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[Notre-Dame des Landes] Feu la voiture des bleus – 20 août 2015

Notre-Dame-des-Landes : un engin incendiaire détruit une voiture de gendarmerie

Même si les faits se sont déroulés hors de la zad, zone occupée par les anti-aéroport, ils sont spectaculaires, une voiture de gendarmerie qui accompagnait un huissier venu signifier une procédure d’expulsion à une famille qui ne payait pas son loyer a été détruite par un engin incendiaire

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Les gendarmes accompagnaient un huissier venu notifier une procédure d’expulsion au lieu dit l’Épine à Notre-Dame-des-Landes, à une famille qui ne payait plus son loyer. Une expulsion sans relation avec le projet de transfert de l’aéroport. Un groupe de 6 à 8 personnes sont arrivées en voiture, ont brisé les vitre de la voiture à coups de battes de baseball, puis y ont jeté un engin incendiaire de type fusée de détresse dans la fourgonnette des militaires qui a pris feu. Dans un deuxième temps un groupe d’une quinzaine d’individus masqués est revenue à la charge. Un gendarme a été touché par un tir d’arme à air comprimé de type paintball, et va devoir consulter un médecin.

La compagnie de gendarmerie de Châteaubriant a ouvert une enquête pour identifier et retrouver les suspects. Les enquêteurs privilégient, compte tenu de la proximité de la zad et des constations faites sur place, une possible action des anti-aéroport.

L’expulsion de la famille s’est poursuivie normalement, toutefois deux de ses membres ont été placées en garde à vue.

La réaction de Jacques Auxiette

Jacques Auxiette, président de la Région des Pays de la Loire, et du Syndicat Mixte aéroportuaire, réagit avec la plus grande véhémence à l’annonce de la destruction d’un véhicule de gendarmerie et de l’attaque des forces de l’ordre par des individus ce matin dans la zone géographique de Notre-Dame-des-Landes.

« Les forces de l’ordre attaquées ce matin étaient présentes sur le secteur dans le cadre d’une mission n’ayant aucun rapport avec le dossier de l’aéroport. Je fais part de ma solidarité totale à l’égard de l’ensemble des forces de l’ordre présentes sur le territoire, des habitants du territoire, des élus, partisans ou opposés au projet. Je suis complètement écœuré face à de tels agissements ! Je réitère mon souhait de voir l’état de droit rétabli. Sur notre territoire l’intimidation ne fonctionne pas ».

Il ajoute, « si l’évacuation complète de la ZAD devra intervenir au moment du démarrage des travaux, les agissements illégaux et les violences perpétrées par les plus radicaux doivent être réprimées sans plus attendre ».

Leur presse de l’ordre – france tv info, 20/08/2015

[Paris] Monsieur sécurité du XIXème

Mao Peninou : Monsieur Sécurité du 19e

peninouAdjoint à la Maire de Paris, chargé de toutes les questions relatives à la propreté, l’assainissement, à l’organisation et au fonctionnement du Conseil de Paris. Conseiller délégué en charge de la nuit pour le 19e arr.

Mao Peninou 48, Bd. de la Villette – 75019 – PARIS tél : 01 77 11 47 95 http://maopeninou.eu/bio

Né le 20 mars 1968 à Paris 14e Il a commencé sa carrière politique avec SOS Racisme, puis il est passé au PS, où il devient proche de Jean-Christophe Cambadélis

Sa carrière au Parti Socialiste : 1994-2001 : Secrétaire Général du Manifeste Contre le Front National, présidé par Jean-Christophe Cambadélis. 1997-2002 : assistant parlementaire de Jean-Christophe Cambadélis. A partir de 1995 : il a occupé plusieurs responsabilités au PS. D’abord dans la section du 19e, puis au niveau Fédéral, comme 1er secrétaire fédéral adjoint de Patrick Bloche. Depuis le dernier congrès du PS (celui de Toulouse), il préside le Conseil Fédéral de la fédération de Paris.

