Archives par étiquette : Solidarité avec Monica et Francisco

[Espagne] Résumé des trois jours de procès contre les compagnons Mónica Caballero et Francisco Solar

Résumé de la première session du procès des compagnons Mónica Caballero et Francisco Solar

Notons que cette enflure de juge a constamment interrompu les deux compagnons alors qu’ils faisaient leurs déclarations, utilisant la toute puissance de ceux qui décident d’envoyer en prison des milliers de personnes : « Ne nous faites pas une déclaration politique, cela ne nous intéresse pas ! » et elle a aussi menacé de sortir le public de la salle (des proches et des compagnons) si l’attitude de politisation du procès persistait.

Le procès venait juste de commencer lorsque l’un des avocats de la défense est intervenu pour rappeler à l’audience qu’un texte avait été présenté mettant en avant le manque d’impartialité de la part du tribunal et la demande qu’il soit changé. Une autre forme de procès a aussi été demandée, dans laquelle les accusés font leurs déclarations en dernier, après tous les témoins et experts. Face au refus du tribunal le procès a débuté par les déclarations de Francisco et Mónica, qui ont refusé de répondre aux questions du procureur et à l’accusation spécifique, répondant uniquement aux questions de leurs avocats.

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Appel à la solidarité insurrectionnelle avec les compagnons anarchistes Monica Caballero et Francisco Solar.

Les prochains 8, 9 et 10 mars 2016 les compagnon-ne-s anarchistes Monica et Francisco se confrontent à leur procés de l’audience nationale de Madrid.

Depuis Barcelone nous faisons un appel à la solidarité et à l’action anarchiste, un appel à briser l’inaction, l’attente et la passivité.

L’appel ne se limite pas à une semaine spécifique mais commence aujourd’hui et se prolonge  jusqu’à la fin du jugement.

Ni la distance ni les frontières imposées n’ont été un frein aux diverses preuves de solidarité avec les compagnon-ne-s Monica et Francisco.

Que se soit en divers endroit du monde et que se soit avec des bombes, du feu et des emeutes, de multiples individus et groupes insurgés ont fait de la solidarité avec les prisonnier(e)s anarchistes une pratique de confrontation envers l’Etat et ses sbires.

Solidarisons nous avec les compagnon-ne-s Monica et Francisco, que la solidarité soit plus qu’une parole écrite.

llamadoMonaFrancisco

Leur écrire :

Mónica Caballero Sepúlveda
C.P. Villabona
Finca Tabladiello s/n
33422 Villabona-Llanera
(Asturias)

Francisco Solar Domínguez
C.P. Villabona
Finca Tabladiello s/n
33422 Villabona-Llanera
(Asturias)

[Traduction de contrainfo, reçue pr mail]

[Montreuil] Discussion sur le procès en Espagne contre Mónica et Francisco au ‘Condensateur’ – Mercredi 24 février 2016

Sur le procès en Espagne contre Mónica et Francisco

Les compagnons chiliens Mónica Caballero et Francisco Solar passeront en procès procès devant l’Audiencia Nacional de Madrid les 8, 9 et 10 mars prochain, où ils devront affronter des réquisitions du procureur s’élevant à 44 ans de prison chacun-e. Ils sont accusés d’être membres des Groupes anarchistes coordonnés (GAC) créés en Espagne en 2012, auxquels l’Etat attribue plusieurs attaques, dont justement celle explosive contre la Basilique del Pilar du 2 octobre 2013, dont sont accusés Mónica et Francisco, et qui avait pourtant été revendiqué par le Comando Insurreccional Mateo Morral.

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[Espagne] Procès les 8, 9 et 10 mars prochain pour Monica et Francisco [+ une lettre de Monica Caballero]

Dates de procès fixées pour Francisco Solar et Mónica Caballero

L’ Audiencia Nacional a décidé de fixer le procès contre les compagnon-ne-s Mónica et Francisco aux 8, 9 et 10 mars 2016. Nous aurons bientôt plus d’informations.

