Archives par étiquette : actions directes

[Espagne] La meilleure arme contre la répression, l’action directe

Compagnonnes et compagnons,

Cela fait à peu près deux ans que nous voyons comment l’État et ses forces répressives s’en prennent plus que jamais au mouvement anarchiste. De nombreux compagnon-ne-s ont été arrêté-e-s et emprisonné-e-s, des procureurs ont demandé des années de prison, appuyés par des campagnes médiatiques contre nos luttes et espaces. Tout cela n’a qu’un but : faire disparaître les idées anarchistes, obtenir, à partir de la répression, la violence, la peur et la prison ; que toute dissidence soit éliminée.

Ces dernières années nous avons pris la mauvaise habitude de ne subsister qu’en tant que scène, la plus grande partie du mouvement se contentant de maintenir les apparences, de maintenir la vitrine sociale par des activités et des pratiques (qui ne demandent pas beaucoup de sacrifices) qui donnaient l’impression à la société qu’il y avait une dissidence et une lutte contre l’État capitaliste, qui rarement se matérialisaient en quelque chose de concret.

Ainsi, ces dernières années, qui ne sont que la suite logique d’un processus qui a commencé avec la transition, il y a eu une absorption de la part de l’État démocratique et capitaliste de la plus grande partie des luttes qui se considéraient révolutionnaires. Après les avoir pacifié, les avoir transformé et empoisonné, il en a fait ses complices démocratiques de « gauche », des mouvements civiques et citoyens.

Maintenant l’État a déclaré la guerre publique et médiatique aux anarchistes, il en a fait son principal objectif et nous ne pouvons pas rester désemparés ou nous contenter de sortir des communiqués et faire des manifestations « promenades » alors qu’ils nous étouffent par des procès et la prison, alors qu’ils nous pourchassent.

Nous lançons un appel à la solidarité active avec les compagnons et compagnonnes poursuivis. Récupérons les méthodes que nous avons enterrées il y a longtemps, utilisons de nouveau l’action directe comme le meilleur outil de solidarité.

Exprimons sur les murs que la solidarité que les journalistes essaient de cacher existe toujours, boycottons [sic] et sabotons les banques qui ont condamné nos compagnonnes, expliquons à nos voisins ce que les médias ne disent pas. Utilisons notre imagination pour montrer à nos bourreaux et nos ennemis qu’après le calme vient toujours la tempête, pour retourner cette apathie qui nous accable, et parce que nous savons que la lutte est le seul chemin.

Solidarité avec les anarchistes prisonnier-e-s, que la révolte se propage, que l’étincelle illumine les nuits sombres de ce chemin.

Mort à l’État et vive l’anarchie !

À leur répression répondons par notre solidarité.
À leur violence répondons par l’action directe.
À leurs lois répondons par notre imagination.
Agis !!

actua

[Traduit de l’espagnol de Contrainfo par non-fides]

[Berlin, Allemagne] Attaque d’un local de recrutement de l’armée – 9 novembre 2015

[Ce même local de propagande avait été tagué d’un « Non à l’armée » en avril dernier]

Dans la nuit du 8 au 9 novembre 2015, le local d’exhibition de l’armée allemande situé Friedrichstraße, à la gare de Berlin a été attaqué avec de la peinture. La devise de la campagne de recrutement de masse, qui a lieu depuis début novembre de manière ostensible dans l’espace public, s’intitule « Fais ce qui compte vraiment ». Des slogans comme « Tu n’effaces pas les foyers de la crise dans l’attente et en buvant du thé. Fais ce qui compte vraiment  » ressortent sur 30 000 affiches et 11 millions de cartes postales et doivent légitimer une banalisation de la guerre et l’image de métier du soldat.

« Aujourd’hui, des jeunes demandent de plus en plus de sens à leur travail et, en plus de cela, ont besoin d’un vrai revenu. Nous avons à la Bundeswehr des réponses franches à tout cela ». Ceci se lit actuellement sur la page web de l’armée. En même temps, « l’organisation de carnaval vert-kaki » célèbre pleinement l’état de guerre actuel par une cérémonie d’honneur publique du 11 novembre au parlement, avec torches, tambours, et y compris 3000 invités d’honneur. A cette gigantesque démonstration du pouvoir allemand, on peut qu’y répondre par une large résistance sociale !

Contre l’armée, rompons les rangs ! Contre l’existant allemand.

