Archives par étiquette : actions directes

[Suisse] Actions en solidarité avec tous les réfugiés – 20 juin 2015

Le 20 juin était une journée mondiale de solidarité avec les réfugiés: des actions ont été menées dans plusieurs villes suisses et allemandes. Voici un petit récapitulatif de ce qui s’est passé:

A Münster en Allemagne, un groupe de personnes a manifesté bruyamment dans un centre commercial en suspendant une banderole de 4 mètres de long disant « Celui qui ne se noie pas est enfermé ». Des flyers avec des slogans tels que « Réfugiés bienvenue », « On ne fuit jamais sans raison », « les frontières tuent’ ont été jetés en l’air. L’action a été menée contre l’aggravation du droit d’asile en Allemagne (asylrechtsverschärfung-stoppen.de).

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En Suisse, une grande banderole a été suspendue à Baar dans la nuit du 19 au 20 juin en solidarité avec tous les réfugiés. Celle-ci disait: « Pour un monde sans frontières ».

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A Bâle, 40 personnes se sont réunies contre les lager (centres fermés) et la politique migratoire.

A Berne, des slogans (comme « aucune personne est illégale ») ont été peints sur la route du tour de Suisse.

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A Fribourg, près de 100 personnes ont manifesté contre le système d’asile raciste. Le cortège a également exigé la libération de Mehmet Yesilçali, qui a été arrêté à Fribourg. L’Etat suisse veut déporter le réfugié turque vers l’Allemagne.

A l’aéroport de Zürich, environ 50 personnes ont manifesté bruyamment contre la pratique raciste des expulsions. Elles ont attiré l’attention des voyageurs sur le fait qu’ils pouvaient perturber la machine à expulser avec un peu de courage. Il y a eu aussi une promenade de 200 personnes en solidarité avec les migrants enfermés devant le centre de déportation à Knoten.

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Résumé d’un article en allemand publié sur ch.indymedia.de

[Berlin] Attaques en série d’agences d’emploi et incendie d’une pelleteuse de chantier – 19 juin 2015

Dans les premières heures de la matinée du 19 juin 2015, des centres d’emploi ont été attaqués dans différentes parties de Berlin: dans le quartier de Johannisthal, la porte vitrée et la façade ont été badigeonnées de peinture, de même pour la façade murale de l’agence de la Müllerstrasse à Wedding et celle de la Rudi-Dutschke-Straße à Kreuzberg, où des sacs de peinture ont été balancés sur la porte vitrée.

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Outre le fait d’utiliser les migrants comme de la chair à patrons, le  communiqué, précise les raisons de cette attaque qui intervient la veille d’une manifestation réformiste « Europa Anders Machen » (« construisons l’Europe autrement ») concernant la politique européenne sur le travail:

« Pourquoi les ‘Job Center’? Les ‘Job Center’ sont des acteurs importants de ce système, ils sont un symbole de l’intégration forcée à la société capitaliste maximisée par le profit. Sur eux reposent le marché du travail allemand très acclamé qui est utilisé comme comparaison pour dénigrer d’autres populations considérée comme parresseuse ou superflue.

Nous n’avons aucune envie d’une Europe qui exploite, extorque, persécute, expulse et tue. […]

Dans un contexte de violence silencieuse exercée par les autorités chaque jour, nos actions ne sont qu’une goutte d’eau sur des pierres brûlantes »

Les médias à la solde du pouvoir évoque également l’incendie d’une pelleteuse au niveau de la Liebigstraße à Friedrichshain. Les flics de la protection d’Etat ont lancé une enquête.

[Reformulé de la presse allemande]

[Besançon] Agitation incendiaire à Planoise la veille de la visite de Cazeneuve – 5 juin 2015

Besançon : nouvelles dégradations dans un quartier sensible

Alors que le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve est venu annoncer vendredi la création de sept postes de gardiens de la paix et de cinq postes d’adjoints de sécurité après des violences urbaines récurrentes à Besançon (Doubs), de nouvelles dégradations ont été commises, quelques heures plus tôt, dans le quartier sensible de Planoise.

