Archives par étiquette : Francfort

[Suisse & Allemagne] Actions de solidarité avec les migrants de Calais

[Suisse] Vinci pris pour cible à Berne et à Lucerne en solidarité avec les migrants de Calais

[Les attaques contre les filiales de Vinci ne sont pas détaillées dans le communiqué de revendication, mais un commentaire en bas de l’article mentionne que deux agences afiliée à ‘Vinci’ ont été souillées à la peinture à Berne]

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[Allemagne] Pour un juillet noir ! (Suite des attaques en solidarité avec la Rigaer94)

183801Les attaques se poursuivent à Berlin comme partout en Allemagne en solidarité avec la Rigaer94 qui, le 22 juin dernier, s’est fait expulser et détruire son espace de vie. Une manifestation solidaire avec le lieu autonome est d’ores et déjà prévue dans la soirée de samedi 9 juillet. Elle sera aussi et surtout une manière de marquer son refus de la militarisation et de la surveillance du quartier nord de Friedrichshain que gouvernants et puissants mettent en place pour mater les rebelles à cette société de misère. On pourra aussi se reporter aux précédentes brèves d’actions directes de la fin du mois de juin. 

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[Nuit de la Saint-Sylvestre en Allemagne] Feux de solidarité du nouvel an devant les prisons [+ Quelques bonnes résolutions pour 2016…]

[Leipzig] Voitures de la douane détruites

[Au total, au moins 8 véhicules de la douane ont été incendiés. Le coût du sabotage s’élèverait à près de 200.000 euros d’après la presse]

163849Dans la nuit de la Saint-Silvestre, nous avons incendié quelques voitures de la douane en solidarité avec tou-te-s les compagnon-nes qui sont visé-e-s par la répression, qui ne peuvent pas être chez nous et qui sont en guerre perpétuelle avec les Etats, dont ces coups répressifs émanent.
Nous avons choisi la douane comme institution qui exécute les ordres du ministère allemand des finances – Qui lui verserait ne serait-ce qu’une seule larme ?

Nous prenons en considération que nous ne pouvons pas uniquement abattre l’Etat et le capital avec de telles actions, mais nous voulons cependant leur mettre des bâtons dans les roues à chaque occasion qui s’offre à nous. Nous ne manquerons pas d’affronter nos ennemis en raison des contraintes de circonstances.

Nous avons eu vent que des compagnon-nes dans certains pays ont suivi l’appel à un Décembre Noir et chacune de ces attaques ont pu réchauffer nos cœurs – Nous nous joignons donc volontiers à eux.

Nous souhaitons à tous les compagnon-nes une nouvelle année combative et pleine de force à ceux qui sont poursuivis par les autorités répressives pour survivre ces temps-ci.

Des amis du travail au noir

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[Francfort] Barricades et attaques contre les flics

Chère police,

51019Nous vous détestons pour chaque expulsion et chaque contrôle raciste dans la rue. Nous vous détestons pour vos coups de matraque et arrestations lors de Blockupy, des manifs anti-Pegida et lors de n’importe quel manif à Francfort. Nous vous détestons pour les expulsions de nos occupations et squats. Nous vous détestons pour votre défense brutale et autoritaire de l’Etat.

Il existe encore 1000 autres raisons de vous détester. C’est pourquoi nous portons notre haine dans la rue et utilisons chaque possibilités afin de riposter à vos agissements criminels. Mais la nuit d’hier nous vous dédions et à ABG – vous devriez à l’avenir écouter nos revendications après que vous ayez brutalement attaqué nos espaces de vie et d’habitation- à l’avenir, nous incendierons aussi vos voitures, souillerons vos bâtiments et attirerons vos troupes dans des guets-apens. Pour expliquer de manière directe également nos intentions pour la nouvelle année, nous avons incendié une barricade de pneu à Bockenheimer Warte (station de métro dans le district ‘Westend’, NdT) et attaqué une agence de la Commerzbank située juste à côté.

Protégé des nappes de brouillard, nous avons pu attaquer la première vague de vos uniformes avec des pierres, des engins pyrotechniques et des bouteilles de peinture.

Des saluts vont à tou-te-s les ami-e-s qui luttent partout dans le monde pour se libérer. Beaucoup de force et d’amour à tous les compagnon-nes incarcéré-es.

Des autonomes de Francfort infiniment nombreux.

