Archives de catégorie : Antimilitarisme

[Zürich, Suisse] Attaque incendiaire contre la base logistique militaire d’Hinwil – 27 septembre 2015

Dans la nuit de samedi à dimanche 27 septembre, 9 véhicules de l’armée ont été détruits par les flammes dans la base logistique militaire de Hinwil, située à environ 30 km à l’est de Zürich. Les dégâts s’élèvent à plusieurs centaines de milliers de francs suisses. Les pompiers sont rapidement intervenus et sont parvenus à sauver 14 autres véhicules.

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Traduit de la presse suisse allemande, 27/09/2015

[Münich, Allemagne] Nouvelles d’agitation et de désordre contre le nouveau centre judiciaire (et pas que)

Début juin
L’agence d’Euro Pro-Life à Westend est attaquée à coups de pierres. Ces intégristes chrétiens sont des opposants à l’avortement qui organisent chaque année la marche « 1000 croix ». Bref, ce sont des fanatiques religieux qui prêchent la soumission à Dieu et veulent l’imposer. Chaque religion (et leur église) a trop souvent joué le rôle de mainmise sur les luttes révolutionnaires et appelé au calme dans des moments de révoltes et par cela soutenu le renforcement de la domination.
Comment peut-on penser librement à l’ombre d’une église, d’une mosquée, d’une synagogue, d’un temple… ?

03.06
Le moyen le plus simple pour reprendre sa dignité ! Gants – Foulards – Pierres – Les bons amis ! Lors d’une fête, une voiture de flics est attaquée et rendue inutilisable !

07.06
Durant les jours d’occupation policière pour le sommet du G7, un fourgon de police a failli être incendié, mais malheureusement l’allume-feux qui brûle sous le pneu avant est détecté trop tôt. Peu de temps après, un jeune de 19 ans est arrêté sous prétexte est de nouveau relâché. Une affiche apparue va à l’essentiel : « Chaque voiture de police qui est saboté signifie une patrouille en moins pour poursuivre nos potes la nuit, chaque fourgon de civil en moins qui guette dans l’ombre de pouvoir nous frapper… Aucune déclaration ! Aucun témoin ! Nous ne parlons pas aux flics ! »

08.06
Sept containers à poubelles brûlent à l’extrémité ouest de la ville, et provoquent un petit peu de bordel et de panique au comico. Un petit peu de perte de contrôle pour ces chiens du capital !

22.06
Contre PEGIDA ; barricades et chaos ! Comme ce lundi où près de 20 personnes masquées montent des barricades avec des clôtures de chantiers, leur lancent des pierres et prennent la fuite avec succès !

25.06
A Marienplatz, ça brûle dans l’axe et le transport est à l’arrêt. Ce qui veut dire : la consommation dans le centre-ville est interrompue, les obligations de base pour la ponctualité désuètes. Bref : une possibilité de se réapproprier le temps que nous avons à passer avec des agendas imposés ! La défaillance technique montre à quel point c’est facile !

29.06
Le silence du centre-ville est utilisé par certains pour démonter un vieux distributeur automatique de cigarettes, voler l’argent et les cigarettes pour finalement le jeter dans l’Isar afin de « détruire » les preuves.

11.07
Une dispute dans un centre d’accueil pour migrants dégénère et se retourne finalement et logiquement contre ceux qui sont impliqués dans l’enfermement et la gestion : les services de sécurité privée, qui assument de plus en plus le travail des flics !

20.07
PEGIDA énerve de nouveau. Des bouteilles, des sacs de peinture, fruits et œufs volent dans leur direction. Cependant, il y a une arrestation et de la détention qui suit pour un contre-manifestant.

23.07
Devant la menace d’expulsion, un locataire fait sauter son appartement. « Pourquoi fait-on sauter son propre logement et pas ceux qui en sont propriétaires ? » sont les derniers mots d’une affiche qui est apparue. Ceux qui sont responsables de la mort de l’homme de 34 ans sont ceux qui spéculent sur le marché de l’immobilier et du logement et qui encouragent la réévaluation de la ville et par conséquent le déplacement.

24.07
Attaque à la peinture de la prison de Stadelheim et manif en solidarité avec l’antifasciste arrêté lundi 20.07.

07.08
A Ludwiksfeld, un excavateur flambe et une pelleteuse a ses vitres pétées. La gentrification tue chaque aspect de la vie! Nous trouvons la vie dans la révolte contre ceux qui nous veulent morts et comme des esclaves !

[Traduit du journal anarchiste ‘Fernweh Ausgabe 15’]

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 Non à la construction du centre judiciaire!

153569A partir de cette année doit débuter la construction du centre judiciaire sur la Leonrodplatz à Neuhausen. Tous les ministères d’Etat existants et tribunaux de Münich doivent être rassemblés dans un bâtiment à cet endroit. 

Le début du chantier approche…

…Et donc que la fin de l’illusion d’empêcher par les moyens démocratiques la construction du centre pénal et judiciaire prévu à Leonrodplatz approche aussi. Mais cela signifie aussi que rien ne justifie le fait d’attendre. D’attendre dans l’espoir que le gouvernement reviendrait en arrière et annulerait le projet de plusieurs millions d’euros. Le début du chantier réaffirme seulement une fois de plus l’absurdité de se reposer sur la politique ou de faire confiance à leurs moyens disponibles. Que ce soit pour l’agrandissement d’un aéroport, la deuxième ligne prévue de la S-Bahn ou l’augmentation des loyers et l’embourgeoisement général de la ville – aussi longtemps que nous espérerons au succès des promesses électorales, des pétitons, les raisons des initiatives citoyennes ou au dialogue avec les gouvernants, nous serons cruellement déçus. Car lorsque nous nous tournons vers les spécialistes de la politique, nous nous tournons en même temps vers ceux qui sont chargés de maintenir les choses comme elles sont. Avec cela doit commencer le changement et la décision par soi-même, en leur tournant le dos et pour défendre nos propres intérêts et idées.

