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[Olympia, USA] Attaque du poste de police de l’ouest de la ville – 2 octobre 2015

[Le 2 octobre au petit matin à Olympia, le comico de la côte ouest a perdu toutes ses vitres et a été saccagé. Les flics pensent que les assaillant ont agi à un moment propice urant lequel aucun agent n’était résent: soit ils ont regardé à distance et se sont assurés qu’ils aient tous quittés leur poulailler, ou bien qu’ils aient écouté les communications radio des flics. Les dégâts sont conséquents. Des tags antipolice (« ACAB ») et le symbole de l’Anarchie (A) ont été inscrits à proximité. Par ailleurs, les fenêtres de la mairie d’Olympia – qui abrite le siège du service de police d’Olympia, ont été détruites lors de la manif du 5 septembre dernier. Ci-dessous le communiqué de ce joli sabotage anti-police]

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10 octobre 2015

Tôt dans la matinée du mardi 2 octobre, nous avons attaqué le poste de police de l’ouest d’Olympia. Nous avons détruit les vitres, le digicode de sécurité de la porte, collé les serrures, tagué l’extérieur et saccagé l’intérieur avec un mélange de peinture et de liquide de frein. Un tag dit « pas de flics pas d’accusations ». Nos coeurs se sont remplis de joie. Quleques objets contondants, un peu de super glue, un peu de peinture peuvent être trouvés dans les environs de n’importe quel garage (en s’assurant que rien d’incriminant ne soit laissé derrière) ou en mettant un peu de thunes. Un groupe de compagnons de confiance avec un plan peut briser les coeurs des porcs avec une relative facilité, ils sont eux-mêmes trop démoralisés pour nettoyer leur propre porcherie.

Si cela vous a heurté comme quelque chose de « violent », tenez compte du fait que les flics sont les plus racistes et misogynes de tous les assassins de masse.

Nous avons adoré voir la lumière se refléter sur les vitres brisées de la mairie […]. Nous espérons que le poste de police westside restera saccagé, avec ses fenêtres bouchées par des planches, ne laissant pas entrer la lumière du soleil. Nous espérons avec cela que le porc obtient juste un petit avant-goût de la misère qu’ils infligent à des millions de gens en les emprisonnant dans des cellules pendant des années. Nous espérons qu’ils s’immolent à l’intérieur et qu’il n’en reste rien, comme les prisons que nous voulons voir en cendres.

Nous luttons là où nous sommes. Nous espérons que d’autres font la même chose.

Nous attaquons parce que nous voulons communiquer avec vous, parce que nous sommes inspirés à agir contre la police.

Nous espérons que vous agirez de votre propre façon afin de lutter pour un monde sans police.

Manif anti-police prévue le 22 octobre prochain

Manif anti-police prévue le 22 octobre prochain

[Traduit de l’anglais de It’s going down, 10 october 2015]

[Berne, Suisse] Attaques en série contre les commerces de l’embourgeoisement

Les anti-bobos frappent aussi en Suisse

5D17727C38D394D14BD95C77B1E600ADIl n’y a pas qu’en Angleterre que la gentrification des quartiers populaires fâche. Depuis cet été, une vague de vandalisme touche la ville de Berne.

Fin septembre, près de 200 personnes prenaient d’assaut le Cereal Killer Café, un bar à céréales tenu par deux jumeaux hipsters, dans le quartier populaire londonien de Shoreditch. Ces vandales dénonçaient la «boboïsation» ou gentrification de ce secteur historiquement ouvrier. Avec pour conséquence un renchérissement du coût de la vie.

Plus près de nous, la ville de Berne vit le même phénomène depuis le mois d’août dernier. Dans le quartier de la Lorraine, où fleurissent les bars branchés, restaurants végétariens ou autres boutiques bio, des vitrines sont régulièrement saccagées. La dernière attaque date du week-end dernier, comme l’ont rapporté les médias alémaniques. Si aucune revendication officielle ne fait état d’une lutte ouverte contre les commerces et établissements publics à la mode, le caractère répété de ces actes de vandalisme laisse penser à une fronde populaire.

Jouer sur les loyers

La galerie d'artistes

La galerie d’artistes

Dans son journal du matin, la RTS la Première a décrypté vendredi ces attaques. Reto Nause, directeur de la sécurité de la ville, commence par souligner leur relative nouveauté: «Avant le combat était surtout politique. Il s’est à présent déplacé dans la rue», explique-t-il. Tout en reconnaissant que la gentrification pose des problèmes, en particulier sur le prix des loyers, il précise que les autorités essaient de maintenir une proportion de 30 à 50% de loyers modérés dans ces zones qui se «boboïsent».

Les acteurs de cette gentrification sont par ailleurs victimes de leur succès. Un directeur de galerie du quartier de la Lorraine confie à la RTS que les artistes, une fois qu’ils ont contribué à «changer l’atmosphère» d’une zone, ne parviennent plus à payer pour y vivre. «Je ne cautionne pas qu’on détruise des vitrines à coup de pierres, mais je comprends certaines critiques», concède-t-il.

A qui profite la gentrification?

Patrick Rérat, géographe à l’Université de Lausanne, relève aussi le caractère exceptionnel du cas bernois. Il y voit un certain mimétisme avec l’attaque de Londres, mais aussi avec les manifestations, «parfois violentes», qu’a connu Berlin ces dernières années.

Et si des villes comme Zurich, Winterthour (ZH) ou Baden (AG) connaissent aussi le phénomène, la loi suisse évite de gros débordements, selon le chercheur. Le droit du bail, qui empêche des augmentations de loyer intempestives, permet de faire vivre la transformation plutôt en douceur, explique-t-il à la RTS. Par ailleurs, son expérience lui fait dire que la Suisse romande est pour l’instant relativement épargnée.