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Traduit de linksunten indymedia et d’un article de leur presse à la con

[Allemagne] Pas de paix pour les fascistes, ni pour ce monde de merde – Octobre / Novembre 2015

[Dans un contexte d’augmentation des actes racistes et d’attaques contre les migrants un peu partout en Allemagne, de nombreux actes de sabotage et d’attaques ont également visé les infrastructures, les repaires, les biens des fascistes, qui entretiennent aux côtés des démocrates ce climat nauséabond. Parfois, ils ont même récolté des coups lorsque l’occasion se présentait. Les partis plus institutionnels comme la CDU, ainsi que la police, n’ont pas été épargnés eux aussi par ces multiples actes vengeurs et de rage. Cette petite liste nous réchauffe le cœur, en ces temps où les fascistes se montrent de plus en plus dans les rues. Elle pousse à réfléchir sur la façon d’agir ici en France contre ces crapules, leur mettre des bâtons dans les roues. Certains diront que le contexte n’est pas le même entre les deux pays, mais ce sont souvent les mêmes qui en profitent pour discréditer/se dissocier et cracher sur l’action directe anarchiste lorsque ça se passe sous leurs fenêtres, tout en l’applaudissant quand ça se déroule dans des pays plus exotiques (« où ils ont connu le fascisme il n’y a pas longtemps, eux ! »). Donc « l’acta non verba » ne se rapporte pas à un produit vidéo, mais bel et bien à une réalité sociale qu’il s’agit de combattre ici et maintenant, par la plume et par la pratique.]

Une traduction de l’article est disponible en anglais sur Rabble

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[Berlin et Leipzig] Nouvelles attaques contre l’AfD….

Dans la nuit de jeudi à vendredi 6 novembre à Berlin, le local des politiciens de l’AfD a perdu ses vitres et s’est fait boucher ses serrures. Cette attaque a été un avertissement pour la manif des fachos prévue le week-end suivant.

Samedi 7 novembre à Leipzig, quate personnes masquées ont fait une irruption de quelques secondes à un stand de l’AfD. Elles ont détruits tout le matériel et lancé en direction des membres du parti « sales porcs nazis ». Elles ont toutes pris la fuite sans qu’aucune personne ne soit interpellée.

[Berlin] Une voiture de sécurité ‘WISAG’ en feu

Dans la nuit du 4 au 5 novembre, une voiture de la société ‘Wisag’ a été incendiée à Wedding. ‘Wisag’ est un prestataire de services, connue pour son rôle dans la sécurité notamment: que ce soit pour les porcs de la sécurité de la BVG (entreprise de transports berlinoise) ou dans les aéroports. « Dans une période où chaque nuit ont lieu des attaques racistes, il ne s’agit pas seulement de combattre les structures néo-nazies, mais aussi de désigner et attaquer les profiteurs du racisme institutionnalisé, que ce soit lors des expulsions de migrants ou lors de contrôles de tickets ». Le communiqué de l’attaque ici.

[Berlin] Peinture contre le local des nationalistes

Berlin, nuit du 31 octobre au 1er novembre 2015 – Les locaux des nationalistes ‘Pro-Deutschland’ à Marzahn-Hellersdorf ont été recouverts de peinture pendant la nuit. Ceci constitue une « réponse nécessaire à ceux qui sèment et répandent la haine envers les réfugiés, ainsi qu’envers tous ceux qui ne sont pas « allemands ». ‘Pro Deutschland’, AfD, PEGIDA, comme les partis en place CDU et SPD utilisent l’atmosphère actuelle pour appliquer leur politique de mépris à la logique capitaliste. Pierre par pierre, morceau par morceau. On reviendra. Personne n’est illégale »

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[Magdebourg] La « manif pour tous » touchée au porte-feuille

Magdebourg – 1er novembre 2015. Dans la nuit, un minibus de l’entreprise de construction d’échafaudage ‘Bever’ a été livré aux flammes. Cette société appartient à la famille « von beverfoerde », dont la membre la plus connue est la baronne Edwig von beverfoerde : elle est la principale organisatrice du mouvement de masse réactionnaire et homophobe de « la manif pour tous ». Avec le mouvement anti-migrants PEGIDA, la « manif pour tous » s’illustre de plus en plus dans les rues partout en Allemagne : après des tentatives de s’implanter qui ont plus ou moins échouées à Hannovre et à Münich, il semble que le mouvement ait réussi à faire son nid à Stuttgart. D’après les flics, les dommages de ce sabotage s’élèvent à plus de 80.000 euros.

