Archives de catégorie : Contre le travail & la consommation

[Olympia, Etats-Unis] Perturbation d’une conférence sur « le projet des prisons durables » – 22 avril 2015

Les prisons sont les nouvelles plantations: résumé de la perturbation d’une conférence sur « le projet des prisons durables »

Les 22 et 23 avril 2015, le Evergreen State College à Olympia a accueilli une conférence sur le thème de « projet de prisons durables » (SPP), une tentative dégoûtante de rendre l’esclavage moderne acceptable à ceux qui sont superficiellement préoccupés par n’importe quelle connerie verte éco-durable. Une prison qui recycle ou possède un jardin, ou des prisonniers y réhabilitent des tortues et ont un arbre dans leurs cellules reste une prison. C’est toujours une forme d’esclavage et de torture et un instrument de l’Etat et de la suprématie blanche.

Le 22 avril 2015, environ 20 personnes se sont pointées pour perturber la conférence. Il y avait une banderole qui disait « Feu aux prisons » et une autre qui disait « Les prisons sont les nouvelles plantations – Nique le SPP (‘Sustainable Prisons Project’) ». Pas mal de gens ont apporté des pots, casseroles, baguettes de tambour et d’autres trucs pour faire du bruit. Le groupe a tenté d’entrer par les portes principales de la conférence au quatrième étage de la bibliothèque. mais a été empêché par des amoureux de la taule qui gardaient les portes. Ainsi, les ennemis de la prison sont retournés à l’extérieur, ont sauté quelques grilles, ont traversé le toit jusqu’à une cour à l’extérieur de la salle de conférence. Hilares, les flics ont été incapables de sauter par-dessus la clôture. Peut-être que la gravité agissait de manière un peu plus forte sur eux.

Nous avons frappé sur les portes et les fenêtres de la salle de conférence, tenu les banderoles à la hauteur des fenêtres, crié et chanté. Deux ou trois amoureux de la taule sont sortis et ont tenté de dialoguer et de nous convaincre que nous faisons partis de la même équipe. Sous pressions, ils ont admis cependant qu’ils ne voudraient pas être enfermé seul, même s’il y avait une arbre dans la cellule.

Les participants à la conférence ont baissé les stores des fenêtres dans le but qu’ils ne nous voient plus mais tout le monde a envahi l’intérieur de la salle, en continuant à frapper et à crier. Quelqu’un a saisi le micro devant et a courru à travers la salle en criant « Fuck prisons » jusqu’à ce que le micro soit coupé. Nous avons crié et fait du bordel pendant quelques minutes, puis les flics pathétiques du campus se sont ramenés. Les porcs sont plutôt restés tranquilles et étaient incapables de contrôler la situation et ont eu recours en essayant de s’emparer des cuillères et baguettes de tambour des mains des gens. A ce moment, nous avons avons décidé de partir de notre propre initiative. Une grosse pile de tracts a été jetée en l’air en sortant. Voici ce que disaient les tracts :

« Les prisons maintiennent rien d’autre qu’elles-mêmes.

Ainsii aujourd’hui nous avons l’esclavage, bien que l’esclavage ait été aboli. Les structures de la société qui requièrent des esclaves sont restés intactes. Et dans 100 ans, les prisons pourront avoir été abolies  mais nous aurons toujours des prisons aussi longtemps que le capitalisme restera intacte! Pour un monde sans cages (A) ! « 

Dans l’ensemble j’ai été agréablement surpris du niveau d’antagonisme et de nouveaux visages à la perturbation. Si vous voulez en savoir un peu plus directement de la bouche des porcs sur la façon dont ils justifient l’esclavage greenwashing, il y a leur site web: dot sustainabilityinprisons dot org

Traduit de pugetsoundanarchists.org

Pour rappel:  Plusieurs actions anti-carcérales dans la région de Seattle

[Suisse] Manifs contre l’Europe forteresse et la normalité raciste

94910Mercredi 22 avril 2015. Réunissant 70 personnes à la gare de Lucerne, les manifestants sont partis en cortège et leur nombre a rapidement grimpé à 150, bloquant les rues et le trafic de fin de journée. En plus des pétards et slogans, un tract a été distribué:

Nous sommes furieux – diablement furieux !

Chaque jour des personnes meurent aux frontières extérieures de l’Europe. Seulement dans les sept derniers jours, plus de 1000 personnes réfugiés – enfants, femmes, hommes comme toi et moi sont mortes.