Les distances nous séparent, le sentiment nous unit …
Liberté pour les anarchistes emprisonné-e-s ! [et pour toutes et tous !, NdT]

[Traduit de l’espagnol d’Indymedia Barcelone par brèves du désordre, 05 feb 2016]


A propos des « modules de respect maximum » en vigueur dans les prisons espagnoles

Les moyens de contrôle à l’intérieur comme à l’extérieur des prisons sont toujours plus subtils et efficaces. Pourquoi installer des caméras de vidéo-surveillance, pourquoi employer plus de matons et de flics, si beaucoup font le travail gratuitement ? Bénéficiant d’une forte adhésion citoyenne, ils sont là pour maintenir l’ordre actuel en vigueur, ils sont partout : ton voisin de la maison ou de la cellule à coté peut être le possible délateur.

Parmi les moyens de contrôle dans les taules, les modules de respect (m-R) ont été lancés comme une initiative expérimentale dans la prison de León, puis le modèle s’est étendu à la grande majorité des prisons espagnoles.
L’idée de base de ces modules est que les prisonniers participent eux-mêmes à la gestion et à la maintenance de l’endroit, de ses activités, etc. afin de créer une sensation d’indépendance et d’appartenance à cet espace. Dans l’idéal, on vise à ce que tous les détenus génèrent des dynamiques et des formes de contraintes contre eux-mêmes et les autres. En plus de récompenser les bonnes conduites, les matons ne sont censés agir dans ce dispositif que dans les cas extrêmes ou exceptionnels.
L’ex-directrice de l’Administration Pénitentiaire, Mercedes Gallizo, faisait allusion à ce type de modules de la manière suivante :”Le simple fait de parvenir à une vie en commun normalisée avec des règles de base acceptées par tous constitue un changement fondamental pour de nombreuses personnes. Cela les aide à perdre la peur de la prison et de leurs camarades. C’est une première étape pour diminuer leur hostilité envers la peur [et en passant envers l’Institution], pour transformer cette peur, ce manque de confiance et cette agressivité, en normalité et en coopération.”

L’exercice de l’autorité est donc pris en charge en premier lieu par les prisonniers eux-mêmes, dans un “commun accord” quant aux bases pour normaliser et coopérer. C’est l’institution carcérale elle même qui fixe et stimule la création des rôles et des comportements avec des méthodes subtiles et/ou sur la base du chantage.
Il est indéniable que beaucoup ont peur en entrant en prison, mais les m-R en profitent et s’en alimentent. Il est par exemple implicite que si tu ne respectes pas les normes des m-R, on te mettra dans un module normal, et cela peut constituer une menace parfois très efficace.
Ces modules comportent différents types de stimulis et/ou de récompenses, pouvant aller de rapports favorables et jusqu’à davantage d’heures de parloirs (intimes ou familiaux), avec de l’autre côté de la balance plus de manières de punir le non-respect des normes.

L’entrée dans ce type de modules est supposée se faire sur la base du volontariat. Lorsque tu arrives, tu t’engages en signant une sorte de contrat stipulant notamment que tu adopteras une bonne conduite, que tu respecteras les normes et que tu résoudras les problèmes en passant par des canaux préétablis. N’importe quelle journée dans un m-R commence alors par une assemblée dirigée par un membre quelconque de l’équipe technique (éducateur, travailleur social et psychologue), Tous les prisonniers doivent y assister, et quelques fois un maton y participe. L’assemblée a pour fonction de résoudre les problèmes quotidiens, c’est le moment idéal pour les balances et pour que l’équipe technique livre un discours pathétique de réinsertion sociale.
Quelques-unes des tâches du module sont les activités programmées ou le ménage. Les premières sont gérées par des prisonniers qui t’obligent à y assister, pour la seconde (ménage) les prisonniers se divisent en petits groupes dirigés par un prisonnier-référent, et c’est ce référent qui dirige les travaux et dans certains cas fait office de porte-parole.
Un autre rouage important dans le fonctionnement de ce genre de modules, ce sont les prisonniers médiateurs qui doivent intervenir dans les conflits ou les bagarres entre détenus pour les résoudre ou, s’ils n’y arrivent pas, prévenir les matons.