Les porcs de la presse ajoutent ceci :

« Ce n’était malheureusement pas une nuit de la St-Sylvestre sans attaque de policiers. Peu après minuit, des personnes cagoulées ont incendié des pneus qu’elles ont placé dans la rue dans le secteur de la Gräfstraße / Adalberstraße (Bockenheim). Dès leur arrivée, les policiers ont été accueillis par des jets de pierres et de bouteilles de peinture. Personne n’a été blessé. Les auteurs ont fui sans être identifiés. »

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[Berlin] Les flics sont des cibles dans n’importe quel quartier

Peu après minuit au niveau de la Potsdamer Straße dans le quartier de Schöneberg, un groupe d’une cinquantaine de personnes ont visé les flics avec des feux d’artifice. Une flic a du partir aux urgences après s’être fait brûler son avant-bras par un beau lancer d’engins pyrotechniques.

Vers 1h20, 40 à 50 personnes habillées en noir et le visage masqué ont lancé des pierres sur un véhicule de patrouille de police depuis le parking de la ‘Güterbahnhof‘ situé ‘Möckernstraße‘. La vitre du passager-avant a été « considérablement endommagé ». Les assaillants sont parvenus à prendre la fuite sans être identifiés.

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[Brême] Feux du nouvel à la prison et attaque d’un comico aux feux d’artifice

9264298935Brême. 25 personnes ont participé à une balade anti-carcérale à la prison de Oslebhausen lors de la nuit de la St-Sylvestre. Des slogans, musique et feux d’artifice ont rythmé la balade. C’est normalement dans cette prison que Valentin, militant antifasciste, est incarcéré en préventive. Mais il se trouve que la direction pénitentiaire avait prévu la solidarité à l’extérieur et a déplacé Valentin dans un autre établissement.

Plus tard, entre 2h et 3h du matin, 10 personnes masquées ont attaqué avec des feux d’artifice le poste de police de Lesum. Sortis par l’arrière du comico, des flics ont malheureusement mis la main sur trois des assaillants : âgés de 16, 17 et 20 ans, tous ont été perquisitionnés par les flics. Ils sont poursuivis pour « violations à la paix publique ».

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[Münster] Rassemblement solidaire devant la prison, peinture et vitres pétées

Münster. Dans la soirée du 31 décembre, environ 50 personnes se sont rassemblées devant la prison de la Gartenstrasse pour exprimer leur refus de cette société carcérale. De la musique a été jouée, des discours ont été tenus, tandis que pétards et feux d’artifice ont été lancés au-dessus du mur de la prison. Peu avant 2h du matin, des personnes masquées sont revenues pour attaquer la prison avec des bouteilles de peinture et des pierres : au moins 11 vitres d’abris annexes de la prison ont été détruites. Les assaillants ont pu prendre la fuite avant l’arrivée de la police.

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[Münich] La St-Sylvestre à la prison de Stadelheim

A Münich aussi, quelques personnes ont salué les prisonniers enfermés à la gigantesque prison de ‘Stadelheim’ dans la nuit de la St-Sylvestre et tenter de surmonter l’isolement des murs de la prison, l’Etat et l’oppression.Bien que seulement quelques fenêtres des cellules soient visibles depuis l’extérieur, on a vu et entendu quelques prisonniers crier, faire de bordel avec toutes sortes de choses et exprimer leur joie vis-vis de la visite, pendant que dehors les tours de matons et la prison ont été visés avec des feux d’artifice et des tirs de mortier et que des slogans ont été scandés.

Quelques tracts ont aussi pu passer par-dessus le mur et atterrir dans la cour. Au bout d’un moment, des flics en civil démotivés ont ralenti et contrôlé les coordonnées de quelques participants. […]

Avant minuit déjà, on pouvait voir sur le mur de la taule et dans les environs quelques slogans tagués en gros comme « Les prisons en ruines », « Révolte dedans comme dehors! », « Liberté pour tous », « Ni prisons ni camps [pour sans-papiers, « lager » en allemand, NdT]. Ni lois ni frontières. Révolution sociale!« 

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[Hambourg] Feux d’artifice à la prison d’Hostenglacis

FeuxduNouvel(A)nDans la nuit de la St-Sylvestre, il y a eu à Hambourg – en plus d’une plus grande action au centre de détention de Holstenglacis – un plus petit feu d’artifice en solidarité avec toutes les personnes enfermées là-bas. [..] Nous espérons qu’avec cela nous avons pu éclaircir, ne serait-ce qu’un court moment, le quotidien terrible derrière les barreaux. Solidarité avec toutes les victimes de cette société carcérale ! Pour une société sans prisons !

