[Philadelphie, Etats-Unis] Des caméras de surveillance démontées – 3 mai 2015

Dans la nuit du 3 mai, nous avons démonté quelques caméras de surveillance des lotissements inachevés qui étaient attachées dans le quartier Mantua, juste au nord de la cité universitaire à Philadelphie. Enlever des caméras n’est pas difficile à choper et à abattre ou utiliser un long bâton est suffisant pour en démolir rapidement.

Alors que les quartiers s’embourgeoisent, autant que les changements policiers, évoluant pour protéger les bourgeois, les étudiants et de nouveaux commerces, toujours au détriment des marginalisés et des exploités. Les caméras de surveillance sont un signe encourageant pour ceux qui estiment que la police les protégera et un rappel pour tous les autres que les porcs sont juste à l’angle de la rue.

Cette action facile et amusante ne peut pas avoir beaucoup d’impact en elle-même, mais si ce type d’activité se multiplie, nous pouvons créer des zones d’opacité dans des endroits par ailleurs qui s’embourgeoisent. La suppression des caméras de surveillance laisse place à d’autres attaques anti-gentrification bien plus destructrices qui peuvent être menées avec moins de risque.

Nous sommes plus qu’excités de voir que des compagnon-nes ont attaqué la gentrification à l’ouest et au sud de Philly*.

A bas la gentrification.

A bas la société carcérale qu’ils construisent autour de nous.

Traduit de anarchist news, 7 May 2015 à 08h05

NdT:

*Diminutif pour désigner la ville de Philadelphie.

Tous en rang ?

1-160Pendant qu’en Italie les mass-médias se plaignent parce que quelques heures de rage contre des banques, des magasins et des voitures dans quelques rues de Milan auraient « détruit la ville » en ruinant l’inauguration d’une Expo où les responsables de la faim dans le monde —gouvernements et multinationales— se sont donnés rendez-vous pour discuter de comment combattre la faim dans le monde (par un suicide collectif des classes dirigeantes ?), en Belgique les journalistes ont commencé à sonner à leur tour l’alarme. Au début de la semaine, leurs lecteurs ont en effet pu apprendre qu’ « en ce moment, un groupe particulièrement actif sème la terreur à Bruxelles« .

Belle trouvaille, dira-t-on. Tout le monde sait que la capitale belge héberge le siège du Parlement européen. De là partent les lois pour contrôler et réprimer et exploiter. Mais non, ce n’est pas de cela qu’ils sont en train de parler. Les hommes de pouvoir en costard cravate sont bons, ils ne sèment que de la sympathie. Ah, ok, on a compris. Il s’agit de l’OTAN, dont le quartier général se trouve lui aussi à Bruxelles. De là partent les ordres pour envahir et bombarder et massacrer. Tu parles, ce n’est pas non plus de cela qu’ils sont en train de parler. Les hommes de pouvoir en tenue camouflage sont bons, il ne sèment que la démocratie.
Ben oui, le problème est ailleurs, disent-ils, bien plus terrible : « les anarchistes veulent créer la panique en Belgique« . Des gens terribles, vous savez. Ils protestent contre la construction d’une maxi-prison à Haren (prévue pour accueillir 1200 « hôtes », la plus grande du pays), et ils en ont même après « la police et autres symboles de l’Etat« . Les enquêteurs les soupçonnent de ne pas mendier des droits citoyennistes et de ne pas planter des patates zadistes, mais d’être les auteurs d’une longue série d’actions qui frappent depuis quelques années les entreprises qui se sont adjugées les appels d’offres pour la construire. Il paraît même qu’ils se désintéressent des ménagères et des mamans avec poussette, mais sont solidaires avec différents galériens, dont les plus célèbres braqueurs de banques du pays. Et il est dit qu’ils veulent rendre les quartiers les plus chauds de Bruxelles « incontrôlables » et pas plus tranquilles : plutôt que d’ouvrir des cantines ou des dispensaires populaires pour rassasier et soigner les pauvres —l’Etat ne peut pas penser à tous, il faut bien lui filer un coup de main !—, ils osent ouvrir des bibliothèques subversives et des points de rencontre pour les ennemis des prisons. Et qu’ils diffusent de toutes les manières possibles leur propres idées anarchistes singulières, plutôt que de répéter en choeur celles plus démocratiques. Et que comme des Franti (1), ils rient à la nouvelle de la mort d’un maton.

