Archives par étiquette : attaques contre la police

[Dresde, Allemagne] Un moyen de gâcher la fête nationale …

192350Dans la nuit de samedi à dimanche 2 octobre 2016 à Dresde (Saxe), trois véhicules de police ont été incendiés. Vers une heure du matin, des flammes ont rapidement embrasé plusieurs véhicules de patrouille qui étaient garés sur un parking devant un hôtel dans le secteur nord de la ville.

Vers 2h30 du matin, des habitants de la Friedensstraße (situé à plus de 2,5 km du lieu de l’incendie) ont immédiatement alerté les flics lorsqu’ils ont aperçu plusieurs personnes en train de taguer les murs du long de la rue. Parmi les tags, on pouvait lire « Tout Dresde déteste la police ».

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[Leipzig, Allemagne] Solidarité avec les 6 antifascistes accusés d’attaques contre la police en août 2015 !

PolizeiinFlammeEn proie à une répression féroce en quelques semaines, de jeunes antifascistes se retrouvent sur le banc des accusés à Leipzig. Les 14, 16, 23 et 30 septembre auront lieu les audiences au tribunal toute la journée. Il leur est reproché d’avoir incendié une bagnole de flics, d’avoir attaqué un commissariat de police et d’avoir détruit du matériel policier important en août 2015. Depuis plus d’un an, le « Operative Abwehrzentrum (OAZ)¹ » et la « Staatsschutz » (protection d’Etat) enquêtent et poursuivent les six personnes accusées. Elles ont besoin de notre solidarité contre leur répression. Venez aux audiences et montrez votre solidarité !

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[Bruxelles, Belgique] Beau comme des bagnoles de flics en flamme !

Molenbeek3Un deuxième véhicule de police a été incendiée,à Molenbeek, dans la nuit de vendredi à samedi. Le feu avait été bouté, plus que probablement de manière volontaire, vendredi vers 19 h, dans une première voiture de la zone Ouest entre la rue des Quatre Vents et la rue Jean-Baptiste Decock. Dans le second cas, il s’agit d’une voiture banalisée, une Peugeot 807, appartenant à la Division Jeunesse de la police. L’incendie s’est produit vers minuit quart rue de Roovere (Gare de l’Ouest), non loin du commissariat Jeunesse justement. Selon les premières constatations, le mono-volume aurait été incendié à l’aide d’un cocktail molotov. L’enquête a en tous les cas rapidement progressé selon les informations de la RTBF. Un jeune homme de 18 ans a été interpellé, dans la nuit de vendredi à samedi, après que celui-ci se soit présenté à l’hôpital Saint-Anne (Anderlecht) pour des brûlures aux mains. Sur place, celui-ci a exposé une version incohérente pour expliquer ses blessures. Vu la gravité de celles-ci, l’individu a été transféré à l’hôpital des grands brûlés de Neder-over-Heembeek, où il a livré une deuxième version. Ce sont les opérateurs du service 100, à l’écoute du jeune homme, qui ont effectué un lien entre les faits qui se sont produits à Molenbeek et l’état de l’individu. La police est alors venu le cueillir.

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[Berne, Suisse] Pour vraiment se libérer ….

2205Bern[Ce genre de fête sauvage est souvent l’occasion de s’affronter aux policiers et d’attaquer tout ce qui détruit. Baptisée « Tanz dich frei » (« Danse librement »), il y a déjà eu par le passé des fêtes sauvages similaires ailleurs en Suisse (c’est-à-dire qui se sont finies en émeutes), notamment à Bâle (voir ici) et à Zürich (voir ici et ). D’après les médias suisse-allemands et leurs amis les flics, il y en aurait pour environ 300.000 francs suisses de dégâts. Des pubs, des commerces et des caméras de surveillance ont été attaqués, tout comme les flics et les pompiers qui ont été la cible de jets de pétards et de jets de pierres, NdT.]