RIen ne sera comme avant…

Déjà maintenant, avant même le début des travaux, l’Etat a annoncé que le chantier durera plus longtemps que prévu (jusqu’en 2020) et coûtera plus de 70 millions d’euros. L’été dernier aura été le dernier été durant lequel on pouvait passer sans bruits, sans puanteurs et saletés et sans présence excessive de la police et des agents de sécurité sur la Rosa-Luxemburgplatz, car le chantier ne dura pas seulement plus longtemps comme cela a été annoncé, mais deviendra le chantier le plus sécurisé de Bavière. Et cela signifie des patrouilles et des contrôles de personnes 24h/24, des regards suspicieux et des pistolets tenus dans leurs mains – la militarisation plus précisément. Le centre pénal et judiciaire est censé assurer notre sécurité, mais en vérité, nous nous retrouvons en état de siège permanent, de surveillance et de contrôle, d’harcèlements et de pollution.[…]

Il est temps d’agir soi-même!

Si nous partons du fait que nous sommes de plus capables d’organiser nous-mêmes nos vies sans contraintes extérieures et obligations, que nous n’avons besoin de personne qui détermine et gère nos vies communes en notre nom, ça signifie alors que nous refusons les moyens démocratiques et amènant avec eux l’ingérence, les compromis, la mainmise et que nous devons emprunter d’autres moyens et chemins auto-décidés.

Peu importe si nous ne voulons pas à présent de centre de justice, parce que nous ne noulons et et ne pouvons pas supporter le chantier de nombreuses années; parce que nous n’avons pas envie de présence d’une poice forte, de futurs juges et agents de l’Etat; parce que nous détectons dans la justice une institution restreignant nos vies; parce que le centre de justice est un élément de la rénovation urbaine, nécessaire au développement et à la solde de Münich  pour une ville superficielle, composée de riches et d’uniformes; parce que nous avons des milliers d’idées qui fleurissent sur la façon dont nous allons utiliser ces terrains en friche et c’est pour ça que les plans de l’administration à la construction de la ville ne nous conviennent pas; peu importe quelle aversion fondée ou non fondée  nous éprouvons pour cette construction – à partir du moment où débute le chantier, cette réticence doit signifier ce qui suit: empêcher les travaux de construction par n’importe que façon possible, entraver les routes d’accès au chantier ou les rendre impraticables, occuper l’espace ou saboter directement les travaux, d’attirer l’attention à tous les voisins et travailleurs sur les conséquences considérables de ce projet de construction et de les faire renoncer à leurs propres responsabilités, faire baver et attaquer les agents de sécurité et policiers présents, montrer aux planificateurs, architectes et entreprises de construction qu’ils ne sont pas les bienvenus – parlons entre nous, discutons, concoctons des plans et mettons-les en application. 

Le centre judiciaire ne sera pas construit sur notre résignation!

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25/02 et 24/04/2015:

Selon des articles de la presse, plusieurs machines de construction du chantier d’appartements de luxe et en réhabilitation dans le quartier du parc de ‘Giesing’ ont été incendiés.

[Traduits du journal anarchiste ‘Fernweh’ Ausgabe 14′]

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Tags, peinture, tracts et incendies contre le nouveau centre judiciaire

153568Déjà 284 délits et 357.000 euros de dommages avant même que débute la construction du centre de justice à Leonrodplatz. La résistance contre le nouveau centre judiciaire s’intensifie. Un tract vient d’apparaître, qui appelle à la violence contre les policiers.

Les travaux de construction doivent commencer cette année à Knotenpunkt à Neuhausen. Il y a quasiment des actions quotidiennes contre ça. Le point culminant a désormais été atteint avec un tract qui a atterri dans les boîtes aux lettres des habitants du quartier, disant qu' »il est temps de mettre soi-même la main à la pâte ». Les auteurs du courrier poursuivent en disant: « bloquons les routes d’accès », « occupons la place », « sabotons directement les travaux », « Harcelons et attaquons les vigiles et les policiers », « montrons aux urbanistes, architectes, entreprises de construction qu’elles sont indésirables. »

Les actions sont argumentées par le bruit des travaux à venir et l’augmentation de la présence policière. « Ce va devenir le chantier le plus sécurisé de la Bavière » et que « ça signifie donc des patrouilles et des contrôles de personnes 24h/24. »

Jusqu’à présent, il y avait presque chaque jour des actions, mais les autorités redoutent une escalade de violence contre le projet. Les habitants de Leonrodplatz sont déjà inquiets.

La police prend le tract très au sérieux. « Les 284 actes de vandalisme sont à attribuer à ce groupe, duquel vient cette lettre » déclare le porte-parole de la police Wolgang Behr.  « Parmi les dégâts, on compte des véhicules incendiés, des vitres pétées et des jets de bouteilles de peinture, ce qui se situe aux alentours de 357.000 euros. Le lettre est actuellement examinée au bureau du procureur. »

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« Empêchons le centre judiciaire »

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Tag sur la ‘Rosa Luxemburg Platz’ disant « La construction du centre judiciaire va changer le quartier – Agents de sécurité, flics, caméras … Le contrôle total! Voulons-nous accepter cela sans réagir? »

Maquette du nouveau centre judiciaire

Maquette du nouveau centre judiciaire

Traduit de l’allemand du journal bild,28/05/2015 à 00h07

Lire sur le même thème I, II, III

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Ci-dessous une liste noire des constructeurs de taules, de centres judiciaires et de tribunaux en Allemagne publiée sur linksunten indymedia. On y trouvera aussi les banques qui les financent, les architectes qui les conçoivent. On pourra remarquer l’omniprésence de l’entreprise de BTP ‘Bam’ qui est en charge également de la constructions de nouvelles prisons de l’Etat belge. Le tout est en allemand, mais lorsqu’il s’agit d’identifier l’ennemi et les multiples collabos qui participent à leurs existences, les barrières linguistiques tombent…

