Archives de catégorie : Solidarité dans la révolte & l’attaque

[Allemagne] Attaques antifascistes en solidarité avec les migrants

[Hambourg] Attaque aux domiciles de néonazis

En guise de préparation de la marche nazie du 12 septembre prochain, nous avons rendu visite à des néonazis d’Hambourg bien connus dans la nuit de lundi 31 août 2015. Les voitures de jan-steffen holthusen (NPD) [adresse: schlagboom 19c, 22179 hh], torben klebe (NPD) [adresse: glindwiese 1a, 22177 hh], et denis ackermann (GSD hamburg) à windmühle 10, 21109 hh ont eu leurs pneus crevés, leurs vitres détruites et/ou ont été incendiées. A la maison de Willi Wegner (NPD, ex-FAP, terroriste d’extrême-droite) localisée  saseler strasse 193, 22159 hh, de la peinture et des bris de verre ont été laissés.

par « Antifa s’appelle attaque »

Traduit de l’allemand de linksunten, 31/08/2015

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Chemnitz: double attaque contre deux magasins de fachos

Dans la nuit du 27 au 28 août à Chemnitz*, la porte d’entrée de la boutique ‘Thor Steinar’ (marque de fringues néonazis, NdT) de la Mühlenstraße a été incendiée, provoquant de gros dégâts. Quelques rues plus loin, un magasin de fringues militaire situé à la Theaterstraße a aussi été fortement endommagé par l’incendie d’un container de carton qui s’est propagé à un container en plastique. C’est la face arrière du commerce qui a subi le plus de dégâts. Un vigile qui surveillait le bâtiment dans le cadre de la fête de la ville a remarqué les flammes et empêché qu’elles se propagent. Un hôtel situé à proximité a du être évacué. La police a ouvert une enquête pour incendies criminels.

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« Nazis dehors! Lutte de classes au lieu du patriotisme » tagué à proximité de l’incendie de la Theaterstr.

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La porte du magasin ‘Thor steinar’ détruite par les flammes

Reformulé de la presse allemande, 28/08/2015

NdT:

* Ville de Saxe; connue de 1953 à 1990 comme la « ville Karl Marx ». Située entre Dresde et Leipzig

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Münich: attaque à la peinture sur l’office fédéral à l’immigration

Dans la nuit du 27 août, des militant-es antiracistes ont repeint la façade de l’agence münichoise de l’office fédéral pour la migration et les réfugiés avec de la peinture et décoré avec les slogans « Stop Deportation! Refugees welcome! ». L’action est un geste contre la mobilisation raciste des partis, des autorités et des nazis contre les migrants en Allemagne et en Europe. […]

1er paragraphe du communiqué de l’action traduit de linksunten indymedia

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Schrobenhausen: attaque contre un tatoueur fasciste

Dans la nuit de jeudi 20 août 2015, les fenêtres en verre du studio de tatouage « Mosquito Tattoo-Piercing » à Schrobenhausen* ont été pétées et le bâtiment marqué à la peinture. La raison de cela a été que, depuis peu, Elisa Fischer (aussi connu sous son pseudonyme « Mara Inkperial ») travaille dans ce studio.

Fischer se distingue entre autre par des symboles néonazis. Un coup d’oeil sur son profil facebook montre qu’elle ne limite pas seulement son idéologie au niveau professionnel. Parmi les indications de « ce qui lui plaît » se trouvent différentes pages racistes et nationalistes présentes en nombre comme par exemple: Werbetechnik T-Frenck, Nordic Brotherhood Germany, German Defense League – Kassel Division, Schrobenhausen braucht keine Moschee [‘Schrobenhausen n’a pas besoin de mosquée »], 

Nous ne voulons et n’allons pas l’accepter.

L’action s’applique aussi comme réponse aux deux attaques incendiaires contre des logements de demandeurs d’asile de la région, ainsi que la présence en forte augmentatiobn des structures d’extrême-droite dans les environs d’Ingolstadt.

Nous ne laisserons pas ces structures en paix, mais décidés d’agir contre elles !

Alerta Antifascista !

Traduit de linksunten indymedia, 26 août 2015

NdT: *Située en Bavière

[Istanbul, Turquie] Attaque anarchiste d’un poste de police à la suite du massacre de Suruç – 20 juillet 2015

Le 20 juillet 2015, le jour durant lequel s’est passé le massacre de Suruç, des milliers de manifestants qui étaient insurgés contre le massacre, ont pris les rues de Taksim et ont été violemment attaqués par les flics. Après l’attaque policière, il y a eu des affrontements avec la police.

