Archives de catégorie : Contre le contrôle, la surveillance & leur sécurité

[Allemagne] Brèves d’attaques (septembre 2015)

[Hambourg, Allemagne] Le tribunal du quartier d’Altona attaqué

Parce que personne n’a écrit là-dessus jusqu’à présent, je voulais seulement annoncer brièvement ce que j’ai vu au début de cette semaine (14/09/2015).

Lorsque je suis allé à la Max Brauer Allé, j’ai remarqué que l’entrée du tribunal d’Altona était fermée. Sur le mur y était écrit: « Nique les nazis et l’Etat » et un A dans un cercle, ainsi que les traces d’une bombe de peinture. Sur le côté, plusieurs fenêtres étaient détruites. Bon travail, les gens!

Traduit de linksunten, 19 sept. 2015 à 16h23

[Berlin] Toujours autant de rage contre la police à Friedrichshain

Dans la nuit de jeudi à vendredi 18 septembre, deux flics en patrouille ont fait une « rencontre désagréable » alors qu’ils circulaient dans le quartier de Friedrichshain. Aux environs de 2h45 au carrefour de la Warschauerstraße et de la Mühlenstraße, un groupe de deux à trois individus cagoulés ont lancé un pavé sur le véhicule, faisant une grosse frayeur aux agents de l’Etat. Ils ont ont réussi à fuir sans encombre. Aucun porc n’a été blessé malheureusement.

Déjà dans la nuit du 2 au 3 septembre, un fourgon de police avait été attaqué à coups de pavés. Vers 1h45 à l’angle de la Rigaerstraße  et de la Samariterstraße, les flics ont perdu un gyrophare tandis que le capot et la grille du radiateur ont été endommagés. Les flics ont mis la main sur un sac contenant une trentaine de pavés. Personne ne s’est fait choper.

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[Dresde] Le SPD pue la mort…

Encore plus au petit matin du mardi 16 septembre. Durant la nuit, des vandales ont balancé un liquide dégageant une odeur nauséabonde – certainement composée d’acide butyrique – sur la façade d’un bureau de député du SPD [social-démocrate], mais aussi à l’intérieur du local. Le montant des dégâts n’est pas connu et les flics recherchent activement les auteurs.

[Ingolstadt] Attaque contre la Bundeswehr

Dans la nuit du 14 septembre, un convoi ferroviaire de l’armée a été attaqué. Des véhicules de l’armée qui étaient transportés ont été recouverts de peinture et pour certains dégradés à l’aide d’armes de poing. L’attaque a été revendiquée par les « cellules révolutionnaires d’Ingolstadt ».

[Flensburg] Attaque du consulat danois

Dans la nuit de mercredi à jeudi 10 septembre à Flensburg, le consulat du Danemark a été attaqué. La porte d’entrée a notamment été endommagée. Cette action a été réalisée en solidarité avec les migrants et « pour un monde sans frontières ».

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[Marburg] La corpo étudiante anti-migrants récolte pavés et peinture

Dans la nuit du 3 au 4 septembre, la corpo étudiante ‘DB Normannia-Leipzig’ a subi une attaque à Marburg. les fenêtres ont été pétées à l’aide de pavés et la façade endommagée avec de la peinture. En outre, un tag « Racistes » y a été laissé, caractérisant un peu mieux leurs idées puantes que ses membres véhiculent sur les réseaux sociaux et autres. Cette corpo avait applaudi les fascistes lors des premiers jours d’émeutes à Heidenau [qui entendaient manifester contre la présence d’un centre de réfugiés dans la ville]. Selon ses membres, le problème se trouve dans le « raz-de-marée » de demandeurs d’asile en Allemagne. « Ceux qui traquent d’une telle manière ne méritent rien d’autre que notre haine et devraient être contents lorsque ça s’limite qu’à des pierres et de la peinture – Nous appelons quiconque à faire de même: attaquons les racistes et les néonazis partout! Que ce soit par explosion ou incendie » dit le communiqué.

[L’essentiel de ces brèves est traduit et résumé depuis la presse allemande. Quand ce n’est pas le cas, le lien vers le communiqué est ajouté]

[Athènes, Grèce] Attaque anarchiste du poste de police d’Exarchia – 17 septembre 2015

Des anarchistes attaquent la police à Athènes

ATHÈNES, Grèce – Des anarchistes grecs ont attaqué la police avec des cocktails Molotov à l’extérieur d’un commissariat du centre d’Athènes, jeudi, et un policier a été blessé dans les affrontements qui ont suivi, ont indiqué les forces de l’ordre.

