Archives par étiquette : feu aux centres de rétention

[Italie] Nouvelle opération répressive contre des anarchistes – 6 septembre 2016 [Mise-à-jour]

Italie: cinq nouvelles arrestations et une trentaine de perquisitions pour des attaques revendiquées par la FAI

f.a.i-544x552A l’aube du 6 septembre, une opération dirigée par la DIGOS de Torino a mené à la perquisition d’une trentaine d’habitations dans les régions Piemonte, Liguria, Lazio, Umbria, Lombardia, Abruzzo, Campania, Sardegna et Emilia Romagna et à l’arrestation de cinq compagnonnes et compagnons anarchistes, avec l’accusation d’association subversive avec finalité de terrorisme. Il s’agit d’Anna, Marco, Sandrone, Danilo et Valentina, en plus de la notification de l’enquête en cours à Nicola et Alfredo, déjà en taule.

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[Lampedusa, Italie] Hotspot en feu !

Lampehotspot[Note: les Hotspots sont des structures installées par l’Union Européenne dans certains États pour identifier rapidement, enregistrer et prendre les empreintes digitales des migrants entrants] nous apprenons des médias que le 24 août, à 20h30, un groupe de personnes enfermé dans le Hotspot de Lampedusa a incendié des matelas, causant des dégâts à une cellule du rez-de-chaussée, une zone où les migrants mineurs sont retenus.]

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[Italie] Sur la révolte du 8 août au CIE de Brindisi-Restinco

8 août. Révolte au CIE de Brindisi.

interno cie brindisi 3« Voici comment on vit dans le CIE de Brindisi Restinco:

« Meubles » en ciment et en fer, nourriture mauvaise, manque d’assistance médicale. Mais surtout dignité piétinée, privation de liberté, attente d’une expulsion ou de replonger dans le cercle infernal de la clandestinité. « 

Y-a-t’il besoin de tout cela pour être incité à se révolter?

Dans l’après-midi du lundi 8 août, tandis qu’un rassemblement de solidarité avec les retenus se tenait devant le CIE de Brindisi Restinco, beaucoup d’entre eux ont fait part des conditions qu’ils subissent à l’intérieur. Les fenêtres des cellules donnent sur le pré où se tenait le rassemblement, facilitant la communication directe. Puis les retenus désormais en révolte ont mis le feu à des draps et à des matelas, dans deux sections, en criant « Liberté ».

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[Italie] Attaques contre la Poste, rouage connue de la machine à expulser

Les attaques contre la machine à expulser continuent de plus belle. La Poste, qui est présente partout, est une cible de choix pour qui veut saboter les frontières et la machine à expulser.

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« Refugees welcome », ça ne suffit pas ! Contre ce monde de frontières et de papiers !

165235Nous sommes actuellement face aux conséquences de la normalité des conditions existantes : fuites de masse, provoquées par la guerre, par l’exploitation et par l’ordre de ce monde. Des gens sont contraints d’endurer des conditions de vies hallucinantes, des trajets et la fatigue. Puis subir ici même le nationalisme et le patriotisme, la peur de tout perdre caractérisée par le racisme, qui se solde par des centaines d’attaques et d’agressions contre les migrants et centres pour demandeurs d’asile. L’État se présente comme le bon sauveur des sans-défense et s’en vante vis-à-vis des autres États, quant au nombre de personnes qu’il « accueille », alors que dans le même temps de nouvelles lois et restrictions concernant l’accès au droit d’asile sont en train de passer. De nouveaux pays d’origine « sûrs » sont décrétés, c’est-à-dire que des gens de ces pays se font contester la légitimité à fuir, puisque c’est prétendument sûr. Dans le même temps, les hébergements restent temporaires ou bien précaires autant que possible. Ainsi, des personnes sont obligées de vivre dans des campements, bien qu’il y ait des logements vacants en masse. Ou également isolé en province plutôt que dans n’importe quel endroit où ce serait plus facile de nouer des liens, de s’agiter davantage de manière auto-déterminée.

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[Italie] Contre l’armée et les frontières (suite)

Un chronologie de plusieurs actions de blocage et de sabotage (mai et juin 2016) contre les responsables de la machine à expulser, le régime des frontières et la militarisation de nos vies. Ces actions s’inscrivent dans un contexte de répression contre des compagnons [voir ici], mais aussi dans une continuité d’attaques visant à enrayer le fonctionnement de ces entreprises qui participent aux expulsions et à l’enfermement [on peut jeter un oeil aux précédentes brèves ici et ]

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[Italie] Sabotages contre des collabos de l’industrie militaire et de la machine à expulser

Quelques attaques contre la machine à expulser et l’industrie militaire à Turin, Bologne et Rovereto:

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[Turin, Italie] Trois journées de discussions et de lutte contre les frontières

Brûler les frontières chaque jour
Trois journées de discussions et de lutte

D’Idoméni à Calais, les images de personnes qui se pressent à des frontières toujours plus closes abondent. Au même moment, les États européens mettent en œuvre une restructuration de la gestion interne de l’immigration à travers de nouvelles structures de tri et augmentent le contrôle dans les structures de rétention administrative.

