Archives par étiquette : actions directes

[Münich] Une agence immobilière se mange des pierres – 6/7 février 2016

Ce week-end, une agence immobilière dans le quartier münichois embourgeoisé de ‘Glockenbach’ a du une fois de plus se manger des pierres.

La ‘Breite straße est partout!

Que ce soit à Hambourg, Berlin ou Paris, la réponse à la militarisation des rues peut uniquement signifier émeute et révolte !

Occupons les maisons, attaquons les flics, écrasons l’armée !

[Traduit d’indymedia linksunten, 07/02/2016 à 16h49]

Dedans comme dehors, nique les matons !

Nouvelles dégradations sur les voitures de trois surveillants de la prison d’Evreux

Jeudi 4 février, les véhicules personnels de trois agents pénitentiaires d’Evreux ont été vandalisés. Quatre jours plus tôt, un autre agent avait été physiquement menacé. Les syndicats appellent l’Etat à protéger le personnel des prisons.

Le personnel de la maison d’arrêt d’Evreux s’inquiète suite à la recrudescence dont il est victime. Le syndicat SPS parle « de surveillants en danger ».

Les premiers faits d’importance remontent au 31 janvier dernier. Un surveillant était en route pour prendre son service à la maison d’arrêt. À un feu rouge, il s’est retrouvé « encerclé » par une dizaine d’individus portant des cagoules. Ces derniers ont alors commencé à secouer la voiture de l’agent pénitentiaire. Il a finalement pu se dégager en enclenchant vitesse. Le même jour, un autre surveillant d’Évreux a retrouvé sa voiture avec plusieurs vitres brisées et plusieurs rayures sur la carrosserie.

Quatre jours plus tard, le jeudi 4 février, trois voitures appartenant à des gardiens ont été retrouvées vandalisées. Le syndicat SPS précise que le personnel de l’établissement n’a pas de parking réservé. Il se gare donc le long de la prison, sans aucun contrôle. Il réclame une meilleure protection des agents mais aussi de leurs biens.

france3 normandie, 06/02/2016 à 19h05

Matons

Nantes. Deux surveillants de prison agressés

Ce mardi midi, deux surveillants de la prison de Nantes ont été agressés par un détenu qui ne voulait pas appliquer une mesure de sécurité. Un détenu qui refusait aussi de quitter le quartier disciplinaire. Il a griffé l’un des surveillants au visage; il leur a également craché dessus et a tenté de leur asséner des coups avec son bras plâtré et ses pieds. En fin d’après-midi, ils se sont rendus à l’unité médico-judiciaire avant d’aller déposer plainte. « Le parquet semble souhaiter apporter une réponse rapide », a indiqué le syndicat SLPFO dans un communiqué.

Le Télégramme, 03/02/2016 à 09h40

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NANCY : VIOLENTE AGRESSION D’UN SURVEILLANT DE PRISON

NANCY. Mercredi 27 janvier, un surveillant pénitentiaire du centre de Nancy-Maxéville a été agressé par un détenu. Dans la cellule de ce dernier, un couteau a été découvert. Le syndicat FO pénitentiaire réclame « une fouille générale de l’établissement » pour que les surveillants puissent venir « travailler en sécurité ».

Les faits se sont déroulés mercredi 27 janvier 2016 vers midi lors de la distribution du repas. Un surveillant qui rentrait dans la cellule d’un détenu était roué de coups de poing lui occasionnant de multiples contusions au niveau de la mâchoire, des côtes ainsi que du bras. Selon le syndicat F.O, le détenu placé en prévention a ensuite continué de tenter d’agresser d’autres surveillants jusqu’au quartier disciplinaire. Le fonctionnaire était quant à lui conduit vers le service des urgences pour réaliser des examens.

Suite à cette nouvelle agression, le syndicat a fait entendre sa voix pour réclamer une « sanction disciplinaire maximale pour ce casseur de surveillants ainsi que des sanctions pénales exemplaires » et révèle qu’après l’agression une fouille permettait de découvrir dans la même cellule, un couteau. Il s’agirait selon le syndicat de la troisième arme blanche découverte lors de fouille ou de projection « en l’espace de quelques mois ». Le syndicat exige une fouille générale de l’établissement pour la sécurité des fonctionnaires qui y travaillent.

Ici-c-nancy.fr, 28/01/2016

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Brest. Des surveillants agressés par des détenus à la maison d’arrêt

La scène, « d’une grande violence », selon les mots de la direction de l’établissement, a eu lieu, dans la nuit de samedi à dimanche, à la maison d’arrêt de Brest.

Appelés pour des maux de ventre

Vers deux heures du matin, deux hommes de 19 et 20 ans, détenus dans la même cellule, appellent le surveillant de permanence : l’un d’eux souffrirait de maux de ventre.
La procédure habituelle se met en place : le gradé de service, accompagné de deux autres surveillants pénitentiaires, se rendent auprès de ces détenus.
Au moment où ils leur ouvrent la porte, les jeunes hommes leur sautent littéralement dessus. Coups de pieds, de poings… Il faudra l’intervention d’un quatrième gardien, venu en renfort alors qu’il effectuait une ronde, pour parvenir à maintenir les détenus violents, et les placer en quartier disciplinaire.

Le parquet de Brest a été saisi des faits aux fins de poursuites pénales, tandis qu’une procédure disciplinaire interne sera également menée au sein de la maison d’arrêt. […]

Le Télégramme, 25/01/2016 à 12h46

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Perpignan : un surveillant agressé à la prison de Perpignan

C’est le syndicat Force Ouvrière qui l’a fait savoir ce samedi 15 janvier en fin d’après-midi. Un surveillant a été agressé tôt ce matin, lors du contrôle d’appel du matin, par un détenu placé en quartier d’isolement.