Environ 150 jeunes anarchistes ont participé à l’attaque tard jeudi soir, selon la police. Environ 20 cocktails Molotov ont été lancés sur les policiers à l’extérieur du poste, et les policiers ont répliqué avec des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes, d’après les autorités.

Sept personnes soupçonnées d’avoir participé à l’attaque ont été arrêtées. Un véhicule garé près du commissariat de police a été endommagé.

Ce poste de police, situé dans le quartier d’Exarcheia, dans le centre de la capitale, est fréquemment pris pour cible par des militants anarchistes.

Repris d’une dépêche de l’Associated Press via métro, 17/09/2015

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Plusieurs jours avant les élections (anticipées), les anarchistes multiplient rassemblements et manifs anti-électorales. Un rassemblement était appelé jeudi soir à Exarchia contre toute la merde que représente Syriza et en mémoire de l’antifasciste Pavlos assassiné il y a deux ans à Athènes. Il y a aussi eu pas mal d’actions en solidarité avec la compagnonne Evi Statiri, arrêtée le 2 mars dernier et accusée d’avoir voulu faire évader des prisonniers des CCF.

Des barricades ont été montées au niveau du centre social ‘Vox’, où les unités policières du MAT ont été bloquées et attaquées avec des cocktails molotov et des pierres. A la suite de l’attaque du poste de police, les affrontements qui ont suivi ont laissé trois flics à moto ‘Delta’ blessés, dont l’un d’eux a du être admis à l’hôpital militaire. 9 assaillants ont été arrêtés.

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L’appel à la manif

D’après d’autres sources (de l’allemand lui-même traduit depuis le grec)

[Paris] Les discussions de septembre et d’octobre à la bibliothèque ‘Libertad’

Voici donc de nouvelles propositions de causeries, introduites par différents compagnons d’ici et d’ailleurs, où on se propose de débattre et approfondir plusieurs questions brûlantes du moment… (fly en jpeg ci-joint à faire tourner ; et en pdf sur bibliothequelibertad.noblogs.org)

La bibliothèque anarchiste Libertad, c’est toujours au 19 rue Burnouf à Paname (métro Belleville ou Colonel Fabien), avec des permanences tous les mardis de 17h à 20h.

Le programme au format texte sur le blog

Le programme au format texte sur le blog

[Reçu par mail]

[Italie] Antifascisme, dissociation, répression et solidarité incendiaire

Bologne (Italie) : incendie solidaire d’une voiture de police

imagesBologne – Il y a la signature anarchiste, ou au moins des milieux antagonistes, derrière l’attaque incendiaire qui a détruit la nuit de jeudi à vendredi une voiture de patrouille de la police garée près de l’hôpital Sant’Orsola, face à l’entrée piétonnière des urgences.

Près de la voiture sérigraphiée (une Fiat Stilo), utilisée par les agents du poste de police de l’hôpital, a en effet été retrouvé un tract avec des phrases contre la police, faisant référence à trois incarcérations survenues fin août à Parme et Modène : il s’agit des auteurs présumés d’un incendie volontaire de 2014 contre la résidence de campagne d’un élu de CasaPound [groupe d’extrême droite] située à Pellegrino Parmense. C’est un médecin de garde qui a donné l’alerte : à ce qu’il semble, l’incendie a été allumé avec du liquide inflammable placé près une roue qui s’est ensuite enflammée.

… L’incendie de la voiture de police « est un fait très grave accompli contre les institutions », selon le procureur-adjoint Valter Giovannini, coordinateur du groupe « terrorisme et ordre public » du parquet. « Tout effort sera effectué pour identifier les auteurs qui seront poursuivis avec détermination et sévérité » a-t-il ajouté. Près de la Fiat Stilo brûlée, bloqué par une pierre, a été retrouvé une feuille écrite à l’ordinateur. « Frapper les fascistes et ceux qui les protègent. Liberté pour Andrea, Pippo et Tommy. Flics assassins, pas de trêve contre vous. » Le message fait référence à trois activistes de centres sociaux, deux de Modène et un de Parme, arrêtés et incarcérés fin août [cf. fin d’article] suite à un incendie d’une maison appartenant à un élu de CasaPound en 2014 dans la région de Parme.

