Archives de catégorie : Contre le contrôle, la surveillance & leur sécurité

[Paris] La CGT perd ses vitres – 24 mars 2016

Depuis toujours les syndicats ont un rôle de courroie entre les exploiteurs et les exploités – pour perpetuer l’exploitation.

Jeudi dernier, à Montparnasse le SO de la CGT qui voulait encore une fois avoir le contrôle de la manifestation a tabassé, gazé et donné aux flics des manifestants.

Voilà ce que sont les syndicats : des amis utiles des patrons et des flics. Nos ennemis.

C’est pourquoi dans la soirée de ce même jeudi on a brisé les vitres du local de la CGT, rue Pierre Bonnard dans le 20ème.

Une pensée pour les arrêtés du 24 mars.

Liberté pour tous !

Que crèvent les exploiteurs et leur laquais.

Des travailleurs de la nuit (non-syndiqués)

[Pulié sur indymedia nantes, 27 mars 2016]

[Paris] Récit d’une balade très sauvage contre la police – 25 mars 2016

Vendredi 25 mars, suite à la vidéo qui montre un jeune du lycée Bergson se faire tabasser par des flics devant le blocus de son bahut, un rassemblement était appelé vers 10h30 devant l’établissement. Récit d’une manif qui part joyeusement en saccage de commissariatS et pillages de Franprix.

ComicoXIXeme-3-e1458926715974Plusieurs centaines de personnes sont là, et quasiment aucune présence policière. Quelques minutes seulement après le rencard, un mouvement se dessine vers Jaurès, et la plupart des gens suivent. La manif s’étend rapidement car la tête du cortège semble s’être passé le mot : on va au commissariat central du Xe arrondissement, rue Louis Blanc (c’est d’ailleurs dans ce commissariat qu’Amadou Koumé avait été assassiné par les flics il y a un peu plus d’un an). On ne rencontre aucune résistance indésirable sous la forme de flics, et on arrive sans encombres dans la petite rue à sens unique, où les centaines de lycéenNEs commencent à former une foule compacte. L’ambiance est plutôt calme, quelques barrières de chantier sont mises en travers de la route, des poubelles sont renversées et surtout tout le monde crie des slogans hostiles à la police : «Nique la Police // Assassin de la Police», «Tout le monde déteste la police», etc. Mais rapidement on sent qu’on est plein, et ça commence, timidement avant de monter en pression : après les fumis et les pétards, ça lance pas mal de bouteilles sur les 3 ridicules flics sortis sur les marches avec leurs boucliers de défense, ainsi que sur les vitres du commissariat. L’ambiance est sacrément joyeuse, tout le monde se marre et applaudit les coups d’audace ou les lancers particulièrement jolis. Après quelques minutes, il semble qu’on en ait assez, et on n’a pas trop envie de se retrouver coupéEs en deux, du coup on calte par l’autre côté, en marchant tranquillement en direction de notre point de départ, Bergson.

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Mais on ne s’y arrête pas, on passe juste faire tourner le récit exalté de notre attaque aux potes restéEs au bahut, et on continue en direction de la mairie. Là c’est beaucoup plus calme, certainEs lycéenNEs sont assiSEs par terre, on hallucine un peu, on se demande bien ce qu’on peut faire devant une mairie à part reproduire ce qu’on vient de faire quelques minutes plus tôt. Apparemment cet objectif ne satisfait pas grand monde et du coup on repart après 5 minutes le long du parc des Buttes Chaumont. Deux ou trois lycéenNEs appellent à ne pas prendre de bouteilles et à rester calme. Ça fait bien marrer tout le monde, et on commence à récupérer des objets potentiellement utiles au regard du nouvel objectif qui commence à faire le tour des bouches et des oreilles : le commissariat central du XIXe arrondissement ! Non contentEs d’avoir attaqué un commissariat, on a envie de s’en faire un autre, et il faut dire qu’on commence à se chauffer. On déboule dans les escaliers, on arrive devant le comico, judicieusement placé en face de travaux de voirie qui vont fournir l’essentiel des projectiles : après les carreaux de carrelage et les cailloux, on commence à se servir des étais comme de béliers, à balancer les barrières de chantier contre les vitres qui tombent les unes après les autres. Les éclats de joie de la foule répondent aux éclats de verre qui jonchent le trottoir. En face du comico, la cour du collège Georges Brassens est déserte et les ballons abandonnés semblent dire «ras le bol du foot à la récré, on préfère casser des commissariats !».