Des militants de ‘l’United Anarchist Attack’ qui ont perdu leurs compagnons anarchistes dans le massacre de Suruç ont attaqué le commissariat de Cihangir lors de ces affrontements. Il ont détruits les fenêtres du poste de police et de voitures de police garées devant le bâtiment avec des pierres et des bâtons. Après cette publication, ‘l’United Anarchist Attack’ ont déclaré qu’ils n’oublieront pas leurs compagnons Medali, Vatan, Alper, Evrim et Serhat et qu’ils le feront savoir à tout le monde.

Voir la vidéo

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Traduit de l’anglais de sosyalsavas.org

[Toulouse] Nouvelle attaque solidaire contre le PS – 25 août 2015

Dans la nuit du 24 au 25 août à Toulouse, le siège de la fédération du Parti Socialiste de la rue Lancefoc a été attaqué en solidarité avec les migrants. « De la substance noire et visqueuse » a été pulvérisée sur la façade. Des tags contre les expulsions et solidaires avec les sans-papiers ont également été bombés et des débris de verre étaient visibles sur la chaussée. Fin juin dernier, les mêmes locaux du parti au pouvoir avaient été pris pour cible avec le même procédé.

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Par ailleurs, un trentaine d’horodateurs de la ville ont été mis hors-service à l’aide de mousse expansive insérée dans les orifices de paiement. L’entreprise qui gère ses horodateurs est ‘Parkeon’, souvent derrière l’installation des distributeurs de tickets de transports de plusieurs villes. La société a récemment investi des milliers d’euros dans de nouvelles machines.

Reformulé de la presse du pouvoir, 25/08/2015

[Hambourg, Allemagne] Attaque en solidarité avec les accusés de la ‘Breite strasse’ en procès

Dans la nuit de dimanche à lundi 24 août 2015, la maison du propriétaire de la Breite Strasse (la maison anciennement occupée, NdT) et le bureau d’architecte compétent de la Bernstorffstraße ont été attaqués. Sur le mur, « Breite strasse » et le symbole squat ont été tagués. Les vitres ont été brisées avec des pierres et de la peinture a volé contre la façade. Le flyer avec le texte suivant a été lancé dans la rue :

« Nous ne laissons pas les accusés du procès de la Breite strasse seuls !
Pour chaque répression contre l’action auto-déterminée, les profiteurs ne doivent pas dormir en paix !
La solidarité est une arme ! »

Le 25 août débute le procès contre les accusés de l’occupation de la Breite strasse et nous voulons par cette action exprimer notre solidarité envers eux.

La maison de la Breite strasse, qui a été squattée il y a un an, est vide depuis 2007. La maison et la procédure du propriétaire sont un des nombreux exemples de la rénovation de luxe et de la réévaluation qui en découle et au déplacement. Une partie d’une ville et d’un système pour les riches.

Montrons-nous solidaires : dans la salle du tribunal, dans la rue, pendant les nuits !

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Traduit de l’allemand de linksunten, 24/08/2015

En savoir plus sur les accusés de la ‘Breite strasse’

Rien à mendier et à aménager. Tout à prendre et à détruire !

Réflexions au sujet de la récente loi contre le gaspillage alimentaire adoptée à l’assemblée et les diverses illusions gauchistes qui foisonnent dans nos milieux.

expropriationEn mai 2015, l’assemblée nationale a voté et adopté une loi contre le gaspillage alimentaire, concernant essentiellement les grandes surfaces de supermarché [1]. Celle-ci interdit aux patrons des grandes enseignes de jeter aux ordures les denrées alimentaires « périmées » (mais pour la plupart encore comestibles). A première vue, on pourrait s’arrêter à l’aspect positif d’une telle loi. Mais à y regarder de plus près, on s’aperçoit que la totalité de la nourriture est destinée aux marchands de misère [2] des associations caritatives, tels que Emmaüs, la Croix-Rouge, le Secours Populaire/Catholique… Comme pour toute loi, l’Etat en tire des intérêts considérables, principalement celui de laisser le soin aux associations humanitaires de gérer la misère.

