La solidarité est une arme ?

La vague répressive qui a frappé le mouvement anarchiste depuis quelques années a mis en évidence combien celui-ci est actuellement limité et désagrégé, rendant, à notre avis, beaucoup plus facile et fructueux le travail des magistrats et des flics, toujours prêts à saisir le moment le plus opportun pour faire leur travail.

blasphemiaPeu de débat, peu d’idées à analyser et à développer, trop de fermeture dans nos milieux de lutte créent des failles toujours plus grandes dans lesquelles peuvent se glisser les forces répressives de l’État pour frapper, malheureusement impunément, tous ces compagnons qui accomplissent encore un « travail révolutionnaire » notable, ou même tous ceux qui ne s’adaptent pas aux règles que la société veut nous imposer à tout prix. A tout cela, comme si ça ne suffisait pas, viennent s’ajouter les réactions d’une partie du mouvement, souvent désordonnées, qui ont suivi certaines actions et en particulier celle de la jambisation de l’administrateur délégué d’Ansaldo Nucleare Roberto Adinolfi, pour laquelle ont été arrêtés les compagnons Alfredo Cospito et Nicola Gai qui ont revendiqué l’action durant le procès où ils étaient inculpés.

D’un côté, quelqu’un s’est senti en devoir de nous expliquer à nous simples mortels quelle est la vraie route à suivre, quels sont les dogmes de l’insurrectionalisme qu’il faut absolument respecter. Beaucoup de belles paroles ont été écrites, mais elles n’ont pas réussi à couvrir la réalité crue, c’est-à-dire que ce n’étaient rien d’autre que de lâches prises de distance dictées par la peur des auteurs d’être impliqués dans une éventuelle enquête. Les auteurs de ces textes se sont dégonflés préventivement face au pouvoir, suggérant implicitement aux enquêteurs d’aller regarder ailleurs.

De l’autre côté, au contraire, on en a vu certains (heureusement peu) se ranger de manière acritique derrière les choix organisationnels et méthodologiques entrepris par certains compagnons. De fait, il s’est créé un public applaudissant qui, bien loin de se salir les mains, défend férocement ce qui est vu comme la « nouvelle anarchie ».

Nous n’avions vraiment pas besoin de tout cela, parce qu’il est assez évident que l’isolement, le fait de se réfugier dans des positions monolithiques, le manque de rapports, stables ou moins, nous rendent plus vulnérables face aux attaques de nos ennemis.

Nous tenons à clarifier le fait que notre intention n’est pas d’aplanir les différences, les divergences d’opinion, les diverses approches méthodologiques et organisatives existantes. Ce qui nous tient à cœur, c’est que s’il y a une réelle volonté de détruire cette société dans ses fondements, nous devrions tous nous efforcer, là où c’est possible, de trouver un terrain commun, ou peut-être qu’il serait plus correct de dire des objectifs communs, qu’ils soient idéaux ou pratiques, pour rendre nos luttes plus incisives, plus ciblées, plus destructrices et nos actions plus diffuses, et en même temps rendre le travail de nos persécuteurs plus difficile.

Du minimum de débat qu’il a eu lieu ces derniers temps est ressortie l’exigence, de la part de beaucoup de compagnons, d’approfondir et de développer le concept de solidarité révolutionnaire.

Pour nous, certaines dynamiques peu édifiantes qui se sont développées ces derniers temps rendent encore plus urgent d’aborder ce genre de sujet.

Nous voulons parler de solidarité révolutionnaire parce que nous pensons que de là pourrait s’élancer une stratégie d’attaque réellement destructrice à laquelle pourraient participer un plus grand nombre de compagnons et nous faire faire quelques pas en avant dans notre parcours révolutionnaire.

Nous insistons à propos de l’attaque destructrice parce que trop souvent ces derniers temps on s’est limité à accomplir de petites actions (et nous nous excusons auprès des compagnons de les juger presque insignifiantes) qui prennent de la forme et de l’épaisseur par un usage impropre des mots, faisant passer le lancement d’un œuf de peinture sur une vitrine pour une attaque d’envergure.

