Archives par étiquette : la meilleure solidarité c’est l’attaque

[Allemagne] Brèves d’attaques – Août 2015

Leipzig : attaque solidaire du tribunal

Le tribunal de Leipzig a été attaqué en solidarité avec toutes les personnes touchées par la répression, qu’elles soient incarcérées pour des actes de débrouille (vols, ruses dans les supermarchés, braquages…) ou pour des attaques contre la domination (attaque d’un comico, incendies de véhicules de patrouille, etc…)

« Le tribunal a été attaqué à Leipzig le 14 août 2015. Les outils étaient plusieurs extincteurs remplis de peinture et des cagoules pour suffisamment d’anonymat. L’intention était la lutte solidaire contre la répression et le marquage du tribunal comme point de cristallisation de la répression étatique. La peinture a été utilisée parce qu’il est sûurement difficile de retirer les vieilles pierres du bâtiment.
Nous pensons que la répression n’est pas uniquement la lutte de l’Etat contre les mouvements émancipateurs comme nous pouvons l’observer assez justement à Leipzig (poursuites contre les opposant-e-s au marche du mouvement raciste LEGIDA ou l’arrestation de 6 personnes jeudi de la semaine dernière accusées de l’attaque du poste de police de la Eisenbahnstrasse).

La répression concerne de nombreuses personnes et représente un pilier fondateur de cet ordre social. La répression est d’une part la menace permanente de la violence et de l’autre sa réalisation. Les contrôles policiers racistes au quotidien sur les places publiques et dans les gares sont seulement la pointe visible de l’iceberg. […]

Pour nous, cette action est dirigée contre la grisaille de la vie quotidienne, contre la répression et cet Etat.
Solidarité avec toutes les personnes visées par la répression !
Pour l’émancipation et la révolte sociale ! »

Traduit de linksunten indymedia.org

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Brême : attaque vengeresse d’un bar fasciste

Dans la nuit du 11 au 12 août à Brême, un pub à l’angle de la Verdener strasse fréquenté par des hooligans néonazis à Peterswerder a été attaqué : de la peinture de différentes couleurs a eté projetée contre la façade et des vitres ont été explosées. Le tag « pas de bistrot pour les nazis » a également été inscrit sur la devanture du bar.

Récemment, des hooligans néonazis ont organisé une attaque depuis ce bar contre des Ultras antifas après un match de football au Weserstadion. A la suite de cette attaque, l’antifasciste Valentin a été incarcéré.

KeineKnapefurNazis

Depuis la presse via chronik

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Berlin : véhicule d’une entreprise d’énergie incendié

Le 6 août 2015, un véhicule de la société d’énergie ‘Vattenfall’ garée Pintschstraße à Friedrichshain est partie en fumée. Une voiture ‘Mercedes’ garée juste à côté a également été endommagée après avoir été lèchée par les flammes. Cette entreprise est régulièrement prise pour cible lors d’attaques similaires.

Depuis la presse via chronik

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Berlin : la patrouille sous une pluie de pierres

Dans la nuit du vendredi 7 août aux alentours de 2h30, une patrouille de police s’est retrouvée sous une pluie de pierres dans le quartier de Schöneberg. Les dégâts causés sur le véhicule de police sont considérables. Le groupe d’émeutiers, vêtus de noir et cagoulés, a réussi à prendre la fuite en courant en direction du parc de Gleisdreieck.

Depuis la presse via chronik

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Leipzig : le véhicule de patrouille de police en feu…. et le local d’entreprise de la cheffe du parti raciste ‘AfD’ saccagé

A l’ouest de la ville Weißenfelser Straße jeudi 6 août vers 2h du matin, le local d’entreprise de la cheffe fédérale du parti raciste de l’AfD Frauke Petry (et directrice générale de la société visée) a été attaquée : outre de l’huile de vidange déversée sur la façade, les fenêtres ont été pétées, l’intérieur du local saccagé et un véhicule d’une entreprise de sécurité garé à l’extérieur a été endommagé.

Une heure plus tard à l’est de la ville, une voiture de police stationnée devant le commissariat de l’Eisenbahnstrasse a été incendiée. Malheureusement, les flics ont mis la main sur 6 personnes accusées de l’incendie. Agées de 16 à 23 ans, trois d’entre elles sont inconnues des flics. Les flics tentent de leur mettre sur leurs dos les différentes attaques qui ont eu lieu au cours de la même nuit.

Le poste de police en question a été inauguré il y a environ un an pour permettre aux flics d’avoir une présence accrue sur ce secteur et pouvoir intervenir plus rapidement. Il a déjà subi plusieurs attaques. L’an dernier, deux agents avaient été agressés alors qu’ils étaient en service et les pneus d’une voiture de police avaient été crevés.

