[Etats-Unis] Emeutes dans un centre de rééducation pour mineurs à l’ouest du Nevada

nev2Dans la soirée de samedi 28 février 2015, une révolte a éclaté dans un camp de rééducation pour adolescents « à risque » dans la région rurale de l’ouest du Nevada. Quatre membres du personnel de la Silver State Academy « Rite of Passage » [2] ont été blessés dont un a dû être hospitalisé. A la suite de cette émeute, dix jeunes ont brièvement réussi à se faire la belle. Deux bâtiments ont été incendiés et les dégâts matériels dans la buanderie et un atelier d’entretien sont très élevés.

Il s’agit du quatrième soulèvement en quatre mois [3] dans ce camp, situé à 8 miles au nord de Yerington et à 70 miles au sud-est de Reno,. Six des évadés ont été repris peu après l’émeute qui a éclaté samedi aux environs de 20h, et les quatre autres le lendemain matin.

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Reformulé de la presse US, 03/03/2015

NdT:

[1] Cette « académie » est un centre de redressement non-clôturé pour jeunes hommes âgés de 14 à 17 ans, qui sont pour la grande majorité envoyés sur l’ordre des tribunaux (des services probatoires et organismes de la justice pour mineurs). La Silver State Academy, gérée par l’association « Rite of Passage » (basée à Minden dans le Nevada et parrainée par le service d’Etat à l’éducation du comté de l’Eldorado de Californie), a pour but d’inculquer obéissance et discipline par le travail, le sport et l’éducation aux jeunes condamnés. C’est une alternative à la prison. Au départ, elle comptait un éducateur pour huits jeunes. Aujourd’hui, c’est approximativement un éduc’ pour trois jeunes. Elle « accueille » avec une « approche cognitivo-comportementale » environ 25 jeunes .

[2] Trois révoltes de moindre ampleur ont éclaté durant le mois de décembre 2014 dans ce centre de rééducation.

[Montreuil, 93] Fuck vigipirate !

Dans la nuit du 1 au 2 mars, rue de Saint-Mandé à Montreuil, une camionnette Eiffage Construction est partie en fumée.

Eiffage est une entreprise qui construit des prisons.

Ni le plan vigipirate ni la météo printanière ne nous ont dissuadés d’attaquer

Signé : Des giboulées enragées

Publié sur indymedia nantes, 3 mars 2015 à 11h24

[Besançon] Les yeux du pouvoir à la disqueuse, les flics à la boule de pétanque – 1er et 2 mars 2015

Besançon : des jets de projectiles sur la police aux 408

La vidéosurveillance ne passe pas dans certains quartiers car elle nuit aux activités illégales de certains.

Lundi soir, aux alentours de 21 h, le mât métallique supportant la caméra du quartier des 408 a été attaqué à la disqueuse. Les policiers sont intervenus immédiatement et sont arrivés dans le noir. Depuis décembre, il n’y a effectivement plus de lumière dans cette partie du quartier. Les forces de l’ordre ont été victimes de projectiles divers et variés lancés depuis les hauteurs des bâtiments. Ce n’est pas la première fois que ce type d’incident arrive dans le quartier des 408.

Déjà dimanche dernier

La police était déjà intervenue dimanche dernier pour la même raison : des individus essayaient de faire tomber le poteau supportant la caméra de vidéosurveillance. Et cette fois-ci, c’est avec des jets de boules de pétanque et même de blocs de fenêtres que les forces de l’ordre avaient été accueillies.

Ces scènes semblent se répéter régulièrement dans le quartier. D’où des dispositions particulières. Ce mardi en fin d’après-midi, la police bisontine devait intervenir dans le cadre d’une récupération de logement vacant. Une mission particulièrement simple. Mais la police a dû se faire accompagner par les CRS.

Leur presse – estrepublicain.fr, 03/03/2015 à 19h13

[Bristol, GB] Solidarité avec la prisonnière anarchiste Emma Sheppard

Bristol (UK) : Solidarité avec la prisonnière anarchiste Emma Sheppard

Emma[Emma Sheppard a été condamnée à deux ans de prison pour le sabotage, à l’occasion du New Years’s Eve, de trois voitures de police. Des planchettes bardées de clous avaient été disposées devant le commissariat par Emma (qui a été attrapée immédiatement et qui a assumé l’action) et une autre personne non identifiée qui a pu échapper aux policiers.]