Redonner une valeur sémantique aux mots pourrait faire apparaître tout type d’action pour ce qu’elle est réellement, cela pourrait mettre fin à un jeu au rabais qui nous conduit à devenir les les ombres de nous-mêmes. Un tag sur un mur n’est qu’un tag. Il ne peut pas devenir autre chose juste parce qu’on en parle au JT. On ne peut pas se contenter de nos cinq minutes de célébrité. Laissons le spectacle à d’autres.

Parler de solidarité révolutionnaire en ce moment où nous sommes soumis à une attaque massive de la part de l’État nous oblige à clarifier le cadre dans lequel nous voulons développer notre stratégie d’attaque.

Par exemple, si nous nous limitons au simple soutien moral et matériel de nos compagnons incarcérés ou soumis à d’autres mesures restrictives, nous nous positionnons uniquement dans une optique défensive qui ne nous permet pas d’avancer d’un millimètre dans notre parcours de lutte. Faire des rassemblement devant les prisons, envoyer de l’argent et des publications aux compagnons enfermés est bien sûr quelque chose de très important. Rendre évident aux yeux de tous que nous ne laissons pas nos compagnons seuls est fondamental mais, et il y a toujours un mais, il faut faire un effort supplémentaire pour éviter de se réduire à jouer un rôle de croix rouge. De plus, il faudrait éviter que l’arme de la solidarité ne soit utilisée seulement pour les compagnons qui fréquentent notre petit jardin. Nous ne pouvons pas créer nous-mêmes des divisions et des différenciations, nous devrions laisser cette tâche à notre ennemi.

Ce que nous estimons d’importance vitale est que, par exemple, les luttes entreprises par les compagnons ne soient pas perdues dans le vide au moment où ces derniers sont arrêtés. Continuer le travail interrompu à cause de la répression permet d’abattre idéalement les barrières, les cages qui nous séparent des compagnons pour qui il est impossible d’agir, nous rendant comme un seul corps agissant formé d’innombrables individualités qui agissent selon leurs modalités propres.
Par cela, nous ne voulons pas dire que l’on doive nécessairement (et ce n’est pour nous même pas souhaitable) se conformer aux modalités pratiques et organisationnelles des compagnons tombés dans le filet de la répression : la façon d’agir et de sentir n’est pas forcément la même pour tous. Mais si le parcours d’un individu est un parcours révolutionnaire, continuer et intensifier son action est en soi un acte de solidarité révolutionnaire. Le but ultime vers lequel nous tendons tous (ou nous devrions tendre) est le même, à savoir la destruction du système créateur de misère et prédateur du capital et de l’autorité ; si pour le réaliser nous utilisons des méthodes et moyens différents, nous ne dénigrons pas le parcours entrepris par les autres, mais nous le renforçons, à condition que nous ne tombions pas dans l’autoréférence ou l’acritisme.

Notre but devrait être une généralisation, et donc une croissance exponentielle, des attaques ciblées et réellement incisives qui deviendraient une constante bien enracinée. Une « pratique normale » dans notre parcours quotidien de lutte.

De plus, nous pensons que cette stratégie nous permettrait de ne pas attendre la répression pour « réagir », mais d’« agir » pour réaliser les objectifs que nous nous sommes fixés malgré le travail de notre ennemi.

 [Traduit de l’italien par non-fides de Blasphemia n°1, mai 2014.]

 

[Berlin] Destroika cible l’industrie carcérale – 29 janvier 2015

La nuit dernière (du 28 au 29 janvier 2015, NdT), DESTROIKA a retenti à Berlin et a transformé deux véhicules de l’industrie carcérale en ruines. Par cette piqûre d’aiguille, nous allons limiter la flexibilité des entreprises concernées. Cela a touché un van de WISAG à Lichtenberg et un autre de SODEXO à Moabit.

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La société WISAG fournit, en plus du secteur du nettoyage esclavagiste, le personnel de sécurité pour les services de transport tels que la BVG, et se charge de remplir les prisons de Berlin de fraudeurs avec des contrôleurs de tickets en civil comme en uniforme.

