Vague de perquisitions en Allemagne
Mercredi matin, la police a perquisitionné plusieurs appartements à Berlin, ainsi qu’un objectif à Leipzig-Plagwitz. Du matériel a été saisi. Il n’y a pas eu d’arrestations.
Vague de perquisitions en Allemagne
Mercredi matin, la police a perquisitionné plusieurs appartements à Berlin, ainsi qu’un objectif à Leipzig-Plagwitz. Du matériel a été saisi. Il n’y a pas eu d’arrestations.
La soirée de ce samedi 9 juillet en solidarité avec les maisons occupées et les squats de la Rigaerstrasse (et notamment avec le squat ‘Rigaer94’ expulsé le 22 juin dernier, ce qui avait immédiatement mis le feu à la ville) s’annonçait enflammée. L’État avait bien sûr anticipé les multiples appels au désordre à la suite de l’expulsion et les attaques diverses en solidarité lui ont rappelé ce à quoi il pouvait s’attendre (cette manifestation n’étant qu’une étape dans la lutte polymorphe contre les responsables de la chasse aux pauvres et aux indomptés du capitalisme) : plus de 1800 policiers, dont beaucoup ont été réquisitionnés de plusieurs Länder (Saxe, Basse-Saxe, Saxe-Anhalt, Thüringe, Brandebourg) ont été déployés pour encadrer cette manif.
Les attaques se poursuivent à Berlin comme partout en Allemagne en solidarité avec la Rigaer94 qui, le 22 juin dernier, s’est fait expulser et détruire son espace de vie. Une manifestation solidaire avec le lieu autonome est d’ores et déjà prévue dans la soirée de samedi 9 juillet. Elle sera aussi et surtout une manière de marquer son refus de la militarisation et de la surveillance du quartier nord de Friedrichshain que gouvernants et puissants mettent en place pour mater les rebelles à cette société de misère. On pourra aussi se reporter aux précédentes brèves d’actions directes de la fin du mois de juin.
Chaque expulsion a son prix – Manifs les 5 et 9 juillet à Berlin
Cela fait maintenant plus d’une semaine que nos portes ont été découpées et que les flics et agents de sécurité ont envahi nos espaces de vie autogérés, s’installant dans les escaliers et dans nos espaces collectifs. Dès lors, l’expulsion et la destruction du rez-de-chaussée de notre maison collective a augmenté en vitesse et en agressivité. Notre espace social,(comprenant le bar, espace de rencontres et de projection) la Kadterschmiede, notre atelier, laverie, grenier et jardin ont été réduits en poussière tandis que les containers ont été remplis avec nos affaires et notre histoire collective.
Dans la matinée du 22 juin 2016 aux environs de 7h30, environ 300 flics, vigiles de sécurité et ouvriers du bâtiment ont débarqué au 94 de la Rigaerstraße. D’abord, les ouvriers ont découpé et enlevé la porte d’entrée. Après avoir sécurisé leur place dans la maison, flics, ouvriers et agents de sécurité ont pris place dans le jardin, dans la cour et sur le toit, ainsi que dans les escaliers. Flics et ouvriers se sont mis ensemble à inspecter le mobilier qu’ils pourraient trouver dans la cour (vélos, abris à vélo, réfrigérateurs, caravanes, etc… Nos portes ont été enlevées et leurs cadres démontés, téléphone et connexions à internet coupés. C’est seulement après que nos avocats aient pu accéder à la maison que nous avons été informés des raisons de l’intervention de la police.