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Toujours pas de flics à l’horizon, mais plus de vitres intactes non plus, et les tags «Nique la police» et «Mort aux flics» synthétisent plutôt pas mal nos revendications, du coup on se tire par la rue d’Hautpoul. En partant, on voit trois pauvres fourgons se diriger vers le commissariat en nous évitant bien soigneusement. Ben ouais, on est 500, super chaudEs, et on a pas l’air d’avoir trop envie de se laisser faire.

Une fois sur l’avenue Jean Jaurès, quelques tags, «Sous les pavés, les flics», «En grève jusqu’à la retraite», «La retraite à 13 ans» sur un Pôle-Emploi. Ça gueule tout le temps plein de trucs, «Le travail on s’en fout, on veut plus bosser du tout !», clairement on a toutes les raisons d’être dans la rue, et on ne se prive pas de le dire. La vidéo est évidemment un prétexte, et seulEs peuvent s’indigner de cette violence ceux et celles qui n’ont jamais été confrontéEs aux flics, et qui ignorent donc combien ces violences sont systématiques quand on a affaire aux larbins en uniforme. Là on est ensemble, et l’énergie qui nous porte n’a plus grand chose à voir avec cet uppercut, mais plutôt on kiffe juste de pouvoir exprimer tout ce qu’on retient toute l’année : la rage contre les flics, et le bonheur de les voir se manger des pavasses.

Ça gueule «on va à gare du Nord !», «on va à gare de l’Est !», et tout un tas d’autres propositions, jusqu’à une qui semble ravir tout le monde : «Autoréduc ! Autoréduc !». Quand on voit au loin le logo Franprix, tout le monde comprend et c’est un véritable sprint jusqu’au magasin qui est envahi par des dizaines de personnes hilares qui se servent et ressortent en brandissant leur butin. Des œufs de Pâques en pagaille, des sandwiches et tout un tas d’autres trucs. Il va sans dire qu’à ce moment-là les quelques rabat-joie citoyens ont quitté la manif depuis un bon bout de temps, et c’est très plaisant de sentir combien cette action de pillage spontané égaye sincèrement tout le monde.

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On continue sur Jaurès, et rebelote une enseigne Franprix au loin. Même scénario, sprint, on tient le rideau de fer, on file des coups sur les vitres pendant que d’autres pillent ce qu’illes peuvent. Deux pauvres RG, talkies en main, nous suivent de loin, mais toujours aucun flic. Du coup on continue ! On est revenuEs à Stalingrad, et on suit la ligne 2 en direction de Barbès. En chemin on rencontre un type à la rue à qui on file un bon paquet de victuailles. Ça se prend en selfie devant le gars [sic, Ndt], sourires aux oreilles «vas-y, c’est cadeau ça vient du Franprix !». En arrivant à proximité des migrantEs qui dorment sous le métro aérien, ça gueule «So, so, so, solidarité, avec les réfugiéEs !», et on partage une autre part du butin du pillage. […]

On continue en direction de la Chapelle et on bifurque rue du Chateau-Landon aux cris de «On va au lycée Colbert !». On passe devant mais il n’y a personne dehors, à part une bonne masse de poubelles à roulettes, révoltées elles aussi, qui se décident à nous accompagner. On passe au-dessus des voies et là nos compagnonNEs poubelles décident de passer à l’action, une bonne partie, dont le conteneur à verre, se jettent à plat ventre en travers de la rue, tandis qu’une poignée de poubelles plus téméraires se jettent par-dessus les barrières sur les voies de la Gare de l’Est en criant «Bloquons tout !».

