Archives de catégorie : Antimilitarisme

[Seine-Saint-Denis, Toulouse, Marseille] Quelques réponses à l’occupation policière

[Toulouse] Solidaires face à la flicaille

Aux alentours de 22h30 lundi 15 juin dans le quartier du Mirail, les flics de la BAC entreprennent de contrôler un véhicule. C’est alors qu’une trentaine d’individus se ruent sur eux. Usant à multiples reprises de leurs flash-balls, les émeutiers se dispersent sur les toits des immeubles, d’où ils canardent la volaille de divers projectiles entreposés (pierres, bouteilles de verre, etc…). Un pavé traverse le pare-brise d’un véhicule de police, blessant par la même occasion un flic à l’épaule. Les affrontements dureront près d’une heure et feront deux flics blessés. Aucune personne n’a été interpellée.

C’est la troisième fois en une semaine que les policiers font face à une résistance déterminée à Toulouse: jeudi 11 juin vers 23h dans le quartier de la Reynerie, un jeune résistant à l’interpellation de la BAC rue de Kiev a ameuté des jeunes du quartier. Près de 20 habitants du quartier attaquent les flics à coups de pieres et de bouteilles, qui ripostent par des tirs de flashball. Cette solidarité active n’a malheureusement pas empêché les flics d’embarquer le jeune qui a fini en GAV. La veille dans ce même quartier, un véhicule de police avait été endommagé par des lancés de pierres. Une personne avait été interpellé.

Lundi 1er juin à Blagnac (à côté de Toulouse) dans la soirée, un jeune refuse d’obtempérer à un contrôle routier et les flics se lancent à sa poursuite. Il abandonne sa voiture (une ‘Renault Clio) et continue à pied, avant d’être aidé par un comparse qui le récupère avec sa voiture. Un flic qui s’approcha trop près du véhicule manqua de peu d’être renversé, mais en gardera des séquelles: blessure à une jambe et une côte fêlée. Les nombreux flics appelés en renfort réussissent à stopper le véhicule; Mais en interpellant ses deux occupants, une dizaine de personnes réagit immédiatement en leur balançant divers projectiles. Résultat: tous réusissent à prendre la fuite sauf le conducteur de la Renault Clio.

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[Marseille] La BAC ramasse des cailloux

nlpDans la cité du ‘Petit Séminaire’ (13ème arr.), une patrouille de la BAC se fait caillasser par un groupe de jeunes entre jeudi 11 et vendredi 12 juin 2015. Les jets de pierres atteignent leur véhicule, causant quelques dégâts. Les flics disent dans le torchon local ‘La Provence’ que deux des leurs ont ensuite été passés à tabac. Et ce sont leurs potes bidasses-pompiers qui leur ont portés secours sur place. Dans la soirée, trois auteurs présumés de l’attaque ont été arrêtés.

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[Saint-Denis, 93] Le brigadier-chef de la BAC de nuit se mange des coups

Samedi 13 juin vers 22h30 à Saint-Denis, trois flics de la BAC en patrouille dans leur véhicule tentent de contrôler deux jeunes sur un scooter. Ces derniers prennent la fuite avec succès. En mission de surveillance dans le quartier de la Basilique pour les retrouver, c’est alors qu’un des keufs a le malheur de se retouver seul quelques instants au niveau du passage Abélard: trois enragés se ruent sur lui, le laissant à terre inconscient avec plancher orbital, dents et nez cassés. Il se trouve que le flic tabassé n’est autre que le brigadier-chef de la BAC de nuit, qui restera au moins trente jours à l’hosto (et qui lui laissera peut-être le temps de « réfléchir » à la sale besogne qu’il accomplit au quotidien).

Malheureusement, une personne qui filmait l’attaque a été arrêtée dans la foulée. Il a été déféré devant le tribunal de Bobigny ce lundi 15 juin pour « happy slapping ».