Mandats électifs: 2001-2008 : adjoint au Maire du 19e, en charge de la démocratie locale et de la sécurité. 2008-2009 : Conseiller de Paris, délégué du Maire du 19e en charge de la sécurité et de la Politique de la Ville. 2009-2013 : Adjoint au Maire de Paris en charge de la Qualité des services publics municipaux, de l’accueil des usagers et du Bureau des Temps. C’est dans le cadre de ces fonctions qu’il a organisé les « Etats Généraux de la Nuit à Paris» en novembre 2010. C’est à dire plus de flics et plus de bars pour bobos… 2013-2014 : Adjoint au Maire de Paris en charge de la propreté et du traitement des déchets. Et toujours délégué du Maire du 19e en charge des relations avec les corps de sécurité. Depuis avril 2014 : Adjoint à la Maire de Paris en charge de la propreté, du traitement des déchets, de l’assainissement, de l’organisation et du fonctionnement du Conseil de Paris. Délégué du Maire du 19ème en charge de la Nuit.

Promoteur de la ZSP dans le 19e : « Officiellement lancée en février 2013, la Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP) du 19e arrondissement est en place et obtient ses premiers résultats. Le quartier Stalingrad/Flandre-Tanger-Maroc/ Les Orgues bénéficie de ce dispositif innovant. En lien avec le Préfet de Police et le Procureur de la République, deux axes principaux ont été définis : la lutte contre le crack et les vols avec violences, et plus globalement les troubles et les désordres de l’occupation de l’espace public. Un an après sa mise en place, les premiers résultats de la ZSP sont visibles : 2.400 arrestations (+ 200 % par rapport à la même période l’année précédente), dont 975 pour infractions à la législation sur les stupéfiants (784 usages + 191 trafics – reventes), 63 pour vols violences et 33 pour cambriolages ou tentatives.» Tiré du site de la mairie de Paris : (http://www.mairie19.paris.fr/mairie19/jsp/site/Portal.jsp?page_id=281)

Les Etats généraux de la Nuit :

« Il reste évidemment à trouver des zones inhabitées au sein de la capitale. L’exécutif parisien planche également sur la création de commissions de conciliation par arrondissement « de manière à avoir une sorte d’expertise permettant de rendre les choses plus objectives en cas de plainte », poursuit Mao Peninou. « Un bar de nuit qui s’ouvre dans un quartier périphérique, c’est de la vie et de la sécurité pour les riverains. » » et de la thune pour les tauliers… Tiré du Monde :http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/11/12/paris-ouvre-ses-etats-generaux-de-la-nuit_1438781_823448.html

Mao Peninou, Monsieur Sécurité de la Ville de Paris pour le 19e : Vas-y toi aussi lui dire qu’est-ce que tu penses de la sécurité (et de la Ville de Paris), au 48, Bd. de la Villette ou par téléphone au : 01 77 11 47 95

Au format PDF ici

Publié sur indymedia grenoble, 13 août 2015

[Copenhague] Vague de perquisitions et d’arrestations à la suite d’une nuit émeutière à Nørrebro [Mise-à-jour]

Au sujet de la récente répression

denmarkJeudi 13 août à 5h30, le collectif anti-autoritaire ‘Bumzen’ a été perquisitionné par un gang de la section anti-criminelle de la police. Les flics étaient suivis d’une armée de flics surarmés qui ont menotté toutes les personnes présentes dans le bâtiment à ce moment-là. Le prétexte donné était qu’ils recherchaient des participants à une manif émeutière de ‘Reclaim the streets’ qui avaient eu lieu le week-end précédent. Cependant, il est évident pour nous que ceci a été une opération politiquement motivée contre l’infrastructure du mouvement radical.

Bien qu’environ 25 personnes étaient présentes lors de la perquisition, personne n’a été autorisée à surveiller la police (sic, NdT) alors qu’ils fouillaient leurs chambres et leurs biens. La police a choisi les personnes qui étaient domiciliées officiellement à ‘Bumzen’ pour les amener au comico et les accuser en vertu du paragraphe 1344a  pour « participation à une émeute ».