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Saccage de l'intérieur

Saccage de l’intérieur

Depuis la presse via linksunten indymedia

[Chili] Un compagnon arrêté pour port d’engin explosif

molotovA l’aube du 1er août 2015, le compagnon de 20 ans Ignacio Muñoz Delgado est arrêté. Des flics en civil qui faisaient des contrôles préventifs dans la commune de Lo Prado (Santiago) ont vu un individu suspect apparemment vêtu de noir à vélo et ont décidé de le contrôler au croisement entre Camino de Loyola et Sergio Valdovinos.

La police dit avoir trouvé un extincteur de capacité d’1kg rempli de poudre noire et une mèche artisanale, en plus de textes en solidarité avec les compagnon-ne-s arrêté-e-s pour l’attaque incendiaire de la Brigade Criminelle.

Arrivés au 44e commissariat, le personnel du GOPE [groupe des opérations spéciales de police] et du LABOCAR [Laboratoire criminalistique des carabiniers, chargé des expertises scientifiques, par exemple concernant les preuves ADN, les empruntes… NdT] réalisent des expertises et des prélèvements d’ADN. Ignacio, après avoir été emmené par la police, est resté ferme, digne, la tête haute et enragé face à la presse en crachant sur les caméramans, charognards et mercenaires de l’État.

L’affaire a été prise en charge par le Parquet Sud, censé être spécialisé en attaques explosives, qui a décidé d’inculper le compagnon pour port d’engin explosif en plus de port d’arme blanche. Selon les informations récoltées, il n’est pas clair si l’inculpation est faite sous la loi de contrôle des armes ou la loi antiterroriste.

Le Cinquième Tribunal de Garantie a décidé d’un délai d’investigations de 5 mois et de la détention préventive pour le compagnon qui reste donc séquestré dans la prison/usine de Santiago 1.

Solidarité insurgée avec Ignacio Muñoz !
Ni loi antiterroriste ni loi de contrôle des armes. Liberté pour Ignacio !

[Traduit de l’espagnol par non-fides de Publicacion Refractario.]

 

[Hambourg, Allemagne] Ni justice ni prison

Ils sont indignés lorsque nous nous rebellons violemment contre les conditions violentes. Mais il n’existe aucune violence brutale telle que le pouvoir de la justice et de la loi.

Fin août commence le procès contre les 6 personnes qui sont accusées pour le squat de la Breite strasse et des affrontements avec la police qui ont suivi. Nous ne voulons pas accepter la façon dont l’Etat juge des vies et place des gens derrière des barreaux. Ses lois ont été faites seulement pour garantir le maintien du pouvoir et l’autorité de la domination.

Aucun rebelle dans les mains des dominants !

Contre la société carcérale et leurs lois !

Pour une solidarité active et combative !

Nous n’avons pas le temps d’attendre.

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[Affiche collée dans les rues d’Hambourg et d’autres villes allemandes le 3 août 2015 dans le cadre de la semaine d’agitation en solidarité avec les accusés de l’affaire de la Breite strasse]

Le procès aura lieu le 25 août prochain pour les 6 personnes accusées d’avoir attaqué les flics lors de l’expulsion d’un squat qui avait ouvert il y a un an à Hambourg à l’occasion des ‘Squatting Days’.

[Santiago, Chili] Chronique de l’audience du 28 juillet contre Tato et Javier

chiNatalia Collado et Javier Pino ont été arrêtés le 7 avril. Ils sont accusé.e.s d’avoir incendié un bus de la compagnie Transantiago et se trouvent depuis en détention préventive.

L’audience était fixée à 11h30 dans la tour F, septième étage, ou en tout cas c’était l’information donnée à l’accueil. Mais ça n’était qu’une tentative de nous empêcher de voir et accompagner nos frères/sœurs. Finalement l’audience a eu lieu au premier étage de la tour A. À la demande de la juge, « brandissant » un argument préventif dû au désordre fait par certains compagnons (à ce moment-là seulement quelques amis étaient présents dans la salle), il a été ordonné que seuls les proches directs pourraient assister à ce cirque, et malgré les réclamations des avocats rien n’a changé, et tout le monde a été renvoyé dehors, derrière les portes fermées.

Dehors les personnes venues en solidarité espéraient la fin de ce petit gueuleton entre magistrats, et une fois terminé, deux banderoles ont été déployées, des tracts ont été lancés et quelques mots au mégaphone ont été criés. Les matons sont vite intervenus, ce qui a déclenché une bagarre qui s’est terminée à coups de poings, mais pas avant que l’on ait pu montrer aux compagnons qu’ils ne sont pas seuls. Dans ce chahut les flics anti-émeutes et les matons sont intervenus, gardiens de ces ignobles bâtiments du tribunal. Et chacun y donnait de son coup de poing, coup de pied, crachat, cri, regard hautain face à l’un de ces nombreux ennemis, ne baissant jamais la tête, et le résultat fut des matons tremblants, des personnes par terre, des compagnons blessés, beaucoup de lacrymo liquide dans l’air et sur nos corps, et surtout sur nos visages.