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[Paris] Détruire l’économie (et attaquer ses gardiens) – Jeudi 28 avril 2016

[Paris] A propos de la manif sauvage nocturne du 28.04

Récit de la manif sauvage partie de la place République dans la nuit du 28 au 29.04 après la bataille sanglante contre les CRS.

Suite à la bataille de Répu d’hiers soir 200 personnes ont réussi à échapper à la nasse (qui avait des allures de charnier tant les poulets ont laissé libre court à leur soif de vengeance).

S’en est suivi quelques tentatives infructueuses de sauver les copain(e)s qui se faisaient massacré.

Constatant que l’attaque frontale relevait du suicide dans une telle disproportion de force, certain(e)s émirent alors l’idée d’une manif sauvage improvisé sur le tas.

Aucun(e) ne savait ou aller mais tou(te)s avaient la volonté de leur faire payer sans plus attendre le massacre programmé de celleux qui n’ont pas réussi à fuir.

Quelques scooteurs cramés donnèrent alors le départ et le ton de ce qui allait suivre.

Tout le monde se met en marche, à qui par cette rue, à qui par cette autre, de façon complètement désorganisé, les petits groupes saccagent tout aux alentours et se rejoignent à diverses intersection.

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La vue d’un Mc donald met tout le monde d’accord, « Mc do, Mc do » entend-t-on hurler. Devant les employés médusés les vitres tombent une par une.

« ON RENTRE! »

Et hop, c’est au tour des présentoirs en verre de voler en éclat.

On est pas assez nombreu(se)x, il faut vite dégager, tant pis pour le framprix d’en face, ce n’est que partie remise…

A la quantité nous avons préfféré la qualité.

On se remet en marche rapidement, dès que l’on voit un truc interressant, bim bam boum, dès que l’on croise un chantier une barricade est monté, une poubelle, un récup verre, on se remplis les poches, ce que l’on ne peut pas emporter finira au milieux de la chaussé, une autolib bimbim, un panneau publicitaire boum, une banque badaboum, une voiture un peu trop belle, vlam dans ta face…

Ouf, ça soulage, ça libère!

On pense aux copain(e)s en sang dans la nasse de Répu, on a la rage, il faut que ça sorte!

ça pu le gaz, on en a tellement bouffé à Répu qu’on se demande si le gaz est dans l’air ou si le gaz c’est nous!!!

Dans le doute beaucoup se dispersent, d’autant plus que les baqueux commencent à roder aux alentours. Nous sommes quelques dizaines et tout notre équipement est resté à Répu, jeté par dessus les lignes de CRS pour les potes bloqués dans la nasse qui continuent de se battre sous un nuage de gaz et une pluie de flashball.

Dans ces conditions il faut à tout prix éviter l’affrontement, éviter le massacre!

On se casse, on se disperse, par petits groupes, certain-e-s continuent quand même, ielles se feront stopper par les GM quelques centaines de mètres plus loin, peu avant Jaures.

Ce qui est beau dans ce saccage désorganisé, c’est la capacité de transformer l’échec d’une bataille frontale par la victoire d’une attaque immédiate, diffuse et spontané du réel.

Attaquer l’oppression sous toutes ses formes avec détermination, et sans tomber dans le piège de la stratégie si chère à certain(e)s et si pratique pour les forces répréssives: l’affrontement à tout prix.

Solidarité combative avec les détenu(e)s, les prisonnier(e)s et les blessé(e)s!

Nous n’oublierons personne!

Et nous leur ferons payer!

Quelques amoureux(ses) du saccage.

[Publié sur indymedia nantes, 29 avril 2016]

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[Paris] Fragrance lacrymogène – Récit de la manif du 28 avril

C’est Paris !
Tu m’entends ?
P-A-R-I-S.
Paris !
Respire le bon air mais fais gaffe quand même. Tous les jours des mômes meurent d’en avoir respiré un peu trop. Alors fais attention, et marche dans les rues, va au hasard !

