Archives de catégorie : Solidarité dans la révolte & l’attaque

[Bruxelles] A bas la maxi-prison – Rencontres sans frontières (Du 29 sept au 3 octobre 2015)

Tout le programme sur le site 'A bas la maxi prison'

Tout le programme en détail sur le site ‘A bas la maxi prison’

Le programme au format PDF

[Paris] Que mille révoltes éclatent

Aux frontières, des milliers de morts, la plupart d’entre eux, des hommes et des femmes qui tentent d’échapper à la misère et aux guerres provoquées par le saccage capitaliste.
Dans les rues de Paris, comme partout ailleurs, les flics pourchassent les indésirables :sans-papiers, rebelles, hors-la-loi, inconformes de toutes sortes. Ils contrôlent, humilient, raflent, tabassent, enferment, expulsent et parfois tuent.

Face à la possibilité que ces indésirables s’auto-organisent et se révoltent il n’y a pas que la répression. Les chacals gauchistes et les organisations humanitaires contribuent de différentes manières à sauvegarder le contrôle du pouvoir sur la population, à assurer la gestion du bétail humain. Avec leur hypocrite humanitarisme, ils jouent un rôle central dans le maintien d’un système fondé sur l’exploitation et la domination. Quiconque sort du cercle et prend ce dont il a besoin sans se plier à la loi et vous les verrez lui tomber dessus pour le calmer et le canaliser et le ramener vers des procédures légales ou vers la recherche de compromis. Et si cette recherche du consensus si cher à la gauche ne suffit pas alors ils n’hésiteront pas à faire intervenir ou justifier la répression. Ces gauchistes et ces organisations humanitaires préfèrent que les indésirables restent es victimes, comme ça ils pourront continuer à garder leur rôle de porte-parole, d’assistant et de gestionnaire, à recevoir des financements de l’Etat et des instances européennes et à justifier leur existence dans un système qui en a tant besoin. Surtout ils ne veulent pas que les gens s’en prennent directement à ce qui les opprime. Ils sont pour l’ordre et pour la paix sociale, ce qui pour nous signifie contrôle, répression et guerre permanente de la domination à toute vie non soumise.

Heureusement, même au milieu du béton, la mauvaise herbe ne meure jamais. Le système de la carotte et du bâton n’arrive pas toujours à éteindre ce qui couve dans le cœur des opprimés :la révolte.

Résistances aux rafles et aux contrôles, affrontements avec les forces de l’ordre, destructions matérielles des centres de rétention, évasions, sabotages des entreprises qui participent à la machine à expulser, attaques des locaux des partis au gouvernement, vengeances contre les nervis d’extrême droite et leurs tanières sont autant d’actes qui nous remplissent de joie et nous donnent du courage.

Nos vies nous appartiendront quand nous prendrons ce que nous voulons sans demander la permission à ceux là même qui nous en dépossèdent, qui veulent que l’on revoie nos besoin à la baisse, qu’on les calcule en fonction de leurs droits et de leurs devoirs.
Nous n’avons rien à quémander à nos ennemis car nous ne serons jamais libres tant que chacun et chacune ne pourra vivre comme il l’entend, ne pourra aller partout où ses choix le mènent. Pas de liberté tant que ces choix resteront soumis aux lois étatiques, divines ou économiques.

Liberté pour tous et toutes
Solidarité dans la révolte

[Recto du tract diffusé le mercredi 9 septembre à Paris entre Stalingrad et Place Clichy.]


Allemagne : Attaque aux domiciles de néonazis et contre deux magasins de fachos

En guise de préparation de la marche nazie du 12 septembre prochain, des anonymes ont rendu visite à des néonazis d’Hambourg bien connus dans la nuit de lundi 31 août 2015. Les voitures de jan-steffen holthusen (NPD), torben klebe (NPD) et denis ackermann (GSD hamburg) ont eu leurs pneus crevés, leurs vitres détruites et/ou ont été incendiées. A la maison de Willi Wegner (NPD, ex-FAP, terroriste d’extrême-droite) de la peinture et des bris de verre ont été laissés. Dans la nuit du 27 au 28 août à Chemnitz, la porte d’entrée de la boutique ‘Thor Steinar’ (marque de fringues néonazis) de la Mühlenstraße a été incendiée, provoquant de gros dégâts. Quelques rues plus loin, un magasin de fringues militaire situé à la Theaterstraße a aussi été fortement endommagé par l’incendie d’un container de carton qui s’est propagé à un container en plastique.