Dans la nuit du 4 au 5 juin, vers 1 h 40, les sapeurs-pompiers ont requis le soutien des services de police alors qu’ils intervenaient sur des feux de poubelles. Les soldats du feu ont essuyé plusieurs jets de pierres, sans être touchés. Trois voitures ont également été volontairement incendiées tandis que l’éclairage de la rue dans laquelle elle se trouvait avait été saboté.

«La République ne peut tolérer aucune zone de non-droit»

Ce nouvel épisode de dégradations fait suite à une longue série de faits similaires enregistrée depuis de longues semaines dans les quartiers dits des 408 et de Planoise. Depuis la mise en place à l’été 2014 d’un système de vidéosurveillance entravant le trafic de stupéfiants dans le quartier des 408, les caméras sont régulièrement dégradées et les violences urbaines se multiplient.

Bernard Cazeneuve a dénoncé «des agressions, des heurts et des violences inacceptables», soulignant que «la République ne peut tolérer aucune zone de non-droit».

Un parpaing projeté sur une voiture de police en mai

De son côté, le syndicat Unité-SGP Police FO a réclamé encore «davantage de policiers», affirmant que «30 fonctionnaires font défaut au service depuis des années» à Besançon. Dans le contexte du «plan Vigipirate renforcé, les policiers bisontins sont au bord de la crise de nerfs, ont d’immenses difficultés à assurer à minima leurs missions de service public, et ne se sentent plus en sécurité», soutient le syndicat.

Le 22 mai dernier, un parpaing avait même été projeté sur une voiture de police en patrouille, boulevard Salvador-Allende, au sein du quartier Planoise. Les policiers à l’intérieur du véhicule n’avaient pas été blessés mais de nombreux renforts avaient été dépêchés sur place. Plusieurs adolescents, âgés de 13 à 15 ans, soupçonnés de ces violences ont aussi été interpellés au cours de ces dernières semaines.

La patrouille de retour au comico

Leur presse – leparisien.fr, 06 juin 2015

[Mexique] Interventions anarchistes sur fond de protestations incendiaires anti-électorales

Interventions anarchistes

Dans un communiqué du 1er juin titré « A provocar el Junio Negro«  (lire ici), des anarchistes ont revendiqué trois attaques explosives coordonnées à base de poudre noire/tubes/détonateur ce même jour dans la ville de Puebla (à 110 km au sud-est de Mexico, c’est la 4e plus grande ville du pays) : contre le Secrétariat à l’Economie, contre l’Instituto Nacional Electoral et contre la gare routière située près l’Université Technologique.
Leur texte dit notamment : « Pour tout cela et bien plus, boycott électoral. Pour tout cela et bien plus, feu à l’Etat capital. Pour l’autonomie, l’autogestion et l’insurrection généralisée. Mort au système-monde« .

Le secrétariat de l'économie

Le secrétariat de l’économie

La station 'université' de la gare routière à Puebla

L’Institut National Electoral

La station 'université' de la gare routière à Puebla

La station ‘université’ de la gare routière à Puebla

Le 6 juin, à travers un communiqué, c’est le Comando feminista informal de acción antiautoritaria qui revendiquait pour sa part l’attaque explosive à base de dynamite qui s’est produite vers 3h du matin contre les bureaux de la SEDATU (Secrétariat du Développement Agricole, Territorial et Urbain) à Mexico, District Fédéral. Il se terminait par « Ne vote pas. Tue-les tous«  (lire ici).

Les bureaux de la SEDATU

Les bureaux de la SEDATU

Lire un résumé complet des protestations incendiaires contre les élections à travers le Mexique

Dans la nuit du 12 juin 2015 dans la ville de Mexico, l’agence bancaire ‘Banamex’ de l’avenue Sullivan a été carbonisée à la suite d’une attaque explosive.

