Archives par étiquette : no border

[Bâle, Suisse] Attaque d’un rouage de la machine à expulser – 27 avril 2016

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Jour après jour, des personnes sont expulsées contre leur gré. ‘Lufthansa’ est une compagnie aérienne qui rend cela possible et qui en profitent.

Dans la nuit du 27 avril, nous avons fracassé la vitrine de ‘Lufthansa’ au ‘Petersgraben’ à Bâle et avons ajouté l’inscription « Stop Deportation ».

Bloquons les expulsions.

Attaquons les institutions et ceux qui en profitent

[Traduit de l’allemand de ch.indymedia, 28. April 2016]

[Col de Brenner, Autriche] Appel à détruire les frontières – 7 mai 2016

Détruire les frontières

L’État autrichien a annoncé qu’au mois d’avril la frontière du Brenner sera fermée. Cela veut dire : barrières en acier, fil barbelé sur les sentiers, contrôles sur l’autoroute, sur la route, dans les trains et sur les pistes cyclables, patrouilles de militaires et de milices, camps pour réfugiés.

Armée et barbelés sont présentés encore une fois comme “solution technique” pour contrôler, repousser et enfermer les pauvres, qui fuient à cause des guerres, des désastres écologiques, de la misère.

Au delà des dénonciations de façade, les autorités italiennes s’adaptent en intensifiant les contrôles au sud de Brenner.

Nous sommes face à une mesure historique.

Croire que les murs et les soldats sont toujours réservés à d’autres est une illusion tragique, car c’est la liberté de tout à chacun qui est clôturée, bannie et écrasée.

De la Palestine au Mexique, de la Turquie à la France et désormais à côté de chez nous, les barrières sont l’emblème de notre présent.

Les accepter, c’est nous rendre inhumains et complices.

Chercher à les détruire, c’est le début d’une liberté possible.

Il est temps de choisir : se soumettre ou se révolter.

SAMEDI 7 MAI 2016

JOURNÉE DE LUTTE
MANIFESTATION AU BRENNERO 14 H 30
(devant la gare) 
abbatterelefrontiere@gmail.com

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[Appel en français revu par nos soins / le même appel est dispo en anglais, italien, allemand et grec]

Pour rappel, une manif contre la militarisation de frontières s’est déjà tenue début avril au col de Brenner.

[Brenner, Autriche] Manif vénère contre les frontières (et leurs gardiens) – 3 avril 2016

"Welcome" is painted to the Austrian Border sign after protests in the village of Brenner on the Italian-Austrian border, Sunday, April 3, 2016. Austria's defense minister said his country will deploy soldiers at a key Alpine pass to stop migrants arriving from Italy. Hans Peter Doskozil told German daily Die Welt that the move anticipates a shift in migrant flows from the Turkey-Greece route to the central Mediterranean. In an interview published Saturday, the newspaper quotes Doskozil saying that the military can provide "considerable support to border security" at the Brenner pass. (AP Photo/Kerstin Joensson)Dimanche 3 avril, environ 1000 personnes se sont rassemblées pour manifester contre les contrôles aux frontières et les frontières à Brenner [1]. Après avoir décoré les passages à la frontière, près de 30 flics avec trois fourgons se sont mis en travers du chemin Nous avons tenté à plusieurs reprises de forcer les lignes policières, ce qui a cependant été empêché par la violence policière. Par vengeance, les flics ont mangé des pierres, des bouteilles et des feux d’artifice. Par ailleurs, la gare a pu être bloquée pendant près d’une heure. Nous nous solidarisons avec tous les réfugiés dans le monde et ferons s’écrouler l’Europe forteresse! D’autres actions sont d’ores et déjà en projet.

NO BORDER – NO NATION – STOP DEPORTATION !

[Traduit de l’allemand de linksunten]

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Un petit complément d’infos de la presse autrichienne:

La circulation des trains a été suspendue pendant une heure. Un groupe entre 30 et 50 personnes masquées ont attaqué les flics autrichiens, en en blessant légèrement trois. En tout, près de 15 personnes ont été blessées. Des véhicules des forces de l’ordre ont également été endommagés. Plusieurs personnes ont été arrêtées et identifiées, dont la majorité serait originaire d’Italie d’après les flics.

