Archives de catégorie : Solidarité dans la révolte & l’attaque

[Montréal, Québec] Vandalisme contre la gentrification

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Depuis quelques années, le quartier de St. Henri subit des changements importants: une promenade le long de la rue Notre-Dame vous amènera face à des nouveaux restos gourmands, des magasins des vêtements de mode, des galeries d’art, et des «drinkeries» accueillant les résidents des condos qui bordent le canal, et remplaçant des marchés aux puces et des magasins d’aubaines.

Bien que la gentrification d’un quartier est bien plus que de nouveaux commerces et de belles vitrines, nous avons décidé de rendre notre dégôut pour l’embourgeoisement en vandalisant deux entreprises exemplaires avec des extincteurs remplis de peinture. L’une est le salon de barbier de luxe Notorious, avec les patrons fiers de porter des ensembles de Versace, qui offre des services comme le rasage doré à $1000; l’autre est Campanelli, un coffee-shop et un magasin de mode de luxe qui arbore également une fresque de Louis Cyr, ancien flic et figure « héroique » dans l’histoire du quartier. Connu en tant qu’homme fort, il fut enrôlé dans les services de police de Montréal afin de pacifier l’indomptable Village des Tanneries, où se trouve Campanelli aujourd’hui. Cyr fut incapable de rétablir la loi et l’ordre, et a été frappé et dégagé du quartier par les habitants au début de sa carrière. Le choix de Campanelli de glorifier cette figure est révélateur sur la façon dont cette entreprise se voit dans le quartier, et est un exemple classique sur la manière dont les histoires locales sont déformées afin d’effacer toute trace de résistance et valoriser la conformité et la docilité. Nous espérons que l’avenir de Campanelli soit semblable à celui de Cyr: un échec.

Ces commerces participent activement à la « revitalisation » du quartier, contribuent à repousser les pauvres et les travailleurs-euses précaires pour favoriser la venue de jeunes bobos ayant des revenus considérables et qui sont toujours à la recherche de la nouvelle tendance, autant en terme de nourriture, de bière, de mode vestimentaire que de quartier. Dans l’incapacité de se permettre de payer le nouveau coût de la vie, subissant en plus le harcèlement policier qui contribue au projet de nettoyage des rues en repoussant les indésirables de plus en plus loin du centre-ville et des aires centrales, les travailleurs-euses précaires, sans-emploi ou tout autre marginaux de la société se retrouvent toujours perdant-e-s dans ce processus de « revitalisation ».

Nous percevons aussi cette action comme prenant part à la lutte contre le colonialisme et en solidarité avec l’autodétermination et la souveraineté autochtones. Alors que nous reconnaissons que notre lutte à Montréal, terre autochtone occupée, n’est en aucun cas comparable aux luttes autochtones dans sa forme ou son contenu, nous avons engagé cette action en solidarité avec celles et ceux qui luttent contre des projets d’exploitations chez eux, tels que la construction des gazéoducs et autres systèmes d’extraction de ressources naturelles.

Nous pensons que l’une des meilleurs façons d’agir en solidarité est de lutter dans notre propre contexte contre des ennemis communs: les forces de répression et de déplacement de population, y compris le capital et la police. En ce sens, inspiré-e-s en partie des luttes contre les menaces envers le territoire et l’eau des terres ayant déjà été volées aux peuples autochtones, des menaces qui pérpétuent un processus sans fin de colonisation et de génocide des peuples autochtones au Canada, nous avons attaqué les forces qui nous aliènent toujours plus à ce qui nous entoure et qui nous dégagent des espaces dans lesquelles nous habitons.

quelques anarchistes

Revu du communiqué en anglais publié sur anarchistnews, 22/11/2014 à 17h58

[Bâle, Suisse] Attaquons l’OSCE – 3 au 5 décembre 2014

"les "va-t'en-guerre" veulent exiger la paix ? Attaquons l'OSCE - Manif: vendredi 5 décembre 2014 à 18h00 De Wette-Park (gare centrale de Bâle) / Journées d'action: 3-5 décembre 2014 (Soyez créatifs!)

« les « va-t’en-guerre » veulent exiger la paix ? Attaquons l’OSCE – Manif: vendredi 5 décembre 2014 à 18h00 De Wette-Park (gare centrale de Bâle) / Journées d’action: 3-5 décembre 2014 – Soyez créatifs!

Les 4 et 5 décembre de cette année, le Conseil des ministres de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la Coopération en Europe) se réunit à la Place de l’Exposition de Bâle. Près de 1200 délégués de 57 pays sont attendus, y compris des dizaines de ministres étrangers. Ce mégaévénement sera protégé par des forces de sécurité gigantesques: environ 1.000 membres des forces de police, des unités de garde-frontière ainsi que 5000 membres de l’armée contrôleront la «zone rouge» isolée la conférence aura lieu. Des personnes indésirables, par exemple les habitants des zones voisines, ne font pas partie de ce scénario. La mairie veut présenter Bâle comme un lieu paisible et internationale pour les puissants et les riches.

L’OSCE comme un outil pour les impérialistes

L’OSCE a travaillé dur pour se donner l’image d’une organisation de sécurité et de paix. Ceci est une tromperie délibérée. L’année de la présidence suisse de l’OSCE est sous le slogan «la création d’une communauté de sécurité pour le bénéfice de tous». Juste un bref coup d’œil à la liste des Etats de l’OSCE révèle ce quest censé être la sécurité et cette paix: les plus grand exportateurs d’armes et bellicistes du monde entier se réunissent à l’OSCE pour parler de la paix et du désarmement. L’OSCE est également engagée dans la soi-disante « lutte contre le terrorisme« . Nous pouvons voir à quoi cette « lutte » ressemble en Afghanistan, en Irak, en Syrie et la coopération militaire avec Israël.
L’OSCE est essentiellement une plate-forme et un instrument des classes dirigeantes concurrentes pour faire valoir leurs propres questions de sécurité et politiques économiques. Etant donné l’équilibre du pouvoir
mondial, il est clair que les représentants des Etats les plus riches et les plus agressifs (USA, Allemagne, France, etc.) ont le plus d’influence.

L’OSCE et le néolibéralisme

La nature de l’OSCE est révélée par exemple à travers leur engagement dans l’agence de sécurité aux frontières Frontex. Avec des systèmes de surveillance, des drônes et un contingent militaire énorme, Frontex a essayé de sceller l’Europe contre la migration indésirable (c’est-à-dire pas rentable) pendant des années. Ainsi, ils acceptent et approuvent la mort de milliers de réfugiés par an, une triste réalité qui est à peine mentionnée.

L’OSCE veut soutenir le « climat pour des investissements » des États participants. Ce faisant, ils plaident depuis pour une politique néolibérale totale dans la logique capitaliste du « climat pour les investissements » qui ne peut être uniquement stimulée par l’affaiblissement des droits du travail, par la réduction des salaires et par la privatisation. Actuellement ce sont principalement les travailleurs de l’Europe périphérique qui sont frappés par les conséquences de cette politique.

Attaquons l’OSCE !

