Archives par étiquette : Grèce

[Grèce] Contre SYRIZA et son monde – Contre toute autorité

Depuis les élections législatives du 25 janvier 2015, Syriza est le premier parti au Parlement grec avec 149 députés sur 300. Aléxis Tsípras est donc nommé Premier ministre du pays le lendemain. Syriza trouve ses origines dans une coalition de partis de gauche et d’extrême gauche fondée en 2004. Celle-ci comprenait un large spectre de formations politiques (treize au total) et de politiciens indépendants, comme des communistes pro-européens (eurocommunisme), des écologistes, des socialistes et des eurosceptiques. Aléxis Tsípras, ancien président de Synaspismós, le mouvement le plus important de la coalition, en est le président depuis 2009. Transformée en parti en 2013, Syriza prend donc le pouvoir en Grèce.

Certainement plus radicalement social-démocrate que la plupart des partis d’extrême-gauche d’Europe, les louanges du parti ont même séduit quelques radicaux, en Grèce comme ailleurs, au grand désespoir de l’anti-électoralisme et de l’anti-parlementarisme séculaire des mouvements révolutionnaires et anarchistes. Dans cette chronologie, on constatera que le consensus n’est pas toujours respecté, encore heureux. Par exemple, lors de la récente lutte des prisonniers révolutionnaires en grève de la faim pour l’abolition des prisons de Type C [1], Syriza a été attaqué à de nombreuses reprises. Voici quelques éclats divers :

• 24-25 janvier – Petrálona (quartier d’Athènes) : Quelques jours avant les élections, de nombreuses banderoles et publicités de partis politiques ont été détruites ou taguées. Des tags sont tracés sur les murs du quartier, un local de Syriza et un bureau de vote. Une banderole anti-électorale est également déployée.

• 26 février – Athènes : Des émeutes éclatent à la sortie de l’école polytechnique, au cœur du quartier à forte implantation anarchiste historique et actuelle, Exarchia, à Athènes. Les manifestants lancent des pierres et des cocktails molotov, plusieurs voitures ont été brûlées. Pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir de Syriza, les flics ont utilisé des lacrymos, répondant aux pressions de la droite pour réprimer les « forces obscures de l’anomie ».

• 8 mars – Athènes : Occupation du quartier général de Syriza, banderoles déployées et tracts jetés par les fenêtres en solidarité avec les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim.

• 23 mars – Athènes : Incendie des locaux de Syriza à Patisia, en solidarité avec les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim, et le jour du premier déploiement de la police de proximité. Les locaux sont dévastés (revendiqué par « Patrouille nihiliste – Incendiaires de proximité »).

• 23 mars – Athènes : Occupation de la radio « Kokkino 105.5 », porte-voix de Syriza. Les ondes sont piratées pour diffuser des messages de solidarité avec les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim.

• 30 mars – Chaniá (Crète) : Un engin incendiaire est placé contre le local de Syriza, le communiqué appelle « les anarchistes de praxis à entrer en conflit total avec l’autorité de gauche ».

• 2 avril – Éleusis (à 20 kilomètres d’Athènes dans l’Attique) : Les locaux de Syriza sont caillassés et les vitres défoncées par un groupe d’anarchistes en solidarité avec les prisonniers anarchistes en grève de la faim.

• 2-3 avril – Athènes : En solidarité avec les prisonniers anarchistes en grève de la faim, un distributeur de billet est incendié le 2 avril. Le lendemain les vitres d’un supermarché « Bazaar » (qui fournit la prison de Korydallos) sont détruites et de la peinture est projetée contre la façade, cinquante mètres plus loin, c’est un local de Syriza qui subit le même sort (revendiqué par « Rues sombres »)

• 3 avril – Athènes : Un engin incendiaire est placé, après avoir brisé une vitre, dans les locaux de Syriza à Exarchia en solidarité avec les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim (revendiqué par « Compagnons pour l’internationale noire »).

• 6 avril – Ioannina : Attaques à la peinture contre la façade et slogans écrits à l’intérieur du bâtiment qui abrite les bureaux du parti et des députés de Syriza en solidarité avec les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim (revendiqué par « Anarchistes » [féminin/masculin]).