[Traduit de l’italien du Corriere di Bologna, « Volante in fiamme al Sant’Orsola C’è la firma anarchica« , 11 settembre 2015 par cette semaine]

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Antifascisme, dissociation et répression

NdNF : Leurs grand-frères de Turin voudraient nous enseigner que « le sabotage est une chose sérieuse ». Voilà que, face à une attaque revendiquée en solidarité avec l’un d’eux, les autonomes du Dordoni nous disent que « l’Antifascisme est une question très sérieuse » et que ça n’a rien à voir avec le fait de s’en prendre à un relais téléphonique, une structure qui répand ses nuisances et permet à cette société de bien fonctionner.

De toutes ces sommations au sérieux nous retenons le fond : pour ces politiciens de l’Autonomie, tour-à-tour No-TAV ou antifas, toutes les excuses sont bonnes pour se dissocier de l’action directe.

Notre solidarité va, bien entendu, aux trois compagnons sous le couperet de la justice, notre sympathie va à tous.tes les anonymes « non-sérieux.ses » qui allument des feux contre ce monde de domination, dont le fascisme n’est qu’une toute petite partie.

Cremona : attaque solidaire et dissociation

Les journaux locaux rapportent que dans la nuit du 19 au 20 août, un relais de téléphone mobile a été incendié en solidarité avec Emilio [1], un camarade grièvement blessé par des fascistes de Casapound, puis frappé par la répression suite à cet affrontement. Sur le bitume, devant le relais, le tag suivant a été laissé : « Vendetta pour Emilio ».

Les militants du CSA (Centre Social Occupé) Dordoni ont immédiatement pris leurs distances avec l’attaque, en déclarant : « Nous apprenons par les journaux locaux que près du relais de téléphonie mobile incendié via Castelverde est apparu le tag « Vendetta pour Emilio ». Nous ne sommes pas flics, nous ne pointons pas du doigt et nous ne tirons pas de conclusions rapides. Répétons, s’il en était encore besoin, que l’Antifascisme est une question très sérieuse qui mérite d’être affrontée sans atermoiements. L’incendie d’un relais de téléphones ne nous semble pas aller dans cette direction ».

Au petit matin du 20 juin, c’est la voiture de Gianluca Galli, responsable de Casapound pour la ville de Cremona, qui avait été incendiée et complètement détruite.

[Traduit de l’italien depuis Informa-Azione par Cette Semaine (légèrement revu).]

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Modene et Parme : répression

Au petit matin du 27 août, deux compagnons de Modene et un de Parme ont été perquisitionnés par les ROS [i] de Parme et ensuite placés aux arrestations domiciliaires. Ils sont accusés de l’incendie, en avril 2014, d’une habitation dans la région de Parme, où des proches de Casapound avaient organisé un événement appelé « The Revolution Party« .

Les chefs d’accusations sont « incendie, violation de domicile, port d’arme de guerre et port d’objets pouvant être utilisés comme armes ».

Ça nous intéresse pas de savoir qui l’a fait, mais le fait que des locaux fascistes partent en fumée ne peut que nous réjouir !

Liberté pour Andrea, Tommi et Pippo !
Liberté pour tous.tes !

Compagnon.ne.s solidaires.

[Traduit de l’italien par nos soins d’Informa-Azione.]

Repris de non-fides.fr

[Olympia, USA] La lutte contre la police continue… et les fascistes de nouveau renvoyés dans leurs trous à rats

Contre les accusations. Contre les flics. Contre les nazis. Actualisation de la lutte à Olympia

Dimanche 30 août :

En prévision de de la semaine à venir, la ville est couverte de graffitis anti-police et d’affiches, la plus répandue est la déclaration : « Pas de flics, pas d’accusations ! »

Mercredi 2 septembre :

A la conférence de presse de 14h, le gros porc procureur du comté de Thurston, Jon Tunheim, annonce que l’État soutiendra le petit porc de flic Ryan Donald qui, dans les premières heures du 21 mai qui a tiré sur deux hommes noirs non armés. Les hommes Andre et Bryson Chaplin ont prétendument essayé de se défendre avec leurs skateboards après avoir pris la fuite à la suite d’une tentative de vol à l’étalage. Les porcs, leurs maîtres et leurs larbins dénoncent d’un racisme à peine voilé ces jeunes hommes comme des «voyous criminels». Pour ajouter l’insulte à la blessure (de multiples blessures par balles pour être précis), l’État n’a non seulement pas poursuivi le flic, mais les procureurs ont annoncé qu’ils inculperont en fait André et Bryson pour avoir agressé l’agent. À la fin de la conférence de presse, des manifestants chantent « Feu sur l’officer Donald! ».