Il est nécessaire de se rencontrer et de discuter des luttes en cours et de celles à venir.

Les rencontres se veulent une occasion de soulever certains points critiques, théoriques et pratiques, ainsi que les limites rencontrées dans les luttes avec les migrants et les immigrés qui, particulièrement l’année passée, se sont développées dans différentes parties d’Italie mais aussi ailleurs. Conscients des difficultés et de la complexité de cette proposition, nous pensons qu’il est nécessaire de rechercher une réflexion ouverte et non soumise à des échéances de lutte ou engagements de mouvement. En fait, nous éprouvons le besoin de reprendre une discussion sur ces sujets spécifiques, sans forcément devoir trouver une synthèse d’analyses et d’intentions, mais bien un terrain de réflexion fertile dans laquelle pouvoir se retrouver dans les mois à venir.

Objectif des deux journées:
– débattre avec différents compagnons par rapport aux politiques migratoires internationales en relation avec les flux et la fermeture des frontières.
– faire le point sur l’évolution du système d’accueil et de refoulement mis en place en Italie, des Hotspots et du système dit “accueil secondaire” jusqu’à la rétention dans les CIE (Centres de rétention italiens).
– débattre avec des compagnons impliqués dans différents types de lutte contre la gestion de l’immigration, comme par exemple contre les CIE ou contre les frontières.
– débattre avec des compagnons venus de l’étranger qui pendant la dernière année ont suivi les diverses luttes aux côtés de réfugiés ou demandeurs d’asile.

La discussion voudrait aborder les points suivants:
– L’arrivée massive d’immigrés prévue pour les prochains mois pourrait recréer l’été prochain une situation similaire à celle de l’année dernière à Ventimille, où s’amassent déjà des centaines de réfugiés. La fermeture de la frontière entre l’Italie et l’Autriche fait obstacle au passage vers le nord de l’Europe, déviant probablement les flux provenant des Balkans et du sud vers la frontière nord-occidentale. Comment imaginer une intervention de lutte qui tienne compte des conditions pratiques que de telles situations créent ? Comment mener une solidarité active avec les migrants sans tomber dans des dynamiques assistantialistes mais en relançant plutôt des parcours de lutte et de complicité ? Quelles limites et quelles possibilités offrent ces espaces nés autour de situations d’urgence ?

– On fait désormais transiter l’énorme flux de migrants dans des Hotspots récemment ouverts, qui adoptent la fonction de filtre au travers duquel il se décide de la destination de chaque migrant, qui sera par la suite dirigé vers des structures “d’accueil secondaire”, c’est à dire les SPRAR, les CAS et les CARA. Ces lieux existent depuis bon nombre d’années mais se multiplient dernièrement afin de faire face à un nombre toujours plus élevé de demandeurs d’asile. La rhétorique de l’accueil, utilisée pour justifier l’existence de telles structures, occulte un réseau complexe d’appels d’offres dans lequel s’insèrent des coopératives et autres entreprises qui encaissent d’importantes sommes grâce à la fourniture de services. Et pas seulement. La “voie de garage” proposée aux demandeurs d’asile les contraint à se plier à un parcours “d’intégration”, réel ou non, construit autour d’activités éducatives et de prestations de travail à visée d’exploitation. À la marge de ces parcours officiels, les structures “d’accueil secondaire” représentent dans beaucoup de cas un bassin de main d’oeuvre sous-payée, pain béni pour les employeurs des travaux agricoles, des chantiers ou de la restauration, où le recrutement au noir dispose de larges marges de manœuvre. Quelles sont les possibilités d’intervention contre ces coopératives, ONG, associations ou organismes qui gèrent de telles structures ? Comment intercepter des moments de conflictualité mis en œuvre par les migrants eux-mêmes et de quel manière intervenir ? Comment est-il possible de s’opposer à la propagande de l’accueil en visibilisant ses contradictions plus profondes et ses finalités de contrôle ?

– Les CIE sont le dernier lieu de transit pour les immigrés en attente d’expulsion, pris dans une rafle ou arrivant de prison, des lieux de débarquement ou bien des frontières. Même si la gestion des CIE change en fonction de leur localisation et de leurs gestionnaires, dans tous les cas ces structures tendent à devenir toujours plus semblables à des prisons : répression interne à coups de contrôles étroits, quartiers d’isolement, privations de téléphone, pour comuniquer avec l’extérieur ; chacune de ces mesures confirme cette hypothèse. Malgré cela, les révoltes et les évasions demeurent un exemple flagrant de comment fermer ces centres. La gestion des services est une source constante de profit pour entreprises et gestionnaires, parfois les mêmes pour les CIE et pour les centres “d’accueil secondaire”. Comment soutenir depuis l’extérieur les révoltes des retenus et comment mener également de manière autonome la lutte contre les CIE ?

