Archives de catégorie : Contre le contrôle, la surveillance & leur sécurité

[Canada] Attaques contre la police à Ottawa et à Montréal

Un homme fracasse des vitres du quartier général de la police d’Ottawa

Un homme âgé de 50 ans a été arrêté, vendredi soir, après qu’il eut brisé des vitres du quartier général de la police d’Ottawa.

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La police affirme qu’un individu a utilisé une barrière mobile pour fracasser deux fenêtres de la façade de l’édifice, qui est situé au 474, rue Elgin.

Le quinquagénaire a été mis en état d’arrestation sur place. Il pourrait faire face à des accusations de méfaits et de dommages aux biens.

Il devrait comparaître devant un juge samedi, à la suite de quoi il pourrait être accusé formellement.

Une enquête a été ouverte. Les motifs de cet acte demeurent pour le moment inconnus.

Le quartier général de la police d’Ottawa sera fermé au public jusqu’à 7 h, demain.

Leur presse – radio canada, 28/08/201 à 20h45

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Châteauguay, Montréal: un véhicule de police incendié devant le commissariat

Un criminel a mis le feu à une voiture de police

L’auto-patrouille a été brûlée devant le commissariat

autopatrouillemontrealUn criminel est allé jusqu’à mettre le feu dans une auto-patrouille juste devant le poste de police de Châteauguay la semaine dernière, ce qui inquiète des agents de plus en plus victimes de vandalisme.

« On est très concernés. Ce n’est pas le premier évènement qui arrive, mais on constate que c’est de plus en plus fréquent », lâche le président de la Fraternité des policiers de Châteauguay, François Lemay.

C’est toutefois l’acte de vandalisme le plus « extrême » qui s’est produit le lundi 13 juillet dernier. Quelqu’un a mis le feu à une voiture de patrouille sur le boulevard Maple, juste devant le commissariat. Le véhicule a été totalement détruit. Il s’agit d’un acte criminel selon l’enquête. Les policiers ont retrouvé un bidon d’essence sur place.

Plus violent

D’après le syndicaliste, cela fait des années que les agents subissent de telles agressions : « Il y a deux ans, quelqu’un est venu défoncer la porte de garage (du poste de police). On a eu des gens qui sont venus sauter sur les chars privés des policiers », se souvient-il.

La mairesse Nathalie Simon remarque aussi que ce phénomène s’aggrave : « On se rend compte qu’il y a des incidents plus violents (contre les policiers), et pas juste chez nous. Dans les manifestations, les gens sont plus démonstratifs », note-t-elle.

Mme Simon s’en inquiète. « Plus que l’auto, c’est le symbole qui est attaqué. »

Nouveau stationnement

François Lemay refuse cependant d’y voir des relations plus tendues avec les citoyens, notamment depuis novembre, date où les policiers ont commencé à porter des tenues de shérif pour protester contre la réforme des retraites. Pour lui, ces attaques ont plutôt pour origine un problème social.

« On voit plus d’incidents isolés avec des gens qui ont des problèmes psychologiques. C’est la société d’aujourd’hui qui veut ça. Il y a de la misère sociale », estime-t-il.

Il a hâte que le stationnement du commissariat soit réaménagé en novembre, car il est trop petit pour accueillir les auto-patrouilles et les voitures privées des policiers. Le projet doit renforcer la sécurité des lieux. M. Lemay espère aussi davantage d’espaces pour éviter de laisser les voitures de police dans la rue ou dans un stationnement voisin.

Leur presse – journal de montreal, 22/07/2015 à 06h24

[Publication] Sortie du 4ème numéro de ‘Séditions’ – Septembre 2015

A l’occasion de la sortie du 4ème numéro, le journal ‘Séditions’ change de format : il passe du dépliant 4 pages à une feuille recto-verso au format A3. Il est disponible à la librairie ‘L’Autodidacte’, à la ‘SPAM’ place Marulaz et au bar ‘Ze Muzic All’.

Par ailleurs, il sera également possible de choper les quatre numéros tous les derniers dimanches de chaque mois place Marulaz (ou quai Vauban en cas de pluie) lors des tables de presse de 12h30 à 15h00.

Si vous souhaitez le recevoir chez vous, contactez-nous par mail à l’adresse : seditions[at]riseup.net.

Un court aperçu des thèmes abordés :

JCDecaux : une pourriture sur tous les fronts / Besançon en voie de devenir une ‘Smart City’
– L’EPIDE, la maison de correction du XXIème siècle
– Rubrique « A l’Assaut du vieux monde » (brèves d’agitation)

Seditions4[Reçu par mail, 2 septembre 2015]

[Besançon] Feu à une cellule du comico

Mise-à-jour, 01/09/2015:

Le jeune incendiaire est passé le lendemain en comparution immédiate devant le tribunal pour avoir incendié sa cellule en mettant le feu à une couverture. Pour cela, il risque 10 ans de prison depuis l’instauration de la récente loi anti-terroriste sous l’accusation « d’entreprise teroriste individuelle » (comme pour l’incendiaire de l’hôtel de ville de juin dernier comme le permet ).

A la barre du tribunal, il déclare sans sourciller: « Ils [Les flics] ne voulaient pas me donner mon assiette et ils m’avaient mal fouillé. J’avais un briquet et de la beuh, alors j’ai mis le feu ». Son avocat a demandé un délai pour préparer sa défense. Le proc’ l’a envoyé directement en détention préventive étant donné sa « dangerosité ». Le procès aura lieu le 23 décembre prochain.