Münich : attaque à la peinture sur l’office fédéral à l’immigration

Dans la nuit du 27 août, des militant-es antiracistes ont repeint la façade de l’agence münichoise de l’office fédéral pour la migration et les réfugiés avec de la peinture et décoré avec les slogans “Stop Deportation ! Refugees welcome !”. L’action est un geste contre la mobilisation raciste des partis, des autorités et des nazis contre les migrants en Allemagne et en Europe.

Valence (Espagne) : révolte émeutière au centre de rétention

Dans la nuit de dimanche 7 au lundi 8 septembre, une tentative d’évasion a tourné à la révolte collective contre les flics et le personnel du Centre d’Internement pour Etrangers (CIE) de Valence. Tout serait parti d’une tentative d’évasion de cinq migrants, un migrant a réussi à arracher un trousseau de clés des mains d’un des flics – qui au passage s’est mangé des coups dans la gueule – et d’accéder au toit de la prison. De là, un groupe de migrants a attaqué les flics à l’aide de pierres et de branches d’arbres longues d’un mètre environ. A l’intérieur du centre, des sans-papiers ont foutu le feu à leurs matelas, utilisé des extincteurs en direction des flics et provoqué de nombreux dégâts matériels. Cette révolte a laissé cinq flics blessés d’après la presse espagnole. 54 sans-papiers auraient participé à l’émeute.

Notre-Dame-des-Landes : la gendarmerie perd son véhicule lors d’une expulsion

En milieu de matinée, deux gendarmes de Chateaubriant assistent un huissier pour une expulsion de locataires ne payant plus leur loyer dans une maison de l’Épine, un lieu-dit à proximité de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. « Une intervention courante et tout à fait normale », explique-t-on à la direction régionale de gendarmerie des Pays de la Loire. Cinq personnes masquées surgissent à bord d’un véhicule. L’un d’eux tire avec un pistolet à bille sur l’un des officiers, le blessant légèrement au bras. Les autres, au même moment, pulvérisent à coups de battes de baseball les vitres de la fourgonnette de service, avant d’y mettre le feu par un tir de fusée de détresse.

Toulouse, Paris, Besançon : attaques solidaires contre les frontières

Des murs maculés d’une substance noire et visqueuse et des messages de soutien aux sans-papiers tagués à la bombe rouge sur le grand portail . Voilà ce que les militants de la fédération départementale du Parti socialiste (PS 31) ont trouvé un matin, en arrivant à leur siège toulousain. Quelques mois auparavant, le siège de l’UMP 31, avait été saccagé par un commando masqué solidaire avec les migrants de Calais.
A Paris, dans la nuit de dimanche 30 au lundi 31 août, les vitres du centre Emmaüs-Solidarité (47 rue Raymond-Losserand Paris 14ème) ont été recouvertes de l’inscription « Emmaüs collabo ». Collabo des flics, car lors de l’occupation du centre le mercredi 11 août des salariés d’Emmaüs ont appelé la police, ce qui a conduit à l’arrestation de quatre personnes qui passeront en procès pour séquestration début octobre.
A deux pas de là, une agence LCL a eu ses vitres et son distributeur copieusement défoncés, et sur le mur d’à côté le lendemain les passants pouvaient lire « Le capitalisme tue. A bas toutes les frontières ». Les vitres du local du Parti Socialiste (2 rue Ernest Lefévre Paris 20ème) ont fini par terre, et sur le mur d’à côté est apparu l’inscription « A bas toutes les frontières ».
Début août, le siège du PS à Besançon a eu sa façade recouverte des tags « expulseurs » et « no border » en réponse aux opérations répressives des autorités à l’encontre des groupes de migrants à Paris, à Calais, comme à la frontière franco-italienne entre Menton et Vintimille.

[Verso du tract diffusé le mercredi 9 septembre entre Stalingrad et Place Clichy (Paris), titré : Solidarité sans frontières.]

Tract repris de cette semaine

[Athènes, Grèce] Attaque anarchiste du poste de police d’Exarchia – 17 septembre 2015

Des anarchistes attaquent la police à Athènes

ATHÈNES, Grèce – Des anarchistes grecs ont attaqué la police avec des cocktails Molotov à l’extérieur d’un commissariat du centre d’Athènes, jeudi, et un policier a été blessé dans les affrontements qui ont suivi, ont indiqué les forces de l’ordre.