  • JVA Bremervörde (public-private-partnership):

-BAM PPP JVA Bremervörde Projektgesellschaft mbH (Am Seedamm 44 60489 Frankfurt)

PPP-Dienstleister: BAM Deutschland AG (Tochter von Royal BAM Group)

Architekt/Planung: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH

Bauherr: Niedersächsisches Justizministerium

-Finanzierung: DZ BANK, NIBC Bank, DekaBank, Volksbank Osterholz-Scharmbeck

-Betrieb: Müller-Altvatter Gebäudemanagement GmbH (Facility Managements, des technischen, infrastrukturellen und kaufmännischen Gebäudemanagements sowie der Gefangenenbetreuung), Hectas Gebäudedienste Stiftung & Co KG

  • JVA Frankfurt a.M. I

Generalplaner/architekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH , ARGE mit den Büros ARUS und Dittmar

Bauherr: Hessisches Baumanagement

  • JVA München (ppp):

architekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH

Planungs-, Bau- und Lieferleistungen: BAM Deutschland AG

Bau: Müller-Altvatter Bauunternehmung GmbH, Stuttgart

-Facility Management: Müller-Altvatter Gebäudemanagement GmbH, Stuttgart

-Finanzierung: Südleasing GmbH, Mannheim

  • JVA Hünfeld (ppp):

Architekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH

Betrieb: Müller-Altvatter Gebäudemanagement GmbH

Finanzierung: SüdLeasing (LHI),

Bauherr: Roberto Grundstücksverwaltungsgesellschaft mbH

  • JVA Offenburg

-Architekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH

Auftragnehmer und Projektbeteiligte
Strabag Real Estate GmbH

-Planung: Vermögen und Bau Baden-Württemberg
Bau:Ed. Züblin AG

Bauunterhalt: Ed. Züblin AG

-Finanzierung: Kommunalkredit Austria AG

  • JVA Hamburg Billwerder

Archtiekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH (Entwurf für die Anlage stammt vom Hamburger Büro HPP)
Auftraggeber: Müller-Altvatter Generalunternehmung

  • Klinik für Maßregelvollzug, Herne

Bauherr:  Bau- und Liegenschaftsbetrieb (BLB) Dortmund

Planung: Bau- und Liegenschaftsbetrieb (BLB) Dortmund

Bau unternehmen: BAM Deutschland

  • JVA Wuppertal

Der Bau- und Liegenschaftsbetrieb Düsseldorf hat die BAM Deutschland AG in Arbeitsgemeinschaft mit Ed. Züblin AG mit dem Neubau der Justizvollzugsanstalt Wuppertal-Ronsdorf beauftragt.

Bauherr: BLB NRW, Niederlassung Düsseldorf

Planung:  agn Niederberghaus & Partner GmbH

Arbeitsgemeinschaft mit Fa. ZÜBLIN AG

  • JVA Brandenburg:

Bauherr: Brandenburgischer Landesbetrieb für Liegenschaften und Bauen

Planung: DHBT Architekten GmbH

  • Zentrales Justiz- und Verwaltungszentrum Wiesbaden

-Planung: KSP Engel und Zimmermann Architekten
Projektentwicklung/-steuerung : OFB Projektentwicklung GmbH
Bau: Bilfinger Berger Hochbau AG
Facility Management : HSG Technischer Service GmbH
Finanzierung: HANNOVER LEASING GmbH & Co. KG

  • Justizzentrum in Chemnitz

-Auftraggeber: Freistaat Sachsen, vertreten durch den Staatsbetrieb Sächsisches Immobilienund Baumanagement (SIB)

-Auftragnehmer und Projektbeteiligte

Bilfinger Berger AG Hochbau

-Planung: Dömges Architekten AG, Regensburg
Bau: Bilfinger Berger AG, Hochbau Niederlassung Leipzig
Facility Management: HSG Technischer Service GmbH,Niederlassung Dresden
Finanzierung: Bayerische Landesbank, München

  • Justizvollzugsanstalt in Burg

Auftragnehmer und Projektbeteiligte:
PJB Beteiligungs-GmbH 90% (100%-ige Tochter der Bilfinger Berger Project Investment GmbH)

Justizdienstleistungen: KÖTTER GmbH & Co. KG
Planung: Dömges Architekten AG und Ingenieurbüro Rathenow BPS GmbH

Bau: Bilfinger Berger AG Niederlassung Hochbau Leipzig
Facility Management: HSG Technischer Service GmbH, KÖTTER Justizvollzugsdienstleistungen GmbH & Co KG
Finanzierung: Commerzbank/HSH Nordbank/NordLB

Que de bonnes raisons d’attaquer les entreprises qui collaborent à l’enfermement

feualamaxiprisonLa prison resterait un rêve dans la tête des dominants si elle n’était pas concrétisée par le travail des uns et le renoncement des autres. Aujourd’hui comme hier, pour mener à bien ses projets, le pouvoir doit s’assurer le concours de ceux-là même qui en sont les victimes. La maxi-prison n’échappe pas à la règle. Ici, pour nous obliger à faire ce qu’ils veulent (nous domestiquer), les gouvernants s’y prennent de deux manières. D’une part, ils s’acharnent à faire accepter collectivement la fausse nécessité de leur projet. Notre consentement (qu’on soit favorable ou résigné) est en effet la condition sine qua non. À vrai dire, la décision de ne pas s’y opposer est la fondation première sur laquelle s’élèvent et reposent tous les édifices de l’exploitation. Là réside aussi leur vulnérabilité !