Incendie au commissariat de Besançon

Un détenu aurait mis le feu à son matelas.

incendieBesançon. Ce dimanche aux alentours de 21 h, un incendie s’est déclaré dans une cellule de dégrisement au commissariat de Besançon. Un détenu aurait mis le feu à son matelas. Un dispositif de secours important a été déployé, d’une part pour venir à bout des flammes, et d’autre part pour prendre en charge les personnes incommodées par les fumées, dont l’auteur présumé des faits qui a été transporté à l’hôpital de Besançon.

Leur presse – l’est républicain.fr

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[…] Intoxiqué par les fumées, l’auteur présumé du sinistre a été pris en charge par les secours et transporté à l’hôpital de la ville. Les deux autres personnes en garde à vue ont également été évacuées.

Leur presse – plein air, 31/08/2015

[Hambourg, Allemagne] Nouveau cas de flic infiltrée à la ‘Rote Flora’

Une flic infiltrée dans le milieu autonome d’Hambourg vient d’être mise à nue

1076837282.thumbnailC’est loin d’être une première… On apprend par un communiqué du 26 août 2015, qu’une agent de police s’est infiltrée dans le milieu autonome et de la ‘Rote Flora’ entre 2009 et 2012. La flic infiltrée, Maria Böhmlichen, a cotoyé durant cette période les militant-es anti-capitalistes/anarchistes et s’est immergée dans leurs espaces privés. Sous le nom de « Maria Block », elle a participé à plusieurs mobilisations internationales de ces dernières années, comme lors des manifestations contre la conférence de l’ONU sur le climat à Copenhague (Danemark) en 2009, lors des camps ‘No Border’ sur l’île de Lesbos (Grèce) en 2009 et à Bruxelles (Belgique) en 2010.

Outre le fait d’avoir créé des liens « d’amitié » et d’avoir eu au moins une relation sexuelle au sein du milieu, elle a pu accéder aux espaces privés des militant-es et s’infiltrer dans l’organisation et la réalisation d’actions directes (relevant du pénal). Elle a également participé activement à des conférences, manifestations et événements en ce qui concerne l’antifascisme et l’antiracisme, ainsi qu’à des luttes anti-nucléaires et écologistes.

Ce nouveau cas de flic infiltré arrive moins d’un an après que des compagnon-nes aient démasqué l’infiltration de la flic Iris Plate fin décembre 2014 dans le milieu autonome d’Hambourg. Celle-ci s’était immergée pendant six ans, entre 2000 et 2006, sous le blaze d’Iris Schneider. C’est donc la deuxième cas de barbouzerie sous la direction du sénateur à l’intérieur Neumann, du parti social-démocrate (SPD).

Le dossier intégral sur la barbouze à consulter en allemand au format PDF

Le dossier intégral sur la barbouze à consulter en allemand (au format PDF)

enttarnungen.blackblogs.org

[Istanbul, Turquie] Attaque anarchiste d’un poste de police à la suite du massacre de Suruç – 20 juillet 2015

Le 20 juillet 2015, le jour durant lequel s’est passé le massacre de Suruç, des milliers de manifestants qui étaient insurgés contre le massacre, ont pris les rues de Taksim et ont été violemment attaqués par les flics. Après l’attaque policière, il y a eu des affrontements avec la police.

Des militants de ‘l’United Anarchist Attack’ qui ont perdu leurs compagnons anarchistes dans le massacre de Suruç ont attaqué le commissariat de Cihangir lors de ces affrontements. Il ont détruits les fenêtres du poste de police et de voitures de police garées devant le bâtiment avec des pierres et des bâtons. Après cette publication, ‘l’United Anarchist Attack’ ont déclaré qu’ils n’oublieront pas leurs compagnons Medali, Vatan, Alper, Evrim et Serhat et qu’ils le feront savoir à tout le monde.

Voir la vidéo

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Traduit de l’anglais de sosyalsavas.org

[Aurillac] Quand des anarchistes s’invitent au festival …

[Aurillac] Du rififi au festival

Au festival d’ Aurillac, on retrouve une grande partie de la «contestation» gauchiste et alternative de France, qui prétend subvertir le capitalisme par l’art de rue. Manifestement, certainEs personnes ont souhaité porter un discours et des pratiques plus radicales. Toute une série de cibles ont été attaquées au cours de ces quatre jours, et chaque matin, les festivaliers et festivalières qui n’ont pas l’esprit englué par la pacification avaient le sourire aux lèvres en passant à côté des tags et destructions en tout genre qui avaient eu lieu pendant la nuit.

chiContre les banques et leurs collabos, un Crédit Agricole a vu la totalité de ses vitrines voler en éclats à coups de masse, et un gros étron a été dessiné sur le mur. Un autre Crédit Agricole a vu ses DAB recouverts de peinture, et chaque jour de nouveaux tags apparaissaient, «Niktout», un énorme «Dévalisez-moi» et autres inscriptions anarchistes. Une dizaine de DAB du centre-ville ont également été repeints la veille du feastival, ce qui a compliqué l’orgie consommatrice qui se préparait à partir du lendemain. Au moins un autre DAB a été éclaté par un projectile. Un LCL a été maculé d’inscriptions hostiles à la police, «Nik la police», «Sortez vos fourches», «Je vous emmerde».

