Archives de catégorie : Squats & occupations

[Hambourg, Allemagne] Ni justice ni prison

Ils sont indignés lorsque nous nous rebellons violemment contre les conditions violentes. Mais il n’existe aucune violence brutale telle que le pouvoir de la justice et de la loi.

Fin août commence le procès contre les 6 personnes qui sont accusées pour le squat de la Breite strasse et des affrontements avec la police qui ont suivi. Nous ne voulons pas accepter la façon dont l’Etat juge des vies et place des gens derrière des barreaux. Ses lois ont été faites seulement pour garantir le maintien du pouvoir et l’autorité de la domination.

Aucun rebelle dans les mains des dominants !

Contre la société carcérale et leurs lois !

Pour une solidarité active et combative !

Nous n’avons pas le temps d’attendre.

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[Affiche collée dans les rues d’Hambourg et d’autres villes allemandes le 3 août 2015 dans le cadre de la semaine d’agitation en solidarité avec les accusés de l’affaire de la Breite strasse]

Le procès aura lieu le 25 août prochain pour les 6 personnes accusées d’avoir attaqué les flics lors de l’expulsion d’un squat qui avait ouvert il y a un an à Hambourg à l’occasion des ‘Squatting Days’.

[Hambourg, Allemagne] Semaine de mobilisation et d’agitation en solidarité avec les accusés de « l’affaire de la Breite strasse » – 3 au 9 août 2015

3-9 août 2015: semaine de mobilisation et d’agitation en solidarité avec les accusés de « l’affaire de la Breite strasse »

Pour rappel: une maison de la Breite strasse a été occupée le 27 août à Hambourg. Les squatters ont attaqué les flics qui pénétraient dans la maison et les ont bombardés de peinture, de feux d’artifice et d’autres objets.

Fin août débutera le procès contre six personnes qui sont accusées d’avoir été impliquées dans le squat et les affrontements à la Breite strasse le 27 août 2015 à Hambourg. Les accusations sont lourdes et vont chez plusieurs personnes jusqu’à la tentative d’homicide volontaire. A travers la propagande médiatique et les flics indignés, un procès doit être mené contre une action qui a remis en cause le monopole de la violence dominante de l’oppression et de l’exploitation de la normalité établie.

Pendant le procès ainsi que par principe, nous voulons nous montrer solidaires avec les accusés qui sont restés non coopératifs à l’égard de la justice.

Aucun rebelle entre les mains de l’Etat !

Du 3 au 9 Août, il y aura une semaine de mobilisation et d’agitation en solidarité avec les accusés.

Rendons notre solidarité visible, peu importe où et comment !
Contre toute autorité, contre toute domination !

breiteAugust2015Traduit de l’allemand de contrainfo, 22 juin 2015

[Berlin, Allemagne] Contre la terreur policière et la répression…

chevalRigaerLa soirée de ce jeudi 9 juillet a été chaude pour les flics dans le quartier de Friedrichshain à Berlin. Aux environs de 19h00 à l’angle de la Rigaerstrasse et de la Zellestrasse, plusieurs pierres ont été lancées sur un véhicule de patrouille, alors qu’il circulait sur la Rigaerstrasse. Plusieurs ont du faire les pompiers de service pour éteindre des caddies de supermarché en feu et enlever des poubelles entreposées au milieu de la rue. Peu de temps après, les clients d’un lieu de la Silvio-Meier-Straße ont balancé des tabourets de bar sur les flics, qui ont répliqué à coups de lacrymo. Les émeutiers ont ouvert la porte d’un véhicule et jeté une pierre en direction du conducteur à l’intérieur. Le pare-brise a été défoncé, trois policiers ont été blessés; plusieurs véhicules d’intervention des flics ont été endommagés; Six personnes ont été interpellées et comparaîtront pour plusieurs délits, dont celui de violation de la paix publique. La protection d’Etat de la police et le bureau des affaires criminelles sont en charge de l’enquête. Ces beaux actes de révolte anti-police ont eu lieu alors que le festival dénommée « la longue semaine de la Rigaerstrasse » se tient en ce moment, organisée par plusieurs projets d’habitations de « tout le quartier nord rebelle de Friedrichshain ».

Mercredi 8 juillet, les flics sont violemment intervenus en masse pour expulser un marché aux puces à la dénommée ‘Dorfplatz [‘Place du village’, trad.]’, située à l’angle de la Liebigstrasse et de la Rigaerstrasse. Le même jour, le journal en ligne ‘BZ’ a été piraté et a été rendu inaccessible. L’attaque informatique a été faite contre la propagande policière à laquelle se livre quotidiennement ces larbins du pouvoir, alors que se tient le festival « La longue semaine de la Rigaerstrasse » dans le quartier de Friedrichshain ces jours-ci. Le communiqué annonce également que la présence des flics dans le secteur nécessitera une réponse appropriée.