Le bordel a continué à l’intérieur du bâtiment, où des compagnonnes se sont rebellées contre les arrestations et les vexations de la part des matons, dans une ambiance extrêmement chaude. Le résultat a été 4 compagnonnes « arrêtées » par les matons, et deux compagnonnes hors du tribunal arrêtées par les flics. Deux filles ont reçu une plainte pour trouble à l’ordre public et sont citées à comparaître devant les tribunaux locaux. Les 4 autres ont été emmenées pour un contrôle d’identité « routinier », toutes au 12° commissariat de Santiago. Elles ont toutes été relâchées au cours de la soirée.

Ne tendons pas l’autre joue !
Respect aux meufs qui se sont rebellées !

Tato et Javier ont comparu de nouveau en rapport avec l’article 14-D « activation et explosion d’engin incendiaire sur transport public », qui fait partie de la « loi de contrôle des armes ». Des délits dont les peines vont de 10 ans et un jour jusqu’à 15 ans de prison.
Le délais de l’enquête reste ouvert vu que la nouvelle défense a de nouvelles demandes à faire, donc pour le moment il n’y a pas de nouvelles dates de procès.

Solidarité active avec tous/toutes les compagnon-ne-s enfermé-e-s dans le dédale carcéral.
Courage pour notre sœur Tato et Javier, pas d’agression sans réponse !

[Traduit de l’espagnol de Contrainfo par non-fides]

 

[Berlin, Allemagne] Brèves de juin et de juillet 2015

Au petit matin du lundi 20 juillet 2015 aux alentours de 3h, une voiture de marque ‘mercedes’ de la société immobilière ‘Mähren’, garée dans la quartier Wedding, a été incendiée à l’aide d’un allume-feu. Les pompiers n’ont pas pu sauver le véhicule, qui a été entièrement détruit.

Même si les raisons de ce sabotage ne manquent pas, l’entreprise ciblée avait été reconnue responsable de l’augmentation de loyer en 2010 d’un café de la Heinrichstrasse fréquenté par le milieu autonome à Kreuzberg.

 De la presse et du communiqué publié sur indymedia linksunten

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Une petite fourgonnette de l’entreprise ‘Siemens’ et une voiture de bourges ‘mercedes classe A’ sont partis en fumée dans la nuit du lundi 13 juillet 2015. La première a été incendiée Bahrfeldtstraße vers 1h35 (revendiquée dans le texte ci-dessous), tandis que la deuxième qui était garée Treptower Straße a crâmé une demi-heure plus tard.

La voiture Mercedes....

La voiture Mercedes….

D’autre part, plusieurs incendies de véhicules d’entreprises dans les rues de Berlin ont été revendiquées en solidarité avec des prisonniers anarchistes et les révoltés de tous horizons sur le site indymedia linksunten:

« Pour Monica Caballero, Fransisco Solar, Nikos Romanos, Nikos Maziotis et tous les prisonniers de droit commun, pour ceux qui ont incendié un véhicule du constructeur de prisons Vinci dans les rues de Paris et ceux qui ont célébré la fête nationale du 14 juillet à leur manière, pour les incorruptibles, ceux qui continuent à lancer des cocktails molotov (en grec dans le texte: μολότοφ, NdT) et ne se laissent pas aveugler par Syriza… et pour nous-mêmes.

C’est pourquoi nous avons incendié le 11 juin 2015 un véhicule de l’entreprise de surveillance ‘Deutsche Telekom’ dans le quartier Wedding à Berlin, brûlé un fourgon de l’entreprise d’armement ‘Siemens’ le 13 juillet 2015 à Stralauer Halbinsel, livré aux flammes un véhicule de la société de sécurité ‘WISAG’ Paul-Junius-Straße le 17 juillet 2015.

L’Europe forteresse s’écroulera seulement si la tempête aux frontières extérieures s’associent aux subversions locales à l’intérieur et si ces luttes se relient les unes aux autres. »

Le véhicule 'Siemens' en flammes

Le véhicule ‘Siemens’ en flammes

La carcasse du véhicule de la société 'WISAG'

La carcasse du véhicule de la société ‘WISAG’

D’après la presse

[Bolivie] A trois ans du coup répressif

[Ci-dessous deux traductions reprises du site Camotazo qui revient sur le coup répressif du 29 mai 2012 contre le milieu anarchiste et libertaire en Bolivie, suite auquel le compagnon Henry Zegarrundo et d’autres ont été incarcérés. Il est aujourd’hui dehors sous contrôle judiciaire. La brochure Chronique d’un chemin caillouteux retrace ces événements répressifs en Bolivie.]

Bolivie: il y a trois ans

Cet anonymat n’est pas un refuge, c’est le détachement le plus total

chatpercheAujourd’hui, alors que j’écris ces mots, je lis dans un journal qu’à Llallagua ils ont incendié les bureaux du juge pour enfant, du procureur, des bureaux de la police et la maison d’un violeur qui a reconnu ses faits. Je souris. Je m’en réjouis, ils ne vont pas attendre que la police s’en charge, ils détruisent les institutions de l’État, ils les attaquent. Mais le sourire passe … C’est bien, c’est différent la révolte collective. Moins de risques (d’après certains), mais possible à chaque instant (le sourire revient).