Et vous? Vous restez calmes, inactifs! Vous vous taisez sur cette immense injustice faites aux gens.
Mais nous! Nous ne pouvons pas nous taire plus longtemps. Nous ne supportons pas votre indifférence raciste de merde. Dans les dernières semaines, plus de cinq fois plus de gens sont morts que lors de l’attaque à Charlie Hebdo et le crash du vol allemand réunis!

Pourquoi êtes-vous si froids, si égoîstes…? Pourquoi n’êtes-vous pas avec nous dans la rue, putain de merde ?

C’est pourquoi nous vous dérangeons, nous interrompons votre quotidien stressé entre le travail et la consommation. Nous vous contraignons de vous arrêter et de réaliser que votre peur infondée, moyen-âgeuse et raciste de « tous les étrangers » porte une part de responsabilité de ces catastrophes qui se produisent chaque jour en mer méditerranée.

Croyez-vous vraiment que des personnes quittent volontairement leur pays natal? Vous êtes pourtant si follement amoureux de votre pays merdique ? Le quitteriez-vous volontairement ? Abandonner vos familles ? Ou n’est-ce pas bien plus réaliste quà travers des guerres et qui, par l’exploitation de l’homme et de la nature causée par la soif de profit, contraint les gens à fuir ? Que ces circonstances laissent aux gens venant de ce qu’on appelle des pays du tiers-monde seulement le choix de mourir dans leur pays ou de risquer leur vie dans l’espoir d’une vie meilleure dans les pays riches du nord ?

Nous condamnons fortement le programme en 10 points de l’UE. Les réfugiés ont besoin d’aide et non pas d’encore plus de mesures de rejet. Vous n’êtes donc pas d’accord avec le fait qu’on ne peut évidemment pas empêcher des gens à fuir. Il y a une mer maudite, un mur avec des barbelés de l’OTAN et de « la protection des frontières ». Comment voulez-vous empêcher de fuir des gens qui sont prêts à mourir ?

Traduit de indymedia switzerland, 22 avril 2015

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Vendredi 24 avril dans la soirée, une manif anti-raciste spontanée a eu lieu dans le centre-ville de Winterthur en solidarité avec les réfugiés et les migrants. Aux environs de 19h, 70 personnes se sont retrouvées à Steinberggasse pour protester contre le régime européen des frontières et ses conséquences mortelles. Après deux courts discours, le cortège s’est mis en marche bruyamment et de manière combative à travers le centre-ville en passant par la gare ferroviaire …  […] 400 tracts ont été distribués. Pour un monde sans Etats, sans frontières ni classes! »

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Berne, 25 avril 2015. La manif dont l’appel était « les frontières tuent » a réuni près de 500 personnes. Des slogans ont été tagués sur la façade en bois de la National Bank. A Bahnhofsplatz, une agence de l’UBS Bank et l’hôtel Schweizerhof ont aussi pu être redécorés à la peinture, tandis qu’un groupe brûlait un drapeau national. « Comme toujours, la police a essayé de se tenir devant les bâtiments et donc de protéger les entreprises qui participent de manière significative par leurs actions à l’exploitation des pays du Sud et qui sont responsables de nombreux décès. »

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De indymedia switzerland, 25 avril 2015

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Zürich: tentative de suicide au lager de Juchhof

 Il y a environ deux semaines à Zürich, un demandeur d’asile du lager de Juchhof a tenté de se pendre avec une corde dans sa chambre d’après des entrevues avec des personnes directement concernées. Cela n’a pas marché puisque le crochet auquel la corde était attaché a été arraché du plafond lors de la tentative. L’homme a été transporté à l’hôpital par une ambulance en compagnie des flics. Son état actuel est inconnu.

Cet incident est une énième expression de la production d’un désespoir à laquelle des milliers de personnes se voient confrontées chaque jour. Tout ça est le produit des forces autoritaires qui terrorisent et humilient physiquement et mentalement en vue de la gestion, de l’exploitation et du contrôle – jusqu’à ce que le suicide représente le seul acte libre autodéterminé.

L’Etat et sa politique migratoire tue, que ce soit dans la mer méditerranée ou bien tout près d’ici.

Assez des mots, il y a beaucoup à faire …

Indymedia switzerland, 26 avril 2015 à 00h31

[Berlin] Attaque incendiaire des bureaux administratifs du sénat en charge du développement urbain

Dans la nuit de lundi à mardi 14 avril 2015 à Berlin, le bâtiment administratif du sénat chargé au développement urbain, situé dans la Württembergischen Straße à Wilmersdorf a été visé par un incendie volontaire. Aux alentours de 3h20, deux pneus ont été soigneusement posés devant la portail d’entrée du bâtiment avant d’être aspergé de liquide inflammable.

