Archives de catégorie : Contre le contrôle, la surveillance & leur sécurité

[Berne, Suisse] Attaque contre l’architecte de la nouvelle prison pour sans-papiers de Chevrilles

[Ci-dessous le communiqué revendiquant l’attaque à la peinture du cabinet d’architectes « W2 » à Berne, qui ont dessiné les murs du nouveau camp pour migrants de Chevrilles en Suisse. Début octobre 2016, quelques mains habiles étaient parvenus à pénétrer à l’intérieur du chantier à Chevrilles et à saboter les infrastructures de cette nouvelle prison pour sans-papiers]

Le cabinet d’achitectes « W2 Architekten » s’est décidé à gagner de l’argent sale en oeuvrant à la construction du camp de rétention et d’expulsion pour sans-papiers de Chevrilles. Ils tirent profit d’un système d’asile qui enferme, isole et expulse l’humain. Dans l’arrière-pays éloigné de Fribourg, des gens qui n’ont reçu aucun permis de séjour valable, doivent être enfermés et maintenus en rétention jusqu’à leur reconduite à la frontière par la police et les services de l’immigration. 

Continuer la lecture

[Publication] « La Fronde » : nouveau journal anarchiste de Montréal (Québec)

[Extrait du journal anarchiste montréalais « La Fronde », n°1 – Mars 2017]

Voir les articles en ligne sur le site « Montreal Contre-information »

Tue le flic dans ta tête

« La meilleure des polices ne porte pas l’uniforme »
– La rumeur, groupe de hip-hop français

La haine des flics ? Vous l’avez aussi ? Ils vous cassent les pieds, vous donne des tickets, vous harcèle, vous arrête, vous embarque, vous matraque, vous vaporise du poivre de cayenne, ou vous lance des lacrymos, vous tabasse, vous surveille, vous suivent, vous agresse, vous font chanter, vous menotte, vous jette en cage, vous crève un œil, vous terrorise?

Ils se sentent importants en se pavanant en uniforme à mettre leur nez dans les affaires de tout le monde. Ils représentent l’autorité de l’État. Ils détiennent le monopole de la violence légitime. Ils font respecter la loi et l’ordre, sous menace de te dérober ta vie et de te foutre en cage. Ils sont les chiens de garde du pouvoir.

Continuer la lecture

[Publication] Balade sans emploi

À celles et ceux qui « rêvent d’éclater un type des assedics »

Ouais, tu parles d’une balade….J’aurais préféré les calanques ou une belle rando dans les montagnes de l’arrière-pays, fuir la ville au moins quelques heures. Après une heure et demi de marche pour aller jusqu’au fin fond du boulevard de la Valbarelle, dans une zone industrielle sordide, j’atterris dans une sorte de préfabriqué pour une heure d’entretien qui s’annonce mortel.

Le seul fait de convoquer des personnes dans ces parages sonne déjà comme une punition. Sur cent personnes convoquées là-bas, un tiers peut-être ne va pas se pointer à la convocation, ne serait-ce qu’à cause du trajet. Les conséquences en sont faciles à deviner..
Quitte à se lever tôt, à être au pied du mont Carpiagne à 9h30, ça donne envie de continuer la marche. Mais, sacredieu, non : il y a 450 euros à sauver. Un RSA.

Continuer la lecture

[Paris] Rage des fêtes contre les violences policières – Récit de la manif sauvage du 3 mars

Le rassemblement de Place des Fêtes contre les violences policières s’est transformé en manif sauvage à travers les petites rues du XIXe et du XXe, pour finir dans le XIe vers Parmentier.

