Archives par étiquette : actions directes

[Leipzig, Allemagne] Destructions et sabotages en série d’automates à tickets de la société de transports ‘LVB’

Dans la nuit de dimanche à lundi 17 août, nous avons détruit l’ancien et nouvau distributeur de tickets à Connewitzer Kreuz. A présent, l’ancienne billetterie à l’arrêt Connewitzer Kreuz est hors-service et « Travaux de service » attire l’attention sur l’écran fracassé.

Avec cette action, nous tenons à participer à la destruction des billetteries automatiques de ‘LVB’ en raison de la hausse des tarifs [1].

Au cours des dernières semaines, il y a déjà eu de nombreuses attaques sur les distributeurs automatiques de tickets [2].

Nos moyens étaient un marteau, quelques allume-feu et beaucoup de rage.

Traduit de l’allemand de linksunten indymedia.org

NdT:

[1] Au 1er août, le prix d’un ticket pour circuler sur le réseau ‘LVB’ est passé de 2.10 à 2.50 euros, tandis que le ticket pour un trajet court (jusqu’à 4 arrêts) est passé de 1.50 à 1.80 euros.

[2] Des textes sur internet (voir ici) ont promis des destructions et sabotages de distributeurs de tickets dans toute la ville. Avant et après l’augmentation, plusieurs billetteries automatiques aux arrêts de tramways et d’autobus ont été détruites dans Leipzig. Le mercredi 29 juillet, cinq automates ont été incendiés à ‘Reudnitz-Thonberg’ et ‘Schönefeld’. A chaque fois, le procédé a été identique: les vandales ont pulvérisé de la mousse isolante à l’intérieur de l’automate et y ont mis le feu à l’aide d’un accélérateur. Par la même méthode, un autre distributeur a été mis hors-service dans la nuit de dimanche à lundi 3 août.

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[Copenhague] Vague de perquisitions et d’arrestations à la suite d’une nuit émeutière à Nørrebro [Mise-à-jour]

Au sujet de la récente répression

denmarkJeudi 13 août à 5h30, le collectif anti-autoritaire ‘Bumzen’ a été perquisitionné par un gang de la section anti-criminelle de la police. Les flics étaient suivis d’une armée de flics surarmés qui ont menotté toutes les personnes présentes dans le bâtiment à ce moment-là. Le prétexte donné était qu’ils recherchaient des participants à une manif émeutière de ‘Reclaim the streets’ qui avaient eu lieu le week-end précédent. Cependant, il est évident pour nous que ceci a été une opération politiquement motivée contre l’infrastructure du mouvement radical.

Bien qu’environ 25 personnes étaient présentes lors de la perquisition, personne n’a été autorisée à surveiller la police (sic, NdT) alors qu’ils fouillaient leurs chambres et leurs biens. La police a choisi les personnes qui étaient domiciliées officiellement à ‘Bumzen’ pour les amener au comico et les accuser en vertu du paragraphe 1344a  pour « participation à une émeute ».

Trois autres endroits ont été perquisitionnés dans la même matinée. Deux personnes âgées de 17 ans ont été arrêtées et déférées, accusées d’avoir brisé des fenêtres d’une banque à Østerbro, malgré leurs statuts de mineurs et de la petite accusation de vandalisme.

Le samedi 15 août, une manifestation s’est tenue de Blågårds Plads à ‘Bumzen’, où il y a eu une bouffe. Tous les fonds recueillis sont reversés aux prisonniers.

Contre la répression et la brutalité policière

Solidarité avec les prisonniers.

Traduit de l’anglais de contrainfo, 17 août 2015

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Dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 août dans le quartier de Nørrebro de Copenhague, la fin de manifestation appelée par « Reclaim the streets » – à laquelle 200 personnes ont participé – s’est terminée par une conflictualité accrue contre l’existant. Les flics se sont faits attaquer à coups de pétards, bouteilles, de pavés et de cocktails molotov, tandis que plusieurs agences bancaires et immobilières ont été fracassés à coups de marteaux et de masse. Le musée de la police a aussi perdu ses vitres et de nombreux tags ont été inscrits sur les murs du quartier. Trois personnes ont été arrêtées alors qu’elles étaient en train de déceler des pavés.