C’est contre ces canailles si irréductiblement différentes des personnes comme il faut que les journalistes belges sont en train de hurler, lâchés comme des chiens par leurs patrons engagés dans une partie de chasse. Il est probable qu’un jour ou l’autre on entendra les premiers coups de feu. Se perdront-ils dans l’ombre ou atteindront-ils la proie ? En Belgique, comme en Italie, comme dans le reste du monde, le parti de l’Ordre est en train de se mobiliser pour en finir avec tout souffle de liberté. Mais comme nous l’apprennent les anonymes saboteurs belges : « dessine des cages, récolte notre rage« .

Traduit de finimondo par brèves du désordre

NdT:
(1) Personnage du roman pour jeunes Cuore, de Edmondo De Amicis (1886). Franti est le mauvais élève de la classe issu d’une famille très pauvre, celui qui jette des cailloux dans les fenêtres et rit à la mort du Roi (« Uno solo poteva ridere mentre Derossi diceva dei funerali del Re, e Franti rise »).

« Bibi, fais attention, Baltimore arrive en Israël ! »

Avec les juifs éthiopiens de Tel Aviv

Protesters, whom are mainly Israeli Jews of Ethiopian origin, run away as a policeman on a horse tries to disperse them during a demonstration against what they say is police racism and brutalityVous êtes arrivés en Israël au milieu des années 1980, et pour l’heure, 38,5 % des familles venues d’Ethiopie vivent en dessous du seuil de pauvreté, contre une moyenne de 14,3 % pour l’ensemble des juifs israéliens. Vous n’êtes que 2 % de la population israélienne, et pourtant vous êtes 40 % des détenus. On vous appelle péjorativement les « Falashas ». Depuis votre petite enfance, vous subissez les railleries, les coups et la violence morale parce que votre couleur de peau n’est pas la même. Parce que vous seriez de « mauvais israéliens » et de « mauvais juifs ». Mais ces derniers jours, vous n’êtes plus de simples dommages collatéraux des vieux rêves du mouvement de « libération nationale » sioniste ou des expansionnistes de la droite israélienne d’aujourd’hui, vous n’êtes plus des victimes, vous avez blessé une cinquantaine de flics, attaqué la mairie avec des pierres, malgré le fait que la police montée tirait des grenades assourdissantes pour vous disperser et protéger la mairie de Tel-Aviv, vous avez bloqué l’une des autoroutes principales du pays. Ce ne sont pas tant les gestes qui comptent, mais votre détermination à sortir du silence dans lequel vous maintiennent les nationalismes, le capitalisme et ses déterminismes divers.

Le ministre de l’intérieur (Yitzhak Aharonovitch), a expliqué que disperser les « émeutiers » était compliqué, car il n’y avait pas de chef à qui s’adresser, et c’est là toute votre force et votre courage. Les gauchistes vous ont déjà abandonnés avant même de vous avoir soutenu [1] comme dans tous les cas de révoltes sans chef à travers le monde. Il y a bien quelques chefs auto-proclamés de la communauté juive éthiopienne pour condamner les émeutes et parler d’une conspiration des « anarchistes » [2].

C’est une vidéo [3] qui a mis le feu aux poudres et vous a jetés dans les rues par milliers, on y voit un soldat israélien d’origine éthiopienne se faire tabasser sans raison (et sans se laisser faire) en pleine rue par deux policiers racistes testant leur Krav Maga. Des images qui ont enflammé la rue comme d’autres ont enflammé les rues américaines ces derniers mois. Des images qui renvoient à un quotidien de racisme et d’exploitation que subissent aussi de nombreux non-juifs : arabes israéliens, migrants d’Asie et d’Afrique subsaharienne.

Comme à Ferguson et Baltimore récemment, vous avez décidé d’arrêter de subir en silence et dans la honte. Munis de votre courage vous avez affronté la police du régime qui vous opprime après vous avoir « accueilli », vous avez affronté la honte dans laquelle ils voudraient que vous vous noyiez. Comme à Ferguson et Baltimore récemment, vous avez tenté de récupérer votre dignité, avec rage et nous l’espérons, avec espoir.

Pour une fois qu’en Israël on imite les États-Unis pour autre chose que pour la connerie flagrante de ses dirigeants (et de leur militarisme démocratique) et d’une bonne partie de la population… Il y a de quoi se réjouir, il y a de quoi trouver encore un peu d’espoir, que l’on pourra ajouter à l’espoir que représentent chaque jour celles et ceux qui refusent de servir dans Tsahal [4], celles et ceux qui chaque jour, individuellement, se révoltent contre le régime militariste et colonialiste israélien ainsi que contre l’autorité palestinienne depuis l’intérieur.

