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[Montreuil, 93] Attaque d’un architecte de la domination – 9 mars 2016

Dans la nuit du 8 au 9 mars 2016, à l’aide de bennes à ordure et de produits inflammables, nous avons foutu le feu à la devanture du cabinet d’architectes Archi 5 rue Voltaire dans le centre de la ville de Montreuil-sous-Bois.

Archi 5 se vante sur son site d’avoir réalisé, ou d’être en train de réaliser, à côté de constructions anodines, la liste des projets macabres suivants :

Centres pénitentiaires de Bourg en Bresse, de Draguignan, de Mont de Marsan, de Rennes, les taules de Condé-sur-Sarthe et de Vendin le Veil, le Pôle de la Police judiciaire de Cergy-Pontoise, le commissariat de Clichy-sous-Bois, le Tribunal de Grande Instance de Chartres, le centre de détention de la Polynésie française à Tahiti.

Nous dédions cette action à toutes les personnes qui se battent pour la liberté et contre toute autorité, en particulier aux compagnons anarchistes Monica Caballero et Francisco Solar entre les griffes de l’Etat espagnol et qui bien qu’encourant de très lourdes peines de prison, ne renient pas un mot de ce qu’ils pensent ni de ce qu’ils sont.

Feu aux prisons.

Feu à ceux qui les construisent.

[Publié sur indymedia nantes, 11 mars 2016]

[Paris] Solidarité avec la bibliothèque anarchiste ‘La Discordia’ (2)

[Solidarité totale avec la bibliothèque « La Discordia », une nouvelle fois prise pour cible par de sinistres et lâches individus qui, en parfaits bigots, s’indignent lorsque des compagnon-nes organisent des discussions blasphématoires et antithéistes, et en l’occurrence quand il s’agit de critiquer l’islam. Ni Dieux ni maîtres. A bas toutes les religions!]

Gribouillis gribouillas : Bis repetita placent

Nous aurions préféré ne pas avoir à vous ennuyer encore avec de telles péripéties… C’était sans compter sur notre ami gribouillis, qui, encore une fois, gribouilla.

Lundi 8 février, en arrivant devant la bibliothèque pour ouvrir la permanence hebdomadaire, nous avons eu la « surprise » (enfin, relative !) de voir de nouveaux messages inscrits. Cette fois, un petit peu de peinture a été projetée sur les fenêtres et deux tags ont été faits sur le sol. L’un disait “Racistes Go Home” l’autre était une énigmatique signature (?) “La Fraction”. Nos artistes timides ont aussi gribouillé les A cerclés de la fois précédente (au moins les choses sont claires !). Bien entendu le tout a encore une fois été rapidement nettoyé, et tout le quartier pense encore à une attaque de l’extrême droite (mais, est-ce vraiment faux ?).

Gribouillis peut être fier de lui, son dessin a été accroché dans la classe de CP de l’école d’en face !

Cet acte courageux a cette fois-ci été réalisé par trois individus, très lents, manifestement peu expérimentés, et pas du tout attentifs à ce qui se passait autour d’eux… Ces gens ont (mal) usés d’une pratique qui n’est pas anodine, puisqu’il s’agit d’une pratique asymétrique (le porte-avions Charles de Gaulle ne tague pas des vitrines). Loin de figer ou fétichiser des pratiques, rappelons tout de même que les révolutionnaires, à travers l’histoire, ont réservé ce genre de pratiques à l’ennemi, aux fascistes, aux pouvoirs, aux clergés. Nous parlons bien là des pratiques de l’asymétrie, non pas de ce forfait bancal et anecdotique qui fera trois heures de buzz dans la vie de nos artistes, et qui n’en est que l’expression la plus pathétique. Les révolutionnaires, lorsqu’ils ne sont pas d’accord, s’expliquent, ils ne se mettent pas anonymement du caca dans la boite au lettre.