Ça repart vers Barbès, et c’est seulement là qu’on entend les premières sirènes, plus loin. Quelques camions, rien de bien impressionnant pour les quelques centaines de personnes qui restent. Mais on commence à être fatiguéEs, et on arrive dans un quartier où les cibles semblent moins nombreuses. Les anti-émeutes trottinent difficilement, du coup ça court un peu et on part tranquillement dans les rues transversales. Une trentaine de personnes ont finalement été nassées par les chtars et libérées une par une après fouille et contrôle d’identité.

En une matinée, on a pu, à 4 ou 500 personnes motivées, attaquer deux commissariats, piller deux Franprix, gueuler partout tout ce qu’on voulait, tenter de bloquer les voies de la gare de l’Est avec des poubelles, se tirer sans que personne se fasse arrêter, et tout ça sans arrêter de rigoler, de crier de joie et d’halluciner sur notre capacité à prendre de vitesse la police et tous les larbins qui les soutiennent (vigiles, citoyenNEs, etc.).

Quand on s’est séparéEs, c’était dans toutes les bouches : on remettra ça !

[Publié sur indymedia nantes, 28 mars 2016]

[Bâle, Suisse] Blocage et sabotage du centre de rétention de ‘Bässlergut’ – 22 mars 2016

Bâle. Dans la matinée du mardi 22 mars 2016, une cinquantaine de personnes masquées, tenant une banderole disant « Stop Deportation » se sont rassemblées devant le centre de rétention et d’expulsion de ‘Bässlergut’, situé Freiburgerstrasse [1], dans le but d’empêcher l’expulsion prévue d’un migrant le matin même.

Les personnes solidaires ont pu échanger avec les retenus sans-papiers, et ont répondu aux cris de soutien de l’intérieur, qui disaient « Liberté, Liberté ! Directeur trou du cul ! ». Les flics ont fermé les rues environnantes et empêché toute manifestation à proximité de la prison.

En plus du blocage de l’entrée de la prison pendant une bonne partie de la matinée (de 9h à 12h00 environ), le fonctionnement du portail électrique a été saboté et la porte a été verrouillée avec chaînes et cadenas au moment où le groupe repartait au milieu des lancés de pétards et de fumigènes.

La presse dit que cette action aurait un lien avec l’occupation de la ‘Matthäuskirche’ (église St-Mathieu) fin février : 30 personnes avaient occupé cette église évangéliste réformée contre la politique migratoire de l’Etat suisse et en solidarité avec les migrants.

Presse et flics affirment qu’au moins 29 personnes ont été contrôlées dans le secteur du ‘Kleinbasel’ quelques temps après la dispersion. Personne n’a été arrêté.

[Repris de la presse et de renverse.ch]

Via Aus dem Herzen der Festung

NdCNE :

[1] C’est devant cette prison pour sans-papiers que des émeutes avaient eu lieu lors de la manif antimilitariste et no border « No Conex » en septembre dernier

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[Marseille] Incendie d’un véhicule de ‘GDF-Suez’ en solidarité avec les migrants de Calais

feuAu cours des dernières semaines, L’État et sa “bonne” armée ont intensifié leurs attaques contre nos ami.e.s à Calais, entre deux ratonnades fascistes. Mais ceux qui s’attaques aux réseaux libertaires doivent s’attendre à des réactions fortes.
Si les maisons construites à Calais se font détruire, nous détruisons l’infrastructure répressive, à Marseille comme n’importe où ailleurs.
En réponse aux destructions et aux attaques contre la Jungle de Calais, nous avons brûlé une camionnette de {Cofely – GDF Suez}, qui profite de la gestion des soi-disant “migrants” en participant à la construction de centres de rétention en France et en Italie, le vendredi 4 mars dans le quartier de Baille.

