Archives par étiquette : sabotons la machine à expulser

[Londres, GB] Joyeux bordel devant le centre de rétention d’Harmondsworth – 25 décembre 2015

Un groupe de plus de 20 personnes vêtues de noir est apparu de nulle part au camp de concentration d’Harmondsworth près de l’aéroport d’Heathrow hier en solidarité avec ceux qui, fuyant les guerres ou la famine ou cherchant simplement une « vie meilleure », se sont retrouvés méprisés et criminalisés, des indésirables enfermés hors de la vue du monde civilisé.

Ils ne s’y sont pas rendus pour faire appel au dialogue et à l’intégration, mais pour briser le silence et l’indifférence, eux qui sont aussi étrangers à un monde dans lequel ils refusent de s’impliquer. Invisibles, ils sont passés en rang d’énormes entrepôts humains (Harmondsworth est le plus grand centre de rétention d’Europe) entourés de hautes clôtures et de barbelés à l’un des principaux bâtiments de rétention. Diverses banderoles et un drapeau noir avec un ‘A’ cerclé ont été tenus, accompagnés d’un sound system tonitruant, de l’agitation, des poings serrés et des coups de pieds dans les barrières, tandis que le contact téléphonique continu a été maintenu avec quelques personnes enfermées à l’intérieur.

Après 20-30 minutes, une bande de matons, suivie rapidement de 4 véhicules de police dans la zone où les gens échangeaient des salutations passionnées alors que les personnes en captivité ont pris conscience de ce qu’il se passait. Des ombres noires se sont révélées vivement au moment où les retenus se sont appuyés contre les fenêtres scellées en s’agitant, criant et frappant. La manifestation s’est déroulée pendant plus d’une heure, en ignorant la présence des merdes en uniforme autour d’elle.

Lorsque le groupe a décidé de partir à son propre rythme, son attention s’est tournée vers les flics et les matons. Les tensions ont commencé à augmenter. Les flics ont fait irruption avec hystérie, attrapant quelques personnes par derrière et les plaquant au sol. Deux personnes ont été arrêtées et relâchées plus tard.

Une rencontre brève, un regain de passion, de force, d’amour rebelle et de rage, des deux côtés des barbelés.

Un moment d’affirmation et de fusion, un petit pas pour sortir du bourbier de la routine et de la résignation.

Et un rappel…

Les frontières ne disparaîtront pas toutes seules ! La solidarité signifie l’attaque ! [1]

Quelques indésirables

NdT:

[1] Slogan d’une des banderoles du rassemblement

[Besançon] Attaque des locaux du PS et de la Croix-Rouge – 24 décembre 2015

Un petit geste en solidarité avec les sans-papiers et les compagnon.nes entre les sales pattes de l’Etat…

A l’heure où l’Etat enracine l’état d’urgence dans la constitution et multiplient les lois liberticides, où déferlent dans les rues uniformes bleus et kakis pour assurer la paix des riches et des dominants, où il étend la prison à l’extérieur de ses murs, où les rafles et expulsions de sans-papiers se multiplient… il est temps d’attaquer !

C’est pourquoi, dans la nuit du 23 au 24 décembre 2015, le bureau du PS s’est fait recouvrir sa façade de peinture noire. Dans le même temps, la serrure de la porte d’entrée de la Croix-Rouge, dont le local est situé au début de l’avenue Gaulard, a été sabotée avec de la colle.

migrLes raisons de cette dernière attaque sont évidentes : cet organisme humanitaire – qui a une longue histoire de collaboration avec les pouvoirs en place (depuis la seconde guerre mondiale et sa collaboration avec les nazis jusqu’à aujourd’hui) – organise les rafles, gère les flux de migrants aux côtés des forces de police et des gardiens meurtriers de l’agence FRONTEX, administre les centres de rétention… Elle est entièrement responsable du sort de misère réservé aux sans-papiers.

En ce moment, cette organisation humanitaire – en parfait rouage de ce monde de frontières et de misère – s’illustre actuellement à la frontière franco-italienne entre Menton et Vintimille, en affrétant ses camions afin de transférer les migrants dans les centres de rétention.

Les structures de l’ennemi se trouvent à chaque coin de rue.

Face à l’état d’urgence, ne courbons pas l’échine !

Contre l’Etat, ses flics, ses frontières !

Sabotons la machine à expulser !

[Publié sur indymedia nantes, 24 décembre 2015 à 15h54]

*****

Besançon : le local du Parti socialiste a subi des dégradations

Le local du PS , avenue de la gare d’eau à Besançon, a été aspergé de peinture noire. 