D’autre part, avec le salariat, les dominants s’assurent la force physique et intellectuelle des exploités pour mettre en œuvre leur projet. Aucune structure de pouvoir ne peut exister sans le tour de force du salariat. Et pour que l’esclave n’ait pas conscience de construire sa propre cage, pour occulter le fait concret de la domestication, l’Etat dispose mille trompe-l’oeil devant la réalité. À l’image du projet de maxi-prison, où l’exploitation par le travail se fond derrière des « partenaires privés », des « métiers de spécialités », des « directions déléguées », … qui agissent comme autant de paravents qui masquent les rapports de pouvoir. Ne nous y trompons pas. Les entreprises collabos sont un amalgame de patrons, d’autorités et de têtes pensantes qui bâtissent leur domination avec les chaînes du travail et de l’enfermement.

Si la prison voit le jour, si la prison perdure, c’est que ceux d’en bas y travaillent ou s’y résignent. Mais si on rompt le cours des choses, si les dominants perdent le concours des exploités : leur rêve de prisons resterait dans les songes… une bonne fois pour toute !

***

Le fait est qu’on peut détruire les prisons en attaquant les personnes et les choses qui les font exister. L’engrenage de la machine est parfois plus simple qu’on pense et gripper son mécanisme ne demande qu’un peu de fantaisie, d’initiative et de constance. Comme souvent, une recherche minutieuse d’informations est le premier pas pour se libérer de la confusion et passer à l’action. À bien décortiquer la prison, on s’aperçoit que les rouages dérobent au premier regard une facette économique fondamentale. Pour être concret, l’enfermement prend racine dans un tissu d’entreprises diversifiées, qui, pour les trouver, demandent de porter son regard bien au-delà des barbelés et des miradors. Il y a les bureaux d’architectes et d’ingénieurs, les constructeurs, les agences de financement, les prestataires de services… Outre les gens qui y travaillent, ces entreprises sont aussi toutes les « choses » dont elles dépendent pour concevoir, construire, gérer et entretenir les taules. Il y a les chantiers, dépôts, véhicules, installations, machines… la liste est encore longue et les manières de les attaquer n’ont d’autres limites que notre imagination. Les responsables ont un nom, un visage, une adresse… Le matériel se grippe, explose, s’enflamme… La prison est l’ensemble de tous ces aspects articulés, ou elle n’est plus.

***

N’oublions pas que le projet de maxi-prison joue un rôle clé dans le contrôle social des exploités à Bruxelles. Il est un organe vital, sinon inséparable, du grand corps répressif qui doit nous emprisonner au quotidien. Gestion du territoire. Transports militarisés. Police permanente. Inspection administrative. Règlements publics. Surveillance. Contrôle. Vu de plus haut, le projet de maxi-prison est incontournable, en cela que le pouvoir dépend de la maxi-prison pour rendre possible toutes les violences de l’ordre social. Mais sous le calme apparent des subordinations, la rage couve. Une rage qui peut exploser à tout moment de manière coordonnée et diffuse, en contaminant partout les désirs de révolte, pour balayer violemment les projets du pouvoir. L’erreur consiste à attendre patiemment un jour particulier qui peut-être viendrait mettre le feu aux poudres… Le moment de l’attaque c’est tout le temps ! Le piège consiste à vouloir confier cette lutte à d’autres…

Le combat doit partir de nous-mêmes ! À nous maintenant d’opposer notre désaccord en actes partout où le pouvoir cherche à s’imposer. Contre la prison et son monde.

Tiré de ‘Ricochets’ n°10 via la cavale

[Bâle, Suisse] Emeute contre la militarisation et les frontières – 18 septembre 2015

Bâle, 18.09.2015 : manif contre la militarisation, les expulsions, les nations et les frontières

images_cms-image-004646992Vendredi soir dernier, près de 400 personnes sont partis de Claraplatz en direction du centre de rétention ‘Bässlergut’ pour manifester contre l’exercice militaire ‘Conex15’ et pour montrer leur solidarité avec les prisonniers de la taule. Arrivées à la prison, environ 60 flics anti-émeute se tenaient prêts pour la protéger. Du dehors, nous pouvions entendre la façon dont les prisonniers frappaient sur les barreaux grillagés et criaient des slogans, contre les flics entre autre…

Lorsque la manif a voulu s’approcher plus près de la prison, les flics ont été attaqués pour les chasser, ces derniers ont répondu avec des gaz lacrymo et des tirs de gomme-cogne. Des slogans ont été criés et les flics ont été attaqués plus loin pour s’approcher davantage de la taule, ce qui a malheureusement échoué. A près ces confrontations qui ont duré environ une demi-heure, la manif a pris la direction du port, où une partie de l’exercice de l’armée était prévue initialement.

66_iss_logo_Hintergrund_weiss_thumbSur le chemin, il y a eu entre autre des attaques contre le bâtiment du ‘Basler Zeitung’, l’ISS [ISS Facility Services, entreprise de prestations services externalisés, NdT], où une de leurs voitures a aussi été incendiée, ainsi qu’un véhicule de patrouille aux frontières. Plusieurs automates à tickets ont aussi été détruits. Le ‘Basler Zeitung’ [journal bâlois] réactionnaire participe à attiser la haine contre les migrants, l’entreprise ISS participe au fonctionnement des prisons dans toute l’Europe et l’attaque du véhicule de patrouille aux frontières s’explique sans doute par elle-même.

Après la manif, 8 personnes ont été arrêtées qui, entre temps, sont de nouveau toutes dehors. La manif devait être un signe de solidarité avec les personnes en prison, qui sont enfermées là et vont être expulsées. En même temps, elle a été l’expression de notre rage contre la société qui accepte et permet cela, et contre les flics, les gardes-frontière et l’armée, ainsi que n’importe quelle structure du pouvoir comme les frontières et les prisons qui la protège.

Feu et flammes aux prisons (et centres de rétention) !