La résistance à l’OSCE connecte la lutte contre le nettoyage local et le refoulement dans la ville de Bâle avec la lutte internationale contre la classe dirigeante et leurs projets impérialistes dont les représentants se réunissent ici une fois de plus. Mais la résistance ne peut pas s’arrêter avec l’OSCE, C’est seulement une partie de la machine à renforcer le statu quo. Afin de gagner la lutte pour un monde meilleur pour tous les peuples, il est nécessaire d’abolir le capitalisme dans sa totalité.

Abolissons le capitalisme – Pour la révolution sociale !

L’appel en anglais

[Partout] Vengeances contre l’Etat et ses milices assassines

Dans la nuit du 20 au 21 novembre 2014 à Genève, le consulat de France, situé rue Imbert-Galloix (derrière le parc des Bastions), a vu sa façade repeinte en rouge.

Vers 2h30 ce jeudi matin, les flics sont alertés pour une attaque sur le consulat de France. En plus de la façade et de la porte repassées à la peinture rouge, les tags « pour Rémi » et « ACAB » sont retrouvés sur les lieux.

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Reformulé de la presse mainstream TDG, 21/11/2014

A Nantes, les locaux du PS ont été intégralement repeint à la peinture rouge dans la nuit de lundi à mardi 18 novembre 2014.

Et ce vendredi 21 novembre dans la matinée, un groupe d’une quarantaine de manifestant-e-s a fait irruption devant la gendarmerie de Sautron (banlieue nantaise) qui a rapidement été recouverte de peintures et de slogans. 5 personnes ont été interpellées.

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Dans la matinée du 21 novembre 2014, les portes d’entrée de l’ambassade de France à Wellington (Nouvelle-Zélande) ont été couvertes de graffitis en réponse à l’assassinat de Rémi.

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Le samedi 15 novembre 2014, une vingtaine de compagnon-ne-s ont bloqué l’entrée de l’Institut Français d’Athènes dans le quartier d’Exarchia et sont intervenus dans la cour et dans les amphis en lisant plusieurs choses au mégaphone, en distribuant des textes, jetant des tracts et en criant des slogans. L’action a commencé à 11h40 et a pris fin une heure plus tard.

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Le 11 novembre 2014, des anarchistes ont symboliquement occupé les bureaux de l’AFP dans le quartier bondé de Kolonaki, dans le centre d’Athènes, pour protester contre le meurtre policier de Rémi Fraisse sur la ZAD du Testet, en France. Les compagnon-ne-s ont distribué des tracts en grec et en français, sur lesquels on peut lire : “De la France jusqu’en Grèce, transformons les foyers de résistance en signal de révolte pour les opprimé.e.s de la terre entière. La solidarité est notre arme“.

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A Londres, un rassemblement s’est tenu le 31 octobre 2014 devant l’ambassade de France suite au meurtre d’Etat sur la ZAD du Testet. L’occasion d’exprimer la rage à coups de peinture.

[Mexique] Lettre d’Amelie et Fallon

Des nouvelles fraîches.

amaf1Aujourd’hui ça fait plus de 10 mois que nous sommes en taule. Au cours des dernières semaines les deux sentences, fédérale et locale, ont été rendues. Le premier novembre le juge Manuel Muñoz Bastida, du huitième tribunal du Reclusorio Sud, a prononcé la sentence de 7 ans et demi de prison sous l’accusation “d’incendie de bâtiment public avec des personnes à l’intérieur”, ça c’est pour les dommages qu’il y a eu sur le “Secrétariat des Communications et des Transports du Mexique”. Les “gens à l’intérieur” ce sont les deux porcs fédéraux en charge de la sécurité du lieu. Ensuite, le 7 novembre, nous avons reçu la seconde sentence sous les accusations de la juridiction locale qui sont “atteinte à la propriété privée aggravé en bande” et “atteinte à la paix publique”. Ces accusations font référence à l’attaque contre le concessionnaire Nissan. Puisque nous avons été arrêté-e-s à l’angle du Secrétariat des Communications et des Transports et du lieu où nous avons brûlé les voitures. La juge Margarita Bastida Negrete du tribunal de la juridiction locale #18 du Reclusorio Orient a prononcé une sentence de deux et sept mois de prison, joignant les deux délits, et de cette façon les atteintes à la propriété privée deviennent des réparations de dommages et on reste avec le délit d’atteinte à la paix publique et la réparation des dommages qui s’élève à 108 000 pesos. Selon la loi, pour toutes les sentences de moins de 5 ans pour les primo-délinquants il y a droit à des aménagements. Dans notre cas, si nous payons l’amende de 43 000 pesos on sera immédiatement libéré-e-s ou bien nous pourrons sortir en payant 10 000 pesos de caution chacun et en pointant chaque mois au tribunal pendant les 2 ans et 7 mois.

Nous sommes en appel dans les deux procès parce que le parquet a fait appel pour la sentence de la juridiction locale et nous avons fait appel pour la sentence fédérale. D’ici 5 mois la justice rendra sa décision. En fait c’est la sentence fédérale qui nous retient en prison. Pour pouvoir sortir, la sentence fédérale doit être inférieure à 5 ans. Ainsi dans les prochains mois nous verrons s’il y a une possibilité de sortir de cet endroit.

On a été informées de la parution d’un article de Philippe Teisceira-Lessard dans le journal québécois “la Presse”, l’un des journaux les plus lus au Québec. Nous sommes énervées par la parution de cette article qui parle de notre affaire, qui cite en partie nos lettres publiques, et aussi que notre avocat a parlé avec le journaliste. Jamais nous n’avons demandé à un média de masse de parler de l’affaire, et nous n’autorisons pas notre avocat à communiquer des informations sur nous à des journalistes. Si nous avons quelque chose à dire nous préférons le faire nous-même. Les médias sont des ennemis au même titre que la police, les outils les plus puissants de contrôle social qui puissent exister jusqu’à maintenant. Ceci étant dit, que ce salopard de Philippe Lessard arrête de harceler nos familles et qu’il se mette bien dans la tête que nous n’avons pas besoin de ses articles pour parler de notre situation.

Ainsi on a toujours cette force dans le cœur, emmerdant la justice et l’État. Nous n’attendons rien de la justice même si nous avons très envie de sortir dans la rue. Force et courage à notre complice Carlos Lopez Marin (au Reclusorio Orient), au compa Luis-Fernando (Reclusorio Sud), à Fernando et Abraham (Reclusorio Nord). Un coucou aussi à Mario Gonzales, qui est aujourd’hui dans la rue et une grosse bise à Felicity, Tripa et à la sorcière.

Feu à la civilisation, guerre à la société.
Jusqu’à la liberté et même au delà !

Amelie
Fallon
Santa Martha

Traduit de l’espagnol de contrainfo par camotazo

[Saint-Denis, 93] Nik la police

Texte diffé à Saint Denis à différentes occasions.

nlpIl y a quelques semaines, un homme meurt dans un affrontement avec les flics, tué par l’explosion d’une grenade offensive lancée par les chtars. Il y a quelques jours, les matons de Fresnes laissent crever un individu qui avait mis le feu à la cellule où il croupissait. Pour des raisons qui ne sont pas les nôtres la première mort, celle de Rémi, provoque un peu de bordel dans la rue quand tant de fois les meurtres des uniformes (flics, militaires, matons, infirmiers psy, etc) passent inaperçus. C’est que cette fois-ci il s’agit d’un « jeune » (quelle importance?) participant à une lutte collective, et pas du premier braqueur, pauvre et/ou révolté venu. C’est pourtant la même boule de rage et de tristesse qui nous étreint, à laquelle il est hors de question de s’habituer, le même monde à abattre.