Les médias danois (anglophones) sont en train de spéculer à tout va sur cette rage spontanée qui a laissé des traces dans les rues de Copenhague. Ils parlent à la fois d’une colère accumulée depuis quelques temps, qui serait liée aux multiples manifs de fascistes protégées par les flics, durant lesquelles les contre-manifestants ont été durement réprimés. D’autres journaux font appel aux sociologues et parlent de l’embourgeoisement en cours du quartier. Bref, tous excluent évidemment le fait que cette rage s’illustre contre la sociale-démocratie danoise et la paix sociale qu’elle tente d’imposer dans ce monde. Mais la « réponse historiquement dure » de l’Etat n’a pas tardé, comme l’avait déclaré le ministre de la Justice Søren Pind au lendemain des émeutes.

Dans la matinée du jeudi 13 août, les flics ont mené des perquisitions au centre social ‘Bumzen’ [1] (ancien squat ouvert en 1986) et à plusieurs domiciles dans Copenhague. Sur la base de déclarations de balances et des images de vidéosurveillance, 28 personnes ont été arrêtées en totalité, dont 25 sont résidentes de ‘Bumzen’; 11 ont été rapidement relâchées sans poursuites; 14 personnes ont été inculpées en vertu de l’article 134 du code pénal pour « perturbation grave à la paix et à l’ordre public ». De plus, deux jeunes de 17 ans ont été inculpés et placés en détention provisoire pendant 13 jours. Ils sont soupçonnés d’avoir endommagé la façade et le guichet automatique d’une banque de Nørrebro. Les deux sont originaires du quartier Indre By et du centre-ville. Les flics ont annoncé qu’ils allaient continuer leurs recherches.

Solidarité avec les rebelles de Copenhague qui font face à l’Etat !

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De Berlin à Copenhague…

La Rigaerstraße salue Nørrebro

L’information nous est aussi parvenue au sujet de la terreur policière contre votre projet d’habitation ‘Bumzen’ et trois autres maisons. La raison de l’attaque policière était une action « Reclaim the streets », durant laquelle des pierres et des cocktails molotov ont été balancés sur les porcs policiers et une banque a été défoncée. Ca nous a beaucoup plus que vous ayez repris les rues de Copenhague de cette manière.

Puisque les porcs vous ont forcés à donner votre ADN, nous avons également donné une tâche à nos spécialistes de laboratoire. Dans la soirée de vendredi 14 août 2015 en solidarité, deux fourgons de police ont une fois de plus perdu à la « Rigaer roulette ». Nous avons attaqué les flics avec des pierres et des boules puantes et nous avons été informés par la presse que la police avait envoyé des échantillons au laboratoire. Nous sommes très impatients de l’analyse, au cas où elle le publie.

Ils ont aussi écrit plus loin qu’environ 20 pierres ont volé sur un véhicule de flic. Soyez sûrs que tant que vos collègues taperont sur les nerfs de nos potes ou que vous rôderez dans notre quartier [2] (sic, NdT), ça restera dangereux pour vous !

‘Rigaer Roulette’ va au prochain round !

‘Bumzen’ reste !

Solidarité avec toutes les luttes anti-autoritaires !

Traduit de l’allemand de linksunten.indymedia.org

NdT:

[1] Le squat ‘Bumzen’ a été ouvert en 1986 dans le quartier de Nørrebro. Composée à l’origine de deux maisons mitoyennes, l’une est aujourd’hui un café et l’autre occupée par le collectif ‘Bumzen’, qui est aujourd’hui légalisée.

[2] Depuis quand les quartiers et la ville nous appartiennent? Ils ne sont que le reflet d’un monde que l’on veut détruire dans une perspective révolutionnaire. La traduction anglaise de ce même texte est identique voire pire et parle de « nos belles rues ». Et puis bon, ça fait vraiment guerre de territoire. On aimerait que les flics ne sévissent plus nulle part et pour ça, il n’y a que la révolution !