Comme on peut s’y attendre, ces pratiques provoquent une perte de la capacité à résoudre soi-même les problèmes. En taule, tu as un médiateur ou un maton, tout comme dans la rue il y a des flics et des juges.

Mónica Caballero,
depuis la prison de Villabona

[Reçu par mail, traduit d’une correspondance avec la compagnonne]

[Lettre publiée sur brèves du désordre]

Pour leur écrire :

Mónica Caballero Sepúlveda
Francisco Solar Domínguez
C.P Villabona-Asturias
Finca Tabladiello s/n
33422 Villabona-Llanera
(Asturias)

[Espagne] 44 années de prison (chacun) requises contre Mónica et Francisco

solidaridadDans son réquisitoire écrit présenté au juge d’instruction, la procureur de l’Audiencia Nacional Teresa Sandoval affirme que Mónica et Francisco appartiennent à une organisation terroriste, dont le modus operandi serait d’ »attaquer l’Etat avec des engins incendiaires ou des engins explosifs artisanaux« , organisation composée de petits groupes qui défendent l’anarchie en utilisant la violence et agissent de manière autonome « pour ne pas être détectés » (sic).

De plus, elle avance que « les groupes d’affinité insurrectionalistes, comme les cellules de base djihadistes, ont parfaitement identifié un ennemi générique et n’ont donc pas besoin d’organe supérieur qui les active pour passer à l’attaque« . Sa thèse absurde est que les Groupes anarchistes coordonnés (GAC) créés en Espagne en 2012 seraient en réalité une succursale de la Fédération Anarchiste Informelle (FAI/FRI), à laquelle on pourrait attribuer plusieurs attentats anarchistes, dont justement celui contre la Basilique del Pilar du 2 octobre 2013 dont sont accusés Mónica et Francisco, et qui avait pourtant été revendiqué par le Comando Insurreccional Mateo Morral.

La procureur de l’Audiencia Nacional demande ainsi un total de 88 années de prison contre les deux compagnons, pour « appartenance à une organisation terroriste » (9 ans chacun), « lésion causée à une victime » (une perte acoustique, 12 ans chacun), « attentat terroriste contre la basilique del Pilar de Saragosse » (18 ans chacun), « conspiration en vue de commettre le délit d’attentat terroriste dans la basilique de Montserrat à Barcelone » (5 ans chacun).

[Synthèse de brèves du désordre d’après un article paru dans El Heraldo (Aragon, Espagne), « La fiscal compara al grupo anarquista que puso la bomba del Pilar con las células yihadistas« , 01/12/2015 08:47]


Pour écrire aux compagnons :

Mónica Caballero Sepúlveda
Francisco Solar Domínguez
C.P Villabona-Asturias
Finca Tabladiello s/n
33422 Villabona-Llanera
Asturias, Espagne

[Espagne] Actualisation au sujet des compagnons anarchistes entre les griffes de l’Etat

cartel03castellano

Après quelques semaines passées dans différentes prisons de Madrid où ils ont comparu devant l’Audiencia Nacional, qui leur a signifié la prolongation de leur détention en préventive, Monica Caballero et Francisco Solar ont été reconduits dans la prison de Villabona (Asturies).

Nous en profitons également pour diffuser l’adresse du dernier compagnon séquestré par l’Etat espagnol dans le cadre de l’opération ‘Ice’. Le compagnon Borja, qui était également en détention préventive pour la même affaire, vient d’être libéré dans la matinée de ce vendredi 20 novembre. On ne sait pas si une caution a été versée pour obtenir sa libération.

  • Mónica Caballero Sepúlveda
    Francisco Solar Domínguez
    C.P Villabona-Asturias
    Finca Tabladiello s/n
    33422 Villabona-Llanera
    (Asturias) España
  • Borja Marquerie Echave
    Centro Penitenciario Madrid II
    Carretera Meco, 5
    28805 Alcalá de Henares, Madrid, España.
  • Juan Manuel Bustamante Vergara
    Centro Penienciario Madrid IV, Navalcarnero.
    Ctra. N-V, km. 27.7,
    28600 Navalcarnero, Madrid, España.