Environ 150 jeunes anarchistes ont participé à l’attaque tard jeudi soir, selon la police. Environ 20 cocktails Molotov ont été lancés sur les policiers à l’extérieur du poste, et les policiers ont répliqué avec des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes, d’après les autorités.

Sept personnes soupçonnées d’avoir participé à l’attaque ont été arrêtées. Un véhicule garé près du commissariat de police a été endommagé.

Ce poste de police, situé dans le quartier d’Exarcheia, dans le centre de la capitale, est fréquemment pris pour cible par des militants anarchistes.

Repris d’une dépêche de l’Associated Press via métro, 17/09/2015

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Plusieurs jours avant les élections (anticipées), les anarchistes multiplient rassemblements et manifs anti-électorales. Un rassemblement était appelé jeudi soir à Exarchia contre toute la merde que représente Syriza et en mémoire de l’antifasciste Pavlos assassiné il y a deux ans à Athènes. Il y a aussi eu pas mal d’actions en solidarité avec la compagnonne Evi Statiri, arrêtée le 2 mars dernier et accusée d’avoir voulu faire évader des prisonniers des CCF.

Des barricades ont été montées au niveau du centre social ‘Vox’, où les unités policières du MAT ont été bloquées et attaquées avec des cocktails molotov et des pierres. A la suite de l’attaque du poste de police, les affrontements qui ont suivi ont laissé trois flics à moto ‘Delta’ blessés, dont l’un d’eux a du être admis à l’hôpital militaire. 9 assaillants ont été arrêtés.

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L’appel à la manif

D’après d’autres sources (de l’allemand lui-même traduit depuis le grec)

Ni Etat ni charité : solidarité active avec tous les sans-papiers !

Ci-dessous un tract qui a été diffusé à près de 200 exemplaires lors du rassemblement intitulé « Refugees Welcome » samedi 12 septembre, durant lequel les orgas et partis d’extrême-gauche se sont ramenés vendre leurs idéologies…

Ni Etat ni charité :
solidarité active avec tous les sans-papiers !

Dans ce monde, nombreux sont ceux qui fuient les conditions de misère, de guerre, de persécutions religieuses de toutes sortes engendrées par le capitalisme, le nationalisme, la religion et les Etats.

Si le pouvoir met actuellement sur le devant de la scène médiatique le soi-disant « accueil » réservé aux « réfugiés » syriens et kurdes fuyant les assassins de Daesh, c’est pour mieux cacher à la population le sort qui attend ici tous les autres sans-papiers: rafles, expulsions, détentions dans les CRA avant l’expulsion vers leurs pays d’origine.

Pourtant, l’opération de comm’ de la gauche concernant « l’accueil » de migrants est une vaste fumisterie. Sa politique oscille entre la carotte et le bâton : entre ceux qui pourraient bénéficier – de manière aléatoire et selon les quotas en vigueur – de « l’asile politique » et du statut de « réfugiés » car originaires d’un pays en guerre et les autres qui, faute de papiers, seront livrés à la clandestinité, à la police ou aux organismes de charité (Croix-Rouge, Emmaüs…) qui gèrent leur misère, leur enfermement et leur expulsion.

Ca fait déjà des mois qu’à Paris les migrants et leurs soutiens sont en proie à la répression policière, à laquelle les partis de gauche participent en diffusant la pacification et leurs promesses de politicards, se font expulser à chaque occupation de bâtiments vides ; qu’en Seine-Saint-Denis les municipalités PCF expulsent les camps de Rroms et de sans-papiers ; qu’à Calais des barrières métalliques recyclés du dernier sommet de l’OTAN ont pour but de repousser les migrants qui souhaiteraient passer outre-Manche par tous les moyens possibles au péril de leurs vies (11 sont morts depuis juin dernier) ; qu’entre Vintimille et Menton la police rafle et expulse les sans-papiers avec la collaboration matérielle et logistique de la Croix-Rouge (italienne) ; qu’à Besançon la mairie envoie depuis plusieurs années ses flics municipaux pour expulser les Rroms qui tentent de survivre dans le parc de la gare Viotte, pour chasser les gens du voyage du terrain de la ‘Malcombe’, etc …

Il faut donc que circule dans les médias et sur les réseaux sociaux la photo d’un enfant migrant retrouvé mort sur une plage pour que s’émeut le citoyen. Pourtant, plus d’un millier de migrants ont péri dans la Méditerranée rien que cet été. Tout cela n’a rien d’un problème humanitaire. La mort des migrants aux frontières de l’Europe et de ses Etats fait partie d’un quotidien qui ne peut être toléré. Ici, nombreuses sont les entreprises et institutions qui les exploitent (dans la restauration, le nettoyage, etc..), qui les balancent aux flics (BNP Paribas, La Poste, Pôle Emploi…), qui collaborent à leur enfermement dans les centres de rétention (SODEXO, COFELY GDF SUEZ, DE RICHEBOURG, …), qui les expulsent (Air France, SNCF…), etc…

Le cœur du problème se trouve dans l’existence de ce monde de fric, d’Etats et de leurs frontières, de leurs flics et de leurs prisons. Alors cessons de nous larmoyer. Révoltons-nous !

