Quelques nouvelles de la section AS2 (quartier de haute-sécurité) de la prison de Ferrara, dans laquelle plusieurs compagnons anarchistes sont incarcérés.
Archives par étiquette : Italie
[Rovereto, Italie] Sabotage d’un DAB d’Unicredit : « Ici, on finance Erdogan »
Nous apprenons par la presse locale que dans la nuit du 21 au 22 août à Rovereto, un distributeur de billets de la banque ‘Unicredit’ a été détruit à l’aide d’un engin explosif ou d’un pétard artisanal. Sur les vitres de la banque ont été écrits: « Ici, on finance Erdogan » et « Non à l’accord UE-Turquie! ».
[Bologne, Italie] Un anarchiste arrêté et incarcéré pour possession de matériel explosif – 2 août 2016 [Mise-à-jour]
Nous vous informons que dans la soirée de mardi 2 août, suite à une dispute à la maison, notre compagnon Divine a trouvé la police à sa porte. Les merdes sont tout de suite entrées chez lui et ont mené une perquisition, puis appelé la DIGOS [police politique italienne ; NdT]. La presse du régime a écrit que lors de cette perquisition les flics ont trouvé des objets et substances d’utilisation quotidienne qui, une fois mélangés entre eux avec une capacité d’alchimiste, auraient pu devenir un engin explosif. Ils ont trouvé aussi des nombreux écrits anarchistes. Comme tout le monde le sait, chez un anarchiste, même de la soupe périmée peut devenir une arme.
[Italie] Sur la révolte du 8 août au CIE de Brindisi-Restinco
8 août. Révolte au CIE de Brindisi.
« Voici comment on vit dans le CIE de Brindisi Restinco:
« Meubles » en ciment et en fer, nourriture mauvaise, manque d’assistance médicale. Mais surtout dignité piétinée, privation de liberté, attente d’une expulsion ou de replonger dans le cercle infernal de la clandestinité. «
Y-a-t’il besoin de tout cela pour être incité à se révolter?
Dans l’après-midi du lundi 8 août, tandis qu’un rassemblement de solidarité avec les retenus se tenait devant le CIE de Brindisi Restinco, beaucoup d’entre eux ont fait part des conditions qu’ils subissent à l’intérieur. Les fenêtres des cellules donnent sur le pré où se tenait le rassemblement, facilitant la communication directe. Puis les retenus désormais en révolte ont mis le feu à des draps et à des matelas, dans deux sections, en criant « Liberté ».
[Gênes, Italie] Sabotage incendiaire d’antennes-relais TV en solidarité
Gênes. Emetteurs TV de la ‘RAI’ sabotées par deux incendies. Chaque régime a besoin de sa propagande et de ses infrastrctures. Il est nécessaire d’agir pour stopper la fausse opposition « citoyen lambda » contre « réfugié/clandestin ». Exploités, exclus et opprimés de tout le monde. Les vrais ennemis sont l’Etat, le capital et l’aliénation des mass-media. Poings fermes pour Marco, Gimmy, les détenus en AS2 à Ferrara et Alessandria. Des salutations à Vincenzo, Pola et Gabriel, où que vous soyez.
[Traduit de informa-azione, Sab 13/08/2016]
[Thessalonique, Grèce] Solidarité active avec les squats de migrants expulsés le 27 juillet (Mise-à-jour)
Mercredi 27 juillet à l’aube, les chiens policiers de Syriza ont perquisitionné et expulsé simultanément trois squats hébergeant des migrants à Thessalonique. Parmi eux, il y a le squat « Orfanotrofio », ancien orphelinat appartenant à l’Eglise [1]; la communauté « Hurriya » de la rue Karolou Diehl (propriété privée) et d’autres squats situés sur la Nikis Avenue, dont l’université est propriétaire [2].
Plusieurs dizaines de personnes vivant à l’intérieur ont été arrêtées. Celles dépourvues de papiers ont été très probablement enfermées en centres de rétention. Un bon nombre de militants « no border » vont être renvoyés devant le tribunal pour passer en procès.
Le 28 juillet, certaines personnes du bâtiment « Nikis » arrêtées ont écopé de 6 mois de prison avec sursis. Des anarchistes originaires de Grèce ont écopé de 4 mois de prison ferme et 2 ans avec sursis. Une solidaire a été condamnée à payer chaque jour 5 euros pendant 6 mois. Deux manifs solidaires se sont tenues dans la journée. Les personnes arrêtées du squat ‘Orfanotrofio’ et d’Hurryia passeront respectivement en procès les 3 et 5 août. Tous les militants arrêtés ont été libérés.
