Archives de catégorie : Solidarité dans la révolte & l’attaque

[Mytilène, île de Lesbos] Banques défoncées, le parti au pouvoir SYRIZA chassé et attaqué… Solidarité offensive avec les sans-papiers !

Mytilini, île de Lesbos: double attaque des bureaux de Syriza et plusieurs banques défoncées:

Dans la nuit du 17 au 18 novembre 2015, nous avons ataqué des bureaux du parti ‘Syriza’ avec des pierres et de la peinture et avons simultanément détruit les agences bancaires ‘Eurobank’, ‘Alpha Bank’, ‘Piraeus Bank’ et la ‘Banque Nationale de Grèce’.

Le lendemain, nous avons mené une deuxième attaque en réponse au baillonnement des émeutes de la nuit précédente.

Nos raisons pour attaquer étaient évidentes. ‘Syriza’ – étant le parti au pouvoir agissant de manière habituelle en matière d’immigration, économiques et de répression – tout comme les banques, qui sont un rouage central au capitalisme, seront TOUJOURS nos cibles.

Jusqu’à la fin des Etats, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de frontières !

Vive l’anarchie !

Traduit de l’anglais de contrainfo (source en grec)

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Lesbos (Grèce). Le 31 octobre, une grosse manifestation s’est déroulée dans la ville de Mytilène, à laquelle ont participé beaucoup de migrant-es et des personnes solidaires habitant-es de l’île. Les membres du parti au pouvoir Syriza n’ont pas été accepté-es dans le cortège. Sur cette île grecque, située en mer Égée, plusieurs milliers de migrant-es, survivant-es de la traversée, vivent dans les rues en attente d’une autorisation pour se rendre sur le continent.

La mer Égée est un cimetière. Les assassins vont payer !

La mer Égée est un cimetière. Les assassins vont payer !

Le 5 novembre, alors que les derniers jours ont été plus meurtriers que jamais dans la mer Egée, le premier ministre Tsipras a escorté Martin Schulz, le président du parlement européen, lors d’une visite sur l’île de Lesbos.

Les anarchistes locaux ont occupé la mairie de la ville et suspendu une banderole disant « The Aegean is full of migrants’ dead bodies. Europeans too are peoples’ murderers ».

Lesbos-mairie-5-novembre-2015

Quand Tsipras et Schulz sont arrivés sur l’île, d’autres manifestant-es les attendaient également.

Le 7 novembre, des migrant-es ont occupé un immeuble désaffecté sur le port de Mytilène. Le bâtiment était l’ancien « centre des travailleurs » de la ville, qui avait été fermé ces dernières années. Ces derniers jours, des milliers de personnes vivaient dans le port et dans les rues, en attente des navires pour le continent (les travailleurs des navires étaient en grève).
C’est une initiative auto-organisée par les migrants et des groupes locaux sont là pour les soutenir.

Trois jours plus tard, le 10 novembre, le bâtiment a été expulsé par des membres du parti communiste de Grèce (KKE), armés de bâtons, jouant le rôle de la police anti-émeute. L’immeuble était vide depuis plusieurs années, mais le KKE qui contrôle ce « centre des travailleurs » l’utilisait comme débarras.

Traduit de clandestinenglish par sanspapiersnifrontières

Une lettre de Lucile, enfermée à Fleury-Mérogis

Lettre de Lucile, compagnonne incarcérée à la Maison d’Arrêt de Fleury-Mérogis depuis le 14 octobre suite à un contrôle de flics et des poursuites pour outrage.

Je suis enfermée à la MAF de Fleury depuis le 14 octobre dernier, en attente d’un report de comparution immédiate pour « outrage ». Mon procès est prévu pour le 25 novembre au TGI de Bobigny.

Je suis là parce qu’avec un ami nous avons été contrôlé·e·s sans raison (au faciès je dirais, si c’était nos couleurs de peau et non nos capuches qui étaient en cause) par une patrouille de flics excités par leur petit pouvoir. Considérant qu’on a le droit de se balader dans la rue la nuit sans qu’on nous pose des questions intrusives, qu’on nous bouscule et qu’on fouille nos sacs de force, on s’est opposé à ce contrôle. Cela nous a valu 48h d’humiliations, de tourtures psychologiques et de violences physiques en GAV au comico de Bagnolet. En ce qui me concerne, la justice a déjà donné sa bénédiction à mes bourreaux en continuant leur sale boulot d’étranglement de l’insoumission : non contente de m’envoyer en taule à cause des doutes sur mon identité, la juge a donné des directives pour me compliquer la vie ici (signalée comme « violente » par ses soins, je suis sous surveillance particulière).

