Dans la nuit du vendredi 16 décembre, une mutinerie a éclaté à la prison de Birmingham, connue sous le nom de ‘Winson Green’. Pendant près de douze heures, les nombreuses unités de police anti-émeute n’ont pas pu contenir la rage qui n’a fait que se répandre au fil des heures dans les bâtiments de la prison. Au moins quatre ailes de la taule ont été saccagées : des spots de lumière et des caméras ont été détruits, plongeant l’aile ‘N’ dans l’obscurité totale ; des documents administratifs ont été cramés. La salle de dépôt du matériel de sécurité (casques, boucliers, armes…), ainsi que la salle de sport et la pharmacie, ont été prises d’assaut et pillé par les émeutiers.
Archives de catégorie : Contre le contrôle, la surveillance & leur sécurité
[Toulouse] Les deux églises, la rue des Bons-Enfants et l’extrême-droite locale
Faire un saut dans l’histoire pour comparer ce qui n’a rien à voir et découvrir (quel surprise !) des liens entre des fafs et des flics.
Le mardi 8 novembre 1892, un anarchiste, Emile Henry, dépose une bombe « à renversement » au siège des mines de Carmaux à Paris. Elle est ramenée au commissariat du 21, rue des Bons-Enfants et y explose, tuant six personnes, dont cinq flics — l’un d’eux meurt d’une crise cardiaque en entrant dans le commissariat après l’explosion. Ce bien heureux événement qui doit tout au hasard, connaît aujourd’hui encore une certaine notoriété grâce à une chanson, La Java des Bons-Enfants, dont le texte, prétendumment attribué à Raymond-la-Science (de la bande à Bonnot) est en réalité de Guy Debord.
Durant l’hiver 2016, un dispositif incendiaire est déposé devant la paroisse Saint-André à Toulouse. Il est composé de bouteilles de liquide inflammable, d’allume-feux et de bougies. Celles-ci se consumment sans enflammer le dispositif. Il reste plusieurs jours devant l’église avant d’être découvert. Des flics le ramènnent alors au commissariat central et le déposent dans la cour pour l’analyser. Et là, c’est la panique : une partie du commissariat est évacué, les pompiers et les démineurs sont appelés. Iels analysent le dispositif puis le font exploser.
[Turin, Italie] Tout le monde dehors
Turin: tout le monde dehors
Aujourd’hui [16 décembre] vers 15h la nouvelle nous est parvenue que le Juge de la Liberté et de la Détention a annulé illico l’ordonnance de détention préventive pour les compagnon.ne.s arrêté.e.s le 29 novembre ainsi que l’aggravation des mesures pour celles et ceux qui avaient l’interdiction de territoire de Turin (taule ferme pour 6 d’entre elles et eux, arrestations domiciliaires pour deux autres).
Les compagnon.nes sont sorti.e.s de leurs arrestations domiciliaires et bientôt les détenus sortiront aussi des Vallettes [la taule de Turin ; NdT].
Nous n’attendons que de les serrer dans nos bras, mais nous n’oublions rien.
Bientôt plus de détails.
[Traduit de l’italien de Macerie]
[Bruxelles] Feux d’artifice contre les prisons
Ces 14 et 15 décembre, deux feux d’artifices ont éclairé les sombres murs du 127bis et de la prison de Saint-Gilles, en solidarité avec les personnes incarcérées à l’intérieur.
L’Etat développe toujours plus de stratégies pour se débarrasser des migrant.e.s, qu’il considère comme indésirables : renforcement de rafles dans les transports en commun (STIB collabo), perquisitions à domicile, cloisonnement des frontières, concentration en centres fermés, expulsions (parfois appelées « retours volontaires »), accès aux soins de santé de plus en plus complexe, interdiction aux citoyens d’aider matériellement les sans-papiers… Et encore beaucoup d’autres stratégies qui nous donnent la gerbe.
[Bâle, Suisse] Libération du dernier prisonnier de la manif du 24 juin
Hier, mercredi 14 décembre 2016, le dernier prisonnier du 24 juin a été libéré à Bâle. Le risque de fuite n’était plus justifiable en raison de la peine en attente.
Après presque six mois passé en détention préventive, il se voit désormais confronté à une interdiction d’entrer sur le territoire suisse pour une durée de quatre ans. L’interdiction est valable dès aujourd’hui et une violation à son encontre est punie d’une peine de prison. Cette mesure montre très clairement comment les autorités répressives prennent cette affaire au sérieux et comment il serait illusoire de croire que le pire serait désormais derrière nous.
[Bâle, Suisse] Balade solidaire à la prison de ‘Waaghof’
Samedi 10 décembre vers 20h, nous nous sommes rendus avec rage et feux d’artifice à la maison d’arrêt¹ de « Waaghof » à Bâle. Nous manifestons ainsi notre solidarité avec la dernière personne incarcérée des huit de Bâle, ainsi qu’avec tous les prisonniers de cette société. La personne a été placée en détention préventive dans le cadre d’une balade contre le racisme, la répression et l’éviction² le 24 juin et se trouve toujours derrière les barreaux.