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[Aubervillers, 93] Qui contrôle se prend des poings

Lundi 15 juin au soir, des jeunes squattent en bas d’un immeuble de la rue Heurtault quand deux flics de la BSQ (Brigade de Spéciale de Quartier) décident de les contrôler. Mais le harcèlement policier suscite une réaction immédiate: une flic se ramasse des coups sur le crâne, tandis que son collègue pandore qui intervient reçoit un coup de poing en pleine gueule.

Un des jeunes a réussi à s’enfuir, mais les renforts policiers ont cependant permis d’arrêter une personne. Courage à lui !

[Brèves reformulées de la presse policière]

[Leipzig, Allemagne] Précisions sur les émeutes de la soirée de vendredi 5 juin 2015

Mise-à-jour à partir d’un récit publié sur linksunten indymedia:

[Leipzig] Emeute dans le centre-ville

1538215055.previewComme en déduit en ce moment la presse à sensation, environ 120 personnes sont descendues dans les rues du centre de Leipzig. Cela a conduit à des attaques contre diverses installations municipales, le tribunal administratif fédéral, et en grande importance, contre les forces policières qui s’avançaient. Plusieurs porcs ont été blessés, trois de leurs véhicules détruits [1]. Justement en vue des manifestations contre-G7 en Bavière qui ont lieu en ce moment, ça montre que la contestation -qui est sérieuse – ne peut rentrer dans les règles du jeu des porcs. Il est parfaitement logique de choisir le lieu et l’heure pour une caractère antagoniste de sorte que les porcs ne puissent s’y adapter.

La proximité temporelle avec le sommet du G7 a peut-être été l’occasion de prendre la rue, mais en aucun cas la raison. Tant que l’ordre existant se basera sur l’exploitation et la concurrence, […] que les moyens de l’agitation nationaliste se consolideront à l’intérieur, il n’y aura besoin d’aucune raison pour remettre en question les conditions. Est particulièrement cynique le hurlement de consternation rouge/vert à propos d’une « violence inouïe » (Burkard Jung, SPD), de la part des mêmes personnes qui mènent politiquement une forme de société violente, par les acteurs d’une politique qui laissent se noyer des personnes dans la méditerranée aux côtes de l’Europe.

Là où sont les démagogues hypocrites comme Merbitz, qui exigent maintenant publiquement un consensus contre « la violence de gauche » quand ses collègues maltraîtent les prochaines personnes dans une cellule de détention, ou le milieu de la société allemande, attisé à travers une mobilisation raciste, incendie le prochain foyer de réfugiés (comme dernièrement à Hoyerswerda) ?

A ce stade, salutations à toutes les personnes qui expriment énergiquement leurs intransigeances envers la société de marchandises. Pas de paix avec l’Allemagne !

(1) Contrairement aux rapports de la presse, le consulat général des Etats-Unis n’a pas été attaqué, ça s’est seulement passé en lien avec les affrontements avec les porcs allemands, qui se tenaient devant pour le surveiller.

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Sur la banderole est inscrit: « Troïka, G7, FRONTEX, Leipzig, Allemagne…CA NOUS FAIT CHIER ! Le révolte est à venir »

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Une centaine de personnes aux visages masqués a pris part à une émeute dans le centre-ville de Leipzig vers 22h30 vendredi 5 juin 2015. Des barricades de pneus enflammés ont été montées dans les rues de la ville. Des bouteilles de peinture et de verre , des pétards et feux d’artifice, ainsi que des pierres et cocktails molotov ont volé sur des bâtiments et des biens de l’autorité étatique (tribunal administratif fédéral, consulat des Etats-Unis, stations de transports, au moins trois véhicules de police qui ont été mis hors-service) et sur ses hommes de main (plusieurs flics disent avoir été blessés dans des affrontements sporadiques).Un bus pour le tourisme s’est fait démolir son pare-brise. Une personne a été interpellée.

La police suppose qu’il s’agirait d’une irruption sauvage en lien avec les actions et manifs contre le sommet du G7 qui se tient dans la ville d’Elmau (Bavière) dimanche 6 et lundi 7 juin 2015.