Les flammes ont eu le temps d’endommager la façade avant qu’un agent de sécurité privée n’alerte les pompiers et les flics.

Dans le bâtiment visé se trouve les bureaux du sénateur Andreas Geisel (SPD) chargé au développement urbain et à l’environnement. Cette attaque incendiaire a été dirigée contre la restructuration, la hausse des loyers, les expulsions et la gentrification.

Les multiples attaques de ces derniers temps à Berlin font dire à la presse que le 1er mai berlinois sera plutôt chaud…

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L’attaque incendiaire a été revendiquée l’après-midi même avec la signature « Changement auto-déterminé« . Voici quelques extraits:

 […] Et des gens sont engloutis, comme la retraitée défunte Rosemarie F. expulsée de force il y a deux ans qui est morte dans une institution pour sans-abri seulement quelques jours après avoir été arrachée de son environnement social. Auncun sujet n’est aussi omniprésent que ces changements. Aucun sujet n’est ainsi exploité dans les médias et la politique. Aucun sujet n’est aussi omniprésent dans notre quotidien direct. Mais qui les lit encore, les récits des explosions de prix et inauguration de grands projets qui de toute façon servent uniquement au marketing de la ville? Qui a besoin d’une nouvelle ville forteresse lorsque les taudis dans lesquels nous vivons doivent tomber en morceaux? Quelles personnes sont intéressées par l’augmentation de construction d’immeubles en copropriété de 70%? Des projets tels que ‘Eurocity West’ où seulement 1.5% des appartements à un loyer fixé à 7;5 euros le mètre carré sont loués. Cela vous surprend, que dans le même temps les constructions de luxe grimpent à hauteur de 20.000 euros le mètre carré. Par cela, nous sommes tou-te-s concerné-e-s, pourtant personne se révolte. Tout est un scandale, c’est pourquoi plus rien ne scandalise! Tous ces projets sont réalisés avec la collaboration du Sénat pour le développement urbain.

[Synthèse réalisée de la presse et du commuiqué publié sur linksunten indymedia]

[Pittsburgh, USA] Promenade sauvage en territoire ennemi – 10 avril 2015

Un groupe de 20 à 30 manifestant-e-s entièrement vêtu-es en noir et équipé-es de drapeaux rouge et noir avec des manches de pioche a fait une irruption dans le quartier d’affaires huppé de Shadyside dans la soirée de vendredi 10 avril 2015 à Pittsburgh [1]. De nombreux magasins de fringues et restaurants pour riches ont eu leurs vitres défoncées. Sur une enseigne, le mot « yuppy » [équivalent de bobos, NdT] a été tagué. Tout d’abord, la pagaille a été semée dans les rues du quartier à coups de pétards. Puis au moins 6 commerces ont été attaqués, ainsi que plusieurs voitures. La plupart des dégradations se sont produites dans le secteur du 5500-block Walnut Street peu avant 21h. Aucune personne n’a été interpellée. Les flics mènent l’enquête.

Cette manif sauvage ait eu lieu en mémoire d’un compagnon anarchiste, Mike Vesh, mort vendredi 3 avril 2015. Lors de cette manif, une banderole disait « These are yinsurrrectionary times. RIP Mike V » [2].

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Librement repris de la presse U.S

NdT:

[1] Pittsburgh est une ville du nord-est des Etats-Unis, seconde plus grande ville de l’Etat de Pennsylvanie.

[2] Ce qui signifie « Ce sont des temps insurrectionnels. RIP Mike V » (Rest In Power et non pas la formule chrétienne ‘Repose en paix »). L’orthographe particulière du mot « insurrectionnel » (‘yinsurrrectionary’) signifie plusieurs choses: c’est une combinaison du pronom à la deuxième personne du pluriel, « yinz », utilisé à Pittsburgh et dans le sud-ouest de la Pennsylvanie comme dialecte; « yinzer’ » est également utilisé comme un terme péjoratif visant principalement les travailleurs pauvres.

[Grande-Bretagne] Lettre de la prisonnière anarchiste Emma Sheppard – Mars 2015

Les prisons ne fonctionnent pour personne, sauf pour ceux qui en profitent

cat1La nuit dernière, j’ai vu la lune et une étoile. C’était la première fois depuis longtemps. Ca m’a fait penser à tous mes amis, anciens et récents, et je me suis demandé ce qu’ils ont fait sous la lumière. Je me sens si chanceuse de faire partie d’un réseau de personnes aussi grand. Rien ne semble impossible quand nous savons que nous avons du soutien. Mais pendant ce temps, ces pensées me rendaient la prison supportable. Je n’oublierai jamais la violence du système.