Contre la pub, une soixantaine de vitres de sucettes JCDecaux et d’arrêts de bus ont été brisées, ainsi que des tags insultant les vendeurs publics, «stop pub», «niktout». Sur une grande affiche en 4×3, on pouvait lire en grandes lettres «Mange ton patron (A)».

Contre le travail et l’exploitation capitaliste, des agences d’intérim ont été taguées, et une agence ‘Adecco’ a perdu toutes ses vitrines et on pouvait lire sur sa porte «Mort au travail».

Contre la politique et ses sbires, le local EELV d’Aurillac était repeint d’une inscription les décrivant mieux, «Europe Écologie les Jaunes».

Contre la domination scolaire et ses édifices, on pouvait lire sur un lycée «Le lycée en feu, les profs au milieu», et une école primaire a été marquée, à l’adresse des festivaliers et des artistes gauchistes, «Contestation du Spectacle, ou spectacle de la contestation ?».

Contre le spécisme et l’exploitation animale, plusieurs boucherie/marchands de cadavres ont été visés par des tags «Go Vegan», ainsi qu’un cabinet vétérinaire qui a également reçu un «Collabo» bien envoyé.

Contre les gentrifieurs, plusieurs agences immobilières ont perdu leurs vitres, et des tags inscrits sur leurs murs. À Aurillac, un constructeur de maisons avait profité du festival pour recouvrir toutes les navettes de publicité «MAISONS PARTOUT». Les publicités ont vite été détournées, et le local de l’entreprise a été corrigé par plusieurs tags explicites «Squats partout», «Squatte ta ville».

Contre la consommation, «Bouffe de la merde» sur le Macdo, plusieurs supermarchés ont aussi été ciblés, et on pouvait lire sur le Leader Price «Bâtards de vigiles. Vigiles collabos, sacs à merde. C’est mon coca. Patrons voleurs».

Contre les assurances, plusieurs agences d’assurance ont été tagguées «Crame ton assurance», «Nique tout», etc.

Contre les flics et la justice, les insoumisES ont été prolifiques. Sur le MacDo, en grandes lettres «Tous les flics sont des bâtards (A)», des dizaines de tags recouvraient la ville, «Nik la BAC», «Crève les keufs», «Mort aux flics», «Nique la BAC à merde», «De Gaillacs à Aurillac, crève la BAC», «Feu aux prisons», «Antiflics/Antifrance», «Antikeufs, antifa, antifrance et surtout en titane», «Émeute-toi», «Émeutes, pillage, sabotage». Devant les check-points de vigiles tout autour du centre-ville, «1 vigile = 1 balle», et autres joyeusetés du même genre.

Encore, en vrac, «Qui a coupé nos nerfs ?», «Avec rage et joie», «ZAD partout» etc.

En espérant que cela donne des idées à celles et ceux qui veulent poser dans la rue des choses politiques et radicales, dans la même veine que quelques open mics clandestins qui ont pu être aperçus au détour des rues de la ville.

 Publié sur indymedia nantes, 24 août 2015

La guerre pour l’imagination

wage-slavery1Notre environnement change à toute allure. Et lentement mais sûrement, de façon presque inaperçue, nous aussi changeons en même temps. L’environnement nous change. Il influence nos faits et gestes, la conception de notre temps, nos mouvements, nos désirs et nos rêves.

Regarde cette ville. C’est un endroit qui se trouve constamment en état de changement. Le pouvoir y érige de nouveaux centres commerciaux et des prisons, y occupe les quartiers avec des milliers de nouvelles caméras et des commissariats supplémentaires, y construit des lofts pour les riches et pousse les pauvres en dehors de la ville, y étend les transports en commun pour que tout le monde puisse toutefois arriver chaque jour à l’heure à sa place dans l’économie. Et pourtant – et les défenseurs du système le savent trop bien – l’occupation du territoire par toutes ces infrastructures reste au fond relative. En l’espace de quelques nuits sauvages, une foule en insurrection pourrait techniquement parlant réduire tout cela en cendres. C’est bien pour cela que la véritable occupation – l’occupation durable qui garantit que l’oppression survive sous différentes formes à travers l’histoire – se trouve ailleurs. Elle se trouve dans nos têtes. Nous grandissons dans un environnement et sans pitié, cet environnement cherche à déterminer notre imagination. C’est bien cela le but que les puissants postulent quand ils n’épargnent ni temps, ni argent pour transformer cette ville de Bruxelles. Au fond ils ne veulent pas seulement que nos activités quotidiennes soient au service de cet environnement, mais aussi que nos pensées se limitent à ses cadres. Jusqu’au point où nos rêves restent toujours à l’intérieur de ces cages dans lesquels cet environnement nous a enfermés : citoyen, consommateur, employé, prisonnier, petit délinquant/commerçant dans la marge… C’est ici que se situe la véritable victoire du pouvoir : au moment où s’est effacée toute mémoire des révoltes qui démolissaient ces cages. Dans cette ville, il n’y a pas si longtemps, ce genre de révoltes perçait souvent la routine quotidienne. Des flics ont été attirés dans des guets-apens, des commissariats ont été pris d’assaut, la vidéosurveillance a été sabotée, les portiques dans les métros ont été mis hors service, des quartiers ont été rendus dangereux pour toutes sortes d’uniformes, il y a eu des mutineries dans les prisons, avec des échos solidaires dans la rue… L’Etat préférerait qu’on oublie toutes ces possibilités qui sont de moins en moins saisies. Car une fois qu’elles sont oubliées, elles cessent tout simplement d’exister. C’est un combat constant pour garder ces possibilités ouvertes, pour les pousser plus loin, pour en inventer de nouvelles et les essayer dans la pratique. C’est un combat constant pour l’imagination, car c’est elle qui peut soit être le combustible d’un feu incontrôlable contre l’oppression, soit étouffer toute possibilité de foyer. L’action directe sous toutes ses formes est notre arme. Comme pied de biche forçant les portes de l’imagination, elle garde la pensée à l’affût et l’agir en état de combattre.