Traduit de l’allemand de ch.indymedia/de, 23/09/2015 à 09h59

Vendredi 18 septembre était appelée la manif « No CONEX – No Borders » à Bâle. De 200 à 400 personnes se sont réunies à Claraplatz, déambulant sur Klybeckstrasse et sur le Dreirosenbrücke en direction de la frontière Weil-Otterbach, où une bonne soixentaine de flics les attendaient. Sur le parcours, de nombreux tags contre les frontières sont inscrits sur les murs et diverses agences commerciales. Quelques passants qui s’interposent se mangent un peu de peinture dans la tronche et sur leurs fringues. Le cortège se dirige vers le centre de rétention de Bässlergut, où une cinquantaine de manifestants masqués et casqués s’affrontent avec les flics à l’aide de fusées d’artifices, de pierres et de bouteilles en verre. Plusieurs policiers disent avoir été aveuglés par des lasers. Les flics répliquent à coups de lacrymo et de lanceurs de balles en caoutchouc. La confrontation dure environ une demi-heure, tandis que les flics et gardes-frontière essaient de repousser les manifestants. Ce qui n’empêche pas que les manifestants puissent entendre des cris de joie et d’encouragement depuis le centre de rétention.

Les manifestants quittent les lignes de flics et prennent ensuite une autre direction, détruisant plusieurs succursales de multinationales. Le local de la presse locale du journal ‘BaZ’ de la Hochbergerstrasse est sauvagement attaqué. Des distributeurs automatiques et des panneaux d’affichages de la société de transports bâloise se font défoncer à Stücki. De plus, la police déclare que « plusieurs véhicules de patrouilles aux frontières et de police, ainsi qu’un de leurs camions ont été endommagés ». La manif se dissout vers 22h00.

Au total, la voix des flics parle de 4 policiers blessés et de 8 manifestant-es arrêté-es. 5 suisses (âgés de 18 à 24 ans), 2 suissesses (âgées de 25 et de 26 ans), ainsi qu’une autrichienne de 22 ans ont été interpellé-es. Toutes les personnes sont accusées de « violations à la paix publique, de violences et menaces contre les autorités et les policiers, de dommages et de perturbation des transports publics ».

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"Rasons les barrières - Chassons l'armée"

« Rasons les barrières – Chassons l’armée »

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Résumé de la presse des flics et des frontières

[Paris] Que mille révoltes éclatent

Aux frontières, des milliers de morts, la plupart d’entre eux, des hommes et des femmes qui tentent d’échapper à la misère et aux guerres provoquées par le saccage capitaliste.
Dans les rues de Paris, comme partout ailleurs, les flics pourchassent les indésirables :sans-papiers, rebelles, hors-la-loi, inconformes de toutes sortes. Ils contrôlent, humilient, raflent, tabassent, enferment, expulsent et parfois tuent.

Face à la possibilité que ces indésirables s’auto-organisent et se révoltent il n’y a pas que la répression. Les chacals gauchistes et les organisations humanitaires contribuent de différentes manières à sauvegarder le contrôle du pouvoir sur la population, à assurer la gestion du bétail humain. Avec leur hypocrite humanitarisme, ils jouent un rôle central dans le maintien d’un système fondé sur l’exploitation et la domination. Quiconque sort du cercle et prend ce dont il a besoin sans se plier à la loi et vous les verrez lui tomber dessus pour le calmer et le canaliser et le ramener vers des procédures légales ou vers la recherche de compromis. Et si cette recherche du consensus si cher à la gauche ne suffit pas alors ils n’hésiteront pas à faire intervenir ou justifier la répression. Ces gauchistes et ces organisations humanitaires préfèrent que les indésirables restent es victimes, comme ça ils pourront continuer à garder leur rôle de porte-parole, d’assistant et de gestionnaire, à recevoir des financements de l’Etat et des instances européennes et à justifier leur existence dans un système qui en a tant besoin. Surtout ils ne veulent pas que les gens s’en prennent directement à ce qui les opprime. Ils sont pour l’ordre et pour la paix sociale, ce qui pour nous signifie contrôle, répression et guerre permanente de la domination à toute vie non soumise.

Heureusement, même au milieu du béton, la mauvaise herbe ne meure jamais. Le système de la carotte et du bâton n’arrive pas toujours à éteindre ce qui couve dans le cœur des opprimés :la révolte.

Résistances aux rafles et aux contrôles, affrontements avec les forces de l’ordre, destructions matérielles des centres de rétention, évasions, sabotages des entreprises qui participent à la machine à expulser, attaques des locaux des partis au gouvernement, vengeances contre les nervis d’extrême droite et leurs tanières sont autant d’actes qui nous remplissent de joie et nous donnent du courage.

Nos vies nous appartiendront quand nous prendrons ce que nous voulons sans demander la permission à ceux là même qui nous en dépossèdent, qui veulent que l’on revoie nos besoin à la baisse, qu’on les calcule en fonction de leurs droits et de leurs devoirs.
Nous n’avons rien à quémander à nos ennemis car nous ne serons jamais libres tant que chacun et chacune ne pourra vivre comme il l’entend, ne pourra aller partout où ses choix le mènent. Pas de liberté tant que ces choix resteront soumis aux lois étatiques, divines ou économiques.

Liberté pour tous et toutes
Solidarité dans la révolte

[Recto du tract diffusé le mercredi 9 septembre à Paris entre Stalingrad et Place Clichy.]


Allemagne : Attaque aux domiciles de néonazis et contre deux magasins de fachos

En guise de préparation de la marche nazie du 12 septembre prochain, des anonymes ont rendu visite à des néonazis d’Hambourg bien connus dans la nuit de lundi 31 août 2015. Les voitures de jan-steffen holthusen (NPD), torben klebe (NPD) et denis ackermann (GSD hamburg) ont eu leurs pneus crevés, leurs vitres détruites et/ou ont été incendiées. A la maison de Willi Wegner (NPD, ex-FAP, terroriste d’extrême-droite) de la peinture et des bris de verre ont été laissés. Dans la nuit du 27 au 28 août à Chemnitz, la porte d’entrée de la boutique ‘Thor Steinar’ (marque de fringues néonazis) de la Mühlenstraße a été incendiée, provoquant de gros dégâts. Quelques rues plus loin, un magasin de fringues militaire situé à la Theaterstraße a aussi été fortement endommagé par l’incendie d’un container de carton qui s’est propagé à un container en plastique.