Le lendemain, une manif « contre la terreur policière et la répression » a été appelée à la ‘Dorfplatz’ pour 21h ce vendredi 10 juillet. 300 personnes y ont pris part dès le départ, mais le nombre des participants a rapidement doublé. Plus de 500 policiers et un hélico’ ont été mobilisés pour encadrer la manif. Après avoir été repoussés violemment par les flics à coups de lacrymo suite à une tentative de percer la ligne de flics, 250 manifestants se sont retrouvés dans la Rigaerstrasse, où un container à poubelles a été incendié. Les flics ont été canardés de bouteilles, d’oeufs et de pierres depuis les toits des maisons environnantes. Une dizaine de personnes ont été interpellées. Le politicien du SPD (soc’ dém’) Tom Schreiber en charge de la sécurité a exigé que la police fasse davantage preuve de sévérité à l’égard des « fauteurs de troubles », par la formation d’un groupe spécial d’enquête au sujet de la « Rigaerstrasse ». Il a également appelé la police à être présente en permanence et en nombre la nuit dans le quartier de Friedrichshain. Cette crapule est connue du milieu autonome pour mener la guerre à la violence révolutionnaire depuis des années.

[Reformulé depuis plusieurs articles de la presse allemande]

[République Tchèque] Manif solidaire avec les prisonniers de « l’opération Phoenix » – 6 juin 2015

Samedi 6 juin 2015, une manifestation s’est tenue en face de la prison de Pankrac, où un de nos compagnons, Martin, est incarcéré.

Environ 50 personnes y ont assisté, l’évènement était sous haute-surveillance policière. La manif a marché autour de la taule avec des banderoles, des slogans de solidarité et un discours a été lu.

2015_06_06_Pankrac_03Puis la manif s’est déplacée devant la prison de Ruzyne, où Petr est incarcéré. Une nouvelle fois, la manif a marché autour du bâtiment, dans l’espoir que Petr nous aperçoivent. Nous étions derrière le bâtiment lorsque deux prisonniers ont commencé à agiter des tee-shirts orange de leurs fenêtres et nous ont dit que Petr était détenu de l’autre côté.

Des prisonniers de l’autre côté nous ont dit que ses fenêtres mènent à l’intérieur de la taule, donc qu’il ne pouvait pas nous voir ou nous entendre crier, mais nous sommes convaincus que les nouvelle de la manif lui parviendront. Nous avons joué quelques chansons de VAP, un groupe dont faisait partie Petr. Nous avons également lu un poème que Petr a envoyé par mail.

Nous sommes avec vous !: Restez forts !

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Traduit de l’anglais de antifenix.noblogs.org

Sur la répression contre les anarchistes en République Tchèque et « l’opération Phoenix », voir ici et

Consternations

Collectif ‘Mauvaise Troupe’, Constellations. Trajectoires révolutionnaires du jeune 21ème siècle, Edition de l’Eclat (Paris), mai 2014, 704 pages.

Il semblera peut-être étrange à certains de pouvoir critiquer près de 700 pages grand format en seulement quelques lignes. Et pourtant, malgré la consternation procurée par des récits qui, les uns après les autres, finissent plus par accumuler un sentiment de conciliation avec l’existant que de rage, nul besoin d’abattre quelques arbres supplémentaires pour tirer deux-trois enseignements de ces « trajectoires révolutionnaires ».

Un mois avant la parution de ce livre, on pouvait lire sur des sites du mouvement que la mairie de Dijon (du pas encore ministre socialiste du Travail) avait voté dans son budget l’allocation d’une somme de 1,6 millions d’euros pour réhabiliter un bâtiment qui sera offert en gestion à un collectif d’anciens squatters. Passer en quinze années d’une occupation illégale d’un lieu à sa légalisation par contrat, avant de finalement déménager dans l’espace culturel ripoliné des ambitions municipales, voilà un exemple assez banal de collaboration avec le pouvoir et de l’absorption qui s’en suit. Mais pour nos saltimbanques du verbiage, il ne s’agirait surtout pas de confondre cette intégration politique avec leur « pari tactique » lié au fait que le mouvement aurait « besoin de « vitrines » ». Grâce à cet ouvrage, on pourra donc hisser fièrement le drapeau du réalisme politique en guise de parcours radical, face aux tenant d’un « inatteignable idéal de pureté » qui ont encore à coeur de lutter contre l’Etat et de briser toutes les vitrines, face à ces partisans « d’objectifs maximalistes » qui ne font que produire « un certain sentiment d’impuissance ». Grâce à cet ouvrage, on pourra aussi découvrir comment la novlangue de ce début de 21ème siècle transforme une négociation entre bureaucrates des deux côtés de la barricade en création de « rapports de force » qui permettent de se maintenir du « côté tranchant ». Grâce à cet ouvrage, on apprendra que pour tenter d’éviter les insultes comme « bouffer à tous les râteliers », mieux vaut oeuvrer à la « constitution de réseaux… [avec des] avocats, artisans, journalistes, architectes, maraîchers, fils et filles de flics et de politiciens, militants associatifs et syndicalistes, mécanos et métallos, filous et gitans ou fonctionnaires complices »!

