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[Douai, 59] Feu au palais de justice – 30 décembre 2015

Douai : incendie criminel au sous-sol du palais de justice

incendieUn incendie s’est déclaré dans le sous-sol du palais de justice de Douai ce mercredi matin. L’activité du palais de justice a été très perturbée toute la journée.

L’alerte a été donnée vers 5 heures du matin. Un feu couvait dans le sous-sol du palais de justice. Les sapeurs-pompiers de Douai sont intervenus en nombre jusque vers 7 h 30 pour s’assurer que le feu ne pouvait pas se propager à d’autres niveaux du bâtiment principal (la tour).

L’activité du palais de justice est fortement perturbé depuis le début de la matinée et il n’est pas joignable par téléphone pour le moment. Certaines audiences ont notamment dû être délocalisées, comme celle du tribunal correctionnel qui se tient au conseil des prud’hommes, installé dans la même rue Merlin-de-Douai.

Une enquête a été ouverte et le parquet a saisi la police judiciaire pour faire la lumière sur cet incendie. Le feu serait d’origine criminelle, selon le parquet : à la suite d’une intrusion dans le palais de justice, une ou plusieurs personnes auraient mis le feu au sous-sol du bâtiment, qui abrite l’accueil des victimes, le service d’investigation judiciaire d’accès au droit et d’insertion sociale (SIJADIS) et plusieurs salles d’audience. Ces dernières n’ont pas été touchées mais les dégâts matériels sont assez importants dans les parties communes.
Après plusieurs désagréments notamment informatiques et téléphoniques, l’activité judiciaire devrait reprendre normalement dès ce jeudi.

Lavoixdunord, 30/12/2015

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« Il y a eu beaucoup de dégagements de fumée », a indiqué le Codis, précisant que des traces d’effraction avaient été relevées sur les lieux. « Une femme de ménage parle d’une explosion entendue à l’arrière du bâtiment », a affirmé de son côté la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Nord.

« Sur place on a constaté une vitre brisée, mais pas brisée par les pompiers donc on est sûr qu’elle l’a été au préalable pour lancer un objet incendiaire à l’intérieur et mettre le feu à une salle d’attente », a ajouté cette source.

Une opératrice au standard du Palais de justice a affirmé que les lignes téléphoniques avaient été coupées toute la matinée.

AFP via lefigaro.fr, 30/12/2015 à 16h22

 

[Londres, GB] Joyeux bordel devant le centre de rétention d’Harmondsworth – 25 décembre 2015

Un groupe de plus de 20 personnes vêtues de noir est apparu de nulle part au camp de concentration d’Harmondsworth près de l’aéroport d’Heathrow hier en solidarité avec ceux qui, fuyant les guerres ou la famine ou cherchant simplement une « vie meilleure », se sont retrouvés méprisés et criminalisés, des indésirables enfermés hors de la vue du monde civilisé.

Ils ne s’y sont pas rendus pour faire appel au dialogue et à l’intégration, mais pour briser le silence et l’indifférence, eux qui sont aussi étrangers à un monde dans lequel ils refusent de s’impliquer. Invisibles, ils sont passés en rang d’énormes entrepôts humains (Harmondsworth est le plus grand centre de rétention d’Europe) entourés de hautes clôtures et de barbelés à l’un des principaux bâtiments de rétention. Diverses banderoles et un drapeau noir avec un ‘A’ cerclé ont été tenus, accompagnés d’un sound system tonitruant, de l’agitation, des poings serrés et des coups de pieds dans les barrières, tandis que le contact téléphonique continu a été maintenu avec quelques personnes enfermées à l’intérieur.

Après 20-30 minutes, une bande de matons, suivie rapidement de 4 véhicules de police dans la zone où les gens échangeaient des salutations passionnées alors que les personnes en captivité ont pris conscience de ce qu’il se passait. Des ombres noires se sont révélées vivement au moment où les retenus se sont appuyés contre les fenêtres scellées en s’agitant, criant et frappant. La manifestation s’est déroulée pendant plus d’une heure, en ignorant la présence des merdes en uniforme autour d’elle.