Selon le syndicat Force Ouvrière pénitentiaire, il était 7h00, ce samedi matin quand les surveillants se sont faits copieusement insulter et menacer par un détenu placé au quartier d’isolement.

Une fois l’appel terminé, les agents sont retournés voir l’individu et, à nouveau, sans raison apparente selon le syndicat, le détenu s’est remis à les injurier mais cette fois, en se dirigeant vers eux pour les agresser. Il a été maîtrisé mais s’est rebellé encore lors de son placement dans le quartier disciplinaire. C’est à ce moment-là qu’un surveillant s’est blessé au niveau du genou. Après un examen médical, il s’est vu prescrire 2 jours d’arêt de travail. […]

France3 Languedoc-Roussillon, 16/01/2016 à 19h55

[Rennes] Du carnaval à l’émeute contre l’aéroport et son monde (6 février 2016)

D’après une déclaration du préfet, « les dégâts sont importants »: plusieurs agences bancaires et DAB inclus (au moins trois différentes), immobilières (dont ‘Griboire’), mais aussi des agences intérim et d’assurance (‘AXA’) ont reçu peinture et tags, parfois accompagnés de jolies étoiles et lits de verre… Peu de temps après les premières attaques contre les succursales du capital, les flics ont lâché gaz lacrymo et tiré aux flashball en direction du cortège, qui a riposté avec les moyens du bord. Le désordre a dans le même temps poussé la foule de consommateurs à déserter les magasins. Plusieurs lignes de bus passant par le centre-ville ont été. bloquées. Par ailleurs, trois véhicules de flics ont été dégradés; des tags ont été inscrits sur plusieurs murs et bâtiments publics; toujours d’après le préfet, au moins 5 personnes ont été interpellées, un flic légèrement blessé. Le préfet a précisé que de nombreux flics étaient mobilisés ailleurs dans la ville (pas seulement le long de la manif), positionnés durant tout l’après-midi devant les centres commerciaux et des bâtiments de l’Etat pour assurer leurs protections.

Résumé de l’ambiance de l’après-midi dans les rues commerçantes rennaises en quelques photos:

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H-S le DAB

H-S le DAB

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Les escrocs d''AXA Assurances'

Les escrocs d »AXA Assurances’

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Free, Mais ils ont tout compris!

C’était free cet après-midi!

Agence bancaire du 'crédit agricole'

Agence bancaire du ‘crédit agricole’

idem

idem

idem

idem

Nique le travail

Nique le travail

la même

Une agence immobilière

Griboire3_Rennes06022016

la même

Une agence intérim

la même

Mur_Rennes06022016 Caiwx04WEAESPdI Caddy_Rennes06022016

Rennes : grosses dégradations lors du carnaval anti-aéroport Notre-Dame-Des-Landes

Organisé par un collectif opposé au projet de l’aéroport Notre-Dame-Des-Landes, le carnaval protestataire qui a défilé dans les rues de Rennes a dégénéré. De nombreuses vitrines ont été dégradées et taguées en centre-ville. Des échauffourées ont eu lieu entre émeutiers et forces de l’ordre.

15h : départ du défilé

Peu après 15h, le défilé festif est parti de la place du parlement.

16h : premières dégradations

Arrivé à hauteur de la place de la République, des vitrines de banques et d’assurances sont taguées et des vitres cassées. Après les jets de farine vers les badauds, ce sont des oeufs et de la peinture que jettent les manifestants sur les journalistes, les forces de l’ordre et les vitrines.

17h : des dégâts importants et des interpellations

Après les gaz lacrymogènes, les forces de l’ordre chargent les émeutiers. Plusieurs d’entre eux sont interpellés. Le centre-ville commence à découvrir les dégâts occasionnés. Les transports en commun sont fortement perturbés. […]

Un arrêté du Préfet

Les autorités craignaient que le rassemblement ne dégénére comme le 25 janvier où une centaine de militants anti-aéroport NDDL avait tagué la mairie de Rennes après s’être réunis. Afin de prévenir tout risque de débordement le préfet d’Ille-et-Vilaine avait pris vendredi un arrêté « interdisant le port ou le transport de tout objet pouvant servir d’arme ».

france3 bretagne, 06/02/2016 à 18h04

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Notre-Dame-des-Landes : « défilé carnaval » anti-aéroport à Rennes

Masques de carnaval, foulards, marionnette de Manuel Valls… Près de mille personnes ont manifesté cet après-midi. Des incidents ont eu lieu.

Près d’un millier de personnes déguisées, 750 selon la préfecture, ont manifesté samedi après-midi au centre-ville de Rennes contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et contre l’état d’urgence, les forces de l’ordre intervenant avec des tirs de grenades lacrymogènes au milieu de la foule des promeneurs du week-end, a constaté une journaliste de l’AFP.

Arborant des masques de carnaval ou des foulards autour de la tête de couleur bariolée ou en habits sombres, les manifestants ont défilé avec des marionnettes géantes, dont une représentant le Premier ministre Manuel Valls armé d’un pistolet. Accompagnés de percussions, ils ont scandé « Vinci (nom du concessionnaire du projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes, ndlr), dégage, résistance et sabotage ».