La lutte contre toutes les frontières, les États et la société d’exclusion et d’expulsion continuera.
Pour une vie solidaire.

H.i.H.i.H.i
(Hibouc Insomniaques à l’Humeur Internationaliste et à l’Humour Incandescent)

[Publié sur contrainfo, 19 mars 2016]

[Montréal, Québec] Pourquoi nous attaquons la police – 5 mars 2016

Appel pour un mois contre la police : un véhicule du SPVM attaqué près du métro Charlevoix

Plus tôt aujourd’hui (5 mars 2016), à 18h, quelques ami.es ont attaqué un véhicule du SPVM stationné à l’extérieur du métro Charlevoix dans le quartier de Pointe-Saint-Charles à Montréal en crevant les pneus et fracassant les vitres.

Nous voulons nous servir de cette attaque en tant qu’appel à des actions contre la police à Montréal entre aujourd’hui et la fin du mois de mars.

À l’approche de la manifestation annuelle contre la « brutalité policière », nous aimerions nous éloigner d’une combativité limitée à ces seules manifestations, auxquelles les forces policières ont amplement l’occasion de se préparer et après lesquelles la paix sociale est facilement rétablie. Nous voulons montrer que la police est vulnérable au sabotage, et que ceci est possible chaque jour de l’année. Nous voulons que la peur change de camp. Nous voulons encourager l’espace anarchiste montréalais à expérimenter une offensive diffuse contre les opérations quotidiennes de la police, pas seulement le 15 mars, mais durant tout le mois à venir.

Nous avons dispersé des copies de ce tract près du véhicule vandalisé :

Pourquoi nous attaquons la police

Si vous lisez ceci, vous vous demandez probablement pourquoi quelques individus masqués viennent de vandaliser la voiture de police qui est devant vous.

Ça a été plutôt facile de gâcher la journée de ces flics; nous portions des foulards, chapeaux et gants pour dissimuler notre identité, et avons dédié vingt secondes à cette action directe, pendant qu’un.e de nous était bien positionné.e pour guetter l’éventualité d’un.e policiè.re tentant de retourner vers le véhicule. Nous avons couru jusqu’au prochain coin de rue, avons changé de vêtements pour modifier notre apparence tout en gardant nos foulards, et avons calmement réintégré la foule en nous éloignant.

Permettez-nous de nous présenter; nous sommes celles et ceux qui ne se sont jamais senti.es satisfait.es de suivre le programme métro-boulot-dodo auquel l’école nous prépare; nous sommes celles et ceux qui voient un flic et reconnaissent l’héritage de domination qu’ils représentent et appliquent; nous sommes celles et ceux qui veulent lutter pour détruire l’État, l’économie, les structures qui nous forcent à nous conformer aux rôles prédéterminés d’« homme » et de « femme », et toutes les violences quotidiennes innombrables que cette société nous impose. Nous voulons détruire ce qui nous détruit, tout en amorçant simultanément la création d’un monde moins misérable que celui-ci.

Nous ne sommes pas dupé.es par les réformes que l’État nous offre pour atténuer ces sentiments, parce que nous reconnaissons l’absurdité de simplement ajuster les réglages de cette société-machine létale, et la nécessité de mettre feu à ses panneaux électriques. Nous voulons une rupture révolutionnaire avec la vie quotidienne qui nous enferme dans le travail et les relations sociales acceptables. En dehors des émeutes et des rébellions de grande échelle, nous vivons ce désir pour quelque chose de nouveau en sabotant les systèmes de domination par tous les moyens possibles.