• 8 avril – Athènes : Un engin incendiaire est balancé contre un local des jeunes de Syriza à Kessariani, à proximité du poste de police. Le communiqué fustige tous ceux qui du Pasok hier à Syriza aujourd’hui n’ont cessé de trouver des justifications toujours plus foireuses pour voter (revendiqué par la « FAI – Cellule Solidarité et Vengeance »).

• Juin – Athènes : Attaque incendiaire des locaux de Syriza à Kypseli, et d’un véhicule diplomatique à Ano Pefki, en solidarité avec Nikos Romanos (qui a vu ses permissions scolaires refusées) et Evi Statiri, compagne incarcérée de Gerasimos Tsakalos de la Conspiration des Cellules de Feu (revendiqué par la « FAI-FRI – Anarchie Combative »).


Extrait d’un Quatre-page de la bibliothèque anarchiste La Discordia à l’occasion d’une discussion publique à Paris, le Dimanche 12 juillet 2015 à 19h : « Grèce : réformisme ou anarchie ? ».

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Note:

[1] On pourra consulter sur le sujet, « Toutes les valeurs de cette société sont des prisons de haute sécurité ». Recueil de textes et communiqués a propos de la lutte contre les prisons de type C en Grèce – 68 pages – février-avril 2015 – Ravage Éditions (disponible à La Discordia).

[Publié sur non-fides]

 

[Grèce] Abstention au referendum – Conflit avec les institutions de la démocratie

L’Etat grec est à la recherche de complices. Le référendum est la meilleure façon de les trouver. En offrant généreusement des illusions de libre-arbitre et en nous faisant contribuer au projet de son renforcement, son désir le plus fou est matérialisé : Nous serons ceux qui fermerons leur propre pierre tombale ! Le dilemme est simple : oui ou non ? Mauvais créanciers étrangers ou bonne gestion de l’État par la gauche ? Mémorandum lourd ou léger ? Mesures coûtant 12 milliards ou 8 milliards ?

Encore une occasion de mettre nos vies dans les mains du gouvernement et des sauveurs. Une autre occasion pour l’unité nationale, pour oublier ce qui nous divise et nous unir à la foule bigarrée (fascistes, patriotes, patrons, bons citoyens) pour faire face à l’ennemi extérieur commun, les prêteurs, et en chemin dédouaner les patrons locaux de toute responsabilité.

En tant que lycéens anarchistes, nous choisissons de nous abstenir au référendum (bien que nous n’ayons pas le droit de vote). Nous nous opposons aux dilemmes du système et aux illusions, et nous clarifions d’avance que nous ne participerons à aucune procédure institutionnelle ou électorale du gouvernement. Parce que tout simplement, un tel processus, comme chaque option qui nous est donnée par ce biais, vise à stabiliser le système et à préserver-renforcer la domination nationale et institutionnelle de l’État. Néanmoins, nous ne soutenons pas l’abstention comme alternative ou troisième voie, parce que nous pensons que l’abstention seule ne conduit qu’à la passivité et l’assimilation.

Donc, sur la base de cet état d’esprit, la seule abstention qui nous satisfait est celle qui résulte d’un conflit, de l’action insurrectionnelle et de la lutte anarchiste. Loin des partis et de leurs lignes. Loin des sauveurs et des dirigeants. Auto-organisés, radicaux et agressifs, car c’est seulement de cette manière que nous pourrons reprendre nos vies dans nos propres mains.

Attaque frontale contre l’État, le capital et toute forme d’autorité.

Groupe de lycéens anarchistes – Attaque anti-éducative.

[Traduit de l’anglais (et du grec) par non-fides d’Inter Arma, 2 juillet 2015]

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[Athènes] Interventions anarchistes contre le référendum du 5 juillet 2015

Quelques photos d’interventions anarchistes (ici et ) contre le référendum qui ont été réalisées le 1er juillet dans le quartier d’Exarchia, le 2 juillet dans les quartiers de Koukaki et Ano Petralona et le 4 juillet à Propileos. Les actions ont été appelées par des anarchistes pour la « déstabilisation du système ». Durant les actions, des slogans ont été criés, des tracts ont été lancés, des textes ont été distribués, des tags ont été réalisés, de la propagande électorale enlevée, trois banderoles ont été suspendues, une sur la place d’Exarchia qui disait « Ni administration de gauche, ni administration de droite – Conflit dans le présent pour la destruction de l’Etat et du capital », une autre à l’entrée de l’école polytechnique disant « Ni élections, ni référendums – Sabotage des procédés institutionnels » et la troisième à Propileos qui disait « Feu aux urnes de la démocratie – Des anarchistes ».