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[D’après la presse allemande et le communiqué qui revendique le sabotage]

[Berlin] Les racistes de l’AfD ne sont pas les bienvenus à Kreuzberg !

Berlin – 31 octobre 2015. A 16h, le parti populiste et raciste ‘Alternative pour l’Allemagne’ prévoyait de tenir un stand devant la Roten Rathaus (mairie rouge) à Kreuzberg afin de diffuser leurs tracts racistes et anti-migrants. Des antiracistes ont fait irruption sur la place et ont détruit leur stand de propagande nauséabonde. Le communiqué de l’action finit par « Gardez les yeux ouverts et attaquez-les ! Pas de place pour l’AfD ! »

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[Leipzig] Le local de la CDU prend l’air !

Leipzig – Dans la nuit du 30 au 31 octobre, l’agence des députés de la CDU Thomas Feist et Andreas Nowak a été attaqué. Chacune des vitres du local ont été brisées, laissant apparaître de gros trous. Ca donne un bon bol d’air contre la politique !

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[Traduit de la presse]

[Berlin] Un repaire de fascistes se fait péter ses vitres

Berlin, 29 octobre 2015 – Au cours de la nuit, le « Stumpfe Ecke » au Naugarder Str.15 a été attaqué avec des pierres. Le samedi 17 janvier 2015, ce bar avait accueilli les néonazis du réseau raciste « HoGeSa » (« hooligans contre les salafistes »). Ces derniers avait bénéficié de la protection policière et de la bienveillance du patron du bar.

[Kiel] Le parti raciste de l’AfD attaqué en marge d’une contre-manif antifa

Kiel, 29 octobre 2015 – En vue de la marche raciste du 31 octobre à Hambourg appelée par l’AfD, le bureau du parti de l’AfD a perdu plusieurs vitres au cours de la nuit. Un appel à perturber cette marche a été appelée par les antifas d’Hambourg.

[Dresde] Les fachos rentrent à pied…

Dresde, 26 octobre 2015 – Vers 19h30, trois voitures appartenant à des participants à la marche de Pegida ont été incendiées (une Audi, une VW et une Opel). Celles-ci étaient garées Marienbrücke, à proximité du rassemblement des racistes. Quatre véhicules garés à proximité ont aussi été endommagés. Les flics penchent une fois de plus pour des incendies volontaires. Une attaque similaire avait eu lieu la semaine précédente, visant également des véhicules de participants aux marches de PEGIDA.

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[Traduit de la presse]

[Berlin] La députée européenne raciste perd sa voiture de fonction

Berlin, nuit du 25 au 26 octobre 2015 – La voiture de luxe de l’euro-députée de l’AfD Beatrix von Storch a été incendiée. D’après les flics, l’attaque incendiaire s’est déroulée vers 2h30 Swinemünder Straße à Mitte. Deux autres véhicules garés à côté ont été endommagés par les flammes. Les enquêteurs privilégient la piste volontaire de militants « d’extrême-gauche ». Depuis 2014, cette politicarde raciste de 44 ans siège au parlement européen.

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[D’après la presse policière]

[Leipzig] Flics caillassés !

Leipzig, 24 octobre 2015 – Cinq voitures de police ont été endommagées à la suite de caillassages alors qu’elle était présente pour assurer la protection de la manif nationaliste « Offensive pour l’Allemagne ».

[Stralsund] Pendant que les fascistes manifestent…

Stralsund, 23 octobre 2015 – Tandis que les néonazis et fascistes répondaient à un appel du “MV Patrioten” à manifester contre les migrants, dix de leurs véhicules qui étaient garés sur un parking de supermarché ont été incendiés dans la soirée. Bien que 400 personnes aient participé à cette manif raciste, « cela montre une fois de plus que les actions antifascistes sont réalisables, efficaces et nécessaires ! Nous sommes reconnaissants et nous nous réjouissons énormément de l’action réussie ! »

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[Berlin] Les collabos des néonazis ne restent pas impnis

Berlin, 22 octobre 2015 – Le bistro « Au Hérisson », situé à l’angle de la Gürtelstrasse et Scharnweberstr, s’est fait péter toutes ses vitres. Ce bistro est connu pour accepter régulièrement des néonazis. Pendant la lutte des réfugiés de l’an passé à l’hôtel de la Gürtelstraße, les patron du bar et ses acolytes fascistes ont mené des attaques depuis le bar à l’encontre des participants aux rassemblements de soutien aux migrants. Une petite vengeance dans un contexte d’incendies de foyers de migrants et d’agressions racistes à travers le pays.