Je ne suis pas surprise. Je sais comment se déroulent les jugements pour « outrage et rébellion » ou autres « violences sur agent » où c’est la parole des flics – qui veulent asseoir leur autorité et/ou arrondir leurs fins de mois et/ou camoufler des « bavures » – contre la nôtre. Je sais ce que vaut notre parole dans ces cas-là. Je sais que justice et flics marchent main dans la main pour nous mettre à genoux. Que la justice justifiera toujours la terreur semée par l’État au travers de ses larbins armés. Car, non, l’État n’attend pas des attentats pour terroriser sa population : morts sous les coups de la police, morts en GAV, morts en prison, morts aux frontières,… Sauf qu’effectivement lui il tire pas dans le tas, il vise les pauvres, les étranger·e·s, les insoumis·es…

Alors je ne suis pas surprise ou indignée par ce qui m’arrive et je n’attend rien de la justice. Contrairement à d’autres j’ai la chance d’être toujours en vie, entourée, et bel et bien debout. Ma détermination est intacte et je remercie tou·te·s celles et ceux qui m’ont exprimé leur solidarité, celles et ceux qui me soutiennent d’une manière ou d’une autre. Et j’ai une pensée pour tou·te·s celles et ceux anéanti·e·s par la brutalité de qui a le pouvoir et de qui veut le conquérir.
Et j’ai une pensée pour tou·te·s celles et ceux qui luttent au quotidien contre leur brutalité, pour un monde débarassé de toute domination, pour la liberté.

Avec rage,

Lucile.

Email de contact: 12octobre_AT_riseup.net

[Publié sur indymedia nantes, 21 novembre 2015]

[Grèce] Agitation anarchiste en marge des commémorations du 17 novembre

Résumé de l’émeute dans la nuit du 17 au 18 novembre 2015 à Athènes

1711-2Nouvelle journée [1] d’affrontements de rue dans la soirée du 17 novembre à Athènes. Après les commémorations annuelles de la révolte de 1973 contre le régime des colonels à cette période, et une fois la manifestation pacifiste terminée, plusieurs centaines de personnes cagoulées se sont affrontés avec les forces de l’ordre.

Bien que les flics aient réussi à limiter les expressions violentes dans le secteur d’Exarchia, ces affrontements ont duré quelques heures, de 20h jusqu’à l’aube du 18 novembre. Les émeutiers ont utilisé tout le matériel disponible pour attaquer les escadrons de la police anti-émeute et des groupes de civils qui avaient inondé les rues du centre: pierres, bâtons, molotovs, feux d’artifice, etc…

Parmi l’émeute, on note l’expropriation en masse d’un magasin de la chaîne de supermarché ‘Bazaar’, situé dans la rue Soultani, qui a fini complètement pillé et détruit.

A notre connaissance et après vérifications, les flics ont arrêté au moins six personnes, mais nous n’avons pas plus d’informations sur les poursuites à leur encontre.

LUTTE DE RUE CHAQUE JOUR ET PARTOUT!

LE DECEMBRE NOIR APPROCHE!

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Traduit de l’espagnol de contrainfo, 20 noviembre 2015

NdT:

