[Suisse & Allemagne] Actions de solidarité avec les migrants de Calais

[Suisse] Vinci pris pour cible à Berne et à Lucerne en solidarité avec les migrants de Calais

[Les attaques contre les filiales de Vinci ne sont pas détaillées dans le communiqué de revendication, mais un commentaire en bas de l’article mentionne que deux agences afiliée à ‘Vinci’ ont été souillées à la peinture à Berne]

Calais, Nord de la France

Depuis des années, plusieurs milliers de personnes entassées vivent ici dans un camp. Elles vivent en général dans de petites cabanes en bois non chauffés, certaines dans des tentes. Bon nombre d’entre elles ont du voir comment les pelleteuses de ces grosses entreprises, accompagnées par les policiers français, ont rasé leurs cabanes. Finalement, ça s’est passé au début d’année lorsqu’en janvier une partie de la zone extérieure du camp et toute la moitié sud du camp ont été expulsées plus d’un mois plus tard.

Les habitant-e-s ont été contraint-e-s quasiment en pleine nuit de s’orienter sous les épais gaz lacrymogènes que les policiers balancent depuis l’extérieur afin d’user et d’humilier les gens dans le camp. Il n’est pas rare que ça tombe sur les cabanes, qui sont incendiées par les grenades, victimes du feu. Celui qui quitte le camp en pleine nuit s’expose au danger d’être frappé par les fascistes et les policiers (plus ils sont en civil, plus c’est dangereux) et de finir à l’hôpital.

Les personnes s’exposent à cette situation de survie pour deux raisons : premièrement, la plupart d’entre elles veulent rejoindre la Grande-Bretagne et deuxièmement il leur manque un petit morceau de plastique sous forme de carte d’identité ou d’un passeport. Un morceau de plastique qui divise les gens dans certaines zones d’appartenance et de non-appartenance à l’aide d’une construction du maintien des pouvoirs existants. Ainsi, les frontières et leur protection sont légitimées et sont même rendu nécessaires dans le sens de cette construction. Il ne reste donc aux habitant-es du camp de Calais plus que ces possibilités de traverser la Manche, rompant ainsi avec les lois en place.

Depuis le camps, les migrants tentent de monter dans des camions sans être aperçus, qui passent principalement par des ferrys ou à bord des trains du tunnel sous la Manche en direction de la Grande-Bretagne. L’entreprise est coûteuse, dangereuse et pratiquement impossible. Avec l’aide de plusieurs scanners à la frontière, presque tous ceux qui tentent la traversée sont trouvés et ensuite ramenés au camp en étant roués de coups. Par exemple, il y a des contrôles de taux d’oxygène et de présence d’arrêt respiratoire dans les camions. On ne cesse de découvrir des cadavres dans l’Eurotunnel – Des personnes débutant la traversée après le dernier train en direction de l’Angleterre et n’étant pas assez rapides sont écrasées par le premier train du matin. L’augmentation continue de la surveillance ainsi que de la militarisation des frontières et de celles et ceux qui veulent les franchir fait augmenter le nombre de morts à Calais. […]

Le 24 octobre, nous avons attaqué plusieurs acteurs du déploiement actuel à Calais à Lucerne et à Berne en coordonnant nos actions. Les attaques visent l’ensemble des filiales de la multinationale de la construction VINCI. Vinci était déjà au début de l’année un acteur majeur de l’expulsion de la zone-sud du camps à Calais. Désormais, la société de construction a remporté le marché de la construction et de la réalisation complète du mur [qui est en cors de construction entre le camp et la rocade, NdT]. Quant au fait de savoir si l’entreprise est impliquée dans l’expulsion qui débute en ce moment, ce n’est pas encore évident, ce qui n’est pourtant qu’une question de principe. Des sociétés comme VINCI sont de solides soutiens du renforcement croissant du contrôle de l’Etat. En plus de l’expulsion du camp à Calais, VINCI veut construire un aéroport sur le secteur de la « Zone à Défendre » à Notre-Dame-des-Landes et menace par conséquence un projet auto-déterminé. […] Par nos attaques, nous voulons causer des dégâts directes à la société VINCI en rendant public le rôle de l’entreprise dans le soit-disant processus. Les attaques doivent aussi en même temps livrer une contribution pour intensifier la lutte contre les responsables de l’oppression qui s’aggrave et le démantèlement des structures des migrants, des non-migrants et solidaires. Se limiter à ça ne suffit pourtant pas.

[Traduit partiellement de Indymedia Switzerland, 25. Oktober 2016]

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[Magdebourg, Allemagne] Attaque à la peinture des services aux étrangers

Dans la nuit de lundi à mardi [17 au 18 octobre 2016, NdT], nous avons attaqué à la peinture noire-goudron le bâtiment des services à l’immigration et l’avons décoré de l’inscription « Calais » en solidarité avec la « Jungle » de Calais. Pour nous, il est évident que l’Allemagne est complice de la fuite de millions de personnes à travers le monde, tout comme la politique raciste du droit d’asile, l’Union Européenne et tout particulièrement la république fédérale d’Allemagne, poussent les migrants aux marges de la société. […]

[Traduit partiellement de l’allemand de linksunten indymedia.org]

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Banderoles contre l’Europe forteresse et l’expulsion du camp à Calais à Hambourg et à Francfort

Aujourd’hui [mardi 25 octobre 2016, NdT], nous avons suspendu une banderole au port d’Hambourg en solidarité avec les migrants. Celle-ci doit attirer l’attention sur l’expulsion du camp de migrants à Calais ainsi que sur le nouveau centre de rétention en construction à Hambourg. Le port d’Hambourg est en même temps un lieu de contrôles racistes quotidiens, ciblant souvent les personnes en situation illégale.

hambourgbanner

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Banderole accrochée aux grilles de l’ambassade de France à Francfort mercredi 25 octobre 2016:

"Paix aux chaumières...

« Paix aux chaumières…