 

[Halle] Attaques contre l’AfD

Halle, 21 octobre 2015 – La manif en soirée de l’AfD ne s’est pas passée sans encombres. Vers 20h30, un militant de l’AfD a été agressé et a reçu des œufs Wilhelm-Külz-Straße. Vers 19h20 dans la Salzgrafenstraße, des inconnus ont endommagé une voiture d’un militant du parti raciste. A ce moment-là, des fachos ont aussi été frappés. Par ailleurs, une camionnette de l’AfD, qui transportait du matériel (sono, mégaphone, etc…), s’est fait détruire ses rétros et plusieurs vitres. Pour chacune de ces attaques, les flics ont lancé une enquête.

[Traduit de la presse allemande]

[Göttingen] Le leader des jeunes de l’AfD se mange des coups

Göttingen, 21 octobre 2015 – Le chef des jeunes de l’AfD, Lars Steinke, s’est fait frapper vers 22h15 alors qu’il se baladait Groner Straße : il a reçu des coups à la nuque et à l’arrière du crâne. Les assaillants lui ont dit : « Lars Steinke, si tu te montres encore une fois sur le campus, tu sais ce qu’il t’en coûte ! »

[Traduit de la presse]

[Cologne] Logements de fascistes attaqués

Dans la nuit de mardi 20 octobre, plusieurs néonazis (au moins 3) ont reçu de la visite à coups de pierres et de peinture. Des tags pointant leurs sales activités ont été inscrits sur place.

[Berlin] Un lieu de festivités néonazies livré aux flammes

Berlin, 19 octobre 2015 – Au cours de la nuit, le ‘Metal-Club’ a été visé par un incendie volontaire. ‘Blackland’ est un bar de rock-métal à Ernst-Thälmann Park qui voudrait se présenter comme un lieu apolitique. Hors, c’est loin d’être le cas : il a une longue histoire d’organisation de concerts nazis.

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[Dresde] Y’a quelqu’un pour ramener la vermine fasciste ?

Dresde/Heidenau, 19 octobre 2015 – Des fachos de Heidenau qui étaient en voyage à Dresde pour manifester leur haine des migrants ont eu une mauvaise surprise lorsqu’ils sont retournés à leurs véhicules pour repartir. En effet, trois véhicules (deux voitures et un minibus) leur appartenant avaient été incendiés durant leur absence. 10 racistes sont restés bloqués sur place : dans un poste facebook du groupe, ils implorent leurs petits camarades de les ramener.

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[Forêt de Hambach, Allemagne] Nouvelles de la lutte contre le projet de mines de charbon de RWE

Dans la nuit de lundi 26 octobre, huit engins de chantier du projet de mines de charbon (extraction de lignite) dans la forêt d’Hambach (Rhénanie) ont été sabotés. Cinq machines excavatrices, deux bulldozers et un rouleau compresseur ont eu leurs fenêtres détruites, les réservoirs et filtres à huile bousillés avec du sable, tuyaux électriques et câbles hydrauliques lacérés; d’autres parties des engins ont aussi été dégradées. Malgré les mesures de sécurité appliquées par l’entreprise RWE, cette action de sabotage s’est déroulée sans problème.

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[Rennes] Un an après : des pneus crevés pour l’armée

Une modeste contribution.

Il y a un an, lors d’une manifestation contre le projet de barrage de Sivens, l’armée tuait une personne parmi les opposants.

La veille, un centre de recrutement de l’armée (CIRFA) ouvrait ses portes à rennes. Monde cynique.

A l’heure où l’Etat nous impose ses militaires armés dans les rues, renforce le contrôle et la répression aux frontières, envoie ses troupes à travers le monde et s’apprête à une intervention d’envergure sur la zad de notre dame des landes, on comprend bien à quoi sont destinées ces campagnes de recrutement: trouver de la main d’oeuvre pour défendre ses intérêts et maintenir l’ordre.

Crever les pneus et engluer les serrures des véhicules stationnés sur le parking du CIRFA (2 rue de la mabilais) était donc la moindre des choses.

L’armée te tend la main… et reste à portée de main.