Le défilé s’était ébranlé derrière une banderole « Quand on arrive en ville », en référence à une chanson de Daniel Balavoine, après un rassemblement-banquet devant le Parlement de Bretagne, avec la participation de membres de la Confédération paysanne.
Un important dispositif de forces de l’ordre, avec un hélicoptère en survol, encadrait la manifestation dont les organisateurs, opposants en Ille-et-Vilaine à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, avaient souligné leur intention que le défilé reste bon enfant et leur volonté de ne jeter « que de la farine ».

Après avoir effectivement jeté de la farine en direction des passants à proximité ou des journalistes, des manifestants ont lancé quelques oeufs, dont certains remplis de peinture, sur les forces de l’ordre, et tagué quelques inscriptions. Les forces de l’ordre sont alors intervenues par des tirs de grenades lacrymogènes, en plein quartier commercial du centre-ville, à proximité immédiate des quais de la Vilaine, au beau milieu des badauds, des promeneurs en famille ou des clients des magasins environnants.

Interrompus en 2012 lors d’une première tentative d’expulsion, les travaux de l’aéroport, à 15 kilomètres au nord de Nantes, n’ont pas repris.

lefigaro (afp), 06/02/2016 à 16h57

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500 à 600 militants ont défilé entre la place du Parlement et les quais, taguant la plupart des murs etr des vitirines sur leur passage. Place de la Réupublique, ils ont été refoulés à coups de gaz lacrymogène lorsqu’ils ont voulu rejoindre l’hôtel de ville. Le gros des manifestants a rejoint l’espalanade de Gaulle, en continuant de s’en prendre aux vitrines: celles d’une agence immobilière et d’une banque ont été brisées.

Ouestfrance, 06/02/2016 à 17h32

[Italie] Répression à Lecce et solidarité contre la machine à expulser [Mise-à-jour]

Tags sur la poste italienne à Saronno

Nous apprenons dans la presse que le 27 janvier dernier à Saronno, la façade de la ‘Poste italienne’ située via Manzoni a été recouverte de tags. Le contenu des slogans bombés concernait la lutte contre les expulsions de migrants, orchestrées en partie par ‘Mistral Air’, la lutte contre les centres de rétention (CIE) et la solidarité avec les compagnons de Lecce qui font face à la répression pour s’être opposés à toute cette merde.

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Turin : attaque contre la machine à expulser

15 janvier : pendant la nuit, les DABs des quatre agences de La Poste sont mis hors service. Sur les murs des agences, des tags sont posés : certains en solidarité avec ceux qui luttent contre les CIE, d’autres contre Mistral Air, compagnie aérienne appartenant au Groupe Poste Italiane, qui effectue les déportations de sans-papiers.

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[Traduit de l’italien par non-fides de Macerie.]

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Lecce (Italie) : attaque contre la machine à expulser

Lecce – nous avons détruit deux distributeurs de billets de La Poste italienne, entreprise qui déporte les immigrés des centre de rétention avec sa compagnie aérienne Air Mistral.

Liberté pour ceux qui luttent dans et hors des centres de rétention
Liberté pour tous

[Traduit d’informa-azione par brèves du désordre, 13/01/2016 à 20h15]

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Au fond des yeux

Deux fils, indissolubles et antithétiques, relient des faits et des personnes apparemment lointaines : la guerre et la liberté. Une femme somalienne, morte pendant sont débarquement dans le sud du Salento [dans la région des Pouilles, en Italie ; NdT] est l’énième victime de la guerre totale que le Capital a déclaré contre l’humanité, contre cette partie de l’humanité sur l’exploitation et la souffrance de laquelle il fonde son processus d’accumulation. Partie pour essayer de fuir des conditions de misère, cette femme, comme des millions d’autres êtres humains, est allée à la recherche de sa liberté, qu’elle pensait pouvoir trouver dans cette région du monde où vivent les plus gros responsables des causes qui l’ont obligée à fuir.

Cependant, au moment où elle pensait entrevoir une possibilité, les conditions de la guerre l’ont encore rattrapée, dans les eaux à quelques kilométrés de la côte.

D’autres ont eu plus de chance, apparemment du moins… Arrivés sains et saufs sur la terre ferme, ils pensaient pouvoir satisfaire leur désir de liberté, pour s’apercevoir qu’ils n’ont trouvés, dans le riche Occident, que des conditions d’exploitation et de misère semblables à celles qu’ils avaient abandonné, faites d’exploitation salariale brutale, discrimination, répression… Certains d’entre eux, les plus pauvres parmi les pauvres, à un tel pont qu’ils n’ont même pas les qualités nécessaires pour obtenir un bout de papier qui leur permette de circuler sans devoir se cacher, ont rencontré les camps des modernes démocraties occidentales : les CIE, Centres d’Identification et d’Expulsion. C’est ainsi qu’un langage qui se veut de plus en plus neutre, afin de cacher la brutalité de ses significations, appelle les centres d’internement, en Italie.

Fruit nocif de toute guerre, ces camps n’ont jamais supprimé les aspirations à la liberté des personnes internées, qui, depuis le moment de leur ouverture en 1998 jusqu’à aujourd’hui, ont donné lieu à une série infinie d’évasions, révoltes et destructions, jusqu’à mettre en doute leur existence et leur fonction. Cependant, la tache de détruire ces lieux de l’abomination n’appartient pas seulement à ceux qui y sont enfermés, mais à quiconque haït la guerre et aime la liberté. C’est celle-ci la raison qui a poussé trois manifestants à aller devant les murs du CIE de Brindisi-Restinco, il y a quelques jours, ce pour quoi ils ont été mis d’abord aux arrestations domiciliaires, puis assignés à résidence.