Par ailleurs, Enrique, qui a été arrêté le 28 octobre dernier dans le cadre de l’opération ‘Pandora 2’, a été relâché mercredi 18 novembre en échange du versement d’une caution de 8.000 euros.

Résumé de contrainfo, de barcelona indymedia et de claudicarnuncarendirsejamas

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Le vendredi 13 novembre dernier, alors que ça fait deux ans que les anarchistes Monica Caballero et Francisco Solar sont incarcérés et que le 28 octobre dernier l’Audiencia Nacional a décidé de maintenir les deux compagnons en détention préventive, un groupe de compagnons est sorti dans les rues de Sant Andreu de Barcelone pour se montrer solidaires avec eux et montrer l’échec du pouvoir dans son intention de les isoler derrière les murs. 

Une attitude combative s’est maintenue durant le parcours: des slogans contre l’Etat, les prisons et pour la liberté des anarchistes séquestrés ont été criés, des tags ont été réalisés et des banderoles ont été suspendues.

Résumé de contrainfo

[Espagne] Actualisation sur la situation de Monica Caballero et Francisco Solar – Octobre 2015

afiche-monicayfranciscoPresque deux longues années ont passé depuis que les anarchistes Monica et Francisco ont été emprisonnés sur des accusations d’appartenance à une organisation terroriste, destructions et conspiration. Durant ce temps-là, ils ont fait face aux cellules d’isolement de différentes prisons espagnoles, le régime FIES et la dispersion, réaffirmant toujours dans les idées et soulignant une fois de plus le fossé infranchissable entre le monde que les anarchistes visent et celui que le pouvoir impose.

Deux ans ça fait beaucoup. Il y a eu le temps par exemple de réaliser deux opération anti-terroristes de plus, en connectant les trois cas à travers les sigles GAC-FAI-FRI et en accusant un total de plus de 25 compagnons de différentes parties de la péninsule pour terrorisme. Il y a eu aussi le temps d’entendre le défi de l’enfermement, celui de la solidarité et de resserrer les liens entre compagnons. Mais au-delà du temps, de ses possibilités et de toutes les tentatives d’obtenir la libération des compagnons, Monica et Francisco sont toujours à l’heure actuelle en détention préventive (les deux dans la prison des Asturies) en attente de jugement.

Bien que la législation espagnole prévoit une durée maximale de deux ans de détention provisoire, l’Etat a la possibilité d’allonger (en faisant valoir une sorte de cas d’exception) de deux ans de plus et signifie donc qu’une personne peut passer jusqu’à quatre ans dans les prisons espagnoles sans procès. Etant donné qu’il reste un mois pour qu’ils accomplissent les deux ans et qu’il n’y a toujours pas de date de procès, il semble que ça sera finalement retardé. Dans ce cas, la Audiencia Nacional doit se prononcer soit pour réaffirmer leur décision de les maintenir incarcérés et prolonger ainsi leur détention de deux ans de plus (et le procès pourrait avoir lieu à tout moment au cours de ces deux années ajoutées), soit pour accorder leur libération en attendant leur procès. Pour cela, ils devraient être transférés à un moment donné à Madrid et comparaître devant la Audiencia Nacional; ça sera à ce moment et en ce lieu qu’ils décideront de la libération conditionnelle possible de nos compagnons. Cette comparution, derrière des portes closes, pourrait se tenir le 13 novembre prochain au plus tard, ou plus tôt.

Bien que la phase d’instruction ait pris fin en juin et que tout semblait être prévu pour un jugement cet automne, la demande récente d’un rapport d’une des parties de l’accusation pourrait provoquer, si celle-ci est acceptée, un retour à la phase d’instruction jusqu’à ce que le rapport soit rédigé, ce qui repousserait dans le temps la date du procès. Maintenant, on est aussi dans l’attente de savoir si cette demande sera acceptée ou rejetée. Rappelez-vous qu’il y a, mises à part celles du bureau du procureur, deux accusations spécifiques qui seront présentées au procès contre nos compagnons ; la municipalité de Saragosse et un témoin de l’explosion dans la Basilique del Pilar qui affirme avoir eu des dommages à une oreille.