Trois autres endroits ont été perquisitionnés dans la même matinée. Deux personnes âgées de 17 ans ont été arrêtées et déférées, accusées d’avoir brisé des fenêtres d’une banque à Østerbro, malgré leurs statuts de mineurs et de la petite accusation de vandalisme.

Le samedi 15 août, une manifestation s’est tenue de Blågårds Plads à ‘Bumzen’, où il y a eu une bouffe. Tous les fonds recueillis sont reversés aux prisonniers.

Contre la répression et la brutalité policière

Solidarité avec les prisonniers.

Traduit de l’anglais de contrainfo, 17 août 2015

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Dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 août dans le quartier de Nørrebro de Copenhague, la fin de manifestation appelée par « Reclaim the streets » – à laquelle 200 personnes ont participé – s’est terminée par une conflictualité accrue contre l’existant. Les flics se sont faits attaquer à coups de pétards, bouteilles, de pavés et de cocktails molotov, tandis que plusieurs agences bancaires et immobilières ont été fracassés à coups de marteaux et de masse. Le musée de la police a aussi perdu ses vitres et de nombreux tags ont été inscrits sur les murs du quartier. Trois personnes ont été arrêtées alors qu’elles étaient en train de déceler des pavés.

Les médias danois (anglophones) sont en train de spéculer à tout va sur cette rage spontanée qui a laissé des traces dans les rues de Copenhague. Ils parlent à la fois d’une colère accumulée depuis quelques temps, qui serait liée aux multiples manifs de fascistes protégées par les flics, durant lesquelles les contre-manifestants ont été durement réprimés. D’autres journaux font appel aux sociologues et parlent de l’embourgeoisement en cours du quartier. Bref, tous excluent évidemment le fait que cette rage s’illustre contre la sociale-démocratie danoise et la paix sociale qu’elle tente d’imposer dans ce monde. Mais la « réponse historiquement dure » de l’Etat n’a pas tardé, comme l’avait déclaré le ministre de la Justice Søren Pind au lendemain des émeutes.

Dans la matinée du jeudi 13 août, les flics ont mené des perquisitions au centre social ‘Bumzen’ [1] (ancien squat ouvert en 1986) et à plusieurs domiciles dans Copenhague. Sur la base de déclarations de balances et des images de vidéosurveillance, 28 personnes ont été arrêtées en totalité, dont 25 sont résidentes de ‘Bumzen’; 11 ont été rapidement relâchées sans poursuites; 14 personnes ont été inculpées en vertu de l’article 134 du code pénal pour « perturbation grave à la paix et à l’ordre public ». De plus, deux jeunes de 17 ans ont été inculpés et placés en détention provisoire pendant 13 jours. Ils sont soupçonnés d’avoir endommagé la façade et le guichet automatique d’une banque de Nørrebro. Les deux sont originaires du quartier Indre By et du centre-ville. Les flics ont annoncé qu’ils allaient continuer leurs recherches.

Solidarité avec les rebelles de Copenhague qui font face à l’Etat !

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De Berlin à Copenhague…

La Rigaerstraße salue Nørrebro

L’information nous est aussi parvenue au sujet de la terreur policière contre votre projet d’habitation ‘Bumzen’ et trois autres maisons. La raison de l’attaque policière était une action « Reclaim the streets », durant laquelle des pierres et des cocktails molotov ont été balancés sur les porcs policiers et une banque a été défoncée. Ca nous a beaucoup plus que vous ayez repris les rues de Copenhague de cette manière.

Puisque les porcs vous ont forcés à donner votre ADN, nous avons également donné une tâche à nos spécialistes de laboratoire. Dans la soirée de vendredi 14 août 2015 en solidarité, deux fourgons de police ont une fois de plus perdu à la « Rigaer roulette ». Nous avons attaqué les flics avec des pierres et des boules puantes et nous avons été informés par la presse que la police avait envoyé des échantillons au laboratoire. Nous sommes très impatients de l’analyse, au cas où elle le publie.