[1] Le 12 décembre 2015 à Athènes, des émeutes ont éclaté en marge de la journée de grève générale. Avant le départ de la manif du matin, des compagnons cagoulés ont chassé un groupe de flics qui patrouillaient à pied près du musée dans la rue ‘Patision’: un uniforme a reçu des coups. Un peu plus tard, alors que la manif tournait en direction de la rue ‘Stadiou’, des compagnons remarquent qu’un supermarché de la chaîne ‘Bazaar’ n’est pas fermé, et ce malgré la grève générale. Très vite, les portes et vitres sont brisées, les portiques anti-vol à l’entrée sont  défoncés, et finalement, les responsables du magasin décident de baisser les stores. Un peu plus loin, une camionnette de la société de télécommunications ‘OTE’ est incendiée, tandis que le mobilier urbain (arrêts de bus, panneaux de signalisation…) le long de la rue ‘Stadiou’ est détruit par des enragés cagoulés. Des tags anarchistes jonchent également le parcours. Au carrefour de la rue ‘Stadiou’ et ‘Vasileos Georgiou’, les flics anti-émeute qui protégeaient l’hôtel de luxe ‘Gran Bretaña’ se font canarder de cocktails molotov. Même chose pour le Ministère de l’économie situé en bas de la ‘place Syntagma’. Devant le parlement, le drapeau grec est retiré puis brûlé un peu plus tard, (l’intervention de quelques merdes patriotes n’y changera rien).Rue Panepistimiou’, alors que la manif arrivait à sa fin, une attaque incendiaire vise la ‘Banque de Grèce’ et de nouveau quelques affrontements avec les flics éclatent. Il n’y a pas plus d’infos sur les manifestants blessés et/ou arrêtés.

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[Espagne] Actualisation au sujet des compagnons anarchistes entre les griffes de l’Etat

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Après quelques semaines passées dans différentes prisons de Madrid où ils ont comparu devant l’Audiencia Nacional, qui leur a signifié la prolongation de leur détention en préventive, Monica Caballero et Francisco Solar ont été reconduits dans la prison de Villabona (Asturies).

Nous en profitons également pour diffuser l’adresse du dernier compagnon séquestré par l’Etat espagnol dans le cadre de l’opération ‘Ice’. Le compagnon Borja, qui était également en détention préventive pour la même affaire, vient d’être libéré dans la matinée de ce vendredi 20 novembre. On ne sait pas si une caution a été versée pour obtenir sa libération.

  • Mónica Caballero Sepúlveda
    Francisco Solar Domínguez
    C.P Villabona-Asturias
    Finca Tabladiello s/n
    33422 Villabona-Llanera
    (Asturias) España
  • Borja Marquerie Echave
    Centro Penitenciario Madrid II
    Carretera Meco, 5
    28805 Alcalá de Henares, Madrid, España.
  • Juan Manuel Bustamante Vergara
    Centro Penienciario Madrid IV, Navalcarnero.
    Ctra. N-V, km. 27.7,
    28600 Navalcarnero, Madrid, España.

Par ailleurs, Enrique, qui a été arrêté le 28 octobre dernier dans le cadre de l’opération ‘Pandora 2’, a été relâché mercredi 18 novembre en échange du versement d’une caution de 8.000 euros.

Résumé de contrainfo, de barcelona indymedia et de claudicarnuncarendirsejamas

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Le vendredi 13 novembre dernier, alors que ça fait deux ans que les anarchistes Monica Caballero et Francisco Solar sont incarcérés et que le 28 octobre dernier l’Audiencia Nacional a décidé de maintenir les deux compagnons en détention préventive, un groupe de compagnons est sorti dans les rues de Sant Andreu de Barcelone pour se montrer solidaires avec eux et montrer l’échec du pouvoir dans son intention de les isoler derrière les murs. 

Une attitude combative s’est maintenue durant le parcours: des slogans contre l’Etat, les prisons et pour la liberté des anarchistes séquestrés ont été criés, des tags ont été réalisés et des banderoles ont été suspendues.

Résumé de contrainfo

[Paris] Appel à une présence solidaire au procès de Lucile – 25 novembre 2015

Quelques mots sur un transfert entre la prison et le tribunal pour une demande de mise en liberté le 21 octobre dernier.

Parce que raconter les moyens utilisés par les flics et la justice pour asseoir l’enfermement, la mise au pas, le silence et la discipline des prisonniers, permet de rendre l’isolement face à ces larbins du pouvoir un peu plus friable ; de garder à l’esprit leur méthodes non pas pour se retrancher dans la peur mais pour pouvoir éventuellement y être mieux préparé.e et de réaffirmer notre haine de l’autorité puante et de ses représentants nauséabonds.