Prisonnière anarchiste, Emma Sheppard a été condamnée à deux ans d’emprisonnement le mardi 24 février 2015 à la Bristol Crown Court pour « dommages criminels pouvant mettre en danger la vie d’autrui ». Les charges sont relatives à des attaques contre des voitures de police dans la région de Bristol.

Écrivez, s’il vous plait des lettres de solidarité :

Emma Sheppard
A7372DJ
HMP Eastwood Park
Church Avenue
Falfield
Wotton-under-Edge
Gloucestershire
GL12 8DB

Emma peut recevoir des cartes, timbres et de la papeterie.

Pour faire des dons, pour des news et autres efforts de solidarité : bristol_abc@riseup.net

support-emma-12cc1[Traduit de l’ABC Bristol par non-fides]

[Mexique] Lettres d’Amélie et Fallon depuis la prison de Santa Marta en solidarité avec Abraham Cortés

banda[Les compagnon.ne.s Amélie, Fallon et Carlos ont tous les trois été condamné.es le 31 octobre 2014 à 7 ans et six mois de prison pour l’attaque aux molotovs du Secrétariat de la Communication et des Transports à Mexico en janvier 2014, auxquels se sont ajoutés le 6 novembre dernier une peine de 2 ans, 7 mois et 15 jours de prison pour l’attaque d’un concessionnaire Nissan . Abraham Cortes, tout comme Mario Gonzalez, ont été arrêtés le 2 octobre 2013 en, au cours des commémorations combatives du massacre de Tlatelolco en 1968. Mario González a été condamné à 5 ans et 9 mois de prison, accusé d’attaques contre la paix publique, tandis qu’Abraham Cortes a été condamné à 13 ans pour tentative d’homicide sur un flic. Les deux compagnons ont mené une grève de la faim en octobre 2014 aux côtés de Carlos « Chivo » Lopez et Fernando Bárcenas Castillo, arrêté le 13 décembre 2013 au cours des protestations contre la hausse du prix des billets de métro de la ville de México. Il se trouve depuis en prison préventive, accusé d’avoir brûlé l’arbre de Noël de l’entreprise Coca-Cola. ]

Prisons mexicaines : Lettres d’Amélie et Fallon en solidarité avec Abraham Cortés

C’est avec beaucoup de rage que j’ai appris que le compagnon Abraham Cortés Ávila, incarcéré au Reclusorio Norte, a reçu le résultat de l’appel qui a confirmé sa peine de 13 ans de prison pour tentative d’homicide contre un policier, un de ceux qui ce 2 octobre 2013 étaient chargés de maintenir l’ordre et la paix sociale, de protéger les privilégié-es, les commerces et les banques des rues de Mexico. Ils accusent le compagnon d’avoir participé à la révolte sociale qui a lancé des pierres, des cocktails enflammés (molotovs) et autres objets contre les porcs.

Voilà, Abraham, je suis parvenue à la seule conclusion qu’à partir du moment où nous nous rebellons, ils nous répriment en conséquence. Ta peine correspond à leur société carcérale. Dans ce sens, je t’envoie beaucoup de force solidaire de tout cœur. Organisons la lutte aussi bien à l’intérieur de la prison que dehors dans le but de combattre toute autorité et d’en finir avec leur foutu monde d’esclavage et de peur.

Que la rage se propage ! Même si parfois le monde paraît hermétique, même si les gens ne comprennent rien, ne partagent pas notre haine de la domination et ne savent que la reproduire. Pour ma part, je crois qu’avec un peu de confiance, on peut construire des relations d’amitié et de compagnonnage et ainsi ouvrir des espaces de dialogues et d ’échanges d’idées. Cela vaut autant dans la rue qu’en prison. Alors… avec tout ça moins de peur !

Alors, dans la solidarité avec Abraham Cortes Ávila, que le feu illumine tous les uniformes des saloperies de keufs et de matons de merde.

