Archives de catégorie : Critiques & réflexions

[Publication] Du Pain sur la Planche n°4 / Sept-Oct 2016

Sortie du quatrième numéro « Du Pain sur la Planche », feuille d’agitation anarchiste

Au sommaire:

  • Jamais en rang, jamais à genoux ! A bas toutes les armées !
  • Ni Etats ni frontières, liberté pour toutes !
  • Poké-blues
  • Assassinat d’Adama Traoré: vengeances et attaques !
  • Quelques jolies brèves…

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[Publication] Hourriya, Cahiers anarchistes internationalistes n°3

hourriya3A travers la publication d’une série de petits cahiers, « Hourriya » est un nouveau projet d’édition international qui se propose de participer à l’approfondissement des idées anarchistes. Les différentes contributions traiteront aussi bien d’expériences comme celle vécue en Syrie par des compagnons d’Alep, que de questions précises comme celles sur l’organisation informelle, l’imprévu ou la science de la domination, sans hésiter parfois à effectuer des retours historiques. Les « Cahiers anarchistes internationalistes » s’appuieront donc autant sur des textes déjà publiés ailleurs que sur d’autres, écrits spécialement pour l’occasion, tout en étant toujours augmentés de préfaces (et de postfaces selon les contextes) inédites.

Uniquement disponibles sur papier et au prix de 2 euros, ils paraîtront plusieurs fois par an et en plusieurs langues, dont notamment le français, l’allemand et l’anglais. Pour toute commande et informations complémentaires, on peut se rendre sur https://hourriya.noblogs.org

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[Zürich, Suisse] La répression et ses contours [+ Appel à une rencontre le 20 août]

97899La répression est un événement très difficilement évitable pour ceux qui luttent pour la subversion de la société. Lorsqu’on lutte pour notre liberté, on se trouve rapidement confrontés à l’Etat et à ses différents appareils répressifs : des flics dans la rue aux tribunaux, et jusqu’aux prisons.

Le fait de se retrouver un jour incarcéré est une triste perspective que nous devons toujours prendre en compte en tant que révolutionnaires. Si la répression frappe d’abord des compagnons particuliers, on ne doit pourtant pas oublier que son objectif n’est pas simplement d’emprisonner ou de « punir » ceux qui ont franchi certaines lignes, mais aussi celui d’arrêter ou de ralentir. des dynamiques, des luttes et des projets. C’est de cet aspect moins évident dont je veux parler ici.

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La fête est déjà terminée ?

Affiche aperçue dans les rues du XIX ème arrt. de Paris début juillet 2016

Affiche aperçue dans les rues du XX ème arrondissement de Paris début juillet 2016

[Vue sur le site diomedea.noblogs.org]

Jusqu’ici tout va bien ? Révolutionnaires contre le racialisme et son immonde

« Il y a dix ans, dans la même réunion qu’aujourd’hui, si on avait dit ” blanc , les gens auraient cassé le mobilier. Aujourd’hui, grâce aux Indigènes de la République, grâce à Houria, on peut dire ”les blancs”, tout le monde comprend qu’il ne s’agit pas de couleur de peau, mais d’une race qu’on est tout à fait libre de quitter »

Eric Hazan

On ne peut malheureusement pas encore donner tort à l’éditeur classé à l’extrême gauche du dernier pamphlet explicitement antisémite d’Houria Bouteldja Les Blancs, les juifs et nous, qui n’a pas suscité de réaction à la hauteur de son caractère ignoble. Les catégories et le vocabulaire de l’idéologie racialisatrice, repris depuis quelques temps dans les organisations et milieux politiques qui vont de l‘extrême gauche jusqu’aux libertaires, sont en train de devenir la norme et d’instaurer une hégémonie. Ce vocabulaire s’est imposé insidieusement, sans être ni discuté ni argumenté. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui sont dans l’incapacité de soutenir politiquement ces positions intenables, à part à coup d’affirmations tautologiques et de fausses évidences. Un glissement sémantique a déjà largement opéré : les termes de « race », « blancs », « non-blancs », « racisés », « racialisation », « décolonial » sont devenus du jour au lendemain des catégories d’analyse jugées pertinentes, nécessaires, et sont même promus comme instruments d’une perspective d’émancipation, là où nous y voyons une faillite catastrophique.

