Dans la nuit de lundi 26 octobre, huit engins de chantier du projet de mines de charbon (extraction de lignite) dans la forêt d’Hambach (Rhénanie) ont été sabotés. Cinq machines excavatrices, deux bulldozers et un rouleau compresseur ont eu leurs fenêtres détruites, les réservoirs et filtres à huile bousillés avec du sable, tuyaux électriques et câbles hydrauliques lacérés; d’autres parties des engins ont aussi été dégradées. Malgré les mesures de sécurité appliquées par l’entreprise RWE, cette action de sabotage s’est déroulée sans problème.
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[Rennes] Un an après : des pneus crevés pour l’armée
Une modeste contribution.
Il y a un an, lors d’une manifestation contre le projet de barrage de Sivens, l’armée tuait une personne parmi les opposants.
La veille, un centre de recrutement de l’armée (CIRFA) ouvrait ses portes à rennes. Monde cynique.
A l’heure où l’Etat nous impose ses militaires armés dans les rues, renforce le contrôle et la répression aux frontières, envoie ses troupes à travers le monde et s’apprête à une intervention d’envergure sur la zad de notre dame des landes, on comprend bien à quoi sont destinées ces campagnes de recrutement: trouver de la main d’oeuvre pour défendre ses intérêts et maintenir l’ordre.
Crever les pneus et engluer les serrures des véhicules stationnés sur le parking du CIRFA (2 rue de la mabilais) était donc la moindre des choses.
L’armée te tend la main… et reste à portée de main.
[Publié sur indymedia nantes, 28 octobre 2015]
[Suisse] Sabotages à la chaîne contre les transporteurs d’animaux
Transporteurs d’animaux victimes de sabotages
Le syndicat suisse des marchands de bétail recense chaque semaine jusqu’à quatre actes de vandalisme sur des camions transportant des bêtes. Le canton d’Argovie est particulièrement touché.
Le syndicat suisse des marchands de bétail (SSMB) tire la sonnette d’alarme. Les attaques contre les véhicules transportant des animaux – câbles des freins sectionnés, pneus percés ou remorques taguées – sont très nombreuses en Suisse. Le SSMB a confié mardi à SRF qu’il en comptait jusqu’à quatre par semaine. Le patron du syndicat, Peter Bosshard, a ainsi expliqué à la télévision alémanique que les attaques étaient particulièrement dangereuses lorsque les camions sont forcés par d’autres véhicules à ralentir, notamment dans un rond-point.
Il semblerait que le canton d’Argovie soit particulièrement touché par ce phénomène. Près de la moitié des actes de sabotage et de vandalisme sont en effet perpétrés dans ce canton, précise Peter Bosshard. Selon lui, une auto immatriculée en Argovie a déjà forcé plusieurs transporteurs d’animaux à ralentir, voire à s’arrêter sur la route. «Ce n’est pas seulement dangereux pour les autres usagers de la route, mais également pour les bêtes à l’intérieur du convoi.» Le chef du SSMB ajoute que le syndicat n’a pas encore porté plainte contre l’automobiliste en question parce qu’il souhaite récolter d’avantage d’indices concrets à son sujet.
Pas de cas en Suisse romande
Mais pourquoi ces inconnus sévissent-ils si souvent en Argovie? Peter Bosshard rappelle qu’un grand axe routier traverse le canton et que celui-ci abrite le siège de l’entreprise Vianco, un important marchand de bétail. Contacté par «20 minutes», le directeur du syndicat a affirmé qu’aucune attaque similaire n’a encore été recensée en Suisse romande.
Les protecteurs des animaux argoviens ont régulièrement fait les gros titres des journaux dans le passé, notamment pour leurs actions virulentes. L’un d’entre eux, qui jouit d’une grande notoriété dans le milieu, vient de publier le nom et les coordonnées d’un homme, accusé d’avoir volontairement écrasé un sanglier et ses petits.