Trois individus qui se sont montrés :

  1. Incapables de se rendre à la fameuse discussion de leurs cauchemars (ou tout autre moment public à La Discordia ou dans d’autres lieux anarchistes et anti-religieux de la capitale) pour y exprimer le point de vue de La Fraction (Fraction Hexagone ?) sur l’islamophobie, ou bien pour venir défendre leur complaisance avec des groupes islamistes (UOIF, CCIF, PSM, etc.). Mais peut-être pensent-ils que le dialogue avec l’ennemi n’a pas d’intérêt ? Alors pourquoi « attaquer » une bibliothèque anarchiste plutôt qu’une banque, un lieu de culte, un commissariat ou une permanence de parti ? (cette fois-ci encore, aucune autre dégradation n’a été commise par nos trois intellectuels).
  2. Incapables d’écrire la moindre critique argumentée de ce qui les gêne tant dans notre pensée imberbe. En effet, aujourd’hui encore, nous n’avons pas trouvé la moindre trace d’une critique étayée de nos positions anarchistes anti-religieuses (ou de celles d’autres révolutionnaires anti-religieux). Pas une seule, seulement quelques menaces de mort sur internet, quelques bravades anonymes sur twitter ou facebook (on a les médias qu’on mérite…) ou des commentaires anonymes d’une teneur que nous n’avons jamais rencontré dans la vraie vie, sachant que nous ne sommes pas des clandestins, et que nous discutons avec beaucoup de gens dans ce milieu, et pourtant : RIEN ! Comme si la critique de la critique du concept d’islamophobie n’existait en fait que sur internet (et encore, avec faiblesse) ou entre minuit et quatre heure du matin dans le XIXe arrondissement de Paris. Tout le monde pourra en conclure donc que ces quelques dégradations ne sont qu’aveux d’incapacité à défendre des positions dans les règles de l’art (par la critique argumentée ou la confrontation physique contre des individus, pas des murs).

En projetant trois pauvres pots de peinture sur la bibliothèque, vous n’avez fait que montrer votre faiblesse théorique et analytique intrinsèque. Pour résumer dans un langage que vous comprendrez mieux : vous êtes des merdes humaines incapables de défendre vos propres positions réactionnaires avec dignité et intelligence. Nous en concluons, chers enfants perdus du post-modernisme, que vous avez honte de vous-mêmes et de vos actes (que vous n’êtes même pas foutu d’assumer publiquement, ni même de revendiquer ou même seulement expliquer). Nos positions, nous les portons à visage découvert, avec des noms et des adresses pour les assumer publiquement. Un dixième de ce courage embellirait votre absence d’imaginaire.

Les staliniens traitaient de fascistes tous ceux qui n’étaient pas d’accord avec eux, ces amis des autoritaires religieux nous traitent de « racistes », nous qui disons clairement notre haine de tout racisme, de toute religion, de toute autorité. Les vieilles habitudes sont-elles inscrites dans les gênes politiques de cette jeunesse confuse et incapable de développer la moindre pensée critique ou révolutionnaire ?

Nous continuerons de blasphémer contre les pseudo-radicaux confus et théo-compatibles, ainsi que contre tous les dieux et les prophètes, sur lesquels nous citerons encore et toujours la chanson du Père Duchesne : « Coupe les curés en deux Nom de Dieu / Fout les églises par terre Sang Dieu / Et l’bon dieu dans la merde Nom de Dieu… »

Nous profitons de cette deuxième petitesse pour remercier tous ceux et celles qui ont pris position aux côtés de La Discordia, ce qui dans ce cas revient à porter une position révolutionnaire claire contre la complaisance vis-à-vis de la religion, toutes les religions, et dans toutes les régions du monde. A ceux qui ont ricané, gardé un silence confortable ou avancé des excuses bidons pour regarder ailleurs va tout notre mépris.

Encore et toujours, contre toute forme de pouvoir,
contre toute religion et tout racisme,
vive la révolution et vive l’anarchie !

Quelques bibliothécaires de la discorde.

ladiscordia.noblogs.org
ladiscordia [at] riseup.net

[Transmis par mail]

[Paris] Communiqué de la Discordia après des « dégradations »

Des « tags » sur la bibliothèque anarchiste La Discordia

32Comme prévu de longue date, mardi 26 janvier, s’est tenu à La Discordia le débat intitulé « Islamophobie : du racket conceptuel au racket politique ». Nous voulions nous confronter avec d’autres sur un sujet qui est au carrefour de la confusion actuellement répandue entre condamnation du racisme et défense de la religion. Les réflexions communes ont été intéressantes, et la soixantaine de camarades et compagnons qui sont venus (promis, la prochaine fois on louera un lieu plus grand, et avec plus de chaises !) a démontré que pas mal de monde se retrouve dans cette nécessité de la critique révolutionnaire des religions, toutes les religions, même l’islam, que d’autres voudraient nous refourguer comme la « religion des opprimés ».