Comme nous le disons souvent, nos révoltes font nos solidarités, et nos solidarités font nos révoltes. Nos cœurs sont avec vous, loin des leurs. Contre toute autorité, pour la propagation des révoltes.

6 mai 2015,
Des anarchistes.

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Notes

[1] Le NIF, par exemple, organisation plutôt ultra-gauche a sorti un immonde communiqué (en anglais) pour nier sa participation…

[2] En Israël est considéré comme anarchiste tout ce qui est israélien, antisioniste et non arabe, notamment en raison de l’existence du groupe de gauche extra-parlementaire, les autoproclamés « anarchistes contre le mur », plus sociaux-démocrates qu’autre chose…

[3] Que l’on pourra regarder ici.

[4] On pourra lire par exemple la déclaration de désertion d’un jeune israélien que nous avions traduit ici : « j’appelle les soldats de base et les réservistes à refuser les ordres et à ne pas participer au massacre ».

 

[Besançon] Table de presse le 16 mai à Planoise

Table de presse à Planoise le 16 mai, en hommage à Bouna et Zyed, toutes les victimes des flics, et donner quelques bases clés pour contrer la répression.

TDP-2-A3[Reçu par mail]

[Paris] Les RGS s’invitent à une perquiz’

Je me suis fait arrêter dans le 20eme arrondissement de Paris pour une arnaque au préjudice d’un grand magasin à hauteur de quelques centaines d’euros. La première partie de la garde à vue, c’est la routine de la « petite délinquance ».Les OPJ veulent que je balance mon chef, que je dise où je dors, m’expliquent que c’est la seule façon de m’en sortir. Ca ne fonctionne pas avec moi, rien à déclarer et refus de signer. C’est autant de temps de gagné. Puis vient l’audition, où l’OPJ réalise que je suis fiché au Fichier des Personnes Recherchées, fiche S04 : Sûreté de l’État. Étant anarchiste, pas de surprise… Changement de ton, qui se fera surtout sentir le lendemain, lorsqu’il m’apprend que la garde à vue va être renouvelée et que j’entends un appel de la SDIG(*).

Peu de temps après le renouvellement, en début d’après midi, devant la porte de la cellule, une vieille connaissance des RG parisiens : « Romano ! » ou « petites oreilles« , ou encore « tête de fouine« . C’est le RG en « milieu ouvert« , celui qui suit « l’ultra-gauche, les anarchos, les autonomes ». Il est présent à la plupart des manifs et des procès, et en plus fait du zèle. Il corrige les noms que les gens donnent aux CRS lors de contrôles d’identité collectifs, et participe même physiquement à des interpellations. Avec lui, un autre RG, « des bureaux » qui prétend s’appeler Faycal, m’est inconnu. Ils disent tous deux être RGPP (renseignement géneraux de la prefecture de Paris). Ils accompagnent deux OPJ, l’un étant en charge de ma garde à vue.

Étant SDF, je n’avais pas donné d’adresse, mais les grandes oreilles savent que je crèche chez une amie et la perquiz’ peut commencer. Officiellement ils sont là pour trouver des preuves que je vis ici, trouver des choses en lien avec mon affaire. Mais l’objet de la perquiz était tout autre, me tester, récolter un max d’info à partir de tout ce qui a pu être trouvé chez elle. Quand je dis tout, ils n’étaient pas à la recherche d’armes, de came, d’engins « incendiaires ou explosifs ». Ils ont épluché tous les écrits, photos, dessins, pochoirs, carnets, lettres, exhumé chaque tract pour les commenter et voir ma réaction.
Je n’avais qu’un carton d’affaires strictement à moi dans cet appart, ils l’ont à peine regardé. C’est toutes les affaires de mon amie, elle aussi fichée et bien connue des RG, qui ont été passées au crible.

Ils désiraient montrer qu’ils savaient plein de choses sur mon amie et moi, nos amis, différents groupes sur paris. Chaque remarque pouvait s’entendre comme une menace, comme une tentative de pression. Ils ont menacé de m’afficher en manif, genre « merci pour les pour les infos mon pote » tout comme ces mêmes flics ont tenté d’acheter d’autres camarades. Mais tout le monde sait ce que vaut la parole d’un flic : Bullshit !