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En vrac…

A Würzburg, 20 opposants à la prison se sont réunis devant la taule pour se solidariser avec les prisonniers. Après la balade autour de la prison, les flics ont relevé les identités de quelques personnes solidaires et leur ont confisqué du matos servant à faire du bruit.

Des feux de solidarité ont aussi été organisés devant les prisons de Cologne, de Dortmund, etc…

[Allemagne] Attaques en marge de la journée émeutière du 18 mars à Francfort

Vers 7h ce mercredi 18 mars, les émeutes ont rapidement éclaté aux alentours du nouveau bâtiment de la BCE à Francfort. Quatre véhicules de police brûlaient alors qu’ils étaient garés devant un comico (caillassé lui aussi); les routes et carrefours d’accès étaient bloqués par des barricades en feu afin d’empêcher flics et pompiers d’intyervenir. Plus tôt dans la nuit, la société immobilière de luxe ‘Von Polls’ a été ravagée et l’agence immobilière rendue inutilisable pour un petit moment: les assaillants prenaient la fuite alors que les flics se faisaient bloquer l’accès par des barricades soigneusement installées à travers les rues.

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Durant une bonne partie de la matinée, pavés et bouteilles de peinture ont volé sur les flics, les bâtiments administratifs (dont la mairie), près d’une dizaine de véhicules de police, des berlines et voitures ont été incendiés (35 véhicules endommagés rien que dans le quartier d’Ostand 35); un tramway a perdu ses vitres et a été tagué; plusieurs agences bancaires/immobilières et commerces ont été attaqués (une banque située Opernplatz a reçu des pierres en fin de journée)

Au total, 350 manifestants ont été arrêtés; 220 ont été blessés; Entre 73 et 88 policiers ont été blessés.

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L'agence 'Tesla' à l'OpernTurm et une agence immobilière à l'Opernplatz

L’agence ‘Tesla’ à l’OpernTurm et une agence immobilière à l’Opernplatz

La mairie

La mairie

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Bloccupy : action antimilitarisme contre deux sociétés d’armement

Durant cette journée, quelques manifestants ont profité des multiples appels à bloquer le centre-ville (où se concentrait les forces de l’ordre) pour aller mener une action contre deux entreprises d’armement qui ont leurs usines à Francfort. 150 antimilitaristes se sont déplacés aux sièges de Diehl et de ThyssenKrupp: outre des fumis, slogans inscrit sur le sol et quelques discours énoncés*, les entrées et murs des usines respectives ont été recouverts de tags et de peinture.

L'usine Diehl

L’usine Diehl

La façade du bâtiment de Thyssenkruppe

La façade du bâtiment de Thyssenkruppe

Manif sauvage du siège de Diehl à l'usine de Thyssenkrupp

Manif sauvage du siège de Diehl à l’usine de Thyssenkrupp

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NdT:

*Durant lesquels ont été rappelés:

  • que Diehl fabrique et vend entre autres des munitions et missiles, ainsi que des systèmes de renseignement, se charge aussi d’équiper et de réparer des véhicules  militaires (idem dans l’aviation),
  • que Thyssenkrupp produit et commercialise des armes depuis plus de 150 ans (a participé aux deux guerres mondiales et s’est grassement enrichie durant le régime nazi.

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Quelques attaques nocturnes qui ont été menées à Berlin et à Francfort en marge de cette journée d’appels à bloquer et à manifester dans le centre-ville ultra-surveillé :

[Berlin] Banque Santander détruite à ‘Prenzlauer Berg’

img_8768_1426742512-1024x576Dans la nuit du 18 au 19 mars, nous avons agi contre la banque Santander avec des marteaux et des pierres à Schönhauser Allee. Huit vitres ont été brisées [1].

Nous nous solidarisons avec toutes les formes de protestation choisies qui ont été soutenues hier dans la rue à Francfort. Contre les autorités de répression et les conditions dominantes ici et partout !