La première idée qui pourrait nous venir à l’esprit est celle que la récup’ serait rendue davantage difficile par l’acheminement rapide des denrées « périmées » dans les camions frigorifiques de ces organismes. Mais il serait naïf de penser que la criminalisation de celles et ceux qui vont récupérer de la bouffe s’estompera avec cette nouvelle loi car c’est l’acte d’auto-détermination qui est puni par l’Etat. Confier la distribution aux organismes caritatifs lui permet de leur déléguer une mission précieuse : la gestion et le flicage des pauvres. Mais l’action humanitaire de ces associations a pour but principal de mettre un pansement sur les saignées que nous infligent cette société et ainsi calmer les pauvres et assurer la paix sociale. Le travail de sous-fifre de la police par ces organismes (Croix-Rouge, Emmaüs, France Terre d’Asile…) est désormais connu, notamment en matière de fichage des indésirables dépourvus de papiers (comme cela a récemment été le cas lors de l’expulsion d’un camp de sans-papiers de La Chapelle à Paris). Ces mêmes organismes humanitaires qui gèrent les camps pour sans-papiers ont également pour but de hiérarchiser les demandes d’asile et ainsi diviser les migrants. Mais revenons au sujet.

Dans les cercles militants, il n’est pas rare d’entendre que la récup’ est différente du vol car les produits récupérés seraient « invendus », « gaspillés » (cheminement logique de la production au sein du système capitaliste) et que ça ne s’attaquerait finalement pas directement aux porte-feuilles des patrons (ce qui en soit montre une certaine forme d’hypocrisie et de lâcheté quand la personne en question se dit être « anti-capitaliste »). Pourtant, la récup’ est pour le capitaliste la même chose que du vol. De son magasin jusqu’à sa poubelle s’étend sa propriété.

A l’heure actuelle, alors que les préoccupations de nos militants anticapitalistes et libertaires sont de monter des AMAP, de faire des jardins potagers [3] et ainsi cultiver l’alternative dans un monde qui nous écrase, la nouveauté du moment est la récup’ dans les poubelles : c’est ce à quoi aspire le collectif ‘Foodsharing’, créé en 2012 en Allemagne et qui trouve écho du côté de Rennes [4]. Leur principe est de mettre en relation des gens pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Présenter ça comme quelque chose de révolutionnaire, fallait oser ! Pire, ce collectif se vante de collaborer avec les commerçants, ces « camarades » bien connus de nos luttes. Voici les termes qu’il emploie : « C’est avant tout un travail que l’on fait avec les commerçants et pas contre les grands méchants capitalistes. L’opposition binaire manichéenne commerçants/glaneurs n’a pas toujours lieu d’être, et c’est plus efficace de saisir le problème à bras-le-corps collectivement. Avec l’émergence de ce concept-là, il devient clair que chacun est concerné par le gaspillage alimentaire, autant le consommateur que le revendeur, lui-même consterné de devoir légalement jeter chaque soir ses propres produits en quantités grotesques. ». En mettant en avant les problèmes techniques de l’application de cette loi, ce collectif de « sauveurs de bouffe » (et de l’existant) a comme objectif de faire concurrence à l’Etat et ses organismes humanitaires et donc de venir au secours de la domination.

Un exemple pour le moins significatif s’est produit au niveau local :
Fin décembre 2014 à Besançon, le petit milieu militant s’est indigné du fait que deux SDF se sont retrouvés face au taser du patron d’un ‘Casino Shop’ au moment de se servir dans sa poubelle, ce qui lui a valu de finir en garde-à-vue chez les flics. Cette récup’ s’étant passée en pleine période de Noël – propice à la fois à la consommation de masse et à la charité chrétienne, le tract-affiche de solidarité [5] qui a circulé juste après visait à condamner l’attitude du commerçant, de ses protecteurs armés de la BAC et gratte-papiers de la presse locale avec un ton cherchant à susciter l’indignation citoyenne, mais aussi sur le fait qu’au fond, il n’y avait rien de mal à aller récupérer des produits jetés à la poubelle. Comme si voler dans les rayons des supermarchés était un acte marginalisé qu’il ne faudrait surtout pas encourager. Du coup, nos chers libertaires, si attachés à la morale, défendent les bons pauvres qui fouillent humblement dans les poubelles, mais qu’en est-il pour ceux – les mauvais pauvres – qui volent dans les rayons ou attaque le vigile [6]? Pour notre part, la solidarité doit s’exprimer envers chaque acte allant dans le sens de l’auto-détermination et de la révolte quel qu’il soit.

L’Etat lutte bel et bien contre le gaspillage alimentaire – thème si cher à nos partisans de la récup’ – et redistribue aux pauvres les restes des riches par l’intermédiaire de ces charognes humanitaires, rouages utiles du pouvoir.

Cette loi est somme toute sociale et finalement bien digne d’un Etat social-démocrate: Etat dans sa volonté de contrôler les pauvres – qui peuvent être imprévisibles – et gérer la misère sociale que l’économie et l’Etat créent eux-mêmes, dans un contexte toujours plus propice à l’expropriation; Social-démocrate dans sa bonté caritative qui parcoure les mythes du gauchisme radical. Et au fond paternaliste, c’est à dire toujours aussi autoritaire mais qui tente de faire participer les exploités à leur propre exploitation.