La raison de cette décision scandaleuse pourtant prévisible est claire selon nous. L’Etat est plus intéressé à protéger la propriété que nos vies et la vie des personnes noires en particulier.

Dans cette optique, nous croyons que ça devient plus facile de comprendre pourquoi un porc solitaire aurait bien plus d’incitation à tenter de tuer deux jeunes hommes noirs pour protéger une caisse de bière. Ce cas de bière peut être interprété comme une représentation des relations de propriété sur laquelle cette société tout entière est construite. Le coup de feu est juste un prolongement de la violence raciste, qui fait partie intégrante de son maintien. Et dans les mots de salaud Tunheim, « Un policier ne peut vraiment pas se permettre de perdre ce combat, pour juste le dire crûment. »

Savoir si ces hommes sont coupables ou non est sans importance pour nous parce que nous n’acceptons pas la loi. La loi fait respecter la suprématie blanche structurelle et l’exploitation capitaliste. Par conséquent la police, qui est prête à nous tuer dans l’intérêt de défendre l’ordre social et de faire respecter cette loi, doit être combattue. Un système raciste qui valorise davantage une affaire de bière que deux vies jeunes doit être détruit, par tous les moyens nécessaires. Nique la loi.

Jeudi 3 septembre:

Une centaine de personnes se rassemblent pour protester contre la décision de l’État et demander justice pour André et Bryson [sic, NdT]. Pendant l’heure de pointe, un petit groupe barricade un carrefour principal avec du ruban de signalisation et de la clôture grillagée pris d’un chantier de nouveau condo en construction au centre-ville. Le groupe marche puis scandant “Black Lives Matter/Blue Lives Murder” et procède au blocage d’un autre grand carrefour du centre-ville pendant plusieurs heures, tandis qu’à proximité, des participants noirs […] partagent haut et fort des expériences de racisme et de violence policière.

Plus tard dans la soirée, un vieux camion Ford reconnu comme un véhicule utilisé par les néonazis (sur lequel flotte souvent un drapeau confédéré) est aperçu alors qu’il passe lentement et d’un air menaçant devant un groupe d’anti-racistes rassemblés au centre-ville. Le groupe réagit rapidement à la présence du camion, et un groupe de personnes vénères et pour la plupart masquées descend dans la rue en poursuivant le véhicule avec des tuyaux et des battes dans la main et le chasse. Tandis que le groupe poursuit le véhicule dans les zones industrielles près du centre-ville, un 4X4 de la police d’Olympia accélère à toute vitesse entre le groupe et les fascistes. Le chant « OPD [police d’Olympia] à l’attaque, les nazis protègent vos arrières » barre clairement le passage. Le groupe continue ensuite à défiler dans le centre-ville d’Olympia, bloquent la circulation avec des débris, allument des feux d’artifice et taguent une voiture de flic et le poste de police avec « ACAB » (tous les flics sont des bâtards) ainsi que le tag « Pas de flics pas d’accusations – ACAB » sur une statue en face de la mairie.

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[…] Tout au long de la journée, des tracts sont distribués appelant à une marche samedi disant « Aucune accusation contre Andre et Bryson. Aucun flics dans nos rues. »

Vendredi 4 septembre :

Le mot circule que les néonazis prévoient une autre marche en soutien à la police le lendemain soir. Soit comme une réponse à la manif anti-police prévue samedi soit par coïncidence, ils proclament leurs intentions racistes et paranoïaques de « défendre le nord-ouest contre les merdes gauchistes et leurs administrateurs juifs ». Sur internet, ils revendiquent de manière révélatrice la décision de l’État de ne pas poursuivre Donald comme une « petite victoire » pour les suprémacistes blancs. L’appel est posté sur un forum internet fasciste par le bonehead bien-connu Jasha Manny. C’est le même nazi qui a mené la marche nazie du 30 mai lorsque ses amis racistes et lui ont été frappés et chassés de la ville par une mobilisation d’antifascistes armés. […]

Samedi 5 septembre :

A la nuit tombée, 50 à 60 anarchistes et antifascistes sont rassemblés pour se débarrasser une fois de plus des fascistes dans la ville. Le groupe descend dans la rue en scandant « Nazis hors d’Oly ! / Nique la police ! » et lance des pétards. Des tours sont faits à travers le centre-ville, mais si aucun nazi ne s’est montré c’est qu’ils prennent soin de rester cacher. Un homme dans un camion blanc tente de passer à travers la foule et quand on lui demande s’il aime les nazis, il répond « Ouai, j’aime les nazis » et a sa fenêtre cassée.
Un homme sur une moto avec un drapeau confédéré est arrêté tandis que les gens essaient d’enlever le drapeau de la moto. Il sort un bâton et une bagarre s’en suit. À la fin de la bagarre, le drapeau est brûlé dans la rue et l’homme est emmené dans une ambulance.