Taxi Girl, « Paris », 1984

14h – Jour de manif « unitaire » contre la loi Travail (et son monde), avec encore une fois une ambiance très hétérogène, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé entre Denfert et Nation (15 000 selon la police, 60 000 selon la CGT). La manif a réuni des tas de gens différents, dont bien sûr des cortèges de gros syndicats type CGT, FO, etc., mais aussi des cortèges plus « jeunes » et de nombreuses personnes non « encartées ». Et comme d’habitude, plusieurs milliers de personnes, {autonomes}, sans étiquettes de syndicats, de partis ou autres, se sont dès le départ placées en tête de manif, devant le cortège officiel intersyndical. C’est toujours dans ce cortège un peu foufou qu’il y a la meilleure dynamique, un état d’esprit offensif et joyeux.

Cette fois-là, on est vraiment très nombreux. Malgré leur nombre conséquent, les flics ne peuvent pas cadenasser toute la tête de manif comme ils l’ont fait lors de plusieurs manifs ces derniers temps. On occupe la largeur de la rue, et même si au départ c’est un peu mou et lent, ça fait quand même du bien de sentir qu’on est plein et que ça va être compliqué pour la police de nous maîtriser.

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Sur les boulevards Arago puis Saint-Marcel, de premières actions ont lieu: des panneaux de pub sont détournés, tagués, ou leurs affiches simplement arrachées. Des caméras de vidéo-surveillance sont obstruées ou « détournées » également (elles se mettent à filmer les murs…). Quelques banques, McDo et agences d’intérim reçoivent des oeufs/ampoules de peinture sur leurs façades. L’ambiance commence à monter doucement, des slogans fusent peu à peu.

Arrivés sur la place Valhubert, à l’entrée du pont d’Austerlitz, ça dépave pas mal. De quoi s’équiper pour quand ça sera nécessaire… Mais du coup ça bloque, et tout le monde ne capte pas bien pourquoi. Et, sans qu’on puisse trop comprendre leur logique, plusieurs manifestants se mettent à caillasser les CRS qui tenaient l’angle entre le pont et le quai d’Austerlitz. Moment joyeux, où divers projectiles pleuvent sur la police. Mais les CRS ripostent sans tarder et noient la place Valhubert sous les lacrymos. Un assez long moment de confusion et d’affrontement s’ensuivra, se terminant malheureusement par la séparation définitive entre une partie de la tête de manif et tout le reste. C’est dommage parce qu’il y a eu à plusieurs moments la possibilité de refaire la jonction, mais entre la peur de marcher devant des CRS en stress d’un côté et les re-caillassages qui re-provoquaient des lancers de lacrymo de l’autre, la réaction spontanée de la manif n’a pas été très bonne. Les CRS en ont alors profité, noyant le pont sous les lacrymos, obligeant la tête de manif à avancer, et les autres à rester encore bloqués avant le pont.

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Sur le pont, l’entraide entre manifestant-e-s est toutefois palpable. Le sérum physiologique tourne pour soigner les nombreuses personnes qui sont là sans masque ni autre protection. À ce moment-là, dans les nuages incessants de lacrymo, tout est clair: de quoi se masquer et se protéger le visage est nécessaire. Pas seulement pour se cacher de la surveillance policière, mais aussi pour se protéger des lacrymos. Un masque à gaz, un masque de chantier, des lunettes de ski ou de plongée, avec quelques objets simples comme ça on navigue bien plus facilement dans ces gaz lacrymogènes dégueulasses. Pensez-y la prochaine fois !