Vive la Révolte !

Amélie,
Reclusorio Santa Marta, 21 Février 2015

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Salut Abraham,

J’espère que tu vas bien dans la mesure du possible.

Je peux imaginer que les jours à venir seront des journées de stress et d’angoisse, pour toi comme pour ta famille et tes compagnon-nes. Malgré les murs qui nous enferment et le temps qui ne fait rien qu’à passer, j’espère que tu restes fort, non seulement dans le sens d’être en lutte contre l’institution, mais aussi dans le sens de ne pas laisser la prison te changer.

Le fait de ne pas croire dans la justice nous place dans une situation d’incertitude face à elle, une position très rationnelle où ne nous reste que notre force individuelle pour faire face à la réalité. Et où la force des compagnon-nes qui nous soutiennent nous donne plus d’énergie pour aller de l’avant.

J’espère que la décision judiciaire sera positive pour toi [cette lettre date d’avant le rendu de l’appel] et que tu seras bientôt dehors. Ne cesses pas de lutter pour tes idées, dedans comme dehors, l’authenticité est la plus grande force.

Beaucoup de force, Compagnon !

Fallon,
Reclusorio Santa Marta, 21 février 2015

[Lettres traduites de l’espagnol depuis Contrainfo (25 February 2015) par les Brèves du désordre]

[Chili] Solidarité avec la compagnonne rebelle Nataly Casanova

Nouvelle affaire contre Nataly Casanova, et harcèlement devant l’attitude insoumise des compagnons

flores-casanova-a1La gendarmerie a déposé une plainte contre Nataly Casanova pour délit de menace. Selon les gardiennes de la prison Centro de Exterminio de San Miguel, elle a menacé une gardienne. Le directeur régional de gendarmerie, le colonel Federico Muñoz, a souligné l’éternelle attitude insoumise de Nataly: « elle est contre n’importe laquelle de nos membres, pas contre une personne en particulier parce qu’elle a une animosité négative envers cette personne, mais une animosité négative contre n’importe quelle fonctionnaire de notre institution ».

On a également appris par la presse que Nataly dispose de quatre annotations pour mauvaise conduite durant les mois en prison. Pour ne pas se prosterner et suivre l’attitude que les gardiens cherchent à lui imposer par un régime d’isolement extrême.

En attendant, la presse a divulgué les « comptes facebook présumés » des compagnons, ce qui implique l’accès aux cellules (qui est interdit en prison, générant immédiatement plus de restrictions dans l’univers carcéral quotidien).

De nouvelles perquisitions et restrictions ont été annoncées aux compas Juan et Nataly.

Rappelons que Juan et Nataly sont accusés d’avoir placé quatre engins explosifs en 2014 (wagon de metro ‘los dominicos », contre deux comicos: 1°Comisaria, 39°Comisaria, et à la subcentro du métro « Ecole Militaire »). Les compagnons Juan et Nataly sont incarcérés en préventive depuis le 18 septembre 2014 respectivement à Santiago 1 et à San Miguel.

Solidarité avec l’attitude insoumise et rebelle de Juan et Nataly !

Traduit de publicacion refractario, 26 février 2015

[Besançon] Quelques précisions sur la révolte incendiaire à Planoise

buscrameDernièrement, les porte-paroles des flics publiaient une série d’articles au sujet de plusieurs nuits de révolte dans le quartier de Planoise durant lesquelles l’école Champagne, un véhicule utilitaire d’une entreprise (dont l’identité est restée secrète) et un bus pour touristes ont été pris pour cibles (voir ici et ).

Seulement, un « détail » a volontairement été écarté par ces crapules de journaleux, dont leur rôle quotidien est de maintenir la paix sociale dans ce monde de domination: dimanche 15 février dans l’après-midi, la veille des premiers troubles incendiaires, le jeune Amine s’est fait percuter par les porcs de la BAC alors qu’il circulait dans le quartier avec sa mini-moto. Les flics ont immédiatement pris la fuite et c’est une personne qui était sur les lieux qui a appelé les secours. Résultat: une hospitalisation dans un état critique: « une fracture à la base du crâne; une fracture à la colonne vertébrale; une fracture à l’avant bras; un œdème au coté gauche de la tête; de l’eau entre les poumons et la cage thoracique; une perte de l’audition ».