PS2412

Qui en veut au parti socialiste ? La question risque de rester sans réponse car les auteurs de l’acte de vandalisme qui a visé le local du Ps à Besançon n’ont pas laissé de revendications. Les volets qui ferment les grandes baies vitrées ainsi que les murs du bâtiment qui abritent la fédération Ps du Doubs ont été aspergés de peinture noire. Nicolas Bodin, le premier secrétaire fédéral a été informé jeudi de ces dégradations et compte porter plainte dans les prochains jours. Une enquête de police est en cours tandis que les responsables socialistes dénoncent un acte « méprisable et lâche ». Régulièrement, les permanences politiques font l’objet d’actes de vandalisme à Besançon. 

france3franche-comté.fr, 26/12/2015 à 11h28

d-affreuses-traces-noires-tapissent-les-murs-de-la-permanence-ps-du-doubs-photo-nicolas-barreau-1451072278

Besançon : le bâtiment de la Fédération PS du Doubs, avenue de la Gare-d’Eau, a subi des dégradations

Besançon. Les automobilistes et piétons qui empruntent l’avenue de la Gare-d’Eau ont dû remarquer, depuis deux jours, les murs et volets dégradés de la Fédération PS du Doubs. De grandes traînées de peinture ou autre produit noir ornent désormais le rez-de-chaussée du bâtiment en question.

Joints par téléphone, les responsables politiques locaux du PS admettent qu’ils sont informés de l’acte de vandalisme depuis jeudi. « Encore une fois, nous avons affaire à des lâches », souffle Jean-Louis Fousseret, le maire PS de Besançon.

« Ils n’ont même pas le courage d’exposer leurs problèmes de vive voix et s’en prennent au bien d’un parti, comme ils le font d’ailleurs, de manière récurrente, pour d’autres permanences politiques de la ville. C’est scandaleux. Je préfère traiter cela par le mépris. Une plainte sera déposée par nos soins dans les jours qui viennent. »

Nicolas Bodin, le premier secrétaire fédéral du PS du Doubs, est partagé entre la révolte et l’étonnement. « D’habitude, des inscriptions accompagnent les taches. Cette fois, il n’y a rien. On ne peut donc pas savoir si cet acte est en lien avec le projet gouvernemental d’inscrire la déchéance de nationalité dans la Constitution. D’autre part, aucun autocollant n’indique que ce bâtiment est celui du PS. A mon avis, les individus qui ont commis ce forfait savent que c’est notre local. Enfin, nous ne savons pas encore si les faits se sont produits de nuit ou de jour. Nous laisserons le soin à la police de découvrir tout cela. »

L’est républicain.fr, 25/12/201 à 15h37

[Bielefeld, Allemagne] Attaque à la peinture contre ceux qui ordonnent les expulsions aux migrants

Dans la nuit du 14 au 15 décembre 2015, le service administratif pour les étrangers du centre de Bielefeld a été maculé de plusieurs bombes de peinture rouge. L’inscription en grosses lettres « Expulsion=Meurtre » a été laissée dans la rue située devant le bâtiment. Elle a été signée d’un (A) cerclé.

Le service administratif pour étrangers du centre de Bielefeld, comme toutes les autres administrations agissant dans ce domaine, ordonne des expulsions de personnes recherchant la protection – entre autre dans des pays dans lesquels la vie des personnes concernées est gravement menacée. Ainsi, l’administration pour étrangers se positionne pour un système étatique cruel, raciste et humiliant.

[Calais] Assaut massif de la frontière et affrontements avec ses gardiens [ + Quelques infos sur les collabos qui gèrent les camps de migrants] – 16 & 17 décembre 2015

Calais: 1000 migrants tentent d’entrer sur le site du tunnel sous la Manche

Entre 800 et 1000 migrants ont tenté cet après-midi d’entrer sur le site du tunnel sous la Manche près de Calais, paralysant le trafic autoroutier pendant plusieurs heures et nécessitant un vaste déploiement de forces de l’ordre, a-t-on appris de sources concordantes.

306734916_B977362011Z.1_20151217163827_000_GSA5R5L0E.2-0

« On a relevé la présence de 800 à 1000 migrants vers 15H00 aux abords du Tunnel sous la Manche », a rapporté la préfecture du Pas-de-Calais, un chiffre qualifié d' »inédit » en journée selon une source policière. « A l’approche du tunnel, de nombreux migrants ont tenté par tous les moyens de ralentir le trafic pour monter dans les camions, en bloquant les voies de circulation et en démontant des grilles métalliques », a relaté cette source.