Plusieurs d’entre nous se disent anarchistes, mais l’important n’est pas le nom que l’on se donne, mais plutôt le combat riche et inspirant contre l’autorité auquel nos actions et projets participent. Pour nous, une voiture de police qui ne peut plus patrouiller dans le quartier suggère l’objectif plus large de mettre le système de flicage, de prisons et de tribunaux hors d’état de nuire, parce que ce système de répression et de contrôle n’a jamais été et ne sera jamais autre chose qu’un obstacle à notre liberté. Il sert et protège les puissants – les institutions et les personnes qui ont beaucoup plus de contrôle sur la manière dont nous vivons nos vies que nous-mêmes.

Nous espérons que le fracas de ces vitres de voiture de police résonne en vous, et que vous êtes également dégoûté.es par tout.e citoyen.ne obéissant.e assimilant cette attaque à une atteinte à sa propre sécurité. Encore et encore, nous constatons que les flics ne font qu’empirer nos vies. Quand il y a un violeur dans notre quartier, nous préférons de loin voir un groupe s’auto-organiser et répondre à coups de bâton de base-ball dans les genoux du violeur que de voir un.e survivant.e traîné.e à travers les tribunaux et humilié.e à chaque étape. Nous préférons de loin voir les personnes de notre quartier qui sont confinées dans la misère par leurs patrons et proprios s’organiser pour piller un IGA ou dévaliser un commerce yuppie plutôt que de les voir se voler entre elles et de se dénoncer mutuellement à la police.

À chaque année, le 15 mars, il y a une manifestation contre la « brutalité policière ». Si nous voulons vraiment avoir la chance de vivre des vies libres, il faut amener le combat au-delà de la simple dénonciation de la « brutalité » ou des « excès » du SPVM. Nous devons comprendre que la violence brutale et la coercition sont intrinsèques à l’existence même de la police. Nous refusons le narratif dont nous gavent l’État et les médias – selon lequel certains individus parmi les forces policières constitueraient le problème, et non la police en tant que telle et le monde qu’elle défend. Voici pourquoi lorsque plusieurs d’entre nous se rejoignent dans les rues, c’est contre toute police, et nous emmenons avec nous des roches et des feux d’artifice que nous leur jetons de derrière nos barricades. Nous vous invitons à nous y retrouver, et à partager cette révolte en actes.

À la prochaine,
Vos anarchistes de quartier amicaux

Voir le tract en PDF

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[Publié sur montréal contre-information]

[Berlin, Allemagne] Trois véhicules de l’entreprise de sécurité ‘Bosch’ cramés

Berlin. Dans la nuit de lundi à mardi 15 mars, trois véhicules de la société de système de sécurité ‘Bosch’ ont été incendiés en l’espace d’un quart d’heure dans plusieurs secteurs de la ville: l’un Landshuter Straße à ‘Schöneberg’, un autre de même marque Eschersheimer Straße à ‘Tempelhof’ et le dernier (un véhicule ‘Ford’) à Jacobystraße dans le quartier ‘Mitte’. Ce dernier incendie a provoqué des dégâts sur un autre véhicule.

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Toujours dans la même nuit, à ‘Weißensee’ et à ‘Pankow’, une voiture de bourgeois de type ‘Mercedes’ a été signalée en flammes ‘Streustraße’ vers 2h du matin, qui a laissé des traces noires sur une voiture ‘Skoda’ garée à côté. Aux environs de 4h, les pompiers sont intervenus pour éteindre les flammes qui embraseaient une voiture ‘mitsubishi’.

Un communiqué revendique l’attaque incendiaire contre l’Europe forteresse, ses Etats et ses frontières:

[…] « BOSCH est une des entreprises éminentes en matière de production de techniques de sécurité, qui interviennent dans les installations aux frontières, dans les prisons, dans les aéroports et les gares. En plus des caméras qui sont déjà existantes, les caméras-IP de Bosch surveillent des zones sensibles comme « l’eurotunnel » ou la « Connewitzer Kreuz ». […] »

[Reformulé de la presse allemande, 15/03/2016]

[Montreuil, 93] Attaque d’un architecte de la domination – 9 mars 2016

Dans la nuit du 8 au 9 mars 2016, à l’aide de bennes à ordure et de produits inflammables, nous avons foutu le feu à la devanture du cabinet d’architectes Archi 5 rue Voltaire dans le centre de la ville de Montreuil-sous-Bois.