Un extrait du témoignage de la mère:

« Les gamins du quartier ont pour habitude de faire de la moto le dimanche. Mon fils, Amine, avait pris la sienne depuis une dizaine de minutes équipé d’un casque. Arrivé à un certain endroit, il a vu une patrouille de la BAC (nldr : brigade anti-criminalité) le suivre rapidement en voiture. Les jeunes savent pertinemment que les policiers les arrêtent souvent pour rien, et que ça se termine en général en garde à vue avec régulièrement un passage à tabac au commissariat.

Amine ne s’est donc pas arrêté et a instinctivement décidé d’emprunter un sens interdit espérant mettre fin à cette énième filature. Les choses se sont passés autrement puisque les policiers de la BAC l’ont suivi d’extrêmement prêt, jusqu’à ce qu’ils percutent la moto de mon fils.

Suite à ce terrible choc, Amine a été éjecté au sol, et les policiers ont pris la fuite ! Un témoin a vu Amine inerte au sol et a appelé les secours. Il lui ont prodigué les premiers soins sur place avant de l’emmener au CHRU Jean Minjoz à Besançon. »

Les humiliations, tabassages et meurtres de la police sont quotidiens et il n’y a rien à attendre de l’Etat et de ses porte-paroles, qui évidemment justifieront et protégeront toujours l’existence de la police. Exprimons notre rage dans la rue et notre solidarité concrète avec les quatre émeutiers présumés interpellés.

Vengeance pour Amine et tous les autres !

Reformulé d’un article publié sur Le Libertaire Bisontin

Contre la charité – Une critique du « Food not bombs »

par Feral Faun, USA (date inconnue)

charityFnBDans de nombreuses villes des États-Unis, des anarchistes ont organisé des repas « Food Not Bombs ». Les organisateurs de ces projets expliqueront que la nourriture doit être gratuite, que personne ne devrait jamais avoir à souffrir de la faim. Certes, un sentiment honorable… auquel les anarchistes répondent de la même manière que les chrétiens, les hippies ou les gauchistes – en montant un organisme de charité.

On nous dira, cependant, que « Food Not Bombs » est différent. Le processus décisionnel utilisé par les organisateurs est non hiérarchique. Ils ne reçoivent aucune subvention du gouvernement ou des entreprises. Dans de nombreuses villes, ils servent leurs repas comme un acte de désobéissance civile, au risque de se faire arrêter. De toute évidence, « Food Not Bombs » n’est pas une bureaucratie humanitaire à grande échelle, en fait, c’est souvent un effort très boiteux… mais c’est une oeuvre de charité – et cela n’est jamais remis en question par ses organisateurs anarchistes.

Les oeuvres de charité sont une partie nécessaire de tout système économique et social. La rareté imposée par l’économie crée une situation dans laquelle certaines personnes sont incapables de satisfaire à leurs besoins les plus élémentaires par les voies normales. Même dans les pays dotés de programmes de protection sociale très développés, il y a ceux qui passent à travers les mailles du système. Les oeuvres de charité prennent le relais là où les programmes d’aide sociale de l’Etat ne peuvent pas ou ne veulent pas aider. Des groupes comme « Food Not Bombs » sont donc une main-d’oeuvre bénévole aidant à préserver l’ordre social en renforçant la dépendance des pauvres à des programmes qui ne sont pas de leur propre création.