A la suite de l’accord entre l’UE et la Turquie et l’accélération des procédures d’expulsion de migrants, l’Etat autrichien a annoncé vouloir renforcer les infrastructures de sécurité (clôtures, containers, etc…), et mener des contrôles drastiques aux frontières à douze endroits différents: en mettant notamment le paquet sur les routes vers la Hongrie, la Slovénie et en l’occurence vers l’Italie.

NdT:

[1] Le col de Brenner est situé en plein coeur de la région paisible et conservatrice du Tyrol, à l’extrême-sud de la ville autrichienne d’Innsbrück, à la frontière avec l’Italie.

[Zurich/Bâle] Feu aux collabos de ce monde de frontières (Mars 2016)

Bâle: véhicule de la douane incendié

Feu et flammes aux barrières !

Ni frontière! ni prisons! Ni Etats!

Pour l’ouverture des « No Border Actions Days » [1], une bagnole du corps des idiots de la douane suisse s’est enflammée sur les ports du Rhin [dans la nuit du 29 mars 2016, NdT].

Nique toutes les frontières !

[Traduit de indymedia linksunten, 01/04/2016]

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Zurich : Un collabo de la machine à expulser se fait cramer sa voiture devant son domicile!

Bien que l’entreprise de cars « Wäckerlin » ait été mis au grand jour par des affiches qui ont été collées un peu partout dans Zurich; bien que Herr Wäckerlin ait déjà retrouvé sa maison au ‘Berninastrasse 112, in 8057 Zürich’ recouvert de peinture, cette entreprise familiale dégueulasse continue à organiser les transferts du camp fédéral test de ‘Juchhof’ à ‘Altstetten’ jusqu’au bunker de ‘Wiedikon’. Parce que ça se fait lentement mais sûrement et « Wäckerlin » est certainement conscient de sa responsabilité dans le système migratoire, sa voiture personnelle située devant son abri a été incendiée dans la nuit du dimanche 13 mars. Tant que cette entreprise amassera de l’argent avec les réfugiés, nous l’attaquerons !

[Traduit de l’allemand de indymedia Schweiz]

NdT:

[1] Voici un extrait de l’appel: « Du 1er au 3 avril 2016 ont lieu les journées d’action sans frontières à Fribourg (CH) et à Bâle. Nous n’assistons pas de manière choqué et triste sur la façon dont, par exemple le long de la route des Balkans, les frontières se resserrent petit à petit pour les gens en fuite. Nous perturbons ! Et nous ne cessons pas cela ! »

[Berlin, Allemagne] Attaque des locaux administratifs chargés du flicage des migrants

Pendant les festivités religieuses de Pâques (qui sont également jours fériés en Allemagne), quelques personnes se sont décidées à aller attaquer un édifice synonyme d’oppression pour les migrants à Berlin: les bureaux de services administratifs dédiés aux étrangers, situés sur la ‘Friedrich-Krause-Ufer’ à ‘Moabit’, ont été attaqués. Lors de cette attaque, quatre vitres ont été détruites. Les dégâts ont découverts lors d’une ronde par un agent en charge de la protection des biens et des locaux dimanche 27 mars vers 17h30. Les flics n’ont aucune trace des assaillants.

[Reformulé de la presse locale, 27 März 2016]

[Zurich, Suisse] Expulsion empêchée

Traduit de l’allemand de ‘Dissonanz’ n°23 via Aus dem Herzen der Festung

Le secrétaire d’État à la migration (SEM) a ordonné l’expulsion d’une femme tchétchène et de son fils de 11 ans pour le lundi 14 mars 2016. La femme, qui a déjà assisté à la méthode employée par l’État suisse pour déporter vers Moscou ses trois filles majeures – qui sont désormais recherchées par les services secrets tchétchènes et dont leurs intégrités physiques et leurs vies sont menacées – a été retenue jusqu’à ce lundi dans un hôpital psychiatrique à Embrach (canton de Zurich). Son fils a également été retenu comme détenu dans un hôpital psychiatrique à Meilen (canton de Zurich) pour « enfants traumatisés » (sic!), pour être sûr qu’il ne puisse pas s’échapper jusqu’à son expulsion. Mais le plan du SEM, qui comptait se débarrasser à tout prix de ces deux personnes dans le délai imparti, a échoué.