Certes, pour contrebalancer un peu l’égout de la politique qui traverse tout le livre, le « collectif d’écriture d’une douzaine de membres » a bien lancé quelques incursions en dehors d’îlots alternatifs (squats, jardins potagers ou autres cultivateurs/éleveurs ruraux) présentés comme des luttes subversives, en allant aussi s’aventurer un peu plus loin que son panel de militants post-gauchistes (composés de soutiens aux inculpés de Tarnac, de CQFD ou de Luther Blisset/Wu Ming). Mais là encore, leur constat est sans appel: l’issue à la question révolutionnaire ne réside pas dans la rupture préalable avec l’existant – ses institutions, ses hommes et ses mécanismes -, mais dans la construction quantitative d’un contre-pouvoir qui dialogue avec une domination qu’il prétend combattre (le collectif Mauvaise Troupe n’a pas résisté deux mois avant de rédiger un article pour Le Monde, hors-série Génération Rebelle, juillet 2014). Ainsi, même le texte d’un groupe de « casseurs » (« Le marteau sans maître ») finit par nous expliquer qu’après « la fièvre nihiliste » vient le temps où il faut savoir « ménager des moments de compromis » avec les citoyennistes et les démocrates, « enlever la cagoule pour composer avec d’autres ». cesser « la recherche du point d’affrontement le plus haut ». Un autre texte, celui d’une fille qui cultive les « illégalismes jubilatoires » depuis le mouvement lycéen de 2005 (« Mots d’absence »), nous explique pour sa part que son auteure a « pour seule ligne de conduite une éthique fluctuant selon les nécessités ». Un peu comme un reflet de ce monde de bourges, en somme.

Ce pavé aux angles limés, dont le titre initial Vivre et lutter reflétait de façon moins grandiloquente des cheminements pratiques qu’on peinerait ici à qualifier de « trajectoires révolutionnaires », est finalement assez symptomatique de l’évolution d’une frange du mouvement radical. Que cette dernière ait pris son élan lors des contre-sommets de l’altermondialisme ou au cours des émeutes du CPE, son printemps anti-autoritaire et « autonome vis-à-vis des pouvoirs institués » n’aura duré qu’une courte saison, avant de plonger dans les échappatoires offertes par le système capitaliste ou de revêtir prestement la veste rapiécée de la politique et de ses travers. Le tout, en maintenant bien sûr encore pour un temps un radicalisme imagé dont ce livre n’est qu’une distorsion, mélange confus de démocratisme radical, de mouvementisme pragmatique, d’intellectualisme universitaire (comme cette présentation du bouquin le 4 juin dernier par ses auteurs à Montpellier, « animée par Pascal Nicolas-Le-Strat, maître de conférence en sociologie ») et de références autoritaires quant aux moyens à employer. Car si le mélange écoeurant qui relie constamment toutes ces constellations est souvent « cacophonique » (et on vous épargne ici le chapitre sur la fête ou sur les « espaces de luttes ouverts à travers internet »), il vomit en revanche un choeur unanime de raisonnements à base d’alliances, de composition, de victoire, de tactique ou de force. Mais lorsqu’on choisit de suivre la voie ouverte par d’autres apprentis politiciens de ce « jeune 21ème siècle » en commercialisant à son tour ses idées chez un éditeur de gôche tout en prônant par ailleurs l’autonomie, et qui plus est chez un éditeur dont le titre suivant – dans la même collection d’ailleurs – est le recueil de cinq textes d’un féroce révolutionnaire parvenu au pouvoir comme on sait (Lénine, Mieux vaut moins mais mieux et autres textes de 1923), plus rien n’étonne…

En ce siècle comme aux précédents, il faudra beaucoup, beaucoup de troupes pour que soient satisfaites les ambitions consternantes de leurs auteurs. Mais il suffira de quelques individus insoumis pour qu’elles soient ruinées. A jamais.

Publié dans la revue ‘Subversions’ n°4 (octobre 2014), p. 36

[République tchèque] Actualisation au sujet de l’opération de police ‘Phoenix’ – 6 mai 2015

Complément d’info de cet article

La police vient d’annoncer que les trois personnes qui ont été placées en détention provisoire sont accusées de terrorisme. Selon la loi tchèque, la peine minimale encourue pour ce délit est de 12 ans minimum et très peu de cas vont jusqu’à la peine de prison à perpétuité.

Deux autres personnes, qui sont accusées de ne pas avoir prévenu du délit de terrorisme, sont également poursuivies pour possession d’armes illégales (les flics disent avoir retrouvé un dispositif explosif à minuterie fabriqué à l’aide d’un tube en métal. L’affaire est apparemment très sérieuse. L’accusation de terrorisme donne à la police quelques pouvoir et droits supplémentaires. D’autres personnes arrêtées sont sous enquête pour « soutien au mouvement cherchant à violer les droits de l’homme et la liberté », qui est un délit utilisé en temps normal contre les mouvements haineux (racistes et d’extrême-droite). Les gens poursuivis sont accusés d’avoir planifié une attaque aux cocktails molotov contre un train transportant des voitures ‘Hyundai’. Deux d’entre eux auraient obtenu des « explosifs », deux autres auraient en fait attaqué le train et les trois derniers auraient été chargés de guetter. L’attaque aurait du avoir lieu en novembre dernier mais elle ne s’est jamais déroulée pour une raison inconnue (c’est possible qu’elle ait été simplement retardée). La police dit que tou-tes appartiennent à la « Conspiration des Cellules de Feu » et que toutes les personnes étaient sous surveillance depuis au moins septembre dernier.