Si la fusillade du 17 Juin à Charleston (SC) ne l’a pas éclairci une fois pour toutes, le drapeau confédéré (qui est associé avec la souffrance de la ségrégation, de l’esclavage et de la terreur des suprémacistes blancs) est un symbole de haine et ne doit pas être toléré. […]. Deux drapeaux américains suspendus aux lampadaires ont également été chopés et détruits. […]

Tandis que la nuit tombe peu à peu, il semble que les lignes entre la marche antifasciste et la manif anti-police sont floues si tant est qu’elles existent. L’une semble se mêler à l’autre. Peut-être que c’est la connaissance commune parmi les manifestants. Peut-être que c’est un fait établi parmi les manifestants à savoir : le fait que la suprématie blanche doit être combattue sur tous les fronts. On entend le groupe chanter « Flics et Klan main dans la main » et « nous voulons la vengeance » avant d’attaquer la mairie et le poste de police avec des battes, des pierres et des bombes de peinture, laissant les vitres recouvertes de la peinture rouge et les vitres cassées ressemblant à des toiles d’araignées.

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La police utilise du gaz au poivre des tire des grenades lacrymo afin de tenter de disperser la foule. La marche reste compact pendant quelques pâtés de maison, où les gens se disperse de manière sûre. Aucune arrestation n’est faite.

La police d’Olympia fait un compte-rendu plus tard sur les réseaux sociaux :

« Nous essayons de rester vraiment positifs avec nos publications… [Et gna gna gna]. La nuit dernière, près de 50 manifestants masqués et entièrement vêtus de noir ont marché dans les rues d’Olympia avec des armes, des battes de baseball et bâtons avec des pierres sur eux. … A un moment, les manifestants se sont tournés vers un véhicule de patrouille qui bloquait le trafic et ont commencé à donner des coups de battes tout en s’approchant. Plus tard, nous avons eu vent que les manifestants ont attaqué un homme à moto et qui l’ont frappé avec une batte (sic, Note de l’Article). Tandis que nous répondions à la victime, les manifestants ont continué vers la mairie et ont continué à utiliser leurs armes pour briser des fenêtres, vandaliser le bâtiment et des véhicules de patrouille. »

Dimanche 6 septembre :

[Une marche blanche des familles et de leurs soutiens a lieu, réclamant la justice auprès de ceux qui les humilient, exploitent, gouvernent et éliminent au quotidien, NdT]

Mardi 8 septembre :

15 à 20 personnes occupent le bureau du proc’ Jon Tunheim du comté Thurston, interrompant toute la matinée ses sales activités. […]

Conclusion :

Il y a eu une réaction puissante des gens à ces coups de feu policiers et une large diversité des tactiques sur la façon dont nous avons répondu ensemble. […] Un tract distribué cette semaine intitulé « Liberté partout ! Police nulle part ! » articule parfaitement nos sentiment lorsque ça dit : « Ca doit être rendu impossible politiquement pour la ville de poursuivre Andre et Bryson. C’est un but que nous pouvons réaliser seulement ensemble. » Et poursuit « Notre rage et rébellion est notre arme contre ce monde de merde. Nique la police, ici comme partout.[….]

Des anarchistes d’Olympia

Traduit partiellement de l’anglais du site it’s going down, 8 sept. 2015

Würzburg, Bavière (Allemagne): « automate cassé ? Fraude ! »

Dans la nuit du 25 au 26 août à Würzburg, un automate à tickets de la société de transport de la ville ‘WVV’ a été entièrement détruit par les flammes. Le(s) saboteurs anonymes a/ont utilisé des allume-feux pour rendre hors-service la machine. Les dégâts à la station de tramway ‘Löwenbrücke’ s’élèvent à 30.000 euros. Dans le communiqué, c’est écrit: « Les prix des tickets augmentent régulièrement, avec ou sans machines endommagées. Les transports publics doivent être gratuits ». Des salutations sont adressées à celles/ceux qui ont saboté plusieurs automates à tickets à Leipzig.