Il nous crache à la gueule, Cazeneuve, quand il annonce larme à l’œil que le type de grenade qui a tué Rémi ne sera plus utilisé tout en réaffirmant qu’il y a des modes de « contestation » légitimes et que toutes celles et ceux qui décident de traduire leur rage en actes s’exposent à la répression et aux mutilations, voire à la mort. Si le désir est réellement de se débarrasser de la police, et du monde qui en a besoin, les moyens autorisés: le vote, la manifestation non-violente, les pétitions diverses et variées, ne sont d’aucune utilité. Nous n’avons rien à demander à l’État parce que nous ne voulons pas d’états au-dessus de nos têtes, aucune instance supérieure qui décide comment et où on doit vivre, ce qui est « bien » ou « mal ». Dans un moment où il y a un peu plus de grabuge dans la rue qu’à d’autres, on aimerait prendre de l’élan, briser la machine à soumettre et à exploiter. Ne pas se contenter de parler de « violences policières » mais les relier à l’ensemble de ce qui nous pourrit la vie, plutôt que rester sur le morne terrain de la politique et de la revendication en espérant fédérer plus largement. Oser tendre vers l’insurrection au lieu de rogner nos désirs pour les faire rentrer dans les cases existantes.

Si ce qu’on partage pour commencer n’est pas tant la rage d’en finir avec ce monde-là dans sa globalité que de dégager les flics de nos vies, qu’à cela ne tienne, ça fait déjà une bonne amorce, un sacré début. À Saint-Denis, l’objectif du pouvoir est de transformer une ville conflictuelle en paradis pour bourges et investisseurs. Ils comptent d’ici trois-quatre ans installer ici le nouveau siège régional de la police scientifique*, déménager et agrandir le commissariat: la mairie PCF essaye d’obtenir 200 keufs en plus, soit quasiment le double des effectifs actuels…Tout ça sans compter l’euro 2016 qui vient peser dans l’agenda de leurs travaux, l’occasion de faire joujou avec des drônes qui viennent s’ajouter aux dispositifs de contrôle existants… Foutons-leur la misère. Continuant de jour, de nuit, seul-es ou en bonne compagnie, à frapper, affutons nos coups. Que leurs projets s’enlisent, que leur routine macabre s’enraye avec l’essor de notre imagination.

*avenue Jean Moulin. Le bâtiment de la police scientifique serait construit exprès, le commissariat serait dans les murs de l’ancienne antenne de la CPAM, celle qui est squattée par des artistes.

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Si nous haïssons les uniformes, ce n’est pas « seulement » parce qu’ils éborgnent, mutilent, enferment, tuent les pauvres et/ou les révoltés. C’est qu’ils sont les chiens de garde des privilèges des riches, des projets du pouvoir, et se trouveront toujours sur la route des amantEs de la liberté. Si nous refusons le moindre dialogue avec les politicienNEs de tout bord (partis, syndicats, asso-citoyennes) ainsi qu’avec les mange-merde que sont les médias, c’est que nous les reconnaissons comme maillons indispensables du monde qui nous oppresse. Tous veulent canaliser la révolte pour l’étouffer, et récupérer le pouvoir qu’il nous faut détruire si nous voulons avoir une chance d’être libres un jour. Si nous choisissons d’attaquer les chantiers, les structures, voir les principales figures de la domination par tous les moyens que nous jugeons pertinents, c’est que nous savons qu’un abîme sépare notre violence ciblée d’individus en quête de liberté de la terreur exercée par les États pour se maintenir en place. Nous n’avons rien à aménager, négocier, réformer de cette société tissée de rapports de domination dégueulasses. Si nous décidons de le faire sans attendre, c’est que contrairement à ce qu’ont toujours prétendu toutes les crapules religieuses, nous n’avons qu’une seule vie, et que l’idée de la passer entre misère salariée et chantage à la taule nous est proprement insupportable. Ce qui dégoûte le coeur, que la main s’y attaque 

brèves

Piqûre de rappel.

Dans la manif du 13/11 contre les violences policières, à Paris, les lycéen-ne-s et autres « non-encartéEs » désireu-x-ses de choisir leur parcours et d’aller emmerder la manif des keufs ont dû passer à travers le service d’ordre de la FIDL (syndicat lycéen): des gros bras qui ont sorti gazeuses et matraques téléscopiques et ont dû battre en retraite sous les projectiles. Sales mercenaires des syndicats!!!

Petits coups de crocs dans la domination.

Le 4/11, « une pelleteuse et un engin de forage sont partis en fumée sur le chantier de la rue Vandenbranden dans le centre de bruxelles. Un tag a été laissé sur place « A Rémi ». Ils aménagent, on saccage! »

Fin octobre / début novembre, multiplication des guets-appens contre la police notamment à Corbeil-Essonne, Albertville, Montpellier et Blois (….)

Le 30/10 à Lesneven (finistère): un véhicule de la police municipale détruit, un second « fortement endommagé » selon le torchon local. Pour un peu, le feu aurait pu se propager à la mairie qui a vu sa façade arrière « léchée par les flammes ». Dommage!

Le 29/10, occupation éclair des locaux de recrutement de la marine, à Rouen. À Saint-Denis, les militaires du centre de recrutement de l’armée situé en plein centre ville travaillent derrière des vitres en carton depuis une dizaine de jours. Bien fait!

Le 24/10, une mutinerie éclate dans le quartier d’isolement de la prison centrale de Saint-Maur, les premiers « sortis » dégagent les matons et pétent les serrures des autres cellules. L’émeute dure la matinée, le bloc prend cher (caméras défoncées…). Feu aux prisons!

Début novembre, plusieurs lycées sont bloqués à St-Ouen et Saint-Denis, avec des tas de poubelles, dont certains sont mis à feu et commencent à cramer les bahuts. A Saint-Denis, un blocage se transforme en manif sauvage à travers la ville, tentant quelques pillages et défonçant voitures et vitrines de commerces au passage. Un dispositif monstrueux est déployé depuis afin de rétablir l’ordre. Grrr…

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Reçu par mail, 20 nov 2014

[Hambourg, Allemagne] Triple attaque dans le cadre de l’appel à la destroika – Octobre 2014

En signe de notre résistance résolue à la politique de l’UE et de la troïka, nous avons attaqué avec de la peinture et des pierres le bureau du service maritime du Consulat général grec à Hambourg (Hansastraße 21) dans la nuit du 5 au 6 octobre, le club d’affaires d’Hambourg à Elbchausee 47 dans la nuit du 8 au 9 octobre  et le ministère de l’économie, des transports et de l’Innovation de la ville de Hambourg (Alter Steinweg/Wexstrasse) dans la nuit du 11 au 12 octobre.

DESTROIKA localement aujourd’hui, Francfort demain !