Leur presse – 20min.ch, 27/10/2015
[Berne] Attaque de trois commissariats – 21 octobre 2015
Dans la nuit du mercredi 21 octobre, trois postes de police de Berne ont été vandalisés. Celui de Köniz s’est fait défoncer ses vitres et celui de Bümpliz a été entièrement tagué. Au Nordring, trois véhicules personnels de flics ont pris feu, mais ont malheureusement été éteints assez vite par eux.
Malheureusement, car ces laquais peuvent aussi être attaqués et atteints dans leur vie privée. […]
[Traduit par cette semlaine de l’allemand de Dissonanz n°13 (Zurich) 28 octobre 2015]
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Dans la nuit du 20 au 21 octobre 2015, nous avons attaqué les postes de police et/ou ses voitures à Bümpliz, Köniz et à Lorrainequartier.
Nous avons attaqué la police parce qu’elle défendra toujours les intérêts des puissants. Bien que les flics ne soient que des marionnettes, c’est la police en personne, autrement dit les policiers et policières, qui sont en place et protègent l’ordre. Ils protégeront toujours les riches et leurs propriétés, ils poursuivront et enfermeront toujours les personnes sans-papiers, ils essaieront de nous empêcher de lutter pour nos rêves et de vivre comme nous le voulons. Avec toute la violence dont ils ont besoin pour cela.
Nous en avons assez que les personnes basanées soient chassées dans les trains, à la gare de Berne et devant les écoles, que les flics pénètrent dans les maisons et les vies des gens, les humilient, que des manifestations soient attaquées et empêchées par la police, que la résistance contre l’existant soit exposée à leur répression.
Nous en avons assez de nous soumettre, de nous discipliner nous-mêmes à la violence d’Etat. C’est pourquoi nous attaquons, ici et maintenant et constamment, et nous espérons que vous participerez. Il y a beaucoup de cibles, de moyens et de chemins qu’il s’agit d’explorer.
Traduit de aus dem Herzen der Festung, 23/10/2015
[Bruxelles, Belgique] Emeute lors de « la grande messe » contre l’austérité – 7 octobre 2015
Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé ce mercredi à Bruxelles. Alors que le cortège arrivait vers 13 heures à hauteur de la gare du Midi, où les dirigeants syndicaux devaient prendre la parole, la tension est devenue très vive dans certaines artères de ce quartier. Environ 200 individus, dont le visage était masqué par des cagoules, s’en sont pris au mobilier urbain et ont jeté des pavés. La police a répliqué en faisant usage de gaz lacrymogènes et d’autopompes.
Au bout de quelques minutes, deux cordons de policiers ont pu encadrer les fauteurs de troubles et les ont dispersés à hauteur de la Grande Roue. Ces incidents ont été provoqués par quelques dizaines de personnes, des jeunes pour la plupart. Selon nos journalistes sur place, la police était préparée et a repris le contrôle de la situation vers 14h30. Elle a procédé à 25 arrestations judiciaires pour vandalisme, coups et blessures envers des policiers et rébellion [La presse flamande « De Morgen » » parle de 28 arrestations à l’issue de cette manif, NdCNE]. Ces personnes ont été déférées au parquet pour audition.
Il semble qu’au moins un membre des forces de l’ordre ait été blessé à la tête.

Un flic en civil qui n’en sort pas indemne….
La gare de Bruxelles-Midi n’a temporairement plus été desservie par la Stib. Des débordements similaires étaient survenus au même endroit lors de la précédente manifestation nationale, le 6 novembre 2014 [Cf en fin d’article, NdCNE].
Vers 15h30, la grande majorité des manifestants a quitté les lieux.
Les syndicats estiment à 100 000 le nombre de manifestants présents, alors que la police parle de 80 000 participants.