Lorsque le groupe a décidé de partir à son propre rythme, son attention s’est tournée vers les flics et les matons. Les tensions ont commencé à augmenter. Les flics ont fait irruption avec hystérie, attrapant quelques personnes par derrière et les plaquant au sol. Deux personnes ont été arrêtées et relâchées plus tard.

Une rencontre brève, un regain de passion, de force, d’amour rebelle et de rage, des deux côtés des barbelés.

Un moment d’affirmation et de fusion, un petit pas pour sortir du bourbier de la routine et de la résignation.

Et un rappel…

Les frontières ne disparaîtront pas toutes seules ! La solidarité signifie l’attaque ! [1]

Quelques indésirables

NdT:

[1] Slogan d’une des banderoles du rassemblement

[Montréal, Québec] Retour sur la manif nocturne du 18 décembre 2015

Pas besoin d’une grève pour se révolter contre l’État : Réflexions sur la manif nocturne du 18 décembre

La nuit du vendredi 18 décembre, environ 150 personnes se sont rassemblées au centre-ville de Montréal pour une manifestation nocturne. Cette manifestation était la troisième d’une série entamée le 30 novembre et poursuivie le 9 décembre, constituant probablement la manif combative la plus réussie à Montréal depuis la grève étudiante de 2012. Le 18 décembre était vu comme une chance d’approfondir la combativité et le courage, qui nous a permis de nous réapproprier à la fois du temps et de l’espace la nuit du 9 décembre dernier.

L’appel disait : « La nuit nous appartient. La jeunesse emmerde le gouvernement, les riches et les fascistes, sans oublier les flics. La lutte ne fait que commencer, pas besoin d’une grève pour se révolter contre l’État. Cette manif sera aussi en solidarité avec les camarades emprisonné-e-s en Grèce et pour le Décembre noir. Contre les violences étatiques nous serons la réplique. Amour et Rage ».

L’excitation se répandant discrètement à travers la ville et l’approfondissement de plans stratégiques au cours de la semaine avaient fait accroître les attentes pour plusieurs d’entre nous. La foule réunie place Berri, moins nombreuse que nous espérions, avait cependant l’air plutôt bien préparée à y répondre.

Cette nuit, en revanche, a appartenu en grande partie à la police. Malgré les pierres et les feux d’artifice lancés en leur direction pendant l’affrontement final sur Ste-Catherine, on a permis aux flics de contrôler l’itinéraire de la manifestation à chaque carrefour clé et finalement d’entraîner la manif vers une zone géographique où il leur fût ensuite facile de disperser la foule à l’aide de gaz lacrymogènes et de charges anti-émeute. Alors que la foule était repoussée vers l’Est sur Ste-Catherine, les vitrines de la banque Laurentienne, de commerces du quartier gay gentrifié et d’au moins une voiture de police ont été fracassées, mais le caractère désespéré de ces attaques était bien loin du joyeux saccage ayant longé le boulevard René-Lévesque la semaine précédente.

ACAB

Malheureusement, l’aspect le plus mémorable de cette nuit fût probablement la présence de policiers infiltrés du SPVM dans la manif, certains habillés de leur risible interprétation du black bloc. Lorsqu’ils ont été dénoncés par des participant.e.s à la manif, ceux-ci ont répliqué brutalement à de nombreuses reprises en tabassant, arrêtant, gazant ou même en pointant leur arme à feu vers les individus ou groupes qui tentaient de les démasquer ou de les affronter. Ca faisait longtemps que les flics n’avaient pas tenté de manière aussi risible d’infiltrer une manif à Montréal, et nous y voyons une réponse directe à la popularité et à l’efficacité des tactiques black bloc du 9 décembre dernier. En envoyant des flics infiltrés aussi aisément identifiables dans des manifestations combatives et en s’attaquant aux participant.e.s, le SPVM énonce clairement ses buts (mis à part ceux de blesser et de terroriser ses ennemis) : générer de la méfiance envers les individus qui choisissent de se masquer pour se défendre contre la répression.