Münich : attaque à la peinture sur l’office fédéral à l’immigration

Dans la nuit du 27 août, des militant-es antiracistes ont repeint la façade de l’agence münichoise de l’office fédéral pour la migration et les réfugiés avec de la peinture et décoré avec les slogans “Stop Deportation ! Refugees welcome !”. L’action est un geste contre la mobilisation raciste des partis, des autorités et des nazis contre les migrants en Allemagne et en Europe.

Valence (Espagne) : révolte émeutière au centre de rétention

Dans la nuit de dimanche 7 au lundi 8 septembre, une tentative d’évasion a tourné à la révolte collective contre les flics et le personnel du Centre d’Internement pour Etrangers (CIE) de Valence. Tout serait parti d’une tentative d’évasion de cinq migrants, un migrant a réussi à arracher un trousseau de clés des mains d’un des flics – qui au passage s’est mangé des coups dans la gueule – et d’accéder au toit de la prison. De là, un groupe de migrants a attaqué les flics à l’aide de pierres et de branches d’arbres longues d’un mètre environ. A l’intérieur du centre, des sans-papiers ont foutu le feu à leurs matelas, utilisé des extincteurs en direction des flics et provoqué de nombreux dégâts matériels. Cette révolte a laissé cinq flics blessés d’après la presse espagnole. 54 sans-papiers auraient participé à l’émeute.

Notre-Dame-des-Landes : la gendarmerie perd son véhicule lors d’une expulsion

En milieu de matinée, deux gendarmes de Chateaubriant assistent un huissier pour une expulsion de locataires ne payant plus leur loyer dans une maison de l’Épine, un lieu-dit à proximité de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. « Une intervention courante et tout à fait normale », explique-t-on à la direction régionale de gendarmerie des Pays de la Loire. Cinq personnes masquées surgissent à bord d’un véhicule. L’un d’eux tire avec un pistolet à bille sur l’un des officiers, le blessant légèrement au bras. Les autres, au même moment, pulvérisent à coups de battes de baseball les vitres de la fourgonnette de service, avant d’y mettre le feu par un tir de fusée de détresse.

Toulouse, Paris, Besançon : attaques solidaires contre les frontières

Des murs maculés d’une substance noire et visqueuse et des messages de soutien aux sans-papiers tagués à la bombe rouge sur le grand portail . Voilà ce que les militants de la fédération départementale du Parti socialiste (PS 31) ont trouvé un matin, en arrivant à leur siège toulousain. Quelques mois auparavant, le siège de l’UMP 31, avait été saccagé par un commando masqué solidaire avec les migrants de Calais.
A Paris, dans la nuit de dimanche 30 au lundi 31 août, les vitres du centre Emmaüs-Solidarité (47 rue Raymond-Losserand Paris 14ème) ont été recouvertes de l’inscription « Emmaüs collabo ». Collabo des flics, car lors de l’occupation du centre le mercredi 11 août des salariés d’Emmaüs ont appelé la police, ce qui a conduit à l’arrestation de quatre personnes qui passeront en procès pour séquestration début octobre.
A deux pas de là, une agence LCL a eu ses vitres et son distributeur copieusement défoncés, et sur le mur d’à côté le lendemain les passants pouvaient lire « Le capitalisme tue. A bas toutes les frontières ». Les vitres du local du Parti Socialiste (2 rue Ernest Lefévre Paris 20ème) ont fini par terre, et sur le mur d’à côté est apparu l’inscription « A bas toutes les frontières ».
Début août, le siège du PS à Besançon a eu sa façade recouverte des tags « expulseurs » et « no border » en réponse aux opérations répressives des autorités à l’encontre des groupes de migrants à Paris, à Calais, comme à la frontière franco-italienne entre Menton et Vintimille.

[Verso du tract diffusé le mercredi 9 septembre entre Stalingrad et Place Clichy (Paris), titré : Solidarité sans frontières.]

Tract repris de cette semaine

[Allemagne] Brèves d’attaques (septembre 2015)

[Hambourg, Allemagne] Le tribunal du quartier d’Altona attaqué

Parce que personne n’a écrit là-dessus jusqu’à présent, je voulais seulement annoncer brièvement ce que j’ai vu au début de cette semaine (14/09/2015).

Lorsque je suis allé à la Max Brauer Allé, j’ai remarqué que l’entrée du tribunal d’Altona était fermée. Sur le mur y était écrit: « Nique les nazis et l’Etat » et un A dans un cercle, ainsi que les traces d’une bombe de peinture. Sur le côté, plusieurs fenêtres étaient détruites. Bon travail, les gens!

Traduit de linksunten, 19 sept. 2015 à 16h23

[Berlin] Toujours autant de rage contre la police à Friedrichshain

Dans la nuit de jeudi à vendredi 18 septembre, deux flics en patrouille ont fait une « rencontre désagréable » alors qu’ils circulaient dans le quartier de Friedrichshain. Aux environs de 2h45 au carrefour de la Warschauerstraße et de la Mühlenstraße, un groupe de deux à trois individus cagoulés ont lancé un pavé sur le véhicule, faisant une grosse frayeur aux agents de l’Etat. Ils ont ont réussi à fuir sans encombre. Aucun porc n’a été blessé malheureusement.

Déjà dans la nuit du 2 au 3 septembre, un fourgon de police avait été attaqué à coups de pavés. Vers 1h45 à l’angle de la Rigaerstraße  et de la Samariterstraße, les flics ont perdu un gyrophare tandis que le capot et la grille du radiateur ont été endommagés. Les flics ont mis la main sur un sac contenant une trentaine de pavés. Personne ne s’est fait choper.