[Publié sur indymedia nantes, 28 octobre 2015]

[Mulhouse] Attaques contre la croix-rouge, rouage de la machine à trier et à expulser les sans-papiers

Dans la nuit de lundi à mardi 27 octobre 2015 à Mulhouse, trois véhicules d’un collabo de la machine à trier et à expulser les sans-papiers ont été incendiés alors qu’ils stationnaient sur un parking ouvert rue d’Illzach : une ambulance, un véhicule de logistique et la voiture d’un bénévole. Tous appartenaient à la Croix-Rouge. La chaleur et la fumée ont également rendu inutilisable le matériel qui a pu être extrait des véhicules (mannequins, brancards, sacs de formation…).

L’incendie fait suite à de précédents actes de vandalisme puisque déjà dans la nuit de samedi à dimanche, les mêmes véhicules avaient subi des dégradations : vitres brisées, fils du neiman arrachés, pansements volés… Une première plainte a été déposée lundi matin au commissariat de Mulhouse. Quelques jours plus tôt encore, le pneu d’une des voitures de la Croix-Rouge avait été retrouvé crevé.

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[Reformulé depuis la presse]

[Suisse] Sabotages à la chaîne contre les transporteurs d’animaux

Transporteurs d’animaux victimes de sabotages

Le syndicat suisse des marchands de bétail recense chaque semaine jusqu’à quatre actes de vandalisme sur des camions transportant des bêtes. Le canton d’Argovie est particulièrement touché.

Le syndicat suisse des marchands de bétail (SSMB) tire la sonnette d’alarme. Les attaques contre les véhicules transportant des animaux – câbles des freins sectionnés, pneus percés ou remorques taguées – sont très nombreuses en Suisse. Le SSMB a confié mardi à SRF qu’il en comptait jusqu’à quatre par semaine. Le patron du syndicat, Peter Bosshard, a ainsi expliqué à la télévision alémanique que les attaques étaient particulièrement dangereuses lorsque les camions sont forcés par d’autres véhicules à ralentir, notamment dans un rond-point.

Il semblerait que le canton d’Argovie soit particulièrement touché par ce phénomène. Près de la moitié des actes de sabotage et de vandalisme sont en effet perpétrés dans ce canton, précise Peter Bosshard. Selon lui, une auto immatriculée en Argovie a déjà forcé plusieurs transporteurs d’animaux à ralentir, voire à s’arrêter sur la route. «Ce n’est pas seulement dangereux pour les autres usagers de la route, mais également pour les bêtes à l’intérieur du convoi.» Le chef du SSMB ajoute que le syndicat n’a pas encore porté plainte contre l’automobiliste en question parce qu’il souhaite récolter d’avantage d’indices concrets à son sujet.

Pas de cas en Suisse romande

Mais pourquoi ces inconnus sévissent-ils si souvent en Argovie? Peter Bosshard rappelle qu’un grand axe routier traverse le canton et que celui-ci abrite le siège de l’entreprise Vianco, un important marchand de bétail. Contacté par «20 minutes», le directeur du syndicat a affirmé qu’aucune attaque similaire n’a encore été recensée en Suisse romande.

Les protecteurs des animaux argoviens ont régulièrement fait les gros titres des journaux dans le passé, notamment pour leurs actions virulentes. L’un d’entre eux, qui jouit d’une grande notoriété dans le milieu, vient de publier le nom et les coordonnées d’un homme, accusé d’avoir volontairement écrasé un sanglier et ses petits.

Leur presse – 20min.ch, 27/10/2015

[Berne] Attaque de trois commissariats – 21 octobre 2015

Dans la nuit du mercredi 21 octobre, trois postes de police de Berne ont été vandalisés. Celui de Köniz s’est fait défoncer ses vitres et celui de Bümpliz a été entièrement tagué. Au Nordring, trois véhicules personnels de flics ont pris feu, mais ont malheureusement été éteints assez vite par eux.
Malheureusement, car ces laquais peuvent aussi être attaqués et atteints dans leur vie privée. […]

[Traduit par cette semlaine de l’allemand de Dissonanz n°13 (Zurich) 28 octobre 2015]

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Dans la nuit du 20 au 21 octobre 2015, nous avons attaqué les postes de police et/ou ses voitures à Bümpliz, Köniz et à Lorrainequartier.

Nous avons attaqué la police parce qu’elle défendra toujours les intérêts des puissants. Bien que les flics ne soient que des marionnettes, c’est la police en personne, autrement dit les policiers et policières, qui sont en place et protègent l’ordre. Ils protégeront toujours les riches et leurs propriétés, ils poursuivront et enfermeront toujours les personnes sans-papiers, ils essaieront de nous empêcher de lutter pour nos rêves et de vivre comme nous le voulons. Avec toute la violence dont ils ont besoin pour cela.