Paris-28-4-2016On se retrouve donc en tête à plus ou moins un millier de personnes, ça gueule beaucoup « À bas l’État, les flics et les patrons », mais si on est passé en mode manif sauvage, on reste constamment harcelés par les flics et les jets de lacrymo. Au croisement de l’avenue Ledru-Rollin et de l’avenue Daumesnil, ça devient encore plus tendu, y’a des cordons de flics partout, la lacrymo rend l’atmosphère irrespirable et pas mal de gens sont en panique. À gauche en direction de Bastille et en face en direction du XIe, c’est complètement bloqué par des cordons de CRS. On tourne donc à droite sur l’avenue Daumesnil, et là on attend que les autres arrivent. On a sûrement perdu un certain nombre de gens à ce moment-là, l’oppression policière était alors particulièrement pesante. Des premières barricades de poubelles et autres sont mises en place, certaines enflammées. Les flics sont gardés à distance par quelques caillassages, et des premières vitrines sont attaquées. Plusieurs seront brisées entre ce moment et la place de la Nation, avec toujours un ciblage précis: banques et distributeurs automatiques de billets, agences immobilières et d’intérim, panneaux de pub, Autolibs, etc. Avec pas mal de tags et de jets de peinture, ça s’en donne à coeur joie. On est donc poursuivis par des rangées de CRS qui continuent de nous canarder de lacrymos, mais ça caillasse pour les empêcher au maximum d’approcher. Les actions directes seront ainsi permanentes jusqu’à l’arrivée sur la place de la Nation.

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On a pris les flics de vitesse, il n’y en a plus sur les côtés, et devant ils sont en galère aussi. Tant mieux pour nous, on ne perd pas de temps, on en profite, c’est pas tous les jours qu’on peut se faire des manifs sauvages bien mobiles et dynamiques, et y’a pas à chier c’est quand même dans ces conditions-là qu’on peut le mieux échapper aux nasses policières. Du coup, y’a pas trop le temps pour gueuler des slogans et tout, on est juste en mode émeutier (oui, je sais, c’est déjà pas mal !).

On arrive sur la place de la Nation sans avoir vu le temps passer. Presque tout le monde occupe le terre-plein central en attendant que les autres arrivent.

Derrière le cortège de tête, il y avait donc un paquet de flics. Mais encore derrière, il y avait le reste du cortège autonome de tête, et le reste de toute la manif. Là aussi, ça avance à vive allure. L’ambiance est comparable: les flics se font pas mal caillasser, les manifestants se prennent masse de lacrymo dans la gueule. Arrivés à proximité de Nation, la manif rattrape les flics qui pourchassaient la tête de manif. Gros caillassage en solidarité avec ceux et celles de devant. Les flics tiennent difficilement leur position et se barrent en balançant des tonnes de lacrymo. Les quelques cibles capitalistes et/ou étatiques non touchées y passent. Puis la manif arrive sur la place de la Nation.

LCL2804Une personne grimpe en haut d’un poteau où se trouve une des caméras de surveillance de la place et y met un coup de peinture, encouragée par plusieurs dizaines de personnes.

Relâchement du côté des manifestants, une vingtaine de bacqueux fondent dans la foule en déclenchant une sorte de débandade générale temporaire. Ils arrêtent rapidement quelqu’un et sont contraints à détaler sous une pluie de caillasses, mais il semble que ça n’a pas été suffisant pour empêcher l’arrestation…

Ensuite, des affrontements entre manifestants et CRS auront lieu par vagues. Le bitume est cassé pour faire des projectiles, les flics sont attaqués en divers endroits et ripostent systématiquement en gazant la place. Le quartier et le métro puent la lacrymo dans un périmètre conséquent.

Pendant ce temps, un hélico et un drone de la police survolent la place (ils avaient déjà suivi une bonne partie de la manif de tête). Bienvenue au XXIe siècle, les technologies de contrôle et de surveillance sont plus qu’au point. Black blocs bienvenus, restons méconnaissables !

Vers 19h30, alors que les manifestants ont fini par arriver puis bouger tous et toutes de la place, les CRS en reprennent possession.