A n’importe quel moment, Monica et Francisco risquent de nombreuses années de prison dans ce jugement. Bien qu’ils ne sachent pas encore la quantité exacte d’années que le procureur demandera, puisque le rendu de l’accusation n’est toujours pas sorti, les délits qu’on leur impute implique la réquisition de longues peines.

Il y a encore de nombreuses interrogations quant au domaine extérieur de la légalité, mais il n’est pas exagéré d’affirmer que dans ce bras de fer contre la prison, l’attitude et la solidarité peut ébranler les objectifs de l’Etat à chaque fois que nous réussissons à maintenir le soutien aux compagnons et la détermination à poursuivre la lutte. Comme beaucoup l’ont fait avant, comme beaucoup le font encore, nous continueront à être complices avec tous ceux qui se lancent dans le conflit contre la domination, dans l’incertitude de l’anarchie, sans plus de certitudes que nos propres passions.

Que la lutte continue, que la solidarité s’étende !
Liberté pour Monica et Francisco !
Liberté pour tous les prisonniers anarchistes !
Jusqu’à la fin de l’obéissance !

Quelques anarchistes. Barcelone, octobre 2015

L’adresse actuelle des compagnons :

Mónica Caballero Sepúlveda
Francisco Solar Domínguez
C.P Villabona-Asturias
Finca Tabladiello s/n
33422 Villabona-Llanera
(Asturias)

Traduit de l’espagnol de contramadriz, 13 Octubre 2015

Solidarité avec Monica et Francisco

[Berlin, Allemagne] Brèves de juin et de juillet 2015

Au petit matin du lundi 20 juillet 2015 aux alentours de 3h, une voiture de marque ‘mercedes’ de la société immobilière ‘Mähren’, garée dans la quartier Wedding, a été incendiée à l’aide d’un allume-feu. Les pompiers n’ont pas pu sauver le véhicule, qui a été entièrement détruit.

Même si les raisons de ce sabotage ne manquent pas, l’entreprise ciblée avait été reconnue responsable de l’augmentation de loyer en 2010 d’un café de la Heinrichstrasse fréquenté par le milieu autonome à Kreuzberg.

 De la presse et du communiqué publié sur indymedia linksunten

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Une petite fourgonnette de l’entreprise ‘Siemens’ et une voiture de bourges ‘mercedes classe A’ sont partis en fumée dans la nuit du lundi 13 juillet 2015. La première a été incendiée Bahrfeldtstraße vers 1h35 (revendiquée dans le texte ci-dessous), tandis que la deuxième qui était garée Treptower Straße a crâmé une demi-heure plus tard.

La voiture Mercedes....

La voiture Mercedes….

D’autre part, plusieurs incendies de véhicules d’entreprises dans les rues de Berlin ont été revendiquées en solidarité avec des prisonniers anarchistes et les révoltés de tous horizons sur le site indymedia linksunten:

« Pour Monica Caballero, Fransisco Solar, Nikos Romanos, Nikos Maziotis et tous les prisonniers de droit commun, pour ceux qui ont incendié un véhicule du constructeur de prisons Vinci dans les rues de Paris et ceux qui ont célébré la fête nationale du 14 juillet à leur manière, pour les incorruptibles, ceux qui continuent à lancer des cocktails molotov (en grec dans le texte: μολότοφ, NdT) et ne se laissent pas aveugler par Syriza… et pour nous-mêmes.

C’est pourquoi nous avons incendié le 11 juin 2015 un véhicule de l’entreprise de surveillance ‘Deutsche Telekom’ dans le quartier Wedding à Berlin, brûlé un fourgon de l’entreprise d’armement ‘Siemens’ le 13 juillet 2015 à Stralauer Halbinsel, livré aux flammes un véhicule de la société de sécurité ‘WISAG’ Paul-Junius-Straße le 17 juillet 2015.