"Abstention - Sabotage"

« Abstention – Sabotage »

"A bas l'étatisme - Vive l'anarchie"

« A bas l’étatisme – Vive l’anarchie »

"Ecrasons la tentative du système de garantir la stabilité"

« Ecrasons la tentative du système de garantir la stabilité »

"Ni élections ni référendums"

« Ni élections ni référendums »

"Attaque les marchands de l'espoir"

« Attaque les marchands de l’espoir »

"Lutte armée pour la destruction de l'Etat et du capital"

« Lutte armée pour la destruction de l’Etat et du capital »

Traduit de l’espagnol de contrainfo, 5 juillet 2015

[Partout] Banderoles et attaques en solidarité avec les arrêtéEs de l’opération Pinata

Voilà l’adresse provisoire (ils peuvent être transférés) de trois des cinq compagnons incarcérés dans le cadre de l’Opération Piñata :

Paul Jara Cevallos
Enrique Balaguer Pérez
Javier Garcia Castro

(Nom du prisonnier)
Centro Penitenciario Madrid V
Apdo. Correos 200 Colmenar Viejo
Madrid Codigo Postal 28770

 [Indymedia Barcelone, 03 abr 2015 ]

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Solidarité de France contre l’Opération Piñata

Hier nuit le consulat espagnol de Rennes en france a été attaqué avec de la peinture en solidarité avec les détenuEs de l’opération Piñata.

« Terrorista es el Estado » [Le terroriste c’est l’Etat]
« Piñata a la mierda » [Vas te faire foutre Piñata]
et peinture contre la voiture du consul.

De Grenade à Rennes, solidarité active contre toutes les formes de répression.

[Traduit de l’espagnol d’Indy Barcelone par brèves du désordre, 31 mar 2015]

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Mataró*, Espagne: banderoles solidaire avec les détenus

Banderoles en solidarité avec les détenus de l’opération Pinata et avec les prisonniers en lutte dans les prisons grecques.

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Dans la nuit du 31 mars à Mataró*, des banderoles ont été accrochées en solidarité avec les détenuEs de l’opération Pinata et avec la lutte des prisonniers en grève de la faim depuis le 2 mars en Grèce.

Parce que leur répression n’arrêtra jamais notre désir de liberté.

Solidarité avec les prisonniers en lutte.

Mort à l’Etat et vive l’anarchie !

Traduit d’indymedia barcelona, 01 abr 2015

NdCNE:

* Commune de la province de Barcelone (qui est située à 30 km).

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Berlin: liberté pour les prisonniers anarchistes en Espagne

Le lundi 30 mars, la répression a une fois de plus enfoncé les portes des compagnons. 15 personnes ont été arrêtées, ainsi que plusieurs habitations et centres sociaux occupés à Madrid, Barcelone, Palencia et Grenade. Ces dernières arrestations ont eu lieu trois mois après la première vague d’arrestations en décembre contre les anarchistes, ordonnée par l’Audiencia Nacional baptisée opération Pandora qui s’est soldée par la détention de 11 compagnons à Barcelone et à Madrid, 7 d’entre eux ont passé un mois et demi en détention avant d’être libérés sous caution. Tout cela s’ajoute à l’arrestation fin 2013 de nos compagnon-nes Mónica et Francisco, accusé-e-s d’avoir placé un engin explosif dans la basilique Del Pilar de Saragosse, et qui sont incarcéré-es depuis. Encore une fois, les personnes détenues sont accusées d’appartenir à une organisation terroriste et d’être membres des GAC « Groupes Anarchistes Coordonnés » et « d’avoir commis des actes délictuels sous forme de sabotages et d’avoir placé des engins explosifs et incendiaires ».

C’est une attaque de plus de l’Etat contre les anarchistes, pour les criminaliser et mettre fin à la lutte anti-autoritaire et régler ses comptes avec toutes les personnes qui continuent de se rebeller contre le pouvoir et qui se sont décidées d’agir pour une vie libre sans domination.