Pour le code pénal, la récup’ dans des poubelles et le vol s’équivalent. Pourtant, la première est socialement acceptée (même si, comme on l’a vu, il subsiste des exceptions), vu que ce sont les surplus, autrement dit les miettes que les riches laissent aux pauvres. En nous donnant quelques miettes, le pouvoir garde justement sous contrôle la pression de la cocotte minute sociale. Mais pour nous, en tant qu’anarchistes, le but est exactement que celle-ci explose.

Pourquoi mendier auprès des humanitaires  ou adopter une démarche citoyenne? Autant se servir directement dans les magasins et si cela n’est pas possible, aller prendre la bouffe là où elle est.

Cependant, nous savons bien que voler dans les magasins (qu’il soit individuel ou collectif), tout comme le fait de squatter [7], sont insuffisants dans une perspective révolutionnaire: ce n’est qu’une façon de se débrouiller et de survivre dans ce monde de merde .

exproQuelques expropriations collectives de supermarchés ont eu lieu en France lors de grands mouvements sociaux, sans vraiment attaquer la propriété et la marchandise qui va avec. Mais celles qui se sont déroulées ces dernières années en Grèce (ou ailleurs), avec dans la foulée des distributions dans les quartiers alentours marquent une rupture révolutionnaire avec cette pratique expropriatrice la plupart du temps appelée ‘auto-réduction’. En juin 2010, on se souvient que l’une d’elles s’était soldée par la destruction incendiaire de l’argent stocké dans les caisses et le sabotage des caméras de surveillance de l’enseigne. Piller et détruire est une phase supplémentaire dans notre volonté concrète de rompre définitivement avec cette société. Mais nous avons encore en tête les images de centres commerciaux en flammes lors de la révolte urbaine de novembre 2005. Alors impulsons dans ce sens, plutôt que de promouvoir une quelconque forme de misérabilisme, de charité et d’alternative.

Pour la destruction de ce monde et l’auto-détermination de nos vies !

Des anarchistes.

Notes:

[1] Les petites et moyennes surfaces semblent sortir de ces « obligations ». Leurs poubelles seront donc toujours aussi remplies…

[2] Pour citer – un fait qui vient directement à l’esprit – l’incendie du foyer d’immigrés du boulevard Auriol (XIIIème arr.) à Paris en 2005, faisant 17 morts. Cet immeuble de plusieurs logements, anciennement réquisitionné par le DAL, était au moment de l’incendie géré par l’association ‘France Euro Habitat (Freha)’, affiliée à Emmaüs. L’Etat avait confié la gestion à cette association caritative et les travaux de rénovation ont été assurés par l’entreprise ‘Paris Banlieue Construction (PBC)’. L’organisme de charité se faisait du fric sur la misère des familles immigrés, qui ont fini par périr dans l’incendie de ce bâtiment vêtuste (qui n’avait pas été remis aux normes).

[3] La mode du moment est à l’AMAP pour Besançon, aux jardins-potagers pour Dijon. (L’exemple qui vient immédiatement à l’esprit est le quartier des Lentillères à Dijon, où les terres sont occupées et cultivées depuis environ cinq ans contre un projet d’éco-quartier de la municipalité. En somme, c’est une reproduction de l’idéologie zadiste avec tous ses travers (préserver l’existant et ne surtout pas s’en prendre à l’existant). D’ailleurs, ce n’est pour rien que ces militants ont très mal accueilli la manif émeutière qui a secoué Dijon après la mort de Rémi Fraisse, ou lorsque des tags décorent régulièrement les murs du quartier…) C’est faire le choix de l’alternative quand les villes se transforment en prison, de délaisser les luttes contre l’Etat et le capital qui oppriment nos vies. Au passage, ces pratiques qui s’apparentent plus à des « services » sont déjà utilisées par les bobos qui s’installent dans les quartiers autrefois prolétaires. A la différence près que ceux-ci n’entendent aucunement lutter contre ce monde d’oppression et d’exploitation.

[4] Ce texte, intitulé « La révolution des poubelles » est consultable ici : https://nantes.indymedia.org/articles/31858. Décidément, ce genre de textes citoyens abondent sur les indymedia. Celui de grenoble nous a pondu une perle : https://grenoble.indymedia.org/2015-08-12-Les-vieux-reacs-memes-aux-pieds-de (mais le commentaire qui se finit par « Mort au gauchisme, vive l’anarchie ! » en dessous le critique suffisamment pour y consacrer quelques lignes.