 Un essai d’irrévérence

Je hais les textes qui, par des détails littéraires et de la grande philosophie, décrivent les buts des anarchistes afin de les rendre plus sympathiques aux lecteurs. Lorsque j’écris ce texte ça n’est pas avec l’intention de faire plaisir à qui que ce soit, ou de donner une bonne image, pas même de donner des explications, au contraire je cherche à insister de façon antipathique (à partir des attaques explosives et incendiaires à La Paz, Sucre et Cochabamba entre 2011 et 2012) sur le fait que l’attaque anarchiste ne peut pas rester un cas isolé. Cela dépend de chacun de donner à la révolte un potentiel de joie et de haine qui découlent chaotiquement de nos vies, et sentir dans chaque pas d’insoumission la joie débordante de la liberté.

C’est gênant de reparler de l’existence des groupes d’action et des attaques contre des symboles physiques de la domination sur le territoire contrôlé par l’État bolivien, parce que le procès judiciaire est toujours en cours et parce que le mouvement n’a pas encore réussi à se remettre du contrecoup du système. Mais c’est précisément pour cela que c’est d’autant plus important de continuer la réflexion, la prise de position honnête et ferme sur ce qui s’est passé, et c’est là que je veux en venir.

Le 29 on a manqué de feu …

Le 29 mai, après les arrestations, ce qui a le plus manqué c’est le feu. Les communiqués informant que les détenus n’avaient rien à voir avec les attaques n’ont pas eu, et c’était évident qu’ils n’allaient pas l’avoir, la force nécessaire. La force ne pouvait venir que du feu, de plus d’attaques, et cela a été une erreur fatale déterminante, pas seulement pour les détenus, mais pour l’offensive anarchiste même, parce qu’à partir de là la répression a réussi à réduire tout un mouvement grandissant en une succession de tranchées épouvantées. Que s’est-il passé ? Il y a simplement eu une grande confusion et l’envie de s’éviter la détention, et donc il y a eu peu d’agitation, peu de stratégie et peu de sécurité au moment de se réunir entre personnes d’affinité afin de réagir comme il aurait fallu le faire : en brûlant et attaquant tout ce qu’on pouvait. Je le dis comme ça en toute clarté, afin que ceux qui font fasse à la répression sachent que le jour même où ça se passe il faut attaquer, et le suivant, et celui d’après, pour qu’il soit clair que les détenus ne sont pas les responsables, car nous savons que la police se trompe sans aucune honte. Et afin que la flamme allumée par certains ne s’éteigne pas avec l’arrestation d’autres.

Si cela semble une réflexion très basique c’est parce qu’il y a eu des erreurs de ce genre, et c’est important que ça se sache, qu’on parle des choses qui ne sont pas toujours positives, sans besoin de s’auto-flageler pour s’être trompé et sans intention de nier les erreurs.

Après le 29 on ne comptait plus les théories de complot …

On a cherché des explications diverses, et des théories locales de conspiration ont été construites au sujet du processus de répression du 29 mai 2012. Pour moi la réponse est simple : c’était une conséquence évidente. Il y a plusieurs raisons, entre autres la présence d’une personne qui collabore avec l’État et la police. Mais en soi, la défense étatique face aux attaques, une fois qu’ils ont fini de spéculer et qu’ils se sont rendu compte que ça venait des anarchistes, est quelque chose qui devait arriver tôt ou tard. Et il faut le répéter, parce qu’on doit créer nous même les conditions pour affronter les vagues de répression.

La recherche de différentes théories de conspiration qui expliquent le pourquoi des arrestations révèle, à son tour, que les attaques n’avaient pas de sens pour les libertaires, que la prison n’était pas envisageable pour eux (et elle devrait l’être pour n’importe qui qui affronte la domination), et que même aujourd’hui ils évitent de s’opposer à la police et à l’État à cause des détentions. C’est à dire que la violence des arrestations, des perquisitions, de la privation de liberté sans aucune raison, la continuité inquiétante d’un procès qui en n’avançant pas maintient en alerte ceux qui sont impliqués dedans, tout ça n’a pas provoqué plus de rage, plus d’anarchie. La violence de l’enfermement des personnes, dans le but de défendre des distributeurs de monnaie, n’inquiète pas outre mesure, n’enflamme pas la haine, et encore moins les distributeurs. La lobotomie sociale a percé tellement loin que cela semble légitime (pas seulement légal) y compris pour la majorité de ceux qui en subissent les conséquences et qui préfèrent continuer de chercher des explications toujours plus complexes.

Les fantasmes les habitent.

“J’ai souvent entendu parler de celui qui commet un délit comme s’il était non pas l’un des nôtres, mais un étranger et un intrus dans notre monde.”