L’Europe forteresse s’écroulera seulement si la tempête aux frontières extérieures s’associent aux subversions locales à l’intérieur et si ces luttes se relient les unes aux autres. »

Le véhicule 'Siemens' en flammes

Le véhicule ‘Siemens’ en flammes

La carcasse du véhicule de la société 'WISAG'

La carcasse du véhicule de la société ‘WISAG’

D’après la presse

[Espagne] Face à la répression … tout n’est pas valable (Lettre de Monica et Francisco) – Juin 2015

Face à la répression … tout n’est pas valable

lobos2L’Etat a recours à différentes stratégies pour éliminer ses ennemis, y compris celles et ceux qui élèvent la voix pour remettre en question l’ordre établi. Il tente de couper à la racine toute initiative rebelle et compte pour ce faire sur un appareil judiciaire efficace disposant d’un large éventail punitif : celui-ci va des accusations légères qui en général se soldent par des amendes ou des peines avec sursis, à l’utilisation de durs instruments parmi lesquels le joker de la Loi antiterroriste perd en nouveauté, cette carte revenant fréquemment sur le tapis. Ayant assumé la prison comme une éventualité dans la lutte contre la domination, nous voyons le contexte actuel comme propice à ce que cette éventualité se rapproche pour de plus en plus de personnes. Nombreuses sont celles qui ne savent pas si elles dormiront demain en cellule et celles qui, comme nous, ignorent pour combien de temps elles y resteront. Lorsqu’on se retrouve face à une machine d’asservissement mue par leurs paranoïas et hallucinations, qui constitue en définitive une des multiples manières d’exercer la domination, la situation devient parfois confuse.
La rapidité avec laquelle les coups répressifs se sont succédés alimente cette confusion, plus encore lorsque les accusations sont extrêmement « imaginatives », le tout accompagné par le côté spectaculaire des médias du Pouvoir. Ceux qui exercent et soutiennent la domination ne comprendront jamais nos formes anti-autoritaires et tentent donc de nous mettre dans le moule de leurs logiques.

Comme on a pu le voir, les collectifs, espaces et individualités touchés par la répression sont hétérogènes. Ils présentent des proximités et des différences à l’heure de comprendre l’Etat et sa fonction, ainsi que dans la manière d’affronter les assauts du Pouvoir, la prison et de voir avec qui établir des « alliances ». Face à cela, on entend souvent qu’il est préférable de dépasser ce qui nous sépare et de donner la priorité aux points communs, afin d’affronter avec efficacité les coups du Pouvoir, position qui privilégie de toute évidence l’aspect quantitatif plutôt que la détermination et la volonté, aspects pour nous fondamentaux. Nous sommes conscient-es de l’importance de s’allier, mais la question est avec qui. L’Histoire a démontré clairement les conséquences néfastes qu’ont signifiées pour les anarchistes des alliances avec des groupes autoritaires et/ou en faveur de la politique institutionnelle, ceux qui pencheront toujours du côté du Pouvoir finissant par écraser toute initiative libertaire. Devrions-nous baisser la tête et abandonner des aspects pour nous indispensables ? En aucun cas.

Le fait de céder sur des aspects éthiques importants a notamment eu pour conséquence d’aller toujours plus à la remorque de mouvements gauchistes, citoyens et démocrates avec lesquels nous n’avons rien à voir ; ils soutiennent le Pouvoir tandis que nous essayons de l’éliminer de nos vies. La confrontation est inévitable, elle est nécessaire pour grandir politiquement. En quoi nous différencions-nous de ceux qui défendent et renforcent le système en place ? Par nos actes et leur cohérence.

Ceci étant dit, si en tant qu’anarchistes nous considérons impraticable toute alliance ou projet commun avec des groupes ou des personnes liés aux institutions, nous pensons de la même manière qu’il est impossible de créer des liens avec celles et ceux qui, face à la répression, optent pour des stratégies que nous ne partageons absolument pas, et que nous ne souhaitons cautionner en aucune manière. Dans une période marquée par la répression, les arrestations et la prison, nos convictions et leur cohérence sont en jeu et sont inévitablement en tension, mais tout n’est pas valable pour éviter d’aller en taule, ni même pour en sortir. Nous pensons que certaines options brisent notre dignité et enterrent en définitive ce que nous sommes et les idées que nous défendons. La demande de grâce est une de ces options (1).