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[Reformulé de la presse allemande]

Rompons les rangs

Tous en rang. C’est ainsi qu’ils nous veulent, du premier au dernier souffle. En rang dans les salles de classe, aux caisses des supermarchés, au boulot ; en file sur la route, devant les guichets de la bureaucratie, aux urnes… jusqu’à en arriver à la dernière rangée, celui des tombes au cimetière. Toute une existence traînée ainsi – les muscles ne se contractent que pour s’agenouiller, les cœurs ne désirent que la marchandise – dans la sécurité d’une taule.

Car c’est bien à des taules que ressemblent nos villes, où tout espace est reprogrammé pour être surveillé, contrôlé, patrouillé. Les habitants sont comme des détenus escortés par l’exploitation capitaliste et menottés par les obligations sociales, toujours sous l’œil de la vidéosurveillance ; tous avec la même illusion de s’évader en consommant les sensations finement calculées qu’émettent les écrans omniprésents.

Cette société carcérale promet le bien-être, mais ne maintient que les massacres, comme le démontrent les rêves naufragés de ceux qui tentent d’y entrer et les corps bombardés de ceux qui se soulèvent à ses portes. Qui prend la liberté de ne pas mendier et de frayer sa propre route, aura à faire à une armée de politiciens, magistrats, gendarmes et journalistes.

Si à Bruxelles une nouvelle maxi-prison est en construction, à Athènes on impose un régime spécial aux prisonniers combattants ; si à Paris on pose la première pierre du nouveau Palais de Justice, à Zurich et à Munich d’autres monstrueux Centres de Justice et de Police sont au menu ; si les pouvoirs se mettent d’accord au-delà des frontières pour appliquer des stratégies contre-insurrectionnelles, les laboratoires de recherche et l’industrie sécuritaire passent à une vitesse supérieure pour fabriquer la paix sociale. Et partout, de l’Espagne en passant par l’Italie et la Grèce, la répression s’abat sur quiconque est entaché du crime le plus intolérable : en finir avec l’obéissance et inciter les autres à en faire autant.

Les grandes œuvres de la répression ne rencontrent pas qu’applaudissements, silences, ou lamentations. Parfois elles se heurtent à une hostilité résolue. C’est le cas par exemple pour la plus grande prison belge en voie de construction, projet dont l’histoire est déjà parsemée d’actions directes contre tous ceux qui y collaborent, des institutions publiques aux entreprises privées. De la peinture aux pierres, des marteaux aux flammes, des destructions aux sabotages, un univers d’attaque déchire tout code pénal, tout calcul politique, toute complaisance avec l’État. Si les défenseurs de l’ordre veulent l’étouffer, c’est que cette soif de liberté peut devenir contagieuse. Partout.

L’être humain n’est pas né pour rester en rang, la tête basse, en attente d’un permis de vivre. Relever la tête, armer le bras et défier le pouvoir – c’est là que commence la vie, en faisant sauter tous les rangs.

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L’affiche en anglais, en grec et en italien sur breakranks.noblogs.org

[Suisse] Actions contre FRONTEX à Berne et à Bâle – 21 et 22 mai 2015

Berne: action contre FRONTEX

Jeudi 21 mai 2015, des banderoles ont été accrochées dans la gare de Berne (« les frontières tuent »; « Combattons FRONTEX ») et des tracts ont été lancés. L’action a été faite dans le cadre de la semaine d’action contre FRONTEX, étant donné que l’agence européenne fête son 10ème anniversaire.

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Le texte du tract lancé:

« Croyez vous, que les réfugiés sont montés faire la fête sur des bâteaux avec le grand rêve de dealer de la drogue dans des parcs? »

En 2015, FRONTEX fête son 10ème anniversaire. Mais est-ce vraiment une raison de le célébrer?

FRONTEX est une agence fondée par l’Union Européenne qui s’est spécialisée dans le fait d’empêcher les régugiés de traverser les frontières extérieures de l’Europe. Cette agence dispose dun budget annuel en constante augmentation sur lequel elle peut librement disposer. Avec ce budget, elle finance entre autre la construction de clôtures de protection et la formation d’agents de sécurité pour défendre tout autour « l’Europe forteresse ».
En outre, FRONTEX a le droit de prendre des décisions de façon indépendante, comme par exemple celle de secourir ou non un bâteau rempli de réfugiés en perdition et n’est soumise à aucun contrôle.