La lutte pour la liberté concerne tous ceux qui sont les victimes de la guerre menée par le Capital et les États qui le servent, une guerre que tous les exploités vivent chaque jour sur leur peau, obligés de fuir des lieux où ils vivent, ou condamnés à survire dans des conditions de misère et d’exploitation dans la partie riche du monde, qui vit d’une richesse toujours plus accumulée par peu de gens au dépit du plus grand nombre. Le fait de défendre la misère des petits privilèges qui nous différencient de ceux qui sont plus pauvres que nous est une des pilules les plus amère que le capitalisme veut nous faire avaler, jusqu’à renier non seulement la solidarité, mais aussi la conscience humaine.

Dans les yeux de ceux qui traversent la mer nous ne devons pas voir, comme le voudraient presse et politiciens, l’ennemi dont nous devrions nous défendre ou le concurrent dont nous devrions nous protéger, mais bien les exploités dans lesquels nous pouvons nous reconnaître. telle est la vrai peur qu’instille en nous l’immigré, le sans-papier, l’ « autre » en général : la peur de reconnaître en lui les mêmes conditions d’exploitation que nous vivons jour après jour. En prendre conscience signifierait, simplement, reconnaître aussi un ennemi commun et cela est le premier pas à faire pour comprendre de quelle coté se ranger. Telle est la plus grande peur de ceux qui nous gouvernent, qui alimentent la guerre entre les pauvres.

Quelques ennemis de toute frontière

15 janvier 2016

[Traduit de l’italien de Finimondo par non-fides.]

NdT

[1] Centre d’Identification et d’Expulsion pour sans-papiers, l’équivalent des CRA français ; NdNF

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Arrestation de trois compagnons pour la lutte contre le CIE de Brindisi

liberitutti-300x224Après une manif de solidarité devant le CIE de Brindisi – Restinco, trois compagnons de Lecce ont été arrêtés sur des accusations de « résistance à agents » et de « manifestation non-autorisée ». Ils sont désormais sous assignation à résidence. Ci-dessous le tract distribué pendant la marche qui a eu lieu le 10 janvier dans le centre-ville en solidarité avec les personnes arrêtées :

« Depuis début octobre 2015, dans le quartier de ‘Restinco’ à Brindisi, un CIE (centre d’identification et d’expulsion pour étrangers) est de nouveau ouvert après que plusieurs révoltes de ceux qui sont enfermés à l’intérieur l’aient rendu inapte à l’utilisation.

Les CIE sont de véritables camps dans lesquels sont enfermés des migrants sans-papiers. La vie dans un CIE est constituée d’harcèlements de militaires et de policiers et de gros bénéfices pour les organismes qui les gèrent : dans le cas de Restinco, c’est « Auxilium Società Cooperativa Sociale* ».

Depuis la réouverture du centre, des compagnons allaient régulièrement devant ses murs pour apporter de la solidarité aux retenus. Après de multiples détentions par la police, trois d’entre eux ont été arrêtés samedi 9 janvier, poursuivis pour « manifestation non-autorisée » et « résistance à agents de police ». Nous réaffirmons que le but principal de la répression est de s’assurer que ce camp reste un lieu de ségrégation totalement isolé et inconnu du plus grand nombre.

Qui est indifférent est complice de ces camps.

Contre les frontières, liberté pour tous, feu aux CIE !!« 

[Traduit par LCNE d’informa azione, Lun 11/01/2016]

NdT: *Sur son site, cet organisme humanitaire se présente comme ceci : « Auxilium Società Cooperativa Sociale gère et développe des services sanitaires et d’assistance sociale et éducative, promouvant l’humain et l’intégration sociale… […] »

[Italie] Des nouvelles du procès contre Billy, Sylvia et Costa [+ Sabotage en solidarité]

DES NOUVELLES DU PROCÈS CONTRE BILLY, SILVIA ET COSTA

Le 13 janvier à Turin a eu lieu la première audience du procès contre Billy, Silvia et Costa, accusés de possession, transport et recel d’explosif et de tentative de sabotage contre le centre de recherche international sur les nanotechnologies d’IBM à Zurich.
Dans la salle il y a eu une présence solidaire de compagnons et compagnonnes venus de différentes parties d’Italie.
Pour appuyer l’accusation, le Parquet a présenté deux témoins : des inspecteurs de la DIGOS [la police politique ; NdT] de Turin qui ont mené les enquêtes ouvertes juste après l’arrestation des compagnons en Suisse. Seulement l’un de ces deux témoins a été interrogé par l’accusation et la défense.
Apparemment, le procès sera plus rapide que ce à quoi on s’attendait, la prochaine audience a été fixée au 2 mars, et y parleront le Proc’ et la défense.
Pour un compte rendu complet de cette audience, voir ici.
Des rencontres de solidarité en vue du procès est ressortie une forte volonté de continuer un parcours de critique radicale et de lutte contre les technosciences. Du 22 au 28 février aura lieu une semaine d’agitation dans toute l’Italie contre les technosciences et le monde qui les produit. Pour le 26 février est prévu un rassemblement contre l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) devant son siège, à Parme. De nombreux rendez-vous sont programmés dans différentes villes d’Italie.

Pour lire l’appel à la semaine d’agitation et pour contact :

silviabillycostaliberi.noblogs.org

[Traduit de l’italien d’informa-azione]

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Trente: relais téléphoniques incendiés en solidarité avec Billy, Sylvia et Costa

« Le 14 janvier nous avons incendié et détruit deux relais à Trente. Nous arrêtons le contrôle télématique (télécommunications et informatique, dT) et la pollution électromagnétique. Pour Silvia Costa et Billy encore sous procès. »

[traduit d’informa-azione, ven, 29/01/2016 – 17:28]

[Bâle, Suisse] Ni fascisme ni démocratie !