Ceci est un avant-goût de la journée X* lorsque le nouveau bâtiment de la Banque centrale européenne (BCE) sera inauguré à Francfort-sur-le-Main. Le programme de crise autoritaire de la Troïka vise à une concentration accélérée du pouvoir, à la privatisationle maniement des ressentiments racistes, etc…, et a déclenché un appauvrissement massif dans les pays déjà touchés. L’Allemagne comme élément moteur prépondérant assure son économie en même temps que les bénéfices et en profite allègrement.

La Grèce est l’exemple frappant des répercussions fatales imposées par la Troïka et la politique d’économie menée par l’Etat grec. De large couches de la population ne peuvent plus se permettre de soins médicaux, et pas quelques-un.e.s qui sont affamé.e.s et sans abri. Le chômage a augmenté de près de 30%, ont du accepter des réductions de salaire de 45%, tandis que les compagnies maritimes et les entreprises portuaires ont enregistré des gains importants, mais sont pratiquement exemptés des impôts de l’Etat.

Les gouvernements vont et viennent, la continuité est assurée par les employés de bureau dans les autorités. Donc, de nombreuses décisions sont prises et mises en œuvre non seulement en politique, mais en particulier dans les autorités, comme le ministère de l’économie. Ils sont acteurs de la crise et pionniers des intérêts économiques et des grands projets qui sont généralement associées à la réévaluation et au refoulement.

L’objectif du club d’affaires, dans lequel se rassemblent les profiteurs des crises et conviennent de nouvelles stratégies pour maximiser les profits, est également de réaliser des intérêts économiques. Notre maire raciste Olaf Scholz aussi s’y montre volontiers pour propager ses polémiques.

Ramenons la crise dans les centres des profiteurs et acteurs !
Hambourg est un de ces centres. Avec 42 000 millionnaires et 18 milliardaires, la ville est
donc en tête en comparaison européenne par rapport au nombre d’habitants.

Nous voyons une occasion de réunir les différentes luttes d’émancipation en Europe avec les manifestations contre la BCE.
Notre peinture et nos pierres sont pour le moment que de simples gouttes et facilement oubliées. Cependant la rage là-derrière existe en de nombreux endroits et se reliera en un ras-de-marée fantastique de résistance.

On vous attend !

PS: Nous soutenons avec cette action, la demande du groupe Lampedusa à Hambourg pour le droit de résidence inconditionnel et collectif à Hambourg !

PPS: Olaf, la campagne électorale a commencé !

Traduit de linksunten via destroika.noblogs.org

NdCNE:

* L’inauguration officielle a été fixée au 18 mars 2015: lire l’appel de destroïka

[Paris] Quelques vitres étoilées contre les flics et leur société – 18 novembre 2014

acabDans la nuit du 17 au 18 novembre 2014, toutes les vitres du poste de police situé au 10 rue Camille Desmoulins (Paris  XIeme) ont été brisées, ainsi que le pare-brise d’un camion Propreté de Paris.

La haine des flics et de cette société est criée dans la rue ces temps-ci, élargissons nos moyens de s’en prendre à eux de jour comme de nuit, sans besoin d’attendre d’être des masses.

Que la violence change de camp !

Nantes indymedia, 18/11/2014 à 15h34

[Madrid, Espagne] L’expulsion du squat de ‘La Gatonera’ ne reste pas sans réponses…

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Attaque d’un magasin d’équipements de la police à Madrid

Au cours de la nuit du 10 novembre une boutique d’équipements de police a été attaquée dans le quartier de Carabanchel à Madrid, en solidarité avec le squat de La Gatonera*  « Aucune expulsion restera sans réponse! Solidarité active avec les centres sociaux menacés d’expulsion ! »

Quelques incontrôlables

Traduit de indymedia barcelona, 18/11/2014

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Attaque d’une école de police à Madrid

Tôt dans la matinée du 6 novembre, une école de police et de la garde civile a été défoncée dans la région de Legazpi à Madrid. Un message a été écrit: « Aucune expulsion restera sans réponse. La Gato résiste*.« 

Mort à l’État et vive l’anarchie !

Traduit de indymedia barcelona, 14/11/2014

NdT:

*Ouvert depuis sept ans dans le quartier de Carabanchel, le centre social occupé anarchiste La Gatonera a été expulsé le matin du lundi 27 octobre 2014. Lire le communiqué à propos de l’expulsion du CSOA La Gatonera

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[Milan, Italie] Distributeurs de billets et voitures de luxe attaqués – 12 novembre 2014

Dans la nuit du mercredi 12 novembre, nous avons attaqué 5 distributeurs de billets à coups de marteau et vandalisé quelques autos de luxe (pneus crevés et vitres cassées), un tout petit geste de révolte individuelle contre un système capitaliste qui exploite et dévaste. Nous dédions cette action aux compagnons et à la compagnonne accusé-e-s de l’attaque du chantier du TAV en mai 2013*, et à tous les prisonniers anarchistes. Nous ne pouvons pas rester là à regarder tandis que nos compagnons se voient enterrés sous des années de prison, ou nous limiter à des actes symboliques qui ne provoquent aucune gêne.

La seule solidarité, c’est l’attaque !

Traduit de l’italien d’informa-azione (17/11/2014 à 20h22) par contrainfo

NdCNE:

*Chiara, Claudio, Mattia et Niccolò, incarcéré-es en préventive depuis le 9 décembre 2013, ont comparu le 14 novembre 2014 dans la salle bunker de la prison de Turin: les procureurs Rinaudo et Padalino ont demandé 9 ans et 6 mois de prison ferme après un réquisitoire de quatre heures pour les accusations: « attentat à finalité terroriste, attentat terroriste avec engins explosifs, possession et transport d’armes de guerre, dégradation par incendie, violence sur agent de police » (le tout lors d’une attaque nocturne du chantier du TAV de Chiomonte, la nuit du 13 au 14 mai 2013). La sentence sera rendue le 17 décembre prochain.

[Chili] Retour sur les coups répressifs et la continuité des luttes anarchistes de ces dernières années

Répression et luttes continues au cours des dernières années

Fragments d’un parcours répressif

La construction de l’ennemi interne par l’État chilien après son réajustement démocratique a subi plusieurs changements, nuances et réinventions de la part des puissants et des services d’intelligence destinés à freiner ceux qui ont déclaré la guerre à l’État et toute autorité.

La DINA (Direction d’Intelligence Nationale) et la CNI (Centre National d’Intelligence) des années 70 et 80 ont fait la place à La Oficina dans les années 90 qui à son tour a crée l’ANI (Agence Nationale d’Intelligence) au cours des années 2000, tandis qu’en parallèle, et dans une continuité répressive, les organismes DIPOLCAR (service d’intelligence de la police) et BIPE (Intelligence de la Police Scientifique) continuent jusqu’à nos jours d’être imparables dans leurs agissements contre-insurrectionnels .