Le tract a été traduit en anglais également

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Quelques affiches vues en août et en septembre de cette année

[Reçu par mail]

[Londres, Angleterre] Et au moins un fourgon de plus !

La police spécialisée dans les rafles de sans-papiers a investi le secteur sud de Londres (à ‘New Cross’) avec quatre fourgons dans la soirée du 17 septembre 2015.

Une fois de plus, la rafle a suscité de la rage qui a laissé quelques dégâts sur les véhicules des porcs: au moins un fourgon a eu son pare-brise fracassé. Il n’y a pas encore de nouvelles si il y a eu des arrestations lors de cette opération des flics.

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C’est une belle façon de rappeler que la solidarité ne se restreint pas à du soutien matériel. Attaquer l’Etat et ses hommes de main marque une rupture révolutionnaire que nous pouvons qu’encourager, diffuser et appliquer.

Librement traduit de Rabble

[Brême, Allemagne] Attaque solidaire d’un poste de police – 11 septembre 2015

Pour montrer notre solidarité avec les 6 personnes dans le procès de la ‘Breite strasse’ à Hambourg, nous nous sommes rendus au bureau de quartier des flics à Neustadtpark dans la nuit du 10 au 11 septembre. Nous y avons laissé peinture et vitres pétées, ainsi que des affiches avec le contenu suivant: « Ni justice ni prison – Ils sont indignés quand nous nous révoltons violemment contre les conditions violentes. Pourtant, il n’y a aucune violence brutale comme celle du pouvoir de la justice et de la loi. »

Fin août commence le procès contre les 6 personnes qui sont accusées de l’ocupation de la Breite str. et des affrontements avec la police qui s’en sont suivis. Nous ne voulons pas veiller à la façon dont l’Etat juge des vies et place des gens derrière les barreaux. Ses lois ont été faites pour assurer le maintien du pouvoir et de l’autorité de la domination. Aucun rebelle et aucune rebelle entre les mains des dominants! Contre la société carcérale et ses lois! Pour une solidarité active et combative!

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Traduit de l’allemand de linksunten, 13/09/2015

Dans la nuit du 23 au 24 août dernier, la maison du propriétaire de la maison anciennement squattée de la Breite et un bureau d’architectes ont été attaqués en solidarité avec les 6 accusés.

[Italie] Antifascisme, dissociation, répression et solidarité incendiaire

Bologne (Italie) : incendie solidaire d’une voiture de police

imagesBologne – Il y a la signature anarchiste, ou au moins des milieux antagonistes, derrière l’attaque incendiaire qui a détruit la nuit de jeudi à vendredi une voiture de patrouille de la police garée près de l’hôpital Sant’Orsola, face à l’entrée piétonnière des urgences.

Près de la voiture sérigraphiée (une Fiat Stilo), utilisée par les agents du poste de police de l’hôpital, a en effet été retrouvé un tract avec des phrases contre la police, faisant référence à trois incarcérations survenues fin août à Parme et Modène : il s’agit des auteurs présumés d’un incendie volontaire de 2014 contre la résidence de campagne d’un élu de CasaPound [groupe d’extrême droite] située à Pellegrino Parmense. C’est un médecin de garde qui a donné l’alerte : à ce qu’il semble, l’incendie a été allumé avec du liquide inflammable placé près une roue qui s’est ensuite enflammée.

… L’incendie de la voiture de police « est un fait très grave accompli contre les institutions », selon le procureur-adjoint Valter Giovannini, coordinateur du groupe « terrorisme et ordre public » du parquet. « Tout effort sera effectué pour identifier les auteurs qui seront poursuivis avec détermination et sévérité » a-t-il ajouté. Près de la Fiat Stilo brûlée, bloqué par une pierre, a été retrouvé une feuille écrite à l’ordinateur. « Frapper les fascistes et ceux qui les protègent. Liberté pour Andrea, Pippo et Tommy. Flics assassins, pas de trêve contre vous. » Le message fait référence à trois activistes de centres sociaux, deux de Modène et un de Parme, arrêtés et incarcérés fin août [cf. fin d’article] suite à un incendie d’une maison appartenant à un élu de CasaPound en 2014 dans la région de Parme.