Cependant, en arrivant mardi après-midi, on a vu que la devanture de la Discordia avait été taguée, probablement dans la nuit. Des A cerclés (merci !) et des invectives (« fafs » et « racistes ») particulièrement mal écrites et pensées à la bombe de peinture noire. Le tout accompagné d’un feuillet de « revendication », affirmant que nous véhiculerions « des théories racistes et islamophobes » et que nous serions « la courroie de transmission des idéologies du pouvoir », etc. Enfin, on ne va pas vous recopier toutes leurs âneries, qui ont bien fait rire tout le monde. Si vous voulez les lire, passez rire un coup (ou nous attaquer nous-mêmes plutôt que des murs)  à la bibli, lors de nos permanences et discussions.
La réponse à ces insultes à été le succès de la discussion du mardi 26, mais aussi de toutes les autres. Pour la faire courte, les tags insultants (et difficilement lisibles) ont été effacés en cinq minutes (niveau pratique, c’est pas encore ça les minots !), les A cerclés resteront ! Nos voisins aussi ont bien rit de vos conneries, comme quoi, vos exploits n’ont strictement aucune incidence sur rien ni personne, hormis contre vous-mêmes et votre rance crèmerie.
Au passage, encore une petite remarque pour les courageux tagueurs/humoristes : si vous n’avez pas été filmés par la DGSI c’est parce que nous avions pris et détruit la caméra qui nous surveillait (bien avant la promulgation de l’état d’urgence). Chacun pourra apprécier la différence entre ceux qui s’en prennent (pathétiquement) à une bibliothèque anarchiste déjà menacée par la répression, et ceux qui sont en proie à des problématiques plus sérieuses.

Aucun autre tag n’a été relevé dans le quartier, ni sur des banques, ni sur des commissariats, ni des écoles travaillant avec la DGSI, ni sur des églises, synagogues ou mosquées. Une grande attaque révolutionnaire, donc, contre des anarchistes, donc. Si nous nous attendions à des « attentions » de ce type (nous pensions à quelque chose d’un peu plus « conséquent »), cela ne nous freinera aucunement dans la tentative d’élaborer, partager et diffuser des discours révolutionnaires clairs, sans complaisance avec aucune forme de pouvoir, y compris la religion, et sans remords dans la critique des compromis politicards de certaines franges du « milieu », au contraire !

Une pensée pour ces « fafs » d’incroyants, qui, de Téhéran à Saint-Denis, sont aujourd’hui traités d’« islamophobes » tant par de redoutables puissances, que par la petite bourgeoisie universitaire arriviste française qui ne connaît du racisme que celui de sa propre classe, et qui n’a montré pour seule pratique, en une dizaine d’année, que la capacité à écrire un tag illisible sur la façade d’une bibliothèque anarchiste et de s’organiser avec des autorités religieuses pour… organiser des conférences. Une pratique à la hauteur d’un discours.

De toute évidence, si on constate froidement le traitement que l’État réserve à des révolutionnaires athées d’un coté, et à la gauche racialiste/théocompatible de l’autre, on comprend rapidement qui peut réellement être qualifié de « courroie de transmission des idéologies du pouvoir » : ceux qu’il réprime habituellement ? Ou plutôt ceux à qui il offre des chaires dans ses universités et des postes d’encadrement dans ses institutions (en effet, cette galaxie est principalement composée d’universitaires et de cadres de la moyenne et haute bourgeoisie, immigrée ou non).
Pas étonnant donc, que leur cœur de cible politique n’ait ni respect ni oreille pour cette maison close post-moderne, comme l’ont prouvé tous les soulèvements récents, qui n’ont eu cure des raisonnements alambiqués de nos pieux universitaires, du Bahrein à Baltimore, en passant par Durban.

Pour finir, merci à toutes celles et ceux qui se sont pointés et qui se pointeront encore. Merci également à toute personne possédant des informations sur nos artistes engagés mais quelque peu pleutres, car incapables d’assumer leurs propos en face.

Nous appelons celles et ceux pour qui comptent les idées et pratiques révolutionnaires, qu’ils soient anarchistes ou non, à redoubler l’offensive contre cette nouvelle réaction, et à exprimer leur solidarité avec ceux qui se retrouvent dans le viseur de ces New Born réactionnaires, en prenant leur part de la critique, et du peu de courage qu’elle nécessite. Et en coupant court aux tentatives d’isolement des révolutionnaires anti-religion (n’est-ce donc plus un pléonasme?).