D’abord un contrôle d’identité dans la rue, à Bagnolet et ensuite une garde a vue de 48 heures pour outrage et rebellion. Puis une des personnes arrêtées est placée en préventive à la maison d’Arrêt des femmes de Fleury-Merogis et l’autre enchaine sur une nouvelle garde à vue pour « violence sur agent ».
Une garde à vue où les flics mêlent coups et humiliation comme il est de mise dans les comicos, comme il est de mise dans la société pour faire taire les refus et la révolte face à ce monde qui nous assène coups et humiliation quotidiennement, dans la rue, aux frontières, partout où on devrait mendier pour se soustraire au travail ou s’y soumettre. Bref…

21 octobre dernier, Lucile fait une demande de mise en liberté, l’audience est au tribunal de Bobigny. Nous sommes quelqu.es.unes a être présentes pour pouvoir la voir et lui montrer notre solidarité. L’ambiance est tendue, plein de flics dans le tribunal et dans la salle. La copine, d’abord parce qu’il n’y aurait plus de cellule puis selon les flics sur « ordre de la magistrate », se retrouve menottée à un banc de 9h à 19h.

Après l’audience, elle fait du boucan pour qu’ils lui enlèvent les menottes, renverse le banc, refuse de s’asseoir et de se laisser re-menotter, ne les laisse pas faire leur sale boulot tranquillement.
Coups, étranglements, casque de moto sur la tête, positions intenables, tentative d’administration médicamenteuse, les flics usent d’un large panel de techniques pour la mater, en vain.
De retour à la prison, les matonnes lui proposent de porter plainte, rapport de coups et blessures à l’appui, ce qu’elle refuse. Au delà de l’incongruité de cette suggestion : d’utiliser ou se réapproprier la justice, celle-là même qui nous enferme, il n’y a pas de bonne Justice. Comme instrument du pouvoir, il n’est pas question de tenter de l’améliorer ou de s’en servir, mais de détruire ces rapports ou certains s’arrogent le Droit de décider de la vie d’autres.

Quels que soient leurs rôles, matons, flics, magistrats ou médecins, et leur approche, des bons conseils aux coups, comme tous ceux qui participent et collaborent à l’enfermement, ils sont pris pour cible à chaque rébellion.

Pour Lucile la lutte n’est pas finie, et les matons après plusieurs semaines à la réveiller toutes les heures, continuent de la harceler aujourd’hui toutes les deux heures.

Le 25 novembre à 13h Lucile passera en procès au tribunal de Bobigny, soyons nombreux-ses pour montrer notre solidarité! Qu’il s’agisse d’un refus de contrôle, d’un vol dans un supermarché, d’une mutinerie,…se montrer solidaire, c’est tenter de casser ce face à face avec l’Etat qui nous réprime.

Un jour de taule est toujours un jour de trop. Rien n’arrêtera nos révoltes ni notre solidarité, cette situation attise notre haine des flics, matons, juges et du monde qui en a besoin.

[Publié sur inymedia nantes, 20 novembre 2015]

[Pologne] Attaque incendiaire d’une banque en solidarité avec les prisonniers anarchistes tchèques suite à « l’opération Phoenix »

« Le 11 novembre, tandis que les fascistes tenaient des marches dans toute la Pologne, nous – anarchistes – avons décidé de déverser notre haine sur l’Etat et le capital. »

Cette attaque incendiaire, qui a visé la ‘ING Bank’, a été spécialement menée en solidarité avec les anarchistes tchèques incarcérés suite à l’opération Phoénix, ainsi qu’avec « tous les prisonniers du système ».

« Laissons les actes parler! Solidarité dans le combat! »

ing

Source

[Leipzig, Allemagne] Attaque de la direction régionale en solidarité avec les migrants – 11 novembre 2015

[Lors de cette attaque à l’aube du 11 novembre, la direction régionale de Leipzig s’est fait détruire au moins 14 fenêtres et la porte d’entrée. La presse n’a pas communiqué le montant des dégâts]

La direction régionale de Leipzig attaquée

158841Dans la nuit du 10 au 11 novembre 2015, nous avons attaqué la direction régionale de la Saxe dans la banlieue sud de Leipzig.

Nous avons détruit avec des marteaux la porte d’entrée vitrée et avons ensuite embelli le bâtiment avec de la peinture.

La direction régionale de Leipzig est entre autre responsable de l’hébergement et de l’approvisionnement des réfugiés. Nous n’exigerons pas de ce service qu’il fasse mieux son travail, plus rapidement et de manière plus aimable.