D’un pas rapide et en faisant beaucoup de bruit, environ 40 personnes sont allées jusqu’à la prison où est également installé le ministère public. Là-bas, des slogans ont été scandés et un gros feu d’artifice allumé. Le cortège s’est dispersé peu avant l’arrivée de la police, ce qui n’a pas empêché cette dernière de contrôler plusieurs passants et d’en retenir au commissariat pendant quelques heures. C’est typiquement l’Etat.
Saluts de solidarité et de lutte à tous ceux qui, dedans comme dehors, sont visés par la répression ! Liberté pour tous !
[Traduit d‘indymedia Linksunten]
NdT:
¹Prison spécialement conçue pour les détenus incarcérés en préventive.
²Une des conséquences entres autres de l’embourgeoisement et de la spéculation immobilière.
[Italie] Brèves d’attaques et d’actions de solidarité [+ Arrestation d’un compagnon pour l’attaque d’une caserne de carabiniers]
Turin : tentative d’incendie contre la poste italienne
Nous apprenons des médias locaux en date du 28 novembre qu’un engin incendiaire artisanal non explosé a été retrouvé dans les alentours d’une agence de la Poste Italienne situé dans le quartier turinois de ‘Vallette’: un thermos rempli de poudre noire relié à un minuteur a été placé sur un distributeur de l’agence.
Le 29 avril et le 9 juin déjà, des engins incendiaires réalisés avec du liquide inflammable dans un bidon ont été retrouvés devant deux agences, qui n’ont également pas explosé.
[Suisse] Pour une vie par-delà les papiers
[Affiche avec quelques mots au sujet des papiers comme prison et d’un prisonnier à Bâle].
De tout temps, les papiers d’identité, les prisons et les lois donnent la possibilité aux États de gérer et en même temps de faire chanter les indésirables et les rebelles, ainsi que de diviser les gens entre ceux qui sont exploitables pour l’économie et ceux qui sont le sont pas.
Ainsi, des milliers d’individus se voient confrontés à des réalités telles que des mois entiers de détention préventive et d’assujettissement, de contrôles de police arbitraires, d’interdictions de territoire, de délimitations, d’obligations de quitter le territoire et d’expulsions. Lorsque nous ne possédons pas le bon bout de papiers, lorsque nous nous soulevons contre la folie quotidienne, que nous délaissons les chemins préétablis ou que nous n’obtenons aucun moyen d’y accéder, nous nous voyons tôt ou tard placés derrière les barreaux ou contraints à fuir.
[Bâle, Suisse] Attaque contre leur monde de frontières et de barbelés
A la gare ‘St.Johann’, près d’une dizaine de vitres du bâtiment de la douane doivent être remplacées (vitres brisées). La partie restante doit être nettoyée à cause d’inscriptions „Stop deportation! Smash the State!“ Les vitres du distributeur des CFF [société ferroviaire suisse, NdT] sont également détruites. Les CFF participent activement aux expulsions. Leurs installations et leurs structures (Distributeurs, véhicules, bâtiments, trains, éclisses…) se trouvent partout dans le pays.
Attaquons l’Etat répressif, ses frontières et ses collabos!
*** Saluts solidaires destructeurs ***
[Traduit de l’allemand de linksunten, 3. Dezember 2016]
[Montréal, Québec] Hochelaga : Après les commerces, les caméras !
Plus de caméras, plus de cibles!
Durant les derniers mois, nous avons joué à CamOver dans Hochelaga. Nous avons détruit une vingtaine de caméras de sécurité. Pour vous (et beaucoup pour notre propre plaisir!), voici une photo où l’on voit un.e ami.e arborant un collier de trophées optiques.
En réponse au récent saccage de commerces gentrificateurs dans le quartier, et dans un contexte ou vingt-deux commerces ont été vandalisés dans la dernière année, la municipalité et la police annoncent publiquement une collaboration renouvelée. Ils tentent désespérément de rétablir le contrôle face à ces gens qui « n’ont pas peur de la police », telle que le montre leur volonté d’installer davantage de caméras. Bien sûr, la police sait qu’il lui est impossible d’être partout en même temps. Il y aura toujours des failles qui permettront à ceux.celles qui sont créatif.ves et bien préparé.es d’attaquer. Voilà pourquoi les caméras se multiplient : pour nous faire sentir impuissant.es et observé.es. Mais nos masques continueront à nous protéger contre toute caméra. No face, no case. D’ailleurs, face à cette augmentation de la présence des caméras dans le quartier, pour garder le moral, on a décidé d’y voir plus d’occasions de jouer à CamOver et de saboter les mécanismes de contrôle que les autorités mettent en place.