Contre toute forme de pouvoir, contre toute religion et tout racisme,
vive la révolution et vive l’anarchie !

Le 29/01/2016,
Quelques bibliothécaires de la discorde.

ladiscordia.noblogs.org
ladiscordia@riseup.net

[Reçu par mail]

[Rennes] Blocage contre l’aéroport et son monde, sa LGV et sa taule

Ce vendredi 22 janvier à l’aube, des personnes ont décidé de bloquer la route qui passe au milieu du chantier de la nouvelle gare Eurorennes et devant l’entrée principale de la prison des femmes.

Des poubelles ont été renversées, de l’huile déversée et le texte qui suit, placardé sur les murs de la taule et les palissades du chantier.

Ce matin, nous bloquons cette route à l’aide de quelques poubelles renversées et d’huile déversée…

Parce que, coincée entre le chantier mégalo de quartier d’affaires qu’est Euro-Rennes, sa future LGV et la plus grande prison des femmes d’europe, elle représente à elle seule, la « ville de demain » qui se rêve dans les bureaux de Rennes Métropole.
Parce que nous n’avons pas les mêmes rêves.

Parce que quelques minutes d’embouteillages seront toujours dérisoires comparées aux heures, aux mois et aux années passées dans des cages. Que ces quelques minutes peuvent permettre de lever la tête de son quotidien et de le réaliser.

Parce que nous, ça nous fait marrer d’imaginer un maton qui galère à rentrer chez lui après avoir passé sa nuit à enfermer des gens, comme un cadre dynamique qui rate son TGV à 120€ pour sa réunion d’entreprise sur Paris.

Parce que, de l’autre côté de cette route, Euro-Rennes vire les pauvres pour y construire hôtels, bureaux, cinémas alterno, lofts et bars branchés.
Que les images de synthèse, qui fleurissent sur les panneaux géants du quartier donnent une idée de la population draguée : des jeunes cravateux et tailleurs, bien blancs, bien riches et marchant d’un pas pressé sur les esplanades lisses.
Parce qu’ils souhaitent que toute la ville ressemble à ça et que nous, ça nous fait gerber.

Ce matin, nous bloquons cette route.

Parce qu’à quelques kilomètres d’ici, à Notre Dame des Landes, l’Etat et Vinci veulent construire un aéroport.
Qu’ils ont décidé d’expulser celles et ceux qui s’y opposent aujourd’hui comme ils comptent expulser, demain, par leurs avions et leurs pistes, celles et ceux qui n’ont pas les bons papiers.

Parce que l’Etat impose partout ses projets à coup de fric, à coup de flics et de propagande médiatique en écrasant toujours la gueule des plus pauvres et des indésirables au passage.
Qu’avec l’etat d’urgence, il se donne les moyens de se lâcher encore un peu plus.

Parce qu’en ce moment, des tas de personnes se mobilisent contre l’aéroport et son monde, multiplient les actions, et que nous voulons y contribuer. Qu’il est possible de lutter, partout et directement, de différentes manières, à quelques unes comme à plein, contre ces structures institutionnelles et ces entreprises qui nous pourrissent la vie.

Parce que ce monde qu’ils construisent n’est pas le notre et que nous ne comptons pas les laisser faire.
Parce que nous y sommes incompatibles, que nos désirs y font désordre et qu’on ne lâchera rien !

Que nous préférons mille fois un quartier vivant où on se rencontre, on s’file des coups de mains et on s’engueule entre voisins sur un bout de friche sauvage le temps d’un barbec’ ; à un défilé de valises à roulettes traînant leurs costards sur le macadam vidéosurveillé.
Que nous préférons mille fois des espaces où s’expérimentent des façons de vivre, d’habiter, de se nourrir, de lutter et de relationner différement ; à la perspective de tours de contrôle et de vastes hangars éco-labellisés et leurs portiques vigi-pirates.

Contre l’aéroport et son monde, sa LGV et sa taule.