Reste que la gentrification a aussi des effets positifs comme la revalorisation des quartiers et la diversification de l’offre commerciale. Le fond du problème est toutefois de savoir à qui elle profite vraiment, poursuit Patrick Rérat. Enfin, il souligne que l’attachement au quartier a son rôle. «A Berne, la Lorraine, bien que proche du centre, garde un caractère villageois et convivial», précise-t-il. Certains semblent donc souffrir de le voir changer.

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Leur presse – 20min.ch, 09/10/2015 à 15h43

Complément d’infos traduit de la presse allemanique:

le 'Zeppelin'

le ‘Zeppelin’

Durant le week-end des 3 et 4 octobre, plusieurs magasins de fringues « tendances » nouvellement installés dans la Lorrainestrasse ont eu leurs vitres pétées. Cela a été la troisième attaque en deux mois. Les dégradations ciblent clairement les nouveaux commerces du quartier, autrefois ouvrier et aujourd’hui en cours d’embourgeoisement. Parmi les locaux visés, il y a le lieu de rencontre culturel ‘Zeppelin’ dont son propriétaire est aussi impliqué au « Swiss Brand Museum » sur le Nydeggbrücke. Le proprio a laissé son numéro sur la porte de son local dégradé, en espérant que les vandales qui s’opposent à la gentrification viennent discuter avec lui (« Je parlerais volontiers avec eux sur le thème de la gentrification »). Déçu de ne pas avoir de réponse, il en conclut que « ça doit leur faire simplement plaisir de casser quelque chose ». Bonne déduction!

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A côté du ‘Zeppelin’ se trouve une nouvelle boutique de produits vegan importés qui s’est récemment fait détruire sa porte et une vitre. En août dernier, le patron de ce commerce avait mis une affiche appelant les mécontents à mettre leurs plaintes auprès de lui. L’affiche a rapidement été déchirée et ce bourgeois se sent désormais « impuissant ». Un salon de coiffure a également été visé.

Durant cette nuit de dimanche 4 octobre, quatre locaux et commerces ont été pris pour cible: une galerie d’artistes ‘Art und Weise’, un lieu de rencontre culturel, une boutique de mode et un salon de coiffure. 

le salon de coifure avant la mise des plaques en bois

le salon de coifure avant la mise des plaques en bois

[Saint-Denis, 93] Ni dieux, ni races, ni maîtres – 8 octobre 2015

La nuit du jeudi 08 au vendredi 09 octobre, les murs de la bourse du travail de Saint-Denis (93) ont été redécorés par des messages de bienvenue pour le PIR et ses amis qui organisent dans ce lieu le meeting de préparation de la Marche de la dignité ce vendredi à 18h.

Les messages écrits à l’adresse du PIR et leurs petits camarades racialisateurs sont les suivants :

– Ni dieux, ni races, ni maîtres !

– PIR dégage !

– Ni parti, ni indigène, ni république, révolution !

– Bouteldja, Dieudo, Tariq Ramadan, Soral : même combat !

– PIR, misogynes, homophobes, antisémites

Pour rappel, sont signataires de la Marche de la dignité, qui aura lieu le 31 octobre, d’éminentes pourritures telles que : Tariq Ramadan (que l’on ne présente plus), le rappeur Médine (qui est venu voir son pote Kémi Seba à la Main d’or), Houria Bouteldja (porte-parole du PIR, et accessoirement raciste et homophobe de service), des membres de la Brigade Anti-négrophobie, et une longue liste de personnes dont le discours nauséabond sera de circonstance pour Halloween.

Publié sur plusieurs indymedia, 9 octobre 2015

Déjà le 8 mai 2015, des tags avaient acueillis le 10ème anniversaire du PIR à la bourse du travail à Saint-Denis

[Paris] A propos d’un dispositif de surveillance trouvé devant ‘La Discordia’, documenté et détruit

Nota Bene (08/10/2015) : Nous nous dissocions entièrement de la reprise de ce communiqué par des sites ou des groupes racistes/racialistes, conspirationnistes et/ou d’extrême-droite en général (comme celui, en l’occurrence, d’Alain Soral). Parfois, les ennemis de nos ennemis sont aussi nos ennemis. Concernant les journalistes : nous n’avons strictement rien à vous déclarer, car comme vous, nous avons choisi notre camp dans la guerre sociale, et ce n’est pas le même.

Fin septembre nous avons mis fin à des doutes sur la présence d’un dispositif de surveillance visant la bibliothèque anarchiste La Discordia dans le Nord-Est de Paris. Un dispositif qui se trouvait dans l’école Montessori « Plaisir d’enfance » située juste en face de la bibliothèque au premier étage dans un cagibi, donnant sur la fenêtre (le dispositif avait la forme d’un « dossier en carton »). Le mardi 6 octobre, nous avons décidé de rentrer dans l’école pour prendre contact avec la direction. Nous finissons avec insistance par obtenir un rendez-vous avec la directrice administrative et financière de l’école. Celle ci, dans un premier temps nie, mais acculée, elle finit par reconnaître (à demi-mot) l’existence du dispositif dans son école (et donc l’autorisation/collaboration de la direction). Après de longues « négociations » avec elle et son supérieur, et de lourds efforts de leur part de temporisation (pour pouvoir « appeler son contact »), nous finissons, après la sortie des classes, par obtenir l’accès au cagibi. Prenant nos responsabilités, nous décidons rapidement de nous emparer du dispositif par la force. Nous nous rendons alors compte que tout le monde est au courant de sa présence dans l’école. Nous réussissons à sortir rapidement malgré quelques « résistances ». Le kéké de l’école est sorti pour regarder où nous allions afin de faciliter encore plus (et une fois encore), le travail des flics. Nous apprenons par ailleurs que le dispositif était en place depuis au moins la deuxième semaine de juillet 2015.