Il n’y a que le jeu offensif entre les deux qui puisse nous rendre vraiment dangereux pour l’ordre établi. Imaginons ce qui semble impossible et faisons ce qui semblait impensable.

Publié sur La Cavale

Rien à mendier et à aménager. Tout à prendre et à détruire !

Réflexions au sujet de la récente loi contre le gaspillage alimentaire adoptée à l’assemblée et les diverses illusions gauchistes qui foisonnent dans nos milieux.

expropriationEn mai 2015, l’assemblée nationale a voté et adopté une loi contre le gaspillage alimentaire, concernant essentiellement les grandes surfaces de supermarché [1]. Celle-ci interdit aux patrons des grandes enseignes de jeter aux ordures les denrées alimentaires « périmées » (mais pour la plupart encore comestibles). A première vue, on pourrait s’arrêter à l’aspect positif d’une telle loi. Mais à y regarder de plus près, on s’aperçoit que la totalité de la nourriture est destinée aux marchands de misère [2] des associations caritatives, tels que Emmaüs, la Croix-Rouge, le Secours Populaire/Catholique… Comme pour toute loi, l’Etat en tire des intérêts considérables, principalement celui de laisser le soin aux associations humanitaires de gérer la misère.

La première idée qui pourrait nous venir à l’esprit est celle que la récup’ serait rendue davantage difficile par l’acheminement rapide des denrées « périmées » dans les camions frigorifiques de ces organismes. Mais il serait naïf de penser que la criminalisation de celles et ceux qui vont récupérer de la bouffe s’estompera avec cette nouvelle loi car c’est l’acte d’auto-détermination qui est puni par l’Etat. Confier la distribution aux organismes caritatifs lui permet de leur déléguer une mission précieuse : la gestion et le flicage des pauvres. Mais l’action humanitaire de ces associations a pour but principal de mettre un pansement sur les saignées que nous infligent cette société et ainsi calmer les pauvres et assurer la paix sociale. Le travail de sous-fifre de la police par ces organismes (Croix-Rouge, Emmaüs, France Terre d’Asile…) est désormais connu, notamment en matière de fichage des indésirables dépourvus de papiers (comme cela a récemment été le cas lors de l’expulsion d’un camp de sans-papiers de La Chapelle à Paris). Ces mêmes organismes humanitaires qui gèrent les camps pour sans-papiers ont également pour but de hiérarchiser les demandes d’asile et ainsi diviser les migrants. Mais revenons au sujet.

Dans les cercles militants, il n’est pas rare d’entendre que la récup’ est différente du vol car les produits récupérés seraient « invendus », « gaspillés » (cheminement logique de la production au sein du système capitaliste) et que ça ne s’attaquerait finalement pas directement aux porte-feuilles des patrons (ce qui en soit montre une certaine forme d’hypocrisie et de lâcheté quand la personne en question se dit être « anti-capitaliste »). Pourtant, la récup’ est pour le capitaliste la même chose que du vol. De son magasin jusqu’à sa poubelle s’étend sa propriété.

A l’heure actuelle, alors que les préoccupations de nos militants anticapitalistes et libertaires sont de monter des AMAP, de faire des jardins potagers [3] et ainsi cultiver l’alternative dans un monde qui nous écrase, la nouveauté du moment est la récup’ dans les poubelles : c’est ce à quoi aspire le collectif ‘Foodsharing’, créé en 2012 en Allemagne et qui trouve écho du côté de Rennes [4]. Leur principe est de mettre en relation des gens pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Présenter ça comme quelque chose de révolutionnaire, fallait oser ! Pire, ce collectif se vante de collaborer avec les commerçants, ces « camarades » bien connus de nos luttes. Voici les termes qu’il emploie : « C’est avant tout un travail que l’on fait avec les commerçants et pas contre les grands méchants capitalistes. L’opposition binaire manichéenne commerçants/glaneurs n’a pas toujours lieu d’être, et c’est plus efficace de saisir le problème à bras-le-corps collectivement. Avec l’émergence de ce concept-là, il devient clair que chacun est concerné par le gaspillage alimentaire, autant le consommateur que le revendeur, lui-même consterné de devoir légalement jeter chaque soir ses propres produits en quantités grotesques. ». En mettant en avant les problèmes techniques de l’application de cette loi, ce collectif de « sauveurs de bouffe » (et de l’existant) a comme objectif de faire concurrence à l’Etat et ses organismes humanitaires et donc de venir au secours de la domination.