Certains d’entre eux ont coupé au cutter des bâches et sont montés sur les toits de poids lourds. Selon ce dernier, plusieurs migrants ont réussi à s’introduire sur le site du tunnel, d’une superficie de 650 hectares. « Des forces de sécurité ont été déployées aux abords du tunnel sous la Manche, ont reçu des jets de projectiles et ont dû faire usage de gaz lacrymogène à plusieurs reprises pour repousser les migrants », a indiqué la préfecture.

Deux échangeurs d’accès au tunnel ont été fermés pendant une demi-heure « par mesure de sécurité », a précisé cette source.

La préfecture a affirmé que la situation était maîtrisée vers 16 heures. « Les forces mobiles sont déployées en jalonnement le long des axes d’accès au site du tunnel, et plusieurs groupes de migrants s’écartent du secteur. » Le trafic continuait à 17 heures d’être quasi paralysé comme dans la grande partie de l’après-midi, qui témoignait également du retour de groupes de 10 ou 20 migrants passant entre les véhicules en fin d’après-midi.

Le figaro via AFP, 17/12/2015 à 17h44

****************

Calais : intrusion de migrants sur la rocade portuaire ce mercredi, la circulation coupée une partie de la matinée

Des intrusions de migrants sur la rocade portuaire (N216) reliant l’A16 au port de Calais ont donné lieu à des affrontements avec les forces de l’ordre, ce mercredi matin. La circulation a été coupée dans les deux sens. Elle a rouvert en fin de matinée.

Selon le centre régional d’information et de coordination routière (CRICR), entre 300 et 400 migrants sont parvenus à pénétrer sur la rocade portuaire ce mercredi vers 10 h. Ils tentaient de stopper les camions venus de l’A16 et qui se dirigeaient vers le port de Calais, afin de se cacher à l’intérieur.

De nombreux CRS sont intervenus pour les refouler. Des projectiles ont été lancés sur les camions et les CRS, ces derniers répliquant par l’usage de bombes lacrymogènes.

Selon un CRS rencontré sur place, la situation était « grave » : « J’étais déjà venu en mission il y a un mois, mais cette fois, c’est pire encore : ils sont très, très nombreux, veulent arrêter les poids lourds, mais les poids lourds refusent de plus en plus de s’arrêter. »

Un CRS a été contusionné. Un autre, légèrement blessé à la main, a été transporté à l’hôpital par les pompiers de Marck.

Fermée dans les deux sens le temps de l’intervention des CRS, la rocade a pu rouvrir à la circulation peu après 11 h. La situation était toujours tendue ce mercredi soir.

lavoixdunord, 16/12/2015

****************

Camp pour migrants à Calais : une bonne opportunité pour les sociétés de sécurité

Le camp humanitaire pour 1 500 réfugiés de la « jungle » a accueilli ses premiers conteneurs ce mardi matin. La société calaisienne Biro Sécurité assure depuis mars la surveillance du centre d’accueil de jour Jules-Ferry et de la zone « tampon ». Pour cette mission, elle a recruté trente agents.

« Veiller à leur sécurité »

Depuis fin octobre, les effectifs se sont renforcés. Quatre agents de sécurité surveillent la « zone tampon », les 53 tentes où sont hébergés 500 migrants déplacés pour les besoins de la construction du nouveau camp. Deux femmes agents de sécurité ont aussi été affectées près des modulaires et des tentes où dorment les migrantes et leurs enfants. Des équipes surveillent également le chantier du futur camp humanitaire. « Nos agents sont là pour veiller à leur sécurité, pas pour les empêcher de passer en Angleterre, précise Axel Biro, gérant de la société créée en 1983 et qui compte actuellement une centaine de salariés. Nous n’avons aucun ennui. Avec les migrants, tout se passe très bien ». Parmi les agents, l’un d’entre eux est un ancien migrant, qui parle arabe et français. « Il peut ainsi communiquer plus facilement avec les migrants, et faire la traduction au besoin », souligne le responsable.

Depuis octobre, Axel Biro a recruté trente agents supplémentaires uniquement pour le camp Jules-Ferry, ses abords et la zone « tampon ». « C’est un marché très important pour la société, assure le Calaisien. Et qui crée de l’emploi ». Avec le nouveau camp pour 1 500 réfugiés, Biro compte recruter six nouveaux agents.

L’entreprise fournit aussi à La Vie Active le dispositif d’accès biométrique sécurisé au camp humanitaire de 1 500 migrants.