Dans les pays d’origine, beaucoup de ces réfugiés sont destinés à la pauvreté, la faim, la guerre, les maladies, les régimes totalitaires, la corruption et les persécutions religieuses/politiques, ainsi qu’à la tolérance zéro envers les homosexuelLEs et transsexuelLEs chaque jour. Ce que FRONTEX fait est raciste au plus haut degré et enfreint plusieurs droits humains. Voulons-nous vraiment regarder sans rien faire la façon dont cette institution fête son dixième anniversaire et tire profit de la souffrance des autres?

Nous disons: « Dix années sont dix années de trop! »
Combattons FRONTEX !
Pour un monde libre sans frontières !

Traduit de l’allemand d’indymedia switzerland, 21 Mai 2015 à 17h47

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A Bâle, une manifestation contre FRONTEX s’est tenue également vendredi 22 mai. En marge de cette marche, un groupe d’une cinquantaine d’individus masqués ont attaqué les locaux du ministère public* à coups de pierres et recouvert les murs de peinture. Les dégâts s’élèvent à plusieurs dizaines de milliers de francs. Une participante présumée à l’attaque a malheureusement  été arrêtée par les flics.

Reformulé de leur presse

NdT:

*autorité de poursuite pénale

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Une affiche vue en Suisse en ce moment…

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Visiter le site Aus dem Herzen der Festung

[Vienne, Autriche] Publication d’un nouveau journal anarchiste

Le premier numéro du projet de journal de rue anarchiste ‘Unruheherd’ est désormais disponible (au format pdf A3 en cliquant sur les images).

Sur le contenu:

– Editorial

– Travailler ?! Pourquoi le devrai-je ? Considérations contre le monde du travail.

– Militaires contre réfugiés ? Réflexions sur le développement en mer méditerranée dans une perspective anarchiste

– Nouvelles d’agitation

– Contact (unruheherd(at)riseup.net)

Recto

Recto

Verso

Verso

[Besançon] Agitation contre la police – 16 mai 2015

En solidarité avec les émeutiers de Besançon

Banderole suspendue sur la passerelle à la station de tram/bus d'Allende à Planoise samedi 16 mai 2015

Banderole suspendue sur la passerelle à la station de tram/bus d’Allende à Planoise samedi 16 mai 2015

Vus dans Besançon durant le week-end des 16 et 17 mai 2015 …

chassons soliincendiaire

comico nikele

 

[Zürich] Quand les chiens de garde de l’Etat dorment …

leurs niches s’enflamment.

Chaque jour, des personnes sont exposées à la face répressive de l’Etat, souvent mortelle. Ca fait 16 jours que plus de 950 réfugiés ont été entrainés vers la mort dans la mer méditerranée par les frontières militarisées de l’Europe. La compassion hypocrite des politiciens a été du théatre amateur inégalé. Car ce sont eux qui contraignent structurellement les gens à fuir leurs pays d’origine et à mettre leur vie en jeu pour les pressions capitalistes. La lutte annoncée contre les groupes de passeurs est une autre farce humanitaire hypocrite qui logiquement n’amorce pas la racine du problème qu’est le pouvoir.

Cette cause n’est pas simplement abstraite, elle saute aux yeux chaque jour dans toutes les parties du monde à travers l’exploitation et l’oppression de la nature, de l’animal et de l’individu. Pour imposer ce pouvoir, l’Etat a besoin de ceusx qui exécutent la violence, qui contôlent, surveillent, humilient, enferment. Concrètement, ce sont les flics, les , les entreprises de sécurité privée, les contrôleurs de tickets, les gardes-frontières, FRONTEX , les militaires, etc…
Ils sont les chiens de garde de l’Etat et responsables des noyades en mer méditerranée, des suicides en prison, comme fin avril à l’aéroport de Zürich ou il y a quelques jours à Zürich. Des quartiers entiers sont militarisés le 1er mai [1], de sorte que l’absurdité perdure chaque jour.