Les prisons sont presque pleines. Ainsi, ils en construisent davantage. De Topshop à Tesco, DHL à Lend Lease, et de Virgin à Geoamey [1], il y a beaucoup d’argent dans le régime carcéral. Maintenant privées, les ‘Community Rehabilitation Companies’ [entreprises de réinsertion, NdT] font fonctionner le service probatoire. Christopher Grayling a annoncé une autre « initiative de réinsertion » pour le ministère de la justice. Les prisonniers créeront des sacs de sable, des poteaux de clôture, de l’équipement pour les forces armées, dans le but « d’apprendre d’importantes nouvelles aptitudes » et « la valeur de dures journées de travail ».

Le terme de réinsertion n’est jamais loin dans l’enceinte de ces murs. Mais la prison a une ombre étendue : elle isole, sépare et détruit des vies. Beaucoup de choses ont été écrites récemment à propos de la condition des femmes en prison. Même Vicky Pryce, ex-femme d’un député conservateur a appelé au changement. Mais tandis que les femmes en prison ont certainement, pour employer le langage des matons, des « besoins complexes », les appels à la réforme établis sur des principes genrés simplifient le problème à outrance. Les prisons ne fonctionnent pour personne, sauf pour ceux qui en profitent.

Et qu’est-ce que signifie le terme même de « réinsertion » ? Se repentir pour ses crimes ? S’écraser devant des systèmes prétendument bienveillants qui nous sont proposés comme « des choix » ? la réinsertion est utilisée comme une carotte après laquelle nous sommes supposés courir. Mais je ne participerai pas à une course visant à faire des sacs de sable. Il n’y a pas de réinsertion dans un IPP, CSC ou un seg [2]. Lorsque les gens sont dégagés sans avertissement : ce n’est pas de la réinsertion.

Assata Shakur a décrit l’un de ces nombreux procès spectacle auquel elle a été soumise. Tandis qu’en aucune manière je ne me compare à elle, je partage sincérement son sentiment :

« Participer à un procès dans le New Jersey était dénué de principe et incorrect. Par le fait de participer, je prenais part à ma propre oppression. J’aurais du mieux connaître et ne pas donner de crédit à cette honte. Dans cette longue course, nous ne pouvons faire appel qu’à la population. Nous sommes les seules personnes à pouvoir nous libérer. »

Certaines personnes réussissent à se désintoxiquer en prison, la plupart rechutent. Certaines abandonnent leurs relations abusives, la plupart replongent. Tout comme le mythe de « la protection » que la police perpétue, la réinsertion est une façade commode pour cacher un système violent. Les décisions que les gens prennent en prison peuvent leur bénéficier ou leur nuire. Mais n’importe quel changement positif pris par l’individu se produit en dépit de et non pas grâce aux « opportunités » qu’il reçoit. Je n’oublierai jamais les barbelés et le bruit des clés dans la porte mais même si l’on m’enferme, je ne suis pas seule.

Amitiés,

Em x.

Traduit de ABC Bristol, 4 avril 2015

Les articles au sujet de la prisonnière anarchiste Emma Sheppard

NdT:

[1] En France, plusieurs entreprises exploitent les détenus à leurs guises: SODEXO leur sert d’intermédiaire pour leur fournir une main d’oeuvre bon marché (deux fois moins chère): confectionner les pièces des Airbus, des équipements et réparations pour la société JC Decaux… la liste est longue

[2] IPP pour ‘Imprisonment for Public Protection’ ou ‘Indeterminate sentence for Publics Protection: c’est une loi qui signifie que les détenus peuvent être maintenus en prison après que leur peine soit terminée pour la «protection du public» et même si cette loi a été abolie en 2012, plus de 5000 personnes sont toujours enfermés sous cette loi. Elle est destinée aux détenus (y compris pour des « délits mineurs ») pour n’importe quel prétexte (surtout lorsqu’il s’agit d’actes de révolte contre l’enfermement et ses agents). Les personnes concernées par cette loi n’ont aucune idée du moment où ils seront libérés, et certains pourraient être maintenus en taule le reste de leur vie.
CSC pour ‘Close Supervison Centres’ : en gros un régime d’isolement spécial pour certains détenus. Une prison dans la prison. Deux brochures au sujet des CSC sont disponibles sur le site de l’ABC Bristol (voir ici : https://bristolabc.wordpress.com/2012/04/26/close-supervision-centres-torture-units-in-the-uk-new-pamphlet-from-bristolabc-april-2012/ et là : https://bristolabc.wordpress.com/2013/08/03/close-supervision-centres-in-the-uk-2-a-brief-follow-up/)
Seg = Segregation = Solitary confinement. L’isolement.