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Considérations techniques

Le dispositif était sous la forme d’un boîtier rectangulaire, bruyant (ventilateurs) d’environ 40x25x25 cm en plastique dur, branché sur secteur (sans batteries). Le boîtier présente un trou d’environ 4 cm de diamètre pour la caméra, trois câbles en sortaient au bout desquels se trouvaient deux antennes à pointe (probablement des capteurs sonores) et un troisième capteur petit et carré. À l’ouverture du boîtier, nous découvrons du matériel technologique de pointe :
Un routeur wifi avec deux cartes SIM (Bouygues), un GPS, trois entrées cellulaires, une entrée stéréo.
Un processeur.
Un dispositif téléphonique avec une carte SIM Orange (ce qui signifie que les données n’étaient pas stockées mais transmises en direct).
Une camera avec deux niveaux de zoom, commandable à distance.
Et d’autres types de matériels que nous ne sommes pas parvenus à identifier (mais que vous trouverez sur les photos téléchargeables ci-après).

Nous mettons à disposition une certaine quantité de photos en invitant les personnes capables, à partager leurs connaissances techniques sur le sujet : 1 et 2.

Pour conclure

Ces dispositifs qui ont d’abord pour but de surveiller, ont aussi comme objectif secondaire celui de nous faire peur et de nous apprendre à nous limiter nous-mêmes. Mais cela ne marche pas. Ce ne sont ni la peur ni la répression qui déterminent nos pratiques, mais seulement nos idées. Quoi qu’il en soit, il est logique de soupçonner que ce type d’« attention » (somme toute, assez banale) touchera encore La Discordia comme tout autres lieux considérés comme subversifs par l’État.

Nous savons, par exemple, que d’autres dispositifs de surveillance ont été découverts ces dernières années dans différents endroits en France (Montreuil, Cévennes, Lille, etc.). Mais nous ne le savons que par « copinage » alors qu’il nous paraît très important de rendre ces informations publiques afin qu’elles puissent profiter à tous, plutôt que de s’enfermer dans des réflexes imbéciles et contre-productifs de panique.

Pour la DGSI et leurs amis : si vous cherchez votre matériel, vous le retrouverez, en pièces détachées, à quelques mètres de profondeur, dans le canal de l’Ourcq, au niveau de la rue de Nantes. Bonne pêche ! (on a toujours rêvé de voir des porcs flotter)

Des livres, pas des flics !

Quelques participant/es à La Discordia.

ladiscordia@riseup.net
http://ladiscordia.noblogs.org/

[Reçu par mail]

[Mexique] Ne pas oublier les massacres d’Etat passe par l’émeute – 2 octobre 2015

Vendredi 2 octobre avait lieu dans plusieurs villes du Mexique de nombreuses manifestations pour commémorer le massacre de centaines d’étudiants par l’armée le 2 octobre 1968 à Tlatelolco, la veille des jeux olympiques de Mexico. A cela s’est ajouté l’anniversaire des 43 étudiants d’Ayotzinapa disparus (au moins 6 morts et 23 blessés retrouvés) dans l’Etat de Guerrero l’an passé.

"Ni pardon ni oubli - Mort à l'Etat" - Mexico, 2 octobre 2015

« Ni pardon ni oubli – Mort à l’Etat » – Mexico, 2 octobre 2015

A Mexico et à Oaxaca, les manifestations ont débouché sur une conflictualité incendiaire envers l’Etat: à Mexico, 5000 policiers étaient mobilisés. Entre 100 et 300 encapuchados, qui répondaient à l’appel à la manif « 2 octobre, on n’oublie pas », ont attaqué avec de pierres et des cocktails molotov les flics qui protégeaient les environs du Palais National à Zócalo. Les affrontements ont duré que quelques minutes. Il y a eu entre 3 et 10 interpellations selon les médias du pays. A Oaxaca, plusieurs banques (notamment une agence ‘Santander’ et une succursale ‘Banorte’), au moins deux concessionnaires automobiles (dont un de ‘Mazda’ et l’autre de ‘GMC’) et leurs voitures exposées ont été attaqués. Des magasins ont également eu leurs vitres détruites. Un magasin de bouffe a été pillé. Environ 53 émeutiers présumés (dont 10 mineurs et femmes) ont été interpellés à Oaxaca. La plupart font l’objet de poursuites pour « actes de vandalisme, tags sur bâtiments publics, agences commerciales, monuments historiques, etc… »

Mexico

Mexico

La banque 'Santander' de Oaxaca prise pour cible

La banque ‘Santander’ de Oaxaca prise pour cible

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Passage au concessionnaire 'Mazda'

Passage au concessionnaire ‘Mazda’

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Self-service, sans passer par la caisse...

Self-service, sans passer par la caisse…

Mardi 22 septembre, des protestations étudiantes avaient eu lieu dans l’Etat de Guerrero. Alors que des étudiants et parents s’apprêtaient à monter dans une dizaine de bus afin de rejoindre la manifestation à Chilpancingo (la capitale), les flics ont eu la mauvaise initiative d’intervenir en bloquant l’accès routier de Tixtla à la capitale d’Etat : à la suite de quelques vaines tentatives de parents d’élèves de négociers l’accès auprès des flics, près de 200 jeunes masqués ont lancé des molotovs et pétards sur les 200 flics qui bloquaient l’accès. Les affrontements ont laissé cinq agents de l’Etat en mauvais état (« traumatismes crâniens, plaies et contusions ») et deux jeunes manifestant-es blessé-es. La veille au soir, les bureaux du procureur (« La Fiscalia ») à Chilpancingo ont été attaqués et saccagés par un groupe de jeunes encapuchados.