Pour le 18M, jour des festivités officielles de l’inauguration de la BCE, qui ont été accompagnées d’une armée de 10.000 flics et de manifestations de masse dans tout Francfort, nous utilisons le calme à Berlin pour exprimer notre solidarité les anarchistes visé-e-s par la répression à Barcelone (opération Pandora) et pour envoyer de chaleureuses saluations à Mainhattan.

Nous avons choisi une succursale de la Santander Bank car elle est un modèle pour de nombreuses institutions financières et d’investissement cyniques. La banque espagnole Santander est l’une des plus grandes institutions bancaires à travers le monde; Elle entretient des relations avec l’industrie de l’armement et investit massivement dans le commerce d’armes, dans les entreprises qui fabriquent et vendent toutes sortes d’armes, de bombes, d’explosifs, de missiles, d’armes nucléaires, etc…;  à côté des nombreux autres investissements controversés, tels que le financement des entreprises destructrices de l’environnement, la banque Santander est impliquée dans la Compañía Española de Seguros de Crédito a la Exportación (CESCE), une agence de crédit à l’exportation, qui est responsable de la dette extérieure de l’Europe du sud (d’au moins 3,5 millions. d’euros par an) et qui constitue ainsi un facteur d’appauvrissement de ces pays; La banque Santander est la seule institution financière qui gère le flux d’argent dans les prisons espagnoles, ce qui correspond à environ 100 millions d’euros par an; elle est également impliquée comme de nombreuses grosses banques dans les expulsions forcées qui sont en lien à la crise du logement en cours…

Les institutions, qui s’enrichissent par la souffrance, l’appauvrissement, la guerre et l’exploitation, ainsi que par la répression des personnes ciblées, ne méritent aucune façade intacte !

Notre solidarité contre leur arrogance !

Destroïka toute la merde !

Des éclats dans la nuit

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NdT:

[1] Outre l’attaque aux pavés de la banque Santander de la ‘Schönhauser Allee’, l’agence bancaire de la Sparkasse [« Caisse d’épargne »] de la ‘Landsberger Allee’, ainsi que le siège de la société des transports berlinois de la BVG, située dans le quartier de Mitte, ont également reçu des pavés dans la façade plus tard durant la même nuit. Ces deux attaques n’ont pas été revendiquées. 

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les bureaux de la BVG

les bureaux de la BVG

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Dans la nuit de lundi à mardi (16 au 17 mars, NdT), une attaque à la peinture a été perpétrée contre la société ‘Siemens’ à Francfort-Niederrad!

Une action dans le cadre de l’appel à la destroïka.

FIGHT THE COPS!
BURN THE PRISONS!
KILL THE SYSTEM!
HATE CAPITALISM!

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Francfort: des installations électriques et de communication incendiées

L’axe de la populace a frappé. Nous avons foutu le feu dans l’intention d’affecter durablement l’alimentation électrique et la connexion au réseau des gros centres informatiques de la DeutscheBank, de la Kommerzbank, de la bourse allemande et beaucoup d’autres à Eschborn.

A la périphérie d’Eschborn près de l’A66 le 16 mars à 5h00 du matin, les fils d’un poteau électrique et trois boîtiers électriques de Vodafone ont été la proie des flammes.

Bien que du côté de l’Etat on a tenté de cacher une interruption de la routine capitaliste d’un blackout le lundi, les pannes dans la télécommunication et l’alimentation électrique, ainsi que l’intervention d’un gros contingent de pompiers tôt dans la matinée, ne sont pas passés inaperçus à Francfort.

Smash BCE

L’axe de la populace

[Allemagne] Sabotages incendiaires contre les sociétés de transport à Dresde et à Francfort

Dresde: une voiture de la Deutsche Bahn livrée aux flammes

Dans la nuit du 12 au 13 mars, une voiture de la Deutsche Bahn a été livrée aux flammes à Dresde. Le comportement inhumain de la DB et de leur personnel s’illustre chaque jour dans le pays. Ainsi par exemple avec la manière dont elle traîte les gens qui ne peuvent pas se permettre d’acheter un ticket, ou qui ne veulent pas payer les augmentations de prix annuelles. Par la façon dont elle traîte les personnes qui cherchent un abri, qui sont chassées des gares ou les contrôles racistes qui ont lieu chaque jour dans les gares et qui sont tolérés, souhaités et soutenus par la DB.

Formez des bandes, la nuit nous appartient !