Ils ont aussi écrit plus loin qu’environ 20 pierres ont volé sur un véhicule de flic. Soyez sûrs que tant que vos collègues taperont sur les nerfs de nos potes ou que vous rôderez dans notre quartier [2] (sic, NdT), ça restera dangereux pour vous !

‘Rigaer Roulette’ va au prochain round !

‘Bumzen’ reste !

Solidarité avec toutes les luttes anti-autoritaires !

Traduit de l’allemand de linksunten.indymedia.org

NdT:

[1] Le squat ‘Bumzen’ a été ouvert en 1986 dans le quartier de Nørrebro. Composée à l’origine de deux maisons mitoyennes, l’une est aujourd’hui un café et l’autre occupée par le collectif ‘Bumzen’, qui est aujourd’hui légalisée.

[2] Depuis quand les quartiers et la ville nous appartiennent? Ils ne sont que le reflet d’un monde que l’on veut détruire dans une perspective révolutionnaire. La traduction anglaise de ce même texte est identique voire pire et parle de « nos belles rues ». Et puis bon, ça fait vraiment guerre de territoire. On aimerait que les flics ne sévissent plus nulle part et pour ça, il n’y a que la révolution !

[Berlin, Allemagne] Contre la terreur policière et la répression…

chevalRigaerLa soirée de ce jeudi 9 juillet a été chaude pour les flics dans le quartier de Friedrichshain à Berlin. Aux environs de 19h00 à l’angle de la Rigaerstrasse et de la Zellestrasse, plusieurs pierres ont été lancées sur un véhicule de patrouille, alors qu’il circulait sur la Rigaerstrasse. Plusieurs ont du faire les pompiers de service pour éteindre des caddies de supermarché en feu et enlever des poubelles entreposées au milieu de la rue. Peu de temps après, les clients d’un lieu de la Silvio-Meier-Straße ont balancé des tabourets de bar sur les flics, qui ont répliqué à coups de lacrymo. Les émeutiers ont ouvert la porte d’un véhicule et jeté une pierre en direction du conducteur à l’intérieur. Le pare-brise a été défoncé, trois policiers ont été blessés; plusieurs véhicules d’intervention des flics ont été endommagés; Six personnes ont été interpellées et comparaîtront pour plusieurs délits, dont celui de violation de la paix publique. La protection d’Etat de la police et le bureau des affaires criminelles sont en charge de l’enquête. Ces beaux actes de révolte anti-police ont eu lieu alors que le festival dénommée « la longue semaine de la Rigaerstrasse » se tient en ce moment, organisée par plusieurs projets d’habitations de « tout le quartier nord rebelle de Friedrichshain ».

Mercredi 8 juillet, les flics sont violemment intervenus en masse pour expulser un marché aux puces à la dénommée ‘Dorfplatz [‘Place du village’, trad.]’, située à l’angle de la Liebigstrasse et de la Rigaerstrasse. Le même jour, le journal en ligne ‘BZ’ a été piraté et a été rendu inaccessible. L’attaque informatique a été faite contre la propagande policière à laquelle se livre quotidiennement ces larbins du pouvoir, alors que se tient le festival « La longue semaine de la Rigaerstrasse » dans le quartier de Friedrichshain ces jours-ci. Le communiqué annonce également que la présence des flics dans le secteur nécessitera une réponse appropriée.

Le lendemain, une manif « contre la terreur policière et la répression » a été appelée à la ‘Dorfplatz’ pour 21h ce vendredi 10 juillet. 300 personnes y ont pris part dès le départ, mais le nombre des participants a rapidement doublé. Plus de 500 policiers et un hélico’ ont été mobilisés pour encadrer la manif. Après avoir été repoussés violemment par les flics à coups de lacrymo suite à une tentative de percer la ligne de flics, 250 manifestants se sont retrouvés dans la Rigaerstrasse, où un container à poubelles a été incendié. Les flics ont été canardés de bouteilles, d’oeufs et de pierres depuis les toits des maisons environnantes. Une dizaine de personnes ont été interpellées. Le politicien du SPD (soc’ dém’) Tom Schreiber en charge de la sécurité a exigé que la police fasse davantage preuve de sévérité à l’égard des « fauteurs de troubles », par la formation d’un groupe spécial d’enquête au sujet de la « Rigaerstrasse ». Il a également appelé la police à être présente en permanence et en nombre la nuit dans le quartier de Friedrichshain. Cette crapule est connue du milieu autonome pour mener la guerre à la violence révolutionnaire depuis des années.