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Nouvelles d’opposition de juin (et de juillet à venir)

Voici les Nouvelles d’opposition compilées (et pour certaines commentées) pour le mois de juin qui vient de se terminer.

On trouvera entre autres un suivi du mouvement actuel dans l’État de Oaxaca, au sud du Mexique, marqué par la mort de 12 personnes dans la ville de Nochixtlan puis par l’assassinat d’un compagnon anarcho-punk à Huajuapan de Leon, et avec des extensions parfois intéressantes dans d’autres parties du pays.

On pensait faire une petite pause d’été, mais finalement on continue. Ca se passera donc ici pour juillet.

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Au sujet de l’attaque de l’hôpital Necker lors de la manif émeutière du 14 juin à Paris

Notre rage n’est pas aveugle. Un point sur la défense de ce monde et la dissociation de la révolte.

nounoursDès le lendemain de la manifestation parisienne du 14 juin, les médias se sont emballés sur un moment bien précis de celle-ci : la casse d’une quinzaine de baies vitrées de l’hôpital Necker-Enfants malades. Le jeu du gouvernement a été de créer le scandale, pour diviser, comme toujours, gentils et méchants. Ça marche comme sur des roulettes, bien évidemment, pour tout ce qu’il y a de démocratique, avec le cœur de pleureuses dans la presse. On lira par exemple, à côté des prises de positions des politiciens de tous bords, le communiqué de l’Institut des maladies génétiques Imagine (sur lequel on reviendra) : « […] cette atteinte au symbole que représente l’hôpital a pour but de faire vaciller le socle de valeurs partagées qui fondent notre société démocratique. Ce sont elles qui ont été mises en cause et que nous défendons aujourd’hui. » Et le moustachu en chef, Martinez, dénonce “des actes aveugles” qui discréditeraient l’opposition à la Loi travail – comme si le but des révoltés qui étaient dans les rues parisiennes ce mardi-là (et plein d’autres fois) c’était le simple retrait d’une simple loi, ou la défense du Code du travail.

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[Publication] Nos « révolutionnaires » sont des gens pieux

[Texte publié pour la première fois dans la revue anarchiste apériodique Des Ruines, n°2, automne 2015, à l’intérieur du dossier « Old-school ou post-modernes, les gauchistes nous emmerdent ». Il fut édité sous forme de receuil, avec d’autres textes de Cassandre, dans la brochure Nos « révolutionnaires » sont des gens pieux, De la complaisance envers la religion et les théories de la race dans les milieux radicaux, Ravage Editions, janvier 2016.]

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[États-Unis] Quelques mots de Michael Kimble sur la pacification racialiste à l’intérieur et à l’extérieur des taules

[Ce texte a été écrit par Michael Kimble, prisonnier américain noir et homosexuel condamné à perpétuité pour le meurtre d’un bigot homophobe, il y a une trentaine d’année. Il s’agit d’une lettre qui fait partie d’un recueil en anglais, publié sous forme de fanzine, intitulé To struggle means we’re alive (« Lutter veut dire que nous somme en vie »), et réunissant des textes de prisonniers sur les révoltes de Ferguson, de Baltimore et contre la police aux États-Unis. Il nous semble être la contribution du fanzine la plus intéressante d’un point de vue anarchiste, d’abord parce qu’il est une critique des tenants du racialisme américain, qu’il soit d’Etat ou militant, mais aussi parce que nous sommes là bien loin des quelques dérives judiciaristes, familiaristes et culturalistes des réponses politiques souvent portées en France (et ailleurs) face aux assassinats policiers, qu’ils soient racistes (comme souvent aux États-Unis) ou non.]

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