[Traduit de l’italien du Corriere di Bologna, « Volante in fiamme al Sant’Orsola C’è la firma anarchica« , 11 settembre 2015 par cette semaine]

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Antifascisme, dissociation et répression

NdNF : Leurs grand-frères de Turin voudraient nous enseigner que « le sabotage est une chose sérieuse ». Voilà que, face à une attaque revendiquée en solidarité avec l’un d’eux, les autonomes du Dordoni nous disent que « l’Antifascisme est une question très sérieuse » et que ça n’a rien à voir avec le fait de s’en prendre à un relais téléphonique, une structure qui répand ses nuisances et permet à cette société de bien fonctionner.

De toutes ces sommations au sérieux nous retenons le fond : pour ces politiciens de l’Autonomie, tour-à-tour No-TAV ou antifas, toutes les excuses sont bonnes pour se dissocier de l’action directe.

Notre solidarité va, bien entendu, aux trois compagnons sous le couperet de la justice, notre sympathie va à tous.tes les anonymes « non-sérieux.ses » qui allument des feux contre ce monde de domination, dont le fascisme n’est qu’une toute petite partie.

Cremona : attaque solidaire et dissociation

Les journaux locaux rapportent que dans la nuit du 19 au 20 août, un relais de téléphone mobile a été incendié en solidarité avec Emilio [1], un camarade grièvement blessé par des fascistes de Casapound, puis frappé par la répression suite à cet affrontement. Sur le bitume, devant le relais, le tag suivant a été laissé : « Vendetta pour Emilio ».

Les militants du CSA (Centre Social Occupé) Dordoni ont immédiatement pris leurs distances avec l’attaque, en déclarant : « Nous apprenons par les journaux locaux que près du relais de téléphonie mobile incendié via Castelverde est apparu le tag « Vendetta pour Emilio ». Nous ne sommes pas flics, nous ne pointons pas du doigt et nous ne tirons pas de conclusions rapides. Répétons, s’il en était encore besoin, que l’Antifascisme est une question très sérieuse qui mérite d’être affrontée sans atermoiements. L’incendie d’un relais de téléphones ne nous semble pas aller dans cette direction ».

Au petit matin du 20 juin, c’est la voiture de Gianluca Galli, responsable de Casapound pour la ville de Cremona, qui avait été incendiée et complètement détruite.

[Traduit de l’italien depuis Informa-Azione par Cette Semaine (légèrement revu).]

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Modene et Parme : répression

Au petit matin du 27 août, deux compagnons de Modene et un de Parme ont été perquisitionnés par les ROS [i] de Parme et ensuite placés aux arrestations domiciliaires. Ils sont accusés de l’incendie, en avril 2014, d’une habitation dans la région de Parme, où des proches de Casapound avaient organisé un événement appelé « The Revolution Party« .

Les chefs d’accusations sont « incendie, violation de domicile, port d’arme de guerre et port d’objets pouvant être utilisés comme armes ».

Ça nous intéresse pas de savoir qui l’a fait, mais le fait que des locaux fascistes partent en fumée ne peut que nous réjouir !

Liberté pour Andrea, Tommi et Pippo !
Liberté pour tous.tes !

Compagnon.ne.s solidaires.

[Traduit de l’italien par nos soins d’Informa-Azione.]

Repris de non-fides.fr

[Olympia, USA] La lutte contre la police continue… et les fascistes de nouveau renvoyés dans leurs trous à rats

Contre les accusations. Contre les flics. Contre les nazis. Actualisation de la lutte à Olympia

Dimanche 30 août :

En prévision de de la semaine à venir, la ville est couverte de graffitis anti-police et d’affiches, la plus répandue est la déclaration : « Pas de flics, pas d’accusations ! »

Mercredi 2 septembre :

A la conférence de presse de 14h, le gros porc procureur du comté de Thurston, Jon Tunheim, annonce que l’État soutiendra le petit porc de flic Ryan Donald qui, dans les premières heures du 21 mai qui a tiré sur deux hommes noirs non armés. Les hommes Andre et Bryson Chaplin ont prétendument essayé de se défendre avec leurs skateboards après avoir pris la fuite à la suite d’une tentative de vol à l’étalage. Les porcs, leurs maîtres et leurs larbins dénoncent d’un racisme à peine voilé ces jeunes hommes comme des «voyous criminels». Pour ajouter l’insulte à la blessure (de multiples blessures par balles pour être précis), l’État n’a non seulement pas poursuivi le flic, mais les procureurs ont annoncé qu’ils inculperont en fait André et Bryson pour avoir agressé l’agent. À la fin de la conférence de presse, des manifestants chantent « Feu sur l’officer Donald! ».