De loin, nous restons actifs et unis avec nos compagnon-nes. Dans la matinée du 1er avril, nous avons suspendu deux banderoles dans différents quartiers de Berlin comme geste minime de solidarité.

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"Le seul terroriste c'est l'Etat (A) Liberté pour les anarchistes arrêtés en Espagne"

« Le seul terroriste c’est l’Etat (A) Liberté pour les anarchistes arrêtés en Espagne »

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Ce genre de coups ne nous fait ni peur ni arrêter, mais il nous faut plus de force et de détermination pour continuer notre chemin vers la liberté, pour lutter contre l’Etat et l’autorité. Nous encourageons tous les groupes et individus à se solidariser avec tou-te-s les compagnon-nes arrêté-es et les prisonniers du monde entier et à répandre les idées et actions anarchistes sous toutes ses formes. Car la lutte est le seul chemin.

Ni coupables ni innocents !

Liberté pour les prisonniers anarchistes !

Quelques anarchistes de Berlin

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Besançon, France: banderoles solidaires…

Deux banderoles ont été accrochées samedi (4 avril 2015) à Besançon (France). Nous envoyons un salut aux prisonniers en lutte en Grèce et en Espagne.

Cette petite action a eu lieu en solidarité avec les prisonniers anarchistes qui sont en grève de la faim en Espagne et en Grèce, mais aussi en soutien aux 37 compagnonNEs arrêtéEs de l’opération Piñata.

La solidarité est notre arme!
Feu à toutes les prisons!

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Traduit de l’espagnol de Indymedia barcelona

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LIBERTÉ POUR LES ANARCHISTES ARÊTÉ.E.S EN ESPAGNE

Récemment, une banderole a été déployée sur l’entrée du tunnel Botanique : LIBERTÉ POUR LES ANARCHISTES ARÊTÉ.E.S EN ESPAGNE.

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Le 16 décembre dernier, un nouveau coup répressif frappe les anarchistes avec une vague de perquisitions et d’arrestations menée par l’État espagnol. La police envahit divers domiciles, locaux et centres sociaux dans plusieurs villes du pays. Onze compagnon.ne.s sont arrêté.e.s, dont sept restent en prison, sous l’accusation de « constitution, promotion, direction et appartenance à organisation terroriste, dégradations et possession d’engins explosifs et incendiaires ». Le 30 janvier, les sept qui étaient encore en prison sont remis.e.s en liberté conditionnelle sous caution, astreint.e.s à trois pointages hebdomadaires au tribunal.

Si nous voyons, dans cette attaque, l’intention de brider les décisions et pratiques anarchistes, nous comprenons aussi qu’elle s’intègre dans une offensive plus large. Les évènements récents, plus près de chez nous, montrent bien comment la menace d’un ennemi intérieur peut servir – et sert effectivement – de prétexte pour durcir le régime. Ainsi, la manoeuvre de l’État espagnol contre les anarchistes a permis d’intensifier le contrôle et l’exploitation à l’échelle de toute la société. Tout sauf une exception, cette opération est en fait le coeur même de la gestion étatique : réduire toujours plus les espaces-temps de résistance ; renforcer l’adhésion du plus grand nombre à sa propre exploitation.

La police accuse les personnes arrêtées de différentes actions ayant eu lieu ces dernières années sur tout le territoire espagnol. Parmi lesquelles : des attaques incendiaires et explosives contre des banques ; l’envoi de colis piégés (à un archevêque et à un membre de la congrégation fasciste Légionnaires du Christ) ; l’envoi de lettres piégées à deux entreprises ; des attaques explosives contre une cathédrale et contre une basilique. On leur impute également l’impression du livre « Contre la démocratie » ou le fait d’avoir des formes de communication à haut niveau de sécurité (au travers des serveurs Riseup).

S’insurger contre la dépossession de la vie par ceux qui dominent ;
Retourner la violence contre les patrons, flics, juges, matons et autres curés ;
S’organiser pour prendre en main son existence ;
Mettre ses désirs de liberté en pratique ;
Toutes les entreprises d’émancipation – leur velléité même – se heurteront contre les appareils répressifs de l’État, aussi longtemps qu’il tiendra debout. Ne soyons pas dupes de ses montages et de ses fictions. Voyons les guerres, la misère, l’exploitation, l’enfermement, l’empoisonnement de la planète. Voyons qui les autorisent et les provoquent. (Ré)agissons en conséquence, passons à l’action !