Il y a eu des affrontements entre migrants et police anti-émeute dans le camp ‘Softex’ immédiatement après qu’une femme soit morte. De nombreux sans-papiers ont voulu sortir du camp et partir en manif. Plus tard, la manif de solidarité a rassemblé plus de 600 personnes et a traversé la ville bruyamment. Elle s’est réunie à Egnatia aux côtés des migrants du camp de ‘Softex’. Dans la foulée, deux nouveaux squats ont été ouverts pour les migrants et les personnes ciblées par la répression, ce qui a fait immédiatement rappliqué les flics en masse. Malgré tout, ils ont tenu. Le premier est une école de théatre à proximité du campus à Egnatia. L’autre est une taverne ‘Lada’, inoccupée depuis quelque temps et située dans le quartier ’40 Ekklisies’. Les occupations représentent une réponse aux expulsions du 27 juillet et remplissent l’objectif de créer des espaces auto-organisés pour les migrants et leurs luttes.
Dans la nuit du vendredi 29 juillet, une partie des bâtiments de l’université ‘Aristote’ de Thessalonique a perdu ses vitres. C’est une réaction appropriée aux expulsions du mercredi précédent (entre autre celle du squat ‘Nikis’ qui était situé dans l’enceinte de la fac et que l’université a fait expulser).
Par ailleurs, deux bureaux du parti au pouvoir Syriza ont été retrouvés défoncés au petit matin par les flics. L’un est situé dans le quartier ‘Petralona’ à Athènes et l’autre dans le quartier de ‘Kalamaria’ à Thessalonique. Plus tard durant cette même journée de vendredi 29 juillet, des policiers anti-émeute ont du se positionner devant la maison du ministre d’Etat Alekos Flambouraris. Il semblerait d’après la presse que c’est la quatrième fois que le domicile de ce ministre soit pris pour cible lors de manifestations.
Le 1er août, des personnes solidaires écopent de 3 ans de prison avec sursis et 6 mois de taule pour infractions. Toutes les autres sont relâchées.
[Italie] Blocages de voies ferrées contre les frontières
Rovereto (TN) : Blocage de train contre les frontières
Dans les médias locaux on peut lire que samedi 25 juin, vers 14h, le trains de la Deutsche Bahn [la SNCF allemande ; NdT] qui relie Munich et Rimini [lieu de vacances pour les riches allemands ; NdT] a été bloqué avec une chaîne positionnée de part et d’autre des rails. Il y avait aussi une banderole sur laquelle était écrit « De Vintimille au Brenner, bloquons tout ».
[Traduit de l’italien d’informa-azione]
******
Brescia : sabotage des voies ferrées contre Beretta et son monde
Dans la nuit du 17 au 18 juin, lors de l’inauguration de l’énième événement du cirque médiatique/touristique « The floating pears », nous avons décidé d’agir.
[Italie] Attaques contre la Poste, rouage connue de la machine à expulser
Les attaques contre la machine à expulser continuent de plus belle. La Poste, qui est présente partout, est une cible de choix pour qui veut saboter les frontières et la machine à expulser.
[Turin, Italie] Après avoir refusé collectivement de se soumettre aux contrôle judiciaires, annulation des 12 interdictions du territoire !
10 Juin : 2 semaines après la notification du contrôle judiciaire, ce 10 Juin les compagnons et compagnonnes ont décidé collectivement de ne pas se soumettre à cette mesure, donc de rester à Turin, voici le communiqué qu’ils et elles ont lu depuis les micros de RadioBlackout :
Une contribution en vue du procès à Gênes pour « provocation aux crimes et délits »
Le 7 mai 2012, à Gênes [Italie ; NdT], le PDG de l’époque d’Ansaldo Nucleare, Roberto Adinolfi, est blessé par balle à une jambe. Deux compagnons anarchistes, Alfredo Cospito et Nicola Gai revendiquent cette attaque et sont encore détenus dans la prison de Ferrara.
Après ce heurt, afin d’œuvrer à son propre maintien, le système s’est organisé pour amoindrir et contrecarrer le sens de ce qui s’était passé, en le discréditant et en le criminalisant pour que ça ne se répète pas. D’un côté, la répression et la police ont mené différentes perquisitions contre des personnes, en ville et ailleurs ; de l’autre, le Pouvoir a fait bouger les institutions et la presse, qui, étant donné leur interdépendance, ont pleinement collaboré.