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[Reformulé de la presse mexicaine, 22/09 et 02 & 03/10/2015]

[Paris XIXème] Programme des discussions à ‘La Discordia’ – Octobre 2015

Allende, ou comment la social-démocratie chilienne a préféré le putsch militaire à la révolution

Jeudi 15 octobre 2015 – 19h

“Nous vous avertissons […] que vous serez responsable d’avoir mené le pays non pas à la guerre civile qui est déjà en plein développement, mais au massacre froid, planifié de la classe ouvrière la plus consciente et la plus organisée d’Amérique latine”.

Voilà comment se termine la lettre des cordons industriels (une coordination autonome territoriale d’ouvriers) au président Allende, quelques jours à peine avant le coup d’État qui inaugurera 17 ans de dictature militaire.

Notre objectif est de déboulonner les illusions au sujet de la démocratie socialiste d’Allende. De s’intéresser à ce qui s’est passé de 1970 à 1973, à la répression du mouvement révolutionnaire, et comment le “camarade Allende” a préféré laisser la bourgeoisie et les militaires gagner du terrain, au détriment d’un mouvement révolutionnaire en pleine ébullition qui ne voulait pas se contenter d’une social-démocratie tiède. Pinochet n’a pas eu besoin de l’aide de la CIA pour établir la torture au Chili, le socialiste Allende l’avait fait avant lui, torturant et assassinant ceux qui voulaient aller trop loin, et désarmant les ouvriers qui sentaient que le vent tournait dans un très mauvais sens pour eux.


Sociobiologie : quand la science justifie la domination sociale

Mercredi 28 octobre 2015 – 19h

La sociobiologie est la science qui prétend expliquer nos rapports sociaux, nos émotions et nos comportements par des facteurs biologiques, même si elle fait mine aujourd’hui de tenir compte du social. Ses discours portent souvent sur des gènes particuliers, des hormones particulières ou encore, liés aux premiers, sur le fonctionnement de certaines zones du cerveau, qui sont censés expliquer l’existence de nos prétendus « instincts naturels ». Ainsi, les sociobiologistes affirment avoir déterminé quel gène « déclenche » la production de l’hormone qui, à son tour, « stimule » entre autres choses le développement de « l’instinct maternel ». Par suite, ils proposent de palier à la faiblesse, voire à l’absence de tels « instincts » par des kits de survie biologiques, ou même psychologiques. En naturalisant ainsi ce qui relève du social et de l’histoire, la sociobiologie apparaît comme l’un des moyens privilégiés pour domestiquer les individus, sous prétexte de les aider à surmonter les souffrances qui les tourmentent. Elle les empêche de remettre en cause le carcan des rôles qui les écrasent et donc participe au maintien de la domination sociale et étatique.

 

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[Mexique] Les récupérateurs de l’existant

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Negacion – 2015 – Mexique

Dans le deuxième numéro de cette publication [Negaciòn], nous avons déjà écrit sur le rôle d’intégration dans le système que jouent aussi bien des ONG que divers groupes de gauche et réformistes afin de pacifier des soulèvements et des conflits en assimilant différentes luttes qu’ils dépossèdent de caractéristiques essentielles qu’elles étaient parvenues à acquérir ponctuellement. Nous avons déjà dit que c’est ainsi que le système, au travers de ses programmes d’accompagnement social citoyen intègre dans ses rangs des groupes susceptibles de représenter à l’avenir un danger pour la paix sociale ou la stabilité du pays. Aux cotés des institutions, différents collectifs du spectre de la gauche participent à ce rôle de récupération.

Ce que nous appelons « récupération » est constitué par tout un ensemble : lorsqu’une lutte tendant à se radicaliser se voit intégrée dans le système par des groupes de gauche et d’ONG ; ou alors quand l’État se charge lui-même de cette tâche en utilisant ses propres moyens pour récupérer ces luttes et les placer sous son contrôle, sa surveillance, sa conduite. Cela se produit aussi quand des groupes gauchistes cherchent à prendre part à des luttes conflictuelles en venant y proposer des réformes et des médiations avec l’État et en les rendant ainsi vulnérables au contrôle du système. Il est évident mais nécessaire de souligner que les troupes de choc de l’État jouent un rôle important dans ce processus de récupération et/ou d’assimilation qui suivent les soulèvements ou révoltes. Je citerai quelques exemples pour illustrer le sujet.

Les poussées insurrectionnelles du 1er décembre 2012 ont vu des milliers de personnes prendre les rues de Mexico pour protester contre l’investiture du gouvernement de Enrique Peña Nieto. Les groupes de gauche démocratique, les partis politiques de gauche, des groupes antisystème (y compris la FAM [1]) ainsi que des groupes d’ « intégrateurs » bien connus et de réformistes à outrance telle qu’une bonne partie du mouvement « Yo soy #132 » [2] sont aussi sortis dans la rue, mais toujours avec la devise -parfois de manière indirecte- d’éteindre toute poussée insurrectionnelle et de gérer la révolte tout en apportant de l’eau à leur moulin.