[Belgique] Le constructeur de taules BAM continue de crâmer… et les flics d’Anvers rentrent à pied…

Bruxelles – Le chantier Greenbizz effectué par BAM, constructeur de prison, part en fumée

BRUXELLES – Dans la nuit de jeudi 11 juin à vendredi 12 juin 2015, un incendie a fait rage sur le chantier de Greenbizz, un centre d’entreprises destiné au secteur de la dite « technologie verte ». Les dégâts sont très importants. Au moins deux foyers ont été découverts et fait conclure qu’il s’agit d’un incendie criminel. L’incendie a été découvert vers minuit, mais les pompiers y ont passé tout le vendredi.

Le projet ambitieux, financé par l’Union Européenne et effectué par l’entreprise de construction BAM, notoire constructeur de prison, subira certainement des retard.

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Anvers – Sabotage de voitures de flics

Anvers – Sur les parkings de la caserne de la police d’Anvers au Noorderlaan, cinq combis et cinq voitures personnelles de policiers ont été sabotés. Des clous avaient été placés sur les pneus des combis pour que les pneus se dégonflent en roulant. Les voitures privées des flics avaient été sabotées en enlevant les boulons des pneus.

En conduisant sa voiture, un policier a remarqué le sabotage (avant de faire un accident) et a averti ses collègues.

Le(s) saboteur(s) ont pénétrés sur ce terrain bien surveillé en esquivant la vidéosurveillance et en coupant un trou dans le grillage.

9/06/2015

[Publié sur la cavale]

[Limoges] Vinci touchée, brûlée !

Dans la nuit de lundi 8 à mardi 9 juin 2015, l’entreprise de BTP ‘Eurovia’ [filiale de ‘Vinci’ constructeur de prisons, d’installations nucléaires*, d’aéroports et tout un tas d’infrastructures/projets utiles au capitalisme et à la société de contrôle] a reçu une visite incendiaire sur un de ses parkings avenue Kennedy, situé à proximité d’une zone commerciale. Au moins 10 engins de chantier et 3 cabanons ont été complètement détruits dans l’incendie. Les dégâts sont chiffrés à plus d’un million d’euros. Le service régional de la PJ a ouvert une enquête pour incendie volontaire (deux départs de feu distincts ont été identifiés, qui ont été déclenchés à l’aide de bouteilles d’essence, d’allume-feux et de bougie). Les flics ont dans leur viseur la lutte contre l’aéroport de NdDL (en l’occurrence les nombreuses lettres de menaces envoyées aux entreprises qui collaborent au projet).

Ce sabotage destructeur a également mis une dizaine de travailleurs au chômage technique et le travail de nuisance de la boîte du BTP va « prendre du retard », assure un de ses responsables locaux.

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[Reformulé de la presse, 9 juin 2015]

NdCNE:

* De la construction de centrales nucléaires au centre d’enfouissement de déchets radioactifs prévu à Bure (Meuse).

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[Limoges] Vinci got hit, burned !

In the night of Monday 8 till Tuesday 9 June 2015, construction company ‘Eurovia’ [affiliate of ‘Vinci’ who build prisons, nuclear installations*, airports and a whole bunch of other infrastructures/projects beneficial to capitalism and a controlled society] has had a warm visit on one of their parking lots in the avenue Kennedy, close to a commercial zone. *At least 10 **construction vehicles and 3 cabins have been completely destroyed in the fire. The cost has been estimated around one million Euro*. The regional judicial police service has opened an investigation for arson (two separate outbreaks of fire have been identified, which were ignited using gas bottles, fire-lighters and candles). The cops have their sight on the struggle against the airport at Notre-Dame-des-Landes (France) (in this case, the many threatening letters sent to companies that collaborate in the project)

This destructive sabotage has also put ten workers technically unemployed and the destructive work of this construction company, will « fall behind, » says one of its local leaders.