Vu que le médecin responsable de l’hôpital a diagnostiqué la femme en question apte à « prendre l’avion » bien avant le lundi matin et a voulu la faire emmener à 9h (la femme menaçait depuis longtemps de se tuer en cas d’expulsion, et c’est pour cette raison qu’elle a été placée depuis pas mal de temps sous surveillance), les criminels en civil de l’État étaient déjà à pied d’œuvre chez le fils à 8h30. Peu de temps après, environ 60 personnes avec des banderoles remplissaient la zone autour de ce sinistre bâtiment de psychiatrie à Meilen. La seule voie d’accès avait été barricadée et, à l’entrée, la sœur de la mère tombait sur son neveu, qui l’entrelaçait de la même façon après quoi les deux ne se lâchaient plus.

Les flics, et aussi le personnel médical, se tenaient relativement en retrait, « Il y aurait ici des enfants traumatisés dans le bâtiment et on ne voudrait pas les effrayer » était une des nombreuses justifications humanitaires des flics et des responsables de l’hôpital. Oui, une expulsion douce et dans l’anonymat aurait certainement été préférable pour ces thérapeutes dégoûtants, « qui ne font que leur travail ». « Alors ça devient un vol spécial ma foi, et c’est pas non plus le mieux pour un enfant », n’est qu’une des nombreuses déclarations des travailleurs de la clinique, ce qui démontre leur idéologie détestable et de collabos. Pendant que devant la clinique à Embrach des personnes solidaires protestaient aussi contre l’expulsion de ces deux personnes et « occupaient » également le hall d’accueil, le temps s’écoulait et les vols de midi vers Moscou devenaient au fur et à mesure inaccessibles pour la machine à déporter. Plus tard, la pression a été exercée par téléphone sur le médecin responsable, jusqu’à ce que ce dernier décide de réexaminer la femme, à cause de la situation qui s’aggravaient encore plus à la clinique – et devinez quoi ? Inapte à prendre l’avion ! L’expulsion a été annulée – bien évidemment sous prétexte médical.

Ce qui va suivre désormais est une procédure nationale au cours de laquelle tout doit être encore une fois appliqué de façon bureaucratique et rejugé, qui dans ce cas pourrait durer plusieurs mois voire des années. Sans résistance, l’Etat suisse avec le médecin responsable de la clinique (les médecins ont toujours la possibilité de déclarer une personne inapte à prendre l’avion) auraient reconduit deux personnes à la frontière sans sourciller, sur lesquelles il est clairement évident que dans leur pays d’origine planent la menace de la torture, la prison et d’autres choses pire encore. La journée de lundi n’en finissait pas pour les flics en civil chargés d’expulser, qui se cachaient pendant tout ce temps dans l’hôpital de Meilen. Lorsque le groupe de 60 personnes se redirigeaient lentement en direction de la gare, ils ont finalement voulu finir le travail. Après qu’un flic ait annoncé de manière détendue qu’ils pouvaient maintenant y aller, un collègue a répliqué : « Non, nous ne pouvons pas y aller, nos pneus sont crevés et le pare-brise est tagué ».

[Calais] Qui expulse les migrants aux côtés des flics ? [+ infos sur la 1ere journée d’affrontements]

Ccaik6_XIAEaqY9Ils sont arrivés ce lundi matin à 7h et ont donné une heure aux migrants pour partir. 50 fourgons de CRS. 20 ouvriers d’une entreprise de BTP spécialisée dans la démolition [voir détails ci-dessous]. Quelques bulldozers. Un canon à eau. Pour détruire les logements de 100-200 personnes, dans un coin de la jungle. Les gens se sont affrontés aux flics avec des pierres face à un nombre incalculable de tirs de lacrymo. Des incendies ont été allumés dans plusieurs parties de la zone d’expulsion. Le premier incendie a été provoqué par un tir de grenade lacrymogène, les autres par des actes de résistance des résidents.

Les démolisseurs sont partis vers 17h et on s’attend à ce qu’ils reviennent demain [mardi]. Les autorités espère que cette démonstration de force persuadera davantage de personnes à fuir et à partir de la zone vidée.