Malheureusement pour eux, les troubles ont pris à ce moment la forme de la révolte ; l’attaque des symboles du pouvoir et l’auto-organisation ont commencé à se propager et les anarchistes sans drapeau, sigles ni organisation formalisée se sont aussi retrouvés aux côtés des autres exploités pour auto-organiser la révolte. C’est cette auto-organisation qui a permis de dépasser les mots d’ordre appelant au « calme » provenant de divers groupes de gauche qui voyaient le contrôle leur échapper manifestement des mains. Quelques collectifs anarchistes ont éprouvé la même chose en constatant que dans ce moment insurrectionnel leur organisation de synthèse ne dirigeait ni ne représentait rien, comme ça avait été le cas en 1936 ou en 1910, que le chaos s’était généralisé et que l’autonomie des exploités, exclus et auto-exclus avait dépassé leurs vieux mots d’ordre, leurs vieux schémas et leurs éminents appels réitérés à l’attente et à l’ »organisation telle qu’il se doit ». Cela s’est confirmé par la suite lorsque les mêmes dirigeants de l’Alliance Anarchiste Révolutionnaire, adhérant à la FAM, ont nié la participation des acrates aux émeutes.

Le premier décembre 2012, la révolte a surgi. Après les émeutes au cours desquelles plusieurs sièges du capital ont été sabotés et de nombreux affrontements ont eu lieu avec la police, des centaines de personnes ont été arrêtées, la plupart provenant de la sphère de gauche et anarchiste. Les habituelles violations des dits droits de l’homme se sont produites et des « condamnations excessives » sont tombées sur les arrêtés. La plupart d’entre eux ont été accusés d’attaques à la paix publique, délit de droit commun qui peut être puni par jusqu’à 36 ans de prison.

A ce moment, le mot d’ordre -particulièrement du mouvement #132- a consisté à réclamer la dérogation de ce délit, qualifié d’anticonstitutionnel et sans fondement juridique. Ce mot d’ordre a conduit à mobiliser des centaines de personnes, des groupes de gauche et d’autres collectifs anti-système, jusqu’à quelque secteur anarchiste.
Quelques semaines plus tard, le 28 décembre précisément, l’assemblée législative du District Fédéral a modifié le délit d’attaque à la paix publique pour le faire passer à un délit sans gravité offrant des possibilités de caution et c’est ainsi que toutes les personnes arrêtées sont sorties, mais en attente de jugement. On a dit beaucoup de choses sur cette réforme. Le #132 s’en est vanté avec ses suiveurs, faisant de ce « changement » une « réussite », un triomphe du peuple et du mouvement social. Pourtant, même si les mobilisations réclamant la dérogation de cette loi avaient exercée une pression minime, nous voyons clairement que la stratégie du gouvernement a répondu à autre chose.

En même temps que ce scénario d’émeutes, de molotov, de mobilisations, d’arrestations et de torture contre les manifestants, le changement de gouvernement a eu lieu dans le District fédéral. Marcelo Ebrad laissait le pouvoir et son successeur – en plus d’être l’ancien procureur de justice de la capitale- policier de l’académie, le docteur Miguel Mancera allait occuper la charge de Gouverneur de la capitale. Ni Ebrad ni Mancera, tous deux de gauche et sociaux-démocrates aussi cupides que progressistes, ne pouvaient partir ou arriver en étant entachés de sang, de discrédit, de tortures et d’arrestations arbitraires ; pas plus d’ailleurs que d’émeutes ou d’encagoulés, armes que leurs adversaires politiques utiliseraient pour leur faire une « mauvaise publicité ».

C’est ainsi que la loi d’attaques à la paix publique a été réformée, un ordre qui à notre avis a été de caractère politique comme réponse à la crise du moment.

A la décision de réformer la loi comme stratégie politique pour s’en tirer plus ou moins « bien » face aux habitants de la capitale, nous pouvons ajouter le fait que cette concession du gouvernement de la ville visait à calmer les esprits chauds des protestataires qui auraient pu en venir au mot d’ordre suivant : libérer les prisonniers politiques. La récupération fait aussi parti de ces intentions. Que ce soit directement ou pas, suite à une stratégie ou par coïncidence, le gouvernement de la capitale est sorti gagnant au moment où la gauche progressiste, les réformistes et particulièrement des groupes comme Yo soy #132 ont célébré cette concession comme une « réussite » et l’ont prise comme une avancée dans la « démocratie du pays », peut-être sans vouloir voir que ça n’était qu’un maillon supplémentaire à la chaine que porte les prolétaires.

Le gouvernement a gagné, puisque cette « réussite » a impliqué la médiation, l’accord et la pacification. Yo soy #132 et le dit « mouvement social » sont passés au silence, à la délégation, au dialogue et à l’accommodement. Le « slogan » de dégager Peña Nieto – bien que fort discutable d’un point de vue anarchiste – qui était parvenu à un moment à faire prendre le mécontentement et avait culminé par de grosses émeutes susceptibles de l’étendre, s’est retrouvé réduit à un tas de pétitions et à la célébration d’un jour de plus sur le calendrier révolutionnaire.

Les groupes de gauche se sont réarrangés, chacun d’entre eux a tiré parti de ce soulèvement et de nombreuses choses sont revenues à la normale. Tous contents avec leur réforme misérable.

Tous contents avec une nouvelle journée à fêter, en espérant que l’année prochaine soit similaire. Les autres récupérateurs ont aussi fait leur boulot – y compris les politiciens de la FAM et d’autres groupes de la même ligne qui ont cherché à profiter de l’occasion- en essayant à tout prix d’inclure les groupes dissidents dans leurs organisations, en continuant d’appeler au calme et à l’attente, en intégrant divers secteurs en lutte dans les jeux du système, dans les programmes sociaux, dans les partis politiques, en traitant les insurgés de vandales, et particulièrement les individualités anarchistes et antisystémiques ayant participé à ces journées de soulèvement populaire. Travail bien fait pour l’intégration – et en quelque sorte pour la canalisation de rebellions et de nouvelles poussées de violence- qui portera ces fruits lors des manifestations suivantes beaucoup moins nombreuses et incontrôlées.