Jusqu’à ce que tou.te.s soient libres !
Maintenant et toujours, mort à l’État et vive l’anarchie !

Publié sur indymedia bruxelles, 4 avril 2015

[Berlin] Incendie d’un véhicule de police – 10 mars 2015

Pour Lambros: une voiture de flics incendiée

Vous avez perdu votre humanité en signant pour un métier dégueulasse.

Pour votre ordre merdique, vous assassinez partout pour la paix démocratique. Hautement préparés et armés jusqu’aux dents, vous pourchassez les gens en bâteau pneumatique jusqu’aux fins fonds de la méditerrannée pour les renvoyer avec des belles salutations « Made in EU ». Si cela ne suffit pas, vous démembrez les réfugiés et les répartissez dans des poubelles dans tout Athènes. Vos cararctéristiques fascistes inhérentes sont de plus en plus visibles aujourd’hui. La crainte d’être vus avec des trous-du-cul fascistes en public ne vous inquiète pas plus que ça, pas plus que d’exécuter un sans-abri sans défense devant les caméras. Lors des élections en Grèce, plus de la moitié des flics ont voté pour Aube Dorée dans la circonscription électorale d’Attique, ce qui n’est pas surprenant, comme l’implication dans l’ensemble des appareils répressifs du pouvoir avec leurs amis du NSU [1]. L’argument du mouton noir parmi eux ne tient pas pour nous. Derrière cela se trouve tout un système. Une domination des autorités, qui s’accrochent de toutes leurs forces à leur pouvoir et qui ne reculent devant rien.

30081000,32120771,dmFlashTeaserRes,Anschlag13Nous en avons assez de devoir lire quotidiennement de telles nouvelles, dans lesquelles vous êtes célébrés comme des héros d’une société en état de mort cérébrale. Mais vous devrez faire cette célébration sans nous. Laissez-nous vous dire une chose: nous vous pourchasserons tant que vous nous incarérerez et tuerez.

Nous prenons la responsabilité de la voiture de flics incendiée à la gare Lichtenberg [2]. Nous avons choisi la date comme geste minime contre l’oubli et en mémoire de Lambros Foundas, qui a été tué par les flics le 10 mars 2010 à Athènes.

Nous nous solidarisons avec la grève de la faim dans les prisons grecques, bien que nous estimons problématique le fait d’émettre des demandes à l’Etat, qui pourrait procurer l’illusion à celui-ci de le reconnaître comme partenaire de négociations.

PS: Nous saluons ceux qui ont brûlé une voiture de police à Exarchia le 6 février 2015 et ceux qui ont brisé le consensus pacifique d’une manifestation le 26 février [3].

Pour l’abolition de toutes les prisons !

Résistance et force à tous les grévistes de la faim dans les prisons grecques !

Pour l'(A)narchie !

Traduit de l’allemand, 10 mars 2015

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NdT:

[1] Pour « Nationalsozialistischer Untergrund »: groupuscule fasciste terroriste, qui a émergé dans années 90 en Allemagne. Leurs membres mèneront des attentats à la bombe dans les gares de Düsseldorf (2000) et Cologne (2004), seront impliqués dans de nombreux meurtres racistes entre 2000 et 2011, ciblant en grande partie des personnes d’origine turque .

[2] Par ailleurs, les flics précisent dans un communiqué que quatre véhicules ont été incendiés à la gare de Lichtenberg de Berlin aux alentours de 2h30 mardi matin. Outre le véhicule de police, trois autres voitures (une Nissan, une Honda, une Audi) appartenant à des cadres de la ‘Deutsche Bahn’ ont également été détruites par les flammes. La police a annoncé avoir ouvert une enquête et soupçonne la « mouvance autonome d’extrême-gauche ». Selon ses statistiques, la police lui attribut près de 1350 actes (incendies et dégradations), soit 310 de plus qu’en 2013. En outre, 47 véhicules de police ont été endommagés par des jets de pierres et de bouteilles de peinture.