Dans la soirée, alors qu’on apprend que la police évacue les occupants/intermittents du Théâtre de l’Odéon, environ 300 personnes les rejoignent et repartent en manif sauvage en direction de la place de la République, en criant « Paris, debout, soulève-toi ! ». À République, la manif est renforcée par une partie de gens de Nuit Debout. On fait le tour de la place. On tente de partir sur le boulevard Voltaire, mais la manif est stoppée rapidement par un cordon de CRS, au croisement avec les rues Amelot et Rampon. Quelques oeufs tombent sur les CRS. Deux-trois anti-violents râlent. Sur les côtés, des panneaux de pub sont brisés, une camionnette de la RATP prend quelques coups. Demi-tour, à l’entrée de la rue du Faubourg du Temple quelques projectiles tombent sur les CRS, puis côté Xe les CRS n’attendent pas qu’il se passe quoi que ce soit et repoussent la foule à coups de gaz lacrymogène.

Les heures passent et l’ambiance retombe progressivement. Pendant ce temps-là, les CRS bloquent peu à peu toutes les rues qui donnent sur la place de la République.

Vers 1h30, les CRS s’emparent de la place de la République, à coups de lacrymos, une fois encore.

Le gaz lacrymogène, c’est la fragrance parisienne d’avril 2016, ça pue la guerre sociale. Et y’a moyen que ça continue en mai… T’façon j’ai l’impression qu’on lâchera pas l’affaire de sitôt. On se recapte dans la rue dès le 1er mai !

Riri et Loulou

[Publié sur indymedia nantes, 29 avril 2016]

Des émeutes ont éclaté dans plusieurs autres villes un peu partout à l’occasion de cette nouvelle journée de manifs contre la loi « travail ». Voir un compte-rendu complet de cette journée du 28 avril

[Montréal, Québec] Manif sauvage aux cocktails molotov contre la police dans Hochelag’ – Soirée du 14 avril

Une trentaine de jeunes lancent des cocktails Molotov à la police

La police de Montréal s’interroge sur les raisons qui ont poussé un groupe d’une trentaine de jeunes à lancer des pièces pyrotechniques en direction des policiers dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal, jeudi soir.

Le groupe était rassemblé vers 20h15 près des rues Ontario et Davidson, a indiqué Manuel Couture, porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Selon nos informations, c’est une citoyenne qui a appelé au 911 après avoir aperçu une trentaine de personnes habillées en noir et cagoulées.

À l’arrivée des policiers, le groupe a pris la rue et lorsque la présence policière s’est accrue, les individus ont lancé des pièces pyrotechniques ainsi que des engins incendiaires en direction des policiers avant de se disperser dans le secteur vers 20 h 30, selon le porte-parole.

Vers 21h30, il y avait une importante présence policière dans le secteur Ontario et Moreau, les policiers étant à la recherche des individus et d’informations pour comprendre ce qui s’est passé.

«Présentement il n’y a aucune arrestation», a souligné Manuel Couture du SPVM un peu avant 22h.

Selon nos sources, des bouteilles de liqueur avec de l’essence ont été retrouvées dans les environs. Au moins un cocktail Molotov aurait été lancé en direction des policiers et la vitre d’une autopatrouille aurait été fracassée dans le secteur, selon nos informations. Quelques bâtiments ou commerces auraient aussi été endommagés.

ManifantiflicsàHochelag'

TVA Nouvelles, 14/04/2016 à 22h13

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Des policiers se sont réfugiés derrière leurs véhicules, tandis que d’autres se sont enfuis à la course afin de se protéger des objets incendiaires qui étaient lancés violemment vers eux. Aucun agent n’a été blessé, mais deux véhicules ont été endommagés et la vitrine d’un commerce a été fracassée.

Benny Adam raconte que l’affrontement a duré « au moins 3-4 minutes ». « Les jeunes ont ensuite disparu », ajoute-t-il.

L’événement s’est fait de manière spontanée et très rapide, dit le porte-parole du SPVM, Benoît Boisselle, qui rapporte n’avoir aucun indice pour pouvoir procéder à des arrestations.

Cette manifestation-là n’a pas été répertoriée sur les réseaux sociaux, on ne sait pas qui est l’instigateur de cette manifestation-là. Pour les enquêteurs, c’est difficile d’avoir un point de départ.