La société Sodexo fait de nouveau marcher cinq prisons au Royaume-Uni sous leur propre responsabilité depuis la privatisation de la justice britannique. D’autre part, Sodexo est sur une liste noire en Belgique pour leur implication dans les centres de rétention et fournit en services les lager pour réfugiés. L’entreprise appartient au groupe Zehnacker, qui se présente de cette façon:

« En tant que partenaire des forces armées, nous les accompagnons dans leurs affectations dans le pays et à l’étranger. Notre mission est de s’occuper à la fois des troupes et de leur commandement pour une meilleure qualité de vie. Sous la surveillance du ministère de la Justice, Sodexo conçoit et propose des solutions qui contribuent à lisser les opérations dans les établissements correctionnels. Dans toutes nos activités, nous respectons nos valeurs et nos principes éthiques. Notre travail dans ce domaine est une preuve supplémentaire de notre engagement dans la société.« 

Liberté pour les prisonniers de l’opération Pandora et tous les autres !

Le 18 mars à Francfort, réduisons la banque centrale européenne en ruines et en cendres !

Groupe autonome « Muslim Hù »

(Muslim H. avait 28 ans et était originaire du Kosovo lorsqu’il a été tué le 24 mai 2014 par 8 officiers de justice dans la prison de Landshut par vengeance car il avait résisté avec succès à son expulsion vers la Hongrie.)

[Nancy] Partie de pétanque improvisée dans les rues du centre-ville lors de la nuit du nouvel an

Nancy : le prix de la casse du Nouvel an

Les commerçants nancéiens victimes de dégradations à coups de boules de pétanque lors du nouvel an, n’en ont pas fini avec les réparations. L’addition est très salée.

Un mois après, les stigmates de l’ahurissante partie de pétanque à laquelle s’est livré un groupe de vandales lors du réveillon de la Saint-Sylvestre, sont toujours là. Bien visibles.

Nombre de vitrines de commerces au centre de Nancy sont en effet toujours étoilées. Avec un bel impact au milieu de l’étoile. La marque d’une boule de pétanque jetée avec un indéniable entrain.

« La première fois qu’on voit un truc pareil… Depuis Feyenoord »

Selon le décompte de la police, il n’y aurait qu’une dizaine de plaintes d’enregistrées. Essentiellement sur le quartier Maginot et rue de Laxou. Mais les dégâts vont au-delà. On trouve des commerçants victimes rue Raymond-Poincaré et avenue Anatole-France. Jusqu’à la rue Aristide-Briant à Laxou l’agence de la caisse d’Épargne a reçu un projectile qui, d’ordinaire, sert à viser un cochonnet.

Ce sont au moins une vingtaine d’agences bancaires ou de commerces de proximité qui ont été pris pour cible. Peut-être même plus.

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« Autant de vitres dégradées en une soirée, c’est la première fois qu’on voit un truc pareil… Depuis Feyenoord », affirme Michel Valverde serrurier et vitrier installé depuis plus de 20 ans rue Léopold-Lallement. Feyenoord, du nom du club de foot des Pays-Bas, est en effet le maître étalon en matière de saccage à Nancy. La razzia des hooligans hollandais au centre-ville, il y a près de 10 ans, en décembre 2006, reste dans toutes les mémoires. La casse du nouvel an n’a pas atteint ce degré de violence.

Entre 14 000 et 15 000 € de réparation chez Quick

NouvelAnNancy1Mais la facture va tout de même être importante. « En fonction de la surface, de l’épaisseur et du poids du verre ainsi que du temps de pose et du nombre de techniciens nécessaires, changer une vitrine peut coûter de 200 € à 5.000 ou 6.000 € », explique Michel Valverde. Le vitrier estime, à vue de nez, le montant total des dégâts du Nouvel an « aux alentours de 40.000 € ». Mais ce n’est qu’une évaluation. Lui-même a déjà cinq clients qui ont fait appel à lui. En particulier la FNAC qui a dû faire changer une porte vitrée qui a volé en éclat. « C’était du verre Sécurit qui est plus résistant mais qui, lorsqu’il se brise, part en mille morceaux alors que le verre feuilleté s’étoile et reste en un seul morceau », constate Michel Valverde.