6 mai 2015

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Prague: le squat ‘Cibulka’ attaqué et expulsé par la police – 6 mai 2015

Ce 6 mai, la police a expulsé le seul lieu squatté à Prague dans le 5ème arrondissement nommé ‘Cibulka’. Lors d’un assaut massif, 200 flics, équipés de canons à eau et même d’un hélico, ont arrêté au moins douze personnes et blessé au moins quatre autres (qui ont toutes été hospitalisées).

Il y avait environ 50 personnes dans les lieux quand la police s’est ramenée, la plupart d’entre elles étaient parties volontairement. Quatre personnes ont occupé le toit mais ont été enlevées de force par les flics et les pompiers. Ce lieu était occupé depuis près de deux ans. Les occupant-es (ou une partie) ont opté pour la collaboration et la compromission en signant rapidement un contrat avec le propriétaire des lieux (l’entreprise Autoklub) – qui avait pour but de maintenir l’occupation (sic!). 2015-05-06_Prague_Cibulkova_expulsion-n

via l’ABC et Act for freedom now

[Notre-Dame des Landes] Trois laquais de ‘Vinci’ chassés de la ZAD (et leur véhicule saboté)

Notre-Dame-des-Landes. Des scientifiques menacés à Vigneux-de-Bretagne

Mercredi matin, trois biologistes d’Angers venus étudier le triton marbré à Vigneux-de-Bretagne ont été chassés par une dizaine d’hommes cagoulés.

des-scientifiques-menaces-vigneux-de-bretagneDepuis quelques jours, des scientifiques du Gecco (Groupe écologie et conservation des vertébrés), un laboratoire de la Faculté de sciences d’Angers, effectuent des prélèvements sur la Zad. Mandatés par Vinci, le concessionnaire désigné par l’Etat, ils étudient le fonctionnement des populations d’amphibiens sur la zone concernée par le projet d’aéroport. En l’occurence le triton marbré. 

Mercredi au petit matin, ils officiaient au lieu-dit La Fremière, au nord de Vigneux-de-Bretagne quand ils ont vu débarquer une dizaine de personnes cagoulées. Qui leur ont demandé de quitter les lieux après avoir brisé vitres et pare-brises et crevé les pneus de leur voiture. 

Lorsque les gendarmes sont arrivés sur les lieux, les inconnus avaient pris la fuite. Il n’y a pas eu d’interpellation. Une plainte a été déposée.

Leur presse – ouest france, 30 avril 2015

[Espagne] Lettre sur les dernières arrestations et incarcérations lors de « l’opération Piñata »

[Lundi 30 mars, la police anti-terroriste lançait 17 perquisitions et arrêtait 15 compagnonNEs à Madrid, Palencia, Grenade et Barcelone lors d’une opération dénommée Piñata. Lors des perquisitions, 24 autres seront brièvement arrêtés pour avoir résisté à ces dernières (notamment dans les squats). Accusés d’être responsables ou membres des « Groupes anarchistes coordonnés » (GAC), c’est-à-dire d’ « association terroriste », dix compagnons seront relâchés sous contrôle judiciaire (confiscation de passeport, interdiction de sortie du territoire et pointage tous les 15 jours) et cinq autres sont toujours incarcérés en préventive à Soto del Real.]

Lettre aux compagnons et amis anarchistes et antiautoritaires sur les dernières arrestations et incarcérations lors de l’« Opération Piñata »

« Ne jamais céder, ne jamais se rendre »

Après le dernier coup répressif dans l’État espagnol, le bilan de la désastreuse et démesurée « Opération Piñata » est de 5 compagnons séquestrés en prison. Face à leur répression, notre solidarité est l’action directe. Que les barreaux ne nous séparent pas et que la peur ne nous paralyse pas.
La réponse de nos amis et compagnons au moment des arrestations mérite d’être admirée : ils ont montré leur soutien dans la rue avec une mobilisation le jour même, tout comme lorsque nous somme sortis, ce qui a mené à des arrestations et des affrontements avec la police. Dès le premier moment, les gens ont mis les mains à la pâte afin que les personnes arrêtées ne manquent de rien et nous voulons vous dire, à vous qui avez été sur le pied de guerre, que c’est ainsi que nous l’avons tous perçu de l’intérieur et c’est avec cette sensation que ceux qui, n’ayant pas eu la même chance que nous, sont partis vers le Centre d’extermination de Soto del Real [la prison de Madrid]. Aussi insignifiant que cela puisse paraître de l’extérieur, des détails comme le fait de venir protester et nous chercher aux portes de l’Audience Nationale, sont des gestes qui à l’intérieur font sentir que nous sommes pas seuls et cela a certainement permis à ceux qui ont dû partir pour Soto d’affronter cette nouvelle d’une autre manière. C’est un acte courageux de la part de ceux qui ont tenu tête tout en sachant que d’autres arrestations pouvaient se produire.