Plus tôt dans la matinée, sur le boulevard du Jardin Botanique, entre 150 et 200 dockers des ports de Gand et d’Anvers ont tenté de rejoindre la rue royale, où ils ont été repoussés par les forces de l’ordre. Par ailleurs, nos journalistes sur place ont aperçu un groupe d’une dizaine de personnes qui étaient présents dans le cortège encagoulés et visages masqués. Des agriculteurs accompagnés de leurs tracteurs participaient au cortège. […]
Certains manifestants ont maculé au passage la façade du siège du Parti socialiste.
Des vitres de l’hôtel Hilton Grand Place ont volé en éclats.

De l’intérieur de l’hôtel de bourges
Leur presse – RTBF, 07/10/2015
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[…] A l’arrivée du cortège près de la gare du Midi, des affrontements ont éclaté avec un groupe d’obédience anarchiste qui s’était infiltré dans la manifestation, selon la police.
Des membres de ce groupe ont lancé des projectiles sur la police, imités par quelques manifestants. Les policiers ont répliqué avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes.
Au total, la police a recensé quatre blessés dans ses rangs, et huit chez les manifestants. Elle a procédé au total à 17 arrestations, selon un communiqué.
Le mouvement de protestation sociale ne s’arrêtera pas là. Vendredi est prévue une grève nationale dans les chemins de fer [En lire davantage sur cette journée de grève des cheminots du 9 octobre dernier, qui fut plutôt offensive, NdCNE]. […]
Leur presse – lalibre.be, 07/10/2015 à 19h15
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112 – Lors des émeutes le 6 novembre 2014 à Bruxelles suite à une manifestation massive contre le nouveau gouvernement, 112 policiers ont été blessés, presque tous des effectifs des différentes zones de police de Bruxelles. Plusieurs bâtiments, commerces et bureaux ont été dégradés, 11 véhicules (dont une moto de police) ont été brûlés. 112, c’est alors devenu le chiffre de la colère, le chiffre de la vengeance pour toutes les personnes tabassées, enfermées, torturées et tuées par les flics, le chiffre de la rage contre le serrage de vis général.
Tiré de Hors-Service
[Catalogne] Sabotage de fibre optique sur la LGV entre Perpignan et Madrid: le trafic perturbé pendant 3h – 8 octobre 2015
La ligne TGV Perpignan Barcelone Madrid paralysée pendant 3 heures
La circulation des trains à grande vitesse entre Madrid, Barcelone et Perpignan est restée paralysée plusieurs heures, jeudi matin, après une coupure de la fibre optique sur le réseau, qui a affecté 10.000 passagers, selon RENFE. La piste d’un sabotage est sérieusement envisagée.

La presse espagnole privilégie la piste du sabotage – 13 000 passagers concernés selon elle
L’interruption s’est produite vers 7H00, sur la partie de la LGV qui traverse la Catalogne, empêchant la circulation des trains à grande vitesse entre Madrid et la seconde ville du pays, Barcelone, mais également la connexion avec le réseau ferré français vers Perpignan, Montpellier, Marseille et Paris. 30 trains à grande vitesse se sont retrouvés bloqués.
Le service a été rétabli à 10H15, trois heures après l’interruption, mais il a fallu attendre encore plusieurs heures pour un retour à la normale de la circulation des trains.
Selon Adif, l’établissement public espagnol chargé de gérer le réseau ferroviaire, l’incident a été provoqué par une coupure des lignes de fibre optique sur les voies qui font fonctionner le système de signalisation.
Une porte-parole d’Adif a expliqué qu’il pouvait s’agir d’un sabotage ou d’une tentative ratée de vol de cuivre, sur les câbles de lignes de chemin de fer, très prisé des groupes de voleurs qui le revendent au marché noir.
Du temps de son boom économique, l’Espagne a beaucoup misé sur les lignes de trains à grande vitesse et a maintenu ces investissements en dépit de la sévère crise économique à partir de 2008 et des coupes budgétaires appliquées par le gouvernement.
C’est actuellement le numéro deux dans le monde, dans ce secteur, après la Chine, avec 3.100 kilomètres de lignes à haute vitesse et 3.000 autres kilomètres en projet ou en construction.