Quelques jours avant que les fascistes de ‘Pegida Suisse’ manifestent mercredi 3 février à la marktplatz, il y a eu un minimum de désordre à divers endroits de la ville:

  • Le consulat autrichien a été recouvert de peinture: leur politique à l’égard des migrants a depuis bien longtemps franchi le seuil d’inhumanité.
  • Une voiture de ‘Securiton’ (filiale de ‘Securitas’) a eu ses pneus crevés. ‘Securiton’ est impliqué dans différents secteurs de l’industrie de la sécurité. De plus, tout le monde connaît le rôle de ‘Securitas’ en matière d’arrestations et d’expulsions des migrants.
  • 7 distributeurs de billets ont été mis hors-service avec de la peinture pour un petit moment

Car si nous combattons le fascisme, ce n’est pas pour défendre n’importe quelles valeurs de cette société raciste mais au contraire, pour en finir aussi avec ce monde de flics, de frontières, d’exploitation et de persécution.

A bas tous ceux qui dominent ou veulent dominer la terre et l’humain !

Ni fascisme ni démocratie !

[Traduit librement de indymedia Schweiz, 4. Februar 2016 14h57]

NdT:

*350 personnes sont venus s’opposer aux raclures racistes et fascistes de ‘Pegida’. Ces derniers ont pu tenir leur rassemblement uniquement grâce à la forte mobilisation policière.

[Hambourg, Allemagne] Perquis’ dans le cadre de l’affaire du squat de la ‘Breite strasse’ [+ attaques en solidarité avec les 6 inculpés]

Perquisitions en lien avec le procès contre les squatteurs de la ‘Breite strasse’.

Au petit matin du mardi 26 janvier 2016, une trentaine d’agents de la BFE (Unité d’Enquête et d’Arrestations), en partie armée de mitraillettes équipées de lasers, a débarqué chez des personnes militantes vivant en colocation dans le Grandelviertel d’Hambourg.

Lors de l’opération, les porte du lieu ont été défoncées à coups de bélier.

Les habitants ont été isolés dans leurs chambres, contraints de rester debout les mains levées contre mur, tout en se faisant pointer une arme dans leur direction, le temps que les agents de la protection d’Etat arrivent.

Lors de la perquisition, les flics ont embarqué un ordinateur mais personne n’ a été arrêtée. Les agents de l’Etat soupçonnent une des personnes du lieu d’avoir un lien direct dans l’affaire du squat de la Breite Straße 114, pour laquelle 6 personnes sont poursuivis depuis fin août 2014  [voir ci-dessous].

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squatDans la soirée du 27 août 2014 à Hambourg, un groupe de personnes ouvrent un squat du Breite Straße 114. Cette même nuit, les flics entreprennent de les expulser, mais les occupants décident de résister et s’affrontent aux flics. 5 personnes sont arrêtées, dont trois resteront en garde-à-vue jusqu’à la fin des ‘Squatting Days’ . L’un d’eux, Jakob, sera placé directement en détention provisoire jusqu’au 17 décembre 2014. En décembre 2014, il a été su qu’une peine de prison avait été infligée à une autre personne dans le cadre de cette même affaire. Cette détention a pris fin en mai 2015.
Cette décision d’infliger une longue peine de détention n’était en aucun cas juridique mais clairement motivée sur le plan politique.

La première étape du procès a eu lieu en août 2015 et une deuxième en novembre 2015. Le procès est toujours en cours.

Liberté pour les personnes poursuivies ! Liberté pour tous ! Notre solidarité contre leur répression !

Repris du blog de soutien aux 6 inculpés: breitesoli.noblogs.org

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Quelques mises à jour au sujet de la solidarité mise en pratique dans les rues d’Hambourg:

N’abandonnons jamais

Le 27 janvier 2016, le sas d’entrée et quelques vitres de l’agence pour l’emploi de la Kieler Straße ont été défoncés à coups de marteau. Cet acte envoie des débris et éclats aux dominants et à leur méthode d’oppression, de répression et d’exploitation.

Et envoie force et amour à tous ceux qui ont le courage de s’opposer à cette merde.

Salutations et accolades aux amis en lutte de la Rigaer Straße et les accusés du procès de la Breite Straße, ainsi qu’aux personnes visées par l’attaque des flics sur un projet d’habitation le 26 janvier 2016.

Pour plus de feu et de pierres dans les prochains jours et moins de flics présents dans nos vies !

Pour l’anarchie !

[Traduit de l’allemand de linksunten]

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Notre solidarité contre leur répression !

Pour montrer notre solidarité avec les accusés dans le procès de la ‘Breite Straße’, nous avons lancé de la peinture sur le commissariat de ‘Volksdorf’ dans la nuit du 20 janvier 2016.

Dans des situations où l’habitat du luxe se remplissent les poches de l’argent des locataires et des sans-logis, les squats et les attaques militantes sont un moyen nécessaire pour briser ce quotidien.

Nous appelons tout le monde à montrer sa solidarité avec les personnes accusées par des actions militantes ! Il y a plusieurs façons d’agir dans cette lutte pour les espaces de logement.

Par cette action, nous voulons saluer nos compagnon-nes de la Rigaer Straße et vous appeler à soutenir la manif du 6 février à Berlin.

Défendons les structures rebelles, soutenons les squats militants qui ne laissent pas les personnes accusées isoler !