[Lille] Attaques à la peinture contre la gentrification et les expulseurs – 24 mars 2015

Dans la nuit du 23 au 24 ont été attaquées à coup de peinture les façades de la mairie, de la gendarmerie, de la Mangouste anciennement occupée et de la maison du hip-hop. Nous avons choisi ces cibles pour nous opposer à la réhabilitation des quartiers populaires et à la politique de la ville qui expulse les pauvres pour rendre ses quartiers plus rentables pour les promoteurs immobiliers.

Le Chti d’Arras, ancien lieu d’activité et de vie occupé illégalement pendant plusieurs années (où se déroulaient notamment des concerts et autres événements hip-hop) s’est vue expulsé et remplacé par « la maison du hiphop » ou « Centre Européen de Culture Urbaine ». Un bon moyen pour la mairie de récupérer ce qui se faisait déjà sans elle, de le décharger de tout ce qui s’y faisait de subversif, et d’en faire un produit culturel-commercial.

De nombreuses pratiques rentrent de fait en contradiction avec leur logique. Que ce soit en occupant des terrains, des immeubles et des maisons vacantes, ou lors de grèves de loyers, pour se loger ou pour expérimenter de nouveaux rapports sociaux, on se retrouve rapidement confronté à la répression. En témoigne l’expulsion récente de la Mangouste* (bâtiment vide depuis plusieurs années et appartenant à l’institut pasteur), squatt situé en plein centre de Lille, très visible, ouvert sur le quartier et donc gênant pour la mairie. Les moyens déployés à cette occasion (nombre important des forces de polices, quartier bloqué pendant toute la matinée) montre en effet leur volonté de saper à la base toute initiative d’organisation qui ne leur soit pas subordonnée. Il existe encore plusieurs lieux occupés, notamment l’Insoumise (bouquinerie où de nombreuses discussions, projections de films… ont lieu), qui sont eux aussi expulsables.

Nous n’entendons pas les laisser faire, ni n’attendons une permission ou droit de leur part. Nous n’aurons que ce que nous saurons prendre. Nous appelons à la solidarité entre tous ceux qui luttent et qui subissent la politique économique et sociale de l’état et de ses sbires.

Guerre à ce vieux monde. ACAB.

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l'ancien squat de 'La Mangouste'

l’ancien squat de ‘La Mangouste’

Le nouveau lieu culturel pour bobos

Le nouveau lieu culturel pour bobos

Publié sur indymedia lille, 24 mars 2015

NdCNE:

*Pour rappel:

[Bruxelles] Aux indésirables – Mars 2015

Depuis plusieurs semaines, manifestations et blocages contre la politique d’asile se succèdent à Bruxelles. A plusieurs reprises, il y a eu des heurts (limités) avec la police. Hier encore (20 mars 2015), la Marche pour la liberté, avec ou sans papiers, a parcouru les rues du centre-ville de Bruxelles pour aller jusqu’au coeur de Cureghem. De là, le cortège est passé par la place Bara pour retourner vers le centre-ville.

Le tract en PDF

Le tract en PDF

AUX INDESIRABLES

Indésirables dans ce monde de fric et de pouvoir
Il y a toujours plus d’indésirables dans ce monde. Que ce soient les millions de refugiés qui errent sur cette planète ou les millions de personnes parqués dans les bidonvilles et les quartiers pauvres du monde entier. Que ce soient les sacrifiés des guerres et des dévastations industrielles ou les pauvres dans les pays européens jetés par-dessus bord au nom de l’économie. Que ce soient les courageux insurgés qui se sont soulevés aux cris de liberté et de dignité dans nombreux pays ces dernières années ou ceux qui osent se battre ici, au cœur des métropoles, contre un monde qui les étouffe.
Nous sommes toujours plus à être considérés comme superflus, inutiles, dangereux, improductifs, nuisibles par les maîtres de ce monde. Et pour protéger leur système et sauvegarder leur pouvoir, ils ne reculent devant rien. Ils ont transformé la Méditerranée en énorme fosse commune. Ils ont implantés des centaines de camps de concentration pour sans-papiers. Ils ont développé des technologies de pointe pour mieux nous identifier, suivre, contrôler. Ils brandissent la menace de l’expulsion, de la prison ou de la misère la plus abjecte pour nous faire accepter le rôle d’esclaves qu’ils nous ont réservés. Ils attisent la haine raciale et les conflits sectaires pour nous diviser. Bref, ils font la guerre aux indésirables d’ici et d’ailleurs.