[5] On peut aller le consulter ici : https://cntbesancon.files.wordpress.com/2015/02/soutien-glaneur.pdf

[6] Pour exemple, encore à Besançon. Lundi 3 février 2014, un SDF est pris en flag’ de vol d’une bouteille d’alcool à Monoprix. Ce dernier ne se laisse pas faire, menace le vigile avec un couteau et revient quelques minutes après avec une bombe lacrymo et lui asperge la gueule. Il est envoyé en taule pour 4 mois le lendemain en comparution immédiate.

[7] La récup’, le vol comme le squat sont des pratiques de la « débrouille ». Squatter ne signifie pas lutter contre l’Etat et le capital. Ca montre surtout une volonté de ne pas se résigner à subir la misère dans laquelle la domination nous jette quotidiennement. Bon nombre de squats cultivent  l’entre-soi, restent cloisonnés à leur contre-culture. Leurs principales activités se limitent la plupart du temps à organiser des concerts de soutien ou des bouffes, de Paris à Marseille.

[Notre-Dame des Landes] Feu la voiture des bleus – 20 août 2015

Notre-Dame-des-Landes : un engin incendiaire détruit une voiture de gendarmerie

Même si les faits se sont déroulés hors de la zad, zone occupée par les anti-aéroport, ils sont spectaculaires, une voiture de gendarmerie qui accompagnait un huissier venu signifier une procédure d’expulsion à une famille qui ne payait pas son loyer a été détruite par un engin incendiaire

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Les gendarmes accompagnaient un huissier venu notifier une procédure d’expulsion au lieu dit l’Épine à Notre-Dame-des-Landes, à une famille qui ne payait plus son loyer. Une expulsion sans relation avec le projet de transfert de l’aéroport. Un groupe de 6 à 8 personnes sont arrivées en voiture, ont brisé les vitre de la voiture à coups de battes de baseball, puis y ont jeté un engin incendiaire de type fusée de détresse dans la fourgonnette des militaires qui a pris feu. Dans un deuxième temps un groupe d’une quinzaine d’individus masqués est revenue à la charge. Un gendarme a été touché par un tir d’arme à air comprimé de type paintball, et va devoir consulter un médecin.

La compagnie de gendarmerie de Châteaubriant a ouvert une enquête pour identifier et retrouver les suspects. Les enquêteurs privilégient, compte tenu de la proximité de la zad et des constations faites sur place, une possible action des anti-aéroport.

L’expulsion de la famille s’est poursuivie normalement, toutefois deux de ses membres ont été placées en garde à vue.

La réaction de Jacques Auxiette

Jacques Auxiette, président de la Région des Pays de la Loire, et du Syndicat Mixte aéroportuaire, réagit avec la plus grande véhémence à l’annonce de la destruction d’un véhicule de gendarmerie et de l’attaque des forces de l’ordre par des individus ce matin dans la zone géographique de Notre-Dame-des-Landes.

« Les forces de l’ordre attaquées ce matin étaient présentes sur le secteur dans le cadre d’une mission n’ayant aucun rapport avec le dossier de l’aéroport. Je fais part de ma solidarité totale à l’égard de l’ensemble des forces de l’ordre présentes sur le territoire, des habitants du territoire, des élus, partisans ou opposés au projet. Je suis complètement écœuré face à de tels agissements ! Je réitère mon souhait de voir l’état de droit rétabli. Sur notre territoire l’intimidation ne fonctionne pas ».

Il ajoute, « si l’évacuation complète de la ZAD devra intervenir au moment du démarrage des travaux, les agissements illégaux et les violences perpétrées par les plus radicaux doivent être réprimées sans plus attendre ».

Leur presse de l’ordre – france tv info, 20/08/2015

[Copenhague] Vague de perquisitions et d’arrestations à la suite d’une nuit émeutière à Nørrebro [Mise-à-jour]

Au sujet de la récente répression

denmarkJeudi 13 août à 5h30, le collectif anti-autoritaire ‘Bumzen’ a été perquisitionné par un gang de la section anti-criminelle de la police. Les flics étaient suivis d’une armée de flics surarmés qui ont menotté toutes les personnes présentes dans le bâtiment à ce moment-là. Le prétexte donné était qu’ils recherchaient des participants à une manif émeutière de ‘Reclaim the streets’ qui avaient eu lieu le week-end précédent. Cependant, il est évident pour nous que ceci a été une opération politiquement motivée contre l’infrastructure du mouvement radical.