Nous en avons assez que les personnes basanées soient chassées dans les trains, à la gare de Berne et devant les écoles, que les flics pénètrent dans les maisons et les vies des gens, les humilient, que des manifestations soient attaquées et empêchées par la police, que la résistance contre l’existant soit exposée à leur répression.

Nous en avons assez de nous soumettre, de nous discipliner nous-mêmes à la violence d’Etat. C’est pourquoi nous attaquons, ici et maintenant et constamment, et nous espérons que vous participerez. Il y a beaucoup de cibles, de moyens et de chemins qu’il s’agit d’explorer.

Traduit de aus dem Herzen der Festung, 23/10/2015

[Münich, Allemagne] Un véhicule de l’armée incendié – 19 octobre 2015

Dans la nuit de dimanche à lundi 19 octobre 2015, un véhicule de l’armée a été incendié à Münich. Garé Diakon-Kerolt-Weg au carrefour de l’Ottobrunner Staße, l’Opel Vivaro qui était clairement reconnaissable comme véhicule civil de l’armée, a été réduite à l’état d’épave. Les dégâts s’élèvent à 30.000 euros. Les flics privilégient la piste volontaire. Elle a lancé une enquête.

Traduit et résumé de l’allemand de chronik

[Suisse] Retour sur l’agitation antimilitariste lors de ‘Conex15’

A l’occasion de l’exercice militaire Conex15, qui s’est déroulé à Bâle du 16 au 25 septembre 2015, différentes initiatives ont été lancées en Suisse contre le militarisme, et notamment contre ses nouveaux scénarios opérationnels, tels que « crise économique », « organisations criminelles »,« flux de réfugiés », auxquels se préparent les militaires.

Une série de discussions a eu lieu du 10 au 13 septembre, ayant notamment pour thèmes : les perspectives anarchistes contre le militarisme, l’antiterrorisme, Rheinhattan et le port comme plaques tournantes d’idéologies et de marchandises, contre-insurrection et stratégies de pacification urbaine, les infrastructures critiques et tout ce qui a à voir avec la génétique, le régime de migration suisse.

Outre la publication en Allemand de la brochure « Contre la guerre, contre la paix », de nombreux articles sur ces sujets sont aussi parus dans le journal anarchiste de Zurich, Dissonanz.

En voici quelques-uns :


Aux soldats

Nous reproduisons ici le texte d’une affiche apparue dans les rues de Bâle et affichée dans les vitrines de divers locaux, afin de dire en toutes lettres aux 5000 soldats venus là pour l’exercice militaire « Conex15 » ce qu’on pense d’eux.

«  Aux soldats

Vous êtes ici pour exercer la militarisation de la société ;
Vous êtes là pour exercer la défense d’infrastructures d’un ordre qui vise exclusivement à l’exploitation la plus efficace de la population ;
Vous êtes là pour exercer le refoulement aux frontières de migrants qui fuient les guerres et la misère que la Suisse a participé à créer ;
Vous êtes là pour exercer la surveillance des personnes et l’écrasement d’aspirations à un bouleversement social et à la liberté ;
Vous êtes là pour protéger les intérêts des puissants et, tôt ou tard, diriger vos armes contre nous ;
Vous n’êtes pas bienvenus ici ! »

[Traduit de l’allemand de Dissonanz (Zurich) n°11, 30 septembre 2015, p.1]


Emeute contre un exercice de l’armée

Le vendredi 18 septembre 2015, une manifestation sauvage a eu lieu à Bâle sous le slogan « No Border, no Nation, No Conex ». En effet, au cours de la semaine suivante l’armée suisse réquisitionnait des parties entières du Nord-ouest de la Suisse afin de mener son exercice de troupes Conex15.

Environ 400 personnes ont marché à travers la ville en direction de Bässlergut, en même temps prison et centre de rétention qui, d’ici 2019, doit être encore énormément agrandi avec un bâtiment supplémentaire. Un seul flic à moto régulait la circulation sur tout le chemin – jusqu’à la taule. Arrivée là, la manif s’est fait recevoir par une soixantaine de flics anti-émeute, empêchant l’accès à la prison, ce qui est inhérent à leur fonction. Les confrontations qui ont suivi, avec tout se qui se trouvait sur place, ont été accompagnées par les cris de joie des détenus et c’est presque par miracle que les barreaux aient résisté aux objets utilisés pour les frapper et jetés de l’intérieur.