Depuis les années 2000 jusqu’à maintenant une série d’attaques explosives, incendiaires et des pratiques de violence exercées par des groupes et individus anarchistes commencent à donner forme à la notion « d’ennemi intérieur », en parallèle avec le cas des paysans mapuches qui ont décidé de récupérer leurs terres et leurs vies dans un affrontement ouvert avec l’État chilien.

portadacontratodaautoridadseptiembre20141Déjà en 2006 le pouvoir commençait à percevoir comme une menace la continuité, insistance, intensification et expansion d’attaques explosives qui au fil des années se sont répandues sur le territoire chilien. Ce pour quoi l’administration répressive a commencé en 2008 à désigner des juges spécifiques pour regrouper et traiter les cas de placement d’engins explosifs. En même temps, des actions de lutte dans la rue se déroulent régulièrement et à travers la presse apparaît la figure de l’ « encapuchadx », cible à attaquer et poursuivre. En parallèle se développent et se renforcent une diversité de collectifs, squats et centres sociaux qui diffusent des idées et pratiques anti-autoritaires, et qui au cours des années commenceront à être sous surveillance et harcelés par le pouvoir.

Dans ce contexte (2006-2008) les campagnes médiatiques du pouvoir essaient d’identifier des suspects pour les attaques explosives et leurs connections, jusqu’à ce que survienne la dramatique mort du compagnon Mauricio Morales le 22 mai 2009 alors qu’il transportait une bombe près de l’école de gendarmerie, déchaînant ainsi l’hystérie des flics et juges qui dans leur festoiement donnent un nouveau souffle à l’enquête en connectant les attaques avec les squats et les centres sociaux anti-autoritaires.

En juin 2009 l’enquête dispose d’un mandat d’arrêt contre le compagnon Diego Ríos, pour possession d’explosifs (mais l’arrestation n’aura jamais lieu), et d’un renvoi de condamnation contre Cristian Cancino pour possession de poudre noire au cours de la perquisition postérieure à la mort du compagnon Mauricio Morales, à la suite de quoi il y a un changement de juge dans une tentative désespérée de trouver des responsables.

Fixant un calendrier et déchaînant une nouvelle chasse, cette fois dirigée par le Parquet Sud, en août 2010 il y a des perquisitions et des arrestations massives pour le dit « Caso Bombas ». La manœuvre de la police et des juges commence par la détention de 14 personnes et une compagnonne part en cavale, desquel-le-s 10 restent en prison, et finalement seulement 5 d’entre eux/elles passent en procès, étant acquitté-e-s en 2011. Mais même si le procès n’a pas abouti à des condamnations judiciaires, il a réussi à générer une vague de menaces et un climat de peur dans les milieux anarchistes.

La répression a continué d’engloutir des compagnon-ne-s en prison en 2011. Le compagnon Luciano Pitronello est gravement blessé suite à l’explosion accidentelle d’un engin explosif qu’il installait sur une banque Santander en juin de cette année là. Quelques mois plus tard, en novembre, Hans Niemeyer est arrêté à quelques mètres d’une explosion sur une banque BCI. Puis en avril 2012 les compagnon-ne-s Carla Verdugo et Ivan Silva sont arrêté-e-s lors d’un contrôle policier routinier durant la nuit alors qu’ils transportaient un engin explosif. Chacun d’entre eux/elles, après avoir affronté la prison, ont différentes condamnations en rapport avec la loi de contrôle des armes. Postérieurement, en février 2013, le jour où une attaque contre le commissariat de la Vizcachas a lieu, Victor Montoya est arrêté, et doit faire face à un procès suite à l’annulation de son acquittement. La preuve principale contre Victor ce sont des « témoins sous x » qui soit disant l’ont vu se promener en voiture près du commissariat.

À des kilomètres de distance de là, les compagnon-ne-s Mónica Caballero et Francisco Solar, acquitté-e-s dans le Caso Bombas, sont arrêté-e-s en Espagne en novembre 2013, accusé-e-s d’une série d’attaques explosives contre des églises. Les photos et une bonne partie des infos sur leurs antécédents qui sont dans leur dossier sont fournis par le chef de l’ANI, Gonzalo Yussef, qui a voyagé spécialement jusqu’en Espagne afin de collaborer avec la police dans l’arrestation des compagnon-ne-s.

Dans aucun de ces cas les personnes arrêtées ont accepté les propositions du parquet pour faire des procédures abrégées, et elles n’ont pas non plus été condamnées sous la loi antiterroriste.

En plus de tout ça, en décembre 2013 au cours d’une tentative d’expropriation d’une banque Estado, le compagnon anarchiste Sebastián Oversluij meurt sous les balles d’un misérable gardien de banque. Dans les environs deux de ses compagnons sont arrêtés, qui après 6 mois de prison préventive peuvent sortir en acceptant une procédure abrégée. Et en janvier 2014 la compagnonne Tamara Sol Vergara est arrêtée pour l’attaque armée contre un gardien d’une autre succursale de la Banque Estado.

Il est important de signaler que dans tous ces cas mentionnés les arrestations de compagnon-ne-s portant des engins explosifs au Chili ont été marquées par la chance des policiers et/ou par des accidents au cours de la manipulation de ces engins, et dans aucun cas par les enquêtes ou le travail d’intelligence. Dans une tentative de frapper des milieux de lutte plus larges et divers que la seule pratique des attaques explosives/incendiaires, les organismes répressifs et les persécuteurs du Parquet Sud sont encore blessés dans leur fierté suite à l’acquittement des accusé-e-s du Caso Bombas et l’impossibilité d’obtenir une condamnation sous la loi anti-terroriste, restant sur leur faim de revanche et d’un besoin d’étaler une fausse victoire dans les opérations répressives à venir. Cela ils le savent très bien et dans leur frustration impuissante face à l’apparition de nouvelles attaques ils se replacent, créent de nouvelles brigades spécialisées, recréent le climat propice pour préparer les prochains coups répressifs.

L’ennemi se réorganise …

Cependant, sous-estimer tout ce qui a été dit avant reviendrait à sous-estimer l’ennemi et à ne pas réaliser jusqu’où il peut pointer ses dards actuellement. Si les réussites que les services d’intelligence ont obtenu proviennent de situations fortuites dans lesquelles des compagnon-ne-s ont été emprisonné-e-s, blessé-e-s ou morts en action, l’appareil du pouvoir a tiré des leçons de tout ça, tout comme de ses propres erreurs, et sera cette fois prêt à les appliquer afin de ne pas échouer dans son objectif : punir tous ceux qui font face au pouvoir.

Suite aux dernières attaques (engins incendiaires dans différents endroits de la ville, certains dans le métro) il y a eu des réunions des services d’intelligence avec un calendrier, afin d’obtenir des résultats, réorganiser leurs forces, et mettre en œuvre des politiques répressives qui permettent d’identifier et enfermer les supposés responsables.

Derrière le discours sur la sécurité nationale et la lutte contre la délinquance, le pouvoir essaie de convaincre la population du besoin d’une surveillance renforcée et injecte des moyens pour embaucher de nouveaux agents et de nouvelles technologies. Derrière ce même discours de dangerosité latente et d’insécurité quotidienne le pouvoir cherche à modifier son propre cadre légal en renforçant et en ajoutant de nouveaux éléments à la loi anti-terroriste, qui permettent cette fois de juger les responsables présumés, s’évertuant à classer les actions incendiaires et explosives comme attaques terroristes, afin d’obtenir des peines de prison effectives et exemplaires.