Cette lettre veut appeler tous les compagnons, proches, mis en examen et prisonniers concernés par le dernier coup de filet contre les anarchistes à ne pas perdre les nerfs, c’est un appel à la solidarité, à la force et au courage. Le coup n’a pas été seulement pour nous qui affrontons en chair et en os les graves accusations et les constructions policières et judiciaires, il concerne l’ensemble du mouvement qui se voit pris dans une offensive qui a débuté vers 2011 avec l’incarcération d’un compagnon à Madrid et s’est accentuée à Barcelone et Madrid depuis l’incarcération de Francisco et Mónica, l’Opération Pandora et maintenant, jusqu’à nouvel ordre, l’Opération Piñata.
Logiquement nous allons voir se répéter des processus de ce genre qui sont quelque chose de routinier et de cyclique dans la lutte, lorsqu’il s’agit de maintenir et de générer des projets continus allant à la racine du problème : l’ETAT.
Dans chaque affaire répressive et à chaque moment politique, historique et pourquoi pas personnel, chaque collectif ou individualité affronte ces processus d’une manière différente et avec des temps distincts.
Nous devons être conscients qu’assumer la répression comme une partie inséparable de la lutte est un processus qui s’apprend avec le temps et que chaque personne est capable de l’assumer à un rythme différent et avec plus ou moins de difficulté. Essayer de normaliser le fait qu’ils rentrent chez toi, qu’ils puissent te torturer, qu’il séquestrent les tiens, qu’ils frappent dans des manifs, qu’ils t’appliquent la loi antiterroriste ou que la première chose que tu vois après trois jours enfermé soit la gueule du juge Velasco n’est une partie de plaisir pour personne et le côté traumatisant de cette situation est tout à fait compréhensible. A un moment ou à un autre, nous avons tous éprouvé de la peur et des doutes et c’est grâce à cette peur que nous pouvons gérer nos réactions face aux risques que nous prenons. La peur est quelque chose de naturel qui nous permet d’agir dans des situations limites ou de stress, et ce n’est pas un problème dès lors qu’on sait la gérer. Le problème, c’est quand elle se transforme en panique et qu’elle nous paralyse, paralysant ainsi la réponse dans la rue et allant en certaines occasions jusqu’à être politisée pour devenir une ligne politique à suivre qui se met en travers de notre chemin à l’heure de frapper avec rage tout ce qui nous a encore menés à cette situation. Donner une réponse à tout cela, c’est sentir que nous sommes toujours vivants.

Il y a une part émotionnelle très importante dans tout cela, évidemment puisque nous sommes des êtres humains et « politiser nos cœurs » n’est pas une tâche facile. Mais derrière les émotions que nous sentons, garder l’esprit froid et agir en conséquence est indispensable à l’heure de répondre à ces atrocités. Il est tout aussi important de nous solidariser avec les personnes à l’intérieur des prisons qu’avec les accusés dehors, en prenant soin les uns des autres, en nous soutenant et en accordant plus de temps à ceux qui peuvent avoir besoin d’assumer tout cela plus lentement, afin de sortir de cela le plus dignement et en nous sentant fiers de ce que nous sommes, en générant un climat de confiance entre compagnons et en évitant que la peur et le pessimisme ne s’emparent de nous.

Il est évident que les énergies du premier jour ne sont pas celles qui nous accompagnent aujourd’hui ; nous avons triplé nos efforts pour tout régler afin que les compagnons emprisonnés ne manquent de rien, et à la longue, l’addition se présente. C’est pourquoi il est important de doser les forces et de prendre les repos nécessaires, avec l’objectif de créer une réponse politique dans la rue qui défende les prisonniers et se lance comme contre-offensive contre l’État, ses juges, ses flics et ses médias, pour ainsi le transmettre hors de Madrid et dans les geôles où se trouvent les compagnons.

L’intention de ce texte n’est pas d’analyser, comme cela a déjà souvent été fait, le pourquoi de tout cela. Divers textes, depuis le cas de Francisco et Mónica jusqu’à maintenant, ont justement détaillé les motifs de ces coups spectaculaires (nécessité d’un ennemi intérieur, justification des mesures répressives, re-définition du terme terrorisme, peur des gouvernements que des révoltes se produisent…). L’intention de ce texte est plus interne et personnelle ; il s’agit d’évaluer une des raisons pour lesquelles l’État fait cela et qui consiste à instiller la peur, ainsi que de tenter de faire une lecture plus intime et vers l’intérieur pour continuer à lutter et à porter notre discours la tête haute.
Le caractère spectaculaire et médiatique des arrestations et des si graves accusations auxquelles nous sommes confrontés font que la psychose se transmet entre nous et que souvent nous oublions de penser que l’État et ses mauvais scénaristes ont construit à leur image un dossier plus proche d’un film de fiction que de quelque chose qui ressemble à un dossier judiciaire. Le mauvais ouvrage qu’ils ont pondu est surtout spectaculaire et médiatique, et les perquisitions et arrestations qu’ils nous ont imposées dans nos maisons et sous notre nez démontrent qu’ils ne croyaient pas eux-mêmes à ce qu’ils étaient en train de faire. Personne ne peut croire qu’une partie d’une « bande terroriste armée » (sans qu’aucune arme n’ait été trouvée) se trouve à présent dans la rue en attente de jugement. Malgré cette construction fantaisiste, les mesures de contrôle et l’infrastructure qu’ils ont utilisées pour leurs enquêtes ont été plutôt importantes et sont typiques de la part de ceux qui veulent contrôler tous nos mouvements ainsi que ceux des personnes proches, pour ensuite déformer, décontextualiser et manipuler à leur guise ces investigations : filatures à pied, en voiture, micros, dispositifs dans des voitures ou écoutes téléphoniques contre nous, pour tout trafiquer comme ils le voulaient. Nous les anarchistes ne cherchons en rien à gagner leur respect, mais nous pensons que manipuler comme bon leur semble nos données est tendancieux et ôte toute crédibilité. Avant tout, nous sommes ce que nous sommes, et nous ne voulons pas nous en cacher.

