Chaque expulsion a son prix – Manifs les 5 et 9 juillet à Berlin
Cela fait maintenant plus d’une semaine que nos portes ont été découpées et que les flics et agents de sécurité ont envahi nos espaces de vie autogérés, s’installant dans les escaliers et dans nos espaces collectifs. Dès lors, l’expulsion et la destruction du rez-de-chaussée de notre maison collective a augmenté en vitesse et en agressivité. Notre espace social,(comprenant le bar, espace de rencontres et de projection) la Kadterschmiede, notre atelier, laverie, grenier et jardin ont été réduits en poussière tandis que les containers ont été remplis avec nos affaires et notre histoire collective.

Dans la matinée du 22 juin 2016 aux environs de 7h30, environ 300 flics, vigiles de sécurité et ouvriers du bâtiment ont débarqué au 94 de la Rigaerstraße. D’abord, les ouvriers ont découpé et enlevé la porte d’entrée. Après avoir sécurisé leur place dans la maison, flics, ouvriers et agents de sécurité ont pris place dans le jardin, dans la cour et sur le toit, ainsi que dans les escaliers. Flics et ouvriers se sont mis ensemble à inspecter le mobilier qu’ils pourraient trouver dans la cour (vélos, abris à vélo, réfrigérateurs, caravanes, etc… Nos portes ont été enlevées et leurs cadres démontés, téléphone et connexions à internet coupés. C’est seulement après que nos avocats aient pu accéder à la maison que nous avons été informés des raisons de l’intervention de la police.
Après l’attaque
Nous nous sommes décidés à saboter l’entreprise « Securitas », pour l’empêcher de s’enrichir en enfermant, en humiliant et en expulsant des gens. Le 17 juin 2016, nous avons crevé les pneus de trois véhicules devant le siège de « Securitas » à Thoune.
Comme l’ont signalé quelques textes d’explication, le groupe de BTP ‘Vinci’ est critiqué en France en raison de son implication dans des projets comme ceux de l’aéroport sur le territoire de la ZAD, de construction de centrales nucléaires et de prisons. Parfois, des véhicules de ‘Vinci’ brûlent là-bas.
Lundi 13 juin 2016, des gens ont dégagé des flics du service de l’immigration alors qu’ils menaient une rafle visant les travailleurs de magasin de la Deptford High Street: ils ont attaqué un fourgon des flics au service de l’immigration alors que les uniformes étaient partis. La nuit suivante, des affiches sont apparues tout le long de la Deptford High Street pour informer sur ce qui s’était passé la veille. Il est important de rester vigilants. Il est possible que le résistance à cette opération ait découragé les flics : après la résistance de l’été dernier sur le marché de East Street, il n’y a plus eu une seule visite pendant au moins un an. Mais ceci ne peut certainement pas être considéré comme acquis, ils peuvent revenir n’importe quel jour pour se venger.