Traduit de l’allemand de linksunten,

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Francfort: sabotage d’une machine à tickets

Il y a déjà 14 jours, nous avons incendié un distributeur automatique de tickets de VGF à Bockenheim et l’avons rendu inutilisable.

VGF, en accord avec la Deutsche Bahn, ont une nouvelle fois augmenté les prix des tickets de transport à la fin de l’année. Les gens peuvent de moins en moins se permettre les transports en commun: la plupart des personnes incarcérées dans les prisons fédérales allemandes sont des gens qui ne pouvaient pas se permettre de payer les prix trop chers. S’ils se font attraper, certains doivent nécessairement passés par la prison. Dans une société où les contradictions sont de plus en plus criante chaque jour, nous voyons notre démarche comme une contribution concrète à la résistance. Des salutations spéciales aux personnes visées par l’opération Pandora auxquelles sont reprochées d’avoir prétenduement agi contre des distributeurs (d’argent).

Venez le 18 mars à Francfort, il y a des distributeurs de tickets partout ici !

(attention: aucune essence n’est nécessaire – danger de mort)

Traduit de l’allemand de linksunten, 11.03.2015 à 17h05

[Allemagne] Brèves de sabotages dans le cadre de la destroika (février 2015)

Brême. Dans la nuit du 24 au 25 février 2015, un véhicule du service de parc automobile de l’armée allemande a été incendié Hemmstraße dans le quartier Findorff. « La Bundeswehr est un instrument ici pour protéger la richesse de quelques uns. Des guerres sont menées pour pouvoir assurer continuellement des ressources déjà existantes, pour exporter le système capitaliste autoritaire et garantir ses propres profits. L’Allemagne mène déjà depuis fort longtemps la guerre ou la soutient matériellement. C’est fait intentionnellement par le marché, que les moyens de subsistances de beaucoup de gens sont détruits par l’exploitation des richesses naturelles, par la vente des terres et l’obligation de dépendance au marché mondial néolibéral. Ce que cette politique sans scrupule fonctionne sur des cadavres, devient particulièrement visible aux frontières de l’Europe. La plupart des gens qui tentent de venir en Europe se voit refuser une entrée légale parce qu’ils n’ont soit pas de papiers, soit les mauvais papiers. Ils deviennent illégaux et cela sert de prétexte pour la police, les gardes-frontières et militaires d’ouvrir une chasse à l’intérieur de l’Europe, à ses frontières et sur la mer. Pour beaucoup, cela signifie l’expulsion ou la mort.

Pour des moments insurrectionnels passionnés le 18 mars à Francfort ! [..;] »

BW

Berlin. Dans la nuit du 24 au 25 février 2015, « quatre distributeurs d’argent ont été brisés ou ont été rendus inutilisables dans le quartier de Kreuzberg avec de la mousse expansive. Ce n’est pas la première action contre les banques à Berlin dans le cadre de l’appel à la Destroïka, et nous nous réjouissons des autres actions. […]

Venez à Francfort le 18 mars ! Le matin pour le blocage, à 17h00 pour la grande manif ! »

Francfort. « Dans la nuit du 18 au 19 février 2015, nous avons attaqué la Deutsche Annington dans le quartier de Sachsenhausen. Trois véhicules ont été incendiés et la façade vitrée arrière du complexe de bureau été brisée. […] La Deutsche Annington est un bénéficiaire important du marché de location autrefois social et du marché de l’habitat à bas prix. Entre 2001 et leur introduction en bourse en 2010, elle s’est enrichie de plus de 210.000 logements qui autrefois appartenaient aux forces armées britanniques, à de grosses entreprises comme RWE, E-ON, etc… » L’action a été en partie faite en solidarité avec les locataires en lutte en Allemagne, contre les expulsions de logements et la hausse des loyers. « Nous avons identifié une autre cible potentielle en plus des banques et des compagnies d’assurance ».

[Archive] Appel à la contre-attaque lors de l’inauguration du siège de la BCE à Francfort le 18 mars 2015

[Publié fin mai 2014 sur l’ancien site]

Inauguration du nouveau siège de la Banque Centrale Européenne | Francfort | Automne 2014
Appel à la contre-attaque

De grèves générales sans effet en journées « d’action » qui n’agissent sur aucune cible digne de ce nom, les luttes semblent partout buter sur le cadre national – au Portugal, en Espagne, en Italie, en France, en Grèce. L’échelle nationale, qui fut longtemps l’échelle par excellence de l’action politique, que ce soit pour l’État ou pour les révolutionnaires – est devenue celle de l’impuissance. Impuissance qui se retourne contre elle-même en une rage nationaliste qui, partout, gagne du terrain.