Il est donc important de désigner ces bâtards d’autoritaires et mettre fin à leurs activités ! Le 4 mai, le feu a été bouté au comico de la 6ème circonscrition à Zürich, afin de les toucher quand ils ne s’y attendent pas.

Solidarité avec les réfugiés, pour que les frontières de l’Europe soient abattues !

Solidarité avec les prisonniers, pour que les murs soit définitivement détruits !

Traduit d’indymedia switzerland

NdT:
[1] En marge du cortège officiel du premier mai, une manifestation s’est tenue à Helvetiaplatz. Les 200 manifestantEs ont été encercléEs dés le départ par un immense contingent de flics anti- émeute, les empêchant de déambuler dans les rues du centre-ville. Les keufs se sont faits bombardés de peaux de banane, de pétards et de bouteilles. 58 personnes ont été détenues brièvement le temps d’un contrôle d’identité.

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Deux agences bancaires attaquées à la peinture lors de la manif du 1er mai à Zürich

« Bibi, fais attention, Baltimore arrive en Israël ! »

Avec les juifs éthiopiens de Tel Aviv

Protesters, whom are mainly Israeli Jews of Ethiopian origin, run away as a policeman on a horse tries to disperse them during a demonstration against what they say is police racism and brutalityVous êtes arrivés en Israël au milieu des années 1980, et pour l’heure, 38,5 % des familles venues d’Ethiopie vivent en dessous du seuil de pauvreté, contre une moyenne de 14,3 % pour l’ensemble des juifs israéliens. Vous n’êtes que 2 % de la population israélienne, et pourtant vous êtes 40 % des détenus. On vous appelle péjorativement les « Falashas ». Depuis votre petite enfance, vous subissez les railleries, les coups et la violence morale parce que votre couleur de peau n’est pas la même. Parce que vous seriez de « mauvais israéliens » et de « mauvais juifs ». Mais ces derniers jours, vous n’êtes plus de simples dommages collatéraux des vieux rêves du mouvement de « libération nationale » sioniste ou des expansionnistes de la droite israélienne d’aujourd’hui, vous n’êtes plus des victimes, vous avez blessé une cinquantaine de flics, attaqué la mairie avec des pierres, malgré le fait que la police montée tirait des grenades assourdissantes pour vous disperser et protéger la mairie de Tel-Aviv, vous avez bloqué l’une des autoroutes principales du pays. Ce ne sont pas tant les gestes qui comptent, mais votre détermination à sortir du silence dans lequel vous maintiennent les nationalismes, le capitalisme et ses déterminismes divers.

Le ministre de l’intérieur (Yitzhak Aharonovitch), a expliqué que disperser les « émeutiers » était compliqué, car il n’y avait pas de chef à qui s’adresser, et c’est là toute votre force et votre courage. Les gauchistes vous ont déjà abandonnés avant même de vous avoir soutenu [1] comme dans tous les cas de révoltes sans chef à travers le monde. Il y a bien quelques chefs auto-proclamés de la communauté juive éthiopienne pour condamner les émeutes et parler d’une conspiration des « anarchistes » [2].

C’est une vidéo [3] qui a mis le feu aux poudres et vous a jetés dans les rues par milliers, on y voit un soldat israélien d’origine éthiopienne se faire tabasser sans raison (et sans se laisser faire) en pleine rue par deux policiers racistes testant leur Krav Maga. Des images qui ont enflammé la rue comme d’autres ont enflammé les rues américaines ces derniers mois. Des images qui renvoient à un quotidien de racisme et d’exploitation que subissent aussi de nombreux non-juifs : arabes israéliens, migrants d’Asie et d’Afrique subsaharienne.

Comme à Ferguson et Baltimore récemment, vous avez décidé d’arrêter de subir en silence et dans la honte. Munis de votre courage vous avez affronté la police du régime qui vous opprime après vous avoir « accueilli », vous avez affronté la honte dans laquelle ils voudraient que vous vous noyiez. Comme à Ferguson et Baltimore récemment, vous avez tenté de récupérer votre dignité, avec rage et nous l’espérons, avec espoir.