Hambourg, janvier 2016

[Lunebourg, Allemagne] Sabotage incendiaire contre l’armée – 27 janvier 2016

Mercredi 27 janvier aux alentours de 2h du matin, une voiture de l’armée allemande a été incendiée. Malgré la rapide intervention des pompiers, le feu a entièrement détruit le véhicule. Les dégâts s’élèvent à plusieurs milliers d’euros.

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Repris de chronik.blanckblogs.org

[Belgique] Solidarité des 4 inculpé.e.s de la destruction de la maquette de la maxi-prison [Mise-à-jour]

Dans le ventre de l’ogre. Procès de la destruction de la maquette de la maxi-prison de haren.

Vendredi 22 janvier, arrivée au palais de justice, ça commence.

indymaquette01Deux camionnettes de keufs sont stationnées sur l’esplanade. Entrée. Premier contrôle des affaires, puis faut se retaper une prise d’identité à l’entrée de la salle et un scan au détecteur. Une personne venue pour le procès sera d’ailleurs arrêtée et enfermée durant toute l’audience sous prétexte d’un défaut de pièce d’identité. Ficher, faire chier, c’est pour ça qu’ils sont là.

On rentre dans la salle. tout le beau monde est en place. Une vice présidente, deux juges, la procureure et les avocatEs. Faut ajouter à ça, les 4 flics en civil et deux autres en uniformes qui sont resté au fond de la salle pendant l’audience. Il ne manquaient que les deux journalistes de télébruxelles pour compléter le tableau. Alors qu’on leur rappelle qu’elles ne sont pas les bienvenues, que personne ne veut être ni filmé ni leur parler, elles décident de rester et invoquent la « liberté de la presse ». Liberté de raconter de la merde ! Les vautours ont filmé des gens rentrer et pris des images par l’entrebâillement de la porte, mais malgré leur insistance, personne ne leur a parlé. Elles avaient l’air de s’en offusquer, peut être pas l’habitude d’être remballées.

Du haut de leur toute puissance, le cerveau en manque d’oxygène, les médias n’arrivent pas à comprendre qu’on ne veut pas faire partie de leur jeu. Toujours à cracher sur les indésirables, leur spectacle est toujours complaisant avec ceux qui s’en mettent plein les poches. Chien de garde ou plutôt toutou à leur mai-maitres, ils savent ce qu’il faut dire ou pas pour garder les relations privilégiées qui leur garantiront une place dans les salles du pouvoir. Gardant précautionneusement le silence sur les causes profondes des événement qu’ils mettent en avant.

Retour dans la salle. Le protocole se met en route. C’est comme à l’école, faut se lever quand les juges rentrent dans la classe, faut se taire pendant qu’ils racontent leur conneries. La juge se met à poser des questions, elle refait le déroulé de l’action, en choisissant bien sûr la version des flics pour décrire les choses. Ne semblant même plus s’en rendre compte, elle se vexe quand son parti pris est relevé. Elle espérait peut-être faire croire à une quelconque objectivité des faits ? La blague. Elle parle aussi des « statuts » (travail, situation). Les échanges sont assez court.

Ca continue avec la procureure qui commence par préciser qu’il ne s’agit pas d’un procès politique, et qu’elle ne veut surtout pas que la Cour croie qu’il s’agit de condamner des idées. oui oui bien sûr. C’est vrai qu’en démocratie on respecte la contestation tout ça tout ça. Tant que c’est fait dans leurs règles, tant que ça ne bouscule pas leur pouvoir, tant qu’on utilise les outils qu’ils nous mettent gentiment entre les mains, on peut toujours crier sagement et la paix sociale sera bien gardée. D’ailleurs pour la défense c’est pareil. Si tu cherches à ne pas être condamné, faudra passer par leur code, leur vocabulaire et trouver l’argent pour les avocats. Autant de moyens pour nous dépossédés de nos vies et nous mettre à leur merci. Ils peuvent bien s’étouffer avec leur hypocrisie et soit-disant impartialité ! Rien n’est neutre, tout est chargé. Pas dupe, on se regarde en chien de faïence et croire qu’on cherche à leur plaire serait la thèse la plus erronée, comme dirait l’autre.

Ensuite elle rentre dans le vif. Elle raconte n’importe quoi, se contredit en utilisant le témoignage du vigile, seul témoin de leur côté, et le surinterprète aussi. Pas étonnant. c’est qu’il s’agit de faire passer l’idée que le groupe avait une attitude menaçante qui a favorisé la destruction de la maquette. En vrai, elles n’ont rien mais faut quand même trouver quelque chose pour pouvoir condamner. alors la « complicité » et « l’incitation à » quand on a pas de preuve matérielle semble devenir monnaie courante. Au moment de parler des peines, elle argumente qu’il ne faudrait pas donner du ferme mais ironise sur le fait qu’un séjour dans les prisons insalubres de st gilles ou de forest permettrait pourtant de faire constater la nécessité de nouvelles taules. Elle veut mettre 150 heures de travaux d’intérêt généraux dans une institution style la régie des bâtiments histoire de faire comprendre l’utilité du système carcéral, réparer le préjudice et permettre ainsi de réintégrer cette « vénérable société ». Trop sympa, bon sauf que personne à envie de travailler pour eux. C’est l’acquittement qui est plaidé, au pire une suspension du prononcé, même si au final, elles trancheront.

Le verdict pour le volet pénal se fait le 19 février. Et le volet civil (les dédommagements pour la maquette) n’aura lieu que plus tard étant donné que l’avocat de la régie des bâtiments a demandé un report d’audience. Le temps, probablement, de faire apparaître le fameux contrat de construction de la maxi-prison, toujours invisible pour le moment. Ce contrat étant censé prouver que la régie est propriétaire de la maquette détruite.