Peu importe à quel point le processus décisionnel utilisé est non-hiérarchique, la relation est toujours autoritaire. Les bénéficiaires de la charité sont à la merci des organisateurs du programme et ne sont pas libres d’agir selon leurs propres termes dans cette relation. Cela peut être vu dans la façon humiliante dont on reçoit la charité. Les repas de charité comme ceux de « Food Not Bombs » exigent que les bénéficiaires arrivent à un moment qu’ils n’ont pas choisi, afin de faire la queue pour recevoir une nourriture qu’ils n’ont pas choisie (et le plus souvent mal faite) dans des quantités distribuées par un bénévole qui veut faire en sorte que chacun reçoive une part équitable. Bien sûr, c’est mieux que d’avoir faim, mais l’humiliation est au moins aussi grande que celle de faire la queue au supermarché pour acheter de la nourriture que l’on veut réellement et que l’on peut manger quand on veut. L’engourdissement que nous développons face à une telle humiliation – un engourdissement mis en évidence par le cas de certains anarchistes qui choisissent de manger aux repas de charité tous les jours afin d’éviter de payer pour la nourriture, comme s’il n’y avait pas d’autres options – montre à quel point notre société est imprégnée de ces interactions humiliantes. Pourtant, on pourrait penser que les anarchistes refuseraient de telles interactions dans la mesure où cela relève de leur pouvoir de le faire et de chercher à créer des interactions d’un autre genre, afin de détruire l’humiliation imposée par la société. Au lieu de cela, beaucoup créent des programmes qui renforcent cette humiliation.

Mais que dire de l’empathie qu’on peut ressentir pour un autre qui souffre d’une pauvreté qu’on ne connaît que trop bien, du désir de partager la nourriture avec les autres ? Des programmes comme « Food Not Bombs » n’expriment pas l’empathie, ils expriment la pitié. Distribuer de la nourriture ce n’est pas le partage, c’est une relation hiérarchique et impersonnelle entre un rôle social de « donneur » et un rôle social de « bénéficiaire ». Le manque d’imagination a conduit des anarchistes à faire face à la question de la faim (qui est une question abstraite pour la plupart d’entre eux) de la même manière que les chrétiens et les gauchistes, en créant des institutions qui sont parallèles à celles qui existent déjà. Comme on peut s’y attendre quand les anarchistes tentent de faire une tâche intrinsèquement autoritaire, ils font un travail mauvais comme la pisse… Pourquoi ne pas laisser le travail de charité à ceux qui n’ont pas d’illusions à ce sujet ? Les anarchistes feraient mieux de trouver des moyens de partager individuellement si ils sont si émus, des moyens qui encouragent l’auto-détermination plutôt que la dépendance et l’affinité plutôt que la pitié.

Il n’y a rien d’anarchiste dans « Food Not Bombs ». Même le nom est une demande faite aux autorités. C’est pourquoi les organisateurs utilisent si souvent la désobéissance civile – c’est une tentative de faire appel à la conscience de ceux qui sont au pouvoir, pour les amener à nourrir et héberger les pauvres. Il n’y a rien dans ce programme qui encourage l’auto-détermination. Il n’y a rien qui puisse encourager les bénéficiaires à refuser ce rôle et commencer à prendre ce qu’ils veulent et ont besoin sans suivre les règles. « Food Not Bombs », comme toute autre oeuvre de charité, encourage ses bénéficiaires à rester des récepteurs passifs plutôt que de devenir des créateurs actifs de leurs propres vies. La charité doit être reconnue pour ce qu’elle est : un autre aspect de l’humiliation institutionnalisée inhérente à notre existence économisée, qui doit être détruit afin que nous puissions vivre pleinement.

Traduction publiée dans la revue anarchiste apériodique Des Ruines n°1

[GB] Vengeance d’Etat contre les émeutiers de la maxi-prison d’Oakwood

Le 20 février 2015, la presse dominante a relayé les condamnations de six prisonniers ayant participé à la révolte du 5 janvier 2014 dans la plus grande prison britannique, l’HMP Oakwood [1], gérée par l’entreprise privée de sécurité G4S [2]. Tous ont été condamnés à des peines allant de 2 ans à 2 ans et 4 mois prison ferme. Parmi les six rebelles condamnés, quatre sont actuellement incarcérés dans d’autres prisons, les deux autres ont été renvoyés en taule.

Plus de soixante prisonniers [3] avaient occupé une aile de taule pendant près de 9 heures, détruisant des vitres, des meubles, machines à laver et du mobilier bien utile à la pacification sociale (table de billards, téléviseurs, etc…): les dégâts ont été chiffrés à plus de 170 000 livres sterling (ce qui équivaut à environ 234 439 euros).