[Besançon] Pas de vacances pour les expulseurs du PS

Dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2015, nous avons fait un détour par l’avenue de la gare d’eau où se trouve le local du parti socialiste. Equipé-es de bombes de peinture, nous avons entièrement recouvert sa façade de slogans contre les frontières et les expulsions.

Cette action a été menée pour exprimer notre haine absolue du pouvoir qui, quel qu’il soit, se livre à un harcèlement constant envers les sans-papiers: rafles, enfermement, expulsions partout sur le territoire, de Calais à la frontière franco-italienne entre Menton et Vintimille. Quand ce n’est pas pour les mettre entre les mains des charognards humanitaires et de la gauche tels que la Croix Rouge, Emmaüs, France Terre d’Asile, verts et front de gauche qui travaillent en étroite collaboration avec les flics et les autorités en triant, divisant et enfermant les migrants.

Ce geste de solidarité avec les migrants en appellent d’autres et n’est qu’un fragment d’une lutte acharnée contre l’Etat, ses frontières et chaque rouage de la machine à expulser et à enfermer (les entreprises qui y collabore sont nombreuses et partout vulnérables: VINCI, DE RICHEBOURG, COFELY GDF SUEZ, LA POSTE, BNP PARIBAS, BOUYGUES, etc…)

Pas de répit pour les expulseurs !

A (pour)suivre…

Quelques ennemis des frontières et de l’autorité

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Publié sur indymedia nantes, 15 août 2015

[Allemagne] Brèves d’attaques – Août 2015

Leipzig : attaque solidaire du tribunal

Le tribunal de Leipzig a été attaqué en solidarité avec toutes les personnes touchées par la répression, qu’elles soient incarcérées pour des actes de débrouille (vols, ruses dans les supermarchés, braquages…) ou pour des attaques contre la domination (attaque d’un comico, incendies de véhicules de patrouille, etc…)

« Le tribunal a été attaqué à Leipzig le 14 août 2015. Les outils étaient plusieurs extincteurs remplis de peinture et des cagoules pour suffisamment d’anonymat. L’intention était la lutte solidaire contre la répression et le marquage du tribunal comme point de cristallisation de la répression étatique. La peinture a été utilisée parce qu’il est sûurement difficile de retirer les vieilles pierres du bâtiment.
Nous pensons que la répression n’est pas uniquement la lutte de l’Etat contre les mouvements émancipateurs comme nous pouvons l’observer assez justement à Leipzig (poursuites contre les opposant-e-s au marche du mouvement raciste LEGIDA ou l’arrestation de 6 personnes jeudi de la semaine dernière accusées de l’attaque du poste de police de la Eisenbahnstrasse).

La répression concerne de nombreuses personnes et représente un pilier fondateur de cet ordre social. La répression est d’une part la menace permanente de la violence et de l’autre sa réalisation. Les contrôles policiers racistes au quotidien sur les places publiques et dans les gares sont seulement la pointe visible de l’iceberg. […]

Pour nous, cette action est dirigée contre la grisaille de la vie quotidienne, contre la répression et cet Etat.
Solidarité avec toutes les personnes visées par la répression !
Pour l’émancipation et la révolte sociale ! »

Traduit de linksunten indymedia.org

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Brême : attaque vengeresse d’un bar fasciste

Dans la nuit du 11 au 12 août à Brême, un pub à l’angle de la Verdener strasse fréquenté par des hooligans néonazis à Peterswerder a été attaqué : de la peinture de différentes couleurs a eté projetée contre la façade et des vitres ont été explosées. Le tag « pas de bistrot pour les nazis » a également été inscrit sur la devanture du bar.

Récemment, des hooligans néonazis ont organisé une attaque depuis ce bar contre des Ultras antifas après un match de football au Weserstadion. A la suite de cette attaque, l’antifasciste Valentin a été incarcéré.