Vendredi 3 mars, 18h, à Place des Fêtes, un rassemblement contre les violences policières était appelé. 3-4 grappes de bacqueux, certains casqués, et armés de LBD se posent aux abords et sur la place fouillant et palpant les gens dont les têtes ne leur reviennent pas. Cependant, beaucoup passent les mailles du filet, et assez rapidement une banderole « D’Aulnay à Paris, organisons-nous » est déployée. Les désormais classiques « Tout le monde déteste la police », « Flics, violeurs, assassins » « Zyed, Bouna, Théo et Adama, on n’oublie pas, on pardonne pas » sont scandés et des prises de parole assez inégales ont lieu. Est notamment rappelé le rassemblement ce samedi 4 mars à Beaumont en soutien à Bagui Traoré et celui devant la prison de Fleury-Mérogis en solidarité avec les prisonnier-es suite au mouvement contre la loi Travail, les mutins de la prison de Valence et les révolté-es suite au viol de Théo. Pendant ce temps, certain-es jettent des bouteilles sur les quelques bacqueux de l’autre coté de la rue, sans plus de réaction de leur part. Plusieurs tracts sont distribués, en solidarité avec Théo, pour se prémunir contre les arrestations et la justice, contre le filmage des gens en action ainsi qu’un plan commenté du quartier avec quelques bonnes cibles et les emplacements probables des flics (il manquait juste les caméras de vidéosurveillance du tiécar).

Continuer la lecture

[Publications] Ni photos, ni vidéos. Ne facilitons pas le travail des flics !

Ne filmons pas !

Car même si il se passe rien pour l’instant, on espère bien que ça va péter plus tard !
Car on risquerait de balancer un pote !
Car on ne prend pas part à l’action !
Car on accumule des preuves contre nous !
Car si on se fait soulever, on n’aura pas le temps de les effacer et de toute façon les flics retrouvent les vidéos même effacées !
Car si on veut répondre ou empêcher les violences des flics, allons-y,
Car ce n’est pas une reconnaissance éphémère et médiatique qui changera ce monde de merde, au contraire, elle entérine le spectacle.

Ne laissons pas l’ennemi décider de prendre ou d’utiliser nos images. Le hasard n’est jamais en notre faveur.

Laissons nos caméras à la maison.

[Fly trouvé à la manif de Barbès (Paris) le 15 février 2017]


Le moindre geste

Filmer des individus qui participent à des actions de rue est un acte au service du travail des flics et des juges.

Le problème du filmage n’est pas nouveau, mais il est encore illustré par la mise en ligne sur lundi.am d’une suite d’images signées DOC du réel et prises lors du rassemblement à Bobigny le samedi 11 février. Sur ces images, on voyait notamment des personnes (jeunes, très jeunes) donner des coups de pied contre les vitrines des abribus de la station et les casser. Cette vidéo a ensuite été supprimée du site, puis elle a été remplacée par une nouvelle, ce qui atteste sans doute que le problème s’est également posé aux yeux de l’équipe de lundi.am. Sur les plans en question, un visage avait été flouté, d’autres non. Mais, montrer un visage flouté, montrer un visage masqué, cela n’interdit pas d’identifier une silhouette, une forme de corps, un détail vestimentaire puis de les repérer sur d’autres images (la RATP par exemple) où le visage n’est pas flouté, ni masqué… Faut-il le rappeler, on arrête aujourd’hui encore des individus que l’on accuse d’avoir commis des actes au printemps dernier ! Et ce n’est pas fini… Le filmage du moindre geste de révolte sert objectivement le travail des flics et des juges. Celles et ceux qui s’y livrent (au titre d’auto-média, média indépendant, militant, …) refusent-elles et refusent-ils de le comprendre ? Maintenant que l’orage gronde à nouveau, je crois en tout cas qu’il faut les empêcher de nuire. La moindre des choses sera de leur enlever la caméra des mains et je m’y emploierai.

un manifestant présent, entre autres, à Bobigny le 11 février, à Barbès le 15 février et qui compte bien ne pas manquer les prochains rendez-vous…

[Texte publié le 28 février 2017 sur Paris-Luttes Info, puis soudainement dépublié le 1er mars par les mêmes…]

[Repris de Brèves du désordre, 1er mars 2017]

[Rueil-Malmaison, 92] Illumine ta journée, brûle ton lycée !

Dans la nuit du 1er mars dans un lycée de Rueil-Malmaison, des élèves ont posé une quinzaine de tags, comme :

« Illumine ta journée, brûle ton lycée !; Attaquons ce qui nous détruit; Feu !; Que crève le vieux monde; Mdr les caméras; Faisons de la nuit notre terrain de jeu; Nik la Bac, Nik le Bac; Bouh !; Faisons de la nuit notre terrain de jeu; Nous ne sommes pas des lycéens, nous sommes des délinquants; Lycée-usine. »

Une affiche a également été collée, dont ils ou elles nous transmettent le texte :

Continuer la lecture

[Rennes] Poubelle enflammée contre la caserne militaire

La semaine dernière, en passant par là de nuit, j’ai vu une poubelle qui brûlait. Elle était positionnée contre la porte du transformateur électrique de la caserne Marguerite, à Rennes.