La raison de cette décision scandaleuse pourtant prévisible est claire selon nous. L’Etat est plus intéressé à protéger la propriété que nos vies et la vie des personnes noires en particulier.

Dans cette optique, nous croyons que ça devient plus facile de comprendre pourquoi un porc solitaire aurait bien plus d’incitation à tenter de tuer deux jeunes hommes noirs pour protéger une caisse de bière. Ce cas de bière peut être interprété comme une représentation des relations de propriété sur laquelle cette société tout entière est construite. Le coup de feu est juste un prolongement de la violence raciste, qui fait partie intégrante de son maintien. Et dans les mots de salaud Tunheim, « Un policier ne peut vraiment pas se permettre de perdre ce combat, pour juste le dire crûment. »

Savoir si ces hommes sont coupables ou non est sans importance pour nous parce que nous n’acceptons pas la loi. La loi fait respecter la suprématie blanche structurelle et l’exploitation capitaliste. Par conséquent la police, qui est prête à nous tuer dans l’intérêt de défendre l’ordre social et de faire respecter cette loi, doit être combattue. Un système raciste qui valorise davantage une affaire de bière que deux vies jeunes doit être détruit, par tous les moyens nécessaires. Nique la loi.

Jeudi 3 septembre:

Une centaine de personnes se rassemblent pour protester contre la décision de l’État et demander justice pour André et Bryson [sic, NdT]. Pendant l’heure de pointe, un petit groupe barricade un carrefour principal avec du ruban de signalisation et de la clôture grillagée pris d’un chantier de nouveau condo en construction au centre-ville. Le groupe marche puis scandant “Black Lives Matter/Blue Lives Murder” et procède au blocage d’un autre grand carrefour du centre-ville pendant plusieurs heures, tandis qu’à proximité, des participants noirs […] partagent haut et fort des expériences de racisme et de violence policière.

Plus tard dans la soirée, un vieux camion Ford reconnu comme un véhicule utilisé par les néonazis (sur lequel flotte souvent un drapeau confédéré) est aperçu alors qu’il passe lentement et d’un air menaçant devant un groupe d’anti-racistes rassemblés au centre-ville. Le groupe réagit rapidement à la présence du camion, et un groupe de personnes vénères et pour la plupart masquées descend dans la rue en poursuivant le véhicule avec des tuyaux et des battes dans la main et le chasse. Tandis que le groupe poursuit le véhicule dans les zones industrielles près du centre-ville, un 4X4 de la police d’Olympia accélère à toute vitesse entre le groupe et les fascistes. Le chant « OPD [police d’Olympia] à l’attaque, les nazis protègent vos arrières » barre clairement le passage. Le groupe continue ensuite à défiler dans le centre-ville d’Olympia, bloquent la circulation avec des débris, allument des feux d’artifice et taguent une voiture de flic et le poste de police avec « ACAB » (tous les flics sont des bâtards) ainsi que le tag « Pas de flics pas d’accusations – ACAB » sur une statue en face de la mairie.

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[…] Tout au long de la journée, des tracts sont distribués appelant à une marche samedi disant « Aucune accusation contre Andre et Bryson. Aucun flics dans nos rues. »

Vendredi 4 septembre :

Le mot circule que les néonazis prévoient une autre marche en soutien à la police le lendemain soir. Soit comme une réponse à la manif anti-police prévue samedi soit par coïncidence, ils proclament leurs intentions racistes et paranoïaques de « défendre le nord-ouest contre les merdes gauchistes et leurs administrateurs juifs ». Sur internet, ils revendiquent de manière révélatrice la décision de l’État de ne pas poursuivre Donald comme une « petite victoire » pour les suprémacistes blancs. L’appel est posté sur un forum internet fasciste par le bonehead bien-connu Jasha Manny. C’est le même nazi qui a mené la marche nazie du 30 mai lorsque ses amis racistes et lui ont été frappés et chassés de la ville par une mobilisation d’antifascistes armés. […]

Samedi 5 septembre :