La police espère que l’on associe ceux et celles qui dissimulent leur identité à des agents provocateurs, créant ainsi un climat dissuadant l’adoption de tactiques black bloc et facilitant par le fait même le contrôle policier de la situation. Dans les heures qui suivirent la dispersion de la manif, des images et descriptions de flics infiltrés (voir ici, et encore ) se sont mises à circuler de manière virale sur les réseaux sociaux. Des manifestant.e.s pacifiques jouaient déjà le jeu des forces policières en défendant publiquement la thèse que les attaques envers les flics, effectuées par des anarchistes dans la nuit du 18/12 étaient en fait orchestrées par la police elle-même par le biais d’agents provocateurs qui (d’après cette logique) auraient mis en danger leurs collègues flics afin de se mêler à la foule et de justifier la répression policière qui s’en est suivi.

Revu et corrigé de Montréal Contre-information (Lire la suite / en anglais ici)

[Besançon] Attaque des locaux du PS et de la Croix-Rouge – 24 décembre 2015

Un petit geste en solidarité avec les sans-papiers et les compagnon.nes entre les sales pattes de l’Etat…

A l’heure où l’Etat enracine l’état d’urgence dans la constitution et multiplient les lois liberticides, où déferlent dans les rues uniformes bleus et kakis pour assurer la paix des riches et des dominants, où il étend la prison à l’extérieur de ses murs, où les rafles et expulsions de sans-papiers se multiplient… il est temps d’attaquer !

C’est pourquoi, dans la nuit du 23 au 24 décembre 2015, le bureau du PS s’est fait recouvrir sa façade de peinture noire. Dans le même temps, la serrure de la porte d’entrée de la Croix-Rouge, dont le local est situé au début de l’avenue Gaulard, a été sabotée avec de la colle.

migrLes raisons de cette dernière attaque sont évidentes : cet organisme humanitaire – qui a une longue histoire de collaboration avec les pouvoirs en place (depuis la seconde guerre mondiale et sa collaboration avec les nazis jusqu’à aujourd’hui) – organise les rafles, gère les flux de migrants aux côtés des forces de police et des gardiens meurtriers de l’agence FRONTEX, administre les centres de rétention… Elle est entièrement responsable du sort de misère réservé aux sans-papiers.

En ce moment, cette organisation humanitaire – en parfait rouage de ce monde de frontières et de misère – s’illustre actuellement à la frontière franco-italienne entre Menton et Vintimille, en affrétant ses camions afin de transférer les migrants dans les centres de rétention.

Les structures de l’ennemi se trouvent à chaque coin de rue.

Face à l’état d’urgence, ne courbons pas l’échine !

Contre l’Etat, ses flics, ses frontières !

Sabotons la machine à expulser !

[Publié sur indymedia nantes, 24 décembre 2015 à 15h54]

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Besançon : le local du Parti socialiste a subi des dégradations

Le local du PS , avenue de la gare d’eau à Besançon, a été aspergé de peinture noire. 

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Qui en veut au parti socialiste ? La question risque de rester sans réponse car les auteurs de l’acte de vandalisme qui a visé le local du Ps à Besançon n’ont pas laissé de revendications. Les volets qui ferment les grandes baies vitrées ainsi que les murs du bâtiment qui abritent la fédération Ps du Doubs ont été aspergés de peinture noire. Nicolas Bodin, le premier secrétaire fédéral a été informé jeudi de ces dégradations et compte porter plainte dans les prochains jours. Une enquête de police est en cours tandis que les responsables socialistes dénoncent un acte « méprisable et lâche ». Régulièrement, les permanences politiques font l’objet d’actes de vandalisme à Besançon. 

france3franche-comté.fr, 26/12/2015 à 11h28

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Besançon : le bâtiment de la Fédération PS du Doubs, avenue de la Gare-d’Eau, a subi des dégradations

Besançon. Les automobilistes et piétons qui empruntent l’avenue de la Gare-d’Eau ont dû remarquer, depuis deux jours, les murs et volets dégradés de la Fédération PS du Doubs. De grandes traînées de peinture ou autre produit noir ornent désormais le rez-de-chaussée du bâtiment en question.