Le vitrier a également changé la vitrine du restaurant rapide « Tanto Bene », en face de la FNAC. Elle était seulement étoilée mais le gérant, Geoffroy Perraudin, a voulu réparer le plus vite possible : « Car cela ne donne pas envie aux clients de s’arrêter… Déjà que le quartier Maginot n’a pas une bonne image ».

À quelques mètres, le Printemps a en revanche toujours les deux portes automatiques de son entrée qui conservent la trace de jets boules de pétanque. Car la plupart des commerçants et sociétés en sont encore à se dépatouiller avec les formalités réclamées par leurs assurances. « Il a fallu deux semaines avant qu’un expert vienne. Après, il a fallu attendre qu’il rende son rapport. Ensuite, il faut commander la vitrine et il y a un délai avant de l’avoir car c’est du sur-mesure », indique Muriel Bour, co-responsable de l’agence immobilière Univers située avenue Anatole-France. La réparation coûtera 1.800 €. Réglés par son assurance. À l’exception d’une franchise de 180 € qui reste à sa charge.

Une broutille à côté du montant des dégâts causés au Quick de la rue Mazagran. Le fast-food a été littéralement mitraillé de boules de pétanques. Cinq vitrines ont été touchées. Trois ont été changées lundi soir, après la fermeture, pour ne pas gêner les clients. Les deux autres devaient l’être ce mardi soir. Coût de l’opération : entre 14.000 et 15.000 €.

« La majeure partie va être prise en charge directement par Quick et le reste par les assurances », précise Thomas Belin, le gérant du restaurant. Reste un mystère insoluble : pourquoi les vandales amateur de pétanques se sont-ils particulièrement acharnés sur cette enseigne ?

Leur presse mauvaise joueuse – l’est répugnant, 28/01/2015 à 05h30 via les Brèves du désordre

[Athènes, Grèce] Action antiélectorale dans le quartier de Petralona – 24/25 janvier 2015

Le samedi 24 et le dimanche 25 janvier 2015 à l’aube, un groupe de compagnons a réalisé les actions suivantes dans la zone de Petralona qui était décoré avec du matériel électoral:

  • Au moins 7 bannières de partis politiques ont été enlevées ou vandalisées à la bombe de peinture.
  • Des tags ont été réalisés dans différentes rues, sur le kiosque électoral de SYRIZA et un centre de vote.
  • Une banderole a été mise contre les élections.

‘Sabotage du processus électoral. Mort aux sauveurs. Déclarons la guerre à la démocratie. Prenons les rênes de nos vies.’

Vive l’anarchie !

Des anarchistes de praxis

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La bannière de SYRIZA qui disait auparavant « L’espérance vient, la Grèce avance et l’Europe change. Votez pour SYRIZA » se lit désormais « L’espérance vient, la Grèce brûlera et l’Europe brûlera. Mort à SYRIZA »

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Tag et le pochoir se lisent: « Abstention des urnes. Insurrection et désobéissance. Feu aux cellules scolaires« .

Traduit depuis l’espagnol de contrainfo

Les sociétés de transports de Genève, Zürich et Berlin chiffrent les dégâts contre leurs machines

Distributeurs TPG: «Près de 300 000 francs de dégâts!»

Dans la nuit de mercredi à jeudi (22 janvier 2015, NdCNE), entre cinquante et cent machines ont été vandalisées à travers le canton. Les TPG ont porté plainte.

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«Entre cinquante et cent de nos distributeurs ont été vandalisés à travers tout le canton!», s’exclame Isabel Pereira, porte-parole des Transports publics genevois (TPG). Vendredi en fin de journée, les techniciens de la régie publique étaient toujours à l’oeuvre pour évaluer l’étendue exacte des dommages. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des inconnus ont obstrué à l’aide de mousse expansive les moyens de paiements d’au moins une cinquantaine de machines, empêchant ainsi tout achat de billet. «Les dégâts causés s’élèvent, pour l’instant, à près de 300 000 francs», estime la porte-parole.

Après recensement des distributeurs endommagés, il ressort que ce ne sont pas uniquement sur les lignes 12 et 14 que les vandales ont agi, comme nous l’annoncions jeudi soir, mais un peu partout dans le canton. «Des machines ont été vandalisées à Bernex, Onex, Meyrin, au Grand-Saconnex, à la Servette, à la Jonction, au centre-ville, du côté de Frontenex et jusqu’aux Trois-Chêne», détaille Isabel Pereira.