Ce lundi, le blog Calais Migrant Solidarity a dévoilé dans un article le nom de deux entreprises activement impliquées dans cette énorme opération d’expulsion : il s’agit donc de l’entreprise ‘Baudelet Environnement’ et de l’organisation humanitaire ‘Groupe SOS Solidarités’. Voici les endroits où l’on peut les trouver, ainsi que leurs coordonnées respectifs :

  • BaudeletEnvBaudelet Environnement
    – Centre externe de Calais :
    191, rue Marcel Doret – 62100 CALAIS
    Tél : 03 21 96 56 31
    – Centre externe de Croix :
    49, rue Augustin Telliez – 59170 CROIX
    Tél : 03 20 26 93 20
    – Centre externe d’Hazebrouck :
    76, rue du Moulin – 59190 HAZEBROUCK
    Tél : 03 28 48 60 33
    – Centre externe de Santes :
    Port Fluvial – Avenue N°2 – 59211 SANTES
    Tél : 03 20 37 60 91
    – Centre externe de Dunkerque :
    271, rue du Meunynck – 59140 DUNKERQUE
    Tél : 03 28 60 35 18
    – Centre externe de Bailleul :
    Av. – ZI de la Blanche Maison – 59270 BAILLEUL
    Tél : 03 28 49 15 37

Siège : Lieu-dit «Les Prairies» – 59173 BLARINGHEM

Tél. 03 28 43 92 20 – Fax. 03 28 43 25 25

  • Jean-Christophe-PAILLE-2015-03-13 GroupeSOSGROUPE SOS Solidarités
    Directeur Général : Jean-Christophe PAILLE [cf photo]
    102C rue Amelot
    75011 PARIS
    Tél. : 01 58 30 55 13
    jean-christophe.paille@ groupe-sos.org

[Traduit librement de rabble et complété par LCNE]

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D’autres noms d’institutions qui collaborent à la machine à expulser…

Des hommes à la place des bulldozers. C’est la méthode du ministre de l’Intérieur pour mener à bien son objectif : le démantèlement du plus grand bidonville de France. Ainsi, vendredi 25/02, dès 8 h, une trentaine de maraudeurs sociaux de SOS, d’Audasse, de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration), de OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) et de la Direction départementale de la cohésion sociale (DDSC) ont parcouru les ruelles boueuses de la zone sud de la « jungle » pour persuader les migrants de monter à bord d’un bus qui les conduira vers un centre d’accueil et d’orientation (CAO) (*) dans l’ouest de la France. Il y en a 102 actuellement. […]

La préf’ précise que ces hommes de main des flics ont reçu des coups durant cette journée, se faisant cracher dessus et insultés, et récoltant quelques tags et se faisant arracher leurs gilets….

La voix du nord, 26/02/2016

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Les opérations de démantèlement de la moitié sud de la « jungle » de Calais se sont déroulées ce lundi dans une ambiance très tendue. Des affrontements ont opposé un groupe composé de migrants et d’activistes aux CRS, chargés de sécuriser les démolitions. Au moins une dizaine d’abris ont été détruits par des incendies volontaires. Quatre personnes ont été interpellées et cinq CRS ont été blessés. Les opérations de démolition ont dû cesser aux alentours de 17 h.
Dans la matinée, peu après l’arrivée des forces de l’ordre et des ouvriers de la société de démolition, quelques migrants et militants se sont postés sur les toits des cabanes, pour protester contre leur destructions. « Je refuse de quitter mon logement, explique un Iranien sur le pas de sa porte. Je vais fermer la porte à clé, et s’ils m’obligent à partir, je mettrai le feu ! »

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En milieu d’après-midi, un incendie, dont l’origine est pour l’instant inconnue, a détruit deux abris et une caravane. Le feu a été maîtrisé par les CRS. Un face à face s’est installé entre un groupe de plus de 200 personnes, composé de migrants et d’associatifs, et les forces de l’ordre, qui ont établi un barrage pour permettre aux ouvriers de démolir les cabanes. Un cinquantaine de personnes ont alors formé brièvement un sit-in, pour protester contre ces démolitions.
Peu de temps après, un autre abri a été incendié, volontairement, par des migrants. Attisées par des rafales de vent, les flammes se sont propagées à d’autres cabanes attenantes. Alors que les CRS étaient en train d’éteindre le feu, qui a détruit une dizaine de cabanes, migrants et activistes, cachés entre les abris, leur ont lancé des projectiles, dont des pierres et des casseroles. Les CRS ont chargé à plusieurs reprises, avec canon à eau et gaz lacrymogènes, pour les éloigner des incendies et de la zone en train d’être démantelée, sur laquelle sont entrés en action des bulldozers.