Il faut préciser qu’à l’instar de nombreuses perquiz les flics-voleurs ne sont cette fois-ci pas repartis les bras trop chargés, ils ont juste collaboré fortuitement les uns offrant l’occase aux autres de remettre un peu à jour leurs fichiers
Nous ne sommes pas dupes que bien des infos glanées ici, ils les avaient déjà. Qu’une perquisition, bien qu’intrusive, n’en est pas moins banale, celles et ceux qui ne se soumettent pas aux lois de l’État et du capitalisme en font les frais bien souvent. Que les pratiques policières -légales ou pas-, des micros aux cameras, d’internet aux filatures, permettent de s’introduire dans nos vies depuis longtemps et plus insidieusement encore. Il ne s’agit pas de se plaindre en bons démocrates qu’ils n’avaient rien a foutre là pour une histoire autre. Tous les prétextes sont bons – liés a nos idées subversives ou aux différentes formes que peut recouvrir la survie en marge du salariat-, pour nous faire chier. Ils ne sont pas au bout de leurs emmerdes…

 Publié sur nantes indymedia, jeudi 30 avril 2015 à 17h18

(*) Sous direction de l’information générale, alors visiblement après toutes leur réformes , la SDIG n’existe plus mis à part à paris, nouveau nom des RGPP qui n’ont j’amais disparu. Elle a été remplacée par le SCRT en region.

[Belgique] Solidarité avec la mutinerie à la prison de Gand

Le samedi 25 avril 2015, des prisonniers à la prison de Gand se sont révoltés. Quand des « fauteurs de trouble » sont placés en isolement suite à une altercation, d’autres prisonniers s’insurgent en solidarité. Une gardienne est brièvement prise en otage, les autres gardiens se réfugient et se barricadent dans un local. La fête peut commencer : les prisonniers commencent à saccager la prison et allument des feux. Les dégâts sont importants.

A l’extérieur de la prison, les forces de l’ordre se massent. Police locale, police fédérale, pompiers, l’unité d’intervention spéciale… Tout le quartier autour de la prison, qui se trouve dans la ville, a été bouclé, probablement afin de prévenir une évasion massive. Au total, plus d’une centaine de policiers ont envahi la prison pour mettre fin à cette mutinerie. Deux prisonniers sont blessés. Un gardien se trouve à l’hôpital sous le choc.

Cette mutinerie vient nous rappeler les années, pas si loin que ça, où des dizaines de mutineries et de révoltes secouaient le paysage carcéral belge. Pour dénoncer les mauvaises conditions, pour marquer sa solidarité avec d’autres, pour affirmer sa dignité devant la torture et la privation de liberté, pour raser au sol ce pilier de la société autoritaire et capitaliste… les motivations et les volontés multiples se retrouvaient – comme elles peuvent se retrouver aussi aujourd’hui – dans la pratique commune de destruction de ce qui nous opprime.

Solidarité avec la mutinerie à la prison de Gand !
Feu aux prisons !
Sabotons la construction des nouvelles taules !
Battons-nous contre cette société qui est une énorme taule à ciel ouvert !

Repris de la cavale

[République Tchèque] Trois compagnonNEs incarcéréEs à la suite d’une vaste opération policière ‘anti-terroriste’ – 28 avril 2015

A la suite d’une vague de perquisitions chez des compagnon-nes anarchistes dans la soirée de mardi 28 avril 2015, trois personnes ont été accusées de terrorisme. L’opération de police, appelée « Phoenix » a commencé tôt dans la matinée par la perquisition d’une dizaine de domiciles de compagnon-nes et du centre social « Ateneo » dans la ville de Most (Bohème du nord), où des téléphones portables, des ordinateurs et des publications ont été saisis. Environ 20 personnes ont été arrêtées, une partie d’entre elles ont été interrogées puis immédiatement relâchées.

Trois personnes ont été accusées de tentative de terrorisme (passible de 12 à 20 ans de prison) et directement placées en détention, d’autres ont été accusées du même crime mais sont ressorties libres. Les laquais de l’Etat leur reprochent de ne pas avoir signaler ces attaques (donc de ne pas avoir été des balances). Vu que certaines serveurs ont été confisqués, la plupart des sites anarchistes tchèques sont hors-services. La presse précise également que cela fait plusieurs mois que l’unité spéciale de la police tchèque suit le groupe.

