[Publication] Brisons la stabilité de la domination – La solidarité signifie l’attaque !

Des mains jusqu’aux jambes et au cou
Brisons la stabilité de la domination – La solidarité signifie l’attaque !

Les dernières opérations répressives contre les anarchistes en Espagne sont la continuation des coups de la domination contre les groupes et individualités anarchistes et anti-autoritaires qui se sont succédé en Europe (en Belgique, en République Tchèque) et partout dans le monde. Ces vagues répressives ne visent plus seulement à poursuivre et à empêcher des actions spécifiques, mais doivent briser des dynamiques de lutte et des liens entre compagnons et individus qui veulent les développer.

Avec des termes comme démocratie défensive/offensive, le pouvoir expérimente différentes stratégies pour paralyser et attaquer les rebelles et révolutionnaires de la manière la plus efficace possible et, selon le niveau d’intensité de la conflictualité, pour les rendre inoffensifs à long terme pour les rapports existants. Ca se traduit par exemple par une tentative d’inculper les compagnons pour « incitation au terrorisme ». Dans ce cas par exemple, distribuer de la propagande et faire de l’agitation est déjà utilisé pour envoyer des compagnons en prison.

Un autre aspect de ces opérations est le message clair adressé à la société qui doit voir que tout est sous contrôle et que ceux qui entendent résister doivent se méfier.

Ainsi, nous ne considérons pas les opérations répressives comme de simples réactions de l’Etat vis-à-vis des dynamiques et luttes, mais elles doivent être comprises comme un moyen utilisé à long-terme par le pouvoir contre la révolte, individu rebelle et/ou critique.

La révolte que nous évoquons signifie la destruction de l’ensemble du système et de son ordre social, basé sur l’autorité et l’oppression.

Notre perspective n’est rien de moins que la liberté ! En luttant pour celle-ci, nous savons que les ennemis de la liberté feront tout leur possible pour nous arrêter et ainsi défendre leurs richesses et leur ordre. Mais nous avons cependant des relations fortes, construites sur la solidarité. Nous ne laisserons jamais nos compagnon-nes seul-es et nous continuerons de lutter.

Mais il nous semble important de ne pas tomber dans le piège de l’anti-répression, dans lequel l’Etat nous embourbe et nous préoccupe. C’est justement cette stabilité que nous devons attaquer lorsqu’il s’agit de coups ciblés contre les révolutionnaires et de rendre les luttes et idées inoffensives afin de tenter de stabiliser la normalité de l’oppression et de leur système.

La normalité se trouve dans le travail de chacun et le fonctionnement de chaque chose, où tout est parfaitement ordonné et rien ni personne ne peut briser le bruit ou le silence de la monotonie.

C’est précisément lors de ces moments où les autorités prennent en otage des individus en lutte et brise leurs projets afin d’assurer la stabilité de ce système que nous pouvons et devons l’attaquer, tout en mettant en pratique notre conscience révolutionnaire et en exprimant notre solidarité.

Que ce soient des feux de signalisation ou routes de transport importantes, que ce soient des alertes à la bombe, des sabotages d’alertes incendie ou des serrures engluées dans les grosses entreprises ou les administrations publiques, que ce soient des voies ferroviaires ou des lignes électriques… Le flux des biens, de main-d’oeuvre et d’argent, la routine de la production et de la consommation, de l’exploitation et de l’oppression est vulnérable et donc attaquable ! Cette société est dépendante du flux des biens et de communications.

Pour nous, en tant qu’anarchistes, il est nécessaire de comprendre le contexte qui nous environne, de déceler les structures de la domination pour l’attaquer de manière efficace et ainsi ouvrir des espaces à la révolte.

L’autorité et ses instruments de répression sont parfaitement connectés et coordonnés à l’échelle internationale.

Attaquons en tout lieu pour détruire pas à pas la stabilité de ce système pourri et la monotonie ennuyeuse du quotidien !

Traduit d’indymedia athens (texte en espagnol, allemand et anglais)