Déjà le 20 mai dernier, un automate à tickets avait été saboté de la même manière à la gare-sud de la ville alors qu’une grève du personnel de la DB avait lieu au même moment. De plus, un appel à frauder les transports avait été inscrit à la bombe de peinture dans l’enceinte de la gare « Automate cassé? Fraude! ». Rebelote le 30 juillet, lorsque la machine est retrouvée le lendemain matin entièrement calcinée. Ces trois sabotages ont causé 90.000 euros de dégâts.

[Bâle, Suisse] Attaque incendiaire d’une infrastructure ferroviaire

incendieDans la nuit du 7 au 8 septembre, nous avons mis le feu au port du Rhin de Bâle, dans l’intention de saboter l’infrastructure ferroviaire.

Entre autre, cette même infrastructure est protégée par l’armée suisse pendant leur exercice d’entraînement de troupes CONEX15 mi-septembre. Les hommes en uniforme apprennent à protéger les intérêts suisses autant contre les rébellions de l’intérieur que contre les migrants de l’extérieur.

Nous sommes du côté (sic, NdT) des personnes expulsées et des pauvres. Nous attaquons avec joie les exploiteurs et leurs infrastructures.

Traduit de l’allemand de linksunten, 08/09/2015

[Angleterre] Sans-papiers en lutte au centre de rétention pour femmes de ‘Yarl’s Wood’

Les femmes détenues dans le centre de rétention de ‘Yarl’s wood’ protestent depuis ce matin 7 septembre 2015 pour leur libération. La prison pour migrants a connu un printemps agité avec des grèves de la faim de masse et des manifestations en Mars, la résistance aux expulsions en Avril [1], et des clôtures démolies en Juin [2].

Ces citations de l’action de ce 7 septembre sont du blog Voices detained (où vous pouvez trouver des mises à jour régulières):

« Nous sommes dans la cour, nous protestons. Nous sommes ici depuis plus d’une heure depuis 09h00. Il y a trente d’entre nous. Nous exigeons notre liberté. Nous chantons pour notre liberté. Nous crions. Nous chantons « Liberté, liberté, liberté, nous voulons notre propre liberté » ».

« Ils tiennent encore très fortement. Nous sommes presque cinquante. Nous chantons et dansons. Nous nous tenons chaud car il fait un peu froid … Nous prévoyons de rester ici jusqu’à 21 heures. Nous ne mangeons pas. Nous ne faisons rien. Nous ne voulons pas de leur nourriture. Nous ne voulons pas de leurs activités. Nous voulons simplement notre liberté. »

« Il y a trois officiers qui arrivent pour choper une des femmes dans la cour. Ils veulent l’emmener à l’aéroport. Des femmes l’entourent afin qu’ils ne puissent pas la bouger. Ils veulent toujours la prendre, mais beaucoup d’entre nous l’entourent. Un des officiers nous intimide et appelle à davantage de renforts ».

« Nous chantions dehors, en criant dans la cour pour la liberté et une femme s’est effondrée juste à ce moment. Nous avons appelé les officiers et les infirmières sont venus et l’ont mise sur un fauteuil roulant alors qu’elle était encore inconsciente. Ils l’ont manipulé, ils l’ont emmenée sur le fauteuil roulant alors qu’elle était encore inconsciente. Ils devraient avoir une civière. Elle respirait. Elle a été emmenée mais nous sommes toujours dans la cour. Nous avons manqué l’appel. Il y a environ 50 femmes qui sont toujours ici. »

« Nous sommes restées dehors jusqu’à quasiment 2h du matin. Ils étaient occupés à nous compter à l’extérieur. Ils nous ont prié de rentrer mais nous ne l’avons pas fait. Ils ont voulu nous compter à l’intérieur mais ils ont dû nous compter à l’extérieur. Nous nous mélangions de sorte qu’ils continuent à perdre leur décompte. Ils voulaient que nous restions immobiles. Ils doivent arrêter de nous compter, nous sommes des êtres humains. Vous n’êtes pas censés nous compter. Nous n’avons pas mangé. La plupart d’entre nous n’y sommes pas allées. A midi nous sommes retournées dehors. Nous serons là. »

« Une des femmes s’est évanouie à 10 heures et ils l’ont emmenée à l’infirmerie. Elle est de retour dans sa chambre maintenant. L’infirmière est venue pour vérifier s’occuper d’elle ce matin. Elle ne peut pas se rappeler ce qui est arrivé hier. Elle ne peut pas parler, elle est confuse. La femme est malade, elle est fatiguée. Elle est là, elle ne peut même pas marcher. Nous devons la soutenir. Pourquoi c’est comme ça ?