[Publié sur indymedia nantes, 22 janvier 2016]

Nos rêves sont leurs cauchemars !*

Communiqué de « Séditions »

Depuis son lancement en mars 2015, le journal « Séditions » était mis à libre disposition de tous à la librairie « L’Autodidacte », lieu de passage, de rencontres et de diffusions des anarchistes à Besançon**. Un petit emplacement avait été obtenu – non sans avoir bataillé – avec plusieurs « responsables » du lieu, le groupe Proudhon de la Fédération Anarchiste. De tous les endroits fixes où l’on peut se procurer le journal, “L’Autodidacte” est le seul qui est tenu par des “anarchistes”. Et pourtant…

Ce samedi 9 janvier 2016, ces « libertaires », trop soucieux de garder leur image inoffensive contre le pouvoir et de saper toute agitation qui sort de leur rang, ont décidé d’expulser le journal et les anarchistes qui y participent. C’est un signe clair de dissociation à tous ceux pour qui la révolte n’attend pas et qui consacrent du temps et de l’énergie à diffuser les idées et pratiques anarchistes offensives contre l’Etat et le capital à Besançon et ailleurs.

Les militants du groupe Proudhon de la FA ont montré à tous que leur urgence était en somme la même que celle de l’Etat, c’est-à-dire de museler toute subversion contre ce monde, en cherchant à pacifier les rapports de domination et d’oppression. C’est une énième dissociation à l’encontre des idées et pratiques anarchistes, dont leur organisation est coutumière depuis longtemps.

Depuis bientôt un an, « Séditions » a pour but de décortiquer les plans macabres du pouvoir et de les mettre à la vue – et à la portée – de tous, de désigner ses structures diverses et variées afin de s’attaquer ici et maintenant à ce qui nous opprime et nous détruit. Cette volonté de diffuser la conflictualité sociale à travers chaque coup porté contre l’Etat et le capital part du principe que nous n’attendons pas le réveil d’une « masse » pour agir, que la révolution n’arrivera pas en claquant des doigts. Par ailleurs, ces brèves d’actions directes réchauffent les cœurs enragés de toutes âmes révoltées au sein d’une société atomisée par la pacification.

Nous continuerons quoi qu’il en soit à agir ici et maintenant contre toute domination ! Nous sommes parfaitement conscients que nous constituons une épine dans le pied de ces politiciens bien trop occupés à fantasmer une société libertaire, sans même jamais évoquer la question des moyens d’y parvenir.

Nous tirons désormais des conséquences positives de ces sinistres événements : nous sommes, plus que jamais, déterminés à poursuivre nos activités acrates, agitatrices, contre ce monde de misère et d’oppression !

A bientôt dans les rues ! Pour la révolution !

Des anarchistes participant au journal.

Notes :
*Détournement d’une affiche de la FA contre l’état d’urgence « Leurs rêves sont nos cauchemars ». En l’occurrence, nos rêves de liberté et d’autonomie ne sont en aucun cas compatibles avec leur démocratisme « autogestionnaire », leurs démarches citoyennes et « non-violentes ».
**Derrière leurs positions de façade selon lesquelles tous les anarchistes de diverses tendances sont les bienvenus dans cette librairie, on peut mentionner quelques faits dégueulasses réalisés par les militants du groupe Proudhon de ces dernières années : recollage d’affiches anarchistes collées par des autonomes, enlèvements et destructions d’affiches, d’autocollants et de brochures anarchistes mises en libre accès à la librairie. « L’Autodidacte » était encore il y a peu de temps l’un des rares lieux sur Besançon où des anarchistes d’autres villes passaient faire un tour, malgré le fait que plus le temps passe, moins il y a de places pour les revues et ouvrages anarchistes : à l’inverse, les revues altermondialistes et écolos-confusionnistes, éducationnistes (la plupart étant écrits par leur ponte national Hugues Lenoir, cf la brochure de Ravage Editions « Pour en finir avec la FA »), la propagande trotskiste et syndicaliste, les événements d’assoc’ humanitaires/religieuses ont toutes leurs places. En dépit d’un double discours, il s’agit donc bel et bien d’une « librairie associative », comme elle se présente. Ce texte a bien pour but de tirer un trait sur ce lieu et ne plus y mettre les pieds, d’inciter camarades et compagnons d’autres villes à faire de même. D’autres espaces naîtront d’ici là…

[Nantes] Un commissariat repeint en soutien à la Zad – 13 janvier 2015

2Alors qu’étaient jugées ce mercredi les affaires des derniers occupant-e-s légaux de la Zad, nous avons entrepris de repeindre la façade rouge du commissariat du quartier Beaujoire, dans la plus pure tradition du greenwashing à la nantaise.