J’ai pas voulu traîner alors je n’ai pas eu le temps de voir s’il y avait eu des dégâts électriques ou autres, mais ça m’a fait plaisir et j’avais envie de le partager.

[Publié sur indymedia nantes, mercredi 1er mars 2017]

[Pantin, 93] Un utilitaire de l’entreprise « Orange » incendié

Pantin (93) Utilitaire Orange calciné

En début de semaine rue Chevreuil à Pantin, on a mis le feu à un utilitaire de l’entreprise Orange, un de ceux qui servent pour installer la fibre optique (avec les vitres arrières opaques car derrière il n’y a pas de siège mais du matériel électrique).

La fibre optique est une technologie qui conquiert tous les espaces, elle fait partie du système nerveux du Capital et de l’Etat qui permet un accroissement exponentiel du contrôle, et elle sert la colonisation de nos imaginaires et l’aliénation.

(par ailleurs, Orange est aussi une de ces entreprises qui exploitent le travail des détenu.e.s)

Un oeil attentif croisera ces installateurs un peut partout. Ils tissent leur toile, rentrons leur dans les plumes

[Publié sur indymedia nantes, samedi 25 février 2017]

[Paris] Un compagnon en garde à vue pour refus de prélèvement ADN

Dimanche 26 février vers 18h à hauteur de La Villette (19e), deux personnes se font contrôler dans la rue par la BST (Brigade de surveillance du territoire qui ratisse les zones « sensibles ») au prétexte d’avoir traversé… au rouge. Au quotidien comme en ces temps où l’air hivernal se réchauffe un peu plus que de coutume sur Paname, les schmitts ne résistent pas à afficher leur morgue pour réaffirmer le pouvoir de l’Etat sur toutes et tous.

Continuer la lecture

[Berlin, Allemagne] Feu à la police judiciaire – Contre le congrès de la police et le sommet du G20 !

Les 21 et 22 février se tiendra à Berlin le congrès européen de la police pour la vingtième fois. A cette occasion, des va-t-en-guerre, des chasseurs d’humains et des fanatiques de la sécurité se rencontreront au « Berlin Congress Center (BCC) » pour propager leurs machineries méprisant la dignité humaine.

En plus de Thomas de Maizière, le ministre de l’intérieur, Hans-Georg Maaßen, le président du bureau fédéral pour la protection de la constitution, des agents et des gardiens de l’État de tous poils sont soutenus par ‘Europol’, ‘Frontex’, ‘BKA’ [1], ‘LKA’ [2] et tant d’autres institutions. Mais aussi des membres de lobbys, des chefs d’entreprise et des profiteurs de guerres comme les géants de l’armement ‘Heckler & Koch’, ‘Taser’, ‘Rheinmetall’, ainsi que des concepteurs de logiciels de surveillance et de technologies de communication tels que ‘SAP’, ‘IBM’ et ‘Vodafone’ y assisteront également.

Sous le slogan « Europe sans frontières ? Liberté, mobilité, sécurité », les lignes de lutte à venir à travers lesquelles la domination se concrétise vont être discutées et dans le même temps technologies et armements seront mises sur la table.

Mais des mots tels que « sans frontières, liberté et mobilité » signifie avant tout ici la coopération transnationale des organes répressifs européens, l’échange de données et de connaissances, la militarisation de l’Europe et de ses frontières extérieures.

Nous trouvons qu’il y a une telle insolence dans cette rencontre et nous pensons : « ces porcs n’ont pas à faire ça !….Non », pas moins que pour le sommet du G20 qui aura lieu à Hambourg cet été.

Les défenseurs de l’existant et les responsables de cette misère qui règne n’ont mérité aucune estrade. C’est pourquoi nous avons conspiré contre le système de frontières et de contrôle et attaqué le siège de la police judiciaire de la direction 6 avec deux engins incendiaires et un pneu.

Continuer la lecture