[Reformulé depuis plusieurs articles de la presse allemande]

[Prague] Incendie de deux véhicules de police en réponse à « l’opération Fénix » – 1er et 4 juillet 2015

Mercredi 1er juillet à Prague, une voiture de police garée à proximité de la station de métro ‘Srašnicka’ a été incendiée. Ce sabotage incendiaire a été mené en solidarité avec l’anarchiste Alešem Kočím, arrêté le 28 avril dernier puis emprisonné dans le cadre de l’opération ‘Fénix’ [1]. L’attaque a été revendiquée par la « cellule de salutation incendiaire – réseau des cellules révolutionaires (SRB) ».

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Dans les premières heures du samedi 4 juillet 2015, une voiture de police garée à l’extérieur du commissariat de ‘Praha-Bubny’ a été détruite par les flammes. Cette attaque « a été faite en réponse à la répression de la police et de l’Etat contre les anarchistes. [..] Avec le lancement de l’opération Fénix’, les flics ont déclaré la  guerre au mouvement anarchiste.[…] Ils veulent étouffer la résistance mais ils ajoutent seulement de l’essence au feu. ‘Cellule de coeur sauvage – SRB' ».

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Le 15 mai dernier, un véhicule de police avait également été détruit par le feu à Prague. Un communiqué revendiquait l’attaque en réponse à ce coup répressif d’Etat.

[Repris des traductions en anglais d’insurrectionnewsworldwide.blogspot.com.au]

Note:

policejni_agenti_portrety-a0357[1] Récemment, on a appris que deux flics, « Petr » et « Robert », se sont infiltrés dans le milieu anarchiste, ce qui a par la suite déclenché l’opération répressive contre les anarchistes dénommée ‘Fénix’. Ils avaient pris part à la planification d’une attaque incendiaire contre un train militaire (qui n’avait finalement pas eu lieu).

Par ailleurs, on apprend que cette vague répressive se poursuit: lundi 29 juin, le tribunal du 6ème district a ordonné le placement en détention du compagnon I (d’origine russe). Il est accusé dans une autre affaire de répression de « l’extrémisme d’ultra-gauche ». Il a été emmené vendredi 26 juin et inculpé deux jours plus tard. Selon la police, I. aurait participé à « l’attaque » aux cocktails molotov de la maison du ministre de la défense de la République tchèque le 8 juin dernier.

Plus d’info en anglais sur antifenix.noblogs.org

[Publication] Séditions n°3 – Eté 2015

Le troisième numéro de ‘Séditions’ de cet été vient de sortir.

Un rapide aperçu des sujets qui y sont abordés:

  • Flics porcs assassins ! A Laxou comme ailleurs, pour en finir avec l’illusion citoyenne « vérité et justice »
  • Rubrique ‘A l’assaut du vieux monde’: brèves d’agitation
  • Rubrique ‘En Bref’:
  1. Besak sous les uniformes
  2. Les flics s’invitent à la faculté de lettres
  3. La police municipale armée de taser
  4. Des Rroms expulsés à la suite de l’incendie de leur squat
Télécharger le n°3

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[Reçu par mail]

[La Haye, Pays-Bas] Vengeance pour Mitch Henriquez !