Nous ne sommes pas dupes : nous savons bien que toute défaite au tribunal impliquerait une prise de confiance des bétonneurs pour aller plus avant dans le projet d’aéroport.

Loin des discours feutrés des tribunaux, les milices policières reviendraient alors sur la zone pour s’attaquer au mouvement d’occupation et aux formes de vie qu’il élabore depuis des années.

Ceci est un avertissement. Nous ne nous laisserons pas faire.

Il n’y aura pas d’aéroport à Notre Dame des Landes.

Les Verts de Rage

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[Publié sur indymedia nantes, 13 janvier 2016 à 20h29]

[Besançon] Attaque des locaux du PS et de la Croix-Rouge – 24 décembre 2015

Un petit geste en solidarité avec les sans-papiers et les compagnon.nes entre les sales pattes de l’Etat…

A l’heure où l’Etat enracine l’état d’urgence dans la constitution et multiplient les lois liberticides, où déferlent dans les rues uniformes bleus et kakis pour assurer la paix des riches et des dominants, où il étend la prison à l’extérieur de ses murs, où les rafles et expulsions de sans-papiers se multiplient… il est temps d’attaquer !

C’est pourquoi, dans la nuit du 23 au 24 décembre 2015, le bureau du PS s’est fait recouvrir sa façade de peinture noire. Dans le même temps, la serrure de la porte d’entrée de la Croix-Rouge, dont le local est situé au début de l’avenue Gaulard, a été sabotée avec de la colle.

migrLes raisons de cette dernière attaque sont évidentes : cet organisme humanitaire – qui a une longue histoire de collaboration avec les pouvoirs en place (depuis la seconde guerre mondiale et sa collaboration avec les nazis jusqu’à aujourd’hui) – organise les rafles, gère les flux de migrants aux côtés des forces de police et des gardiens meurtriers de l’agence FRONTEX, administre les centres de rétention… Elle est entièrement responsable du sort de misère réservé aux sans-papiers.

En ce moment, cette organisation humanitaire – en parfait rouage de ce monde de frontières et de misère – s’illustre actuellement à la frontière franco-italienne entre Menton et Vintimille, en affrétant ses camions afin de transférer les migrants dans les centres de rétention.

Les structures de l’ennemi se trouvent à chaque coin de rue.

Face à l’état d’urgence, ne courbons pas l’échine !

Contre l’Etat, ses flics, ses frontières !

Sabotons la machine à expulser !

[Publié sur indymedia nantes, 24 décembre 2015 à 15h54]

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Besançon : le local du Parti socialiste a subi des dégradations

Le local du PS , avenue de la gare d’eau à Besançon, a été aspergé de peinture noire. 

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Qui en veut au parti socialiste ? La question risque de rester sans réponse car les auteurs de l’acte de vandalisme qui a visé le local du Ps à Besançon n’ont pas laissé de revendications. Les volets qui ferment les grandes baies vitrées ainsi que les murs du bâtiment qui abritent la fédération Ps du Doubs ont été aspergés de peinture noire. Nicolas Bodin, le premier secrétaire fédéral a été informé jeudi de ces dégradations et compte porter plainte dans les prochains jours. Une enquête de police est en cours tandis que les responsables socialistes dénoncent un acte « méprisable et lâche ». Régulièrement, les permanences politiques font l’objet d’actes de vandalisme à Besançon. 

france3franche-comté.fr, 26/12/2015 à 11h28

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Besançon : le bâtiment de la Fédération PS du Doubs, avenue de la Gare-d’Eau, a subi des dégradations

Besançon. Les automobilistes et piétons qui empruntent l’avenue de la Gare-d’Eau ont dû remarquer, depuis deux jours, les murs et volets dégradés de la Fédération PS du Doubs. De grandes traînées de peinture ou autre produit noir ornent désormais le rez-de-chaussée du bâtiment en question.

Joints par téléphone, les responsables politiques locaux du PS admettent qu’ils sont informés de l’acte de vandalisme depuis jeudi. « Encore une fois, nous avons affaire à des lâches », souffle Jean-Louis Fousseret, le maire PS de Besançon.