Bien qu’environ 25 personnes étaient présentes lors de la perquisition, personne n’a été autorisée à surveiller la police (sic, NdT) alors qu’ils fouillaient leurs chambres et leurs biens. La police a choisi les personnes qui étaient domiciliées officiellement à ‘Bumzen’ pour les amener au comico et les accuser en vertu du paragraphe 1344a  pour « participation à une émeute ».

Trois autres endroits ont été perquisitionnés dans la même matinée. Deux personnes âgées de 17 ans ont été arrêtées et déférées, accusées d’avoir brisé des fenêtres d’une banque à Østerbro, malgré leurs statuts de mineurs et de la petite accusation de vandalisme.

Le samedi 15 août, une manifestation s’est tenue de Blågårds Plads à ‘Bumzen’, où il y a eu une bouffe. Tous les fonds recueillis sont reversés aux prisonniers.

Contre la répression et la brutalité policière

Solidarité avec les prisonniers.

Traduit de l’anglais de contrainfo, 17 août 2015

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Dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 août dans le quartier de Nørrebro de Copenhague, la fin de manifestation appelée par « Reclaim the streets » – à laquelle 200 personnes ont participé – s’est terminée par une conflictualité accrue contre l’existant. Les flics se sont faits attaquer à coups de pétards, bouteilles, de pavés et de cocktails molotov, tandis que plusieurs agences bancaires et immobilières ont été fracassés à coups de marteaux et de masse. Le musée de la police a aussi perdu ses vitres et de nombreux tags ont été inscrits sur les murs du quartier. Trois personnes ont été arrêtées alors qu’elles étaient en train de déceler des pavés.

Les médias danois (anglophones) sont en train de spéculer à tout va sur cette rage spontanée qui a laissé des traces dans les rues de Copenhague. Ils parlent à la fois d’une colère accumulée depuis quelques temps, qui serait liée aux multiples manifs de fascistes protégées par les flics, durant lesquelles les contre-manifestants ont été durement réprimés. D’autres journaux font appel aux sociologues et parlent de l’embourgeoisement en cours du quartier. Bref, tous excluent évidemment le fait que cette rage s’illustre contre la sociale-démocratie danoise et la paix sociale qu’elle tente d’imposer dans ce monde. Mais la « réponse historiquement dure » de l’Etat n’a pas tardé, comme l’avait déclaré le ministre de la Justice Søren Pind au lendemain des émeutes.

Dans la matinée du jeudi 13 août, les flics ont mené des perquisitions au centre social ‘Bumzen’ [1] (ancien squat ouvert en 1986) et à plusieurs domiciles dans Copenhague. Sur la base de déclarations de balances et des images de vidéosurveillance, 28 personnes ont été arrêtées en totalité, dont 25 sont résidentes de ‘Bumzen’; 11 ont été rapidement relâchées sans poursuites; 14 personnes ont été inculpées en vertu de l’article 134 du code pénal pour « perturbation grave à la paix et à l’ordre public ». De plus, deux jeunes de 17 ans ont été inculpés et placés en détention provisoire pendant 13 jours. Ils sont soupçonnés d’avoir endommagé la façade et le guichet automatique d’une banque de Nørrebro. Les deux sont originaires du quartier Indre By et du centre-ville. Les flics ont annoncé qu’ils allaient continuer leurs recherches.

Solidarité avec les rebelles de Copenhague qui font face à l’Etat !

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De Berlin à Copenhague…

La Rigaerstraße salue Nørrebro

L’information nous est aussi parvenue au sujet de la terreur policière contre votre projet d’habitation ‘Bumzen’ et trois autres maisons. La raison de l’attaque policière était une action « Reclaim the streets », durant laquelle des pierres et des cocktails molotov ont été balancés sur les porcs policiers et une banque a été défoncée. Ca nous a beaucoup plus que vous ayez repris les rues de Copenhague de cette manière.

Puisque les porcs vous ont forcés à donner votre ADN, nous avons également donné une tâche à nos spécialistes de laboratoire. Dans la soirée de vendredi 14 août 2015 en solidarité, deux fourgons de police ont une fois de plus perdu à la « Rigaer roulette ». Nous avons attaqué les flics avec des pierres et des boules puantes et nous avons été informés par la presse que la police avait envoyé des échantillons au laboratoire. Nous sommes très impatients de l’analyse, au cas où elle le publie.

Ils ont aussi écrit plus loin qu’environ 20 pierres ont volé sur un véhicule de flic. Soyez sûrs que tant que vos collègues taperont sur les nerfs de nos potes ou que vous rôderez dans notre quartier [2] (sic, NdT), ça restera dangereux pour vous !