Joints par téléphone, les responsables politiques locaux du PS admettent qu’ils sont informés de l’acte de vandalisme depuis jeudi. « Encore une fois, nous avons affaire à des lâches », souffle Jean-Louis Fousseret, le maire PS de Besançon.

« Ils n’ont même pas le courage d’exposer leurs problèmes de vive voix et s’en prennent au bien d’un parti, comme ils le font d’ailleurs, de manière récurrente, pour d’autres permanences politiques de la ville. C’est scandaleux. Je préfère traiter cela par le mépris. Une plainte sera déposée par nos soins dans les jours qui viennent. »

Nicolas Bodin, le premier secrétaire fédéral du PS du Doubs, est partagé entre la révolte et l’étonnement. « D’habitude, des inscriptions accompagnent les taches. Cette fois, il n’y a rien. On ne peut donc pas savoir si cet acte est en lien avec le projet gouvernemental d’inscrire la déchéance de nationalité dans la Constitution. D’autre part, aucun autocollant n’indique que ce bâtiment est celui du PS. A mon avis, les individus qui ont commis ce forfait savent que c’est notre local. Enfin, nous ne savons pas encore si les faits se sont produits de nuit ou de jour. Nous laisserons le soin à la police de découvrir tout cela. »

L’est républicain.fr, 25/12/201 à 15h37

[Publication] Brisons la stabilité de la domination – La solidarité signifie l’attaque !

Des mains jusqu’aux jambes et au cou
Brisons la stabilité de la domination – La solidarité signifie l’attaque !

Les dernières opérations répressives contre les anarchistes en Espagne sont la continuation des coups de la domination contre les groupes et individualités anarchistes et anti-autoritaires qui se sont succédé en Europe (en Belgique, en République Tchèque) et partout dans le monde. Ces vagues répressives ne visent plus seulement à poursuivre et à empêcher des actions spécifiques, mais doivent briser des dynamiques de lutte et des liens entre compagnons et individus qui veulent les développer.

Avec des termes comme démocratie défensive/offensive, le pouvoir expérimente différentes stratégies pour paralyser et attaquer les rebelles et révolutionnaires de la manière la plus efficace possible et, selon le niveau d’intensité de la conflictualité, pour les rendre inoffensifs à long terme pour les rapports existants. Ca se traduit par exemple par une tentative d’inculper les compagnons pour « incitation au terrorisme ». Dans ce cas par exemple, distribuer de la propagande et faire de l’agitation est déjà utilisé pour envoyer des compagnons en prison.

Un autre aspect de ces opérations est le message clair adressé à la société qui doit voir que tout est sous contrôle et que ceux qui entendent résister doivent se méfier.

Ainsi, nous ne considérons pas les opérations répressives comme de simples réactions de l’Etat vis-à-vis des dynamiques et luttes, mais elles doivent être comprises comme un moyen utilisé à long-terme par le pouvoir contre la révolte, individu rebelle et/ou critique.

La révolte que nous évoquons signifie la destruction de l’ensemble du système et de son ordre social, basé sur l’autorité et l’oppression.

Notre perspective n’est rien de moins que la liberté ! En luttant pour celle-ci, nous savons que les ennemis de la liberté feront tout leur possible pour nous arrêter et ainsi défendre leurs richesses et leur ordre. Mais nous avons cependant des relations fortes, construites sur la solidarité. Nous ne laisserons jamais nos compagnon-nes seul-es et nous continuerons de lutter.

Mais il nous semble important de ne pas tomber dans le piège de l’anti-répression, dans lequel l’Etat nous embourbe et nous préoccupe. C’est justement cette stabilité que nous devons attaquer lorsqu’il s’agit de coups ciblés contre les révolutionnaires et de rendre les luttes et idées inoffensives afin de tenter de stabiliser la normalité de l’oppression et de leur système.

La normalité se trouve dans le travail de chacun et le fonctionnement de chaque chose, où tout est parfaitement ordonné et rien ni personne ne peut briser le bruit ou le silence de la monotonie.