RoofHMP112013En novembre 2013, six détenus avaient occupé le toit de la prison durant près de sept heures pour protester contre la mort de trois détenus quelques semaines avant lors d’une action similaire. Les détenus protestaient contre les bourreaux de G4S, leurs humiliations, tabassages quotidiens, les suicides et morts ‘suspectes’ de prisonniers  ainsi que la torture qu’est l’enfermement.

Solidarité avec tous les indésirables – avec ou sans-papiers – en guerre  contre cette société carcérale !

Reformulé de la presse mainstream via In The Belly of the beast & Prison Island UK

NdT:

[1] Cette prison a été mise en service en 2012 et enferment plus de 1600 détenus; elle est située près de Wolverhampton, ville au nord-ouest de Birmingham.

HMP_hoakwood

HMP_hoakwood2

[2] G4S gère aussi plusieurs prisons pour sans-papiers en Australie, maintient l’ordre aux frontières d’Israël en fournissant de la logistique militaire et de la main-d’oeuvre, ainsi qu’à la frontière US avec le Mexique.

[3] G4S avait déclaré lors de la révolte l’implication d’une vingtaine de détenus. Cette affirmation de l’entreprise a été rapidement contredite par la déclaration d’un maton à un quotidien anglais, évoquant « une émeute à grande échelle ».

[Besançon] Aux « 408 », les mâts des caméras continuent de tomber, l’obscurité totale aussi – 23/24 février 2015

A Besançon : la guérilla des caméras dans le quartier des « 408 »

cam4Besançon. « On ne baissera pas les bras » lâche Jean-Louis Fousseret. Après celle abattue et volée dans la nuit de dimanche à lundi, une nouvelle caméra de vidéosurveillance a été la cible des vandales, dans le quartier de la Grette, au cours de la nuit de lundi à mardi.

Cette fois, ceux-ci n’ont pas réussi à achever leur travail. Le mat a donc été démonté proprement, mardi matin par les services techniques pour mettre la caméra à l’abri, dans l’attente de la reposer et la sécuriser.

Les voyous ont également réussi à nouveau à plonger une partie du quartier dans le noir, en mettant l’éclairage public en court-circuit au niveau de l’immeuble du 27 donnant sur la rue Brulard. Là aussi, les services techniques, mobilisés par le refus de voir s’installer une zone de non droit, planchent pour trouver une solution pérenne d’alimentation électrique.

Le problème a été résolu au niveau du bâtiment 29, le plus au fond, là où se concentre le trafic. Une alimentation aérienne a été installée que les vandales ont déjà tenté de mettre à mal sans succès pour l’instant, en passant par l’immeuble dont de nombreux logements sont désormais vides.

Car de plus en plus, le quartier des « 408 » fait figure de repoussoir. Et le seul horizon envisageable est celui d’une rénovation urbaine, par la démolition de bâtiments dont l’une est déjà programmée pour 2016 et un réaménagement de la circulation à l’intérieur du quartier afin de casser son potentiel de ghetto.

Leur presse – l’est républicain, 24/02/2015 à 18h26

Besançon, février 2014

Besançon, février 2014

Nouveau mat de caméra scié aux 408 à Besançon

Besançon. C’est peu dire qu’ils ne lâchent pas l’affaire. Dans la nuit de dimanche à lundi, vers une heure du matin, le mat portant une caméra de vidéosurveillance, à hauteur du 27, rue Brulard à Besançon, a été scié à la disqueuse. Il est tombé, bloquant l’accès aux parkings, près de la maternelle.

C’est la troisième caméra mise à bas dans le quartier des 408 en quelques mois. Des actes de vandalisme auxquels il faut ajouter une tentative qui s’était soldée par l’interpellation d’un individu originaire du quartier de Palente. Hier, une camionnette a été vue à proximité du poteau et il faut encore signaler que le quartier a de nouveau été plongé dans le noir, alors que les services techniques municipaux avaient trouvé une solution pour remédier aux coupures volontaires à répétition.

Leur presse – l’est répugnant, 24/02/2015 à 05h