Les vagues de répression qui se succèdent depuis le Caso Bombas, en passant par les détentions en Grèce, l’arrestation des compagnons de Culmine avec l’opération Ardire, les 5 de Barcelone, l’opération Pandora et Piñata, l’arrestation des compagnons aux Mexique, les prisonniers No tav, le Caso Bombas 2, nous mettent en lien avec différents espaces et moments de solidarité et compagnerisme. Le 29 n’était pas un fait isolé. Ça n’est pas une histoire exceptionnelle. Les prisonniers sont nos compagnons, ils sont parmi nous.

L’infatigable position d’Henry et sa remise en question féroce de la collaboration, délation et trahison a été la seule chose qui a maintenu des liens solidaires avec le reste du paysage anarchiste. La prison, au delà du compagnon, a provoqué un retrait féroce de la faune et la flore anarchiste et libertaire. Tout le processus répressif en Bolivie semblait être “incompréhensible” pour ceux pour qui la répression est logique, légitime et légale. Le 29 n’a pas été un fait isolé. Ce qui a isolé ces terres de la carte de la révolte ce sont des fantasmes. La prison, sur le territoire dominé par la Bolivie, est devenue une présence fantasmatique qui a un vrai rôle de contrôle. Un fantasme qui instille la peur, qui habite les corps et se nourrit de la rage, laissant seulement le trou du repentir, qui s’étend et se déguise, de civisme, d’anarcho-pacifisme, de rebellions citoyennes, de négociations avec la “justice”. Des enfants sages qui mangent leur soupe et font leurs devoirs, mal faits, mais qui les font, qui connaissent les règles et les limites de leur rébellion, et profitent des possibilités alternatives que le marché, alternatif lui aussi, leur offre. Comme c’est difficile de combattre les fantasmes !

Nos vies ont volé en éclat.

” Au delà d’un certain point il n’y a plus de retour possible. C’est ça le point qu’il faut atteindre.”

Après le 29 mai nos vies ont volé en éclat. Enfermés. Isolés. Exposés, sans personne pour t’ouvrir une porte. Sans pouvoir rentrer à la “maison”, fuyant même les “amis”. Nos vies se sont terminées comme nous les avions connues. Ce que nous avons pu faire à partir de là c’est ce qui a creusé les différences profondes jusqu’à aujourd’hui, trois années plus tard, avec des chemins irréconciliables pour certains et avec des tensions plus ou moins fortes pour d’autres.

Le 29 mai nos vies ont été complètement réduites en poussière, et trois ans plus tard qu’est-ce que nous en faisons ? Combien de notre mépris envers le système demeure dans notre cœur et dans nos actions ? Combien, et de quelle manière, ont laissé tombé, se citoyennisant chaque fois un peu plus ? Quelle force on a été capable de sortir de nous-même face à la destruction totale de nos vies ? Et combien d’autres encore ils seront capable de balancer ? Ils défendent toujours la prison ?

Cette secousse a provoqué une reconsidération de ce que sont les zones de confort,  la vie collective, la solitude, la force, les relations et les sentiments, et ça a surtout fait réfléchir sur les positions politiques. Dans mon cas, et dans celui de personnes avec qui j’ai des affinités, la répression, loin de diminuer la détermination anti-autoritaire pour s’attirer la sympathie du pouvoir et de la société (contre laquelle luttait la majorité des détenues), a renforcé la décision de les affronter. Et ainsi cette épuration me semble positive. Le 29 mai a marqué la séparation radicale des manières de considérer la liberté, l’anarchie et la rébellion entre ceux que nous considérions anarchistes. Cela a tracé la frontière entre ceux qui acceptent le système de façon alternative et ceux qui ne l’acceptent sous aucune forme et qui luttent chaque jour pour l’expulser de nos pratiques quotidiennes tout en l’attaquant, en cherchant au moins à déranger, rompre avec la normalité de ce conformisme intello, informé et passif, profondément complice de multiples chaînes d’exploitation.

Le 29 signifiait faire un pas en avant ou se retirer du combat. Et ça a été le point de non-retour à la normalité. Un point qu’on ne peut pas réduire à une date qu’on garde en mémoire, mais à l’expansion de la révolte.

Il faut encore plus de feu, de rébellion et de vandalisme.

La révolte a besoin de tout : journaux et livres, armes et explosifs, réflexions et blasphèmes, venins, poignards et incendies.

La seule question intéressante est : comment les mélanger ?

La tension contre la domination ne peut se passer d’une corrélation entre les idées, actions, formes de vie individuelle et collective, une vie la plus autonome possible et une attaque permanente contre l’autorité de l’État-capitaliste-extractiviste*. Se déplacer rapidement, tout changer. Aimer et détester à l’extrême à chaque endroit, avec chaque compagnon. Planifier avec soin, être prêt à tout, tout le temps. Tout détruire, surtout nos façons de comprendre le monde.