‘Rigaer Roulette’ va au prochain round !

‘Bumzen’ reste !

Solidarité avec toutes les luttes anti-autoritaires !

Traduit de l’allemand de linksunten.indymedia.org

NdT:

[1] Le squat ‘Bumzen’ a été ouvert en 1986 dans le quartier de Nørrebro. Composée à l’origine de deux maisons mitoyennes, l’une est aujourd’hui un café et l’autre occupée par le collectif ‘Bumzen’, qui est aujourd’hui légalisée.

[2] Depuis quand les quartiers et la ville nous appartiennent? Ils ne sont que le reflet d’un monde que l’on veut détruire dans une perspective révolutionnaire. La traduction anglaise de ce même texte est identique voire pire et parle de « nos belles rues ». Et puis bon, ça fait vraiment guerre de territoire. On aimerait que les flics ne sévissent plus nulle part et pour ça, il n’y a que la révolution !

[Besançon] Pas de vacances pour les expulseurs du PS

Dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2015, nous avons fait un détour par l’avenue de la gare d’eau où se trouve le local du parti socialiste. Equipé-es de bombes de peinture, nous avons entièrement recouvert sa façade de slogans contre les frontières et les expulsions.

Cette action a été menée pour exprimer notre haine absolue du pouvoir qui, quel qu’il soit, se livre à un harcèlement constant envers les sans-papiers: rafles, enfermement, expulsions partout sur le territoire, de Calais à la frontière franco-italienne entre Menton et Vintimille. Quand ce n’est pas pour les mettre entre les mains des charognards humanitaires et de la gauche tels que la Croix Rouge, Emmaüs, France Terre d’Asile, verts et front de gauche qui travaillent en étroite collaboration avec les flics et les autorités en triant, divisant et enfermant les migrants.

Ce geste de solidarité avec les migrants en appellent d’autres et n’est qu’un fragment d’une lutte acharnée contre l’Etat, ses frontières et chaque rouage de la machine à expulser et à enfermer (les entreprises qui y collabore sont nombreuses et partout vulnérables: VINCI, DE RICHEBOURG, COFELY GDF SUEZ, LA POSTE, BNP PARIBAS, BOUYGUES, etc…)

Pas de répit pour les expulseurs !

A (pour)suivre…

Quelques ennemis des frontières et de l’autorité

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Publié sur indymedia nantes, 15 août 2015

[Allemagne] Brèves d’attaques – Août 2015

Leipzig : attaque solidaire du tribunal

Le tribunal de Leipzig a été attaqué en solidarité avec toutes les personnes touchées par la répression, qu’elles soient incarcérées pour des actes de débrouille (vols, ruses dans les supermarchés, braquages…) ou pour des attaques contre la domination (attaque d’un comico, incendies de véhicules de patrouille, etc…)

« Le tribunal a été attaqué à Leipzig le 14 août 2015. Les outils étaient plusieurs extincteurs remplis de peinture et des cagoules pour suffisamment d’anonymat. L’intention était la lutte solidaire contre la répression et le marquage du tribunal comme point de cristallisation de la répression étatique. La peinture a été utilisée parce qu’il est sûurement difficile de retirer les vieilles pierres du bâtiment.
Nous pensons que la répression n’est pas uniquement la lutte de l’Etat contre les mouvements émancipateurs comme nous pouvons l’observer assez justement à Leipzig (poursuites contre les opposant-e-s au marche du mouvement raciste LEGIDA ou l’arrestation de 6 personnes jeudi de la semaine dernière accusées de l’attaque du poste de police de la Eisenbahnstrasse).

La répression concerne de nombreuses personnes et représente un pilier fondateur de cet ordre social. La répression est d’une part la menace permanente de la violence et de l’autre sa réalisation. Les contrôles policiers racistes au quotidien sur les places publiques et dans les gares sont seulement la pointe visible de l’iceberg. […]

Pour nous, cette action est dirigée contre la grisaille de la vie quotidienne, contre la répression et cet Etat.
Solidarité avec toutes les personnes visées par la répression !
Pour l’émancipation et la révolte sociale ! »

Traduit de linksunten indymedia.org

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Brême : attaque vengeresse d’un bar fasciste

Dans la nuit du 11 au 12 août à Brême, un pub à l’angle de la Verdener strasse fréquenté par des hooligans néonazis à Peterswerder a été attaqué : de la peinture de différentes couleurs a eté projetée contre la façade et des vitres ont été explosées. Le tag « pas de bistrot pour les nazis » a également été inscrit sur la devanture du bar.