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Aux alentours de 17 h, un nouveau feu a été allumé dans un abri. Les flammes se sont propagées à une dizaine de cabanes. Une épaisse colonne de fumée noire s’est alors élevée au-dessus du camp, et des explosions, dues à la présence de bonbonnes de gaz dans les abris, ont été entendues.
Face à une situation extrêmement tendue, et les CRS ne pouvant plus intervenir sans recevoir des projectiles, les travaux de démolition des abris de la « jungle » ont été interrompus vers 17 h.
Selon le directeur de cabinet de la préfecture du Pas-de-Calais, Étienne Desplanques, les forces de l’ordre ont procédé ce lundi à quatre interpellations : une militante dans la matinée, virulente à l’arrivée des forces de l’ordre, et deux autres dans l’après-midi, vues en train de jeter des pierres vers les CRS et de mettre le feu à une cabane. Un migrant a par ailleurs été interpellé pour des jets de projectiles. Par ailleurs, cinq CRS ont été contusionnés au cours des affrontements.
Les CRS ont quitté l’intérieur de la « jungle » un peu avant 18 h, sous les gestes provocants de migrants et d’activistes. La préfecture du Pas-de-Calais a par ailleurs indiqué qu’une surface de 5 000 m² avait été évacuée de ses cabanes ce lundi, et que les opérations de démolition reprendraient ce mardi, sans pour autant indiquer un horaire précis.
affrontements2902CalaisEn toute fin de journée, près de 150 migrants sont montés sur la rocade portuaire, qui surplombe la « jungle ». Ils ont perturbé la circulation pendant une heure, certains avec des barres de fer, en jonchant la chaussée de débris, bloquant les véhicules en partance pour l’Angleterre. Les forces de l’ordre les en ont délogés peu avant 20 h.

Voix du nord, 29/02/2016

[Londres, Angleterre] Le petit raout de l’ambassade de France perturbé en solidarité avec les migrants – 23 février 2016

shoreditch-bannerHier soir (23 février), en réponse à l’appel à la solidarité internationale avec la jungle de Calais confrontée à une expulsion, 30 à 40 personnes se sont rendues dans un dîner de l’élite organisé par l’ambassadrice de France. La réception se déroulait dans le club privé “Shoreditch House”, situé au coeur de l’est branché de Londres, afin de lancer la « France Créative« , une campagne de promotion de caméras de surveillance hi-tech, robots et autres gadgets.

L’événement devait commencer à 18h30. Vers 18h45, la plupart des contestataires ont pénétré dans les lieux par l’entrée principale, tandis que d’autres sont rentrés par une porte de côté. Les vigiles ont réagit avec retard et une échauffourée s’est produite dans la zone du bar, tandis que d’autres sont parvenus à se rendre au 5e étage où se déroulait ce raout. Des ordures ont été jetées dans la zone de lobbying. Des fumigènes ont été allumés, déclenchant les alarmes incendie et provoquant l’évacuation partielle de l’immeuble.

Après les bagarres initiales, la plupart des perturbateurs sont ressortis, bloquant les portes avec des banderoles et diffant des tracts aux passants, dont aux employés de cuisine qui avaient été évacués. La police a bloqué les rues alentours et appelé les anti-émeute pour dégager le rassemblement. Au moment de son arrivée, tout le monde avait disparu sans arrestations ni blessés.

En tout, cette réception a été interrompue près de 45 minutes. Un article d’un média dominant a précisé que l’ambassadrice de France était à l’intérieur de l’immeuble mais en était vite ressortie.

… En tout cas, que la manif de la nuit dernière soit juste un petit début d’une campagne de solidarité sans-frontières pour mettre la pression sur l’Etat français et ses collaborateurs dans plusieurs directions, et faire que les attaques contre les migrants ne passent pas inaperçues et ne restent pas sans réponse.

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[Extrait traduit de l’anglais de Rabble par brèves du désordre, February 24, 2016]

[Italie] Répression à Lecce et solidarité contre la machine à expulser [Mise-à-jour]

Tags sur la poste italienne à Saronno

Nous apprenons dans la presse que le 27 janvier dernier à Saronno, la façade de la ‘Poste italienne’ située via Manzoni a été recouverte de tags. Le contenu des slogans bombés concernait la lutte contre les expulsions de migrants, orchestrées en partie par ‘Mistral Air’, la lutte contre les centres de rétention (CIE) et la solidarité avec les compagnons de Lecce qui font face à la répression pour s’être opposés à toute cette merde.