NdT:

[1] Jeudi 9 avril 2015, plusieurs retenues empêchent physiquement l’expulsion d’une femme vers le Kenya (elle s’appelle Lucy N). Dans l’après-midi du 17 avril, 30 molosses de l’entreprise SERCO (gestionnaire du centre) armés de matraques et en tenue anti-émeute débarquent dans sa « chambre » pour l’expulser de nouveau. Il y a trois gardiens pour chaque femme. Anna, Lillija et quatre autres femmes (reconnues d’avoir résisté avec succès à l’expulsion) se font menotter et emmenées dans l’aile d’isolement « Kingfisher », où elles y resteront séquestrées une semaine. Lors de cette nouvelle tentative d’expulsion, Anna et Lillija se font sévèrement tabasser par un des matons de SERCO, Jo Singh. Celui-ci avait déjà été reconnu responsable par le passé de plusieurs tabassages selon les femmes du centre. Anna a du être hospitalisée le lendemain à Bedford pour des coups reçus à une jambe.
En fin de compte, Lucy N. n’a pas été expulsée vers le Nigéria. Mais Anna et Lillija, toutes deux russes originaires de Lituanie (vivant en Angleterre depuis de nombreuses années et condamnées pour plusieurs vols à l’étalage), ont payé lourdement leurs actes d’insoumission et de dignité face aux chiens de Serco. L’entreprise et le ministère de l’intérieur ont décidé de les renvoyer en prison.

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[2] Samedi 6 juin, plusieurs centaines de personnes ont manifesté de manière déterminée en solidarité avec les migrantes du centre de rétention pour femmes de ‘Yarl’s Wood’ dans le Bedfordshire, géré par l’entreprise SERCO.

Durant la manif, les discours des politiciens et célébrités ont été clairement ignorés et une grande partie de la foule a décidé d’aller démolir la clôture du périmètre extérieur. Après l’avoir fait tomber, elle s’est attaquée à la clôture intérieure, qui était davantage solide et qui n’a pas été abattue. Des dialogues ont pu être établis avec les prisonnières sans-papiers. Des cris ont pu être entendus depuis le centre, tout comme le vacarme des coups sur les fenêtres. Il y avait trop peu de flics pour empêcher ses échanges de solidarité.

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[Valence, Espagne] De la tentative d’évasion à l’émeute au CIE – 8 septembre 2015

NINIDans la nuit de dimanche 7 au lundi 8 septembre, une tentative d’évasion a tourné à la révolte collective contre les flics et le personnel du Centre d’Internement pour Etrangers (CIE) de Valence. Tout serait parti d’une tentative d’évasion de cinq migrants qui se sont rués sur deux agents de sécurité.

Vers 23h30 dimanche, plusieurs sans-papiers détenus ont tenté de s’évader de l’enfer carcéral et des conditions merdiques qu’ils subissent (en l’occurrence le manque de toilettes dans les cellules*). Un migrant a réussi à arracher un trousseau de clés des mains d’un des flics – qui au passage s’est mangé des coups dans la gueule – et d’accéder au toit de la prison. De là, un groupe de migrants a attaqué les flics à l’aide de pierres et de branches d’arbres longues d’un mètre environ. Les flics suréquipés ont répliqué par des tirs de balles en caoutchouc. Ils ont appelé de nombreux renforts anti-émeute (dont l’Unité d’Intervention de la Police, UIP) dès que la situation était hors de contrôle.

A l’intérieur du centre, des sans-papiers ont foutu le feu à leurs matelas, utilisé des extincteurs en direction des flics et provoqué de nombreux dégâts matériels. Les pompiers sont rapidement intervenus et les migrants ont réintégré le centre aux alentours d’une heure du matin. Cette révolte a laissé cinq flics blessés d’après la presse espagnole. 54 sans-papiers auraient participé à l’émeute.

En septembre 2014, plusieurs sans-papiers s’étaient évadés lors d’une révolte similaire dans ce même centre.

Solidarité dans la révolte, avec ou sans-papiers !