C’est précisément lors de ces moments où les autorités prennent en otage des individus en lutte et brise leurs projets afin d’assurer la stabilité de ce système que nous pouvons et devons l’attaquer, tout en mettant en pratique notre conscience révolutionnaire et en exprimant notre solidarité.

Que ce soient des feux de signalisation ou routes de transport importantes, que ce soient des alertes à la bombe, des sabotages d’alertes incendie ou des serrures engluées dans les grosses entreprises ou les administrations publiques, que ce soient des voies ferroviaires ou des lignes électriques… Le flux des biens, de main-d’oeuvre et d’argent, la routine de la production et de la consommation, de l’exploitation et de l’oppression est vulnérable et donc attaquable ! Cette société est dépendante du flux des biens et de communications.

Pour nous, en tant qu’anarchistes, il est nécessaire de comprendre le contexte qui nous environne, de déceler les structures de la domination pour l’attaquer de manière efficace et ainsi ouvrir des espaces à la révolte.

L’autorité et ses instruments de répression sont parfaitement connectés et coordonnés à l’échelle internationale.

Attaquons en tout lieu pour détruire pas à pas la stabilité de ce système pourri et la monotonie ennuyeuse du quotidien !

Traduit d’indymedia athens (texte en espagnol, allemand et anglais)

[Athènes, Grèce] Attaque des bureaux d’un collaborateur scientifique de l’agence Frontex

Note de Rabble: Frontex est la police aux frontières transnationale de l’Union Européenne. Son siège est à Varsovie et elle possède des bureaux et des bases partout en Europe. Les gardes-frontières de Frontex sont déployés pour attaquer les migrants à tous les points d’entrée principaux de l’Union Européenne et sa force est maintenant en augmentation croissante puisque les Etats européens intensifient leur guerre contre les migrants. Frontex a conclu des partenariat avec un certain nombre d’universités à travers l’Europe, où les universitaires forment ses flics et développent des technologies de contrôle. Ces personnes collaborent à un régime de meurtres et d’oppression.

Communiqué de revendication de l’attaque des bureaux de K.Kollias, professeur à l’université polytechnique d’Athènes:

frontex2En 2011, les bâtards Kollias et Vassiliou ont consenti à effectuer le programme de recherche de mécanique d’électriciens à l’école de Polytechnique concernant la construction de caméras thermiques et d’avions sans pilote dans le but de les placer à la frontière, au-dessus des clôtures d’Evros en faveur de Frontex. Ils ont choisi de traiter une demande, d’effectuer et de récolter les bénéfices économiques et carriéristes que ça rapporterait, sachant qu’ils peignent avec du sang sur les mains. 

Comme d’autres équipes de chercheurs ainsi que pour le maintien de la mémoire, nous avons choisi d’attaquer le bureau du professeur Kollias en le détruisant et en jetant de la peinture à l’intérieur. Parce que des gens comme luoi ont une part sérieuse de responsabilité quant au fait de fournir la base cognitive pour l’achèvement de la construction de la clôture d’Evros.

Pour conclure, il y a eu un affichage illégal à l’intérieur de l’école de Polytechnique au sujet de l’incident et de ses suites politiques.

Des professeurs minables, des flics garde-côte, flics aux frontières, laquais de politiciens, vous respirez des odeurs de mort. Nous n’oublions pas les morts de notre classe. Rien n’est fini.

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Traduit du grec (08/12/2015) par act for freedom now

[Leipzig, Allemagne] Comment accommoder le fasciste?

Mercredi 9 décembre 2015 à Leipzig, le fasciste du NPD, Axel Radestock, a reçu une visite particulière à son bureau localisé Georg-Schuhmann-Straße (au nord de la ville). La vidéo postée ci-dessous parle d’elle-même:

Voir la vidéo

Voir la vidéo

Le texte de la fin de la vidéo:

Le 11 janvier 2016, LEGIDA et leurs amis de Dresde veulent tenter de manifester leur racisme dans les rues de Leipzig. Il s’agit de les en empêcher par tous les moyens!

Pour cette raison, venez à Leipzig le 11 janvier, contre l’Allemagne, contre PEGIDA et les porcs policiers!