Leur presse – france 3 languedoc-roussillon, 08/10/2015
[Olympia, USA] Attaque du poste de police de l’ouest de la ville – 2 octobre 2015
[Le 2 octobre au petit matin à Olympia, le comico de la côte ouest a perdu toutes ses vitres et a été saccagé. Les flics pensent que les assaillant ont agi à un moment propice urant lequel aucun agent n’était résent: soit ils ont regardé à distance et se sont assurés qu’ils aient tous quittés leur poulailler, ou bien qu’ils aient écouté les communications radio des flics. Les dégâts sont conséquents. Des tags antipolice (« ACAB ») et le symbole de l’Anarchie (A) ont été inscrits à proximité. Par ailleurs, les fenêtres de la mairie d’Olympia – qui abrite le siège du service de police d’Olympia, ont été détruites lors de la manif du 5 septembre dernier. Ci-dessous le communiqué de ce joli sabotage anti-police]
10 octobre 2015
Tôt dans la matinée du mardi 2 octobre, nous avons attaqué le poste de police de l’ouest d’Olympia. Nous avons détruit les vitres, le digicode de sécurité de la porte, collé les serrures, tagué l’extérieur et saccagé l’intérieur avec un mélange de peinture et de liquide de frein. Un tag dit « pas de flics pas d’accusations ». Nos coeurs se sont remplis de joie. Quleques objets contondants, un peu de super glue, un peu de peinture peuvent être trouvés dans les environs de n’importe quel garage (en s’assurant que rien d’incriminant ne soit laissé derrière) ou en mettant un peu de thunes. Un groupe de compagnons de confiance avec un plan peut briser les coeurs des porcs avec une relative facilité, ils sont eux-mêmes trop démoralisés pour nettoyer leur propre porcherie.
Si cela vous a heurté comme quelque chose de « violent », tenez compte du fait que les flics sont les plus racistes et misogynes de tous les assassins de masse.
Nous avons adoré voir la lumière se refléter sur les vitres brisées de la mairie […]. Nous espérons que le poste de police westside restera saccagé, avec ses fenêtres bouchées par des planches, ne laissant pas entrer la lumière du soleil. Nous espérons avec cela que le porc obtient juste un petit avant-goût de la misère qu’ils infligent à des millions de gens en les emprisonnant dans des cellules pendant des années. Nous espérons qu’ils s’immolent à l’intérieur et qu’il n’en reste rien, comme les prisons que nous voulons voir en cendres.
Nous luttons là où nous sommes. Nous espérons que d’autres font la même chose.
Nous attaquons parce que nous voulons communiquer avec vous, parce que nous sommes inspirés à agir contre la police.
Nous espérons que vous agirez de votre propre façon afin de lutter pour un monde sans police.

Manif anti-police prévue le 22 octobre prochain
[Traduit de l’anglais de It’s going down, 10 october 2015]
[Londres, Angleterre] « Fuck Parade » contre l’embourgeoisement à Shoreditch – 26 septembre 2015
Samedi 26 septembre, une manif contre l’embourgeoisement de l’est de Londres appelée « Fuck Parade » a réuni plusieurs centaines de personnes. A l’initiative entre autre du groupe anarchiste « Class War » [1], les participants étaient la plupart équipés de torches et de masques de cochons pour symboliser les promoteurs et autres bourgeois qui investissent le quartier. Une mascotte de carnaval représentant un flic-hypster a été crâmée à la fin de la marche.
Mais au-delà du symbolique, un commerce pour hipsters et bobos, le « Cereal Killer Cafe » s’est fait trasher sa façade avec de la peinture rouge. En gros a été inscrit le mot « Scum » [déchet]. Les flics ont très vite été appelés par les deux proprios hipsters pour protéger leur local. Ces deux-là se sont dits « terrifiés pour leurs vies ». On voit sur des vidéos plusieurs personnes se faire interpeller. Plus loin sur ‘Brick Lane’, plusieurs commerces ont aussi été attaqués. Le promoteur et agent immobilier ‘Marsh&Parsons’ a aussi eu sa façade vitrée étoilée.