La séance se clôture et tout ça n’est rien à côté de toutes les vies brisées par cette justice qui condamne à tout va. Tapant sur ceux qu’elle fout déjà dans la merde au quotidien. Tellement déconnecté, ils ne captent pas l’absurdité de leur logique comme quand, pendant un procès, ils reprochent à un sans papiers de travailler au noir, ou à un jeune racisé de dealer pour se faire des thunes. Faut respecter leur règle : « les sans papiers c’est dehors », et l’argent ça se gagne dans le cadre de l’esclavage légal. Humiliant et discriminant les gens coincés dans leur filet, ils aiment à rappeler aux indésirables qu’ils peuvent réduire leur vies au périmètre d’une cellule, ou les enchaîner au travail pour payer les quelconques dédommagements ou peines. Faudrait pas qu’ils s’étonnent ensuite quand les coups de bâton se retournent contre eux.

Que crève leur justice, leurs prisons et le monde qu’elles protègent !
Force et courage à touTEs les révoltéEs, dedans comme dehors, battons nous contre le monde qu’ils essayent de nous imposer.

[Publié sur indymedia bxl, 25/01/2016]

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Appel à solidarité des 4 inculpé.e.s de la destruction de la maquette de la maxi-prison

Dans sa course folle aux profits, le capitalisme jette toujours plus de monde dans la précarité et rend notre environnement toujours plus invivable. Face à la misère semée à tout va et à la colère qui gronde, l’Etat investit dans le maintien de l’ordre et construit de nouvelles prisons.

A l’heure où le peuple est contraint de se serrer la ceinture, le gouvernement trouve des milliards pour nous la serrer encore plus fort en construisant des prisons high-tech où s’expérimentent de nouvelles formes de tortures (privations sensorielles et de contacts humains)
Pour la classe dominante, l’avantage est double : les contrats de construction lui assurent de juteux bénéfices et l’appareil sécuritaire ainsi sur-développé lui permet de maintenir ses privilèges et de faire perdurer ce système oppressif et destructeur.

Le Masterplan du gouvernement fédéral prévoit la construction de 7 nouvelles prisons en Belgique. L’une d’entre-elles, la maxi-prison, cristallise les oppositions depuis quelques années. Le gouvernement prévoit d’édifier ce mastodonte carcéral sur le terrain du Keelbeek, à Haren, situé à la périphérie nord de Bruxelles.

Le projet de maxi-prison en quelques chiffres :
# une capacité de 1200 détenu.e.s (hommes, femmes, mineurs et personnes psychiatrisées)
# 19 hectares de terres agricoles et de nature bétonnées
# un partenariat public-privé de 25 ans qui coûtera à l’Etat plus de 3 milliards d’euros. Soit un coût quotidien de minimum 275 euros par détenu.e. Plus de 275 euros par jour consacrés à briser un être humain !
# un lieu situé loin du coeur de Bruxelles, difficilement accessible pour les familles des détenu.e.s

Depuis l’annonce de la construction de la maxi-prison, les réactions sont nombreuses. A Haren, le comité de quartier informe les habitant.e.s et se mobilise contre le projet. Dans les rues de Bruxelles, la maxi-prison ravive la rage anti-carcérale et des groupes bien inspirés s’efforcent de mettre un terme au projet par une série d’actions directes. A Anderlecht, un local de lutte contre la maxi-prison est ouvert pour s’informer, débattre et s’organiser.
Durant l’été 2014, le terrain du Keelbeek est occupé pour empêcher l’avancement du projet. La ZAD de Haren est née (Zone à Défendre). Entre les cabanes dans les arbres et le potager, les opposant.e.s y expérimentent un autre mode de vie, solidaire et auto-géré. L’occupation du terrain prend fin en septembre 2015 suite à l’expulsion musclée des occupant.e.s menée par la police de Bruxelles. Mais aujourd’hui encore, une poignée d’insoumis.e.s occupent un terrain adjacent au Keelbeek et plusieurs maisons abandonnées de Haren.
Cette agitation populaire grandissante contrarie les plans du gouvernement qui lâche sa meute de chiens de garde pour tenter d’étouffer la contestation. Nombre de compagnon.ne.s de lutte subissent perquisitions, filatures, écoutes, intimidations et tentatives d’infiltrations. Mais face à la détermination et à la solidarité, la répression s’avère impuissante.

Le 20 mai 2015 se déroule l’audience publique de la commission de concertation concernant le projet de maxi-prison à Haren. L’avis de la commission n’étant même pas contraignant, cette farce de consultation populaire ne trompe pas grand monde. Le même jour, une quinzaine de personnes décident donc d’exprimer leur opposition au projet en dehors des chemins balisés par le pouvoir et manifestent à l’intérieur de la Régie des bâtiments. La maquette de la maxi-prison exposée dans le hall d’entrée est détruite durant l’action.

La Régie des bâtiments, cette institution corrompue jusqu’au cou, est chargée de gérer le patrimoine immobilier de l’Etat belge et de coordonner la construction des nouvelles prisons. Sans attendre les permis, la Régie des bâtiments a tenté de démarrer les travaux sur le terrain du Keelbeek à plusieurs reprises. Mais à chaque fois, les engins de chantier ont été repoussés par les opposant.e.s.