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Turin : attaque contre la machine à expulser

15 janvier : pendant la nuit, les DABs des quatre agences de La Poste sont mis hors service. Sur les murs des agences, des tags sont posés : certains en solidarité avec ceux qui luttent contre les CIE, d’autres contre Mistral Air, compagnie aérienne appartenant au Groupe Poste Italiane, qui effectue les déportations de sans-papiers.

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[Traduit de l’italien par non-fides de Macerie.]

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Lecce (Italie) : attaque contre la machine à expulser

Lecce – nous avons détruit deux distributeurs de billets de La Poste italienne, entreprise qui déporte les immigrés des centre de rétention avec sa compagnie aérienne Air Mistral.

Liberté pour ceux qui luttent dans et hors des centres de rétention
Liberté pour tous

[Traduit d’informa-azione par brèves du désordre, 13/01/2016 à 20h15]

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Au fond des yeux

Deux fils, indissolubles et antithétiques, relient des faits et des personnes apparemment lointaines : la guerre et la liberté. Une femme somalienne, morte pendant sont débarquement dans le sud du Salento [dans la région des Pouilles, en Italie ; NdT] est l’énième victime de la guerre totale que le Capital a déclaré contre l’humanité, contre cette partie de l’humanité sur l’exploitation et la souffrance de laquelle il fonde son processus d’accumulation. Partie pour essayer de fuir des conditions de misère, cette femme, comme des millions d’autres êtres humains, est allée à la recherche de sa liberté, qu’elle pensait pouvoir trouver dans cette région du monde où vivent les plus gros responsables des causes qui l’ont obligée à fuir.

Cependant, au moment où elle pensait entrevoir une possibilité, les conditions de la guerre l’ont encore rattrapée, dans les eaux à quelques kilométrés de la côte.

D’autres ont eu plus de chance, apparemment du moins… Arrivés sains et saufs sur la terre ferme, ils pensaient pouvoir satisfaire leur désir de liberté, pour s’apercevoir qu’ils n’ont trouvés, dans le riche Occident, que des conditions d’exploitation et de misère semblables à celles qu’ils avaient abandonné, faites d’exploitation salariale brutale, discrimination, répression… Certains d’entre eux, les plus pauvres parmi les pauvres, à un tel pont qu’ils n’ont même pas les qualités nécessaires pour obtenir un bout de papier qui leur permette de circuler sans devoir se cacher, ont rencontré les camps des modernes démocraties occidentales : les CIE, Centres d’Identification et d’Expulsion. C’est ainsi qu’un langage qui se veut de plus en plus neutre, afin de cacher la brutalité de ses significations, appelle les centres d’internement, en Italie.

Fruit nocif de toute guerre, ces camps n’ont jamais supprimé les aspirations à la liberté des personnes internées, qui, depuis le moment de leur ouverture en 1998 jusqu’à aujourd’hui, ont donné lieu à une série infinie d’évasions, révoltes et destructions, jusqu’à mettre en doute leur existence et leur fonction. Cependant, la tache de détruire ces lieux de l’abomination n’appartient pas seulement à ceux qui y sont enfermés, mais à quiconque haït la guerre et aime la liberté. C’est celle-ci la raison qui a poussé trois manifestants à aller devant les murs du CIE de Brindisi-Restinco, il y a quelques jours, ce pour quoi ils ont été mis d’abord aux arrestations domiciliaires, puis assignés à résidence.

La lutte pour la liberté concerne tous ceux qui sont les victimes de la guerre menée par le Capital et les États qui le servent, une guerre que tous les exploités vivent chaque jour sur leur peau, obligés de fuir des lieux où ils vivent, ou condamnés à survire dans des conditions de misère et d’exploitation dans la partie riche du monde, qui vit d’une richesse toujours plus accumulée par peu de gens au dépit du plus grand nombre. Le fait de défendre la misère des petits privilèges qui nous différencient de ceux qui sont plus pauvres que nous est une des pilules les plus amère que le capitalisme veut nous faire avaler, jusqu’à renier non seulement la solidarité, mais aussi la conscience humaine.