[3] Le 26 février 2015, une manifestation gauchiste s’est tenue à Athènes, rassemblant quelques centaines de personnes déçues et/ou cherchant à mettre la pression sur le nouveau gouvernement de gauche de SYRIZA fraîchement élu. Un groupe d’une cinquantaine d’anarchistes a fait une brève intervention à la fin de la manif afin de rappeler leur rejet de tous les pouvoirs et du capital. Des voitures ont été détruites (certaines incendiées) et les flics ont été attaqués aux cocktails molotov tandis ques des barricades enflammées bloquaient les rues du quartier d’Exarchia.

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[Grèce] Manifestations contre les centres de rétention dans plusieurs villes (février 2015)

[Grèce] Manifestations contre les centres de rétention

Le 14 février, 250 personnes ont manifesté jusqu’au commissariat central de Thessalonique et ont lancé des bombes de peinture rouge sur l’entrée. Cinq jours après une manifestation pour la fermeture des centres de rétention s’est déroulée dans les rues de la ville.

Thessalonique, 19 février 2015

Thessalonique, 19 février 2015

Des manifestations contre les centres de rétention se sont également tenues à Patras le 17 février, à Athènes et Ioannina le 19 février et devant le centre de Xanthi le 28 février.

Samedi 21 février, il y a eu des affrontements entre les flics anti-émeute et 250 manifestant-e-s qui tentaient de rentrer dans le centre de rétention d’Amygdaleza où les retenus s’étaient révoltés le 14 février suite à la mort de deux d’entre eux.

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Traduction libre depuis clandestina

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[Grèce] Suicide, révolte et manifestation au centre de rétention d’Amygdaleza

14 février 2015

Le 13 février un migrant enfermé au centre de rétention d’Amygdaleza s’est suicidé. Cette prison située au nord d’Athènes avait déjà tué deux personnes en novembre dernier, et une autre mardi dernier. A l’intérieur les autres retenus ont répondu par la révolte.

Le lendemain le ministre de la Protection des citoyens du nouveau gouvernement de gauche est venu faire son beurre politique lors d’une visite au centre, en répétant la promesse faite lors de la campagne électorale de fermer les centres de rétention au profit de “centres d’accueil ouverts”. Un groupe d’une cinquantaine de personnes, elles sincèrement contre l’enfermement des étranger-e-s, manifestait devant les murs de la prison au même moment. Les retenus manifestaient de l’autre côté des grilles, brandissant des panneaux en anglais “Liberté. Ici on meurt”.

A l'extérieur du centre de rétention d'Amygdaleza

A l’extérieur du centre de rétention d’Amygdaleza

A l'intérieur

A l’intérieur

Destruction des frontières et de toutes les prisons, qu’elles soient de droite ou de gauche

d’après la presse

Repris de sans papiers ni frontières

[Athènes, Grèce] Lutte en mémoire d’un migrant pakistanais assassiné il y a deux ans – 17 janvier 2015

De Grèce au Pakistan: lutte en mémoire de Shezhad Luqman

« Celui qui a tué n’était pas seul,
Il avait d’autres bourreaux inconnus avec lui,
Il avait les vertueux avec lui,
Il avait les honnêtes avec lui,
Il avait les moralisateurs avec lui,
Il avait les pacifistes avec lui »

"Shehzad Luqman vit: dans nos coeurs, dans nos rues, dans nos armes"

« Shehzad Luqman vit: dans nos coeurs, dans nos rues, dans nos armes »

Samedi  17 Janvier 2015 dans l’après-midi, une manifestation a été faite dans le quartier d’Athènes d’Ano Petralona, deux ans après l’assassinat raciste de Shehzad Luqman, un travailleur migrant en provenance du Pakistan poignardé sur le chemin du travail quotidien par deux bâtards de l’aube dorée rue Trion Ierarchon. Parties de la place Mercouri, environ 400 personnes ont manifesté avec de forts slogans, marché à travers les rues étroites de Ano Petralonas et Thissio pour faire un court arrêt sur le lieu de l’assassinat, avant de retourner place Mercouri.