Le nouveau camp humanitaire de 1 500 places sera fermé. Pour y entrer, les migrants devront donner un code d’accès qui leur sera délivré grâce à la technologie biométrique en 3D. « Le dispositif reposera sur un système choisi par l’opérateur de l’État, la Vie Active, indique la préfecture du Pas-de-Calais. Il sera complété par un code d’accès. Il ne s’agit pas d’empreintes digitales. Il est considéré comme pratique et sécurisé. Il ne s’agit en aucun cas d’enregistrer ni de conserver les données des personnes. C’est juste un système de reconnaissance permettant l’accès à la structure ». La technologie utilisée est « l’analyse morphologique de la main. Le lecteur vérifie la taille et la forme de celle-ci ».

921184286_B977347732Z.1_20151215223445_000_G325QQ24J.1-0

Opérationnel à partir de mi-janvier

Ce dispositif ne nécessite pas de demande d’autorisation préalable auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Il suffit juste d’une déclaration en ligne lors de l’installation, prévue mi-janvier, à l’ouverture du camp humanitaire. Quant au coût du dispositif, l’association La Vie Active ne nous l’a pas transmis ce mardi.

Philippe Wannesson, militant associatif et auteur du blog Passeurs d’hospitalités, craint que « les migrants ne fassent pas la nuance avec les empreintes digitales ». Les migrants ont fui des pays en guerre et voyagent dans la clandestinité. « La prise d’empreintes digitales les inquiète. Ce dispositif peut les dissuader d’entrer dans le camp », estime le militant.

lavoixdunord, 15/12/2015

[Angleterre] Résistance aux expulsions dans deux centres de rétention pour femmes

Dans la nuit de mardi à mercredi 25 novembre 2015, les serrures des portes du centre de rétention de Colnbrook – situé à côté de l’aéroport d’Heathrow – ont été engluées. Ce sabotage a permis d’empêcher les expulsions vers le Ghana, le Nigeria et le Sierra Leone qui étaient prévues le lendemain.

Des femmes retenues au centre de rétention de Yarl’s Wood à Bedfordshire ont aussi résisté à leur expulsion. Des cars privés sont envoyés dans différents centres de rétention pour rassembler les retenues avant de les transporter vers les aéroports pour les expulser par charter. L’expulsion a été perturbé durant près de cinq heures: sur les 40 sans-papiers qui devaient être expulsées, seules 6 ou 7 retenues ont été expulsées. Un jour avant l’expulsion, les agents du centre avaient anticipé la résistance: ils avaient enfermé les retenues dans des cellules individuelles et confisqué leurs téléphones portable pour réduire le risque de résistance collective.

L’expulsion par charter semble avoir été prévue et organisée du Stansted Airport par la compagnie aérienne ‘Titan Airways’. Une retenue sans-papiers a dit « qu’environ 90% pour cent d’entre nous ne veulent pas se faire expulser, les 10% restants ne veulent pas non plus, mais qu’elles sont fatiguées d’être humiliées et donc déclarent qu’elles sont prêtes. »

[Traduit librement de Rabble, 27 november 2015]

*********

D’autres infos sur les révoltes dans les centres de rétention pour femmes en Angleterre ici

Sabotage contre les rafles à Londres ici et .

[Calais] Contre les frontières et leurs gardiens, pas de trêve et pas d’appel au calme – 19 novembre 2015

Calais : un policier blessé la nuit dernière dans des heurts avec des migrants

La journée de mercredi a été très tendue à Calais entre les forces de l’ordre et les migrants qui cherchent à passer en Angleterre. La nuit dernière, un policier qui intervenait sur la zone industrielle Transmarck a été blessé par un projectile.

Une semaine après les violents heurts qui ont opposé migrants et forces de l’ordre autour de la « Jungle » de Calais, la situation a été de nouveau très tendue mercredi autour de la rocade portuaire qui conduit vers le terminal ferry pour l’Angleterre. « C’était une journée de fort trafic« , explique-t-on à la préfecture du Pas-de-Calais. « 200 à 300 migrants ont été maintenus en dehors par les forces de l’ordre qui ont essuyé des jets de projectiles. » Ces migrants ont voulu en vain tenter de monter dans des camions pour traverser la Manche. Mais le passage vers l’Angleterre est de plus en plus compliqué pour eux avec les grillages qui encerclent le port et la présence de 1200 forces mobiles.