Dans les yeux de ceux qui traversent la mer nous ne devons pas voir, comme le voudraient presse et politiciens, l’ennemi dont nous devrions nous défendre ou le concurrent dont nous devrions nous protéger, mais bien les exploités dans lesquels nous pouvons nous reconnaître. telle est la vrai peur qu’instille en nous l’immigré, le sans-papier, l’ « autre » en général : la peur de reconnaître en lui les mêmes conditions d’exploitation que nous vivons jour après jour. En prendre conscience signifierait, simplement, reconnaître aussi un ennemi commun et cela est le premier pas à faire pour comprendre de quelle coté se ranger. Telle est la plus grande peur de ceux qui nous gouvernent, qui alimentent la guerre entre les pauvres.

Quelques ennemis de toute frontière

15 janvier 2016

[Traduit de l’italien de Finimondo par non-fides.]

NdT

[1] Centre d’Identification et d’Expulsion pour sans-papiers, l’équivalent des CRA français ; NdNF

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Arrestation de trois compagnons pour la lutte contre le CIE de Brindisi

liberitutti-300x224Après une manif de solidarité devant le CIE de Brindisi – Restinco, trois compagnons de Lecce ont été arrêtés sur des accusations de « résistance à agents » et de « manifestation non-autorisée ». Ils sont désormais sous assignation à résidence. Ci-dessous le tract distribué pendant la marche qui a eu lieu le 10 janvier dans le centre-ville en solidarité avec les personnes arrêtées :

« Depuis début octobre 2015, dans le quartier de ‘Restinco’ à Brindisi, un CIE (centre d’identification et d’expulsion pour étrangers) est de nouveau ouvert après que plusieurs révoltes de ceux qui sont enfermés à l’intérieur l’aient rendu inapte à l’utilisation.

Les CIE sont de véritables camps dans lesquels sont enfermés des migrants sans-papiers. La vie dans un CIE est constituée d’harcèlements de militaires et de policiers et de gros bénéfices pour les organismes qui les gèrent : dans le cas de Restinco, c’est « Auxilium Società Cooperativa Sociale* ».

Depuis la réouverture du centre, des compagnons allaient régulièrement devant ses murs pour apporter de la solidarité aux retenus. Après de multiples détentions par la police, trois d’entre eux ont été arrêtés samedi 9 janvier, poursuivis pour « manifestation non-autorisée » et « résistance à agents de police ». Nous réaffirmons que le but principal de la répression est de s’assurer que ce camp reste un lieu de ségrégation totalement isolé et inconnu du plus grand nombre.

Qui est indifférent est complice de ces camps.

Contre les frontières, liberté pour tous, feu aux CIE !!« 

[Traduit par LCNE d’informa azione, Lun 11/01/2016]

NdT: *Sur son site, cet organisme humanitaire se présente comme ceci : « Auxilium Società Cooperativa Sociale gère et développe des services sanitaires et d’assistance sociale et éducative, promouvant l’humain et l’intégration sociale… […] »

[Bâle, Suisse] Ni fascisme ni démocratie !

Quelques jours avant que les fascistes de ‘Pegida Suisse’ manifestent mercredi 3 février à la marktplatz, il y a eu un minimum de désordre à divers endroits de la ville:

  • Le consulat autrichien a été recouvert de peinture: leur politique à l’égard des migrants a depuis bien longtemps franchi le seuil d’inhumanité.
  • Une voiture de ‘Securiton’ (filiale de ‘Securitas’) a eu ses pneus crevés. ‘Securiton’ est impliqué dans différents secteurs de l’industrie de la sécurité. De plus, tout le monde connaît le rôle de ‘Securitas’ en matière d’arrestations et d’expulsions des migrants.
  • 7 distributeurs de billets ont été mis hors-service avec de la peinture pour un petit moment

Car si nous combattons le fascisme, ce n’est pas pour défendre n’importe quelles valeurs de cette société raciste mais au contraire, pour en finir aussi avec ce monde de flics, de frontières, d’exploitation et de persécution.

A bas tous ceux qui dominent ou veulent dominer la terre et l’humain !

Ni fascisme ni démocratie !

[Traduit librement de indymedia Schweiz, 4. Februar 2016 14h57]

NdT:

*350 personnes sont venus s’opposer aux raclures racistes et fascistes de ‘Pegida’. Ces derniers ont pu tenir leur rassemblement uniquement grâce à la forte mobilisation policière.