Le néonazi en question

Le néonazi en question

[Besançon] La patrouille à coups de cailloux dans le quartier des ‘Orchamps’ – 20 décembre 2015

Besançon : Une voiture de police visée par des jets de cailloux

Aucune interpellation n’a été effectuée. Cet après-midi, rue Chopin, à Besançon, une voiture de police a reçu plusieurs projectiles. Il s’agit de jets de cailloux. On ne déplore aucun blessé du côté des forces de l’ordre.

pleinair.net, 20/12/2015 à 18h45

[Bielefeld, Allemagne] Attaque à la peinture contre ceux qui ordonnent les expulsions aux migrants

Dans la nuit du 14 au 15 décembre 2015, le service administratif pour les étrangers du centre de Bielefeld a été maculé de plusieurs bombes de peinture rouge. L’inscription en grosses lettres « Expulsion=Meurtre » a été laissée dans la rue située devant le bâtiment. Elle a été signée d’un (A) cerclé.

Le service administratif pour étrangers du centre de Bielefeld, comme toutes les autres administrations agissant dans ce domaine, ordonne des expulsions de personnes recherchant la protection – entre autre dans des pays dans lesquels la vie des personnes concernées est gravement menacée. Ainsi, l’administration pour étrangers se positionne pour un système étatique cruel, raciste et humiliant.

[Publication] Blanqui à Venaus

« La politique est l’art de la récupération. La manière la plus efficace pour décourager toute rébellion, tout désir de changement réel, est de présenter un homme d’Etat comme un subversif, ou bien – mieux encore – transformer un subversif en homme d’Etat. Tous les hommes d’Etat ne sont pas payés par le gouvernement. Ils existent des fonctionnaires qui ne siègent pas au Parlement et encore moins dans ses pièces adjacentes ; au contraire, ils fréquentent les centres sociaux et connaissent discrètement les principales thèses révolutionnaires. Ils dissertent sur les potentialités libératoires de la technologie, ils théorisent des sphères publiques non étatiques et le dépassement du sujet. La réalité – ils le savent bien – est toujours plus complexe que n’importe quelle action. »

Dix coups de poignard à la politique, 1996

Une rumeur circule depuis quelques temps parmi certains anarchistes d’Europe par rapport au dernier effort éditorial du Comité Invisible, auteur en 2007 du best-seller international L’insurrection qui vient. On raconte que les adhérents au Comité auraient partagé le brouillon du texte avec leurs amis politiques éparpillés ça et là dans le monde, pour en sonder les réactions et en tirer d’utiles conseils. Or, la première version contenait une dure attaque contre les anarchistes, coupables de ne pas être prosternés comme il faut face à eux (et d’avoir ricané devant la farce de Tarnac, où les présumés auteurs du livre, quand la police avait frappé à leur porte, s’étaient précipités dans les bras protecteurs de cette gauche à laquelle il faisaient la guerre jusqu’à la veille). Mais certains de leurs correspondants amis – depuis notre Beau Pays, dit-on – leur auraient suggéré d’éliminer les parties trop virulentes, d’adoucir le ton, parce qu’au fond, à bien y réfléchir, il y a encore beaucoup de services que ces idiots libertaires peuvent rendre. L’origine de cette rumeur est un anarchiste espiègle qui aurait apparemment pu lire l’ébauche originale du texte ainsi que la correspondance à son sujet. Ce sont les risques de la Commune et du partage des instruments, on ne sait jamais qui peut jeter un œil sur un ordinateur laissé allumé et sans surveillance !

Que cette rumeur soit vraie ou fausse, il y a quelques jours on nous a fait cadeau du nouveau livre du Comité Invisible, tout frais sorti de l’impression, publié en France à la fin du mois dernier. Il s’intitule À nos amis (politiques, ça va sans dire) et sa publication imminente et simultanée en sept autres langues est prévue, pour en favoriser la diffusion sur les quatre continents. Certains que l’Italie fera partie des pays chanceux, autant attendre d’en lire la traduction intégrale.