Si sur certains distributeurs, la mousse a pu être retirée sans difficulté, leur permettant ainsi de fonctionner à nouveau, sur d’autres des travaux de réparation seront en revanche nécessaires. «Certaines pièces, notamment les lecteurs de cartes de crédit, ne pourront pas être toutes réparées. Il faudra les changer, précise la porte-parole. Or, nous n’en avons pas assez en stock pour autant de distributeurs. Cela risque donc de prendre du temps.»

Recourir au billet électronique

En attendant, Isabel Pereira recommande aux usagers qui ne pourraient s’acquitter de leur course à cause d’un distributeur vandalisé: «d’acheter un billet électronique – par sms ou via l’application mobile des TPG – ou d’avertir les contrôleurs», en précisant l’arrêt où ils sont montés.

«Une plainte pénale a été déposée vendredi auprès de la cheffe de la police», ajoute la porte-parole. La police genevoise confirme le dépôt de la plainte qui «sera transmise au service concerné».

Leur presse – Tribune de Genève, 23/01/2015 à 17h11

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Mi-décembre 2014, un sabotage contre des distributeurs de tickets avait été revendiqué. Celui-ci intervenait alors que la société de transports de la ville de Berlin venait d’annoncer l’augmentation des tarifs pour le passage à la nouvelle année:

A Berlin comme partout, détruis ton distributeur de ticket !

Un petit sabotage contre la société de transport en commun berlinoise…

Nous en avons assez de l’augmentation continue des tarifs de la BVG*, assez du harcèlement par la sécurité envers les personnes non-blanches notamment, assez de la surveillance quasi-totale dans le bus et le tramway, et la contrainte de soit devoir investir une masse de blé colossale dans le droit fondamental à la mobilité ou soit de circuler avec le public dans la peur permanente des contrôleurs et de la sécurité.

Si nous avions le choix.

En effet, pour beaucoup, la question de l’achat d’un ticket ne se pose pas. A Berlin, des centaines de milliers de personnes ne sont pas en mesure financièrement de parcourir leurs trajets quotidiens avec la BVG.

Des personnes à faible revenu ou sans revenu et/ou avec un permis de séjour incertain ne peuvent même pas le plus souvent se permettre un ticket social. Elles sont ainsi contraintes de circuler sans ticket ou de renoncer à d’autres besoins fondamentaux.

Maintenant à la fin de l’année, les prix du billet augmenteront de nouveau, un billet simple coûtera bientôt 2,70 euros au lieu de 2,60 euros.

Nous voulons une société libre, dans laquelle les besoins de base sont satisfaits de façon solidaire. squ’à ça, nous entreprendrons des démarches dans ce sens. L’une d’elles est le transport urbain gratuit pour tous.

Tout trop cher? Les places de détention à Berlin coûtent près de treize millions pour des personnes attrapées plusieurs fois sans billet chaque année. Ainsi en 2010, environ la moitié de tous les détenus de la prison de Plötzensee l’ont été en raison de « l’acquisition frauduleuse des prestations » En outre, environ 200 contrôleurs et un nombre sans cesse croissant de personnel de sécurité, ainsi que des distributeurs automatiques et leur entretien et l’énorme appareil bureaucratique pour gérer toute cette folie. Il ne faut pas oublier que chaque année des centaines de milliers de personnes sont envoyées au turbin pour le compte de la Deutsche Bahn et les cadres supérieurs de la BVG!

Nous avons assez de cette merde de BVG !

Nous n’appelons pas à la politique, mais à prendre ce qui nous est dû.

C’est pourquoi dans la nuit du 15 au 16 décembre 2014, nous avons rendu inutilisable les distributeurs de tickets des stations des Birkenstraße, Voltastraße, Moeckernbruecke, Gleisdreieck.

Ceci est une réponse claire à la BVG et à leur hausse constante des tarifs de transport.

En outre, ça donne un bon prétexte pour se déplacer gratos à chaque personne qui monte aujourd’hui dans les transports.