Un exemple pour le moins significatif s’est produit au niveau local :
Fin décembre 2014 à Besançon, le petit milieu militant s’est indigné du fait que deux SDF se sont retrouvés face au taser du patron d’un ‘Casino Shop’ au moment de se servir dans sa poubelle, ce qui lui a valu de finir en garde-à-vue chez les flics. Cette récup’ s’étant passée en pleine période de Noël – propice à la fois à la consommation de masse et à la charité chrétienne, le tract-affiche de solidarité [5] qui a circulé juste après visait à condamner l’attitude du commerçant, de ses protecteurs armés de la BAC et gratte-papiers de la presse locale avec un ton cherchant à susciter l’indignation citoyenne, mais aussi sur le fait qu’au fond, il n’y avait rien de mal à aller récupérer des produits jetés à la poubelle. Comme si voler dans les rayons des supermarchés était un acte marginalisé qu’il ne faudrait surtout pas encourager. Du coup, nos chers libertaires, si attachés à la morale, défendent les bons pauvres qui fouillent humblement dans les poubelles, mais qu’en est-il pour ceux – les mauvais pauvres – qui volent dans les rayons ou attaque le vigile [6]? Pour notre part, la solidarité doit s’exprimer envers chaque acte allant dans le sens de l’auto-détermination et de la révolte quel qu’il soit.

L’Etat lutte bel et bien contre le gaspillage alimentaire – thème si cher à nos partisans de la récup’ – et redistribue aux pauvres les restes des riches par l’intermédiaire de ces charognes humanitaires, rouages utiles du pouvoir.

Cette loi est somme toute sociale et finalement bien digne d’un Etat social-démocrate: Etat dans sa volonté de contrôler les pauvres – qui peuvent être imprévisibles – et gérer la misère sociale que l’économie et l’Etat créent eux-mêmes, dans un contexte toujours plus propice à l’expropriation; Social-démocrate dans sa bonté caritative qui parcoure les mythes du gauchisme radical. Et au fond paternaliste, c’est à dire toujours aussi autoritaire mais qui tente de faire participer les exploités à leur propre exploitation.

Pour le code pénal, la récup’ dans des poubelles et le vol s’équivalent. Pourtant, la première est socialement acceptée (même si, comme on l’a vu, il subsiste des exceptions), vu que ce sont les surplus, autrement dit les miettes que les riches laissent aux pauvres. En nous donnant quelques miettes, le pouvoir garde justement sous contrôle la pression de la cocotte minute sociale. Mais pour nous, en tant qu’anarchistes, le but est exactement que celle-ci explose.

Pourquoi mendier auprès des humanitaires  ou adopter une démarche citoyenne? Autant se servir directement dans les magasins et si cela n’est pas possible, aller prendre la bouffe là où elle est.

Cependant, nous savons bien que voler dans les magasins (qu’il soit individuel ou collectif), tout comme le fait de squatter [7], sont insuffisants dans une perspective révolutionnaire: ce n’est qu’une façon de se débrouiller et de survivre dans ce monde de merde .

exproQuelques expropriations collectives de supermarchés ont eu lieu en France lors de grands mouvements sociaux, sans vraiment attaquer la propriété et la marchandise qui va avec. Mais celles qui se sont déroulées ces dernières années en Grèce (ou ailleurs), avec dans la foulée des distributions dans les quartiers alentours marquent une rupture révolutionnaire avec cette pratique expropriatrice la plupart du temps appelée ‘auto-réduction’. En juin 2010, on se souvient que l’une d’elles s’était soldée par la destruction incendiaire de l’argent stocké dans les caisses et le sabotage des caméras de surveillance de l’enseigne. Piller et détruire est une phase supplémentaire dans notre volonté concrète de rompre définitivement avec cette société. Mais nous avons encore en tête les images de centres commerciaux en flammes lors de la révolte urbaine de novembre 2005. Alors impulsons dans ce sens, plutôt que de promouvoir une quelconque forme de misérabilisme, de charité et d’alternative.

Pour la destruction de ce monde et l’auto-détermination de nos vies !

Des anarchistes.

Notes:

[1] Les petites et moyennes surfaces semblent sortir de ces « obligations ». Leurs poubelles seront donc toujours aussi remplies…

[2] Pour citer – un fait qui vient directement à l’esprit – l’incendie du foyer d’immigrés du boulevard Auriol (XIIIème arr.) à Paris en 2005, faisant 17 morts. Cet immeuble de plusieurs logements, anciennement réquisitionné par le DAL, était au moment de l’incendie géré par l’association ‘France Euro Habitat (Freha)’, affiliée à Emmaüs. L’Etat avait confié la gestion à cette association caritative et les travaux de rénovation ont été assurés par l’entreprise ‘Paris Banlieue Construction (PBC)’. L’organisme de charité se faisait du fric sur la misère des familles immigrés, qui ont fini par périr dans l’incendie de ce bâtiment vêtuste (qui n’avait pas été remis aux normes).