Mais alors, se demandera-t-on, pourquoi nous en parlons ici et maintenant ? Parce que grâce aux leçons du Comité Invisible, nous avons finalement compris à quel point la publicité n’était pas seulement l’âme du commerce, mais aussi celle de la subversion (enfin, du commerce de la subversion). De plus, si nous ne nous dépêchions pas de partager au moins quelques extraits de ce nouveau chef d’œuvre avec nos lecteurs, nous risquerions d’être confondus avec des bureaucrates d’Etat. Bref, voilà une avant-première, une sorte de scoop.

Savoir que choisir est facile, même trop facile. Les petits-enfants de Blanqui consacrent en effet quelques réflexions à l’Italie, et, plus précisément, à la lutte contre le TAV en Val Susa et à ses miraculeux effets. Voici ce qu’ils écrivent : « Il faut compter au nombre des miracles de la lutte dans le Val de Suse qu’elle ait réussi à arracher bon nombre de radicaux à l’identité qu’ils s’étaient si péniblement forgée. Elle les a fait revenir sur terre. Reprenant contact avec une situation réelle, ils ont su laisser derrière eux une bonne part de leur scaphandre idéologique, non sans s’attirer l’inépuisable ressentiment de ceux qui restaient confinés dans cette radicalité intersidérale où l’on respire si mal. […] En alternant les manifestations en famille et les attaques au chantier du TAV, en ayant recours tantôt au sabotage tantôt aux maires de la vallée, en associant des anarchistes et des mémés catholiques, voilà une lutte qui a au moins ceci de révolutionnaire qu’elle a su jusqu’ici désactiver le couple infernal du pacifisme et du radicalisme. »

Absolument ! En gentils animaux politiques, les petits-enfants de Blanqui pensent que le milieu le plus naturel et spontané où vivre serait le zoo. Qui n’y entre pas ou s’en éloigne s’auto-condamne à l’isolement, c’est-à-dire à mal respirer l’air vicié d’un scaphandre, dénotant d’un inépuisable ressentiment contre ceux qui respirent si bien le même air que les magistrats et parlementaires (et peut-être même que les délateurs et divers dissociés). L’admiration du Comité Invisible pour leurs apprentis libertaires ritals est presque émouvante, ces Victor Serge de chez nous qui ont enfin compris l’utilité stratégique de la conflictualité en courant alternatif chère depuis toujours aux autoritaires. Quel dommage qu’à polluer cet air convoité il y ait aussi « une fraction d’anarchistes qui s’autoproclame nihiliste » et qui en réalité « n’est qu’impuissante ». Des anarchistes qui identifient l’ennemi, se donnent des moyens et l’attaquent… brrr, quelle horreur, ce ne sont que des impuissants, c’est évident. Par contre, ceux qui s’acoquinent avec des maires, prêtres et stalinistes, ceux qui se font élire au conseil municipal comme les super fan de Tarnac du Comité Invisible, ceux-là bien sûr que…
Que quoi ? Mais oui, qu’ils ont compris comment vont les choses ! « Il n’y a pas d’espéranto de la révolte. Ce n’est pas aux rebelles d’apprendre à parler l’anarchiste, mais aux anarchistes de devenir polyglottes ». L’espéranto, cette nouvelle langue qui contient des éléments de toutes les langues, les englobe sans préférence en cherchant à les faire communiquer dans le respect de leur diversité, est une sotte utopie. Le moyen le plus pratique, immédiat, stratégique pour communiquer est de parler la langue des autres. L’anglais surtout, en affaires. L’autoritaire seulement, en politique.

Anarchistes, soyez polyglottes ! Arrêtez de miauler tous seuls à trois pelés et un tondu, aboyez et grognez en compagnie des chiens et des porcs ! Le lundi parlez l’humanitaire, le mardi le démocratique, le mercredi le journaliste, le jeudi le syndicaliste, le vendredi le juridique, le samedi le communiste, le dimanche – amen – le liturgique. Et à l’occasion, parlez le rebelle si vous voulez. Quant à la langue anarchiste, mieux vaut l’oublier entièrement.
De toute façon, soyons sincères, à quoi vous sert-elle ?

[22/11/14]

[Traduit de l’italien par non-fides de Finimondo.]

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