Il n’y a plus rien à faire du cadre national, et pas seulement parce qu’il va si bien à toutes les formes de réaction. Il n’y a juste plus rien à en attendre. Il est mort et enterré. L’État n’est plus bon qu’à servir la cuisine concoctée par la Troïka, cette Sainte Trinité faite du Fonds Monétaire International, de la Banque Centrale et de la Commission Européennes. Pour nous, le national n’existe plus. Il n’y a plus que du local et du mondial.

La Troïka ne se contente pas de dicter la politique d’États entiers, voire de les administrer directement, d’imposer les budgets et les régimes qui lui complaisent ; elle détermine aussi nos conditions de vie afin de nous réduire à de simples ressources humaines. Le sentiment d’être dominé, débordé et pour finir écrasé par un « moteur de l’Europe » auto-déclaré, ne cesse de se répandre en Europe, d’y devenir plus palpable.

Quiconque a un peu étudié les méthodes du FMI sait que celles-ci ne se limitent pas à une « stratégie du choc ». Le dispositif stratégique du FMI et de la Banque Mondiale comporte deux mâchoires : l’une est effectivement la brutalisation des sociétés par une restructuration économique violente, l’autre est un amortissement de ce choc par le micro-crédit, par l’incitation à monter partout de petits business, à s’intégrer même marginalement aux circuits économiques. Le but de cette double manoeuvre : faire partout, de tout et de tous, des entreprises. L’économie sociale et solidaire n’est donc pas le remède tout trouvé à la stratégie du choc, mais son complément efficace. Nous ne voulons pas une meilleure économie, sociale et solidaire, nous voulons la fin de l’économie – la fin du calcul, la fin de l’évaluation, la fin de la mesure, la fin de la mentalité comptable, en amour comme dans les ateliers.

Ce que nous vivons, c’est une destruction intentionnelle du social, une paupérisation calculée, une concentration accélérée de la richesse et du pouvoir et une instrumentalisation consciente, dans ce contexte, des ressentiments xénophobes. L’Allemagne est de toute évidence l’orchestrateur européen de cette offensive ; c’est donc elle que doivent prendre pour cible tous ceux qui entendent y répondre. Les réfugiés qui risquent leur vie, tous ceux dont les conditions d’existence sont toujours plus précaires et même feu la « classe moyenne », qui est en train de perdre, avec toute sécurité, ses dernières illusions – il est grand temps de se mettre en route, de reprendre nos vies en main, de créer des communes et de s’organiser.

Pour beaucoup de gens, c’est cela qui s’est passé sur les places de Tunis, du Caire, de Madrid, d’Istanbul et c’est encore cela qui se prolonge dans les quartiers de Thessalonique, de Rome, de Barcelone – partout où nous mettons en commun l’argent, les techniques, les savoirs et toute la vie autour de lieux partagés.

Du local à Francfort

Nous n’avons pas l’intention de répéter les erreurs structurelles commises dans le mouvement antiglobalisation : les activistes professionnels, les émeutes rituelles, les slogans abstraits, vides de sens, qui viennent figer nos révoltes – voilà ce dont nous ne voulons plus. Ce n’est pas sans raison qu’un certain nombre d’entre nous, à un certain point de ce mouvement, ont décidé de s’ancrer localement, de s’arracher à l’abstraction du global, pour retrouver un peu de réalité. Dans son reflux, le mouvement antiglobalisation n’était plus qu’un enchevêtrement de réseaux qu’il nous a fallu déserter : l’air y était simplement devenu si rare que nous y étouffions. Sans nos propres lieux, sans la terre, sans une force matérielle qui se déploie à même des territoires que nous habitons pleinement, notre destin aurait été scellé : devenir des VRP de la révolution et – qui sait ? – des politiciens, des représentants ou des gestionnaires. Construire des mouvements, constituer une nouvelle gauche ne sert qu’à nourrir des illusions renouvelées.