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[Dresde] Le SPD pue la mort…

Encore plus au petit matin du mardi 16 septembre. Durant la nuit, des vandales ont balancé un liquide dégageant une odeur nauséabonde – certainement composée d’acide butyrique – sur la façade d’un bureau de député du SPD [social-démocrate], mais aussi à l’intérieur du local. Le montant des dégâts n’est pas connu et les flics recherchent activement les auteurs.

[Ingolstadt] Attaque contre la Bundeswehr

Dans la nuit du 14 septembre, un convoi ferroviaire de l’armée a été attaqué. Des véhicules de l’armée qui étaient transportés ont été recouverts de peinture et pour certains dégradés à l’aide d’armes de poing. L’attaque a été revendiquée par les « cellules révolutionnaires d’Ingolstadt ».

[Flensburg] Attaque du consulat danois

Dans la nuit de mercredi à jeudi 10 septembre à Flensburg, le consulat du Danemark a été attaqué. La porte d’entrée a notamment été endommagée. Cette action a été réalisée en solidarité avec les migrants et « pour un monde sans frontières ».

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[Marburg] La corpo étudiante anti-migrants récolte pavés et peinture

Dans la nuit du 3 au 4 septembre, la corpo étudiante ‘DB Normannia-Leipzig’ a subi une attaque à Marburg. les fenêtres ont été pétées à l’aide de pavés et la façade endommagée avec de la peinture. En outre, un tag « Racistes » y a été laissé, caractérisant un peu mieux leurs idées puantes que ses membres véhiculent sur les réseaux sociaux et autres. Cette corpo avait applaudi les fascistes lors des premiers jours d’émeutes à Heidenau [qui entendaient manifester contre la présence d’un centre de réfugiés dans la ville]. Selon ses membres, le problème se trouve dans le « raz-de-marée » de demandeurs d’asile en Allemagne. « Ceux qui traquent d’une telle manière ne méritent rien d’autre que notre haine et devraient être contents lorsque ça s’limite qu’à des pierres et de la peinture – Nous appelons quiconque à faire de même: attaquons les racistes et les néonazis partout! Que ce soit par explosion ou incendie » dit le communiqué.

[L’essentiel de ces brèves est traduit et résumé depuis la presse allemande. Quand ce n’est pas le cas, le lien vers le communiqué est ajouté]

Ni Etat ni charité : solidarité active avec tous les sans-papiers !

Ci-dessous un tract qui a été diffusé à près de 200 exemplaires lors du rassemblement intitulé « Refugees Welcome » samedi 12 septembre, durant lequel les orgas et partis d’extrême-gauche se sont ramenés vendre leurs idéologies…

Ni Etat ni charité :
solidarité active avec tous les sans-papiers !

Dans ce monde, nombreux sont ceux qui fuient les conditions de misère, de guerre, de persécutions religieuses de toutes sortes engendrées par le capitalisme, le nationalisme, la religion et les Etats.

Si le pouvoir met actuellement sur le devant de la scène médiatique le soi-disant « accueil » réservé aux « réfugiés » syriens et kurdes fuyant les assassins de Daesh, c’est pour mieux cacher à la population le sort qui attend ici tous les autres sans-papiers: rafles, expulsions, détentions dans les CRA avant l’expulsion vers leurs pays d’origine.

Pourtant, l’opération de comm’ de la gauche concernant « l’accueil » de migrants est une vaste fumisterie. Sa politique oscille entre la carotte et le bâton : entre ceux qui pourraient bénéficier – de manière aléatoire et selon les quotas en vigueur – de « l’asile politique » et du statut de « réfugiés » car originaires d’un pays en guerre et les autres qui, faute de papiers, seront livrés à la clandestinité, à la police ou aux organismes de charité (Croix-Rouge, Emmaüs…) qui gèrent leur misère, leur enfermement et leur expulsion.

Ca fait déjà des mois qu’à Paris les migrants et leurs soutiens sont en proie à la répression policière, à laquelle les partis de gauche participent en diffusant la pacification et leurs promesses de politicards, se font expulser à chaque occupation de bâtiments vides ; qu’en Seine-Saint-Denis les municipalités PCF expulsent les camps de Rroms et de sans-papiers ; qu’à Calais des barrières métalliques recyclés du dernier sommet de l’OTAN ont pour but de repousser les migrants qui souhaiteraient passer outre-Manche par tous les moyens possibles au péril de leurs vies (11 sont morts depuis juin dernier) ; qu’entre Vintimille et Menton la police rafle et expulse les sans-papiers avec la collaboration matérielle et logistique de la Croix-Rouge (italienne) ; qu’à Besançon la mairie envoie depuis plusieurs années ses flics municipaux pour expulser les Rroms qui tentent de survivre dans le parc de la gare Viotte, pour chasser les gens du voyage du terrain de la ‘Malcombe’, etc …

Il faut donc que circule dans les médias et sur les réseaux sociaux la photo d’un enfant migrant retrouvé mort sur une plage pour que s’émeut le citoyen. Pourtant, plus d’un millier de migrants ont péri dans la Méditerranée rien que cet été. Tout cela n’a rien d’un problème humanitaire. La mort des migrants aux frontières de l’Europe et de ses Etats fait partie d’un quotidien qui ne peut être toléré. Ici, nombreuses sont les entreprises et institutions qui les exploitent (dans la restauration, le nettoyage, etc..), qui les balancent aux flics (BNP Paribas, La Poste, Pôle Emploi…), qui collaborent à leur enfermement dans les centres de rétention (SODEXO, COFELY GDF SUEZ, DE RICHEBOURG, …), qui les expulsent (Air France, SNCF…), etc…

Le cœur du problème se trouve dans l’existence de ce monde de fric, d’Etats et de leurs frontières, de leurs flics et de leurs prisons. Alors cessons de nous larmoyer. Révoltons-nous !