L’important dans tout ça, c’est d’apprendre des expériences, essayer de surmonter les adversités, nous faire confiance et nous préparer politiquement et émotionnellement pour cela. Face à des cas comme ceux-ci, seule la réaffirmation pourra nous rendre fiers de nous tous et de ce que nous proposons, fermement convaincus que l’anarchie est le seul chemin pour l’égalité entre les personnes, sans hiérarchies, sans leaders, en toute autonomie et sans gouvernement. Il est indispensable et inhérent à l’anarchisme de s’organiser contre l’État et tout ce qui en fait partie, tout en nous défendant de toute offensive contre les anarchistes en démontrant clairement que ceux qui préparent ces coups de filet et ces opérations lamentables sont la plus grande bande organisée et dangereuse qui ait jamais existé : l’Etat, et en pointant cette bande d’assassins, de bourreaux, d’enfermeurs, juges, flics, médias, etc … Ces ignares tentent d’attaquer les anarchistes sur le même modèle que d’autres types d’organisations ou de structures hiérarchisées, démontrant ainsi qu’ils n’ont aucune idée de ce que signifient les idées anarchistes tout en en profitant pour dégrader et dénaturer les idéaux libertaires que nous défendons. Nous, nous n’avons pas de leaders, nous ne commandons pas et nous n’obéissons pas. Des siècles d’histoire anarchiste, sur le point d’être rayée des esprits de beaucoup et censurée par tous les médias officiels, démontrent que la forme organisative des anarchistes est horizontale, sans pouvoir, sans démocratie, sans totalitarismes, dans l’égalité. Essayer de nous convaincre maintenant du contraire, est inutile en plus d’être analphabète. C’est grâce à la démocratie que nous en sommes là où nous en sommes, et c’est la démocratie que nous devons détruire comme système dominant.

Ils veulent en finir avec la solidarité et faire en sorte que les prisonniers soient oubliés, ils veulent en finir avec le soutien mutuel, l’autogestion, les réseaux de soutien, l’action directe … en définitive ils veulent en finir avec les anarchistes, et renoncer à n’importe lequel de ces principes revient à renoncer à nos vies. Les coordinations et les espaces de confluence entre nous sont plus importants que jamais. Si leur objectif est celui-là, une bonne réponse consiste à s’organiser et à commencer à assumer que la répression et dans une plus grande mesure la prison comme conséquence, est quelque chose qui peut arriver tôt ou tard, sinon à nous et à nos proches. Avoir conscience de l’importance de nous sentir forts et fiers, et le démontrer en essayant de ne pas jeter l’éponge, éviter de tomber dans des réformismes ou d’opter pour des chemins plus faciles, est une voie dont « personne n’a dit qu’elle serait aisée ».

Ceci est destiné à tous les compagnons qu’ils ont réveillés comme nous le 30 mars pour nous emmener sous la loi antiterroriste, pour les compagnons qui sont restés dehors avec des choses pas bien plus faciles à résoudre, et surtout à nos frères emprisonnés qui n’ont pas eu la même chance que nous. Pour que nous continuions à avoir l’envie et la force de nous moquer de tout cela et d’eux tous. Leur pénible mise en scène théâtrale n’a pas de nom, et la blague lourde qu’ils nous ont offert a pour certains des conséquences impardonnables.
Pour continuer la tête haute et en nous sentant fiers des 5 personnes emprisonnées lors de cette opération, de Fransisco et Mónica, des personnes sous le coup de l’Opération Pandora, de Gabriel Pombo, de ceux dont nous ne connaissons pas le nom, de tous ceux qui luttent et de ceux qui viendront.
Vous êtes ce qui nous fait aller de l’avant et qui nous maintient en vie. La dignité que vous transmettez après tant d’années d’enfermement mérite que nous, dehors, soyons jusqu’au bout avec vous.

Pour une solidarité active et combative loin des opportunistes et des partis politiques qui veulent tirer profit de la répression. Parce que nous voulons choisir nous-mêmes comment y répondre sans leur permettre de récupérer notre lutte.
Pour la création d’espaces et de coordinations anarchistes.
Pour le débat et la diffusion.
Pour la création d’espaces libérés et autogérés.
Pour l’action directe sous toutes ses formes.
Pour la destruction de l’État et de tout ce qui fait de nous des esclaves.
Contre la démocratie … Pour l’anarchie !!