Archi 5 se vante sur son site d’avoir réalisé, ou d’être en train de réaliser, à côté de constructions anodines, la liste des projets macabres suivants :

Centres pénitentiaires de Bourg en Bresse, de Draguignan, de Mont de Marsan, de Rennes, les taules de Condé-sur-Sarthe et de Vendin le Veil, le Pôle de la Police judiciaire de Cergy-Pontoise, le commissariat de Clichy-sous-Bois, le Tribunal de Grande Instance de Chartres, le centre de détention de la Polynésie française à Tahiti.

Nous dédions cette action à toutes les personnes qui se battent pour la liberté et contre toute autorité, en particulier aux compagnons anarchistes Monica Caballero et Francisco Solar entre les griffes de l’Etat espagnol et qui bien qu’encourant de très lourdes peines de prison, ne renient pas un mot de ce qu’ils pensent ni de ce qu’ils sont.

Feu aux prisons.

Feu à ceux qui les construisent.

[Publié sur indymedia nantes, 11 mars 2016]

[Besançon] Contre ce monde d’esclaves et de misère …

… Engouffrons-nous dans le chemin de la révolte !

Face à notre passivité et notre résignation, l’État nous concocte des projets toujours plus dégueulasses et humiliants. Le rêve des riches et de tous ceux qui aspirent à ce monde de fric et d’exploitation est de nous voir trimer sans broncher pour leurs profits, nous qui sommes contraints d’accepter n’importe quel boulot pour pouvoir survivre. Œuvrant main dans la main avec les patrons, l’État veut nous rendre cette « vie » toujours plus insupportable.

Les différentes lois que le pouvoir cherche à nous faire avaler visent à nous aliéner encore davantage et nous forcer à accepter le fondement de leur société pourrie, fondée sur l’exploitation et la guerre de tous contre tous : entre ceux qui ont un travail et ceux qui n’en ont pas ; entre les pauvres sans emploi et ceux dépourvus de papiers, qui fuient les guerres et la misère, s’affranchissent des frontières ultra-sécurisées et s’opposent aux chiens de garde des États. Toutes ces divisions entre exploités, qui ne sont que le reflet de ce monde compétitif et carcéral pour lequel le pouvoir œuvre chaque jour, sont autant de barrières à abattre.

Face aux humiliations quotidiennes et à la misère de ce système, certains absorbent tout un tas de drogues, légales ou illégales, se suicident pour fuir les conditions de soumission et d’oppression dans lesquelles les dominants nous maintiennent. Bien que la grande majorité se conforme à cette existence immonde en léchant le cul des possédants ou en s’imprégnant de leurs valeurs (celles de la délation, du fric, de la propriété, du racisme, etc…), d’autres se révoltent, individuellement ou à quelques uns, en s’attaquant et détruisant une partie de ce qui constitue la richesse des exploiteurs.

Allons-nous continuer à courber l’échine, à suivre comme un troupeau au moindre coup de sifflet des syndicats, premiers partenaires (collabos !) de l’État, qui négocient depuis toujours à quelle sauce on va se faire bouffer ? A défiler sagement tous les 36 du mois derrière des banderoles et des slogans réformistes, avec un parcours entièrement quadrillé par les flics ???

Y’a plus moyen de rester en rang, du domicile au turbin, des stations de tramway aux supermarchés et centres commerciaux, tout ça au beau milieu d’un urbanisme de caserne, sous l’œil de képis payés à nous fliquer et à nous pourrir notre existence. Cessons de subir le tram-tram quotidien. Bloquons tout.

