Deux compagnons, Juan Gutiérrez Zambrano et Andrés Aravena Sotelo, se trouvent actuellement en prison préventive après avoir été arrêtés dans la cadre de la manifestation étudiante du jeudi 9 juin dernier à Santiago du Chili, qui était organisée par la CONFECH (syndicat étudiant chilien)*. Le bâtard de procureur, Sebastián Gana, accuse les compagnons d’avoir jeté des cocktails molotov sur les porcs en uniforme et leurs véhicules à différents endroits de l’Alameda (avenue de Santiago). Les compagnons ont été filmés et poursuivis par la police. Le proc’ a précisé que les deux compagnons resteront au moins 90 jours en préventive, ce qui correspond à la durée de l’enquête.
Archives mensuelles : juillet 2016
Nouvelles d’opposition de juin (et de juillet à venir)
Voici les Nouvelles d’opposition compilées (et pour certaines commentées) pour le mois de juin qui vient de se terminer.
On trouvera entre autres un suivi du mouvement actuel dans l’État de Oaxaca, au sud du Mexique, marqué par la mort de 12 personnes dans la ville de Nochixtlan puis par l’assassinat d’un compagnon anarcho-punk à Huajuapan de Leon, et avec des extensions parfois intéressantes dans d’autres parties du pays.
On pensait faire une petite pause d’été, mais finalement on continue. Ca se passera donc ici pour juillet.
[Berlin, Allemagne] Chaque expulsion a son prix / Grande manif samedi 9 juillet
Chaque expulsion a son prix – Manifs les 5 et 9 juillet à Berlin
Cela fait maintenant plus d’une semaine que nos portes ont été découpées et que les flics et agents de sécurité ont envahi nos espaces de vie autogérés, s’installant dans les escaliers et dans nos espaces collectifs. Dès lors, l’expulsion et la destruction du rez-de-chaussée de notre maison collective a augmenté en vitesse et en agressivité. Notre espace social,(comprenant le bar, espace de rencontres et de projection) la Kadterschmiede, notre atelier, laverie, grenier et jardin ont été réduits en poussière tandis que les containers ont été remplis avec nos affaires et notre histoire collective.
Au sujet de l’attaque de l’hôpital Necker lors de la manif émeutière du 14 juin à Paris
Notre rage n’est pas aveugle. Un point sur la défense de ce monde et la dissociation de la révolte.
Dès le lendemain de la manifestation parisienne du 14 juin, les médias se sont emballés sur un moment bien précis de celle-ci : la casse d’une quinzaine de baies vitrées de l’hôpital Necker-Enfants malades. Le jeu du gouvernement a été de créer le scandale, pour diviser, comme toujours, gentils et méchants. Ça marche comme sur des roulettes, bien évidemment, pour tout ce qu’il y a de démocratique, avec le cœur de pleureuses dans la presse. On lira par exemple, à côté des prises de positions des politiciens de tous bords, le communiqué de l’Institut des maladies génétiques Imagine (sur lequel on reviendra) : « […] cette atteinte au symbole que représente l’hôpital a pour but de faire vaciller le socle de valeurs partagées qui fondent notre société démocratique. Ce sont elles qui ont été mises en cause et que nous défendons aujourd’hui. » Et le moustachu en chef, Martinez, dénonce “des actes aveugles” qui discréditeraient l’opposition à la Loi travail – comme si le but des révoltés qui étaient dans les rues parisiennes ce mardi-là (et plein d’autres fois) c’était le simple retrait d’une simple loi, ou la défense du Code du travail.
[Clermont-Ferrand] Attaque du commissariat de police municipal
[CLERMONT FD ] Toc toc toc ! Marteau : 1 / Police : 0
Dans la nuit du 27 au 28 juin, les portes vitrées du commissariat municipal de Clermont-Ferrand (situé place de la Poterne à côté de la mairie) ont été défoncées à coups de marteau.
Ce bâtiment est notamment le siège du centre de supervision des caméras de vidéosurveillance de la ville, caméras dont le nombre ne cesse de croître depuis leur apparition en 2012. Le prochain quartier visé est celui de la gare, fin 2016. La multiplication de ces dispositifs de contrôle témoigne bien de la volonté dégueulasse (bien que logique) du pouvoir de renforcer son emprise sur les rues, par l’intimidation et la répression.
[Bâle, Suisse] Retour sur la balade nocturne émeutière du 24 juin
Vendredi dernier (24.06.2016), une manifestation a été appelée contre le racisme, la répression et les expulsions [1]. Il s’agissait d’ouvrir une brèche en ces temps de xénophobie toujours plus forte, de soumission de chaque existence aux intérêts capitalistes, d’un contrôle grandissant et d’une surveillance de notre quotidien, de l’éloignement des habitants de quartier par le développement urbain orienté vers le profit.
[Italie] Blocages de voies ferrées contre les frontières
Rovereto (TN) : Blocage de train contre les frontières
Dans les médias locaux on peut lire que samedi 25 juin, vers 14h, le trains de la Deutsche Bahn [la SNCF allemande ; NdT] qui relie Munich et Rimini [lieu de vacances pour les riches allemands ; NdT] a été bloqué avec une chaîne positionnée de part et d’autre des rails. Il y avait aussi une banderole sur laquelle était écrit « De Vintimille au Brenner, bloquons tout ».
[Traduit de l’italien d’informa-azione]
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Brescia : sabotage des voies ferrées contre Beretta et son monde
Dans la nuit du 17 au 18 juin, lors de l’inauguration de l’énième événement du cirque médiatique/touristique « The floating pears », nous avons décidé d’agir.
[Allemagne] Feu à leurs villes de riches (en guise de solidarité avec la Rigaer94 du quartier nord de Berlin)
Dans la matinée du 22 juin 2016 aux environs de 7h30, environ 300 flics, vigiles de sécurité et ouvriers du bâtiment ont débarqué au 94 de la Rigaerstraße. D’abord, les ouvriers ont découpé et enlevé la porte d’entrée. Après avoir sécurisé leur place dans la maison, flics, ouvriers et agents de sécurité ont pris place dans le jardin, dans la cour et sur le toit, ainsi que dans les escaliers. Flics et ouvriers se sont mis ensemble à inspecter le mobilier qu’ils pourraient trouver dans la cour (vélos, abris à vélo, réfrigérateurs, caravanes, etc… Nos portes ont été enlevées et leurs cadres démontés, téléphone et connexions à internet coupés. C’est seulement après que nos avocats aient pu accéder à la maison que nous avons été informés des raisons de l’intervention de la police.