Pour une fois qu’en Israël on imite les États-Unis pour autre chose que pour la connerie flagrante de ses dirigeants (et de leur militarisme démocratique) et d’une bonne partie de la population… Il y a de quoi se réjouir, il y a de quoi trouver encore un peu d’espoir, que l’on pourra ajouter à l’espoir que représentent chaque jour celles et ceux qui refusent de servir dans Tsahal [4], celles et ceux qui chaque jour, individuellement, se révoltent contre le régime militariste et colonialiste israélien ainsi que contre l’autorité palestinienne depuis l’intérieur.

Comme nous le disons souvent, nos révoltes font nos solidarités, et nos solidarités font nos révoltes. Nos cœurs sont avec vous, loin des leurs. Contre toute autorité, pour la propagation des révoltes.

6 mai 2015,
Des anarchistes.

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Notes

[1] Le NIF, par exemple, organisation plutôt ultra-gauche a sorti un immonde communiqué (en anglais) pour nier sa participation…

[2] En Israël est considéré comme anarchiste tout ce qui est israélien, antisioniste et non arabe, notamment en raison de l’existence du groupe de gauche extra-parlementaire, les autoproclamés « anarchistes contre le mur », plus sociaux-démocrates qu’autre chose…

[3] Que l’on pourra regarder ici.

[4] On pourra lire par exemple la déclaration de désertion d’un jeune israélien que nous avions traduit ici : « j’appelle les soldats de base et les réservistes à refuser les ordres et à ne pas participer au massacre ».

 

[Besançon] Table de presse le 16 mai à Planoise

Table de presse à Planoise le 16 mai, en hommage à Bouna et Zyed, toutes les victimes des flics, et donner quelques bases clés pour contrer la répression.

TDP-2-A3[Reçu par mail]

[République Tchèque] Trois compagnonNEs incarcéréEs à la suite d’une vaste opération policière ‘anti-terroriste’ – 28 avril 2015

A la suite d’une vague de perquisitions chez des compagnon-nes anarchistes dans la soirée de mardi 28 avril 2015, trois personnes ont été accusées de terrorisme. L’opération de police, appelée « Phoenix » a commencé tôt dans la matinée par la perquisition d’une dizaine de domiciles de compagnon-nes et du centre social « Ateneo » dans la ville de Most (Bohème du nord), où des téléphones portables, des ordinateurs et des publications ont été saisis. Environ 20 personnes ont été arrêtées, une partie d’entre elles ont été interrogées puis immédiatement relâchées.

Trois personnes ont été accusées de tentative de terrorisme (passible de 12 à 20 ans de prison) et directement placées en détention, d’autres ont été accusées du même crime mais sont ressorties libres. Les laquais de l’Etat leur reprochent de ne pas avoir signaler ces attaques (donc de ne pas avoir été des balances). Vu que certaines serveurs ont été confisqués, la plupart des sites anarchistes tchèques sont hors-services. La presse précise également que cela fait plusieurs mois que l’unité spéciale de la police tchèque suit le groupe.

L’histoire policière dit que le groupe de personnes est accusé d’avoir formé une « cellule autonome » (faisant partie plus précisément d’un « réseau de cellules révolutionnaires ») et d’avoir planifié l’attaque d’un train transportant des équipements militaires de Prague à Plzen (en Bohème occidentale) en octobre/novembre dernier, ainsi que l’incendie de véhicules ‘Hyundai’. Elles font face à l’accusation de groupe organisé parce que l’une d’entre elles aurait acheté de l’essence et d’autres auraient apporté des bouteilles. La police les accuse également d’avoir revendiqué plusieurs attaques incendiaires l’an dernier, comme celle ayant visé un péage près de Kroměříž (Moravie du sud) et encore celle râtée d’une voiture de police (qui n’a pas été endommagée mais qui est toujours considérée comme du terrorisme).

Des groupes anarchistes tchèques ont sorti une lettre publique commune dans laquelle ils affirment que le seul objectif de l’opération est d’effrayer le mouvement anarchiste [grandissant]…

Reformulé de l’ABC Belarus et de la presse