Les compagnon-nes se sont retrouvé-e-s à un autre moment dans les rues et ont rejoint l’appel à la mobilisation avec un bloc distinct en fin de manif. En tant qu’individus anarchistes nous pouvons avoir des divergences de points de vue, mais malgré tout nous partageons une conviction commune: nous n’avons aucune illusion quant à la démocratie, nous n’attendons rien de la justice bourgeoise ou d’un système électoral pour résoudre les problèmes des opprimés. Les institutions de l’État et du capital sont les principaux responsables des massacres de réfugiés aux abords des continents et des océans; des pogroms étatiques / para-étatiques et des expulsions, de l’enfermement dans des camps, de la propagation de la xénophobie et du racisme, de la production et de la reproduction du nationalisme et finalement de la fascisation complète de nos quartiers et de nos sociétés.

Parce que pour nous, la lutte à la mémoire de Shehzad Luqman et de chaque migrant.e qui sont tombé.es entre les mains des néo-nazis (avec ou sans uniforme), signifie une lutte contre les frontières et les patries. Pour une lutte insurrectionelle et internationale quotidienne jusqu’à rendre cette merde ingouvernable.

LA DEMOCRATIE EST LA SAGE-FEMME DU FASCISME
LA SEULE JUSTICE C’EST LES ARMES DU PEUPLE

Des anarchistes

"Lutte et mémoire pour les migrants morts // Pas même un pouce de terrain pour les fachos // Les rebelles n'ont pas de patrie // De Grèce jusqu'en France, brisons le racisme et la xénophobie"

« Lutte et mémoire pour les migrants morts // Pas même un pouce de terrain pour les fachos // Les rebelles n’ont pas de patrie // De Grèce jusqu’en France, brisons le racisme et la xénophobie »

"Détruisons les camps d'enfermement pour migrants // Feu aux frontières // Flics, télévision, néonazis: ces bâtards travaillent tous ensemble"

« Détruisons les camps d’enfermement pour migrants // Feu aux frontières // Flics, télévision, néonazis: ces bâtards travaillent tous ensemble »

Traduit à partir de l’allemand et de l’anglais de contrainfo,

[Athènes, Grèce] Action antiélectorale dans le quartier de Petralona – 24/25 janvier 2015

Le samedi 24 et le dimanche 25 janvier 2015 à l’aube, un groupe de compagnons a réalisé les actions suivantes dans la zone de Petralona qui était décoré avec du matériel électoral:

  • Au moins 7 bannières de partis politiques ont été enlevées ou vandalisées à la bombe de peinture.
  • Des tags ont été réalisés dans différentes rues, sur le kiosque électoral de SYRIZA et un centre de vote.
  • Une banderole a été mise contre les élections.

‘Sabotage du processus électoral. Mort aux sauveurs. Déclarons la guerre à la démocratie. Prenons les rênes de nos vies.’

Vive l’anarchie !

Des anarchistes de praxis

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La bannière de SYRIZA qui disait auparavant « L’espérance vient, la Grèce avance et l’Europe change. Votez pour SYRIZA » se lit désormais « L’espérance vient, la Grèce brûlera et l’Europe brûlera. Mort à SYRIZA »

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Tag et le pochoir se lisent: « Abstention des urnes. Insurrection et désobéissance. Feu aux cellules scolaires« .

Traduit depuis l’espagnol de contrainfo

[Bruxelles] Solidarité incendiaire avec les compagnons en lutte en Grèce et au Chili

Le mardi 2 décembre nous avons incendié trois véhicules appartenant à des membres du parlement européen. L’attaque a eu lieu près de l’avenue général lartigue à Bruxelles.

Cette action est un acte de solidarité offensive avec l’anarchiste Romanos* actuellement en grève de la faim.

Solidarité avec les prisonniers anarchistes et révolutionnaires, en Grèce et partout ailleurs.

Solidarité avec les combats des compagnons au Chili**.

Publié sur indymedia Bruxelles, 03/12/2014

NdCNE:

* Le compagnon Nikos Romanos, incarcéré à la prison de Koridallos pour vol/braquage, est rentré en grève de la faim le 10 novembre dernier.

Lire sa dernière lettre en date du 3 décembre 2014

** Lire de,nombreux textes sur la compagnonne Tamara Sol Vergara, arrêtée pour avoir tiré dans la matinée du 21 janvier 2014 sur un garde de sécurité de la Banco Estado à ‘Alameda’ à Santiago du Chiii. Début juillet 2014, trois compagnons ont été condamnés à plusieurs années de prison pour « braquage  de banque et tentative d’homicide sur des flics (Caso Security)