« Pas de trêve »

Pendant la nuit, de nouveaux incidents se sont produits, cette fois dans la zone industrielle Transmarck entre l’A16 et la rocade portuaire. Trois équipages de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) sont intervenus vers 1h30 du matin après le signalement de la présence de 100 à 150 migrants sur l’aire de repos. Ils avaient des bâtons et tentaient là encore de pénétrer dans des camions.  A peine sorti de son véhicule, l’un des policiers a été atteint par un projectile au visage. Légèrement blessé, il a dû être conduit à l’hôpital. Selon Gilles Debove, des CRS sont ensuite intervenus pour repousser  les migrants jusque dans le campement de la « Jungle ». « Il n’y a pas de trêve« , s’énerve Gilles Debove du syndicat SGP Police FO. « Ça devient chaud bouillant alors que nos collègues ont déjà fort à faire après les attentats. Il n’y a pas d’appel au calme« .

Leur presse – france3 pas-de-calais, 19/11/2015

Toujours plus de flics pour protéger la frontière avec l’Angleterre:

Calais : un policier blessé lors d’affrontements avec des migrants

Un policier a été transporté à l’hôpital dans la nuit de mercredi à jeudi après avoir été blessé lors d’affrontements avec des migrants, dans la zone industrielle Transmarck, à proximité de l’A16. Il souffre d’un traumatisme crânien.

[…] Des représentants nationaux du syndicat de police Alliance étaient présents à Calais ce vendredi afin d’établir un bilan de la situation migratoire. Renaud Roussel, le secrétaire administratif départemental a apporté des précisions et réagi à cet incident : « C’est un collègue de la BAC qui en voulant sortir de sa voiture a reçu une pierre sur la tête. Il a eu une perte d’équilibre et des vertiges. » Il ajoute : « C’est toujours pareil : les migrants deviennent de plus en plus violents avec les policiers car c’est de plus en plus difficile de passer en Angleterre. » Alliance attend la prochaine arrivée d’une vingtaine de policiers au commissariat de Calais dont cinq officiers de la police judiciaire. « Nous demandons une trentaine d’effectifs pérennes à la police aux frontières notamment au service judiciaire. Car actuellement on déshabille un service pour en rhabiller un autre. » On compte 1 125 policiers à Calais.

Leur presse – lavoixdunord, 19/11/2015

[Publication] Jusqu’à sa mort, l’Etat restera notre ennemi !

abasletatJour après jour, l’Etat perfectionne ses moyens de contrôle et de surveillance sur la population (accroissement du nombre de caméras, mises en circulation de nouveaux papiers à puce et biométriques, drones, fichage ADN…). Les moyens technologiques que l’Etat applique sur chacun d’entre nous sont l’illustration de sa crainte des révoltes qui peuvent secouer la vie paisible des dominants. A chaque période de l’histoire, le pouvoir a toujours brandi le spectre d’un ennemi intérieur – qu’il utilise pour faire peur aux citoyens et susciter leur aval – dans l’optique de renforcer sa propre sécurité, autrement dit la protection de l’ordre social. A ce jour, c’est le « barbu islamiste » (même isolé) qui lui sert d’épouvantail pour passer en rafale des lois scélérates. On peut ainsi parler des lois antiterroristes depuis janvier 2015 et l’attentat à « Charlie Hebdo » (qui ont déjà été énumérées dans le « Séditions n°2 »). Le 18 septembre dernier, un fraudeur qui s’était enfermé dans les toilettes d’un train ‘Thalys’ pour se rendre à Paris a fait les frais du terrorisme d’Etat : des centaines de flics avec un hélico sont intervenus pour évacuer la gare de Rotterdam. Le trafic ferroviaire a même été bloqué. Le crime commis : vouloir voyager librement, sans passer par la case guichet ! Autrement dit, c’est une parfaite illustration de cette guerre aux pauvres. Mi-octobre, l’Etat a étendu – dans le cadre légal – les pouvoirs des flics et des milices des transports (SNCF, RATP) : contrôles des bagages, « palpations de sécurité », fouilles au corps leur seront désormais possibles. Jusqu’à maintenant, policiers et gendarmes ne pouvaient fouiller les bagages de passagers qu’en cas de « délit » avéré et les inspecter qu’avec leur consentement. Et si tu ne te plies pas aux ordres des gardiens de l’ordre, l’accès au train t’est refusé. La collaboration entre les différents services de répression se renforce, comme en atteste les entraînements des agents de sécurité de la SNCF auprès des militaires pour mieux mater les récalcitrants. Bientôt, l’Etat développera l’utilisation de drones pour accroître la surveillance des infrastructures dites ‘sensibles’ (la gendarmerie sera la première à en être pourvue). La SNCF a déjà prévu d’en utiliser de nuit pour lutter contre le sabotage sur les milliers de kilomètres de lignes ferroviaires, qui sont autant de points névralgiques pour le bon fonctionnement de la circulation fluide des marchandises, humaines comme matérielles.