Liberté pour les anarchistes et anti-autoritaires incarcérés,
A bas les murs des prisons,
Maintenant plus que jamais : Mort à l’État et vive l’anarchie !

[Traduit de l’espagnol de Indy Barcelone par cette semaine, 22 abr 2015]


Pour écrire aux compagnons incarcérés :

Paul Jara Zevallos
Jorge Linares Izquierdo
Javier García Castro
Enrique Balaguer Pérez
Javier Grijalbo Adan

C.P. MADRID V
APDO. CORREOS 200
COLMENAR VIEJO
MADRID C.P. : 28770

[Londres] Actions directes contre la gentrification – Avril 2015

Samedi 25 avril, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Brixton (quartier sud de Londres) pour protester contre la gentrification en cours et notamment l’augmentation des loyers dits « sociaux » et les expulsions locatives. La manif, appelée par Reclaim Brixton, a rassemblé des milliers de personnes, au cours de laquelle plusieurs carrefours, rues et voies de transports urbains ont été bloqués.

Plusieurs actions ont eu lieu durant l’après-midi:

  • la mairie a été envahie et brièvement occupée: une banderole disant « Respecter l’existence ou Attendez-vous à de la Résistance » a été suspendue au balcon.
  • des gens ont grimpé sur le toit du cinéma Ritzy ont changé l’annonce par « Resist Evictions ».
  • Une société de crédit a été entourée par une foule en colère.
  • L’agence immobilière Foxtons sur Brixton Road a eu la moitié de sa façade vitrée tombée en miettes sous les fortes acclamations de la foule. « Yuppies* dégagez! » a été inscrit en gros sur l’autre moitié. Une rangée de flics s’est positionnée pour protéger l’agence et une personne a été arrêtée dans la foulée pour cette attaque.
  • L’agence pour l’emploi, une annexe du poste de police dans le marché ainsi q’une boutique de charité Barnardos (tristement célèbre pour gérer les prisons pour sans-papiers aux côtés de l’entreprise de sécurité G4S) ont aussi eu leurs fenêtres brisées).

  • Le commissariat principal de police a été pris d’assaut par la foule. Des échauffourées ont eu lieu et les flics ont fait usage de leurs matraques et de gaz lacrymogènes.

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Lettres changées

Lettres changées

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"Nous devons dévaster les avenues où vivent les riches - Lucy Parsons (1853-1942)"

« Nous devons dévaster les avenues où vivent les riches – Lucy Parsons (1853-1942)« 

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5-6 persones ont été arrêtées à l’issue de la journée. Une manif de solidarité s’est tenue devant le commissariat ce dimanche 26 avril. Toutes ont été relâchées avant 18h et au moins une personne est poursuivie.

[Reformulé de la presse britannique et de R(A)bble, 25/04/2015]

Ndt:

* « Jeunes cadres dynamiques », que l’on peut traduire par « bobos »

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Londres: revendication d’une attaque d’un fourgon de police

Une fissure a été faite dans le mur de la prison durant la manif nocturne du 2 avril [1] contre l’expulsion de Chiltern House, un bâtiment qui a été occupé par des squatters en solidarité avec les résidents des environs de la propriété abandonnée Aylesbury, destiné à être

démoli par le conseil (municipal) de Southwark. Une propriété qui est entièrement entourée d’un mur et surveillée par une entreprise de sécurité privée*, qui fait partie de la société carcérale forcée mais aussi auto-imposée. En tant qu’anarchistes, tout comme le font nos amis qui occupent la propriété dans le cadre de la vague de gentrification qui balaie des parties énormes de l’enfer urbain du capital, nous voyons le conseil de Southwark modeler le paysage urbain pour plus de contrôle autoritaire, pousser les exclus toujours plus loin de la ville, hors de vue et de l’esprit comme ils disent!

Nous avons décidé de ne pas participer à la manifestation, restant plutôt à l’affût de notre moment pour attaquer, qui s’est présenté par un fourgon de flics vide à la propriété. Notre rage s’est traduite par la destruction des fenêtres du véhicule quelques minutes après que les porcs l’aient tous quittés de leur propre gré. Les flics ont été attaqués parce qu’ils sont autant de matons de notre existence quotidienne dans cette île-prison comme peuvent l’être n’importe quel politicien et agent de sécurité.

Nous n’attendrons pas d’être expulsés… au lieu de ça nous allons à l’attaque !

ACAT (All Cops Are Targets) [Tous les flics sont des cibles, NdT]

*qui ont attaqué physiquement des amis et intimidé des résidents à la propriété Aylesbury. NE PENSEZ PAS QUE NOUS AVONS OUBLIE VOTRE MERDE DE SECURITE !