Après une demi-heure environ, la manif est partie vers le port, une des principales infrastructures critiques de l’Etat. Elle n’était à nouveau accompagnée que par ce seul motard de la police qui n’a cessé de se faire chasser. Sur le chemin du retour des douzaines de vitres de la BAZ (journal de Bâle), de ISS (qui participe à l’exploitation de prisons dans toute l’Europe), du poste de douane sont tombées. Un véhicule de ISS est aussi parti en flammes.

Parvenue au port, la manif a fini par se dissoudre. Une soirée vraiment réussie ! Cependant, que se serait-il passé, si les flics devant la prison avaient vraiment été chassés et que la possibilité s’était ouverte de prendre la taule d’assaut, de la détruire et de libérer les prisonniers ? Aurions-nous été prêt-es ? Avons-nous vraiment de telles perspectives en tête ?

[Traduit de l’allemand de Dissonanz (Zurich) n°11, 30 septembre 2015, p.2]


Antimilitarisme pratique

Le mois de septembre touche chaudement à sa fin, et pas à cause des températures estivales. La semaine dernière, à Hinwil (Zurich), neuf véhicules de l’armée sont partis en flammes et ont complètement cramé. 14 autres ont malheureusement pu être « sauvés » des flammes. Les flics partent l’hypothèse d’un incendie volontaire. Peu importe que ce soit le cas ou pas. Car la base logistique touchée est l’une des plus grandes de Suisse et un emplacement important pour garder divers engins de mort comme des chars etc.

Le même week-end, c’est une voiture de police qui a brûlé et a été totalement détruite à Walliser Visp, devant la mairie. Peu de temps auparavant, elle avait été déjà endommagée par des tags. Maintenant, elle n’est plus seulement stigmatisée, elle a disparu et, dans une commune qui compte à peine 7500 habitants, cela a certainement un effet sur la sécurité.

Pour toutes celles et ceux qui considèrent l’armée comme un fondement de la domination, comme un instrument mortel qui a toujours été utilisé contre tout soulèvement subversif et pour toutes celles et ceux qui reconnaissent la police comme défenseur des riches et de leur propriété, ces feux peuvent être une source d’inspiration pour l’abolition autodéterminée de ces organes répressifs de l’Etat.

[Traduit de l’allemand de Dissonanz (Zurich) n°11, 30 septembre 2015, p.2]


Le mythe de la nation

Le nouveau nationalisme n’est pas qu’une tendance de droite, mais est plutôt le fait d’une inflexion politique générale volontaire. Face à la menace de turbulences économiques, il a pour objectif de masquer les contradictions sociales. C’est ainsi que vont de pair le militarisme et un contrôle social accru.

Pour maintenir sa domination et que ses sujets restent unis, tout Etat a besoin d’une légitimation supérieure. Avant, c’était le droit divin des princes et monarques, les lois et ordonnances étant supposées être l’expression de la volonté divine. Aujourd’hui, c’est la sacro-sainte démocratie avec des députés et parlementaires censés incarner la volonté commune du peuple. Mais ce « peuple » est tout aussi abstrait que ce « dieu ». Cette entité créée artificiellement est placée au-dessus des individus pour recouvrir les contradictions de classes et les rapports d’exploitation réels. A l’instar de la religion de Dieu, le mythe de la Nation a besoin pour se construire de ses légendes et de ses prêtres.
C’est dans ce sens qu’il faut comprendre les fadaises organisées ici au cours des derniers mois autour des batailles de Morgarten et Marignan*. Pour un Etat qui n’est finalement unifié ni au niveau linguistique, ni culturellement et pas plus par la religion (ce qui a été effectué sous la contrainte dans d’autres Etats), ces points de référence « historiques » reconstruits sont fondamentaux. Et ce n’est pas par hasard si ces ré-exhumations ont lieu en ce moment. Sur fond d’une « communauté européenne » en lente décomposition, les politiques de tous pays s’escriment à remettre en scène légendes et valeurs nationales. Et ce de toutes parts, pas seulement du côté de la droite. En effet, il s’agit plutôt d’une inflexion politique consciente face à la situation économique qui se dessine.