Tous ces innombrables moyens de surveillance sont étroitement liés à la guerre que l’Etat mène contre les migrants.

Le 12 septembre dernier à Besançon, des militants internationalistes ont appelé à un rassemblement pour l’accueil des réfugiés (plus précisément sous le slogan « Bienvenue aux réfugiés »). D’abord, il est important de rappeler que celui qui est reconnu comme « réfugié » est celui qui vient d’un pays en guerre que l’Etat (« d’accueil ») a reconnu comme tel. C’est lui qui décide si oui ou non tel ou tel migrant mérite le statut (« d’asile politique », « de réfugié »). Et c’est aux organismes caritatifs (Emmaüs, la Croix-Rouge , etc…) que cette mission de triage est, entre autre, confiée. Ces statuts, construits de toutes pièces par l’Etat, tentent de semer des divisions entre migrants dans leur quête de ce fichu bout de papier. L’obtention de ce « laissez-passer » ne peut pas être considéré comme un objectif en soi. En tant qu’anarchistes, nous sommes pour en finir avec les Etats et leurs papiers, leurs barrières fictives et réelles que les dominants dressent entre les êtres humains à travers le monde.

Besançon, octobre/novembre 2015

Besançon, octobre/novembre 2015

Par ailleurs, la crainte de l’Etat se trouve dans l’aspect incontrôlable de l’immigration : les missions de fichage des migrants par les uniformes militaires et humanitaires, leurs coordinations au niveau européen à travers l’agence FRONTEX sont là pour y remédier.

C’est donc sans surprise que cet appel a été facilement récupéré par le pouvoir local (dans son journal, le maire PS de Besançon reprend cette mobilisation pour les « réfugiés » à son compte en y mettant une touche de chauvinisme). Quoi de plus normal, après tout, lorsque les « militants » se placent sur le même terrain que celui du pouvoir. L’Etat et les mairies vont encore plus loin, en déclarant accueillir un nombre limité de migrants victimes de la terreur imposée par Daesh. L’Etat fait appel à la charité des citoyens, les transformant en bénévoles caritatifs. Le migrant est considéré comme une victime et un être dépendant, qu’il s’agit d’intégrer à la société et à rendre productif. Bien évidemment, ces quotas ne sont rien d’autre que de l’immigration choisie : ils rentrent dans les plans de l’Etat lorsqu’il s’agit de trouver de la main d’oeuvre dans des secteurs techniques tels que l’informatique (En Allemagne, le gouvernement a d’ores et déjà annoncé régulariser des migrants syriens pour leurs grandes compétences et connaissances en ce domaine). Pourtant, la machine à expulser de l’Etat n’a jamais aussi bien fonctionné : les rafles qui se font en collaboration entre contrôleurs et agents de sûreté de la SNCF, police aux frontières, etc… ; les sans-papiers renvoyés par la force dans les charters d’Air France ; les procédures d’expulsions contre des familles et de leurs enfants (scolarisés ou non, on s’en fiche!) en sont des démonstrations quotidiennes. Ses flics et fonctionnaires continueront à s’acharner contre ceux qui d’une manière ou d’une autre, défient l’Etat et ses lois ; qui, comme tant d’autres – toujours plus nombreux, avec ou sans papiers – n’ont d’autre choix que l’illégalité pour survivre…

Soutenir les sans-papiers par la récolte de vêtements, de nourriture et de thunes lors de soirées concert est certes louable, mais qu’en est-il de notre attitude face aux institutions qui participent à leur tri, à leurs expulsions, à leur enfermement ? On continue à les laisser en paix ou on prend le problème à bras le corps en les attaquant ? C’est là que se posent les limites inébranlables entre ceux qui veulent briser les fondements de ce monde dans une perspective révolutionnaire et ceux qui cherchent à rendre l’existant plus supportable et donc à le préserver. L’auto-organisation entre dominés (concernant le logement, la bouffe, la débrouille au quotidien) est bien sûr plus que nécessaire, mais elle n’a de sens que si elle s’accompagne en même temps de pratiques offensives contre les structures du pouvoir qui oppriment, enferment, expulsent et éliminent tous ceux considérés comme nuisibles ou superflus à la marche en avant du capitalisme et à la stabilité de l’Etat.

