Cliquer sur la photo pour consulter le n°2 du journal mural ‘Blasphegme’:
[Texte diffusé sous forme de tract et d’affiche ce mardi 22 novembre à la faculté de lettres de Besançon contre l’armée et tout ce qu’elle sert.]
Guerre à l’armée !
Ce mardi 22 novembre, l’armée s’invite à la fac de lettres sous couvert de « recherche ». Christophe Lafaye, qui est à la fois réserviste au sein du 19ème Régiment (dont la base est à Besançon) et « chercheur » à Sciences po Aix, sera présent à l’université de lettres dans le cadre d’une conférence intitulée « L’Armée française en Afghanistan – Le génie au combat 2011/2012 ». Ses travaux ont bien sûr été récompensés par le ministère de la défense, signe que le pouvoir sait récompenser ses plus zélés serviteurs.
Il y a très certainement plusieurs façons de comprendre la lutte anarchiste : depuis la plus fantaisiste, où les personnes peuvent croire que par le simple fait de désirer la transformation de la société, celle-ci arrivera ; en passant par la vision des « révolutionnaires cybernétiques » qui arrivent à croire qu’en postant la lutte [sur internet] elle se réalisera ; ceux qui assis tranquillement attendent qu’arrivent d’elles-mêmes les conditions pour attaquer, tandis qu’ils « s’endoctrinent » tels de vils religieux ; ceux qui décident de passer à l’action et faire de leur vie l’anarchie même ; et aussi ceux qui pensent pouvoir jouer avec les droits que l’État même leur donne, les anarchistes civiques.
C’est sur ce dernier point que nous nous arrêterons pour réfléchir.
Nous continuons de lire et écouter des compagnons anarchistes qui au sein de leur discours persistent à revendiquer la désobéissance civile comme un acte pour mener le conflit contre le Pouvoir et l’autorité. La plupart du temps parlant de vouloir « les détruire d’un coup à travers des actes de simple désobéissance basée sur leurs droits civiques », ce qui en soi est une contradiction, totalement différent à ce que certains anarchistes entendent par la lutte, ses moyens et ses fins.
Vendredi soir dernier [7 octobre 2016, NdT], il y a eu une manifestation vers la prison de l’aéroport de ‘Kloten’, partie de la gare ‘Glattbrugg’. Elle a été appelée en même temps avec des affiches dans toute la ville – et aussi certainement sur internet. Manif vers le centre de rétention et d’expulsion, « Refugees welcome ».
Plus d’une centaine de personnes s’est rassemblée à la gare de ‘Glattbrugg’ et la manifestation a pu aller jusqu’à la prison sans intervention policière. Des groupes de six flics dispersés étaient certes de temps en temps visibles, mais ils se tenaient toujours à une distance de deux à trois cent mètres. Ceci était certainement avant tout dû au fait que les participant-es à la manif étaient en grande partie assez jeunes. La police a gardé de la distance et n’est pas intervenue, puisque gazer et agresser des personnes étant en grande partie probablement mineures d’un point de vue légal, aurait peut-être pu provoquer trop de désordre.
Salut à tous/tes, juste deux mots concernant la situation du compagnon anarchiste Claudio Lavazza (incarcéré depuis 1996 dans les prisons de l’Etat espagnol). Claudio a été momentanément transféré de la taule de Teixeiro à celle de Valdemoro (Madrid), d’où, à sa demande, il sera envoyé en France pour le procès du tribunal de Paris concernant les accusations qu’on lui reproche (principalement le braquage de la Banque de France*). A l’époque, Claudio a été condamné au maximum de la peine prévue (selon la loi de la contumace, afin d’empêcher la prescription), et ces prochains mois se déroulera donc le procès véritable à son encontre. Claudio sera ensuite renvoyé en Espagne pour continuer à y purger les condamnations accumulées.
Voici les Nouvelles d’Oppositions compilées et pour certaines commentées pour le mois d’octobre qui prend fin.
Pour le mois de novembre, ce sera ici.
Vive la révolte !
Un contributeur du site
[Reçu par mail]
On peut aller lire un article plus détaillé sur cette attaque de staliniens sur ce site
[Reçu par mail, 1er novembre 2016]
Communiqué de Mille Bâbords suite à l’attaque de la réunion du 28 octobre dans son local
Vendredi 28 octobre 2016 avait lieu à Mille Bâbords un débat à partir du texte « Jusqu’ici tout va bien » dans le cadre d’une soirée intitulée « S’opposer au racialisme : discussion ». Dès le départ de la soirée, un groupe de personnes a fait violemment irruption dans le local dans le but d’empêcher le débat, en hurlant notamment « La discussion n’aura pas lieu ». Voir le tract laissé sur place. Résultats : livres et revues piétinés, affiches arrachées, tables renversées, coups et menaces, utilisation de gazeuse, vitrine brisée volontairement…
Depuis 16 ans que Mille Bâbords existe et que des débats (très) contradictoires s’y déroulent, c’est la première fois qu’une attaque physique se substitue à l’échange d’arguments même vifs. Indépendamment de la question de fond, les méthodes mises en œuvre sont inacceptables.
Le septième numéro de « Paris sous-tension » du mois d’octobre vient de paraître. Il est consultable en ligne sur le blog et à choper dans les rues de Paris.
[Tract diffusé ces jours-ci dans les rues de Marseille]
La prison n’est pas seulement ce bâtiment glauque à la lisière de la ville et attaquable en tant que tel. Elle représente le degré d’enfermement le plus abouti et la continuité des autres institutions (patriarcat, école, religion, travail, justice..) qui tendent à soumettre et formater les individus.
Alors que plusieurs mutineries viennent de briser la routine mortifère des taules de Valence, Aiton et Poitiers, l’État annonce la création de 16 000 nouvelles places de prison. Dans le sud-est, ce sont six nouvelles maisons d’arrêt qui se rajoutent aux chantiers déjà en cours (Marseille, Draguignan, Aix-Luynes 2…). Dans un premier temps à proximité de Nice, Nîmes, Avignon (sites considérés comme prioritaires) puis, à plus long terme, autour de Marseille, Toulon et Fréjus.