[3] La mode du moment est à l’AMAP pour Besançon, aux jardins-potagers pour Dijon. (L’exemple qui vient immédiatement à l’esprit est le quartier des Lentillères à Dijon, où les terres sont occupées et cultivées depuis environ cinq ans contre un projet d’éco-quartier de la municipalité. En somme, c’est une reproduction de l’idéologie zadiste avec tous ses travers (préserver l’existant et ne surtout pas s’en prendre à l’existant). D’ailleurs, ce n’est pour rien que ces militants ont très mal accueilli la manif émeutière qui a secoué Dijon après la mort de Rémi Fraisse, ou lorsque des tags décorent régulièrement les murs du quartier…) C’est faire le choix de l’alternative quand les villes se transforment en prison, de délaisser les luttes contre l’Etat et le capital qui oppriment nos vies. Au passage, ces pratiques qui s’apparentent plus à des « services » sont déjà utilisées par les bobos qui s’installent dans les quartiers autrefois prolétaires. A la différence près que ceux-ci n’entendent aucunement lutter contre ce monde d’oppression et d’exploitation.

[4] Ce texte, intitulé « La révolution des poubelles » est consultable ici : https://nantes.indymedia.org/articles/31858. Décidément, ce genre de textes citoyens abondent sur les indymedia. Celui de grenoble nous a pondu une perle : https://grenoble.indymedia.org/2015-08-12-Les-vieux-reacs-memes-aux-pieds-de (mais le commentaire qui se finit par « Mort au gauchisme, vive l’anarchie ! » en dessous le critique suffisamment pour y consacrer quelques lignes.

[5] On peut aller le consulter ici : https://cntbesancon.files.wordpress.com/2015/02/soutien-glaneur.pdf

[6] Pour exemple, encore à Besançon. Lundi 3 février 2014, un SDF est pris en flag’ de vol d’une bouteille d’alcool à Monoprix. Ce dernier ne se laisse pas faire, menace le vigile avec un couteau et revient quelques minutes après avec une bombe lacrymo et lui asperge la gueule. Il est envoyé en taule pour 4 mois le lendemain en comparution immédiate.

[7] La récup’, le vol comme le squat sont des pratiques de la « débrouille ». Squatter ne signifie pas lutter contre l’Etat et le capital. Ca montre surtout une volonté de ne pas se résigner à subir la misère dans laquelle la domination nous jette quotidiennement. Bon nombre de squats cultivent  l’entre-soi, restent cloisonnés à leur contre-culture. Leurs principales activités se limitent la plupart du temps à organiser des concerts de soutien ou des bouffes, de Paris à Marseille.

[Espagne] Des nouvelles du compagnon Gabriel Pombo Da Silva

À propos du compagnon Gabriel Pombo Da Silva et des Maxi-prisons

Il y a maintenant un an que le compagnon Gabriel Pombo Da Silva a été transféré au centre pénitentiaire de Topas (Salamanque). Il continue d’y résister à la dure expérience de la privation de liberté (après déjà plus de 30 années passées derrière les barreaux), mais aussi aux divers dispositifs que l’administration pénitentiaire ne cesse de perfectionner au mieux de ses intérêts et de ceux de ses commanditaires.

La prison de Topas a été créée dans le cadre du programme de construction d’une vingtaine de maxiprisons promulgué au début des années 90 par le gouvernement PSOE de Felipe González. À la même époque, le sinistre et socialiste directeur de l’AP, Antoni Asunción, introduisait la directive interne régissant les régimes FIES.

La prison de Topas a donc les caractéristiques de ces nouvelles usines d’incarcération de masse – en Espagne, le nombre de personnes emprisonnées a doublé en 20 ans, passant en gros de 35 000 à 70 000 entre 1991 et 2011.

Un des critères de cette modernisation consistant à éloigner les établissements carcéraux des centres urbains, celle de Topas a donc été construite en rase campagne. Cela répond à plusieurs objectifs : planquer le plus possible ces lieux de misère ; séparer davantage encore les personnes emprisonnées de leurs proches, obligé-es de parcourir de longs kilomètres pour la moindre visite – coup de chance (?!), contrairement à la plupart des autres taules, Topas se trouve au bord d’une route nationale desservie par une ligne de bus, un “luxe” qui permet d’éviter la punition collective de coûteux trajets ou de la marche forcée.

Cet éloignement est également destiné à réduire les manifestations de solidarité dans les quartiers telles qu’elles ont pu exister par le passé, notamment lors de mouvements à l’intérieur, ainsi qu’à rendre les évasions extrêmement difficiles.

Ce programme de nouveaux établissements pénitentiaires est ainsi venu répondre aux vagues de luttes, d’émeutes et d’évasions qui ont régulièrement secoué les prisons espagnoles des années 70 jusqu’aux années 90. Rassemblant en leur sein différents types de détention (maison d’arrêt, centrale etc.), il s’agit de prisons de sécurité maximale, équipées entre autres de portes automatiques, de systèmes de contrôle informatisés de plus en plus sophistiqués et d’une multitude de dispositifs de haute technologie.

La taille et l’architecture de ces prisons permettent d’enfermer dans chacune d’entre elles plus d’un millier de prisonnier-es, tout en les séparant au gré des nécessités et des expérimentations de la gestion carcérale. Elles sont en effet divisées en différents bâtiments autonomes les uns des autres avec leur cour de promenade, leurs parloirs, leur cantine. Tout type de rencontres entre les détenu-es des différentes unités étant soigneusement évité, ils et elles n’ont que très peu de moyens de savoir ce qui se passe dans le reste de la détention, ce qui réduit d’autant les possibilités de luttes, voire d’émeutes, d’ampleur. Pour empêcher tout «  regroupements dangereux  », il est aussi très facile de déplacer un prisonnier d’un bâtiment à l’autre sans avoir recours au transfert dans une autre taule – même si la dispersion reste un moyen efficace de punir les prisonnier-es et leurs proches. Après 5 transferts depuis son arrivée en Espagne, Gabriel a par exemple déjà pu découvrir 5 modules internes différents à Topas.