Pour revenir à ce rassemblement, quelques anarchistes ont cependant été présents pour distribuer un tract intitulé « Ni Etat ni charité – Solidarité active avec tous les sans-papiers », histoire de donner un autre son de cloche que celui des organisations d’extrême-gauche qui distribuaient leurs programmes politiques. On peut le lire à cette adresse

[Extrait du journal ‘Séditions n°5’ / Novembre 2015]

[Leipzig, Allemagne] Attaque de la direction régionale en solidarité avec les migrants – 11 novembre 2015

[Lors de cette attaque à l’aube du 11 novembre, la direction régionale de Leipzig s’est fait détruire au moins 14 fenêtres et la porte d’entrée. La presse n’a pas communiqué le montant des dégâts]

La direction régionale de Leipzig attaquée

158841Dans la nuit du 10 au 11 novembre 2015, nous avons attaqué la direction régionale de la Saxe dans la banlieue sud de Leipzig.

Nous avons détruit avec des marteaux la porte d’entrée vitrée et avons ensuite embelli le bâtiment avec de la peinture.

La direction régionale de Leipzig est entre autre responsable de l’hébergement et de l’approvisionnement des réfugiés. Nous n’exigerons pas de ce service qu’il fasse mieux son travail, plus rapidement et de manière plus aimable.

Car cette attaque spécialement dirigée contre la direction régionale de Leipzig signifie une attaque contre toutes les directions régionales du pays, contre tous les politiques qui veulent nous expliquer qu’il y a beaucoup trop de réfugiés en Allemagne, qu’il est nécessaire de les installer dans des gymnases et des hangars industriels, ainsi que d’avoir recours à l’armée.

Cette prétendue crise des réfugiés est une mise en scène. Il est évident qu’on a besoin d’hangars ou de camps si on souhaite ficher, contrôler et trier des gens. […]

Nous n’avons besoin d’aucun gouvernement qui nous raconte qui est de trop, d’aucune administration qui trie les gens, d’aucun flic qui appliquent l’oppression – pour faire court : nous n’avons besoin d’aucun Etat et d’aucun flic.

La direction régionale de Leipzig se prête particulièrement bien à une attaque, puisqu’elle s’est fait remarquer de manière continue ces derniers mois par des déclarations dégueulasses et profondément méprisantes. On se souvient du mois d’août de cette année. Les réfugiés hébergés dans le gymnase ‘HTWK’ devaient être déplacés dans un hangar à Heidenau – à un moment où le climat raciste avait mené depuis longtemps à des attaques sur ce bâtiment-là – il semblait évident que les réfugiés refusent de monter dans les bus en direction d’Heidenau.

Une représentante de la direction régionale, Madame Schütze, les a menacés d’expulsion s’ils ne se montraient pas coopératifs. Vis-à-vis des soutiens présents, elle s’emportait par une déclaration sur les réfugiés concernés « illégaux », « qui ne peuvent pas être expulsés car ils n’existent absolument pas. »

Merci, une plus large explication sur l’attaque de la direction régionale n’est plus nécessaire. […]

158836 158838 158839 158835 158834

Traduit partiellement de linksunten indymedia

[Allemagne] Quelques brèves d’agitation à Münich

La machine à trier et à expulser en prend plein la gueule – 6 novembre 2015

Puisque jusqu’à maintenant je n’ai vu nulle part quelque chose à ce sujet, je témoigne donc que l’administration münichoise pour le logement et la migration a de toute évidence été la cible une nouvelle fois d’une attaque. Ainsi, le bâtiment en verre est en ce moment décoré de traces de peinture noire, et apparemment, quelques vitres ont aussi été détruites. Cette institution, dans laquelle se trouve aussi une aide au retour pour les réfugiés, a souvent été la cible d’attaques dans les mois et années passées, et déjà attaquée plusieurs fois avec des pierres, de la peinture, du feu et de la colle.

Traduit de l’allemand de chronik, 6 November 2015

________________________________________________________________________

Un collabo du nouveau centre judiciaire perd ses vitres

153568Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 2015, les bureaux de « Behringer Ingenieure » au Tizianstraße 50 à Münich ont été attaqués avec des pierres. Les « Behringer Ingenieure » s’impliquaient en tant qu’expert concernant l’appel d’offres pour la réalisation du nouveau centre judiciaire.

Traduit de l’allemand de linksunten.indymedia.org, 12 November 2015

______________________________________________________________________

Balade contre la construction du nouveau centre judiciaire

Il y a quelques jours, une petite manif en ordre dispersée a traversé le quartier d’habitations de ‘Neuhausen’ à Münich et a attiré l’attention – par des tracts lancés, des flyers, des autocs, des affiches placardées, une banderole et des tags – sur la responsabilité de certains « services » à l’égard de la restructuration générale de la ville et de la rénovation du quartier, le lien étroit qui existent avec la justice, la punition, le contrôle social et la construction du nouveau centre judiciaire.