Mais cela peut seulement être un début, destroy your local Ticketautomat !

Ca continue !

Traduction de l’allemand publiée sur indymedia nantes, 19 décembre 2014

*BVG: société de transport berlinoise

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VBZ_BisA Zürich (comme à Genève), c’est resté anonyme mais les dégâts contre les distributeurs de tickets ont été comptés dans la presse:

Au petit matin du mardi 2 décembre 2014, les usagers des transports de la ville de Zürich se sont levés avec une belle surprise: plus de 100 distributeurs automatiques de tickets ont été sabotés. De la colle, ainsi que de la peinture, ont été répandues dans les fentes à carte bancaire et à pièces de monnaie. De gros dégâts pour la société de transport en commun zürichoise VBZ, qui sont chiffrés à près de 100.000 francs suisse.

[Europe] Plus de 19 000 interpellations lors de l’opération ‘Mos Maiorum’

25 janvier 2015. L’Union européenne vient de publier son bilan de l’opération Mos Maiorum, gigantesque opération de rafles à travers l’Europe menée du 13 au 26 octobre par 27 pays et coordonnée par Frontex. [Le rapport du conseil de l’Europe est disponible ici (en anglais)]

migrAu total, 19234 personnes ont été arrêtées, contrôlées et interrogées lors de cette opération dont l’objectif était de collecter diverses informations sur les migrant.e.s et les “nouvelles routes de l’immigration”, en vue de renforcer les politiques contre l’immigration. 257 personnes considérées comme “passeurs” ont également été arrêtées.

Plus de 6002 contrôles ont eu lieu lors de ces deux semaines, dont 1538 aux frontières extérieures, amenant à l’arrestation de 9890 personnes et 4464 à l’intérieur du territoire européen lors desquels 9344 personnes ont été arrêtées. Les bons élèves de la guerre aux migrant.e.s sont l’Italie (5954 personnes contrôlées), l’Allemagne (3683 personnes contrôlées), la Hongrie (3075 personnes contrôlées), l’Autriche (1219 personnes contrôlées) et le Royaume-Uni (995 personnes contrôlées). Les pays où il y a eu le moins de contrôle sont la Lettonie, l’Estonie et la Suisse (ce qui ne veut pas dire que ces pays sont plus “accueillant” que les autres).

Le nombre de personnes contrôlées est bien plus important que lors des précédentes opérations : en 2013, lors de l’opération Perkunas (deux semaines en septembre-octobre), 10 459 personnes avaient été arrêtées et en 2012, lors de l’opération Aphrodite, 5 298 personnes.

Une grande partie des personnes arrêtées sont originaires de pays en guerre ou en conflit, pays ou régions où les puissances occidentales ont foutu la merde ces dernières années au nom du capitalisme et de la domination colonialiste : Syrie, Afghanistan, Kosovo, Érythrée, Somalie, etc. Aujourd’hui quelques milliers de réfugiés se retrouvent indésirables en Europe, pourchassés par les flics, vivant dans des conditions pourries.

En France, 958 personnes ont été contrôlées, principalement syriennes, érythréennes et albanaise (371 personnes). À Paris, beaucoup de contrôles se sont fixés sur la Gare du Nord, au départ des trains pour Calais et sa région, zone frontalière avec l’Angleterre où beaucoup de migrant.e.s se rendent dans l’espoir de passer la Manche ou vers le nord de l’Europe.

Plusieurs initiatives à travers l’Europe ont tenté d’informer sur cette opération et parfois de l’empêcher : diffusion de tracts multilingue, collages d’affiches, rassemblements, opposition aux contrôles. Une carte interactive des contrôles a été mise en place, localisant les zones de contrôle à l’échelle européenne.

L’opération Mos Maiorum prenait un caractère exceptionnel par l’ampleur du dispositif mais les rafles sont quotidiennes à travers l’Europe. Pour remplir centres de rétention et charters et empêcher chacun-e d’aller où il.elle veut, surtout lorsqu’on vient de pays pauvres. Espérons que les solidarités construites en réaction à cette opération continueront de se tisser et que nous serons capables d’entraver concrètement la machine à expulser.