Cette organisation reposant à la fois sur la massification et l’atomisation contribue donc à poursuivre la sale guerre en brisant les liens de solidarité ou en encourageant rivalités et embrouilles dans un contexte de misère affective et économique. Histoire d’en rajouter une couche dans la pénurie et la course à la survie, la dernière trouvaille en date de Topas a consisté à réduire les possibilités de mandats à deux par mois, à effectuer uniquement par les familles ou l’avocat …

Parallèlement à ce modèle architectural s’est aussi développé le concept moderne de traitement scientifique des prisonnier-es. Cobayes modernes, ils et elles sont en effet classifié-es selon une interminable liste de régimes, degrés et phases. Cette mise en cases qui se veut extrêmement pointue est effectuée par tout un panel de spécialistes (les dites «  équipes techniques  » ou «  trucologues  » comme ironise Gabriel qui refuse de se soumettre à leur examen : psychologues, sociologues, pédagogues et autres travailleurs sociaux…) selon des critères essentiellement comportementaux et disciplinaires. Ce qui porte le doux nom de “traitement individualisé” revient à scruter à la loupe le comportement de chaque prisonnier-e, pour établir son profil et le traitement à lui appliquer. En termes moins choisis, il s’agit d’appuyer là où ça fait mal – sachant que cette bureaucratie est aussi déterminante pour les permis de sortie et les conditionnelles. Tout cela passe évidemment par la constitution d’énormes bases de données et par un contrôle au plus serré.

Au delà des interrogatoires réguliers prévus par ces bataillons d’experts, la surveillance au quotidien est assurée par différents moyens : le système de caméras omniprésentes et les rapports d’incidents distribués par les matons sont malheureusement souvent efficacement secondés par le contrôle des co-détenu-es.
Les modules dits de « respect maximum » soi-disant de « la vie en commun »  sont un exemple extrême de cette cogestion. Les prisonnier-es qui y entrent s’engagent de fait à respecter et à faire respecter par les autres non seulement le règlement de la taule, mais en prime un code de bonne conduite élaboré par la division elle-même. Sous couvert d’assemblées de bilan, ils et elles  participent activement à leur propre enfermement et au règne de la balance qui a tendance à se généraliser, c’est sans doute ça la réinsertion…

Bien entendu, l’ensemble du système fonctionne sur la stratégie de la carotte et du bâton : récompenses pour celles et ceux qui de différentes manières font preuve de leur bonne volonté à l’égard de l’administration pénitentiaire, tandis que les régimes fermés, l’isolement et la plupart des régimes FIES sont destinés à punir les prisonnier-e-s « conflictuel-les » et viennent entériner les diagnostics ou pronostics de dangerosité sociale.

Le FIES 3 attendait les compagnon-nes Francisco et Mónica dès leur incarcération. Gabriel, pour sa part, a été placé en FIES 5 alors qu’il se trouvait à A Lama, et cette décision a déjà été reconduite plusieurs fois par l’administration de Topas. Egalement considérée comme rebelle, Noelia Cotelo vient à son tour d’arriver à Topas où elle immédiatement été mise à l’isolement. Elle est toujours en FIES 5. Entre autres mesures spéciales, cela implique concrètement que toutes les communications écrites ou orales sont lues, photocopiées, écoutées et enregistrées et qu’elles peuvent être censurées sur des critères pour le moins flous de “contenu subversif” ou d’”atteinte à la sécurité ou au bon fonctionnement de la taule”. En l’occurrence, c’est quasiment l’ensemble des publications de caractère anarchiste destinées au compagnon qui sont retenues, y compris quand elles répondent au critère obligatoire et déjà sélectif de porter ISBN et mention de l’imprimeur. D’où sa demande de ne pas joindre de lettre à ce genre d’envoi qui se voit entièrement refusé. Sa correspondance est aussi soumise à la limitation de 2 lettres maximum à envoyer par semaine, sans compter les retards ou les disparitions «  inexpliqués  » de courriers, pour le faire taire et l’isoler davantage sans doute.

Au recours envoyé par Gabriel, le juge de vigilancia de la région a répondu par la confirmation du placement en FIES, avec cette phrase qui ne manque pas de saveur  : « Il résulte des rapports reçus et du contenu des surveillances de communications effectuées depuis qu’il se trouve dans ce centre pénitentiaire qu’il continue de mener une lutte anarchiste et antisystème contre le régime et les institutions, encourageant ses proches et ses amis à lutter ». Cela en dit long sur ce que l’Etat attend du compagnon : renoncer à ce qu’il pense et à ce qu’il est ; le harcèlement et les sales jeux y compris sur sa date de sortie de prison (les recours juridiques sont toujours en cours) visent sans doute à cela et n’y sont manifestement pas parvenus.

Le fonctionnement et la fonction de la prison viennent à nouveau nous rappeler qu’elle est le reflet en plus dense de la société qui la produit et qui en a besoin. Du plus bas au plus élevé des échelons, les rouages qui assurent le maintien des institutions et de l’ordre établi, nécessitent et exigent la soumission du plus grand nombre. Il faut briser les individus et éradiquer les possibilités de luttes. Le consentement peut être acheté à coups de bons et de mauvais points, de quelques miettes, de drogues légales et illégales ou tenté d’être arraché par la violence plus directe, car tous les moyens sont bons aux yeux des puissants, démocrates ou pas.

