[Note: les Hotspots sont des structures installées par l’Union Européenne dans certains États pour identifier rapidement, enregistrer et prendre les empreintes digitales des migrants entrants] nous apprenons des médias que le 24 août, à 20h30, un groupe de personnes enfermé dans le Hotspot de Lampedusa a incendié des matelas, causant des dégâts à une cellule du rez-de-chaussée, une zone où les migrants mineurs sont retenus.]
Archives de catégorie : Contre les frontières
[Paris] Rentrée contre le travail
« Il n’y a donc pas de limite chez ces groupuscules d’ultra-gauche qui depuis des mois, cassent, saccagent, détruisent les locaux du Parti socialiste » … et de Pôle Emploi.
Dans la nuit du lundi 29 au mardi 30 août les vitres du Pôle Emploi du 13ème, rue Daviel, ont été étoilées. Une voiture de la SNCF (collabo de la machine à expulser) a aussi eu une vitre cassée.
[Paris] Emmaüs contre la solidarité : procès en appel le 3 octobre
Ces derniers jours plusieurs personnes ont été convoqué-es ou ont reçu des convocations au commissariat à la suite de manifestations de solidarité avec les migrants. Depuis le début de la lutte des migrants, en juin 2015, l’État cherche à invisibiliser et disperser les migrant-es tout en réprimant la solidarité. De nombreuses personnes solidaires en ont fait les frais que ce soit à la frontière italienne, à Calais ou à Paris.
Au cours de l’été 2015, à Paris, après de nombreuses évacuations de campement, de plus en plus de migrant-es se retrouvent dans des centres d’hébergement gérés par des associations humanitaires, Emmaüs, Aurore, France Terre d’Asile… Très vite, les migrant-es se voient confrontés à de nombreux problèmes : absence de suivi de leur demande d’asile, de nourriture, de transport, interdiction des visites et parfois, personnel raciste et méprisant. Dans ces centres, les personnes sont totalement dépossédées de leur vie et privées de toute autonomie.
[Rovereto, Italie] Sabotage d’un DAB d’Unicredit : « Ici, on finance Erdogan »
Nous apprenons par la presse locale que dans la nuit du 21 au 22 août à Rovereto, un distributeur de billets de la banque ‘Unicredit’ a été détruit à l’aide d’un engin explosif ou d’un pétard artisanal. Sur les vitres de la banque ont été écrits: « Ici, on finance Erdogan » et « Non à l’accord UE-Turquie! ».
À Sospel (06) comme ailleurs, ni armée ni frontières !
Compte rendu de l’action contre la militarisation à Sospel (Alpes-Maritimes)
Une trentaine de personnes se sont retrouvées lors du marché de Sospel jeudi 11 août, village de 3500 habitants limitrophe de l’Italie, pour dénoncer la militarisation de la région. Après avoir refusé collectivement de décliner leur identité aux gendarmes présents rapidement sur les lieux, des discussions se sont engagées avec les passants sur la présence massive des forces armées et du passage d’exilés dans la région. Le groupe s’est ensuite rendu à la gare où les contrôles au faciès sont quotidiennement effectués, afin de visibiliser les rafles et tenter de les empêcher.
Le texte ci-dessous a été distribué :
[Allemagne] Attaques contre l’AWO, collabo notoire de la gestion et des expulsions de sans-papiers
Ce qui suit sont deux communiqués d’attaque qui se sont déroulées ces derniers jours à Berlin et à Brême. Parmi les cibles de ces actions directes, il y a une entreprise qui s’enrichit sur le dos des prisonniers et de leur enfermement. Mais ces deux textes (et ces deux attaques) sont surtout dirigés contre un organisme, l’AWO, qui gère l’hébergement des migrants en Allemagne et participe activement à la machine à expulser. « Arbeiterwohlfahrt » est une association caritative qui fournit divers services à domicile, gère des écoles maternelles, des camps de vacances, des hôpitaux psychiatriques, des centres d’accueil, des foyers d’hébergement….
[Italie] Sur la révolte du 8 août au CIE de Brindisi-Restinco
8 août. Révolte au CIE de Brindisi.
« Voici comment on vit dans le CIE de Brindisi Restinco:
« Meubles » en ciment et en fer, nourriture mauvaise, manque d’assistance médicale. Mais surtout dignité piétinée, privation de liberté, attente d’une expulsion ou de replonger dans le cercle infernal de la clandestinité. «
Y-a-t’il besoin de tout cela pour être incité à se révolter?
Dans l’après-midi du lundi 8 août, tandis qu’un rassemblement de solidarité avec les retenus se tenait devant le CIE de Brindisi Restinco, beaucoup d’entre eux ont fait part des conditions qu’ils subissent à l’intérieur. Les fenêtres des cellules donnent sur le pré où se tenait le rassemblement, facilitant la communication directe. Puis les retenus désormais en révolte ont mis le feu à des draps et à des matelas, dans deux sections, en criant « Liberté ».