Dans la nuit de samedi 27 juin 2015, un concert en plein air du groupe UB40 se tenait à Zuiderpark à La Haye aux Pays-Bas, lorsque les flics ont brutalement interpellé un homme de 42 ans, Mitch Henriquez, originaire d’Ariba (une île caraÏbéenne des Pays-Bas), qui rendait visite à sa famille à La Haye. Il est mort le lendemain à l’hôpital après avoir été étouffé par les porcs à l’arrière d’un fourgon. Cet assassinat policier a tout de suite suscité une vague de rage qui s’est déchaînée contre la police: le lundi soir, des centaines de personnes sont descendues dans les rues du quartier de Schilderswijk: 200 personnes ont encerclé le commissariat du secteur (‘De Heemstraat‘) en criant « assassins, assassins!! » en direction des forces de l’ordre . Les keufs ont chargé la foule vers 21h à l’aide de chiens et de canons à eau. La foule a répliqué par des jets de pierres et tirs de feux d’artifice. Du mobilier urbain ainsi qu’un hangar de chantier ont été crâmés, des commerces et des banques ont été attaqués à coups de pavés. Les transports ont du être interrompu toute la soirée. 16 personnes ont été interpellées à l’issue de la nuit.

La colère a continué à s’exprimer les deux nuits suivantes, durant lesquelles des véhicules de police ont été défoncés; Des vitrines de plusieurs commerces et banques ainsi que leurs distributeurs de billets ont été détruits. Les émeutiers ont également attaqué le commissariat de quartier et un théatre: le mobilier a été sorti dans les rues, servant de barricades aux enragés. Les flics ont confirmé dans la presse que des flics à vélo avaient été assaillis par des émeutiers à Hobbemaplplein et que pour se dégager, ils avaient du faire usage de leur artillerie. Durant la troisième nuit d’émeute, 34 émeutiers présumés ont été interpellés, dont 11 mineurs. Un homme a été arrêté pour avoir balancé de l’essence sur des officiers, sans les blesser. Au cours de ces trois nuits d’émeutes, près de 68 personnes ont été arrêtées.

L’épicentre de la révolte est Schilderswijk, un des quartiers les plus pauvres des Pays-Bas, où 90% de la population pauvre est d’origine turque et marocaine.

Du côté du pouvoir, les ministres appellent au calme tout en adoptant une posture critique vis-à-vis des policiers concernés afin de ramener la paix sociale. Cinq policiers ont été suspendus le temps de la durée de l’enquête.

Le pouvoir a d’ores et déjà annoncé que les images vidéos seront analysées et que d’autres arrestations sont à suivre.

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L'intérieur du théatre

L’intérieur du théatre

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[Reformulé de la presse en anglais]

[Mayence, Allemagne] Trois véhicules de police incendiés – 26 juin 2015

Traduction du communiqué:

[Mayence] Des voitures de police optent pour le suicide

147108Dans la nuit du 25 au 26 juin, deux véhicules de patrouille et une fourgonnette de police ont décidé de mettre un terme à leur triste existence. Pendant de longues années ils se sont faits maltraîter par l’appareil d’oppression de l’Etat.

Pour mettre fin à cette honte, ils ont choisi de se suicider par immolation spontanée. Il ne leur restait plus rien d’autre pour exprimer leur rejet de la violence institutionnalisée et non réformable de l’Etat. Ils se sont seulement auto-détruits et n’ont mis personne en danger.

Les trois voulaient probablement refuser pour des raisons morales leur contribution structurelle à l’ordre capitaliste. Après leur mort, les flammes restent un symbole d’intransigeance et de résistance aux conditions de domination pour lesquelles les voitures se sont laissées exploiter. Elles voulaient avec cela être un modèle pour d’autres voitures de police. On peut aussi leur suggérer le plaisir du feu nocturne.

Actuellement, la police envisage un incendie criminel. Pour lui épargner des frais d’enquête inutiles, nous voulions avec cela annoncer publiquement à titre posthume la décision consciencieuse des voitures.

Cordialement,

Votre assistant à l’euthanasie.

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Tôt dans la matinée de vendredi 26 juin à Mayence, trois véhicules de police ont été entièrement détruits par les flammes. Le porte-parole de la police Peter Metzdorf ne pouvait pas dire si c’était en lien avec la conférence du ministre de l’intérieur qui devait se tenir prochainement dans la ville. Il a déclaré que « ce serait de la pure spéculation ».