L’histoire policière dit que le groupe de personnes est accusé d’avoir formé une « cellule autonome » (faisant partie plus précisément d’un « réseau de cellules révolutionnaires ») et d’avoir planifié l’attaque d’un train transportant des équipements militaires de Prague à Plzen (en Bohème occidentale) en octobre/novembre dernier, ainsi que l’incendie de véhicules ‘Hyundai’. Elles font face à l’accusation de groupe organisé parce que l’une d’entre elles aurait acheté de l’essence et d’autres auraient apporté des bouteilles. La police les accuse également d’avoir revendiqué plusieurs attaques incendiaires l’an dernier, comme celle ayant visé un péage près de Kroměříž (Moravie du sud) et encore celle râtée d’une voiture de police (qui n’a pas été endommagée mais qui est toujours considérée comme du terrorisme).

Des groupes anarchistes tchèques ont sorti une lettre publique commune dans laquelle ils affirment que le seul objectif de l’opération est d’effrayer le mouvement anarchiste [grandissant]…

Reformulé de l’ABC Belarus et de la presse

[Etats-Unis] Sabotages en solidarité avec les rebelles de Baltimore

Tucson, Arizona: syndicats de police et de gardes-frontières attaqués en solidarité

Cette nuit du premier mai, deux groupes d’anarchistes à Tucson ont attaqué des cibles du maintien de l’ordre en solidarité avec les rébellions en cours contre la police à travers le pays. Tout d’abord, le bureau de Combined Law Enforcement Association of Arizona, une association de syndicats de police dans tout l’Etat, a eu un certain nombre de ses fenêtres brisées. Plus tard, le bureau du syndicat local de la patrouille aux frontières de Tucson a aussi perdu un certain nombre de fenêtres et a été redécoré par plusieurs slogans no borders.

La Border Patrol a été ciblée pour leur rôle dans l’occupation continue des terres indigènes, pour leur contribution aux morts innombrables et souffrance indescriptible dans le désert au sud de Tucson et ailleurs, et la militarisation en constante augmentation des localités proches des frontières et à travers les zones frontalières. Les frontières ne peuvent pas être réformées, elles doivent être abolies.

Le syndicat de police a été pris pour cible pour être un syndicat de police. Nous avons en ligne de mire l’abolition de la police et nous nous offusquons particulièrement de la notion selon laquelle les flics sont des travailleurs. Le rôle principal de la police est le contrôle des travailleurs et le maintien de la suprématie blanche. Nous trouvons également de la valeur en visant les représentants du service de police de Tucson depuis que le chef fait désormais partie d’un groupe de travail fédéral consacré à l’amélioration des relations entre la police et les populations qu’ils tentent de gérer. Villasenor est expert pour mettre à l’ordre du jour « une police communautaire » dans le cadre d’une stratégie contre-insurrectionnelle pour mieux contrôler les populations potentiellement rebelles et incorporer la gauche officielle au sein de ce système de domination. Cette stratégie insidieuse est plus difficile à contrer que la brutalité manifeste […] Le rôle de toute police reste le même.

En ce moment, alors que des révoltes féroces contre la police et la suprématie blanche se répandent à travers le pays, il est impossible d’affirmer que « les flics ne sont pas tous mauvais » ou qu’ils « font partie des 99% » (sic). Ceux qui suggèrent ces choses-là ou qui affirment que la police peut être réformée ne sont pas naïfs ou malavisé – ils ont choisi un camp. Ils se sont ralliés à la suprématie blanche, à la violence d’Etat, au capital, à l’ordre. En en tenant compte, nos actions sont destinées à davantage insister pour une lutte étendue pour l’abolition de la police, ni plus ni moins.

Pour les rebelles à Baltimore, Iguala, Ferguson et partout ailleurs.

Pour chacun d’entre nous qu’ils ont pris, que ce soit par le meurtre, l’expulsion ou l’incarcération.

Pour une révolte ouverte contre la police et contre les frontières.

Traduit de l’anglais de anarchist news, 02 mai 21015 à 13h11

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Portland, Oregon: sabotage anti-gentrification en solidarité avec la rébellion de Baltimore

Dans la nuit de mardi 28 avril 2015, des piquets d’arpentage ont été arrachés sur le site d’un pavillon en construction à N. Williams Ave au nord de Portland: c’est un petit acte de solidarité avec le soulèvement de Baltimore effectué dans un effort de mettre évidence la relation entre la gentrification et le maintien de la suprématie blanche, la répression policière et le déplacement. Les dépossédés de Baltimore ne sont pas seuls dans leur désir de rendre les coups à une société qui est intolérable.