Benoît Boisselle, porte-parole du SPVM

Radio canada, 15/04/2016

[…] Les autorités n’ont toujours pas d’idée sur la raison du rassemblement ou les revendications du groupe. Un commerce et deux autopatrouille ont été endommagées. Aucune arrestation n’avait été effectuée, selon le porte-parole.

98.5FM, 15/04/2016

[A Paris comme partout] Notre révolte n’est pas citoyenne

A Paris, la révolte et la Nuit Debout ont bien du mal à être canalisées par les citoyennistes de tout poil, qui sont pourtant à la manoeuvre.

A Paris, la révolte et la Nuit Debout ont bien du mal à être canalisées par les citoyennistes de tout poil, qui sont pourtant à la manoeuvre. Les gens ont la rage, et des manifs sauvages s’enchaînent. Hier soir, des caméras de vidéosurveillance, des banques et un comico ont été visés. Une manif est même partie en pleine nuit vers le logement de Manuel Valls, avant d’être repoussée par les flics. Face à cette détermination difficilement contrôlable, les « leaders » de la Nuit Debout (c’est un mouvement qui se dit sans hiérarchie, mais pas sans porte-paroles et représentant-es, ni Service d’Ordre…) ont fini par appeler les flics, révélant très vite ce qu’ils et elles visent véritablement : maintenir la contestation dans les cadres du pouvoir, contrôler la colère pour la détourner vers des logiques électoralistes comme ce fût le cas avec Syriza et Podemos. Alors que la répression a rarement été aussi intense pour briser une lutte sociale, ces gentils citoyens ont choisi leur camp: travailler avec la police.

Sur la chaîne parlementaire, deux « représentants » de la Nuit Debout félicitaient même la police pour son savoir-faire et son calme. Et ce n’était pas de l’ironie… Faut-il rappeler qu’à Paris, il y a déjà eu des dizaines et des dizaines d’arrestations, parfois des cars entiers remplis de personnes interpellées, et tout autant de blessé-es… Vive le feu !

[Publié sur indymedia nantes, 10 avril 2016]

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Extrait d’une dépêche de l’AFP, 10/04/2016:

[…]Dans la nuit de samedi à dimanche, huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, après divers incidents dans la capitale. Ces personnes ont été arrêtées pour des «jets de projectiles, port d’arme prohibé, vol par effraction, dégradations et dégradations par incendie», a précisé la préfecture dans un communiqué de presse.

Des dégradations – vitrines brisées, distributeurs de billets endommagés, tags – ont été commises boulevard Voltaire dans «six agences bancaires» dont trois ont été victimes d’intrusion. «Une agence d’intérim et une agence de mutuelle» ont également été dégradées. […]

Place de la République, à 2h50, un responsable de Nuit Debout a demandé le concours de la force publique «en raison de la difficulté de son service d’ordre à assurer la sécurité» sur la place, selon la préfecture. Des policiers ont été envoyés pour sécuriser le rassemblement, et ils ont fait «l’objet de provocations et de nombreux jets de pierres».

Un véhicule Autolib a été «incendié à l’angle de la place de la République et du boulevard Saint-Martin», nécessitant l’intervention de sapeurs-pompiers.

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le JDD, 10/04/2016

[…] Des projectiles et des pierres ont été jetés sur la façade du commissariat du 11e arrondissement et deux véhicules de police en stationnement ont été fortement endommagés« , explique la préfecture, ajoutant que les manifestants avaient tenté en vain d’entrer dans le commissariat. […]

[Montréal, Québec] Emeute contre la police – 6 avril 2016

Alors que près de 400 personnes avaient marché dans le calme mercredi soir à Montréal-Nord pour réclamer «la justice» et dénoncer les circonstances du décès de Jean-Pierre Bony , touché par une balle de plastique lors d’une intervention policière le 31 mars, des trouble-fêtes sont venus ternir la soirée.

