[Grèce] Abstention au referendum – Conflit avec les institutions de la démocratie

L’Etat grec est à la recherche de complices. Le référendum est la meilleure façon de les trouver. En offrant généreusement des illusions de libre-arbitre et en nous faisant contribuer au projet de son renforcement, son désir le plus fou est matérialisé : Nous serons ceux qui fermerons leur propre pierre tombale ! Le dilemme est simple : oui ou non ? Mauvais créanciers étrangers ou bonne gestion de l’État par la gauche ? Mémorandum lourd ou léger ? Mesures coûtant 12 milliards ou 8 milliards ?

Encore une occasion de mettre nos vies dans les mains du gouvernement et des sauveurs. Une autre occasion pour l’unité nationale, pour oublier ce qui nous divise et nous unir à la foule bigarrée (fascistes, patriotes, patrons, bons citoyens) pour faire face à l’ennemi extérieur commun, les prêteurs, et en chemin dédouaner les patrons locaux de toute responsabilité.

En tant que lycéens anarchistes, nous choisissons de nous abstenir au référendum (bien que nous n’ayons pas le droit de vote). Nous nous opposons aux dilemmes du système et aux illusions, et nous clarifions d’avance que nous ne participerons à aucune procédure institutionnelle ou électorale du gouvernement. Parce que tout simplement, un tel processus, comme chaque option qui nous est donnée par ce biais, vise à stabiliser le système et à préserver-renforcer la domination nationale et institutionnelle de l’État. Néanmoins, nous ne soutenons pas l’abstention comme alternative ou troisième voie, parce que nous pensons que l’abstention seule ne conduit qu’à la passivité et l’assimilation.

Donc, sur la base de cet état d’esprit, la seule abstention qui nous satisfait est celle qui résulte d’un conflit, de l’action insurrectionnelle et de la lutte anarchiste. Loin des partis et de leurs lignes. Loin des sauveurs et des dirigeants. Auto-organisés, radicaux et agressifs, car c’est seulement de cette manière que nous pourrons reprendre nos vies dans nos propres mains.

Attaque frontale contre l’État, le capital et toute forme d’autorité.

Groupe de lycéens anarchistes – Attaque anti-éducative.

[Traduit de l’anglais (et du grec) par non-fides d’Inter Arma, 2 juillet 2015]

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[Athènes] Interventions anarchistes contre le référendum du 5 juillet 2015

Quelques photos d’interventions anarchistes (ici et ) contre le référendum qui ont été réalisées le 1er juillet dans le quartier d’Exarchia, le 2 juillet dans les quartiers de Koukaki et Ano Petralona et le 4 juillet à Propileos. Les actions ont été appelées par des anarchistes pour la « déstabilisation du système ». Durant les actions, des slogans ont été criés, des tracts ont été lancés, des textes ont été distribués, des tags ont été réalisés, de la propagande électorale enlevée, trois banderoles ont été suspendues, une sur la place d’Exarchia qui disait « Ni administration de gauche, ni administration de droite – Conflit dans le présent pour la destruction de l’Etat et du capital », une autre à l’entrée de l’école polytechnique disant « Ni élections, ni référendums – Sabotage des procédés institutionnels » et la troisième à Propileos qui disait « Feu aux urnes de la démocratie – Des anarchistes ».

"Abstention - Sabotage"

« Abstention – Sabotage »

"A bas l'étatisme - Vive l'anarchie"

« A bas l’étatisme – Vive l’anarchie »

"Ecrasons la tentative du système de garantir la stabilité"

« Ecrasons la tentative du système de garantir la stabilité »

"Ni élections ni référendums"

« Ni élections ni référendums »

"Attaque les marchands de l'espoir"

« Attaque les marchands de l’espoir »

"Lutte armée pour la destruction de l'Etat et du capital"

« Lutte armée pour la destruction de l’Etat et du capital »

Traduit de l’espagnol de contrainfo, 5 juillet 2015