L’« humanisation » des prisons vendue par le pouvoir et la propagande médiatique cache en réalité la tentative de dépersonnalisation et de dépossession totale, tout comme leur prétendue « paix sociale » n’est qu’une guerre plus ou moins larvée.

Dehors comme dedans, c’est bien ces engrenages qu’il s’agit de briser, ainsi que toutes les chaînes, physiques, psychologiques et technologiques. Seules la révolte et la lutte permettront d’en finir avec les rapports fondés sur la domination et d’assouvir nos désirs de liberté.

A bas la société carcérale, l’Etat et toute autorité !

Août 2015, des anarchistes solidaires

Pour écrire au compagnon :

Gabriel Pombo Da Silva
CP Topas-Salamanca
Ctra N-630, km 314
37799 Topas (Salamanca)
Espagne

Publié sur contrainfo, 20 août 2015

[Paris] Monsieur sécurité du XIXème

Mao Peninou : Monsieur Sécurité du 19e

peninouAdjoint à la Maire de Paris, chargé de toutes les questions relatives à la propreté, l’assainissement, à l’organisation et au fonctionnement du Conseil de Paris. Conseiller délégué en charge de la nuit pour le 19e arr.

Mao Peninou 48, Bd. de la Villette – 75019 – PARIS tél : 01 77 11 47 95 http://maopeninou.eu/bio

Né le 20 mars 1968 à Paris 14e Il a commencé sa carrière politique avec SOS Racisme, puis il est passé au PS, où il devient proche de Jean-Christophe Cambadélis

Sa carrière au Parti Socialiste : 1994-2001 : Secrétaire Général du Manifeste Contre le Front National, présidé par Jean-Christophe Cambadélis. 1997-2002 : assistant parlementaire de Jean-Christophe Cambadélis. A partir de 1995 : il a occupé plusieurs responsabilités au PS. D’abord dans la section du 19e, puis au niveau Fédéral, comme 1er secrétaire fédéral adjoint de Patrick Bloche. Depuis le dernier congrès du PS (celui de Toulouse), il préside le Conseil Fédéral de la fédération de Paris.

Mandats électifs: 2001-2008 : adjoint au Maire du 19e, en charge de la démocratie locale et de la sécurité. 2008-2009 : Conseiller de Paris, délégué du Maire du 19e en charge de la sécurité et de la Politique de la Ville. 2009-2013 : Adjoint au Maire de Paris en charge de la Qualité des services publics municipaux, de l’accueil des usagers et du Bureau des Temps. C’est dans le cadre de ces fonctions qu’il a organisé les « Etats Généraux de la Nuit à Paris» en novembre 2010. C’est à dire plus de flics et plus de bars pour bobos… 2013-2014 : Adjoint au Maire de Paris en charge de la propreté et du traitement des déchets. Et toujours délégué du Maire du 19e en charge des relations avec les corps de sécurité. Depuis avril 2014 : Adjoint à la Maire de Paris en charge de la propreté, du traitement des déchets, de l’assainissement, de l’organisation et du fonctionnement du Conseil de Paris. Délégué du Maire du 19ème en charge de la Nuit.

Promoteur de la ZSP dans le 19e : « Officiellement lancée en février 2013, la Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP) du 19e arrondissement est en place et obtient ses premiers résultats. Le quartier Stalingrad/Flandre-Tanger-Maroc/ Les Orgues bénéficie de ce dispositif innovant. En lien avec le Préfet de Police et le Procureur de la République, deux axes principaux ont été définis : la lutte contre le crack et les vols avec violences, et plus globalement les troubles et les désordres de l’occupation de l’espace public. Un an après sa mise en place, les premiers résultats de la ZSP sont visibles : 2.400 arrestations (+ 200 % par rapport à la même période l’année précédente), dont 975 pour infractions à la législation sur les stupéfiants (784 usages + 191 trafics – reventes), 63 pour vols violences et 33 pour cambriolages ou tentatives.» Tiré du site de la mairie de Paris : (http://www.mairie19.paris.fr/mairie19/jsp/site/Portal.jsp?page_id=281)

Les Etats généraux de la Nuit :

« Il reste évidemment à trouver des zones inhabitées au sein de la capitale. L’exécutif parisien planche également sur la création de commissions de conciliation par arrondissement « de manière à avoir une sorte d’expertise permettant de rendre les choses plus objectives en cas de plainte », poursuit Mao Peninou. « Un bar de nuit qui s’ouvre dans un quartier périphérique, c’est de la vie et de la sécurité pour les riverains. » » et de la thune pour les tauliers… Tiré du Monde :http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/11/12/paris-ouvre-ses-etats-generaux-de-la-nuit_1438781_823448.html

Mao Peninou, Monsieur Sécurité de la Ville de Paris pour le 19e : Vas-y toi aussi lui dire qu’est-ce que tu penses de la sécurité (et de la Ville de Paris), au 48, Bd. de la Villette ou par téléphone au : 01 77 11 47 95

Au format PDF ici

Publié sur indymedia grenoble, 13 août 2015