Le tract a été traduit en anglais également

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Quelques affiches vues en août et en septembre de cette année

[Reçu par mail]

[Bâle, Suisse] Attaque incendiaire d’une infrastructure ferroviaire

incendieDans la nuit du 7 au 8 septembre, nous avons mis le feu au port du Rhin de Bâle, dans l’intention de saboter l’infrastructure ferroviaire.

Entre autre, cette même infrastructure est protégée par l’armée suisse pendant leur exercice d’entraînement de troupes CONEX15 mi-septembre. Les hommes en uniforme apprennent à protéger les intérêts suisses autant contre les rébellions de l’intérieur que contre les migrants de l’extérieur.

Nous sommes du côté (sic, NdT) des personnes expulsées et des pauvres. Nous attaquons avec joie les exploiteurs et leurs infrastructures.

Traduit de l’allemand de linksunten, 08/09/2015

[Publication] Sortie du 4ème numéro de ‘Séditions’ – Septembre 2015

A l’occasion de la sortie du 4ème numéro, le journal ‘Séditions’ change de format : il passe du dépliant 4 pages à une feuille recto-verso au format A3. Il est disponible à la librairie ‘L’Autodidacte’, à la ‘SPAM’ place Marulaz et au bar ‘Ze Muzic All’.

Par ailleurs, il sera également possible de choper les quatre numéros tous les derniers dimanches de chaque mois place Marulaz (ou quai Vauban en cas de pluie) lors des tables de presse de 12h30 à 15h00.

Si vous souhaitez le recevoir chez vous, contactez-nous par mail à l’adresse : seditions[at]riseup.net.

Un court aperçu des thèmes abordés :

JCDecaux : une pourriture sur tous les fronts / Besançon en voie de devenir une ‘Smart City’
– L’EPIDE, la maison de correction du XXIème siècle
– Rubrique « A l’Assaut du vieux monde » (brèves d’agitation)

Seditions4[Reçu par mail, 2 septembre 2015]

[Allemagne] Attaques antifascistes en solidarité avec les migrants

[Hambourg] Attaque aux domiciles de néonazis

En guise de préparation de la marche nazie du 12 septembre prochain, nous avons rendu visite à des néonazis d’Hambourg bien connus dans la nuit de lundi 31 août 2015. Les voitures de jan-steffen holthusen (NPD) [adresse: schlagboom 19c, 22179 hh], torben klebe (NPD) [adresse: glindwiese 1a, 22177 hh], et denis ackermann (GSD hamburg) à windmühle 10, 21109 hh ont eu leurs pneus crevés, leurs vitres détruites et/ou ont été incendiées. A la maison de Willi Wegner (NPD, ex-FAP, terroriste d’extrême-droite) localisée  saseler strasse 193, 22159 hh, de la peinture et des bris de verre ont été laissés.

par « Antifa s’appelle attaque »

Traduit de l’allemand de linksunten, 31/08/2015

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Chemnitz: double attaque contre deux magasins de fachos

Dans la nuit du 27 au 28 août à Chemnitz*, la porte d’entrée de la boutique ‘Thor Steinar’ (marque de fringues néonazis, NdT) de la Mühlenstraße a été incendiée, provoquant de gros dégâts. Quelques rues plus loin, un magasin de fringues militaire situé à la Theaterstraße a aussi été fortement endommagé par l’incendie d’un container de carton qui s’est propagé à un container en plastique. C’est la face arrière du commerce qui a subi le plus de dégâts. Un vigile qui surveillait le bâtiment dans le cadre de la fête de la ville a remarqué les flammes et empêché qu’elles se propagent. Un hôtel situé à proximité a du être évacué. La police a ouvert une enquête pour incendies criminels.

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« Nazis dehors! Lutte de classes au lieu du patriotisme » tagué à proximité de l’incendie de la Theaterstr.

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La porte du magasin ‘Thor steinar’ détruite par les flammes

Reformulé de la presse allemande, 28/08/2015

NdT:

* Ville de Saxe; connue de 1953 à 1990 comme la « ville Karl Marx ». Située entre Dresde et Leipzig

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Münich: attaque à la peinture sur l’office fédéral à l’immigration

Dans la nuit du 27 août, des militant-es antiracistes ont repeint la façade de l’agence münichoise de l’office fédéral pour la migration et les réfugiés avec de la peinture et décoré avec les slogans « Stop Deportation! Refugees welcome! ». L’action est un geste contre la mobilisation raciste des partis, des autorités et des nazis contre les migrants en Allemagne et en Europe. […]

1er paragraphe du communiqué de l’action traduit de linksunten indymedia

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Schrobenhausen: attaque contre un tatoueur fasciste

Dans la nuit de jeudi 20 août 2015, les fenêtres en verre du studio de tatouage « Mosquito Tattoo-Piercing » à Schrobenhausen* ont été pétées et le bâtiment marqué à la peinture. La raison de cela a été que, depuis peu, Elisa Fischer (aussi connu sous son pseudonyme « Mara Inkperial ») travaille dans ce studio.

Fischer se distingue entre autre par des symboles néonazis. Un coup d’oeil sur son profil facebook montre qu’elle ne limite pas seulement son idéologie au niveau professionnel. Parmi les indications de « ce qui lui plaît » se trouvent différentes pages racistes et nationalistes présentes en nombre comme par exemple: Werbetechnik T-Frenck, Nordic Brotherhood Germany, German Defense League – Kassel Division, Schrobenhausen braucht keine Moschee [‘Schrobenhausen n’a pas besoin de mosquée »], 

Nous ne voulons et n’allons pas l’accepter.

L’action s’applique aussi comme réponse aux deux attaques incendiaires contre des logements de demandeurs d’asile de la région, ainsi que la présence en forte augmentatiobn des structures d’extrême-droite dans les environs d’Ingolstadt.

Nous ne laisserons pas ces structures en paix, mais décidés d’agir contre elles !

Alerta Antifascista !

Traduit de linksunten indymedia, 26 août 2015

NdT: *Située en Bavière