Calendrier des rencontres:
Vendredi 20 mai
19h00 : Discussion sur les systèmes de gestion et de contrôle de l’immigration.
De la machine à expulser à la machine de l’accueil.
Samedi 21 mai
10h00 :  Rassemblement Piazza della Repubblica à l’angle du Corso Giulio Cesare.
14h30 : Récit de différentes expériences de lutte avec des sans-papiers, avec l’intervention de camarades qui vivent en France.
19h30 : Discussion sur les blocages aux frontières et expériences de lutte de cette dernière année.
Dimanche 22 mai
16h00, Rassemblement sous les murs du CIE du Corso Brunelleschi.

Pour donner à chacun la possibilité de faire connaître sa propre expérience de lutte avant les rencontres, nous invitons à proposer des contributions à envoyer à in-contro-frontiere[at]riseup.net.

Elles seront par la suite publiées sur le site http://www.autistici.org/macerie/.

Toutes les discussions se tiendront à l’Asilo occupato, via Alessandria 12, à Turin.

Ramenez vos sacs de couchage.

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[Reçu par mail]

[Suisse/Autriche/Italie] Attaques contre la machine à expulser et blocages contre les frontières

Suisse: attaque contre la société de transports ferroviaires ‘SBB’ [1]

Pour une vie qui vaut la peine d’être vécue… ou pourquoi nous attaquons les CFF?

Depuis longtemps, les CFF font des bénéfices sur la misère des autres. En collaboration avec la société ‘Securitas’, ils exploitent le „jail-train », un train qui a été transformé en prison. Avec ce train-prison, des prisonniers sont transportés d’une prison à l’autre, ainsi que les migrants en voie d’expulsion de Suisse.

– Depuis août 2015, les CFF ont introduit une puce RFID dans tous ses abonnements et nous force à utiliser véritablement cette technologie dans notre vie de tous les jours. Ceci permet un contrôle encore plus grand et la surveillance de nos identités et de nos mouvements.

Nous devrions accepter la misère des migrants que l’on nous montre chaque jour dans les médias comme une banalité, ces mêmes migrants qui tentent de venir en Europe tant bien que mal afin de trouver une vie meilleure ici. Nous devrions accepter comme une banalité la cruauté avec laquelle les institutions suisses font vivre chaque jour l’enfer à ces migrants qui ont survécu jusqu’ici. Nous devrions accepter les hypocrisies de toutes ces personnes et de de ces entreprises qui tirent de juteux profits du marché en exploitant la souffrance des migrants. Nous devrions accepter comme une banalité le fait que des entreprises veulent nous imposer l’utilisation de technologies qui leur donnent encore plus de pouvoir et nous dépossèdent encore plus de nos vies. Nous devrions accepter comme une banalité le fait que chaque année, le prix pour notre mobilité augmente, tout comme l’enrichissement de ceux qui sont à la tête des CFF. 

En ce qui nous concerne, nous ne sommes pas assez soumis pour accepter cette réalité comme quelque chose de banal, pas plus que de l’oppression qui en découle. L’amour de la liberté, la solidarité et la dignité qui brûlent en nous sont les moteurs qui nous poussent à agir contre cette réalité.

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Alors nous sommes allés chez nos amiEs et avons parlé de la nécessité d’agir. Nous avons réfléchi, planifié et organisé l’action. Et ensuite nous sommes partis, avec les CFF pour cibles, et avons attaqué leurs trains à l’extincteur de peinture. Pour que tous comprennent qu’il y a des gens qui n’acceptent pas cette réalité et qui s’insurgent. Que tous ceux qui pensent, comme les CFF, pouvoir faire du profit sur la misère des autres ne s’en tirent pas si facilement. Chaque fois que les gens ne se résignent pas à accepter l’oppression, le pouvoir de ceux qui en vivent est affaibli.

Dans la matinée du jeudi 5 mai, un train entre Thoune et Berne a été attaqué, ainsi qu’un autre train entre Berne et Lausanne. Et ce n’est que le début.

Les ‘CFF’ sont partout, nous aussi !

Désignons et combattons ceux qui sont responsables de la misère de nos vies !

Détruisons la machine à expulser !