Alors que son projet est menacé de toutes parts, le pouvoir saisit cette occasion pour tenter d’affaiblir la résistance et nous sommes aujourd’hui quatre à nous retrouver sur le banc des inculpé.e.s pour « destruction de bien mobilier en bande ». C’est le premier procès pour une action contre la maxi-prison. Après un report, la première audience est fixée au 22 janvier 2016 au Palais de justice de Bruxelles.
Pour ce genre d’acte, les peines prévues vont de 1 à 5 ans d’incarcération et la Régie des bâtiments réclame 40.000 euros de dommages et intérêts.

Loin de nous paralyser, ce procès est une opportunité de réaffirmer notre position anti-autoritaire contre toutes les formes de pouvoir, qu’ils soient politiques, médiatiques ou judiciaires. Ils font partie du problème, pas de la solution.
Et avec votre complicité, ce procès sera une occasion supplémentaire de jeter quelques pavés dans le marécage carcéral et de glisser quelques sabots dans la machine.
Poursuivons la lutte contre les prisons et le monde qu’elles protègent !

Et pour faire face aux frais de justice, nous faisons aussi appel à votre solidarité financière.
Si vous récoltez quelques pièces en raclant le fond de vos poches ou en passant le chapeau lors de vos rendez-vous militants, merci de les balancer par ici : BE66 5230 4745 8943 (numéro de compte en banque au nom de « soutien procès maquette »)

Brique par brique
Mur par mur
Détruisons toutes les prisons !

Les 4 inculpé.e.s

[Publié sur indymedia bruxelles, 18 janvier 2016]

[Limoges] Sept camions de Vinci incendiés en solidarité ! (26 janvier 2016)

Sept camions d’Eurovia incendiés par des Zadistes dans la nuit

Trois foyers ont été allumés sur le site limougeaud d’Eurovia situé en zone sud. Les auteurs ont signé leur acte d’un tag : « ZAD PARTOUT ». 

Sept camions d’Eurovia Limousin Poitou-Charentes, filiale du groupe Vinci – l’entreprise intervenant sur le site de l’aéroport de Notre Dame des Landes-, ont été incendiés en zone sud de Limoges mardi soir, aux alentours de 22h30. 

Un tag « ZAD PARTOUT » a été inscrit sur l’entreprise et trois foyers distincts ont été allumés, laissant aucun doute sur le caractère volontaire du sinistre. 

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Le représentant du Parquet de Limoges Xavier Pasturel a immédiatement saisi le service régional de la police judiciaire, en accord avec le procureur de la république de Limoges tenu informé en direct. Une enquête est ouverte pour incendie volontaire.

En juin dernier, 9 engins de chantier avaient été détruits par les flammes au même endroit.

L’enquête sur ces faits est toujours en cours. 

Pour Eurovia, le préjudice est énorme. Les camions valent chacun entre 200.000 et 300.000 euros. Interrogé sur les lieux peu après le sinistre, le patron du site, « très remonté », selon une source policière n’a pas voulu s’exprimer. 

L’incendie intervient après la décision de justice, datée de lundi, validant l’expulsion de plusieurs familles occupants des terrains où doit être construit l’aéroport de Notre Dame des Landes. A l’origine de cette demande se trouvait Aéroport de Grand Ouest, une filiale… de Vinci.

Lepopulaire.fr, 27/01/2016 à 07h51

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L’incendie volontaire d’Eurovia à Limoges revendiqué auprès de notre journal

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[…] « Vive la zad, les luttes sociales et les solidarités ». 

Ainsi se termine un mail, envoyé dans la nuit de mardi à mercredi, vers 2h18, aux rédactions du Groupe Centre France situées à Guéret (Creuse) et à Tulle (Corrèze) pour revendiquer l’incendie volontaire survenu quelques heures plus tôt à Limoges.

Vers 22h30, sept camions ont été entièrement calcinés et les mots « ZAD PARTOUT » ont été tagués sur l’entreprise Eurovia, filiale du groupe Vinci.

Le mail est intitulé « Zad partout : revendication sabotage eurovia vinci limoges, 26 janvier 2016 » 

L’auteur de cette missive évoque les « multinationales de merde », souhaite qu’Eurovia « crève » et fait également référence à la société Areva. Un élément qui risque d’intéresser fortement les enquêteurs du SRPJ de Limoges saisis des investigations, Areva ayant elle aussi été visée localement par un incendie volontaire.

On était en avril 2014 et le « musée de la mine » situé à Bessines-sur-Gartempe (Haute-Vienne) avait été en partie incendié.

D’étonnants précédents

Le 12 juillet 2013, Areva avait été visée par un acte de sabotage de voies ferrées ayant entraîné le déraillement d’un train sur la commune de Fromental (Haute-Vienne) le jour même… de l’ouverture du musée de la mine Urêka. 

Un acte de sabotage lui aussi revendiqué par mail auprès de notre journal, le Populaire du Centre mais passé quasi inaperçu, puisque survenu le même jour que le déraillement du train de Brétigny-sur-Orge.

L’enquête sur ce déraillement confiée aux gendarmes de la section de recherches de Limoges n’a jamais abouti.

« Il semble que vous soyez résolus à faire de cette Terre une poubelle » dénonce l’auteur qui, à la suite des menaces sur eurovia et areva (les noms des entreprises sont écrits sans majuscule) met dans le même panier les « potes des ministères », les « esclaves dans les bulldozers », les « bétonneurs assermentés » et les « robocops lobotomisés ».

« C’est pas rémi fraisse  [SIC] qui vous arrêtera et c’est pas l’état d’urgence qui nous arrêtera. Anonymes et quelconques, nous sommes partout ».

lepopulaire.fr, 27/01/2016