Il est indéniable que ce que l’on appelle cavalièrement les « luttes locales » a gagné, ces dernières années, une importance inédite. Certaines d’entre elles parviennent même à fixer le tempo du conflit pour le pays entier : le Val de Suse pour l’Italie, Notre-Dame-des-Landes en France, Gamonal en Espagne, Khalkhidiki en Grèce, Lampedusa-Hamburg en Allemagne. Ces luttes, pourtant, même là où elles semblent l’emporter, ne parviennent pas à dépasser un certain seuil politique, qui permet toujours aux gouvernements de les traiter comme marginales.

Ce serait se condamner à la défaite que d’en rester là, que de nous en tenir à l’auto-centrement. Face à la guerre sociale qui nous est faite, il ne suffit pas d’aligner toutes nos « luttes locales » et de les présenter comme un front, magiquement uni par la glu de déclarations de solidarité. Comme il a fallu s’arracher, il y a dix ans, à l’abstraction du global, le moment est venu, à présent, de s’arracher à l’attraction du local ; voilà du moins la nécessité que nous éprouvons.

Nous luttons avec, derrière nous, toute la force des quartiers insoumis, des maisons occupées, des presqu’îles rebelles, des vallées en révolte. C’est tout le contraire de l’usuelle mise en réseau des luttes, qui ne sont jamais que l’alliance opportune entre diverses factions de politiciens, de représentants qui stérilisent tout à force de « négociations », et qui ne servent pour finir que leurs propres intérêts – comme toute bureaucratie, au reste. On ne représente que ce qui est absent – c’est donc notre présence en acte qu’il faut opposer à cet univers de la représentation.

Voilà pourquoi nous irons à Francfort

Plus le pillage est éhonté, plus s’approfondissent et se généralisent la soumission et la discipline, plus s’impose la nécessité de contre-attaquer – de défendre nos lieux, nos territoires, nos infrastructures et nos amitiés partout où elles sont confrontées à une attaque en règle, que celle-ci soit encore au stade de projet ou déjà en cours. Voilà pourquoi nous irons à Francfort : parce que la meilleure défense, c’est l’attaque.

Il nous faut porter nos expériences locales de destroika-293x300mouvement sur un plan offensif plus élevé. Il se pourrait bien que la meilleure façon de vaincre les États nationaux qui nous font encore obstacle consiste à les prendre en sandwich – en nous portant directement en tant que force locale sur le plan européen. L’inauguration du nouveau siège, flambant neuf, de la Banque Centrale Européenne à Francfort nous procure enfin l’occasion de nous retrouver et de joindre toutes nos forces contre un ennemi commun tout désigné.

La différence entre cet événement et les mobilisations du mouvement antiglobalisation tient d’ores et déjà en ceci : nous ne parlons pas de donner rendez-vous à quelques dizaines de milliers d’activistes, de les mobiliser, mais d’enclencher une discussion internationale qui dépasse largement l’événement. Nous parlons de rassembler à Francfort toute la plèbe d’Europe – que ce soient les salariés au bord de la crise de nerfs, les citoyens floués, les travailleurs journaliers, les ouvriers restés sur le carreau, tous ceux qui, comme nous, veulent voir le vrai visage de l’ennemi, et le mettre en pièce.

Il s’agit de donner une juste cible à la rage diffuse qui monte partout sur le continent. Il s’agit de présenter la note pour tout ce que nous avons subi ces dernières années, de diriger notre rage contre ceux qui ont ourdi centralement, depuis le confort de leurs bureaux, leurs plans contre nous, de se soulever contre toutes les administrations qui, partout et chaque jour, les ont mis en oeuvre.

Voir la gueule effrayée des bureaucrates et les combattre côte-à-côte est la meilleure façon de ruiner le nouveau nationalisme européen. Pas plus que le local, l’Europe n’est en soi une alternative à la ruine des États-Nations. Ce n’est pas parce que nous haïssons l’État que nous succomberons aux charmes douteux de l’Empire. Au même titre que les vieux États nationaux, l’Europe est d’un côté une fiction, de l’autre une structure de gouvernement. Nous n’avons d’affinité ni avec l’une ni avec l’autre. Nous ne voulons pas nous réapproprier l’Europe et ses institutions véreuses, nous voulons les détruire. Notre idée de la vie et du bonheur ne sont compatibles avec aucune leçon d’austérité, avec aucune éthique du renoncement, de la performance et de l’autodiscipline.