Publié sur sanspapiersnifrontieres, 25 janvier 2015

[Paris] Compte-rendu du procès contre deux compagnon-ne-s arrêté-e-s lors d’une diff’ à Belleville

luluLe 14 janvier 2014 a eu lieu le procès des deux compagnon-ne-s arrêté-e-s le 27 octobre dernier à Belleville pendant une distribution du journal Lucioles n°19 : le motif de l’arrestation était celui d’ »injure publique » liée aux propos du bulletin (plus précisément l’article « Maïs chaud et harcèlement de rue à Belleville »), mais c’est le refus catégorique de donner leurs empreintes et photos qui est resté le seul chef d’inculpation de leur garde-à-vue de 24h suivie d’un déferrement au TGI de Paris. Une garde à vue où les compas n’ont pipé mot bien sûr.

Le procès, qui s’est déroulé sans leur présence, a tourné court puisque le dossier était « vide » (aucune déclaration des inculpé-e-s) et surtout, une bonne chose à savoir, on ne peut pas légalement être condamné pour un refus de signalétique s’il n’y a pas de poursuites pour le délit ayant motivé la prise d’empreintes/photos. Une procédure pour injure publique n’ayant même pas été entamée, juge et procureur étaient donc à l’unisson sur la seule issue possible : la relaxe.

Retenons cependant que les flics ont tout de même essayé de mettre la pression sur les compagnon-ne-s par une garde-à-vue pour une « simple » diff : un moyen pour eux de tenter de décourager ceux qui veulent disséminer la révolte contre la guerre aux pauvres dont ils sont les nervis dans le quartier, à côté de l’autre face de la gentrification : rénovation urbaine, galeries d’artistes, participation citoyenne etc.

Faisons fi des bâtons qu’ils tentent de mettre dans nos roues, continuons à diffuser la guerre sociale !

Quelques contributeur/trices de Lucioles

Publié sur le nouveau blog du journal ‘Lucioles’, 22 janvier 2015

[Allemagne] Attaques contre des sociétés immobilières

Des attaques ont visé sociétés et agences immobilières à Heidelberglors du dernier week-end (17 et 18 janvier 2015):

  • L’agence immobilière, située dans le quartier de Wieblingen, a perdu au moins trois vitres et a été recouverte de peinture.
  • Un véhicule utilitaire ‘Smart’ de Remax Immobilien à l’ouest de la ville s’est fait crever ses 4 pneus et pété toutes ses vitres.

Notes du CNE:

*Le 19 octobre 2014, plusieurs attaques ont eu lieu à Heidelberg en réponse à l’expulsion d’une maison occupée lors d’une manif festive nocturne qui s’était tenue la veille : à Wieblingen, une agence immobilière et un véhicule de ‘Bilfinger HSG Security’ avaient été attaqués, tandis à l’ouest de la ville une société immobilière avait été prise pour cible.

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Leipzig: une entreprise immobilière prise pour cible et plusieurs véhicules de riches incendiés

Mercredi 21 janvier vers 3h00 du matin, quatre véhicules d’une entreprise immobilière au centre-sud de Leipzig ont été incendiés: les voitures détruites par les flammes sont toutes de haute-gamme (3 Mercedes et 1 Audi). Les flics ont ouvert une enquête pour « incendie criminel ».

Ce sabotage incendiaire a été revendiqué ce dimanche 25 janvier sur linksunten indymedia par des « groupes autonomes »:

5707717675« Dans la nuit du 20 au 21 janvier 2015, nous avons attaqué lors d’une action ciblée tout le parc automobile des spéculateurs immobiliers multimillionnaires ‘GRK Holding‘ au centre-sud de Leipzig, et avec cela nous avons livré quatre véhicules aux flammes. La société immobilière indique être l’un des plus gros bénéficiaires des longues années de gentrification à Leipzig. Répartis à travers la ville, les grands projets de l’entreprise sont en construction ou ont déjà été terminés. La terreur systématique sur les locataires est toujours aussi élevée à l’ordre du jour comme la gentrification qui a suivi l’acquisition de biens immobiliers à un prix avantageux pour rendre Leipzig plus attractif auprès des gens ayant un revenu mensuel plus important.