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Depuis la presse via chronik

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Berlin : véhicule d’une entreprise d’énergie incendié

Le 6 août 2015, un véhicule de la société d’énergie ‘Vattenfall’ garée Pintschstraße à Friedrichshain est partie en fumée. Une voiture ‘Mercedes’ garée juste à côté a également été endommagée après avoir été lèchée par les flammes. Cette entreprise est régulièrement prise pour cible lors d’attaques similaires.

Depuis la presse via chronik

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Berlin : la patrouille sous une pluie de pierres

Dans la nuit du vendredi 7 août aux alentours de 2h30, une patrouille de police s’est retrouvée sous une pluie de pierres dans le quartier de Schöneberg. Les dégâts causés sur le véhicule de police sont considérables. Le groupe d’émeutiers, vêtus de noir et cagoulés, a réussi à prendre la fuite en courant en direction du parc de Gleisdreieck.

Depuis la presse via chronik

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Leipzig : le véhicule de patrouille de police en feu…. et le local d’entreprise de la cheffe du parti raciste ‘AfD’ saccagé

A l’ouest de la ville Weißenfelser Straße jeudi 6 août vers 2h du matin, le local d’entreprise de la cheffe fédérale du parti raciste de l’AfD Frauke Petry (et directrice générale de la société visée) a été attaquée : outre de l’huile de vidange déversée sur la façade, les fenêtres ont été pétées, l’intérieur du local saccagé et un véhicule d’une entreprise de sécurité garé à l’extérieur a été endommagé.

Une heure plus tard à l’est de la ville, une voiture de police stationnée devant le commissariat de l’Eisenbahnstrasse a été incendiée. Malheureusement, les flics ont mis la main sur 6 personnes accusées de l’incendie. Agées de 16 à 23 ans, trois d’entre elles sont inconnues des flics. Les flics tentent de leur mettre sur leurs dos les différentes attaques qui ont eu lieu au cours de la même nuit.

Le poste de police en question a été inauguré il y a environ un an pour permettre aux flics d’avoir une présence accrue sur ce secteur et pouvoir intervenir plus rapidement. Il a déjà subi plusieurs attaques. L’an dernier, deux agents avaient été agressés alors qu’ils étaient en service et les pneus d’une voiture de police avaient été crevés.

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Saccage de l'intérieur

Saccage de l’intérieur

Depuis la presse via linksunten indymedia

[Angleterre] Quelques brèves d’août 2015

Barnstarple: feu à un organe de propagande du pouvoir

Tôt dans la matinée du 10 août 2015, un véhicule de la presse poubelle locale a été incendié à Barnstaple, ville située au nord du comté de Devon*. Le véhicule, appartenant au ‘North Devon Journal’ a été entièrement brûlé juste devant son siège.

Un flic a déclaré que « de l’essence avait apparemment été utilisé comme accélérateur. »

Feu à tout ce qui maintient et justifie l’oppression et la domination du pouvoir !

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NdT:

* Localisé au sud-ouest de l’Angleterre

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Stamford Hill, Londres: fête sauvage et hors de contrôle

Dans la nuit de samedi 8 à dimanche 9 août à Stamford Hill dans le secteur nord de la ville de Londres, les flics ont été attaqués à coups de bouteilles en verre et de pavés par plus de 400 personnes masquées. Des projectiles divers pleuvaient sur les flics depuis les balcons des bâtiments et les rues du quartier. Cette rage collective a explosé suite à l’intervention policière qui visait à mettre un terme à une rave party. Les assassins du ‘Territorial Support Group (TSG)’ ainsi que des unités police armés de chiens et un hélico ont été appelés en renfort.

Un témoin a dit: « ça ressemblait aux émeutes de Londres il y a quatre ans, c’était hors-de-contrôle! »

Les « raves illégales » sont fréquentes sur les terrains et propriétés de Londres durant l’été, essayant de rompre avec la monotonie carcérale de l’enfer urbain qu’est Londres.