Car cette attaque spécialement dirigée contre la direction régionale de Leipzig signifie une attaque contre toutes les directions régionales du pays, contre tous les politiques qui veulent nous expliquer qu’il y a beaucoup trop de réfugiés en Allemagne, qu’il est nécessaire de les installer dans des gymnases et des hangars industriels, ainsi que d’avoir recours à l’armée.

Cette prétendue crise des réfugiés est une mise en scène. Il est évident qu’on a besoin d’hangars ou de camps si on souhaite ficher, contrôler et trier des gens. […]

Nous n’avons besoin d’aucun gouvernement qui nous raconte qui est de trop, d’aucune administration qui trie les gens, d’aucun flic qui appliquent l’oppression – pour faire court : nous n’avons besoin d’aucun Etat et d’aucun flic.

La direction régionale de Leipzig se prête particulièrement bien à une attaque, puisqu’elle s’est fait remarquer de manière continue ces derniers mois par des déclarations dégueulasses et profondément méprisantes. On se souvient du mois d’août de cette année. Les réfugiés hébergés dans le gymnase ‘HTWK’ devaient être déplacés dans un hangar à Heidenau – à un moment où le climat raciste avait mené depuis longtemps à des attaques sur ce bâtiment-là – il semblait évident que les réfugiés refusent de monter dans les bus en direction d’Heidenau.

Une représentante de la direction régionale, Madame Schütze, les a menacés d’expulsion s’ils ne se montraient pas coopératifs. Vis-à-vis des soutiens présents, elle s’emportait par une déclaration sur les réfugiés concernés « illégaux », « qui ne peuvent pas être expulsés car ils n’existent absolument pas. »

Merci, une plus large explication sur l’attaque de la direction régionale n’est plus nécessaire. […]

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Traduit partiellement de linksunten indymedia

Perquisitions et arrestations en Italie et en Grèce suite à la manif émeutière « No Expo » du 1er mai 2015 à Milan

Italie/Grèce : Arrestations suite à la manif émeutière du 1er mai 2015 à Milan

8Le matin du 12 novembre a eu lieu une opération répressive pour les faits du 1er mai (manif No Expo à Milan). Pour l’instant il est difficile d’en tirer un bilan complet, étant donné la présence de plusieurs enquêtes et le fait que l’opération a aussi eu lieu à l’étranger.

Il y a eu plusieurs perquisitions dans des habitations, 5 arrestations, dont 4 à Milan (et une qui n’a pas réussi : l’inculpé n’a pas été trouvé), 5 arrestations en Grèce et 3 personnes inculpées mais pas incarcérées. Les accusations sont « dévastation » et « pillage », « résistance aggravée à agent de police » et « dissimulation du visage ».

Les enquêtes, menées par la Digos [police politique italienne ; NdT], ont exploité des vidéos et des traces ADN : les flics sont donc en train d’essayer de prélever des échantillons d’ADN aux arrêtés de ce matin. Pour les arrestations à l’étranger on suppose qu’il y a eu la collaboration de l’agence répressive européenne Eurojust.


Mise à jour :

Les arrêtés sont à la prison de San Vittore (Milan).

Pour leur écrire :

Alessio Dell’Acqua
Niccolò Ripani
Edoardo Algardi
Andrea Casieri

C.C. San Vittore
Piazza Filangieri, 2
20123 Milano

Les compagnons arrêtés en Grèce sont sortis avec l’obligation de pointer au commissariat 3 fois par semaine.

[Traduit de l’italien par non-fides de Informa-azione.]

NdCNE:

[1] Quelques textes autour de l’émeute du 1er mai 2015 à Milan contre l’exposition universelle et son monde:

 

[Espagne] Pour écrire aux deux compagnons incarcérés à la suite de l’opération ‘Ice’

Voici les adresses des deux personnes envoyées en taule à la suite de l’Opération Ice :

  • Borja Marquerie Echave
    Centro Penitenciario Madrid II
    Carretera Meco, 5
    28805
    Alcalá de Henares, Madrid, España.
  • Juan Manuel Bustamante Vergara (Nahuel)
    Centro Penitenciario Madrid V
    Carretera M-609, km. 3,5.
    28791
    Soto del Real, Madrid, España.

Solidarité !