Mais pourquoi ce travail de récupération ?

Simplement parce que ces révoltes qui à un moment criaient le seul mot d’ordre contre l’investiture au gouvernement du dinosaure du PRI ont dépassé non seulement les demandes et les programmes de ces groupes, mais aussi les propres mots d’ordre qu’elles s’étaient donnés. Celle du 1er décembre n’a pas été une révolte contre Peña ni contre le PRI ; même si elle a commencé ainsi, a posteriori dans ces moments de chaos spontané, la phase revendicative habituelle a été dépassée, cette phase revendicative qui stagne, est si facilement récupérable par les réformistes et les partis politiques d’ « opposition » et finit toujours par assassiner les passions de vivre une vie qui vaille la peine. La révolte du 1er décembre a uni la rage des exploités contre ce système d’exploitation, c’est-à-dire contre ce monde et ceux qui l’administrent. Nous avons alors été quelques-uns à questionner l’attitude de nombreux anarchistes qui au cours des émeutes répétaient avec ferveur les consignes répandues, réformistes et contre le PRI, comme si leur participation s’accompagnait d’un manque de perspective et d’un projet clair d’insurrection. Non pas d’une insurrection précisément anarchiste, car elle ne l’était pas, mais d’un projet insurrectionnel tendant à intervenir de manière claire non seulement pour que la révolte se généralise quant à la violence révolutionnaire mais aussi pour que la critique sur les conditions d’exploitation et de mort s’étende à une critique plus générale et donc globale. Une telle généralisation de la critique et de l’attaque ne sera pas donnée par un programme établi au préalable, pas plus qu’avec quelques consignes apocalyptiques – bien que soient nécessaires certaines bases desquelles partir -, mais viendra plutôt du processus même d’auto-organisation des exploités. Avoir une incidence est très différent d’imposer. Et malgré tout de nombreux compagnons y étaient prêts, avec le désir de détruire le présent et d’intervenir pour généraliser le conflit dans toute sa splendeur.

Participer à une révolte populaire ne signifie pas répéter aveuglément les slogans du « peuple » ni les programmes des mouvements sociaux établis. Ces délégations de notre individualité ne nous intéressent pas. Participer à une révolte populaire signifie avant tout un point de rencontre en commun entre individus, c’est proposer une perspective d’un monde nouveau, d’un monde libre de toute autorité ; c’est créer ses propres consignes avec les autres exploités, sans suivre de programmes ni de leaders. Participer à une révolte populaire ne consiste pas à se martyriser pour « la cause du peuple », c’est s’auto-organiser avec les autres, discuter, débattre pour arriver à des points en commun. Participer à une révolte populaire c’est être participants à la première personne et non pas agir comme des moutons qu’on entraine sous des schémas étrangers; c’est avant tout influer sur le cours des choses pour que les motivations de la révoltes et celle-ci même se radicalisent.

L’année 2013 a été une époque de tensions dans la capitale du pays puant; avec la hausse des tarifs du métro, l’auto-organisation des exploités et des opprimés a de nouveau ressurgi démontrant que tout n’avait pas été vilement assimilé et récupéré par l’État.

Des manifestations massives dans la rue, les blocages aux entrées principales du métro, des sabotages aux distributeurs de tickets, des affrontements répétés avec les forces de l’ordre, un climat qui sentait la tension et la poudre. Dans ce contexte, une action contre le STC (Secrétariat des Communications et des Transports) a tenté de propager la reproductibilité et la réappropriation d’actes simples de sabotage. Cette action -comme beaucoup d’autres- a tenté d’apporter sa contribution à une nouvelle généralisation du conflit. Au cours de ces semaines de tension, la rage était auto-organisée, mais aussi spontanée. Un exemple, aussi simple que clair, en a été les centaines de sabotages sur les distributeurs de tickets du métro et le connu « boletazo » [3]. Cela a montré clairement que le sabotage, l’action directe, l’auto-organisation, l’autogestion de la lutte ne sont l’exclusivité d’aucun groupe de spécialistes, et encore moins de politiciens professionnels et de dirigeants. Ce sont avant tout des armes à la portée de tous.

Ce qui a mis un terme à ces semaines de rébellion, a été de nouveau la concession qu’a fait le GDF avec le tarif spécial accordé aux personnes vulnérables, femmes au foyer, étudiants, chômeurs etc. En parvenant à un accord et à la pacification des expressions de révolte qui s’étaient manifestées au cours de ces semaines.

Pour conclure, je dirai que par ailleurs nous avons aussi été responsables de ce qui s’est passé de par nos tiédeurs à l’heure de critiquer de manière perspicace et objective, mais aussi forte et sans médiation ce genre d’organisations récupératrices et gauchistes qui semblent « jouer à la révolution », indépendamment du fait qu’elles travaillent directement avec l’État ou pas et même qu’elles soient anarchistes. Ce manque de caractère critique est en partie ce qui a permis l’avancée de l’oeuvre de récupération et d’intégration de cette sorte d’organisations dont nous savons bien qu’elles ne vont pas céder par une simple critique de leur boulot. Cependant si celle-ci peut éventuellement influer sur la perspective dont les compagnons et d’autres les envisagent, elle peut même retourner le climat d’ »acceptation » existant autour de ces organisations récupératrices de l’existant.