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Lichfield (Staffordshire): troubles dans une prison pour mineurs

Une émeute a éclaté en début de soirée de jeudi 6 août à la prison de Swinfen Hall, destinés aux mineurs délinquants, à proximité de Lichfield dans le Staffordshire. Une vingtaine de détenus ont foutu le bordel pendant 4 heures dans une aile de la taule, tentant de l’inonder. Deux cellules ont été incendiées par les émeutiers.

Ambulanciers, pompiers et unités de police anti-émeute sont intervenus à la prison pour mineurs. Quatre prisonniers ont été blessés lors des troubles qui se sont déroulés dans l’aile D.Tous les prisonniers ont fait l’objet de mesures de confinement dans les cellules de la prison suite aux désordres. Le ministère de la justice n’a pas voulu confirmer que celles-ci avaient été mises en application à la suite d’une « émeute ». Il s’est contenté de décrire ces évènements comme un « incident d’indiscipline ».

La rage des prisonniers s’est accentuée ces derniers temps au sujet des conditions sanitaires misérables dans lesquelles ils tentent de survivre au quotidien. Plusieurs cas de tuberculose en mai dernier dans cette même prison ont été la goutte d’eau qui ont fait déborder le vase, si l’on ajoute toutes les humiliations et violences inhérenhtes à l’enfermement

Inaugurée en février 1963 en tant que maison de redressement, ce sinistre bâtiment était un centre de détention pour jeunes. En 1972, il devient une institution à long-terme pour jeunes délinquants. A présent, la prison de Swinfen Hall enferme 627 jeunes, isolés par cellule individuelle dans 9 ailes.

 

[Chili] Un compagnon arrêté pour port d’engin explosif

molotovA l’aube du 1er août 2015, le compagnon de 20 ans Ignacio Muñoz Delgado est arrêté. Des flics en civil qui faisaient des contrôles préventifs dans la commune de Lo Prado (Santiago) ont vu un individu suspect apparemment vêtu de noir à vélo et ont décidé de le contrôler au croisement entre Camino de Loyola et Sergio Valdovinos.

La police dit avoir trouvé un extincteur de capacité d’1kg rempli de poudre noire et une mèche artisanale, en plus de textes en solidarité avec les compagnon-ne-s arrêté-e-s pour l’attaque incendiaire de la Brigade Criminelle.

Arrivés au 44e commissariat, le personnel du GOPE [groupe des opérations spéciales de police] et du LABOCAR [Laboratoire criminalistique des carabiniers, chargé des expertises scientifiques, par exemple concernant les preuves ADN, les empruntes… NdT] réalisent des expertises et des prélèvements d’ADN. Ignacio, après avoir été emmené par la police, est resté ferme, digne, la tête haute et enragé face à la presse en crachant sur les caméramans, charognards et mercenaires de l’État.

L’affaire a été prise en charge par le Parquet Sud, censé être spécialisé en attaques explosives, qui a décidé d’inculper le compagnon pour port d’engin explosif en plus de port d’arme blanche. Selon les informations récoltées, il n’est pas clair si l’inculpation est faite sous la loi de contrôle des armes ou la loi antiterroriste.

Le Cinquième Tribunal de Garantie a décidé d’un délai d’investigations de 5 mois et de la détention préventive pour le compagnon qui reste donc séquestré dans la prison/usine de Santiago 1.

Solidarité insurgée avec Ignacio Muñoz !
Ni loi antiterroriste ni loi de contrôle des armes. Liberté pour Ignacio !

[Traduit de l’espagnol par non-fides de Publicacion Refractario.]

 

[Hambourg, Allemagne] Ni justice ni prison

Ils sont indignés lorsque nous nous rebellons violemment contre les conditions violentes. Mais il n’existe aucune violence brutale telle que le pouvoir de la justice et de la loi.