Vu de l’intérieur du café de bobos et d’hipsters
Une dame de 55 ans, qui a été interviewée par la presse britannique, a expliqué avoir rejoint cette marche car elle a été expulsée de son logement qu’elle occupait depuis 7 ans. Le loyer avait doublé de son prix l’année dernière. Ca faisait 17 ans qu’elle vivait à Shoreditch et comprenait parfaitement qu’en plus des proprios, on s’en prenne aux promoteurs, aux architectes, aux hipsters, etc…Elle n’a pas manqué de fustiger le nettoyage social qui gagne de plus en plus les différents quartiers de Londres.
[Reformulé de la presse anglaise, 27&28/09/2015]
[1] Les rares articles de la presse française au sujet de cette manif parlent tous sans exception d’un « parti anarchiste » concernant le groupe ‘Class War’. Venant de la part de ces gens-là, qui ne peuvent concevoir d’autres formes que la représentation politique et la délégation, on ne sera évidemment pas étonnés… Mais quant à leurs traductions des articles de presse de l’anglais, c’est un autre problème…
Par ailleurs, ce même groupe anarchiste est pointé du doigt par les partis et organisations d’extrême-gauche depuis quelques temps: entre autre pour leur volonté commune « de se confronter violemmement à la police ». Ces mêmes gauchistes balancent leurs sempiternels refrains de soit-disant infiltration policière à l’intérieur du groupe pour discréditer toute volonté de révolte contre l’oppression et la domination. A la suite de la manif de samedi, les flics le soupçonnent à travers la presse d’être à l’origine des destructions de commerces et d’agences immobilières sur ‘Brick Lane’.
Le dimanche qui a suivi cette manif, le groupe a manifesté devant un nouveau musée: le « London’s Jack the Ripper museum » pour protester contre ce “misogynist freak show”. Inauguré il y a peu dans l’est londonien, ce musée constitue une « nouvelle attraction touristique qui glorifie la violence sexuelle et constitue un énième chapitre dans l’histoire du « nettoyage social et de la colonisation par l’internationale des riches ». ‘Scotland Yard’ a rapporté qu’un flic avait été blessé après avoir reçu une bouteille sur la tête lors de ce rasemblement.
[Bâle, Suisse] Emeute contre la militarisation et les frontières – 18 septembre 2015
Bâle, 18.09.2015 : manif contre la militarisation, les expulsions, les nations et les frontières
Vendredi soir dernier, près de 400 personnes sont partis de Claraplatz en direction du centre de rétention ‘Bässlergut’ pour manifester contre l’exercice militaire ‘Conex15’ et pour montrer leur solidarité avec les prisonniers de la taule. Arrivées à la prison, environ 60 flics anti-émeute se tenaient prêts pour la protéger. Du dehors, nous pouvions entendre la façon dont les prisonniers frappaient sur les barreaux grillagés et criaient des slogans, contre les flics entre autre…
Lorsque la manif a voulu s’approcher plus près de la prison, les flics ont été attaqués pour les chasser, ces derniers ont répondu avec des gaz lacrymo et des tirs de gomme-cogne. Des slogans ont été criés et les flics ont été attaqués plus loin pour s’approcher davantage de la taule, ce qui a malheureusement échoué. A près ces confrontations qui ont duré environ une demi-heure, la manif a pris la direction du port, où une partie de l’exercice de l’armée était prévue initialement.