Traduit de l’anglais de pugetsoundanarchists.org, 30 April 2015

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Sabotage contre la gentrification d’OCF au sud de Philadelphie – 28 avril 2015

Nous avons détruit les serrures et fenêtres de deux propriétés vides de OCF Realty* à proximité de 20th et Reed  dans le sud de Philadelphie.

Nous avons fait ceci parce que nous sommes fatigués de vivre dans un système qui construit des maisons pour les riches alors que les pauvres et les gens de la classe ouvrière n’obtiennent rien d’autre que plus de police, davantage de prisons, de coupes budgétaires, plus de misère. Suivant l’exemple des rebelles de Ferguson et de Baltimore, c’est notre petite façon de résister en causant des dommages économiques à la propriété et au capital des riches. Ces tactiques ne sont pas seulement possibles, elles sont pratiques. Nous espérons que d’autres nous rejoignent en effectuant davantage d’actions au fil du temps. 

Le réseau d’action radicale

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Seattle: un camion d’une entreprise construisant des taules brûlé en solidarité avec la rébellion de Baltimore

Tôt dans la matinée du 28 avril 2015, les flammes ont englouti un camion dans un chantier de l’autre côté de la rue du centre de détention pour mineurs ‘King County‘ sur la 12ème avenue. Le chantier est un nouveau développement qui est construit par ‘Spectrum Development Solutions’, qui sont responsables d’embourgeoiser la 12ème avenue et qui sont impliqués dans la construction de la nouvelle prison pour mineurs. Les pneus du camion ont été crevés, les conduits de carburant ont été coupés et ensuite il a été totalement détruit par le feu.

Cela a été fait en solidarité avec les rebelles qui combattent la police dans les rues de Baltimore. Dans le sillage de la rébellion à Ferguson de l’année dernière, des émeutes ont aussi éclaté à Baltimore suscitées par un énième meurtre brutal de la police. Les bâtiments et voitures se consument, des magasins ont été pillés et la police et les médias ont été attaqués à plusieurs reprises, souvent obligés de courir pour leur propre sécurité. La réaction des médias de condamnation répétée est évidemment une farce pour tous ceux trouvent l’inspiration et le courage dans ces moments.

Parfois, la logique de cette société carcérale se manifeste dans le meurtre de jeunes hommes noirs dans la rue (Freddie Gray, Mike Brown, Eric Garner et tant d’autres…) se manifeste quotidiennement dans l’emprisonnement de masse de la population noire et métisse. Quoi qu’il en soit, cette société prospère sur la mort. Nique la police meurtrière raciste, nique les médias et tous ceux qui aident à construire cette société carcérale.

Traduit de anarchist news, 28 avril 2015 à 20h33

*Promoteur immobilier basé à Philadelphie

[Notre-Dame des Landes] Trois laquais de ‘Vinci’ chassés de la ZAD (et leur véhicule saboté)

Notre-Dame-des-Landes. Des scientifiques menacés à Vigneux-de-Bretagne

Mercredi matin, trois biologistes d’Angers venus étudier le triton marbré à Vigneux-de-Bretagne ont été chassés par une dizaine d’hommes cagoulés.

des-scientifiques-menaces-vigneux-de-bretagneDepuis quelques jours, des scientifiques du Gecco (Groupe écologie et conservation des vertébrés), un laboratoire de la Faculté de sciences d’Angers, effectuent des prélèvements sur la Zad. Mandatés par Vinci, le concessionnaire désigné par l’Etat, ils étudient le fonctionnement des populations d’amphibiens sur la zone concernée par le projet d’aéroport. En l’occurence le triton marbré. 

Mercredi au petit matin, ils officiaient au lieu-dit La Fremière, au nord de Vigneux-de-Bretagne quand ils ont vu débarquer une dizaine de personnes cagoulées. Qui leur ont demandé de quitter les lieux après avoir brisé vitres et pare-brises et crevé les pneus de leur voiture. 

Lorsque les gendarmes sont arrivés sur les lieux, les inconnus avaient pris la fuite. Il n’y a pas eu d’interpellation. Une plainte a été déposée.

Leur presse – ouest france, 30 avril 2015