Au delà des erreurs, je suis fier d’avoir fait partie de ces événements. Nos vies ont changé, la séparation s’est faite et personne ne s’est arrêté. C’est toujours possible de transformer la révolte et la violence en une arme efficace contre la monopolisation du pouvoir. C’est à chacun de nous d’écrire les derniers chapitre de cette histoire, ceux qui ont affronté de différentes façons cette répression, ceux qui se sont solidarisé, ceux qui ont observé, ceux qui le veulent mais ne se motivent pas … Nous avons vécu cette répression, nous sommes mieux préparés maintenant. On est tombé et on s’est relevé. Nous avons tendu des liens forts et marqué les différences nécessaires. La terre est fertile. Le pouvoir se prépare, monopolisant chaque espace, reprenant les batailles pour lesquelles nous avons risqué nos vies et qui semblaient être paralysées, comme celle du TIPNIS. L’indignation débordera à nouveau tôt ou tard.

Pour la liberté, le chaos et l’anarchie.

Destruction des prisons !

Depuis un trou, quelque part, dans l’anonymat irrenonciable : à Henry pour son irréductible rébellion, à la meute (compagnons aux hurlements sauvages et enragés qui font tout pour faire vivre l’anarchie à travers le monde), à Xosé Tarrío et Mauricio Morales (nos morts sont avec nous et ne reposent pas en paix, il restent sur le pied de guerre, avec la même fermeté).


NdT:

* L’extractivisme en Amérique Latine désigne les activités d’exploitation des ressources naturelles à échelle industrielle. Au sujet de la Bolivie on se rappellera les conflits autour de la privatisation de l’eau, mais on peut penser aussi à l’exploitation intensive de toute sortes de minerais, qui ces dernières années a provoqué de violents conflits au Pérou, et les gigantesques exploitations agricoles qui prospèrent en Amérique du Sud. Ces activités d’exploitation intensives diverses ne sont pas sans lien avec le projet de construction d’une route à travers la forêt amazonienne bolivienne, le fameux projet Tipnis.

Traduit de l’espagnol de Instinto salvaje

 

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Dernière note de Solidaridad Negra : des projets qui ferment et d’autres qui naissent

Dernière note de Solidaridad Negra, trois ans après la vague de répression en Bolivie.

Nous croyons qu’il est important de fermer des histoires et des procès qui semblent ne jamais se terminer, selon nos propres rythmes et objectifs, mais aussi selon les contextes et moments.

Solidaridad Negra est né en tant qu’espace de diffusion, et en même temps d’interaction solidaire, avec le compagnon Henry, au cours des moments les plus difficiles de la répression dans ces terres. Nous croyions alors, et le croyons toujours, que c’était une contribution nécessaire et que ça a donné d’excellentes réponses et liens solidaires qui ont renforcé le compagnon de façon opportune. Nous avons beaucoup appris de chaque bise et clins d’œil complices. Nous nous sommes fortifiés, notre activité anarchiste s’est nourrie et a continué d’avancer grâce à tous ces compagnons. Nous pensons aussi avoir atteint notre objectif de soutien envers le compagnon Henry, par une solidarité active et combative.

Cependant les temps ont changé, et même si le procès n’est pas terminé, nous ne pensons pas qu’il soit judicieux de maintenir le rythme de contre-information basé sur des audiences suspendues, qui maintenant ne sont même plus demandées. Dans ce sens, nous pensons que même si la justice maintient l’affaire ouverte afin de garder sous le coude les inculpés, il faut poursuivre vers là où nos intentions nous mènent et inciter nos compagnons à continuer de voler dans le ciel, avançant en cherchant chaque jour à nous sentir plus accomplis, libres et heureux, luttant contre les multiples formes d’oppression qui nous volent la vie et contre l’apathie qui nous domestique.

Ce sera probablement la dernière fois que nous publierons quelque chose jusqu’à ce que le procès soit terminé. L’adresse mail sera toujours fonctionnelle afin qu’on puisse communiquer et conspirer avec nous. C’est précisément ce 29 mai, trois ans après la vague de répression sur le territoire contrôlé par l’État de Bolivie. Et tout en voulant déclarer une fois de plus notre solidarité envers notre compagnon Henry, nous voulons envoyer toute notre force, notre amitié et notre complicité au site Irakunditxs, un projet qui existe depuis un moment et maintient une position politique importante en terme de contre-information locale et internationale. C’est un projet auquel nous apporterons notre soutien d’une façon ou d’une autre, car il est temps d’élargir les horizons de la solidarité et de la contre-information. Bonne chance compagnons !

À Henry, notre solidarité ferme, notre main tendue, notre rage partagée. Beaucoup de force à toi, Guerrier ! Ce sont trois ans d’une détermination ferme, qui ne doute pas et nous inspire, qui ont passé.