Ici le flyer qui a été distribué et collé pendant la balade [Y sont évoqués notamment le commencement des travaux, ainsi que les noms et adresses des différentes boîtes et entreprises qui s’impliquent dans ce projet répressif].

Traduit de contrainfo, 11 November 2015

[Berlin] Trois véhicules d’entreprises qui collaborent avec l’armée et la machine à expulser partent en fumée – 11 novembre 2015

Cette nuit, nous avons réalisé des gestes incendiaires de révolte au sein de cette société misérable. Au milieu du déchaînement général contre les réfugiés, nous avons préparé nos mélanges incendiaires, à défaut d’être une horde sauvage qui se forme pour enterrer Bärgida sous les pierres [mouvement de racistes de tous poils, NdT] ou pour frapper le personnel des lager [1] de la ville.

158817

Plusieurs voitures d’entreprises qui profitent de cette babarie capitaliste ont brûlé. Cela a touché dans le même temps les voitures des entreprises suivantes [2]:

  • Gegenbauer: les lâches chiens de cette firme ont fait les gros titres de la presse il y a peu parce qu’ils frappent les réfugiés récemment arrivés au Lageso. Ces nazis primitifs frappent par l’envie la plus lâche des personnes qui viennent ici pour chercher une protection. Aux yeux de ces uniformes, elles sont des sous-humains qui doivent être repoussés comme de la marchandise et traîtés de manière absolument inhumaine pour faire de leurs vies un enfer. Les lâches chiens de l’entreprise ‘Gegenbauer’ se sont profondément enracinés dans un réseau de barbares salafistes et recrutent des réfugiés pris pour cible par leur guerre sainte que ces derniers tentent en premier lieu de fuir.
  • ISS: une entreprise de sécurité, qui est active dans les centres de rétention et d’expulsion en Belgique et en France, et c’est pour quoi elle est le plus souvent la cible d’attaques ici. Au cours des dernières années, il y a eu des révoltes qui ne cessnt d’augmenter dans les centres de rétention, où plusieurs retenus ont pu s’échapper des centres de rétention, d’autres ont été maltraîtés par les gardiens et continuent à être détenu avec les menottes.
  • Thyssen Krupp, le groupe d’armement de nazis: cette firme est un classique de la politique guerrière de l’Allemagne […]. L’industrie guerrière est, avec leurs intérêts économiques, la raison principale des affrontements militaires partout dans le monde. Elle porte la responsabilité de la migration de centaines de milliers de personnes qui se trouvent justement à chaque endroit dans le monde à la recherche d’un nouvel et meilleur espace de vie.

C’est loin d’être la première fois que la haine prend pour cible ses entreprises. Gegenbauer, ISS et Thyssen Krupp sont des cibles faciles à attaquer dans toutes les villes. A l’occasion des incidents les plus récents au Lageso et de la fête anniversaire de l’armée [3] qui doit être célébrée en grande pompe, nous avons de nouveau attaqué. Nous ne considérons pas nécessaire d’attaquer les marches massives de citoyens et de nazis comme les spectacles nationaux de masse pendant les événements sportifs et de perturber la chorégraphie. Parce qu’ils provoquent une unité nationale par de tels événements émotionnels, nous attaquons aujourd’hui aussi les festivités de l’armée. Nous saluons les actes démonstratifs et destructeurs contre ce sale morceau de merde de la communauté.

Bienvenue aux réfugiés !

La guerre commence ici !

Attaquons maintenant !

Traduit de l’allemand de linksunten

NdT:

[1] Les lager sont des centres fermés pour sans-papiers en attente d’expulsion.

[2] D’après la presse allemande, trois véhicules de ces entreprises ont été incendiés dans trois quartiers de la ville de Berlin. A Penzlauer Berg vers 1h45, une ‘Ford Fiesta’ de la société de services ‘ISS’ et un caddie VW de ‘Gegenbauer’ garé Hanns-Eisler-Straße ont été ravagés par les flammes. Un quart d’heure plus tard, à l’angle de  la Treseburger Ufer/Lauterberger Straße dans le quartier Friedrichshagen, une voiture ‘Opel astra’ de la société ‘Thyssenkrupp’ a été livrée aux flammes. Deux autres véhicules garés à proximité ont été endommagés par les flammes.

[3] A l’occasion du 60ème anniversaire de la Bundeswehr, de grandes célébrations de l’armée allemande étaient organisées pour le 11 novembre. Quelques nuits auparavant dans le quartier de ‘Kreuzberg’, le local de l’armée servant de propagande et de recrutement a été attaqué à la peinture.