 

[Berlin] Trois véhicules d’entreprises qui collaborent avec l’armée et la machine à expulser partent en fumée – 11 novembre 2015

Cette nuit, nous avons réalisé des gestes incendiaires de révolte au sein de cette société misérable. Au milieu du déchaînement général contre les réfugiés, nous avons préparé nos mélanges incendiaires, à défaut d’être une horde sauvage qui se forme pour enterrer Bärgida sous les pierres [mouvement de racistes de tous poils, NdT] ou pour frapper le personnel des lager [1] de la ville.

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Plusieurs voitures d’entreprises qui profitent de cette babarie capitaliste ont brûlé. Cela a touché dans le même temps les voitures des entreprises suivantes [2]:

  • Gegenbauer: les lâches chiens de cette firme ont fait les gros titres de la presse il y a peu parce qu’ils frappent les réfugiés récemment arrivés au Lageso. Ces nazis primitifs frappent par l’envie la plus lâche des personnes qui viennent ici pour chercher une protection. Aux yeux de ces uniformes, elles sont des sous-humains qui doivent être repoussés comme de la marchandise et traîtés de manière absolument inhumaine pour faire de leurs vies un enfer. Les lâches chiens de l’entreprise ‘Gegenbauer’ se sont profondément enracinés dans un réseau de barbares salafistes et recrutent des réfugiés pris pour cible par leur guerre sainte que ces derniers tentent en premier lieu de fuir.
  • ISS: une entreprise de sécurité, qui est active dans les centres de rétention et d’expulsion en Belgique et en France, et c’est pour quoi elle est le plus souvent la cible d’attaques ici. Au cours des dernières années, il y a eu des révoltes qui ne cessnt d’augmenter dans les centres de rétention, où plusieurs retenus ont pu s’échapper des centres de rétention, d’autres ont été maltraîtés par les gardiens et continuent à être détenu avec les menottes.
  • Thyssen Krupp, le groupe d’armement de nazis: cette firme est un classique de la politique guerrière de l’Allemagne […]. L’industrie guerrière est, avec leurs intérêts économiques, la raison principale des affrontements militaires partout dans le monde. Elle porte la responsabilité de la migration de centaines de milliers de personnes qui se trouvent justement à chaque endroit dans le monde à la recherche d’un nouvel et meilleur espace de vie.

C’est loin d’être la première fois que la haine prend pour cible ses entreprises. Gegenbauer, ISS et Thyssen Krupp sont des cibles faciles à attaquer dans toutes les villes. A l’occasion des incidents les plus récents au Lageso et de la fête anniversaire de l’armée [3] qui doit être célébrée en grande pompe, nous avons de nouveau attaqué. Nous ne considérons pas nécessaire d’attaquer les marches massives de citoyens et de nazis comme les spectacles nationaux de masse pendant les événements sportifs et de perturber la chorégraphie. Parce qu’ils provoquent une unité nationale par de tels événements émotionnels, nous attaquons aujourd’hui aussi les festivités de l’armée. Nous saluons les actes démonstratifs et destructeurs contre ce sale morceau de merde de la communauté.

Bienvenue aux réfugiés !

La guerre commence ici !

Attaquons maintenant !

Traduit de l’allemand de linksunten

NdT:

[1] Les lager sont des centres fermés pour sans-papiers en attente d’expulsion.

[2] D’après la presse allemande, trois véhicules de ces entreprises ont été incendiés dans trois quartiers de la ville de Berlin. A Penzlauer Berg vers 1h45, une ‘Ford Fiesta’ de la société de services ‘ISS’ et un caddie VW de ‘Gegenbauer’ garé Hanns-Eisler-Straße ont été ravagés par les flammes. Un quart d’heure plus tard, à l’angle de  la Treseburger Ufer/Lauterberger Straße dans le quartier Friedrichshagen, une voiture ‘Opel astra’ de la société ‘Thyssenkrupp’ a été livrée aux flammes. Deux autres véhicules garés à proximité ont été endommagés par les flammes.

[3] A l’occasion du 60ème anniversaire de la Bundeswehr, de grandes célébrations de l’armée allemande étaient organisées pour le 11 novembre. Quelques nuits auparavant dans le quartier de ‘Kreuzberg’, le local de l’armée servant de propagande et de recrutement a été attaqué à la peinture.