Si nous descendrons dans la rue prochainement, ce n’est pas uniquement pour nous opposer à une loi qui consolident les chaînes liant les exploités et les opprimés aux patrons et aux maîtres de ce monde. A l’heure où le pouvoir quadrille tout le territoire de ses uniformes de plus en plus surarmés, il est plus que jamais temps de prendre la rue pour refuser d’être réduit à l’état d’esclaves.

Ça ne sert à rien de ruminer et de râler, que ce soit dans notre coin ou sur les réseaux sociaux. Il est temps d’agir, de s’organiser, tout en gardant à l’esprit que pour faire le plus de mal à l’ennemi, il est nécessaire de rester imprévisibles, spontanés et incontrôlables.
Renouons avec de vieilles pratiques révolutionnaires que nous n’avons plus pratiquées depuis trop longtemps : la grève sauvage, le blocage, le sabotage, et plus si affinités…

Pas de compromis avec ceux qui nous font la guerre !

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[Une affiche collée à Besançon en marge de la mobilisation contre la « loi travail » du 9 mars]

[Publié sur lille indymedia, 9 mars 2016]

[Allemagne] Sabotages contre l’armée à Leipzig et à Berlin [+ incendie solidaire en vue de l’expulsion programmée du squat de la ‘Rigaer strasse’]

Attaques contre l’armée à Berlin et à Leipzig

Berlin. Mercredi 9 mars vers 2h du matin, un bus de l’armée allemande qui était garé devant un hôtel s’est fait péter plusieurs vitres à coups de pierres et de bombes de peinture.
La façade de l’hôtel a aussi été endommagée. Les proprios de l’hôtel ont appelé les flics juste après avoir entendu du tumulte dans la ‘Gürtelstraße’. Ces derniers n’ont pas réussi à mettre la main sur les assaillants.

Leipzig. Mardi 8 mars vers 2h15, 5 camions de l’armée, garés dans une zone clôturée d’un centre de trafic de marchandises le long d’une autoroute, ont été incendiés. Trois autres véhicules, appartenant à des entreprises privées, ont été également détruits. D’après les flics, l’origine intentionnelle de ces incendies ne fait aucun doute. Le montant des dégâts s’élèvent à six chiffres, d’après la presse. Dans la majeure partie des cas, le feu a été bouté dans les cabines de conducteur. Les flammes ont également endommagé deux remorques. La presse ne manque pas de rappeler les récents incendies ayant visé plusieurs véhicules de la douane lors du dernier réveillon ou plus récemment les véhicules de la mairie le mois dernier.

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L’attaque incendiaire a été revendiquée via un communiqué intitulé « Plus jamais de guerre! Plus jamais de fascisme! Des appareils de l’armée détruits à Leipzig » dans la soirée de mardi 8 mars: « Dans la nuit du 7 au 8 mars, nous avons assumé notre responsabiilité. Nous avons contribué au désarmement partiel du rêve de grande puissance allemande et avons crâmé plusieurs véhicules de l’armée. Ainsi, le profiteur de guerre ‘MAN’ s’est constitué comme garage agréé des dommages de l’armée allemande. Ce qui est détruit ici ne peut détruire aucune vie humaine ailleurs. […] Attaquer l’armée allemande et le capital allemand, c’est porter une critique de la domination en acte, et un antifascisme en acte. Nous endossons la responsabilité : groupe autonome ‘Joachim Gauck [1] und Ursula von der Leyen’ [2]… »

NdT:

[1] Président de la république fédérale allemande depuis 2012.

[2] politicarde de la CDU, placé à la tête des armées en tant que ministre fédérale de la Défense depuis décembre 2013.