Récemment, des hooligans néonazis ont organisé une attaque depuis ce bar contre des Ultras antifas après un match de football au Weserstadion. A la suite de cette attaque, l’antifasciste Valentin a été incarcéré.

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Depuis la presse via chronik

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Berlin : véhicule d’une entreprise d’énergie incendié

Le 6 août 2015, un véhicule de la société d’énergie ‘Vattenfall’ garée Pintschstraße à Friedrichshain est partie en fumée. Une voiture ‘Mercedes’ garée juste à côté a également été endommagée après avoir été lèchée par les flammes. Cette entreprise est régulièrement prise pour cible lors d’attaques similaires.

Depuis la presse via chronik

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Berlin : la patrouille sous une pluie de pierres

Dans la nuit du vendredi 7 août aux alentours de 2h30, une patrouille de police s’est retrouvée sous une pluie de pierres dans le quartier de Schöneberg. Les dégâts causés sur le véhicule de police sont considérables. Le groupe d’émeutiers, vêtus de noir et cagoulés, a réussi à prendre la fuite en courant en direction du parc de Gleisdreieck.

Depuis la presse via chronik

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Leipzig : le véhicule de patrouille de police en feu…. et le local d’entreprise de la cheffe du parti raciste ‘AfD’ saccagé

A l’ouest de la ville Weißenfelser Straße jeudi 6 août vers 2h du matin, le local d’entreprise de la cheffe fédérale du parti raciste de l’AfD Frauke Petry (et directrice générale de la société visée) a été attaquée : outre de l’huile de vidange déversée sur la façade, les fenêtres ont été pétées, l’intérieur du local saccagé et un véhicule d’une entreprise de sécurité garé à l’extérieur a été endommagé.

Une heure plus tard à l’est de la ville, une voiture de police stationnée devant le commissariat de l’Eisenbahnstrasse a été incendiée. Malheureusement, les flics ont mis la main sur 6 personnes accusées de l’incendie. Agées de 16 à 23 ans, trois d’entre elles sont inconnues des flics. Les flics tentent de leur mettre sur leurs dos les différentes attaques qui ont eu lieu au cours de la même nuit.

Le poste de police en question a été inauguré il y a environ un an pour permettre aux flics d’avoir une présence accrue sur ce secteur et pouvoir intervenir plus rapidement. Il a déjà subi plusieurs attaques. L’an dernier, deux agents avaient été agressés alors qu’ils étaient en service et les pneus d’une voiture de police avaient été crevés.

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Saccage de l'intérieur

Saccage de l’intérieur

Depuis la presse via linksunten indymedia

[Chili] Un compagnon arrêté pour port d’engin explosif

molotovA l’aube du 1er août 2015, le compagnon de 20 ans Ignacio Muñoz Delgado est arrêté. Des flics en civil qui faisaient des contrôles préventifs dans la commune de Lo Prado (Santiago) ont vu un individu suspect apparemment vêtu de noir à vélo et ont décidé de le contrôler au croisement entre Camino de Loyola et Sergio Valdovinos.

La police dit avoir trouvé un extincteur de capacité d’1kg rempli de poudre noire et une mèche artisanale, en plus de textes en solidarité avec les compagnon-ne-s arrêté-e-s pour l’attaque incendiaire de la Brigade Criminelle.

Arrivés au 44e commissariat, le personnel du GOPE [groupe des opérations spéciales de police] et du LABOCAR [Laboratoire criminalistique des carabiniers, chargé des expertises scientifiques, par exemple concernant les preuves ADN, les empruntes… NdT] réalisent des expertises et des prélèvements d’ADN. Ignacio, après avoir été emmené par la police, est resté ferme, digne, la tête haute et enragé face à la presse en crachant sur les caméramans, charognards et mercenaires de l’État.

L’affaire a été prise en charge par le Parquet Sud, censé être spécialisé en attaques explosives, qui a décidé d’inculper le compagnon pour port d’engin explosif en plus de port d’arme blanche. Selon les informations récoltées, il n’est pas clair si l’inculpation est faite sous la loi de contrôle des armes ou la loi antiterroriste.

Le Cinquième Tribunal de Garantie a décidé d’un délai d’investigations de 5 mois et de la détention préventive pour le compagnon qui reste donc séquestré dans la prison/usine de Santiago 1.

Solidarité insurgée avec Ignacio Muñoz !
Ni loi antiterroriste ni loi de contrôle des armes. Liberté pour Ignacio !

[Traduit de l’espagnol par non-fides de Publicacion Refractario.]