Sur le chemin, il y a eu entre autre des attaques contre le bâtiment du ‘Basler Zeitung’, l’ISS [ISS Facility Services, entreprise de prestations services externalisés, NdT], où une de leurs voitures a aussi été incendiée, ainsi qu’un véhicule de patrouille aux frontières. Plusieurs automates à tickets ont aussi été détruits. Le ‘Basler Zeitung’ [journal bâlois] réactionnaire participe à attiser la haine contre les migrants, l’entreprise ISS participe au fonctionnement des prisons dans toute l’Europe et l’attaque du véhicule de patrouille aux frontières s’explique sans doute par elle-même.
Après la manif, 8 personnes ont été arrêtées qui, entre temps, sont de nouveau toutes dehors. La manif devait être un signe de solidarité avec les personnes en prison, qui sont enfermées là et vont être expulsées. En même temps, elle a été l’expression de notre rage contre la société qui accepte et permet cela, et contre les flics, les gardes-frontière et l’armée, ainsi que n’importe quelle structure du pouvoir comme les frontières et les prisons qui la protège.
Feu et flammes aux prisons (et centres de rétention) !
Traduit de l’allemand de ch.indymedia/de, 23/09/2015 à 09h59
Vendredi 18 septembre était appelée la manif « No CONEX – No Borders » à Bâle. De 200 à 400 personnes se sont réunies à Claraplatz, déambulant sur Klybeckstrasse et sur le Dreirosenbrücke en direction de la frontière Weil-Otterbach, où une bonne soixentaine de flics les attendaient. Sur le parcours, de nombreux tags contre les frontières sont inscrits sur les murs et diverses agences commerciales. Quelques passants qui s’interposent se mangent un peu de peinture dans la tronche et sur leurs fringues. Le cortège se dirige vers le centre de rétention de Bässlergut, où une cinquantaine de manifestants masqués et casqués s’affrontent avec les flics à l’aide de fusées d’artifices, de pierres et de bouteilles en verre. Plusieurs policiers disent avoir été aveuglés par des lasers. Les flics répliquent à coups de lacrymo et de lanceurs de balles en caoutchouc. La confrontation dure environ une demi-heure, tandis que les flics et gardes-frontière essaient de repousser les manifestants. Ce qui n’empêche pas que les manifestants puissent entendre des cris de joie et d’encouragement depuis le centre de rétention.
Les manifestants quittent les lignes de flics et prennent ensuite une autre direction, détruisant plusieurs succursales de multinationales. Le local de la presse locale du journal ‘BaZ’ de la Hochbergerstrasse est sauvagement attaqué. Des distributeurs automatiques et des panneaux d’affichages de la société de transports bâloise se font défoncer à Stücki. De plus, la police déclare que « plusieurs véhicules de patrouilles aux frontières et de police, ainsi qu’un de leurs camions ont été endommagés ». La manif se dissout vers 22h00.
Au total, la voix des flics parle de 4 policiers blessés et de 8 manifestant-es arrêté-es. 5 suisses (âgés de 18 à 24 ans), 2 suissesses (âgées de 25 et de 26 ans), ainsi qu’une autrichienne de 22 ans ont été interpellé-es. Toutes les personnes sont accusées de « violations à la paix publique, de violences et menaces contre les autorités et les policiers, de dommages et de perturbation des transports publics ».

« Rasons les barrières – Chassons l’armée »
Résumé de la presse des flics et des frontières
[Londres, Angleterre] Et au moins un fourgon de plus !
La police spécialisée dans les rafles de sans-papiers a investi le secteur sud de Londres (à ‘New Cross’) avec quatre fourgons dans la soirée du 17 septembre 2015.
Une fois de plus, la rafle a suscité de la rage qui a laissé quelques dégâts sur les véhicules des porcs: au moins un fourgon a eu son pare-brise fracassé. Il n’y a pas encore de nouvelles si il y a eu des arrestations lors de cette opération des flics.
C’est une belle façon de rappeler que la solidarité ne se restreint pas à du soutien matériel. Attaquer l’Etat et ses hommes de main marque une rupture révolutionnaire que nous pouvons qu’encourager, diffuser et appliquer.
Librement traduit de Rabble