Une nouvelle internationale, l’axe de la plèbe

La réponse à la situation présente nous semble résider dans la présence sans médiation de tous ceux qui se battent, de tous ceux, en Europe, que la Troïka a rendus surnuméraires, de tous ceux qu’une résistance individuelle à la dictature de l’optimisation ne satisfait plus. Pour faire face à l’offensive en cours dans tout ce qu’elle a de millimétré, de retors, de concerté, il nous faut aussi un nouvel imaginaire, une nouvelle idée de ce que signifie « lutter ensemble ».

Rien n’est pire, en pareille situation, que de simuler l’action. Même si nous sommes conscients que nos efforts, pris séparément, ont bien souvent un caractère symbolique, nous nous reconnaissons dans chaque attaque digne de ce nom, chaque geste qui ne se contente pas de rendre visible le refus, mais qui, en outre, le rend sensible.

Ce ne sont pas les managers de mouvements et autres professionnels qui doivent se retrouver, mais les luttes elles-mêmes. Et ce pas seulement par solidarité, mais aussi dans leur propre intérêt. Comprenez-nous bien : nous savons la force et les bonnes intentions des « actions de solidarité », même si la solidarité implique une distinction confortable et douteuse entre un « nous » et un « eux ». Mais c’est cette séparation qu’il nous faut dépasser – par une commune manifestation de puissance de tous ceux qui en ont marre et qui veulent reprendre leur vie en main.

Il y a déjà eu, dans les deux dernières années à Francfort, des essais de manifestation de rue contre la politique de la Troïka, de l’Union Européenne et de l’Allemagne (Blockupy et le M31). La réaction des forces de l’ordre a été démesurée. La première année, toute action a été interdite, la ville a été mise en état de siège et bouclée pour étouffer toute velléité de protestation. L’année dernière, une grande manifestation autorisée a été interdite sur décision unilatérale de la police, devenue acteur politique à part entière et non plus simple bras de l’exécutif.

Notre expérience à Hamburg en décembre 2013 nous a montré que l’on peut agir aussi en Allemagne en plein état d’urgence, si l’on sait rester imprévisible et par là incontrôlable. Un nombre assez grand de gens dispersés dans tout une ville, et déterminés à agir, peuvent réduire à l’impuissance un gigantesque dispositif policier.

Nous voyons dans les manifestations contre l’inauguration du siège de la Banque Centrale Européenne une occasion pour les différentes luttes de se rencontrer et de décupler leur force de frappe. Notre but doit être, un peu comme dans la lutte contre les transports de déchets nucléaires Castor, de voir les différentes formes de lutte comme un enrichissement réciproque, et non comme des contradictions paralysantes.

La différence entre ce qui se prépare maintenant pour Francfort et les années précédentes, c’est qu’il ne s’agit pas de manifester à une date choisie symboliquement, mais que nous allons marcher effectivement sur la tête des puissants d’Europe qui, cette fois, seront en ville. Par ailleurs, Francfort est une métropole économique qui n’abrite pas seulement la Banque Centrale, mais toutes sortes de sièges de banques, de multinationales, d’assurances, de sociétés immobilières et de communication.

Comptez avec nous !

Ils pensent pouvoir faire leurs affaires sans nous. Ils ne voient même pas que nous sommes toujours plus nombreux à déserter leur monde de l’autovalorisation permanente, à échapper à leur manie de la mesure généralisée. Il y aura vengeance pour toute leur politique de paupérisation, de destruction, de dévaluation de tout ce qui vit. Pour toutes les humiliations dans les bureaux des administrations, pour toutes les fois où l’on nous a fait courir comme des hamsters en cage, pour toute la crainte de n’être pas assez jeunes, pas assez athlétiques, pas assez flexibles. Et parce qu’ils ne démordent pas de leur monde qui s’effondre de plus en plus visiblement, parce qu’ils ne comprennent pas d’autre langage que celui-là, nous leur disons : voici la note, vous allez payer, et cher !

Les insurrections des dernières années en tant de points du globe le démontrent : la révolution est parfaitement possible. Elle frappe à la porte de l’Europe – défonçons la porte !

CE QUI EST EST – CE QUI N’EST PAS, EST POSSIBLE.
(Einstürzende Neubauten)

Le site (avec le texte d’appel en plusieurs langues): destroika.noblogs.org