Peu après 21h30, une cinquantaine d’individus se sont rendus devant le poste de quartier 39, sur le boulevard Henri-Bourassa. Des pierres et des pétards ont été lancées avant que les forces de l’ordre ne s’interposent devant les locaux. Les émeutiers ont ensuite traversé la rue et, à l’aide notamment de poubelles sur roulette, ont brisé les vitrines de plusieurs commerces, notamment celles de la Banque de Montréal située à l’intersection de l’avenue Désy.

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BMO

Ils ont également tenté de mettre le feu au bâtiment avant que le Groupe tactique d’intervention (GTI) n’intervienne 30 minutes plus tard. Des voitures ont par la suite été incendiées sur la rue Arthur-Chevrier, où a eu lieu l’intervention qui a causé la mort de Jean-Pierre Bony.* […]

métro montréal, 06/04/2016

Les casseurs s’en sont d’abord pris à plusieurs commerces situés près du poste de police du boulevard Henri-Bourassa.

Ils ont ensuite pris d’assaut le poste lui-même. Ils en ont fracassé les vitres. Des graffitis ont été peints sur les murs du poste.

Ils ont allumé un feu dans la succursale de la banque BMO non loin. Les vitrines d’autres commerces ont également été fracassées. Au total, de cinq à six commerces ont été la cible des vandales, selon le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

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Là où Bony est mort

Les casseurs se sont dirigés vers l’endroit où Bony est décédé, rue Arthur-Chevrier. Sur cette rue, ces derniers ont tout brûlé sur leur passage.

Trois voitures ont été calcinées. Des poubelles ont été incendiées en pleine rue. Plusieurs bruits d’explosions ont été entendus dans le secteur. Les vitres de plusieurs autres voitures ont été brisées.

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La police antiémeute est intervenue après une vingtaine de minutes de casse près du poste de police.

Au moment de mettre sous presse, l’intervention policière était toujours en cours. Aucune arrestation n’avait encore été faite. Les policiers et pompiers s’affairaient dans le secteur. […]

Fredy Villanueva

La scène n’est pas sans rappeler les émeutes de 2008 déclenchées au lendemain de la mort de Fredy Villaneuva, ce jeune homme de 18 ans abattu par la police dans le parc Henri-Bourassa.

D’ailleurs, des centaines de personnes se sont rassemblées plus tôt en soirée hier au parc Henri-Bourassa dans le calme pour une vigile en l’honneur du jeune Fredy qui aurait eu 26 ans cette année.

Son frère, Dany Villanueva, a été arrêté dans la rafle pendant laquelle Bony a perdu la vie.

journal de montréal, 07/04/2016

[Belgique] A propos du procès antiterroriste à venir contre des anarchistes et anti-autoritaires

Fin 2008, en pleine période d’hostilités diffuses déclenchées par la révolte en Grèce suite à l’assassinat d’Alexis par la police, le Parquet Fédéral belge lance une enquête visant des anarchistes et des anti-autoritaires. En 2010, sur base d’une liste d’actions que la police attribue à la « mouvance anarchiste » et alors que la lutte contre la construction d’un nouveau centre fermé à Steenokkerzeel se fraye un chemin, la juge d’instruction Isabelle Panou est affectée à l’enquête qui relève désormais de l’antiterrorisme. En mai, puis en septembre 2013, une dizaine de perquisitions ont lieu dans le cadre de cette enquête, ces perquisitions visent différents domiciles ainsi que la bibliothèque anarchiste Acrata située à Bruxelles. C’est à cette occasion que l’existence d’une enquête antiterroriste se donne à voir pour la première fois. Cette enquête est menée par la section antiterroriste de la police judiciaire fédérale qui se retrouvera épaulée tantôt par la Sûreté de l’État, tantôt par le Service Général du Renseignement et de la Sécurité de l’armée ainsi que par différents services anti-terroristes d’autres pays européens. C’est en 2014 que l’enquête est close, aboutissant aujourd’hui au renvoi devant la Chambre du Conseil de douze anarchistes et anti-autoritaires.