Nulle part où fuir sauf…
Le capitalisme, l’Etat, l’autorité… ont désormais occupés tout le territoire, chaque centimètre de ce monde transformé à la fois en poubelle industrielle, prison à ciel ouvert, bain de sang et camp de travail. Partout, on voit la même logique à l’œuvre : exploiter, contrôler, manipuler, opprimer, massacrer. Et cette logique a aussi pénétrés nos cerveaux et nos cœurs : on n’arrive même plus à imaginer de faire autrement, sans maîtres et sans exploiteurs ; on vénère la marchandise et la consommation ; on les laisse piétiner notre dignité ; on n’ose plus se battre pour la liberté, pour nos rêves, pour la fin de la misère. On n’a nulle part où fuir.
Il ne reste qu’un seul pays, un seul espace, un seul territoire, où aller, vers lequel courir, dès maintenant, de toutes nos forces, même si on pourrait succomber dans la tentative. C’est la REVOLTE, l’insurrection de celui qui se soulève contre ce qui l’étouffe et le rend esclave. Notre communauté ne peut être que celle des révoltés, de ceux et de celles, de partout et de nulle part, de toutes couleurs et avec pleins de rêves, prêts à lutter pour la liberté, prêts à se mettre en jeu, à se battre avec tous les moyens contre le pouvoir qui nous écrase.

La mosaïque de nos combats
C’est la passion pour la liberté qui est capable de jeter des ponts entre les différents combats. Entre ceux qui se retrouvent sans-papiers et se battent contre l’Etat qui ne les veut corvéables à merci ou sinon expulsés et ceux qui sont déclarés criminels et s’affrontent aux lois faits pour protéger les riches et les puissants. Entre celles qui se battent contre la construction de nouvelles prisons, de nouveaux outils de répression, de frontières encore plus meurtrières et celles qui luttent à corps perdu contre la transformation des quartiers de cette ville en couloirs d’une grande prison à ciel ouvert pour plaire aux riches, aux eurocrates et aux classes moyennes friquées. Entre ceux qui attaquent les patrons et les capitalistes et ceux qui sabotent le train train quotidien qui nous tue à petit feu.
C’est une mosaïque des combats qui peut donc voir le jour. Mais celle-ci ne peut naître que si les combats restent les nôtres, qu’on ne les confie pas à des politiciens, des partis, des organisations officielles, mais qu’on continue à s’auto-organiser pour affronter le pouvoir. Et qu’on ose donner à ces combats les armes pour passer à l’offensive : les armes du sabotage et de l’action directe sous toutes ses formes. Car « l’injustice a des noms et des adresses ». Il est toujours temps d’aller toquer à leurs portes. A la porte du bureaucrate qui signe les ordres pour expulser des sans-papiers comme à celle de l’entrepreneur qui se fait du fric en construisant une nouvelle prison. A la porte des institutions et des entreprises qui collaborent aux rafles comme à celle des défenseurs de l’ordre. Et n’y allons pas pour parler avec celui qui de toute façon n’écoutera jamais. N’y allons pas pour négocier avec quelqu’un qui ne parle que le langage du pouvoir, des statistiques et du fric. N’y allons pas les mains vides, mais armés de la conscience de mener un combat offensif et déterminé. Allons-y pour défoncer leurs portes.

Que la peur change de camp

Soyons dangereux pour ceux qui veulent nous exploiter et gouverner

Feu aux centres fermés, feu aux frontières,feu aux prisons

Liberté pour tous et toutes

Publié sur la cavale

[Oakland, USA] Harceler les entreprises technologiques, vecteurs de gentrification

Un bus google a été bombardé de peinture dans le quartier Temescal durant le trajet du matin. Le bus était entièrement de google.