[Taduit d’indymedia Schweiz, 06/05/2016]

[1] en allemand: « Schweizerische Bundesbahnen ». Sa traduction française: « les Chemins de fer fédéraux suisses »

UNE LISTE DE COLLABOS DE LA MACHINE À EXPULSER SUISSE (2016) [Reprise de renverse.ch]

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Zürich: Les camps en cendres !

D’après le média ‘Buchs AG’, une demandeuse d’asile a incendié une couverture en laine dans sa chambre du centre d’hébergement ‘Gartenweg’. Elle et sa colocataire ont du être transportées à l’hôpital avec des blessures. après quoi la colocataire a du être libérée au cours de cette même nuit et la femme qui a bouté le feu transférée en hôpital psychiatrique. Le feu a pu être éteint par les services de sécurité, pourtant la chambre est noircie et n’est plus habitable pour le moment.

Les flics ont annoncé dans un communiqué aux médias que le motif de l’acte est encore obscure mais les « problèmes psychologiques » sont mis en avant. C’est habituel de la part des oppresseurs de ne pas arriver à comprendre tout acte de résistance, d’action auto-déterminée et de rejet d’une vie en dépendance totale. Cela échappe à leur logique et à leur morale. […]

Nous soutenons cette révolte contre l’institution des camps et interprétons l’acte comme un appel à saboter les structures des camps d’asile pour arracher le contrôle aux oppresseurs !

[Traduit de ‘Dissonanz Nr. 26 – anarchistische Zeitung‘]

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97314« Dans la soirée du 1er mai, la direction de la douane a été attaquée à Berne. Cette action se dirige contre le système migratoire et de frontières cruel de l’Europe et de la Suisse, ainsi que contre les barbelés, les centres de rétention, l’illégalisation des gens. Elle est faite en solidarité avec tous les réfugiés et tous les migrants illégaux et précarisés. […] Combattons l’Europe forteresse! »

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Blocage de la frontière à Chiasso:

Nous apprenons dans la presse que dans la matinée du 29 avril, près de 15 personnes ont bloqué la route de la frontière à Chiasso. Une banderole avec l’inscription « Démolissons les frontières! Tous à Brenner le 7 mai! » a été déployée. Le trafic a été interrompu pendant une bonne dizaine de minutes.

Trentino Alto Adige, Italie:

Dans la matinée du 24 avril, la ligne ferroviaire entre Bressanone et l’Autriche, à proximité du très touristique ‘Val Pusteria’, a été bloqué avec des chaînes et des banderoles. Et le 27 avril, jour de conférence de la police autrichienne à Brenner), quelques ennemis des frontières ont bloqué l’autoroute en direction de Brenner avec des chaînes et des banderoles. Vous érigez des barrières ? bloquons tout !

[source: informa-azione]

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Vienne, Autriche: Les pneus d’un expulseur à plat!

Dans le 7ème arrondissement, un véhicule de l’entreprise de sécurité ‘G4S’ se retrouve les quatre pneus à plat. Qu’il s’agisse d’un hasard ou de dégradations ciblées, nous sommes obligés d’en parler. C’est pourtant connu que G4S empoche des profits énormes grâce aux expulsions [de sans-papiers, NdT] et à la surveillance.

[Traduit d’une brève du journal anarchiste ‘Unruheherd n°9, mai 2015]

[Grèce] Emeutes contre les gardiens des frontières au camp d’Idomeni

Un fourgon de police grec vandalisé par des migrants au camp d’Idomeni

La police grecque a tiré lundi du gaz lacrymogène contre des migrants qui vandalisaient un fourgon de police croyant qu’il avait blessé l’un des leurs, dans le camp d’Idomeni à la frontière gréco-macédonienne, a-t-on appris par un policier. Les migrants ont fracturé à coups de pierre le pare-brise du véhicule avant d’être dispersés par la police anti-émeute, a expliqué un policier grec.

idomeni

Une source gouvernementale a expliqué qu’il y avait eu un « accident grave » impliquant un Kurde syrien d’une quarantaine d’années, blessé à la tête, a ajouté le policier sans donner plus de détails.

Les circonstances dans lesquelles cet homme, qui a été hospitalisé dans la ville voisine de Kilkis, a été blessé dans ce camp surpeuplé où les véhicules sont contraints de circuler à vitesse très réduite, restaient lundi soir incertaines.

Plus de 10.000 personnes, pour la plupart des réfugiés d’Irak et de Syriens, campent toujours à Idomeni dans des conditions misérables et manifestent quasi quotidiennement pour l’ouverture de la frontière, fermée depuis début mars après le verrouillage de la « route des Balkans » empruntée auparavant par les réfugiés vers les pays du nord de l’Europe.

La semaine dernière, près de 300 migrants avaient été blessés lors de heurts avec la police macédonienne qui a fait usage de gaz lacrymogène et de balles en plastique, selon Médecin sans frontières (MSF).

lalibre.be, 18/04/2016