Cliquer sur la photo pour consulter le n°2 du journal mural ‘Blasphegme’:
Il y a très certainement plusieurs façons de comprendre la lutte anarchiste : depuis la plus fantaisiste, où les personnes peuvent croire que par le simple fait de désirer la transformation de la société, celle-ci arrivera ; en passant par la vision des « révolutionnaires cybernétiques » qui arrivent à croire qu’en postant la lutte [sur internet] elle se réalisera ; ceux qui assis tranquillement attendent qu’arrivent d’elles-mêmes les conditions pour attaquer, tandis qu’ils « s’endoctrinent » tels de vils religieux ; ceux qui décident de passer à l’action et faire de leur vie l’anarchie même ; et aussi ceux qui pensent pouvoir jouer avec les droits que l’État même leur donne, les anarchistes civiques.
C’est sur ce dernier point que nous nous arrêterons pour réfléchir.
Nous continuons de lire et écouter des compagnons anarchistes qui au sein de leur discours persistent à revendiquer la désobéissance civile comme un acte pour mener le conflit contre le Pouvoir et l’autorité. La plupart du temps parlant de vouloir « les détruire d’un coup à travers des actes de simple désobéissance basée sur leurs droits civiques », ce qui en soi est une contradiction, totalement différent à ce que certains anarchistes entendent par la lutte, ses moyens et ses fins.
Tract diffusé pendant le « week end de solidarité avec les prisonniers de la guerre sociale »
“Lorsque les foules subissent les gouvernements, végétant dans la paix sainte et honteuse de leur propre résignation, l’individu anarchiste se dresse contre la société, parce qu’entre elle et lui la guerre est éternelle et ne connaît pas de trêve, niais quand à un détour de l’histoire il croise la foule en révolte, il hisse son drapeau noir et, avec eux, lance sa dynamite. L’individualiste anarchiste s’avère dans la Révolution sociale, non un démagogue, mais un élément démolisseur, non un apôtre, mais une force vive, agissante, destructrice…”
Renzo Novatore 1919
Le matin du 6 septembre 2016, sur ordre d’un juge d’instruction, les chiens de la DIGOS de Turin (services de renseignement – police politique italienne) ont fait irruption chez une trentaine d’anarchistes dans différentes villes du pays, avec des mandats de dépôt pour 7 d’entre eux. Deux étaient déjà en prison pour l’attaque contre le dirigeant d’Ansaldo Nucleare, une entreprise qui fait partie des principaux acteur de l’industrie nucléaire en Italie. Un huitième compagnon a été arrêté suite à la découverte de matériel électrique au cours de la perquisition de son domicile. Cette opération, surnommée « Scripta Manent » n’est que l’énième manœuvre policière contre les anarchistes en Italie, depuis l’opération Marini des années 1990. Prison préventive, perquisitions, filatures, micros dans les voitures et les appartements et interceptions environnementales sont les instruments mobilisés par l’État dans ces opérations anti-anarchistes. Les inculpés ont été placés dans différentes prisons éparpillées sur le territoire national et soumis au régime d’isolement, avec censure sur la correspondance et l’interdiction de rencontre. Debut octobre Alfredo Cospito et Anna Beniamino ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur condition d’isolement. Ils y ont mis fin le 22 octobre, suite à la satisfaction de leur revendication, la fin de l’isolement.
Le septième numéro de « Paris sous-tension » du mois d’octobre vient de paraître. Il est consultable en ligne sur le blog et à choper dans les rues de Paris.
[Tract diffusé ces jours-ci dans les rues de Marseille]
La prison n’est pas seulement ce bâtiment glauque à la lisière de la ville et attaquable en tant que tel. Elle représente le degré d’enfermement le plus abouti et la continuité des autres institutions (patriarcat, école, religion, travail, justice..) qui tendent à soumettre et formater les individus.
Alors que plusieurs mutineries viennent de briser la routine mortifère des taules de Valence, Aiton et Poitiers, l’État annonce la création de 16 000 nouvelles places de prison. Dans le sud-est, ce sont six nouvelles maisons d’arrêt qui se rajoutent aux chantiers déjà en cours (Marseille, Draguignan, Aix-Luynes 2…). Dans un premier temps à proximité de Nice, Nîmes, Avignon (sites considérés comme prioritaires) puis, à plus long terme, autour de Marseille, Toulon et Fréjus.
Parce qu’elle n’existe que pour défendre les intérêts des riches et des puissants,
Parce qu’elle vient réprimer toute envie de révolte contre ce monde qui nous veut docile et soumis à l’exploitation,
Parce que chaque jour, dans les quartiers, aux frontières ou en manif, elle humilie, blesse et tue,
Ci-dessous quelques brèves d’attaque et de révolte contre tout ce qui représente l’autorité et ce monde de fric. Elles sont tirées du dernier numéro du journal anarchiste « Fernweh – Die Anarchistische Straßenzeitung, Ausgabe 22 (Oktober 2016)
Salut à tous et toutes !
Après un été d’inactivité à La Discordia, la bibliothèque rouvrira ses portes à partir du mercredi 12 octobre 2016, avec de nouvelles horaires de permanences : tous les mercredis de 18h à 21h. Il est donc désormais possible à nouveau d’emprunter (ou de rendre) des livres, consulter les archives ainsi que de venir nous proposer vos publications révolutionnaires, projections, ateliers, présentations de projets (journaux, revues, bulletins, livres, brochures, articles, luttes en cours, histoire des luttes, etc.), ou autre, nous sommes ouverts aux propositions des compagnons et des camarades d’ici et d’ailleurs. Des discussions publiques seront annoncées au fur et à mesure, pour en être informés, il suffit de s’inscrire sur la newsletter de La Discordia (par exemple, en nous envoyant un mail avec l’entête “Inscription”).
En difficulté financière, la bibliothèque a besoin de votre soutien pour continuer de façon pérenne, c’est pourquoi aura lieu le mercredi 12 octobre 2016 à 20h (après la permanence de « rentrée ») un apéritif de soutien, chacun pourra ramener à manger et à boire. Faites passer le mot !
[Reçu par mail]
[Fin août, Dilma Roussef, aux commandes de l’Etat brésilien pendant près de six ans, a été destituée par le Sénat. Elle a été remplacée par Michel Temer, qui était déjà vice-président du pays sous Roussef. S’en est suivi plusieurs journées de protestations (en grande majorité citoyennistes), réclamant le départ de Temer. Toutefois, ces manifs ont montré une conflictualité qui a débouché sur des émeutes dans de nombreuses villes brésiliennes (Curitiba, Sao Paulo, Porto Alègre, Florianopolis, etc…). Des anarchistes ont bien sûr pris part activement à ce climat de révolte, se traduisant par des attaques de banques, de commerces, de concessionnaires automobiles, etc… C’est dans ce contexte que s’inscrit le texte qui suit]
Nous avons le plaisir de vous annoncer la parution d’une première série de nouvelles brochures, traductions ou rééditions de textes déjà existants. Nous disposons de nombreux exemplaires de chaque brochures et sommes prêts et disposés à en effectuer des envois, du plus petit au plus grand, ainsi qu’à en assumer l’expédition.