Un citoyen avait appelé la police pour signaler une voiture de patrouille qui était en train de brûler aux alentours de 3h du mat’ au niveau de la Goethestraße. Presque simultanément, d’autres citoyens résidant dans le secteur l’appelaient  une fois de plus pour dire que deux autres véhicules de police garés sur le terrain clôturé de la police fédérale s’enflammaient. Les flammes ont embrasé deux autres véhicules civils et le/s incendiaire/s a/ont tenté de bouter le feu à un autre véhicule de patrouille garé dans le secteur.

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[Reformulé de la presse qui lance des appels aux balances]

[Bruxelles] La police torture, la justice couvre

preavis

Récemment, c’-est-à-dire fin mai 2015, neuf flics de la zone du Midi, inculpés de violences et de mauvais traîtements de déténus à la prison de Forest, ont été acquittés sur toute la ligne. En 2009, ils avaient pénétrés dans la prison après que les gardiens aient annoncé une grève. Les flics s’y étaient comportés comme les lâches salauds qu’ils sont aussi en dehors des murs de la prison : vexations, intimidations, violences physiques, sévices, tortures. Ils avaient profité de la situation pour se venger contre de vieilles connaissances et pour donner libre à leur petit égo au détriment des détenus. Une partie des flics présents n’avaient même pas reçu l’ordre d’aller à la prison, mais s’y étaient rendus volontairement.

Aujourd’hui, six ans plus tard et suite à des plaintes répétées de détenus, la Justice a couvert ces tortionnaires en uniforme. Certes, il a été admis qu’il y avait eu de la violence. Mais le tribunal a statué que cette violence était « justifiée ». Qu’elle n’était pas « excessive » ni « disproportionnée ». Qu’elle fait partie du « fonctionnement normal de la police ». Ce jugement du tribunal ne devraient pas nous étonner, ils sont tous vrais. L’Etat voudra toujours le monopole absolu de la violence. Il n’hésitera jamais à utiliser la violence qu’il estime « nécessaire », « normale » et « justifiée » pour défendre sa position de pouvoir : brutalités violentes lors d’arrestations, tortures dans les prisons, cadavres dans les commissariats… Les bourreaux en question en sortiront toujours avec les mains blanchies, ils seront toujours couverts par l’appareil judiciaire – car tous ces hypocrites en uniforme, en cravate ou en toge savent trop bien que cette violence fait fondamentalement partie du fonctionnement du pouvoir. Et que le pouvoir ne peut pas s’en passer.

En 2009, quand les nouvelles des événements à la prison de Forest arrivaient dans les quartiers bruxellois, une solidarité ardente se mettait en marche. A Anderlecht et à Forest, des émeutes éclataient, des gens se réunissaient et attaquaient les flics. Le commissariat à côté de la maison communale d’Anderlecht sur la Place du Conseil était pris d’assaut et brûlait entièrement suite à des jets de cocktails molotov. A la prison d’Andenne, les prisonniers se révoltaient en solidarité et montaient sur le toit. C’était une vague d’actes à couper le souffle qui déferlait dans un désert d’apathie. C’était un feu de reconnaissance mutuelle qui faisait impitoyablement fondre la distance autrement si grande que voudrait imposer la prison entre ceux à l’intérieur et ceux à l’extérieur.

La terreur étatique de violences devenues banales symbolise le vrai visage du système et efface en fin de compte toute notion de liberté dans cette société. Si on laisse cependant inentamé le monopole de la violence de l’Etat, il se renforcera toujours plus et aura toujours le dernier mot. La violence des flics a déjà arraché des proches, détruit des vies et massacré des gens. Mais que cela ne nous empêche pas de trouver néanmoins la force pour faire ce qu’il nous reste à faire : attaquer ! Briser leur monopole en agissant violemment contre l’oppression, contre l’Etat et contre sa torture quotidienne ! Par des actes qui embrassent autant la vengeance que la liberté reconquise.

[Publié sur la cavale]