Le pouvoir se tire une balle dans le pied en ce qui concerne son discours sur le respect de la démocratie et des droits de l’homme, en cherchant à utiliser des agents sous couverture pour infiltrer et « désarticuler » les soi-disant groupes anti-système suite aux attaques, comme à l’ancienne mode de la dictature. Nous ne défendons pas la démocratie, nous ne voulons rien d’elle, nous savons que le pouvoir est pervers dans sa façon d’agir contre ceux qui se rebellent, et encore plus envers ceux qui l’affrontent directement, et donc attendre un comportement étique de la part du pouvoir ne sera jamais un choix pour nous.

Aujourd’hui les services de renseignement s’alimentent de nouvelles données, grossissant les dossiers avec lesquels ils articulent leurs hypothèses contre-insurrectionnelles : réseaux, liens, personnes et discours sont signalés. La presse étant de nouveau l’instrument de propagande qui laisse entrevoir des pistes de ce qui se trame en ce moment.

Tout comme en août 2010, ce qu’ils cherchent à frapper et exterminer va au-delà de quelques attaques incendiaires ou explosives. Ils ciblent chaque groupe de lutte qui se positionne en confrontation avec l’ordre existant.

C’est pour ça qu’une autre tactique des services policiers c’est de chercher à isoler les différents milieux de lutte en provoquant par la peur une cassure générationnelle qui porte atteinte à la continuité des expériences de lutte.

On sait que les policiers visibles réalisent des contrôles, interrogatoires sur des compagnon-ne-s plus jeunes, dans le but qu’ils arrêtent d’assister à des activités, ou de créer des liens avec d’autres compagnon-ne-s, preuve du style et des conseils des organismes de renseignement italiens (l’affaire Marini, l’affaire Cervantes). Ils savent qu’en effrayant les compagnons qui se rapprochent des idées anarchistes ou anti-autoritaires ils empêchent la continuité d’idées, pratiques et histoires de lutte pour la liberté, isolant les communautés de lutte actives.

Tout cela doit être considéré comme des manœuvres propres au pouvoir. En tant que guerriers nous devons avoir conscience de comment l’ennemi peut opérer, sans surdimensionner ni normaliser ses agissements. Nous ne devons pas baisser le niveau de notre discours en utilisant des expressions comme « arbitraire, abus de pouvoir », nous devons savoir lire le contexte.

Lorsque la marée monte, tous les bateaux ne s’élèvent pas …

… lorsque la répression guette ou frappe, certain-e-s cèdent et se noient, sont déchiquetés ou perdent le cap, complètement désorientés. C’est pour ça que ça nous semble important de ne pas seulement informer sur ce qui indubitablement a lieu en termes répressifs, mais aussi de nous affirmer pour continuer le chemin de la confrontation, parce que ça a toujours été le principe de la lutte, de ne jamais abandonner.

Les temps du pouvoir ne nous définissent pas, ni ses coups ou condamnations. Nous nous définissons nous-même dans l’univers des décisions de guerre que nous prenons. Nous sommes le poids indéniable de la cohérence entre l’acte et le verbe. Ainsi lorsque le pouvoir accélère le galop répressif, nos mots et convictions anti-autoritaires ne disparaissent pas camouflées. Au contraire, ils s’élèvent en nous guidant sur notre chemin.
Il s’agit donc de ne pas reculer, cédant le terrain à l’ennemi, aux puissants de n’importe quel uniforme ou métier. Il s’agit de ne pas invisibiliser ou normaliser les coups bas qui viennent de la répression, ni de tomber dans l’hystérie qui favorise la désertion et alimente la peur.

Nous assistons actuellement à rien de plus qu’à des pratiques continuelles du Pouvoir, qui sont perpétuées dans la mesure où il trouve des fissures par où s’attaquer aux compromis de guerre, d’abord ceux que l’ont fait envers soi-même et ensuite ceux que l’ont fait envers tous les compagnon-ne-s.

C’est pour ça que ça devient important de renforcer chaque espace/groupe arrachés aux logiques de la domination. Renforcer chaque pratique d’offensive, consolider les liens entre compagnon-ne-s et étendre les réseaux de complicité.

C’est important de s’attendre à l’attaque répressive et de prendre les mesures nécessaires, mais de ne jamais se laisser vaincre en laissant place à la dissociation ou en se taisant. C’est comme ça qu’on reste unis en tant que milieu diffus, en respectant l’autonomie de chacun mais en partageant la force commune contre le pouvoir. Il s’agit de nous renforcer, de devenir plus unis, convaincus et clairs que dans la lutte contre le pouvoir il n’y a pas de temps mort. Ainsi les coups répressifs, menaces ou pièges de toute sorte non seulement n’atteignent pas leur objectif, mais au contraire alimentent nos certitudes contre l’autorité.
Continuer d’exister en étant fermes, convaincus et en contribuant à la révolte par l’acte concret, c’est en soi une victoire qui désactive le mécanisme crée pour nous arrêter.

La tension de la guerre sociale monte, et avec elle nos contributions montent et s’enrichissent aussi. Nous ne demandons ni espérons des « garanties démocratiques » de la part de ceux qui veulent anéantir la présence de ceux qui défient l’ordre imposé. Nous voyons le combat comme faisant partie d’une histoire continue de lutte, où un pas d’offensive ou un recul configurent des scènes futures, et il faut être conscient du rôle que chacun joue.

Ainsi lorsque le face à face arrive avec l’ennemi, nos convictions nous font garder la tête haute, jamais soumis, jamais vaincus.

Sans peur des menaces, perpétuant la pratique de la lutte pour la libération totale.

Courage compagnon-ne-s, ils ne pourront pas nous arrêter …

Traduit de l’espagnol de Contra toda autoridad (16 octobre 2014) par Camotazo

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L’action et la solidarité sont urgentes, le reste n’est que prétexte

Réflexions sur l’avancée de la répression au Chili. Diffusant la solidarité avec Juan, Nataly et Guillermo*.

01Santiago

« A bas l’Etat policier // Juan, Nataly Guillermo à la rue !! » – Santiago/Litoral Central samedi 4 octobre 2014

1. Nous y revoilà. Parce que la guerre continue.

Suite à un cycle d’actions de rue, de manifs et d’expansion des conflits sociaux au Chili, le pouvoir a cherché à créer des mécanismes qui favorisent la continuité et le renforcement du modèle de domination démocratique.

Afin d’éviter que les fissures ne s’étendent dans l’ordre social remis en question, ou deviennent plus profondes, le gouvernement en place a déployé diverses tactiques qui lui permettent d’étouffer progressivement le mécontentement. Ainsi aux mobilisations massives qui ont remis en question le modèle économique et social crée sous la dictature, il a répondu par des propositions de réformes sociales qui récupèrent les slogans des mouvements de protestation pour les inclure dans des solutions modelées par l’État. Face à la critique contre “l’élite politique” il a répondu en “ouvrant”  des sièges parlementaires à des dirigeants sociaux et étudiants. Face à la critique qui dit “la vieille politique à portes fermées” il a organisé des tables de négociation avec des organisations citoyennes pour discuter des demandes et renforcer l’image démocratique et participative de l’État. Ce qui parmi d’autres mesures cherche à augmenter le consensus social, affaiblir la remise en question de l’ordre dominant et assurer un nouveau cycle de gouvernance pour le pays.