L’évolution économique

On pourrait remarquer que cet essor du nationalisme semble en contradiction avec l’évolution économique liée à l’introduction poussée des technologies télématiques [informatique et communication] dans les processus de production, et qui tend vers une mise en réseau toujours plus large et sans frontières.
Pourtant, cette complexité croissante implique aussi une imprévisibilité croissante. Les valeurs fortes qui veillaient jadis à la cohésion sociale se sont décomposées au cours des dernières décennies pour se transformer en une mentalité molle et flexible, favorisée en tant que telle par une économie qui repose sur l’adaptation la plus rapide possible. Cette décomposition mentale a certes eu pour résultat une relative pacification sociale, mais elle a aussi mené à un consensus actif restreint (manifeste par exemple dans la crise de la politique représentative). A l’avenir, face à la menace de turbulences économiques et au démantèlement progressif des garanties sociales comme cela se produit un peu partout, ce manque de consensus pourrait même finir par devenir dangereux pour l’Etat.
D’un côté, le nationalisme renaissant s’exprime ainsi à travers des demandes de protectionnisme économique, qui se traduirait par plus de protections du marché national contre les insécurités d’une économie globalisée – ce que l’imbrication même des processus de production actuels rend toutefois parfaitement illusoire. D’autre part, ce nationalisme se traduit également sous forme de mesures politiques destinées à contrecarrer une éventuelle aggravation des oppositions sociales, et à renforcer l’image du bateau où pauvres et riches, exploiteurs et exploités, sont supposés se retrouver ensemble.
Une fois de plus, la peur latente de l’inconnu, de l’autre, de l’étranger est mobilisée pour renforcer l’unité intérieure face à l’ennemi extérieur, pour jouer les exploités de différentes origines les uns contre les autres, pour renforcer le contrôle social et la normalisation et pour justifier une législation plus dure ainsi que toute répression.
Quiconque saute dans ce train nationaliste profite soit des rapports d’exploitation, soit se fait la marionnette de sa propre oppression.

Militarisation

La montée du nationalisme s’est toujours accompagnée d’une militarisation croissante. Il n’en va pas autrement aujourd’hui, alors que nous pouvons constater partout dans le monde les tendances à l’expansion de l’armement [des Etats]. L’industrie de guerre suisse n’a jamais été aussi florissante depuis la deuxième guerre mondiale. Mais sur le sol helvétique même, un rôle intérieur plus important doit aussi être attribué à l’armée. Comme dans tous les autres pays européens, cette mobilisation s’accroît dans le sens de la future maîtrise de « désordres intérieurs ». En témoignent les restructurations du secteur militaire (avec par exemple la coopération croissante avec la police et d’autres organisations civiles) ou encore les exercices de grande ampleur tels que « Conex15 », au cours duquel, du 16 au 25 septembre 2015 à Bâle et dans le nord-ouest de la Suisse, 5000 soldats doivent s’entraîner au scénario d’un « effondrement économique de l’Europe » ; c’est-à-dire au maintien du statu quo à travers la violence de l’armée.
Comment cette tendance va-t-elle se développer ? Cela reste ouvert. La guerre est certainement un moyen auquel les dominants auront toujours plus recours à l’avenir, dès lors qu’il s’agira de maintenir une position privilégiée qu’ils considéreront menacée par des évolutions extérieures ou intérieures. Mais cette guerre n’aura certainement plus les caractéristiques d’un temps révolu depuis longtemps. La montée du militarisme, étayée plus ou moins consciemment par le cérémonial national, trouvera sa réalisation moins dans des guerres ouvertes entre Etats qu’à l’intérieur même de la société.

La question essentielle ne sera alors pas de quel côté de la frontière nous nous trouvons, mais de quel côté de la barricade.

* Ndt : Le 15 novembre 1315, 1 500 confédérés suisses repoussèrent les 4 000 à 8 000 soldats du duc Léopold Ier d’Autriche à Morgarten, au sud de Zurich.
Les 13 et 14 septembre 1515 à Marignan, près de Milan (Italie), 20 000 mercenaires suisses qui défendaient le duché de Milan furent massacrés de justesse par les 30 000 soldats du roi de France François Ier et ses alliés vénitiens dans une boucherie sans nom.
L’Etat suisse a célébré en Italie sur le champ de bataille même les 500 ans de Marignan et ses 12 000 hommes tués, en présence de la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga et de l’ex-conseiller fédéral d’extrême-droite Christoph Blocher. Un truc nationaliste identique est prévu pour les 700 ans de la bataille de Morgarten. Ces deux dates représentent depuis le XIXe siècle les symboles de « la défense de la liberté suisse face à l’étranger », ce qui dans un contexte comme celui d’aujourd’hui…

[Traduit de l’allemand de Dissonanz (Zurich) n°7, 5 août 2015, p.1]

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