Fin août commence le procès contre les 6 personnes qui sont accusées pour le squat de la Breite strasse et des affrontements avec la police qui ont suivi. Nous ne voulons pas accepter la façon dont l’Etat juge des vies et place des gens derrière des barreaux. Ses lois ont été faites seulement pour garantir le maintien du pouvoir et l’autorité de la domination.

Aucun rebelle dans les mains des dominants !

Contre la société carcérale et leurs lois !

Pour une solidarité active et combative !

Nous n’avons pas le temps d’attendre.

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[Affiche collée dans les rues d’Hambourg et d’autres villes allemandes le 3 août 2015 dans le cadre de la semaine d’agitation en solidarité avec les accusés de l’affaire de la Breite strasse]

Le procès aura lieu le 25 août prochain pour les 6 personnes accusées d’avoir attaqué les flics lors de l’expulsion d’un squat qui avait ouvert il y a un an à Hambourg à l’occasion des ‘Squatting Days’.

[Italie] La paille brûle

streetIl y a cent-quinze ans, le 29 juillet 1900, l’Italie s’est retrouvée soudain sans Roi. Le monarque Umberto I n’avait pas été détrôné par un coup d’Etat ou par une révolution, par un vote du parlement ou par un référendum populaire. Non, il avait été abattu par les coups de revolver tirés par un individu singulier — l’anarchiste Gaetano Bresci — débarqué des Etats-Unis pour venger le massacre effectué deux ans plus tôt à Milan par le général Bava Beccaris contre des émeutes du pain.

A l’époque, le geste de Bresci fut applaudi par une grande partie de la population, mais durement condamné par toutes les forces politiques (y compris celles composées de subversifs). La chose n’étonne pas, au contraire, elle est évidente. Les êtres humains en chair et en os, qui vivent et souffrent, qui ont un coeur et une dignité, ne peuvent que se réjouir face à la mort d’un tyran. Mais les êtres de paille, ceux qui aiment fouler la scène de la politique, ne peuvent tolérer que quelqu’un décide de sortir de la représentation. Il en va de leur rôle et leurs applaudissements. Pour eux tous —réactionnaires, socialistes ou anarchistes— Gaetano Bresci n’était qu’un criminel, un fou, un provocateur.

Avec le temps, la figure du tisserand de Prato a été réévaluée, il est devenu malgré lui un personnage et, en tant que tel, a fait l’objet de quelques scénarios. Ce qui explique la raison pour laquelle son nom est aujourd’hui célébré jusque par les êtres de paille modernes, c’est-à-dire ceux qui hurlent contre les fous et les provocateurs qui s’obstinent à sortir de la représentation. A une distance temporelle respectable, le revolver de Bresci peut bien être admiré. Mais lorsqu’on grille ces distances, il apparaît toujours quelque homme de paille pour rappeler que le pouvoir ne se concentre et ne s’incarne plus dans un Roi, qu’il est diffus dans tout un système social qui déresponsabilise donc, et que bla-bla-bla…

Bavardages doublement hypocrites. D’un côté parce que l’autorité, pour s’exercer, a toujours besoin d’être humains qui commandent (et d’autres qui obéissent). D’un autre parce que si un système ne peut certes pas être abattu par quelques coups de revolver, il peut par contre être saboté. Par exemple, aujourd’hui même, 29 juillet 2015, cent-quinze ans après les coups de feu à Monza, quelque chose s’est produit. Quelques câbles le long des voies des trains à grande vitesse entre Fidenza et Fontanellato (Parme) ont été livrés aux flammes, tandis que près de l’aéroport de Fiumicino (Rome) ce sont les pinèdes qui ont pris feu dans ce qui est présenté comme un acte volontaire*.

« Ces flammes sont l’oeuvre de criminels, de fous, de provocateurs » disent les êtres de paille. Ces êtres de paille sont sensibles aux allumettes, disons-nous de notre côté. Aujourd’hui comme à l’époque — entre un train en retard et un vol annulé — Viva Bresci !