[Reformulated from the press, 9 June 2015]

NdCNE:

* from the construction of nuclear power plants up to the construction of an underground nuclear waste landfill planned in Bure (Meuse, France)

[Traduction reçue par mail]

[Barcelone] Emeute solidaire avec les anarchistes persécutés par l’Etat – 13 juin 2015

Une manifestation « anti-répression » a réuni près de 500 personnes ce samedi 13 juin 2015 [1] à Barcelone: sous le slogan « s’ils nous attaquent pour nos luttes, répondons par la lutte », elle était appelée en solidarité avec les compagnons incarcérés et persécutés à la suite des opérations ‘Piñata’ (deux d’entre eux sont toujours incarcérés, trois autres sont sortis sous contrôle judficiaire) et ‘Pandora’ et plus globalement contre la répression envers les squats, ainsi que celles et ceux qui luttent contre l’Etat et cette société [2].

Dans la manif, on pouvait lire sur deux banderoles: « Ni baïllonné-es ni domestiqué-es, continuons de lutter ! » et « La répression nous aime isolé-es, la solidarité nous rend forts » tout en entendant résonnés dans les rues les cris de « Liberté ! Liberté ! ». 

Présents en grand nombre, les agents de la police anti-émeute des Mossos d’Esquadra ont voulu contrôlé et fiché les participant-es au niveau de la plaza de Sants. La réponse à ce coup répressif a été immédiate dans les rues du quartier de Sants et de l’Eixample: plus d’une vingtaine de manifestant-es ont détruit les vitres d’agences bancaires et immobilières, de commerces (dont un salon de beauté), d’un abribus, de trois concessionnaires automobiles (dont ceux de ‘Peugeot’ et ‘Ford’, où il y a eu un départ de feu). Des (A) cerclés et plusieurs slogans ont été tagués sur les façades des commerces.

Les flics des Mossos d’Esquadra ont réussi à scinder le cortège en deux groupes et dissous la marche par une charge.

Six personnes ont été interpellées pour « dégradations de mobilier urbain ». Après avoir passé la nuit au commissariat, elles comparaîtront devant le tribunal lundi matin. La police catalane a annoncé qu’elle continuait l’enquête et que de nouvelles arrestations n’étaient pas à exclure dans les prochains jours.

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Deux appels à la manif

Deux appels à la manif

[Reformulé de la presse espagnole, 14/06/2015]

NdT:

[1] journée internationale de solidarité avec les compagnon-nes persécuté-e-s par l’Etat espagnol.

Des banderoles ont été suspendues à Athènes en Grèce et à Melbourne en Australie:

"Opération Piñata 2015: ni coupables ni innocents, simplement anarchistes"

« Opération Piñata 2015: ni coupables ni innocents, simplement anarchistes »

"13 juin: journée internationale de solidarité avec les anarchistes persécutés en Espagne"

« 13 juin: journée internationale de solidarité avec les anarchistes persécutés en Espagne »

[2] Contre la loi dite du « baillon » (interdiction de manifester), contre les condamnations qui ont plu sur les têtes de manifestant-es « anti-austérité », etc…

 

[Paris] L’antifascisme en actes, pas en vidéo

Quelqu’un a fait ce qu’il fallait faire : une réponse partielle à l’assassinat de Clément Méric. Peu après sa mort, nous avons pu lire des revendications d’attaques avec lesquelles des gens voulaient cibler tout un monde qui produit, parmi tant d’autres horreurs, le fascisme [voir ici et ].

Nous lisons aujourd’hui que d’autres ont choisi de s’en prendre à un des responsables directs de la mort du jeune camarade. Il y en a, en effet, qui ne se limitent pas à attendre la justice étatique en ramassant de l’argent pour payer les baveux des parties civiles. Nous saluons le choix de ces quelques camarades de ne pas se limiter aux verbiages, aux marches commémoratives ou à la pub’ via des vidéos remplies d’auto-congratulation et d’auto-célébration.