Mais en prévenant de futures crises du modèle de domination capitalisto-démocratique, cet “agenda social” de l’État s’est développé en parallèle d’une politique répressive destinée à isoler et punir les secteurs radicalisés qui propagent la non-négociation, l’intransigeance et l’affrontement avec l’ordre existant. D’autres compagnon-ne-s ont déjà esquissé tout ça  depuis quelque temps.

Nous voulons approfondir sur un aspect en rapport avec ce dernier point, qui a à voir avec la configuration d’une nouvelle politique contre-insurrectionnelle destinée à l’annihilation de toute remise en question radicale du pouvoir, et qui a aujourd’hui comme priorité politique et expérimentale l’offensive contre le milieu anarchiste le plus combatif, c’est à dire celui qui mise sur l’insurrection et l’offensive multiforme contre toute forme d’autorité. Ce milieu dont nous venons en tant qu’individus qui luttent pour la liberté et en tant que noyau anti-autoritaire d’agitation et de propagande.

Dans ce texte on prend le temps de réfléchir. On ne veut pas répéter des choses déjà dites, mais réaffirmer nos positions de guerre en exprimant notre situation en plein dans un nouveau contexte de répression qui va crescendo. Nous croyons que c’est un moment clé dans la continuité de la lutte contre l’ordre social capitalisto-autoritaire sur notre territoire. C’est pour ça que c’est important de se donner le temps et d’analyser la réalité dans laquelle on vit pour favoriser l’expansion de l’attaque multiforme contre le système de domination et affiner nos positions parmi ceux qui le combattent.

C’est pour ça qu’avant tout, ces idées que nous exprimons ici surgissent à la chaleur de la pratique de l’anarchie et cherchent surtout à réfléchir sur “comment continuer”, pour ne pas tomber dans l’immobilisme que cherche à obtenir l’ennemi, ni dans les lectures simplistes qui se laissent dépasser par un contexte en changement et dynamisme permanent.

2. Le pouvoir démocratique au Chili et ses avortons contre-révolutionnaires.

Dans le but d’éviter une crise de l’ordre institutionnel et afin de s’assurer un nouveau cycle pour le modèle de domination démocratique, la politique actuelle contre-insurrectionnelle de l’État chilien a commencé à élaborer des commissions et des sommets de sécurité en prenant comme excuse la nouvelle vague d’attaques incendiaires-explosives qui en 2014 ont été en augmentation en comparaison avec les deux dernières années.

Récupérant l’enseignement répressif des dictatures civico-militaires de la dernière moitié du siècle et sa continuité sous des régimes démocratiques, l’État chilien se sert de sa propre expérience, avec ses réussites et ses erreurs, dans la désarticulation de la subversion marxiste d’abord, et ses tentatives d’anéantir l’insurrection autonome anti-autoritaire plus récemment. En associant des méthodes anciennes avec des nouvelles, le pouvoir est en train d’engendrer une nouvelle politique contre-insurrectionnelle qui a recours à différentes tactiques déjà connues, et qui aujourd’hui sont configurées dans un modèle applicable aux nécessités actuelles du pouvoir.

En ce qui concerne la répression sélective envers des groupes belligérants spécifiques dans le présent et envers ceux qui peuvent apparaître à l’avenir, l’État chilien est en train de reconfigurer et de renforcer ses appareils d’intelligence, en cherchant à donner plus de pouvoir à ses policiers et en incorporant la figure de l’agent sous-couverture pour infiltrer des groupes antagoniques au système, en donnant la priorité à ce qu’ils appellent “l’anarchisme insurrectionnel”. Par là ils cherchent à obtenir des informations sur les milieux de lutte, cherchant des preuves pour mettre des compagnon-ne-s en taule. Ils cherchent aussi à encourager le développement d’opérations armées incitées par des agents sous couverture et “menées” par la police qui jette des compagnon-ne-s dans les griffes de la répression. Avec ça ils cherchent aussi à susciter la méfiance entre compagnon-ne-s, l’isolement entre groupes et l’affaiblissement moral et matériel des forces hostiles au pouvoir.

À côté de ça l’appareil répressif dans sa dimension juridique se renforce, pour appliquer toujours plus d’années de prison à ceux qui sont arrêtés au cours d’actions de violence antagonique, renforçant la loi de contrôle des armes et blindant la législation anti-terroriste au maximum, en misant sur le fait que dans le futur n’importe quel agissement qui mette en danger la stabilité de l’ordre social puisse être écrasé par la machinerie légale du pouvoir.

Tout cela a été modelé au cours des derniers mois avec un déploiement médiatique qui cherche à dégager le terrain pour les agissements des forces répressives, suscitant la panique collective face à la figure crée du “terroriste”, provoquant le consensus afin que la répression progresse sans remise en question de la part de la population. Par le bombardement médiatique d’images et de gros titres de presse sur le “danger terroriste”, le pouvoir tente de vider de son contenu politique et révolutionnaire n’importe quelle revendication qui accompagne l’action violente contre l’ordre établi.

Cette manœuvre déjà connue mais favorisée par l’actualité ne place plus les médias de masse comme de simples outils pour les plans du pouvoir mais comme une nouvelle armée d’occupation destinée à pénétrer dans les esprits et les comportements des masses.

3. Au sujet d’une action qui a provoqué des débats pour affiner nos objectifs.

Comme on le sait, le 8 septembre dernier un extincteur avec de la poudre noire a explosé dans les couloirs d’une galerie commerciale d’une station de métro dans la commune de Las Condes. Cela a provoqué une grande confusion parce que 14 personnes ont été blessées, ce qui a facilement été récupéré par le pouvoir pour alimenter l’hystérie “anti-terroriste” et insérer à travers le choc l’idée que le terrorisme “est  au coin de la rue”.

En ce qui concerne l’action, d’autres compagnon-ne-s se sont déjà exprimé à ce sujet, surtout dans le laps de temps où l’attaque est restée dans l’anonymat et que le pouvoir profitait bien des conséquences de ce fait. Mais ensuite l’action a été revendiquée par un groupe anarchiste qui a déclaré avoir averti la police quelques minutes avant car ils n’avaient pas d’intérêt à blesser des passants, dégageant un peu les doutes qu’il y avait.

Sur cette action et sa revendication, nous partageons son objectif de frapper les puissants et de ne pas blesser les passants, mais nous posons clairement que ce genre de lieu n’est pas un repaire de puissants, et que la sécurité prise au préalable n’était pas suffisante.

Débattre sur le premier point, sur le lieu choisi, est en rapport avec le débat sur les objectifs de notre lutte : qui est notre ennemi et comment le frapper, comment nous envisageons l’offensive dans l’espace-temps, quels outils nous utilisons, quand et où, etc. Ça concerne le milieu anarchiste, anti-autoritaire et anti-capitaliste-autonome en général, car le débat et la réflexion sur nos pratiques multiformes est un outil indispensable pour parfaire nos positions de lutte, remplir nos vides discursifs et dépasser les faiblesses que chacun d’entre nous peut avoir.