Nous en profitons pour envoyer, dans un geste de solidarité constant, une grosse bise aux compagnons suivants :
Gabriel Pombo da Silva, Claudio Lavazza, Marco Camenisch, Marcelo, Freddy, Carlos et Juan, Tripa, Chivo, Fallon, Amelie, Abraham, Mario et Braulio, Juan, Nataly, Guillermo et Enrique, Monica, Francisco et les trois de Barcelone, aux compagnons prisonniers des opérations Pandora et Piñata en Espagne, aux compagnons de Culmine, à Alfredo Cospito et Nicola Gai et les prisonniers de l’opération Ardire en Italie, aux prisonniers du No tav, à Tamara, Tato et Javi.
Aux bêtes indomptables de la Conspiration des Cellules de Feu, leur révolte dans les prisons a été une leçon de force, d’irréductibilité et de fermeté. À Nikos Maziotis et Kostas Gournas, membres de Lutte Révolutionnaire. À Ilya Romanov, aux prisonniers en Turquie, à Eat et Billy, à ceux enfermés pour avoir garder le silence. À ceux en cavale, et aux prisonniers dont ils n’ont jamais pu s’emparer du cœur.

Nous voulons remercier pour le soutien des différents sites de contre-information qui continuent, qui ont fermé et qui émergeront régulièrement, pour faire de la contre-information une arme de combat et de solidarité.

Jusqu’à la libération Totale.
Destruction des prisons !

Solidaridad Negra
29 mai 2015

[Hambourg, Allemagne] Semaine de mobilisation et d’agitation en solidarité avec les accusés de « l’affaire de la Breite strasse » – 3 au 9 août 2015

3-9 août 2015: semaine de mobilisation et d’agitation en solidarité avec les accusés de « l’affaire de la Breite strasse »

Pour rappel: une maison de la Breite strasse a été occupée le 27 août à Hambourg. Les squatters ont attaqué les flics qui pénétraient dans la maison et les ont bombardés de peinture, de feux d’artifice et d’autres objets.

Fin août débutera le procès contre six personnes qui sont accusées d’avoir été impliquées dans le squat et les affrontements à la Breite strasse le 27 août 2015 à Hambourg. Les accusations sont lourdes et vont chez plusieurs personnes jusqu’à la tentative d’homicide volontaire. A travers la propagande médiatique et les flics indignés, un procès doit être mené contre une action qui a remis en cause le monopole de la violence dominante de l’oppression et de l’exploitation de la normalité établie.

Pendant le procès ainsi que par principe, nous voulons nous montrer solidaires avec les accusés qui sont restés non coopératifs à l’égard de la justice.

Aucun rebelle entre les mains de l’Etat !

Du 3 au 9 Août, il y aura une semaine de mobilisation et d’agitation en solidarité avec les accusés.

Rendons notre solidarité visible, peu importe où et comment !
Contre toute autorité, contre toute domination !

breiteAugust2015Traduit de l’allemand de contrainfo, 22 juin 2015

[Paris] Solidarité incendiaire avec les prisonniers anarchistes en Grèce – 16 juillet 2015

[Paris] Solidarité

16/07/2015. RUE MELINGUE – 19EME. VOITURE VINCI EN FEU. CONSTRUIT DES PRISONS. SOLIDARITE AVEC LES PRISONNIERS ANARCHISTES EN GRECE. STOP.

Publié sur indymedia nantes, 20 juillet 2015 à 23h11

[Espagne] Pour soutenir financièrement les compagnons réprimés de « l’opération Piñata »

Le 30 mars 2015, 39 personnes ont été arrêtées dans les villes de Madrid, Barcelone, Grenade et Palencia durant ce que l’on a appelé « l’opération Piñata ».

L’intention de répondre ce numéro de compte est exclusivement pour pouvoir faire face aux frais qu’impliquent les avocats, les recours et autres mesures judiciaires.

Nous vous remercions de diffuser ce numéro de compte accompagné de ce texte.

  • ES64 1491 0001 2721 4912 5227 

[Traduit de contramadriz]

[Chili] Diffusons l’attaque contre le Pouvoir et tout le corps policier

Le 24 novembre 2014, des personnes masquées ont attaqué avec des cocktails Molotov la Brigade Criminelle de la Police Judiciaire rue Condell, en face de l’Académie d’Humanisme Chrétien, dans la commune de Providencia [à Santiago, NdT]. Au cours de l’attaque incendiaire, deux voitures des misérables policiers ont été brûlées et, selon la presse mercenaire, quelques flics ont été blessés durant l’action.

La réponse du Pouvoir et de son bras policier et propagandiste a été de vociférer des menaces et de promettre vengeance contre les combattant-e-s ayant ciblé l’action et attaqué de front la misérable institution de la PJ. Dans ces moments difficiles pour la pratique insurrectionnelle, ce fut un beau geste de violence révolutionnaire qui remplit d’air et de moral nos cœurs sincères et anarchistes.

Prévenant les jours précédents à travers la presse [i], la police a concrétisé ses menaces, et le jeudi 2 juillet elle a arrêté 5 compagnon-ne-s supposément impliqué-e-s dans l’attaque. Nous refusons catégoriquement toute position victimisante qui parlerait de montages et de criminalisation de la contestation sociale ou du mouvement étudiant. Les demandes de réformes ne nous intéressent pas, nous n’en faisons pas partie, mais nous nous infiltrons dans ses carnavals et ses marches avec notre artillerie antiautoritaire et une attitude de combat permanent cherchant à rompre à tout moment la normalité et la paix sociale.