A la nuit tombée, 50 à 60 anarchistes et antifascistes sont rassemblés pour se débarrasser une fois de plus des fascistes dans la ville. Le groupe descend dans la rue en scandant « Nazis hors d’Oly ! / Nique la police ! » et lance des pétards. Des tours sont faits à travers le centre-ville, mais si aucun nazi ne s’est montré c’est qu’ils prennent soin de rester cacher. Un homme dans un camion blanc tente de passer à travers la foule et quand on lui demande s’il aime les nazis, il répond « Ouai, j’aime les nazis » et a sa fenêtre cassée.
Un homme sur une moto avec un drapeau confédéré est arrêté tandis que les gens essaient d’enlever le drapeau de la moto. Il sort un bâton et une bagarre s’en suit. À la fin de la bagarre, le drapeau est brûlé dans la rue et l’homme est emmené dans une ambulance.

Si la fusillade du 17 Juin à Charleston (SC) ne l’a pas éclairci une fois pour toutes, le drapeau confédéré (qui est associé avec la souffrance de la ségrégation, de l’esclavage et de la terreur des suprémacistes blancs) est un symbole de haine et ne doit pas être toléré. […]. Deux drapeaux américains suspendus aux lampadaires ont également été chopés et détruits. […]

Tandis que la nuit tombe peu à peu, il semble que les lignes entre la marche antifasciste et la manif anti-police sont floues si tant est qu’elles existent. L’une semble se mêler à l’autre. Peut-être que c’est la connaissance commune parmi les manifestants. Peut-être que c’est un fait établi parmi les manifestants à savoir : le fait que la suprématie blanche doit être combattue sur tous les fronts. On entend le groupe chanter « Flics et Klan main dans la main » et « nous voulons la vengeance » avant d’attaquer la mairie et le poste de police avec des battes, des pierres et des bombes de peinture, laissant les vitres recouvertes de la peinture rouge et les vitres cassées ressemblant à des toiles d’araignées.

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La police utilise du gaz au poivre des tire des grenades lacrymo afin de tenter de disperser la foule. La marche reste compact pendant quelques pâtés de maison, où les gens se disperse de manière sûre. Aucune arrestation n’est faite.

La police d’Olympia fait un compte-rendu plus tard sur les réseaux sociaux :

« Nous essayons de rester vraiment positifs avec nos publications… [Et gna gna gna]. La nuit dernière, près de 50 manifestants masqués et entièrement vêtus de noir ont marché dans les rues d’Olympia avec des armes, des battes de baseball et bâtons avec des pierres sur eux. … A un moment, les manifestants se sont tournés vers un véhicule de patrouille qui bloquait le trafic et ont commencé à donner des coups de battes tout en s’approchant. Plus tard, nous avons eu vent que les manifestants ont attaqué un homme à moto et qui l’ont frappé avec une batte (sic, Note de l’Article). Tandis que nous répondions à la victime, les manifestants ont continué vers la mairie et ont continué à utiliser leurs armes pour briser des fenêtres, vandaliser le bâtiment et des véhicules de patrouille. »

Dimanche 6 septembre :

[Une marche blanche des familles et de leurs soutiens a lieu, réclamant la justice auprès de ceux qui les humilient, exploitent, gouvernent et éliminent au quotidien, NdT]

Mardi 8 septembre :

15 à 20 personnes occupent le bureau du proc’ Jon Tunheim du comté Thurston, interrompant toute la matinée ses sales activités. […]

Conclusion :

Il y a eu une réaction puissante des gens à ces coups de feu policiers et une large diversité des tactiques sur la façon dont nous avons répondu ensemble. […] Un tract distribué cette semaine intitulé « Liberté partout ! Police nulle part ! » articule parfaitement nos sentiment lorsque ça dit : « Ca doit être rendu impossible politiquement pour la ville de poursuivre Andre et Bryson. C’est un but que nous pouvons réaliser seulement ensemble. » Et poursuit « Notre rage et rébellion est notre arme contre ce monde de merde. Nique la police, ici comme partout.[….]

Des anarchistes d’Olympia

Traduit partiellement de l’anglais du site it’s going down, 8 sept. 2015

[Valence, Espagne] De la tentative d’évasion à l’émeute au CIE – 8 septembre 2015

NINIDans la nuit de dimanche 7 au lundi 8 septembre, une tentative d’évasion a tourné à la révolte collective contre les flics et le personnel du Centre d’Internement pour Etrangers (CIE) de Valence. Tout serait parti d’une tentative d’évasion de cinq migrants qui se sont rués sur deux agents de sécurité.