En tant que prisonnier-e-s anarchistes, nous affirmons que nous ne participons et ne participerons pas à des mobilisations ou manifestations antirépressives avec ceux qui décident de suivre la stratégie de la grâce (partielle ou pas). Nous ne voulons pas être à leurs côtés de par la divergence insurmontable que nous avons mentionnée, nous ne voulons pas être complices par omission d’une stratégie qui représente pour nous un point d’inflexion déterminant. Et si finalement les conséquences de nos convictions conduisent à ce qu’ils enferment nos corps pendant plus d’années, nous poursuivrons de l’avant la tête haute et avec dignité.

Nous ne voulons pas le pardon de l’Etat, nous ne désirons que sa destruction.

Mónica Caballero et Francisco Solar
Juin 2015
Centre Pénitentiaire de Villabona

Pour écrire à Mónica et Francisco :

Mónica Caballero Sepúlveda
C.P. Villabona
Finca Tabladiello s/n
33422 Villabona-Llanera
(Asturias)

Francisco Solar Domínguez
C.P. Villabona
Finca Tabladiello s/n
33422 Villabona-Llanera
(Asturias)

[Traduit d’Indymedia Barcelone par Brèves du désordre, 19 jun 2015]

NdT:
1. Huit des dix-neuf personnes accusées d’ »association illicite contre les institutions » suite au blocage du Parlement de Catalogne en juin 2011 par le mouvement des Indignés, ont été condamnées à 3 ans de prison ferme. Alors que l’Audiencia Nacional les avait acquittées en juillet 2014, le Tribunal Suprême a annulé ce verdict en mars 2015 suite à un recours du procureur, prononçant une peine de trois ans de prison contre huit d’entre elles, applicable à partir de mai. Ces dernières ont immédiatement effectué une demande de grâce partielle auprès du Ministère de la Justice. Le 18 juin 2015, l’Audiencia Nacional a décidé de suspendre leur entrée en prison jusqu’au résultat de l’examen de cette demande.
Mais qu’on ne pense pas que ce dangereux précédent de demander une grâce à l’Etat [indulto] pour éviter la prison ou réduire sa peine soit le seul fait des Indignés. L’an dernier, l’anarchiste Tamara Hernández Heras, condamnée à huit ans de prison en septembre 2011 pour « tentative d’homicide » contre l’ex-responsable de l’administration pénitentiaire de Catalogne, suite à l’envoi en octobre 2009 d’un colis piégé (désactivé avant explosion) à son domicile professionnel, avait demandé une grâce (suspensive) au Pouvoir dès sa condamnation.
Le 15 mars 2014, son nom figurait ainsi au Bulletin Officiel de l’Etat espagnol parmi la douzaine de grâces proposées par le Conseil des Ministres et accordées par le Roi Juan Carlos, réduisant sa peine de huit à deux ans de prison et lui permettant de sortir quatre mois après son entrée en taule. Le conseil des ministres l’a justifiée au nom du fait qu’entre le moment de l’attaque (2009) et aujourd’hui (2014), elle a démontré sa « bonne réinsertion dans la société« , qu’elle mène désormais une « vie personnelle, familiale [elle a fait un môme entre-temps] et de travail complètement normalisée« , qu’elle « ne fait plus partie de la Cruz Negra Anarquista » et de son absence d’antécédents pénaux. En outre, le procureur d’Etat avait appuyé sa demande de grâce et, condition nécessaire pour obtenir le pardon du Roi, la « victime », le bourreau-en-chef ex-responsable de l’Administration pénitentiaire Albert Batlle Bastardas, ne s’y était pas opposé…

[Paris] Incendie solidaire avec les prisonniers anarchistes en Espagne …

Paris : ça sent le brûlé

Au petit matin du 27 mai ça sentait le brûlé du côté de Télégraphe. Une camionnette de J.C-Decaux est partie en fumée. Ils s’enrichissent avec l’embourgeoisement des villes et l’exploitation des taulards.

Solidarité aux compagnons emprisonnés lors de l’opération Pinata en Espagne. Solidarité avec Monica et Francisco.

Publié sur indymedia nantes, 28 mai 2015 à 16h20