« Fondée depuis 1991, GRK-Holding AG gère et loue exclusivement et qualitativement des biens immobiliers de haute-gamme à l’intérieur et autour de Leipzig. »

C’est la raison suffisante pour montrer à ces cher-es mesdames et messieurs que leurs actes ne restent pas sans réponse. Ceci s’est déroulé pendant que nous déposions des engins incendiaires à quatre véhicules garés devant le siège de l’entreprise et à un camion garé dans la cour, quatre véhicules et un abri à voitures dans les flammes de notre haine. [….]

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Déjà dans la nuit de dimanche 18 janvier au sud de la ville, deux voitures de riches (1 BMW, 1 Mercedes) flambaient au niveau de la Schwägrichenstraße. Peu de temps après, c’est au niveau de la Bernhard-Göring-Straße que deux autres voitures – dont une de marque Mercedes – ont été incendiées.

Reformulé de la presse allemande, 22/01/2015

[Rennes] Soirée de soutien à la Croix Noire Anarchiste de Mexico – Samedi 31 janvier 2015

fly 31 janvLa soirée se déroule à l’Elaboratoire, à Rennes, et sera animée de concerts à partir de 19h.

Au programme: chanson, cumbia, rap, rock-punk et DJ ska-dub.

Il y aura aussi une projection sur le mouvement pour les 43 et plus largement sur la situation de l’état du Guerrero au Mexique qui a mené au massacre du 26 septembre. Depuis, 43 étudiants ont disparu après avoir été attaqués par la police municipale au cours d’un affrontement qui a fait 6 morts. Ils étaient membres de l’université d’Ayotzinapa, école normale engagée depuis des décennies dans les luttes sociales et le développement solidaires des communautés du Guerrero.

Tous les bénéfices seront reversés à la Croix Noire anarchiste de Mexico.

Reçu par mail, 22 janvier 2015

[Canala, Nouvelle-Calédonie] « L’insécurité visant les forces de l’ordre y est permanente »

Nouvelle Calédonie : deux gendarmes blessés par un coup de feu

Deux gendarmes ont été blessés à la tête par un coup de feu tiré sur leur véhicule blindé où ils s’étaient réfugiés après avoir essuyé des jets de pierres, jeudi après-midi à Canala à l’Est de la Calédonie.

Une patrouille quatre gendarmes s’était rendue à la tribu de Nakéty pour tenter de récupérer deux véhicules volés à Nouméa quelques jours plus tôt.

C’est alors qu’ils ont été agressés. L’un des gendarmes a été blessé au crâne, l’autre au cou. Les deux hommes ont été transférés à l’hôpital Gaston-Bourret (Nouméa) par hélicoptère. Leurs jours ne sont pas en danger, mais un des deux gendarmes est toujours hospitalisé.

L’enquête a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Nouméa. «Toutes les pistes sont explorées, a expliqué Claire Lanet, la procureure de la République. Les premières constations montrent qu’une seule balle a été tirée, visant la vitre, donc délibérément la tête. Il s’agit d’une tentative d’homicide volontaire.»

La commune de Canala est régulièrement le théâtre d’agressions visant les forces de l’ordre. «L’insécurité y est permanente», a gendarmerie en ajoutant: «nos équipes sont visées de façon récurrente, principalement par des jets de pierre».

Le maire de la commune, Gilbert Tiuyenon, a aussitôt condamné cet acte: «On ne peut accepter ce qui s’est passé. Toute ma solidarité va aux deux hommes qui ont été blessés ainsi qu’à leur famille dans ce moment difficile. Les autorités coutumières m’ont exprimé leur ras-le-bol et leur refus d’accepter ce genre d’exaction. Elles m’ont rappelé qu’elles avaient déjà su faire par le passé ce qu’il fallait pour livrer les auteurs de faits répréhensibles à la gendarmerie. Il s’agit d’une archi-minorité qui gâche la vie de tout le monde.» Le maire a également appelé Vincent Bouvier, le Haut-commissaire, Vincent Bouvier qui a assuré que des actions seront mises en oeuvre dans les semaines à venir.

Leur presse de l’ordre – leparisien.fr, 23/01/2015 à 09h52