« Ils n’ont même pas le courage d’exposer leurs problèmes de vive voix et s’en prennent au bien d’un parti, comme ils le font d’ailleurs, de manière récurrente, pour d’autres permanences politiques de la ville. C’est scandaleux. Je préfère traiter cela par le mépris. Une plainte sera déposée par nos soins dans les jours qui viennent. »

Nicolas Bodin, le premier secrétaire fédéral du PS du Doubs, est partagé entre la révolte et l’étonnement. « D’habitude, des inscriptions accompagnent les taches. Cette fois, il n’y a rien. On ne peut donc pas savoir si cet acte est en lien avec le projet gouvernemental d’inscrire la déchéance de nationalité dans la Constitution. D’autre part, aucun autocollant n’indique que ce bâtiment est celui du PS. A mon avis, les individus qui ont commis ce forfait savent que c’est notre local. Enfin, nous ne savons pas encore si les faits se sont produits de nuit ou de jour. Nous laisserons le soin à la police de découvrir tout cela. »

L’est républicain.fr, 25/12/201 à 15h37

[Lille, Anti-COP21] : Attaque contre EDF et une agence de la BNP Paribas – 16 décembre 2015

Edf & bnp attaquées ce 16 décembre

Cette nuit du 16 décembre 2015, nous avons gaillardement repeint les locaux lillois d’EDF. Nous y avons apposé le message suivant : « ni nucléaire, ni CO2 ! ». Les locaux de la BNP à la Madeleine ont aussi été attaqués. Leurs vitres ont été brisées et le message suivant a été tagué : « collabo du désastre écologique ».

EDF pour son exploitation et son exportation de centrales atomiques autant que pour sa place de n°2 des émétteurs français de CO2.

BNP pour son soutien financier à l’industrie carbonée.

Tout deux pour leur opération de verdissement en sponsorisant la COP-21.

Cette COP-21 n’est que le prolongement des vingt précédantes : 60% d’augmentation des émissions de CO2 ces vingt dernières années ne sont pas le résultat d’un manque de volonté ou d’une mauvaise gestion mais la marche nécéssaire d’un système basé sur le profit.

Nous nous exprimons artistiquement en cette fin de COP-21 désastreuse, et d’éléctions régionales, pour révéler les petites politicailleries qui se jouent à huis-clos. Et leur propagande qui n’est qu’oxymores.

Comme la moitié des élécteurs nous nous sommes abstenus. Nous nous abstenons car nous prenons la politique au sérieux. Qu’ils ne nous demandent pas de voter pour sauver la république, quand leur police gaze, matraque, éborgne, mutile ou tue un manifestant comme sur le barrage de Sivens ; quand des salariés d’Air France, qui ont pourtant accepté toute les baisses de salaire, sont criminalisés par l’ensemble de la classe politique pour une chemise arrachée. Finalement état d’urgence ou non, l’objectif est toujours de réduire au silence celles et ceux qui s’inquiètent pour leur survie.

Libertés publiques, justice sociale, environnement ne sont que des mots creux dans la bouche des politiciens ; les partis de gouvernement comme le Front national n’en ont rien à foutre.
Malgré leurs promesses de « changement », ils se rangent et se rangeront toujours derrière les intérêts de la destruction capitaliste du territoire, des travailleurs, et de notre santé.
Qu’ils ne s’étonnent plus de notre abstention car nous ne nous étonnons plus de leur duperies.

Comité Jackson Pollock

[Publié sur indymedia lille, 18/12/2015]

[Toulouse, Anti-COP21] Sabotage incendiaire contre EDF [+ Attaque d’un local d’EELV]

[Toulouse] [anticop21] Attaque incendiaire contre EDF

Dans la nuit du 6 décembre, au Nord de Toulouse, nous avons incendié cinq voitures EDF.

EDF est un des partenaires de la COP21. C’est également une entreprise d’état qui cherche à présenter le nucléaire comme une solution au problème du changement climatique.

Le nucléaire c’est la mort, détruisons ses promoteurs !

Nous pensons qu’il est important d‘attaquer la cop21 là où elle se trouve: c’est a dire partout où il y a du profit et du pouvoir.

Nous préférons le qualitatif, la complicité et la surprise au rendez vous médiatique et spectaculaire avec l’état et ses meutes policières.

Avec quelques allumes feu, un bidon d’essence et des sourires satisfaits nous répondons humblement à la surveillance, la peur et la resignation qui nous alienent au quotidien.

All Cops 21 Are Target !

Toujours plus d’essence contre l’état (d’urgence) !

Des cramé-e-s.