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Berlin: un véhicule ‘WISAG’ incendié

Berlin, 7 mars. « En guise de préparation du jour où la direction des flics berlinois et son sénateur à l’intérieur (Henkel, NdT) devront se décider à expulser un des projets de squats de cette ville, nous avons incendié Michaelkirchstraße une camionnette de l’entreprise de gestion de maisons et de sécurité ‘Wisag’ dans la nuit du 7 mars.
Un engin incendiaire, rempli d’1,2L d’essence déposé derrière le pneu avant-gauche, s’est occupé de détruire entièrement le véhicule et a signifié un petit aspect de ce que nous entendons sous l’appellation ‘Tag X’. Et pendant que – du sénateur à l’intérieur Henkel (politicien de la CDU, traîté pour l’occasion de ‘Oberkartoffel’, NdT) jusqu’au plus petit porcs policiers – tous en bavant rêvent d’une expulsion du projet du quartier nord (c’est-à-dire du squat de la ‘Rigaerstr.’, NdT), nous travaillerons à l’avenir pour que beaucoup d’entre eux se brûlent les ailes le plus possible dans cette aggravation. Préparons le jour X! »

[Traduit de linksunten]

[Affiche] Contre leur guerre, contre leur paix… Pour la révolution sociale !

LA GUERRE bat son plein et rameute les troupes. Les carnages accomplis par le régime d’Assad, par Daech et par les bombardements démocratiques noient dans le sang toute possibilité révolutionnaire en Syrie. Et de l’Irak au Mali, du Yémen à l’Ukraine, la terreur quotidienne ravage durablement vies et territoires pour des intérêts économiques et politiques, au nom d’une religion, d’une ethnie, d’une nation.

A différentes intensités, la sale guerre de l’oppression permet aux soldats de se lâcher contre des populations entières, sommées de subir ou de suivre l’un ou l’autre camp. En janvier et en novembre 2015, les tueries de Paris sont venues rappeler que l’horreur de la guerre ne se limite pas à des champs de bataille plus ou moins lointains.

ICI AUSSI des soldats de dieu massacrent pour imposer leur ordre, tandis que l’Etat français renforce encore le sien en proclamant la guerre à tout va. Voilà l’armée déployée et l’état d’urgence qui s’éternise. Moyens de surveillance et uniformes gonflés à bloc, tabassages et gâchette facile, traque des migrants et des indésirables, lois et mesures contre tout ce qui peut ressembler à un « ennemi intérieur », le message est clair : on serre la vis et tout le monde doit marcher au pas.

Contre une logique de guerre qui, toujours pour le pouvoir, engloutit les corps et les esprits, il est temps de rompre les rangs et d’étendre le combat pour la liberté.

LE COMBAT POUR LA LIBERTE ne cherche pas de petits soldats et ne s’en remet à aucune autorité supérieure. Au contraire, il prend forme dans chaque refus de déléguer ses décisions et dans la volonté de reprendre sa vie en main. Il avance dans les révoltes contre la guerre permanente qui nous est livrée à coup de fric et de flics. Il est mené par toutes celles et ceux qui luttent ici et maintenant pour un monde réellement différent, sans codes moraux ou pénaux, sans Etats ni frontières, sans maîtres ni esclaves.
Affronter ce qui fait obstacle à la liberté nous place aussi face à nous-mêmes : c’est à nous de déterminer, d’expérimenter, d’approcher ce que nous voulons vivre. Ce n’est certes pas une mince affaire, mais nous avons pour cela des armes que redoutent les puissants : la SOLIDARITE entre rebelles contre les replis identitaires, l’AUTO-ORGANISATION sans chefs ni hiérarchie, l’ATTAQUE individuelle et collective de ce qui participe à la domination.

Alors, laissons libre cours à notre autonomie de pensée et d’action pour propager la subversion et briser leur paix de caserne ! Prenons l’initiative pour saboter partout leurs projets dévastateurs ! Passons à l’offensive pour détruire les rouages de la machine de guerre, de contrôle et d’exploitation ! Pour en finir, enfin, avec cet ordre mortifère !

Des anarchistes.

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[Affiche trouvée sur Brèves du Désordre]