L’action révolutionnaire se défend en radicalisant nos irréconciliables tensions et convictions de Guerre. L’action révolutionnaire n’est pas un montage, c’est un coup offensif, la réponse du Pouvoir n’est pas un montage, c’est la réponse répressive contre ceux qui attaquent ses structures et entonnent des chants de Guerre.

Aujourd’hui, le Pouvoir, ayant les compagnon-ne-s entre ses griffes, annonce déjà de lourdes condamnations et une vengeance sournoise, devant ce pronostic et ce scénario répressif nous ne devons pas perdre le moral, il faut s’élever ensemble avec la conflictualité et les gestes solidaires avec chacun-e des compagnon-ne-s en affinité enfermé-e-s entre les murs des prisons. Nous faisons un appel ouvert à la solidarité combative, et à serrer les rangs face aux positions victimisantes qui continuent chaque fois que le Pouvoir frappe et enferme des proches.

Solidarité active et insurrectionnelle avec les inculpé-e-s de l’attaque contre la caserne de la PJ ! Solidarité active et insurrectionnelle avec les prisonnier-e-s de la guerre sociale !

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Note:

[i] El Mercurio, édition du 16/06/15, page 5 : « Des pistes émergent sur l’attaque de la Brigade des Homicides ». De la même manière, La Segunda publie en page 15 le même jour que l’arrestation d’Enrique Guzmán : « Un quatrième identifié dans l’attaque à la bombe de l’Ecole Militaire ».

[Traduit de l’espagnol de Contrainfo par Non-Fides]

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En novembre 2014, un groupe de personnes cagoulées cadenasse les portes de la Brigade Criminelle de la Police judiciaire pour lancer ensuite un grand nombre de cocktails Molotov contre le repaire policier, en plus d’incendier la voiture d’un flic [voir ici en espagnol, NdT]. Rapidement, les personnes masquées se retirent sans que les misérables policiers ne parviennent à sortir de leur surprise et à répondre. La journée s’achève sans aucune arrestation et l’orgueil des policiers est piétiné et calciné.

L’autoproclamée Unité de Force de Mission pour les Délits Complexes de la Police Judiciaire formée spécialement pour enquêter sur des attaques incendiaires et explosives, s’empare de l’affaire pour retrouver les auteurs de l’attaque. Après 7 mois d’« investigations », la police vient arrêter 5 compagnon-ne-s en les accusant de participation à l’attaque incendiaire.

Víctor Quijada, Felipe Román, Manuel Espinoza, Natalia Alvarado et María Paz Vera sont arrêté-e-s au matin du 2 juin dans différents domiciles de Santiago pour être mené-e-s sur l’autel de la justice.

Les compagnon-ne-s sont accusé-e-s de port d’arme (cocktails Molotov) ainsi que d’incendie d’un lieu habité, de plus on aurait signalé la présence d’un engin explosif dans la maison d’un des compagnons. Le 8e tribunal a envoyé les compagnon-ne-s en détention préventive. Les compagnonnes sont à la prison de San Miguel, tandis qu’on espère que les compagnons seront envoyés à la prison/usine Santiago 1. Le tribunal a fixé un délai de 45 jours pour les enquêtes.

En dehors du tribunal, des ami-e-s et proches se sont affronté-e-s avec les maton-ne-s et les journalistes, soutenant directement leurs ami-e-s et enfants incarcéré-e-s.

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La police a affirmé être arrivée à eux grâce à une emprunte digitale trouvée sur un sac plastique laissé par les personnes masquées à l’intérieur de l’université avec les vêtements utilisés pour l’attaque, puis avec cette donnée et l’identification supposée d’un des participants, ils auraient fait des écoutes téléphoniques qui, à leurs oreilles et après réinterprétation policière, leur auraient permis de retrouver les 4 autres personnes arrêtées. Les flics qui gardaient les 5 compagnon-ne-s ont commencé à collecter des mégots de cigarettes et des emballages de nourriture qu’ils laissaient pour comparer leur ADN avec celui trouvé sur les vêtements, et avec cette comparaison ils auraient décidé de les inculper. Cette information est celle donnée par la police et le parquet.

Loin de prétendre à la culpabilité ou à l’innocence des compagnon-ne-s nous souhaitons éloigner la peur et la paranoïa que construisent les discours des puissants et en particulier la Police Judiciaire qui se vante de ses moyens techniques et scientifiques et ses brigades spécialisées. Ses griffes et ses scientifiques parapoliciers ne pourront pas freiner le combat irréductible et contagieux, nous ne laisserons pas la peur et leur prétendue omniprésence freiner la solidarité avec les compagnon-ne-s inculpé-e-s et la haine des flics.

Nous faisons un appel ouvert à la solidarité avec les compagnon-ne-s !

Nous espérons que toute information, de solidarité, sur la situation carcérale ou informative puisse être envoyée pour pouvoir être plus précis dans l’information.

Toute notre solidarité avec les inculpé-e-s !

Traduit de Publicacion Refractario par non-fides