NdT :
*D’après l’organisation citoyenne « CIEs NO » (partis de gauche en campagne pour demander au pouvoir de fermer les centres de rétention), qui a émis des critiques sur les conditions de rétention des migrants. Une de ses porte-paroles, Ana Fornés, récupère la révolte des migrants en évoquant les conditions « insalubres » de ce centre. Selon elle et ses acolytes, cette révolte s’adresserait au pouvoir pour « attirer l’attention sur leur situation et les conditions dans le CIE, qui sont très difficiles ». Le problème ne serait donc pas l’enfermement et le contrôle en général ni même les expulsions, les frontières, etc… mais seulement un souci d’infrastructures vêtustes qui « bafoueraient les droits humains » et favoriseraient d’éventuelles émeutes. Pour elle, comme pour le maire de Valence et la Croix-Rouge, il s’agit de faire campagne pour la fermeture de ce CIE, dans lequel 75 migrants, la plupart originaires du maghreb, sont séquestrés avant d’être expulsés.

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[Autriche] Dégageons les contrôleurs !

wienlinienTandis que les prix des transports publics augmentent continuellement depuis des années et que les amendes pour « fraude » atteignent des sommes incommensurables (100 euros actuellement, une augmentation à 150 euros en discussion), se pose pour nous la question des transports gratuits, où tout cela va nous amener et comment nous pouvons nous opposer à ces changements.

Nous estimons connu le fait que nous n’acceptons pas les « conditions générales de transports » des lignes viennoises. Personne ne devrait avoir à payer pour quoi que ce soit, et certainement pas pour des besoins de base tels que les déplacements quotidiens. Toutefois, nous ne faisons également aucune revendication pour quoi que ce soit, par exemple celle selon laquelle les transports publics devraient être gratuits pour tout le monde – nous mettons tout simplement en pratique cette réflexion nous-mêmes, car nous n’établissons aucun dialogue avec ceux qui veulent nous opprimer et nous ne mendions pas l’autorisation. Nous préférons lutter et agir pour nous-mêmes.

Le problème : l’isolement

A quasiment chaque contrôle que j’ai subi au cours des dernières années, aucune des personnes présentes ne s’est interférée et n’a passé ses nerfs sur les contrôleurs. Il semble que c’est plutôt rare qu’un sale tour soit joué à ses trous du cul et que quelques-uns ou certains puissent se tirer d’affaire. Toutefois, l’expérience montre que la plupart des contrôleurs réagissent de manière très stressée lorsqu’on les attaque verbalement et/ou physiquement…
Il paraît aussi qu’il y a déjà eu des situations dans lesquelles des rames entières de métro s’étaient révoltées contre le contrôle et que les contrôleurs avaient été contraints de quitter le train par l’arrière. A mon avis, ces gens devraient de toute façon recevoir une raclée aussi souvent que possible.

Faites seulement attention sur le fait que la plupart des trains et quais de gare sont désormais sous surveillance-vidéo – un bonnet tiré sur le visage ou une écharpe en hiver suffisent souvent pour se rendre méconnaissable devant les caméras. Intervenons contre les contrôles des flics, des vigiles de sécurité et des contrôleurs de tickets ! Ne laissons pas nos potes tout seul-es !

Une conséquence possible : la prison

Lorsqu’il n’est pas possible de partir ou d’échapper à un contrôle, ça signifie qu’en général une amende de 100 euros doit être payée – dans les trois jours qui suivent. Ca devrait aussi être compréhensible le fait que beaucoup d’entre nous n’aient pas sous la main cette grosse somme en si peu de temps. Si elle ne peut pas être payée, les bureaux au service de recouvrement des lignes de Vienne et huissiers se mettent à tes trousses, ce qui premièrement te cause des frais supplémentaires et deuxièmement est extrêmement ennuyeux. Souvent, l’huissier vient directement chez toi et tente de saisir des « objets de valeur ». La dernière conséquence de ce fiasco total est néanmoins la « peine de privation de liberté de substitution en cas de non-recouvrement de l’amende ». Bref : pas de blé ? La taule !

Je m’interroge sur ce qu’est un monde dans lequel les gens sont emprisonnés parce qu’ils ont utilisé des transports publics de toute façon disponibles sans payer ? Est-ce un environnement vivable ? Sûrement pas ! Je n’aimerais pas vivre dans une société qui produit une telle misère et où la majorité regarde sans rien dire ou tout le monde fait la fête en continue.

Qu’est-ce que ce serait si… nous arrêterions d’endurer tout ça plus longtemps et que nous ferions la misère à ces trous du cul à chaque contrôle ? Veillons ensemble avec d’autres personnes à ce que personne ne soit contrôlé, que personne reçoive d’amende et que ceux qui demandent tickets et pass’ aient une mauvaise surprise.

Sabotage des machines à tickets !
Des claques dans la tronche des contrôleurs !

Traduit de l’allemand du journal anarchiste de Vienne ‘Unruhenherd’ (septembre 2015)