Sans trop de surprise, aucune nouvelle de ce qui s’est passé (et, bien pire, aucune déclaration de solidarité avec les deux camarades accusé.e.s) n’a été relayée, pour l’instant, par les sites antifascistes. En effet c’est seulement le hasard de la lecture des journaux qui nous a permis de tomber là-dessus. Pour une fois que l’”acta” fait vraiment suite aux “verba“…

Sur ce blog nous ne relayons des exemples d’antifascisme que lorsqu’ils peuvent nous sembler aller dans le sens de l’attaque de ce monde d’autorité et de marchandise. Dans un sens de rupture avec l’existant, en gros, pas quand il s’agit seulement de l’expression d’une mode, d’une contre-culture de bandes ou d’une béquille de la démocratie. Mais pour une  critique plus approfondie de la façon dont “les antifas” ont réagi à la mort de Clément Méric, nous renvoyons volontiers au bon texte “Repose en paix sociale“.

Enfin, au delà du souhait d’un non-lieu pour les deux camarades arrête.e.s, peu nous importe de savoir qui a concrètement frappé ce fasciste. Le message est clair et il est partageable par tous les ennemis de ce monde. Nous le partageons, et c’est pour cela que les mains qui serraient cette planche de bois étaient aussi les nôtres, comme le sont celles qui, de mille autres manières, s’en prennent à ce monde.   

En publiant ces informations, nous voulons nous mettre du côté des deux camarades inculpé.e.s. Et nous voulons, surtout, nous mettre du côté de celles et ceux qui, sans attendre aucune autre légitimation que leur propre rage et leur propre détermination, ont fait ce qu’il fallait faire.

Solidaires et complices !

Quelques contributeurs/trices d’Attaque, 9 juin 2015

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Paris : Retour sur la manif antifa du 6 juin

Note d’Attaque : Contrairement à ce qu’on avait écrit lors d’une note précédente (que du coup on a corrigé), la manif du 6 juin a été plus speed que les habituels défilés antifas, avec leur folklore de slogans et fumis et leur services d’ordre.

Rapide compte rendu de la manifestation antifasciste du samedi 6 juin 2015 partant de place de la Bastille et arrivant à Ménilmontant.

14H, place de la Bastille, de nombreux-se-s personnes sont présentes pour la manifestation, des syndicalistes de [un syndicat à la con], des militant-e-s de [on s’en fout de la liste des orgas, partis et syndicats…], mais aussi des antifascistes allemands, italiens et grecs.

Vers 14H30, la manifestation débute, les manifestants s’engagent sur le boulevard Richard Lenoir, les slogans fusent « a bas, l’état, les flics et les fachos », « Clément, Clément, ANTIFA ! », « nous sommes tous, des enfants de Gaza » [sic!], « siamo tutti antifascisti » « flics, porcs, assassins » « on n’oublie pas, on pardonne pas », « solidarité avec les sans-papiers ».

Quelques pétards explosent, des fumigènes sont allumés, quelques vitrines de banques et de commerces volent en éclat – avec le soutien des manifestants – un drapeau français est aperçu accroché a une fenêtre, des projectiles divers et variés sont lancés dessus espérant le faire tomber, ou au moins forcer l’habitant à le retirer. La manifestation tourne sur la rue Oberkampf, d’autres vitrines volent en éclats (au total une trentaine seront détruites), la police tente de protéger un magasin de casques de motos, des projectiles sont lancés, un habitant filme et photographie les manifestant-e-s en rigolant, il devient la cible de projectiles.

La manifestation continue, les slogans continuent d’être criés par les manifestant-e-s. La manifestation remonte jusqu’à Ménilmontant où les prises de paroles ont lieu […]

Récit de la manif publié initialement sur un site de « médias libres » gauchiste parisien

Publiés sur Attaque

[Montréal, Québec] « Quand gentrification et sexisme font bon ménage » – Hochelaga, 2 juin 2015

Vandalisé à cause du nom de son établissement

Un restaurant montréalais nommé «La Mâle Bouffe» serait la cible de féministes radicales qui ont fracassé une des vitrines et placardé le quartier Hochelaga d’affiches dénonçant l’arrivée de l’établissement.

«Les attaques sont totalement non fondées. On m’accuse de violence envers les femmes et de machisme, et je trouve ça vraiment plate parce qu’on ne fait rien de mal […]», s’insurge le propriétaire, Jacques Larocque, en entrevue avec Le Journal.