Vers 23h30 dimanche, plusieurs sans-papiers détenus ont tenté de s’évader de l’enfer carcéral et des conditions merdiques qu’ils subissent (en l’occurrence le manque de toilettes dans les cellules*). Un migrant a réussi à arracher un trousseau de clés des mains d’un des flics – qui au passage s’est mangé des coups dans la gueule – et d’accéder au toit de la prison. De là, un groupe de migrants a attaqué les flics à l’aide de pierres et de branches d’arbres longues d’un mètre environ. Les flics suréquipés ont répliqué par des tirs de balles en caoutchouc. Ils ont appelé de nombreux renforts anti-émeute (dont l’Unité d’Intervention de la Police, UIP) dès que la situation était hors de contrôle.

A l’intérieur du centre, des sans-papiers ont foutu le feu à leurs matelas, utilisé des extincteurs en direction des flics et provoqué de nombreux dégâts matériels. Les pompiers sont rapidement intervenus et les migrants ont réintégré le centre aux alentours d’une heure du matin. Cette révolte a laissé cinq flics blessés d’après la presse espagnole. 54 sans-papiers auraient participé à l’émeute.

En septembre 2014, plusieurs sans-papiers s’étaient évadés lors d’une révolte similaire dans ce même centre.

Solidarité dans la révolte, avec ou sans-papiers !

NdT :
*D’après l’organisation citoyenne « CIEs NO » (partis de gauche en campagne pour demander au pouvoir de fermer les centres de rétention), qui a émis des critiques sur les conditions de rétention des migrants. Une de ses porte-paroles, Ana Fornés, récupère la révolte des migrants en évoquant les conditions « insalubres » de ce centre. Selon elle et ses acolytes, cette révolte s’adresserait au pouvoir pour « attirer l’attention sur leur situation et les conditions dans le CIE, qui sont très difficiles ». Le problème ne serait donc pas l’enfermement et le contrôle en général ni même les expulsions, les frontières, etc… mais seulement un souci d’infrastructures vêtustes qui « bafoueraient les droits humains » et favoriseraient d’éventuelles émeutes. Pour elle, comme pour le maire de Valence et la Croix-Rouge, il s’agit de faire campagne pour la fermeture de ce CIE, dans lequel 75 migrants, la plupart originaires du maghreb, sont séquestrés avant d’être expulsés.

Valencia

[Paris] Et un, et deux, et trois … [Mise-à-jour]

Dans la nuit de dimanche 30 à lundi 31, les vitres du centre Emmaüs-Solidarité (47 rue Raymond-Losserand Paris 14ème) ont été recouvert de l’inscription « Emmaus collabo« . Collabo des flics, car lors de l’occupation du centre le mercredi 11 aoüt des salariés d’Emmaüs ont appelé la police, ce qui a conduit à l’arrestation de quatres personnes qui passeront en procès pour séquestration début octobre.

A deux pas de là, une agence LCL a eu ses vitres et son distributeur copieusement défoncés, et sur le mur d’à côté le lendemain les passants pouvaient lire « Le capitalisme tue. A bas toutes les frontières ».

Les vitres du local du Parti Socialiste (2 rue Ernest Lefévre Paris 20ème) ont fini par terre, et sur le mur d’à côté est apparu l’inscription « A bas toutes les frontières ».

C’est toujours l’heure de se révolter.

A bas l’Etat, le capitalisme et les gestionnaires humanitaires.

Liberté pour tous et toutes.

PSiegeXX

Publié sur nantes indymedia, 2 septembre 2015

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Paris : le local de la section PS du XXe vandalisé

Les dégradations ont sans doute été commises dans la nuit de dimanche à lundi. Les responsables de la section PS du XXe arrondissement ont en tout cas découvert ce lundi matin que le local du parti, situé rue Ernest-Lefèvre, avait une nouvelle fois été vandalisé.

Le ou les auteurs des dégradations ont peint des slogans anarchistes (vite effacés) sur la façade. Ils ont aussi brisé des vitres en s’acharnant particulièrement sur les endroits où les affiches de campagne de Claude Bartolone, candidat du PS aux prochaines régionales, étaient collées. « S’attaquer aux partis politiques, c’est s’attaquer à la démocratie », a déploré Frédérique Calandra, maire (PS) du XXe. En 2013, le même local avait déjà été vandalisé à plusieurs reprises.

Leur presse – leparisien.fr, 31/08/2015 à 21h32