Traduit de l’anglais de in the belly of the beast, 5 April 2015

NdT:

[1] Un compte-rendu de la manif publié sur R(A)bble

Londres : 140,000 livres de clôtures d’Aylesbury détruites

fencesAujourd’hui [2 avril 2015, NdT], une cohue de 150 personnes a démoli des parties de la clôture métallique de 8 pieds de haut entourant l’occupation Aylesbury et d’autres immeubles d’apparts de l’ouest de la propriété.
Aujourd’hui c’était aussi l’audience au tribunal pour ordonner l’expulsion de l’occupation.
Le résultat de la procédure légale étant si prévisible que personne n’a prêté attention au jugement. Ils ont plutôt opté pour l’action directe.
La clôture « Aylesbury Alcatraz » de 700 mètres a été érigée précipitemment comme une réponse aux occupations successives de trois immeubles d’apparts sur le « First Development Site ». Voué à la démolition, ce domaine est désormais largement dépeuplé. Pourtant, les locataires restants ont été contraints de vivre dans des conditions semblables à une forteresse, avec une forte présence de sécurité 24h/24 et de longs détours jusqu’à une seule porte d’entrée et de sortie.
Avec quelques flics en vue, un sound system et pas mal d’énergie, la manif était fixée aux environs de 19h de Burgess Park en direction de l’occupation. Des cordes ont été jetées sur les pointes métalliques de la barrière, et avec un peu de force collective, elles sont tombées sous le regard nerveux des gardiens de sécurité à l’intérieur de l’enceinte. Après quelques échauffourées, la foule a continué. Une fenêtre d’un fourgon de flics a été endommagée. Une autre barrière a été visée – l’ensemble de la partie a été mise à terre. La foule s’est déplacée encore du côté sud, a arraché individuellement des parties en acier de la clôture, avant de finir la journée. A ce moment, davantage de flics se sont amassés et l’objectif avait été atteint.

Dans les mots des occupant-es : « Les barrières sont tombées ! Victoire à Aylesbury ! Même si nous perdons au tribunal, nous gagnons dans la rue ! »

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La zone protégée et surveillée est celle en bleu clair

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[Allemagne] Vague d’actions directes contre la politique d’asile – 10 au 20 avril 2015

Essen: deux véhicules de la machine à expulser incendiés

[D’après les larbins de la police, l’attaque incendiaire s’est déroulée peu avant 1h du matin devant les bureaux du service à l’immigration].

1466231757Dans la nuit de dimanche à lundi 20 avril 2015, nous avons livré aux flammes deux véhicules du ministère de l’immigration. Les deux mini-bus ont été utilisés par ce service pour mener à bien des expulsions.

Nous ne voulons plus rester les bras croisés sur la façon dont des personnes sont expulsées dans des pays dans lesquels elles doivent vivre dans des conditions humains indignes ou doivent vivre quotidiennement dans l’angoisse de la mort. Ne pas rester passifs non plus devant les droits d’asile allemand et européens qui protègent de plus en plus les frontières contre les demandeurs d’asile et qui, par conséquent, est responsable de la mort de milliers de réfugiés dans la mer méditerranée qui tentent de fuir une vie dans la peur et l’oppression. Ne pas rester passifs non plus devant la politique du gouvernement allemand qui traîte les demandeurs d’asile comme des personnes de seconde zone. Nous voyons notre action comme une réponse à la violence du gouvernement allemand contre les demandeurs d’asile, pour l’humanité et pour une vie sans frontières !

Nous espérons qu’avec notre action, nous avons aussi pu donner l’inspiration à d’autres de faire de la solidarité pratique !

Aucune personne n’est illégale !

Ensemble pour une vie meilleure pour tou-te-s !

Groupe de compassion

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Du 10 au 18 avril 2015, une semaine d’actions antiracistes contre « l’aggravation du droit d’asile » a été lancée au niveau national via le site: asylrechtsverschaerfung-stoppen.de

Samedi 18 avril 2015, plusieurs banderoles sont suspendues aux alentours du Görlitzer Park de Berlin contre la police, ses contôles racistes et la répression envers les réfugiés à Görli. « Solidarité avec les personnes ciblées par la répression et le harcèlement des flics ».

"Görli pour tous - Stoppen la terreur des flics"

« Görli pour tous – Stoppons la terreur des flics »

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Fin mars, plusieurs véhicules de la municipalité de Kreuzberg/Friedrichshain ont été crâmés en solidarité avec les réfugiés du Görlitzer Park.

Le 17 avril 2015 à Münster, 300 personnes ont manifesté contre le projet du gouvernement allemand de modifier la loi sur le droit d’asile [qui devrait être adopté en juin prochain et qui consiste à le restreindre et à mettre fin aux permis de séjour]. Il s’agit d’une nouvelle attaque de l’Etat contre les migrants et les réfugiés.

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Plusieurs actions de blocage et occupation des bureaux du parti du SPD [soce-dém’ majoritaire au pouvoir] ont été menées un peu partout durant la semaine. En voici une liste non-exhaustive:

  • Göttingen, 10 avril 2015: blocage symbolique du bureau du SPD avec chaînes et cadenas

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  • Magdebourg, 10 avril 2015: occupation du bureau du SPD de la région Sachsen-Anhalt
  • Berlin, 10 avril 2015: manif de 10 à 12h devant le siège du SPD ‘Willy-Brandt-Haus’ situé Wilhelmstraße 141/⁠Ecke Stresemannstraße puis occupation du bâtiment avec collage d’affiches et suspension d’une banderole disant « droit de rester sans condition pour les réfugiés & Droit de rester au lieu des expulsions ».

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