Google, Facebook et les autres entreprises de haute technologie ont été sommés de partir. Ils ne l’ont pas fait. On leur a dit pourquoi ils devaient partir. Ils n’en ont rien eu à foutre. Alors maintenant, ça nous est égal. Attendez-vous davantage à ce que les entreprises de haute technologie cessent leurs services de navette gratuite. Nos rues se remplissent de gens apolitiques collés à leurs smartphones. Ils font grimper les loyers. Nous ne pouvons pas payer nos loyers. Nous sommes expulsés. Nous sommes déplacés. Ils mènent la grande vie. Chaque fois qu’ils marchent dans la rue, nous voyons leur richesse, leur privilège, leur confort. Derrière eux, nous voyons le problème des SDF, la toxicomanie, la violence et le désespoir. Ils ne se soucient que d’eux-mêmes. Nous nous soucions des gens.

Pour les chauffeurs de bus syndiqués, nous ne vous voulons aucun mal, mais ne vous mettez pas entre nous et la classe dirigeante. Vous avez davantage en commun avec nous qu’avec eux. Agissez comme ça.

Des anonymes

Traduit d’indybay, 19 mars 2015

Deux autres articles au sujet de la lutte contre la gentrification et anti-tech dans la baie de San Francisco:

[Berlin] Nuit sauvage à Friedrichshain – 21 mars 2015

« Nuit sauvage » : c’est ainsi que titre le quotidien berlinois « BZ » ce samedi 21 mars 2015.

138544Vers 3h du matin, une panne générale de courant a plongé dans le noir le secteur nord de Friedrichshain à Berlin, et principalement dans le secteur de la Rigaer strasse. Saisissant cette brève période d’obscurité totale, près de vingt personnes masquées (un groupe de « 30 à 50 anarchistes » selon le morgenpost) ont fait irruption dans les rues, bloquant les voies d’accès du quartier par des barricades avec du matériel de chantier; Un supermarché discount a eu sa façade fracassée et a été pillé. Une agence bancaire située sur la Frankfurter Allee a été défoncée à coups de pavés.

Lorsque les flics ont rappliqué dans le secteur, ils ont été reçus par des jets de pavés et de feux d’artifice, détruisant un véhicule de police. Un keuf a du être hospitalisé après avoir reçu un éclat de verre dans un oeil. Après avoir appelé du renfort et entre autre un hélico sur place, la police a arrêté deux personnes.

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[Allemagne] Attaques en marge de la journée émeutière du 18 mars à Francfort

Vers 7h ce mercredi 18 mars, les émeutes ont rapidement éclaté aux alentours du nouveau bâtiment de la BCE à Francfort. Quatre véhicules de police brûlaient alors qu’ils étaient garés devant un comico (caillassé lui aussi); les routes et carrefours d’accès étaient bloqués par des barricades en feu afin d’empêcher flics et pompiers d’intyervenir. Plus tôt dans la nuit, la société immobilière de luxe ‘Von Polls’ a été ravagée et l’agence immobilière rendue inutilisable pour un petit moment: les assaillants prenaient la fuite alors que les flics se faisaient bloquer l’accès par des barricades soigneusement installées à travers les rues.

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Durant une bonne partie de la matinée, pavés et bouteilles de peinture ont volé sur les flics, les bâtiments administratifs (dont la mairie), près d’une dizaine de véhicules de police, des berlines et voitures ont été incendiés (35 véhicules endommagés rien que dans le quartier d’Ostand 35); un tramway a perdu ses vitres et a été tagué; plusieurs agences bancaires/immobilières et commerces ont été attaqués (une banque située Opernplatz a reçu des pierres en fin de journée)

Au total, 350 manifestants ont été arrêtés; 220 ont été blessés; Entre 73 et 88 policiers ont été blessés.

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L’agence ‘Tesla’ à l’OpernTurm et une agence immobilière à l’Opernplatz

La mairie

La mairie

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Bloccupy : action antimilitarisme contre deux sociétés d’armement

Durant cette journée, quelques manifestants ont profité des multiples appels à bloquer le centre-ville (où se concentrait les forces de l’ordre) pour aller mener une action contre deux entreprises d’armement qui ont leurs usines à Francfort. 150 antimilitaristes se sont déplacés aux sièges de Diehl et de ThyssenKrupp: outre des fumis, slogans inscrit sur le sol et quelques discours énoncés*, les entrées et murs des usines respectives ont été recouverts de tags et de peinture.

L'usine Diehl

L’usine Diehl

La façade du bâtiment de Thyssenkruppe

La façade du bâtiment de Thyssenkruppe

Manif sauvage du siège de Diehl à l'usine de Thyssenkrupp

Manif sauvage du siège de Diehl à l’usine de Thyssenkrupp

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NdT:

*Durant lesquels ont été rappelés:

  • que Diehl fabrique et vend entre autres des munitions et missiles, ainsi que des systèmes de renseignement, se charge aussi d’équiper et de réparer des véhicules  militaires (idem dans l’aviation),
  • que Thyssenkrupp produit et commercialise des armes depuis plus de 150 ans (a participé aux deux guerres mondiales et s’est grassement enrichie durant le régime nazi.