«La personne qui a conçu notre logo est une femme, en plus», ajoute-t-il.

C’est le 2 juin dernier, à 10 jours de l’ouverture de son restaurant rue Ontario, que le propriétaire a constaté qu’on avait balancé une grande pierre dans la fenêtre de l’établissement, brisant la vitre.

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Les vandales avaient également placardé des dizaines d’affiches un peu partout dans le quartier sur lesquelles on voyait le logo du restaurant, un homme moustachu avec des tatouages, modifié en femme anarchiste.

Sexisme&Gentrification

Autour du dessin, on pouvait lire: «Quand gentrification et sexisme font ménage. Contre un quartier clean, cher et machiste et contre l’escalade de violence envers les femmes. Réapproprions-nous nos quartiers et reprenons le contrôle de nos rues».

«Ceux qui ont vu les gens qui posaient les affiches disent que ce sont des membres d’un groupe féministe-anarchiste. Mais personne n’a revendiqué le vandalisme alors je ne veux pas porter trop d’accusations», raconte celui dont le restaurant ouvrira officiellement ses portes aujourd’hui.

Marketing

Au lieu de vouloir exclure les femmes, le nom du restaurant devait plutôt être accrocheur et rigolo, défend M. Larocque.

«Le concept du nom Mâle Bouffe, c’est purement du marketing. Je fais de la bonne bouffe avec des portions un peu plus grandes et je voulais que le nom soit un jeu de mots avec malbouffe. Je ne veux pas m’attaquer à personne», explique M. Larocque.

Malgré quelques protestations sur la page Facebook du commerce, jamais il ne croyait qu’on s’en prendrait physiquement à son établissement.

«Il y a un restaurant à côté qui s’appelle La Pataterie qui vend des burgers pas chers. C’est super qu’il y ait des restaurants comme ça dans le quartier, mais il ne faut pas que ça», résume M. Larocque.

Ainsi, si le phénomène continue, les nouveaux entrepreneurs auront peur de s’installer dans Hochelaga, croit le trentenaire.

Un problème récurrent dans Hochelaga

Le vandalisme dans Hochelaga est devenu un véritable fléau alors que plusieurs commerçants de la rue Ontario sont régulièrement la cible de vandales opposés à l’embourgeoisement.

«Cette année, on nous a volé des pots de fleurs sur la terrasse, mais ce n’est que le début de la saison. L’an dernier, des vandales ont lancé une brique par la fenêtre et une autre fois, ils ont peint un symbole anarchiste sur la façade extérieure», dénonce une superviseure du restaurant Le Valois, qui a préféré taire son nom.

Des dizaines

Depuis deux ans, plus d’une dizaine d’actes de vandalisme envers des commerçants ont été répertoriés dans ce secteur du quartier Hochelaga.

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«Quelqu’un a mis de la peinture dans un boyau d’arrosage et a aspergé toute la façade du magasin, c’était vraiment embêtant. Ils ont aussi pété un carreau de fenêtre», raconte le gérant du magasin, Benjamin Fallourd.

Reprendre le quartier

Pour sa part, le propriétaire du Mâle Bouffe ne digère pas que les vandales veuillent se «réapproprier» le quartier où il a habité quasiment toute sa vie.

«J’ai été élevé ici depuis l’âge de deux ans, donc quand je lis sur leurs affiches qu’ils veulent reprendre leur quartier, je leur réponds que ça fait 30 ans que j’habite ici. J’ai habité ici quand c’était vraiment pauvre et je suis content que le quartier ne soit plus aussi pauvre», lance M. Larocque.

Celui-ci croit qu’il est insensé de dire qu’il contribue à l’embourgeoisement du secteur, car il compte garder ses prix le plus abordable possible. À titre d’exemple, un sandwich devrait coûter entre 8 $ et 10 $.