Que dire de l’année 2014 [4] ? Toutes les protestations, les actions et les émeutes dus à la disparition des 43 élèves de Iguala, mais aussi celles visant à la destruction de l’Etat-Capital ont montré que la rage continue sur sa lancée, que la pacification sociale n’a pas atteint les sommets espérés, que cette année les énergies ne vont pas retomber, au contraire. Comme toujours, les conditions sont sur la table. De toute manière, dans ce climat de tension dans la capitale du pays, les récupérateurs de tout poil ont été présents, faisant tout leur possible pour éteindre le feu. Mais contrairement à ce qui a été écrit quelques paragraphes auparavant, j’oserai demander : ont-ils bien fait leur travail ? Peut-être que oui, mais seulement pour l’instant, nous verrons à l’avenir.

Par un insurgé sans velléités de repentir

Notes

1. Federación Anarquista Mexicana

2. Le mouvement Yo soy #132 a été un mouvement politique et étudiant ouvertement réformiste dont la première génération a vu le jour dans l’université privée IBERO, au moment où un groupe d’étudiants manifestait contre le meeting célébré par Enrique Peña Nieto dans cette université dans le cadre de sa campagne présidentielle pour le compte du PRI (Partido Revolucionario Institucional). A ses début, le mouvement #132 avait une nette teinte social-démocrate (influence du PRD, Partido de la Revolución Democrática), mais avec le temps, de nombreuses scissions en son sein ont opté pour un gauchisme plus militant. Certains comparent ce mouvement à celui dirigé par l’étudiante chilienne Camila Vallejo. Il existe un livre sur le #132 qui à nos yeux ne représente rien d’autre que la mythification de ce mouvement.

3. Le blockage ou sabotage des portiques de métro afin que les gens puissent entrer sans payer (NdT).

4. Je recommande la lecture du texte « Conflicto, la disgregacion y la guerra social ».

Publié sans la revue ‘Avalanche’ n°5, Juillet 2015

[Allemagne] Actions directes contre les flics et les fascistes ! Du 15 septembre au 1er octobre [Mise-à-jour,]

[Lugau, Saxe] Le parti populiste raciste ‘AfD’ recouvert de peinture rose

Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre, les bureaux du parti raciste de l’AfD (littéralement ‘alternative pour l’Allemagne’) ont été attaqués à la peinture rose. Un de leurs slogans puants visibles depuis l’extérieur était « Des frontières sécurisées plutôt que de la criminalité sans frontières ».

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[Berlin] La police dans un guet-apens

Dans la nuit du 25 au 26 septembre, les flics interviennent à Friedrichshain pour un feu sur la chaussée au carrefour de la Rigaer Straße et de la Liebigstraße aux alentours de 00h30. ILs reçoivent dès leur arrivée une pluie de pierres depuis les toits des immeubles. Leur véhicule d’intervention repart avec quelques dégâts.

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[Leipzig, Saxe] Emeute contre les nationalistes et les flics qui les protègent

Samedi 26 septembre, près de 1000 personnes sot descendues dans la rue pour contrer la tenue d’une marche nationaliste appelée « Offensive für Deutschland ». Parmi les contre-manifestant-es, beaucoup étaient déterminé-es à ne pas rester sans rien faire face à la répression, entièrement masqué-es et équipé-es pour s’opposer physiquement aux déchets nationalistes et aux agressions policières. De nombreux pétards et pierres leur ont été jetés et les flics en ont évidemment récoltés. L’organisation de la contre-manif se voulait très large, rassemblant des pacifistes, des religieux jusqu’aux anarchistes.

C’est donc pas étonnant que l’ancien pasteur de l’église St-Thomas, Christian Wolff, soit présent. Il a déclaré à la presse avoir été témoin d’une attaque d’une voiture de police à coups de pierres par des individus cagoulés: en tant que représentant religieux, il s’est empressé de condamner le plus fermement possible cet acte visant à rompre avec la paix sociale. Par ailleurs, un bureau de la police a aussi été attaqué avec des pierres. 800 flics étaient tout de même mobilisés pour garantir la tenue de cette marche nationaliste.

Un flic finit par terre après un caillassage

Un flic finit par terre après un caillassage

leipzigoffenivefuerdeutschlandpolizei-c758181b[Traduit et reformulé du journal MOPO24, 26/09/2015]

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[Leipzig] Un véhicule de néonazis flambe

Dans la nuit de jeudi à vendredi 25 septembre, un véhicule appartenant à des fascistes, garé georg schwarz strasse  a été livré aux flammes.

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[Heidenheim, Bade-Wurtemberg] Pas de monuments pour les nazis!

Dans la semaine du 25 septembre, un monument à la gloire du général nazi Rommel a été tagué à la peinture rouge.Cette stèle est la cible de dégradations régulières depuis des mois.

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[Freital, Saxe] Le repaire de fascistes attaqué à coups de pierres

Dans la nuit de mardi à mercredi 24 septembre à Freital, le lounge bar ‘Timba Bar’ de la Dresdner Straße à Potschappel s’est fait exploser une partie de sa façade vitrée, et pour cause: le patron, Dirk Jährling, est un néonazi bien connu pour organiser depuis plusieurs semaines des marches racistes à Freital. C’est plus globalement un point de rendez-vous du milieu néonazi qui mènent en ce moment des attaques contre les migrants et particulièrement contre l’installation d’un « centre d’acueil’. Il y a quelques jours, ce centre d’hébergement a été attaqué par des fascistes.

Le patron du ‘Timba Bar’ en a pour au moins 12.000 euros de réparations.

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[Pirmasens, Rhénanie-Palatinat] Peinture sur l’outil de travail du NPD

154057Dans la nuit du 21 au 22 septembre à Pirmasens, le véhicule servant de haut-parleur au parti fasciste du NPD a été badigeonné de peinture rouge. Ce sont les néonazis – par l’intermédiaire de leurs militants locaux Ricarda Riefling et Markus Walter qui s’en plaignent directement sur le  réseau social ‘facebook’. En gros sur la carosserie on pouvait lire « No NPD » et voir que le pare-brise était entièrement recouvert de peinture. Ca s’annonce pour les journées du parti à Weinheim les 21 et 22 novembre prochain!