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Quelques attaques nocturnes qui ont été menées à Berlin et à Francfort en marge de cette journée d’appels à bloquer et à manifester dans le centre-ville ultra-surveillé :

[Berlin] Banque Santander détruite à ‘Prenzlauer Berg’

img_8768_1426742512-1024x576Dans la nuit du 18 au 19 mars, nous avons agi contre la banque Santander avec des marteaux et des pierres à Schönhauser Allee. Huit vitres ont été brisées [1].

Nous nous solidarisons avec toutes les formes de protestation choisies qui ont été soutenues hier dans la rue à Francfort. Contre les autorités de répression et les conditions dominantes ici et partout !

Pour le 18M, jour des festivités officielles de l’inauguration de la BCE, qui ont été accompagnées d’une armée de 10.000 flics et de manifestations de masse dans tout Francfort, nous utilisons le calme à Berlin pour exprimer notre solidarité les anarchistes visé-e-s par la répression à Barcelone (opération Pandora) et pour envoyer de chaleureuses saluations à Mainhattan.

Nous avons choisi une succursale de la Santander Bank car elle est un modèle pour de nombreuses institutions financières et d’investissement cyniques. La banque espagnole Santander est l’une des plus grandes institutions bancaires à travers le monde; Elle entretient des relations avec l’industrie de l’armement et investit massivement dans le commerce d’armes, dans les entreprises qui fabriquent et vendent toutes sortes d’armes, de bombes, d’explosifs, de missiles, d’armes nucléaires, etc…;  à côté des nombreux autres investissements controversés, tels que le financement des entreprises destructrices de l’environnement, la banque Santander est impliquée dans la Compañía Española de Seguros de Crédito a la Exportación (CESCE), une agence de crédit à l’exportation, qui est responsable de la dette extérieure de l’Europe du sud (d’au moins 3,5 millions. d’euros par an) et qui constitue ainsi un facteur d’appauvrissement de ces pays; La banque Santander est la seule institution financière qui gère le flux d’argent dans les prisons espagnoles, ce qui correspond à environ 100 millions d’euros par an; elle est également impliquée comme de nombreuses grosses banques dans les expulsions forcées qui sont en lien à la crise du logement en cours…

Les institutions, qui s’enrichissent par la souffrance, l’appauvrissement, la guerre et l’exploitation, ainsi que par la répression des personnes ciblées, ne méritent aucune façade intacte !

Notre solidarité contre leur arrogance !

Destroïka toute la merde !

Des éclats dans la nuit

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NdT:

[1] Outre l’attaque aux pavés de la banque Santander de la ‘Schönhauser Allee’, l’agence bancaire de la Sparkasse [« Caisse d’épargne »] de la ‘Landsberger Allee’, ainsi que le siège de la société des transports berlinois de la BVG, située dans le quartier de Mitte, ont également reçu des pavés dans la façade plus tard durant la même nuit. Ces deux attaques n’ont pas été revendiquées. 

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les bureaux de la BVG

les bureaux de la BVG

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Dans la nuit de lundi à mardi (16 au 17 mars, NdT), une attaque à la peinture a été perpétrée contre la société ‘Siemens’ à Francfort-Niederrad!

Une action dans le cadre de l’appel à la destroïka.

FIGHT THE COPS!
BURN THE PRISONS!
KILL THE SYSTEM!
HATE CAPITALISM!

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Francfort: des installations électriques et de communication incendiées

L’axe de la populace a frappé. Nous avons foutu le feu dans l’intention d’affecter durablement l’alimentation électrique et la connexion au réseau des gros centres informatiques de la DeutscheBank, de la Kommerzbank, de la bourse allemande et beaucoup d’autres à Eschborn.

A la périphérie d’Eschborn près de l’A66 le 16 mars à 5h00 du matin, les fils d’un poteau électrique et trois boîtiers électriques de Vodafone ont été la proie des flammes.

Bien que du côté de l’Etat on a tenté de cacher une interruption de la routine capitaliste d’un blackout le lundi, les pannes dans la télécommunication et l’alimentation électrique, ainsi que l’intervention d’un gros contingent de pompiers tôt dans la matinée, ne sont pas passés inaperçus à Francfort.

Smash BCE

L’axe de la populace