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[Publié sur indymedia nantes, 07 décembre 2015 à 15h45]

Le communiqué en allemand et en anglais

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Toulouse : une partie des incendies de dimanche revendiquée par des activistes anti-COP21

Des activistes (sic) ont revendiqué l’incendie de plusieurs véhicules EDF à Toulouse, dans la nuit du 6 et au 7 décembre. L’enseigne a été prise pour cible pour son rôle dans la COP21.

« Dans la nuit du 6 décembre, au Nord de Toulouse, nous avons incendié cinq voitures EDF. » Le message, en forme de revendication, est on ne peut plus clair et éclaire les circonstances dans lesquelles une partie de la vingtaine de véhicules a brûlé dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 décembre 2015.

Si les principaux dégâts de la nuit de dimanche ont eu lieu dans le sud de Toulouse, rue de Kiev, où un collège a été endommagé, d’autres incendies ont touché des voitures EDF dans le quartier de Borderouge.

Une action signée par un collectif [sic!] prénommé « Les cramé-e-s » qui, sur un site internet militant, a revendiqué ces incendies pour protester contre le rôle d’EDF dans la COP21 et l’instauration de l’état d’urgence. […]

Selon une source policière, ce sont six, et non cinq véhicules, qui ont été détruits par ces incendies. Deux départs de feu ont été relevés sur place par les enquêteurs. La même nuit, aux alentours de 3 h 40 du matin, dix voitures ont par ailleurs brûlé dans une concession automobile de l’avenue des États-Unis. Deux véhicules ont d’abord entièrement pris feu et l’incendie s’est ensuite propagé à huit autres véhicules.

Actu côté toulouse, 08/12/2015

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Les locaux EELV à Toulouse cible de dégradations

« Anti COP21 Collabos ». C’est l’inscription qu’ont découvert à midi, le 8 décembre, des militants d’Europe Ecologie Les Verts sur la façade du local toulousain.

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Situé non loin de la grande rue Saint-Michel, le local a également été aspergé « d’une substance marron et visqueuse » rapporte Elisabeth Matak, la secrétaire du groupe à Toulouse.

Dans un tweet diffusé en fin d’après-midi, EELV Toulouse condamne la « dégradation du local EELV Toulouse. L’ecologie politique c’est la non- violence pas la haine ».

Véronique Vinet, la secrétaire régionale EELV, relativise les dégâts mais évoque un climat inquiétant : « On s’en prend à la démocratie, les digues sont lâchées : on s’attaque à une expo photo par homophobie, à des voitures EDF pour la COP21… la violence qui monte est très préoccupante« . […]

Leur presse – côtétoulouse, 08/12/2015 à 18h15

[Saint-Herblain, 44] Contre l’aéroport et la Cop21: Résistance et Coloriage !

Commission « Exctincteurs et Ravalement de Façades »

jyrthgrsfeqdAlors que la multinationale Vinci est partenaire officiel de l’exposition « Solutions COP21 : Venez vivre l’expérience climat » au Grand Palais de Paris, y dispensant deux conférences (dont l’une co-présentée par un cadre dirigeant de Veolia) pour expliquer au public à quel point leur démarche est écoresponsable, durable et « green », sa filiale Aéroport du Grand Ouest vient de faire relancer en urgence les procédures d’expulsion de l’ensemble des habitants de la ZAD, pour pouvoir commencer à construire son aéroport « Haute Qualité Environnementale ».

Devant cette obsession pour le bétonnage de nos lieux de vie, un groupe d’artistes-peintres a quant à lui décidé, dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 décembre 2015 de redécorer allègrement le morne bâtiment grisâtre de l’agence SOGEA Atlantique, une autre des multiples filiales de Vinci, à Saint-Herblain.

Nous espérons que ces nouvelles couleurs plaisent à la direction, et qu’elles sauront attendrir les mœurs.

Par ailleurs, toute entreprise de travaux publics souhaitant voir ses locaux repeints par une équipe de bénévoles enthousiastes peut envoyer sa candidature en répondant aux appels d’offres de la Préfecture de Loire-Atlantique.

Nous vous promettons une réalisation nocturne et discrète pour un résultat du plus bel effet.

Fédération Artistique Informelle / Front Rigolo International
Commission « Extincteurs Et Ravalement De Façades » (E.R.D.F)

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Publié sur indymedia nantes, 8 décembre 2015