Le mâle-beauf devant sa vitrine défoncée (dont l'impact a été recouvert d'affiches)

Le mâle-beauf devant sa vitrine défoncée (dont l’impact a été recouvert d’affiches)

La voix des commerçants pour yuppies – journaldemontreal, 11/06/2015

En mai dernier, plusieurs actions directes contre des commerces de l’embourgeoisement ont été menées à Saint-Henri, un autre quartier de Montréal.

[Bruxelles] Rassemblement solidaire dimanche 14 juin à la suite de perquiz’ aux domiciles de compagnon.nes et au local de lutte contre la maxi-prison « le passage »

Perquisitions « anti-terroristes » aux domiciles de compagnon.e.s et au local de lutte contre la maxi-prison « le passage »

prisonsareforburningCe mercredi 10 juin 2015 un peu avant 6h du matin, différentes équipes de l’anti-terrorisme ont perquisitionné 4 domiciles où habitent des compagnon.e.s ainsi que le local de lutte contre la maxi-prison « le passage ». Ces perquisitions ont été effectuées dans le cadre d’une opération nommée « cavale ».

6 compagnon.e.s ont été embarqué.e.s aux bureaux de la police fédérale, puis relâché.e.s autour de 13h après avoir été auditionnées…
Auditions auxquelles personne n’avait rien à dire.

Au-delà de l’informatique et des téléphones, l’attention des flics a spécialement été portée sur tout ce qui était propagande (revues, journaux, affiches,…) qui était épluchée et souvent emmenée.

Pour ce qu’on en sait pour le moment, ces arrestations font suite à une enquête ouverte en 2013 pour « incitation à commettre des actes terroristes » et « participation à une organisation terroriste ».
Cette enquête est dirigée par le juge d’instruction De Coster.

Toujours en lutte contre la prison et le monde qui va avec.

La Lime

[Publié sur indymedia Bruxelles, 10 juin 2015]

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Dimanche 14/6 – Rassemblement solidaire avec la lutte contre la maxi prison et tous ceux et celles qui se battent contre le pouvour

RASSEMBLEMENT SOLIDAIRE

DIMANCHE 14 JUIN A 13H
METRO CLEMENCEAU (Anderlecht)

Solidaires avec la lutte contre la maxi-prison et tous ceux et celles qui se battent contre le pouvoir

Parce que le combat contre la construction d’une maxi prison dans cette ville qui court vers toujours plus de contrôle et de répression, est une lutte auto-organisée et autonome. Elle sort du cadre légal imposé pour s’attaquer directement à ceux qui veulent la construire et à leur logique. Par la parole et l’action directe, par le sabotage et la manif sauvage, à beaucoup et à quelques uns, de jour comme de nuit.

Parce qu’on soit à l’office des étrangers, dans les bureaux de l’ONEM, à l’école, au boulot, en taule ou psychiatrisé, il est assez clair que nos vies nous sont volées et que le conflit est inévitable si nous désirons reprendre nos vies en main.

Parce que si la police antiterroriste a fait des perquisitions dans quatre maisons de compagnonnes et au Passage, point de coordination dans la lutte contre la maxi prison ce mercredi dernier, c’est pour semer la peur et freiner ces combats – mais il est hors de question que nous retournions à la maison : nous ne baisserons pas les bras.

Parce que la meilleure défense c’est l’attaque, face à la volonté du pouvoir de faire de la ville une prison à ciel ouvert, c’est en semant le trouble dans leurs moyens de nous contrôler que nous continuerons d’agir.

Parce que face aux horreurs du pouvoir, aux massacres qu’il commet, à l’exploitation sur laquelle il repose et à l’enfermement auquel il condamne toujours plus de gens, affirmons la joie de lutter librement, la fierté des idées qui s’opposent à leur monde et la solidarité entre ceux et celles qui chérissent toujours le rêve d’un monde débarrassé du pouvoir.

(PS : Journaliste ? Politicien ? Reste chez toi !)

L'affiche à choper au format PDF

L’affiche et le texte sous forme de flyer à choper au format PDF

[Publié sur indymedia Bruxelles, 12 juin 2015]