[Melano, Suisse] Visite nocturne chez un collabo de la machine à expulser
D’après plusieurs articles de presse du canton du Tessin (Suisse), on apprend qu’une entreprise de transport, qui tire profit des expulsions de sans-papiers, a été prise pour cible dans la nuit de mardi à mercredi 10 août 2016.
Trois véhicules (deux bus et un mini-bus), qui étaient garés au dépot de l’entreprise via Pedemonte di Sopra à Melano, ont été retrouvés endommagés au petit matin: tous les pneus ont été crevés; vitres, pare-brises et rétroviseurs ont été brisés et les serrures bouchées au mastic. En couleur rouge, des slogans tels que « Non au racisme » et « Assez des transports pour les expulsions! » ont été inscrits sur la carrosserie des véhicules. Les dégâts de ce sabotage s’éléveraient à plus de 50.000 francs suisses. Cette entreprise fournit des services aux autorités pour la gestion des migrants, ce que les flics et la presse ne précisent évidemment pas, tout comme le nom de ce collabo.
[Athènes, Grèce] La solidarité vient frapper aux vitres des partis au pouvoir
Chronologie des attaques qui ont été revendiquées en réponse à l’opération répressive de l’Etat grec contre les espaces d’auto-organisation et de solidarité dans les premières heures du 27 juillet 2016 à Thessalonique :
[Thessalonique, Grèce] Solidarité active avec les squats de migrants expulsés le 27 juillet (Mise-à-jour)
Mercredi 27 juillet à l’aube, les chiens policiers de Syriza ont perquisitionné et expulsé simultanément trois squats hébergeant des migrants à Thessalonique. Parmi eux, il y a le squat « Orfanotrofio », ancien orphelinat appartenant à l’Eglise [1]; la communauté « Hurriya » de la rue Karolou Diehl (propriété privée) et d’autres squats situés sur la Nikis Avenue, dont l’université est propriétaire [2].
Plusieurs dizaines de personnes vivant à l’intérieur ont été arrêtées. Celles dépourvues de papiers ont été très probablement enfermées en centres de rétention. Un bon nombre de militants « no border » vont être renvoyés devant le tribunal pour passer en procès.
Le 28 juillet, certaines personnes du bâtiment « Nikis » arrêtées ont écopé de 6 mois de prison avec sursis. Des anarchistes originaires de Grèce ont écopé de 4 mois de prison ferme et 2 ans avec sursis. Une solidaire a été condamnée à payer chaque jour 5 euros pendant 6 mois. Deux manifs solidaires se sont tenues dans la journée. Les personnes arrêtées du squat ‘Orfanotrofio’ et d’Hurryia passeront respectivement en procès les 3 et 5 août. Tous les militants arrêtés ont été libérés.
Il y a eu des affrontements entre migrants et police anti-émeute dans le camp ‘Softex’ immédiatement après qu’une femme soit morte. De nombreux sans-papiers ont voulu sortir du camp et partir en manif. Plus tard, la manif de solidarité a rassemblé plus de 600 personnes et a traversé la ville bruyamment. Elle s’est réunie à Egnatia aux côtés des migrants du camp de ‘Softex’. Dans la foulée, deux nouveaux squats ont été ouverts pour les migrants et les personnes ciblées par la répression, ce qui a fait immédiatement rappliqué les flics en masse. Malgré tout, ils ont tenu. Le premier est une école de théatre à proximité du campus à Egnatia. L’autre est une taverne ‘Lada’, inoccupée depuis quelque temps et située dans le quartier ’40 Ekklisies’. Les occupations représentent une réponse aux expulsions du 27 juillet et remplissent l’objectif de créer des espaces auto-organisés pour les migrants et leurs luttes.
Dans la nuit du vendredi 29 juillet, une partie des bâtiments de l’université ‘Aristote’ de Thessalonique a perdu ses vitres. C’est une réaction appropriée aux expulsions du mercredi précédent (entre autre celle du squat ‘Nikis’ qui était situé dans l’enceinte de la fac et que l’université a fait expulser).
Par ailleurs, deux bureaux du parti au pouvoir Syriza ont été retrouvés défoncés au petit matin par les flics. L’un est situé dans le quartier ‘Petralona’ à Athènes et l’autre dans le quartier de ‘Kalamaria’ à Thessalonique. Plus tard durant cette même journée de vendredi 29 juillet, des policiers anti-émeute ont du se positionner devant la maison du ministre d’Etat Alekos Flambouraris. Il semblerait d’après la presse que c’est la quatrième fois que le domicile de ce ministre soit pris pour cible lors de manifestations.
Le 1er août, des personnes solidaires écopent de 3 ans de prison avec sursis et 6 mois de taule pour infractions. Toutes les autres sont relâchées.