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Le chef du NPD de Berlin dégagé du train

Le 23 septembre, alors que le chef de la région de Berlin du NPD Sebastian Schmidtke était dans le train entre Francfort et Berlin, il a eu le malheur de tomber sur une cinquantaine de supporters du club de « l’Union Berlin » qui rentraient d’un match à l’extérieur contre le « FSV Frankfurt ». Il a été rapidement pris à partie et prié par la police de quitter le train « car elle ne pouvait pas assurer sa sécurité à bord ».

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[Berlin] Le Jobcenter du quartier de Mitte attaqué à deux reprises en solidarité avec les migrants

Dans la nuit du 15 au 16 septembre à Berlin, le ‘Jobcenter’ de la Müllerstraße a été attaqué avec des bouteilles de peinture. Cette action a été faite en solidarité avec les migrants qui, depuis la loi ‘Hartz IV’ de 2005, sont privés d’indemnités chômage. Celle-ci constitue un durcissement général des conditions d’indemnisation-chômage en Allemagne, qui exclue de fait les demandeurs d’asile, les retraités et les personnes qui suivent une formation. La veille, la cour de justice européenne a sans surprise reconnu cette mesure comme « légale ». Cette loi est une tentative de renforcer les divisions entre chômeurs, à les mettre en compétition pour un taf de misère (ex: les « minijob » payés à 1 euro de l’heure), à accentuer le contrôle et la surveillance sur chacun d’entre eux, etc…

Une deuxième attaque similaire contre la même agence s’est déroulée dans la nuit du 20 au 21 septembre. Les flics ont été prévenus aux environs de 18h par les employés du centre d’emploi et ont lancé une enquête.

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[Dortmund] Deux véhicules de police incendiés

Dans la nuit de lundi à mardi 15 septembre, deux voitures de police garées sur la Münsterstraße à Nordmarkt ont été détruites par les flammes. L’origine criminelle ne fait aucun doute selon la police. Le ou les auteurs courrent toujours.

[Viège, Suisse] Incendie d’un véhicule de police – 27 septembre 2015

Dans la nuit de samedi au dimanche 27 septembre, les autorités de la petite ville de Viège* ont eu un coup de chaud. Un véhicule de la police cantonale du Valais, garé juste devant la mairie, a été entièrement détruit par les flammes aux alentours de 3h du matin. Et ce n’est pas l’intervention des pompiers qui a pu sauver quoi que ce soit du véhicule. L’origine volontaire de l’incendie ne semble pas faire de doute, comme la déclaration du président du conseil, Niklaus Furger, le laisse entendre: « Je ne crois pas que la voiture se soit incendiée toute seule ».

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En juillet dernier, le même véhicule avait été recouvert d’un graffiti.

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[Traduit de plusieurs articles de presse suisse allemande]

NdT:

*Viège-ville et la commune de Viège, localisée dans le canton du Valais comprenant un peu plus de 7000 habitants. Cette commune est située à proximité de la frontière italienne et à peu près 50 km à l’est de la ville de Sion.

[Californie, USA] S’attaquer aux icônes du catholicisme….

Prêtre canonisé par le pape: deux statues vandalisées en Californie

1062702-plusieurs-pierres-tombales-ete-vandaliseesDeux statues du missionnaire espagnol du XVIIIe siècle Junipero Serra, canonisé par le pape François mercredi dernier aux États-Unis, ont été vandalisées en Californie durant le week-end, selon la police lundi.

Junipero Serra, mort en 1784, avait été un des premiers évangélisateurs de la Californie et sa canonisation par le pape était très controversée chez les Amérindiens, qui le voyaient comme «le meurtrier de leur peuple et de leur culture».

Deux statues et plusieurs pierres tombales du cimetière où il est enterré à Carmel-by-the-Sea, sur la côte au sud de San Francisco, ont été vandalisées dans la nuit de samedi à dimanche, a précisé la police. De la peinture et des marqueurs ont été utilisés pour défigurer des statues de Serra et d’autres pionniers inhumés à cet endroit, a dit le porte-parole de la police Luke Powell.

Les vandales s’en sont également pris aux portes de la basilique Mission San Carlos Borromeo, qui est classée monument historique, et au mausolée.

«Les statues ou signes de Serra ou d’autres descendants d’européens ont été particulièrement visés», a dit M. Powell. «Pour cela, nous dirigeons notre enquête vers un crime motivé par la haine».

Le pape a profité de son voyage aux États-Unis la semaine passée pour canoniser Junipero Serra, mercredi à Washington. Cette décision avait été très mal accueillie par les Amérindiens et une pétition avait demandé instamment au pape François d’abandonner sa décision.

«L’évangélisateur de l’Ouest» avait déjà été béatifié en 1988, sous le pontificat de Jean Paul II.

Le pape Jean Paul II avait demandé pardon aux peuples amérindiens en 1992.

Selon M. Powell, les profanations du week-end semblent liées à la canonisation du missionnaire. Il a rapporté qu’au moins une autre statue de Junipero Serra avait déjà été vandalisée la semaine passée.

Le nom de Serra est fréquemment utilisé en Californie: il a été donné à des noms de rues, d’écoles et même à une montagne, le Junipero Serra Peak dans le comté de Monterey (1785 m d’altitude).

Leur presse – AFP, 28/09/2015

Relire : Odium fidei, sur le rôle de l’Eglise et la nécessité de s’en prendre à elle