[Traduit de l’italien de Finimondo par brèves du désordre, 29/7/15]

* NdT:
« Le feu s’était déclenché dans plusieurs endroits d’une forêt de pins voisine de l’aéroport et c’est l’épaisse fumée qui a contraint l’autorité aéroportuaire à suspendre tous les décollages. Les multiples départs de feu ont vite incité les autorités à envisager un incendie volontaire, et le ministre de l’Intérieur Angelino Alfano a confirmé mercredi soir l’ouverture d’une enquête » (Le Parisien, 29 Juil. 2015, 23h48)

[Bure] Un engin de débardage, qui n’appartenait pas à l’ANDRA ou à un de ses sous-traitants, part en fumée

[Bure] Une malheureuse méprise

Dans la nuit du 29 au 30 juillet 2015, un engin prend feu aux abords d’une ancienne voie ferroviaire (convoitée par l’ANDRA pour l’acheminement des déchets radioactifs).

Il semblerait que cet engin, ainsi que le terrain défriché par ce dernier appartiendrait à un agriculteur qui refusait de céder le terrain à l’ANDRA.

Si cette dernière info devait être confirmée alors il s’agirait bel et bien d’une méprise malheureuse. Il paraît évident que ce n’est pas l’agriculteur qui était visé mais bel et bien l’ANDRA et ses sous-traitants…

Publié sur indymedia nantes, 5 août 2015 à 20h24

 [Bure] Un engin de débardage part en fumée

Dans la nuit du 30 au 31 juillet 2015, la belle nuit de pleine lune a été égayée par une plus belle encore colonne de fumée noire.

Nous avons incendié un engin de débardage effectuant les travaux de la ligne de chemin de fer censée acheminer les déchets nucléaires sur le site du laboratoire de l’ANDRA.

L’opposition radicale au projet d’enfouissement passe par l’offensive et l’attaque contre tous les sous-traitants et collaborateurs de l’ANDRA.

Publié sur indymedia nantes, 31/07/2015

[Etats-Unis] Les sabotages de lignes de fibre optique se poursuivent dans la baie de San Francisco et dans l’Arizona

Des saboteurs ont sectionné une énième ligne de fibre optique dans la région de la baie de San Fransisco cette semaine, le 12ème acte de ce type dans la région au cours de cette année.

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La dernière attaque a eu lieu à San Joaquin Valley town of Stockton, perturbant internet, téléphone mobile, le sevice 911 pour des dizaines de milliers de clients ‘d’AT&T’ et ‘Verizon’ dans trois comtés de l’est de San Francisco. Le service a été rétablie au bout d’une journée après le sabotage de ce mardi [28 juillet 2015].

Le FBI, qui enquête sur ces sabotages, n’a pas exposé le motif, mais a dit que les attaques se passent d’habitude dans des zones éloignées où il n’y a aucune caméra de surveillance. Les premiers sabotages de lignes de télécommunications en Californie ont débuté en juillet 2014. Pour l’instant, la vague d’attaques se poursuit sans qu’il n’y ait eu d’arrestation. […]

Depuis février 2015, le FBI enquête également sur un sabotage de ce type en Arizona. Il n’y a pas eu no plus d’arrestation jusqu’à présent.

A travers le nord de l’Arizona, les gens ne pouvaient plus utiliser internet, leurs téléphones mobiles ou téléphones fixes pendant plusieurs heures mercredi après que quelqu’un ait sectionné une ligne de fibre optique qui alimente les communications à une grande partie de l’Etat.

Les capitalistes ne pouvaient plus procéder aux transactions de cartes de crédit, les distributeurs automatiques de billets ne fonctionnaient plus, les bases de données des flics étaient rendues indisponibles et même les bulletins météologiques ont été affectés dans une zone s’étirant du nord de Phoenix à Flagstaff, à environ 100 miles de distance. Il n’y a eu aucune estimation rendue disponible concernant le nombre de personnes touchées.

Disséminons l’attaque sur le complexe carcéral techno-industriel !

Traduit librement de l’anglais de In the Belly of the beast, 3 August 2015