Mais d’un autre côté il y a aussi un cadre qui fait partie de la lutte multiforme mais qui se trouve plutôt en rapport avec l’aspect opératif des actions menées par les groupes d’action directe : comment se déplacer dans la ville au cours d’une action, comment ne pas laisser de traces, des mesures de sécurité opérative, etc. À ce sujet nous insistons pour dire que cela regarde ceux qui réalisent ces actions ou désirent participer à leur développement, et pas ceux qui critiquent par des discussions de bistrot en pointant du doigts les “erreurs” d’autres mais sans risquer ni une portion minime de leurs vies dans la lutte multiforme contre le pouvoir.

4. La solidarité avec les compagnon-ne-s en prison est une action urgente. Le reste n’est que prétexte.

Tandis que tu lis ça trois compagnon-ne-s sont aujourd’hui emprisonné-e-s, accusé-e-s d’avoir participé à plusieurs attaques explosives.

Tout l’appareil juridique, policier et journalistique au service du pouvoir s’est rué sur les vies de Juan, Nataly et Guillermo, arrêté-e-s le 18 septembre au cours d’une nouvelle opération répressive télévisée*. Ils n’ont pas encore émis de communiqués publics mais ils ont fait preuve de défiance face à la police et à la presse. Pour l’instant on se contente de ça. Peut-être que plus tard, lorsque leurs positions seront connues, on se sentira plus, ou moins, en affinité avec eux, mais aujourd’hui la solidarité avec les trois compagnon-ne-s est urgente et n’accepte aucun faux prétexte.

“J’ai du mal à être solidaire avec eux parce que je ne me retrouve pas dans l’action dont on les accuse”, pourraient dire certains, partant de l’erreur de considérer les compagnon-e-s “coupables”. “Il faut d’abord attendre leurs communiqués publics pour être solidaires”, pourraient proposer d’autres, comme si l’image de Juan criant “à bas l’état policier” ne nous suffisait pas, tout comme celle des deux compagnon-ne-s sortant la tête haute du commissariat pour être formalisé-e-s sous les charges de terrorisme.

Notre solidarité envers Juan, Nataly et Guillermo est une solidarité envers des compagnon-ne-s, et pas de simples individus, dont les vies ont été mises en prison en conséquence d’un coup du pouvoir afin de désarticuler tout type d’opposition à l’ordre de domination.

De plus, dans un contexte dans lequel l’ennemi cherche à se renforcer, la solidarité envers les compagnon-ne-s en prison doit être assumée comme faisant partie de notre responsabilité individuelle et collective en tant que protagonistes d’une lutte continue et multiforme qui refuse de se taire face aux offensives du pouvoir.

Et c’est l’action offensive et solidaire, et pas les critiques dans son petit confort, qui nous permettra de surmonter des moments adverses et de favoriser la continuité de la lutte anti-autoritaire sur ce territoire.

5. Une fois de plus, nous surmontons les obstacles en affrontant le pouvoir par des actions multiformes. Nous sommes ceux qui ne se rendront pas.

Un milieu de lutte où le débat et la réflexion sont rares ou superficiels, où prime le copinage et l’auto satisfaction, où les bonnes intentions et les discours radicaux ne se transforment pas en pratiques concrètes, est un milieu de lutte destiné à être facilement détruit dans ses convictions et perspectives d’action.

Nous disons cela parce que nous croyons qu’aujourd’hui il est urgent de dialoguer et réfléchir entre compagnon-ne-s pour que la pratique anarchiste soit encadrée dans un processus dont les horizons de confrontation permanente fassent avancer la lutte en construisant des relations d’affinité réelle qui dépassent le copinage, où les compagnon-ne-s sentent l’urgence de l’action et donnent à leurs projets des perspectives qui cherchent la continuité du conflit malgré les coup répressifs.

Nous n’allons pas prendre peur et nous continuerons notre pratique de propagande, en diffusant des réflexions qui émanent de l’offensive anti-autoritaire. Nous continuerons d’intervenir dans les rues grises avec notre propagande, éditant nos publications intermittentes, provoquant des ponts de communication avec des compagnon-ne-s d’autres territoires à travers des traductions et des informations d’événements importants pour le débat fraternel et l’agitation solidaire avec les compagnon-ne-s prisonnièr-e-s. Nous ne retiendrons pas, ni d’un millimètre, la propagation de la confrontation contre le pouvoir dans la lutte pour la liberté, dans laquelle toutes les formes d’action, depuis la propagande jusqu’aux actions armées, sont une contribution si la destruction totale de la domination est posée.

Il est essentiel de prouver par nos agissements que la lutte continue, que rien n’a changé ici, que la lutte contre l’autorité n’est pas terminée tant que nous restons actifs et forts.

On peut rester dans le combat tant qu’on veut se battre, ceci étant particulièrement important aujourd’hui, comme à chaque moment la réflexion renforce les conviction, valeurs et idées menées à la pratique.

Aujourd’hui le moment nous exige une action offensive urgente matérialisée par l’agitation de rue, par l’accentuation de conflits qui remettent en question l’ordre social, par la propagande, le débat et la diffusion large de l’idée de la destruction du pouvoir, toujours en cherchant à répandre et renforcer des convictions, favoriser des liens d’affinité et des engagements de lutte, sentant le besoin de créer des groupes et s’organiser entre personnes en affinité pour modifier la réalité à partir d’une prise de position offensive de libération totale.

En somme, notre force individuelle et collective dans les temps à venir résidera dans la sortie pratique que nous donnons à un processus réflexif et autocritique nécessaire qui nous amène à acquérir ou à renforcer ces éléments, capacités, connaissances et expériences qui permettent de tenir une confrontation continuelle, une offensive permanente qui se nourrit des bonnes ou mauvaises réponses et qui ne s’affaiblit pas face à la répression, afin que notre offensive, et les compagnon-ne-s qui décident de lancer leurs vie dans la lutte multiforme contre le pouvoir, ne recommencent pas de zéro une fois de plus.

Ainsi, chaque jour notre vie en guerre est une énergie incandescente qui obstrue le flux de la domination.

Parce que la destruction de l’ordre existant dépend de nous.
L’action et la solidarité ne peuvent pas attendre.

Sin Banderas Ni Fronteras, noyau anti-autoritaire d’agitation et de propagande.
Chili, Octobre 2014.

Traduit de l’espagnol de Contrainfo (15 octobre 2014) par Camotazo

NdCNE:

* Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán ont été arrêté-e-s par la police le 18 septembre 2014 à Santiago. Les compagnon-ne-s sont accusé-e-s d’attaques explosives coordonnées contre deux commissariats de police, réalisées le 11 août 2014 et revendiquée par « la conspiration internationale de la vengeance ». Le pouvoir les accuse également d’avoir détruit à l’explosif un wagon de métro ‘Los Dominicos’ le 23 juillet dernier, mais aussi de l’attentat dans les couloirs du métro de Santiago le 8 septembre 2014 qui a fait 14 blessé-e-s. Lire un texte critique au sujet de cette attaque, qui a été revendiquée par la Conspiration des Cellules de feu (Chili).

Une action en solidarité avec les 3 compagnon-nes inculpé-e-s a eu lieu le 3 octobre dernier à Santiago. Lire le communiqué

Au sujet des activités anarchistes et des compagnon-ne-s anarchistes inculpé-e-s et incarcéré-e-s au Chili (dont les affaires sont évoquées dans ces deux textes), cf ici