Après une séance de légalisation des méthodes particulières de recherche utilisées dans le cadre de cette enquête (filatures, écoutes téléphoniques, placement de microphones dans un domicile, perquisitions en cachette, tentatives d’infiltration, placement de dispositifs de vidéo-surveillance devant des domiciles et à l’intérieur d’un domicile) en octobre 2015, le dossier est renvoyé devant la Chambre du Conseil. La séance de cette Chambre est fixée pour le 10 mai 2016 et déterminera s’il y a lieu de confirmer la tenue d’un procès et, si oui, sous quelles accusations.

De son enquête, le Parquet Fédéral s’est efforcé de tirer pas moins de 29 inculpations individualisées. Neuf compagnons sont accusés d’appartenance à une organisation terroriste et de participation à des activités terroristes pendant des périodes plus ou moins longues. Trois d’entre eux sont en plus accusés d’en être les « dirigeants ». Par ailleurs, trois autres personnes ayant été arrêtées dans la foulée d’une attaque contre le commissariat des Marolles sont quant à elles accusées d’appartenance à ce groupe terroriste pendant un jour, ainsi que des différentes inculpations se rapportant à cette attaque. Ça c’est pour l’accusation générale.

Celle-ci est ensuite complétée par des accusations plus spécifiques telles que participation à une manifestation sauvage devant le centre fermé 127bis à Steenokkerzeel (transformée en « tentative d’incendie volontaire » et d « ‘infraction terroriste » par le parquet), préparation et participation à une attaque contre le commissariat de police dans les Marolles (qualifiée par le parquet d’ « infraction terroriste »), coups et blessures sur des agents de police à plusieurs reprises, obstruction de la voie publique, dégradations diverses et variées, vols à l’étalage, incendie de voitures de gardiens de prison sur le parking de la prison de Ittre, incitation à commettre des infractions terroristes… Il est à préciser que ces accusations spécifiques visent à chaque fois des compagnons spécifiques, c’est-à-dire que tout le monde n’est pas inculpé pour l’ensemble des faits reprochés.

En arrière-plan de cette enquête qui a duré plusieurs années et qui a produit pas moins de 32 cartons de paperasses, le Parquet Fédéral émet l’hypothèse qu’un « groupe anarchiste terroriste » serait actif, notamment à Bruxelles, et que les inculpés auraient « participé à » ou « favorisé » ces activités. Il dresse par exemple une longue liste d’une 150-aine d’attaques, dont une bonne partie incendiaires, contre des structures de la domination, des commissariats, des tribunaux, des banques, des entreprises qui se font du beurre sur le dos de l’enfermement, des chantiers, des véhicules de diplomates, d’eurocrates et de fonctionnaires de l’OTAN, des antennes de téléphonie mobile,… Toutes ces attaques ont eu lieu à Bruxelles et dans ses environs entre 2008 et 2013.

L’invention d’un groupe terroriste qui serait responsable de l’ensemble de ces faits (ne serait ce que par le fait de « les avoir rendus possibles ») permet de jolies pirouettes servant l’accusation : une bibliothèque devient un lieu de recrutement, des discussions deviennent des réunions clandestines, des tracts et des journaux de critique anarchiste deviennent des manuels de guérilla urbaine, des manifs et des rassemblements deviennent des appels au terrorisme, des liens affinitaires entre des personnes en lutte et l’auto-organisation qui peut en découler deviennent « un groupe terroriste structuré ». L’invention d’un « groupe terroriste anarchiste » est bien évidemment une tentative assez maladroite de la part de l’État de réduire la subversion anti-autoritaire et révolutionnaire à l’œuvre d’un seul « groupe structuré ». En tentant de mettre derrière les barreaux une poignée d’anarchistes qui dérangent, l’État cherche à décourager les réfractaires à passer à l’action directe contre ce qui nous opprime et exploite et d’imposer un silence absolu aux désirs, possibilités, réflexions et critiques qui s’affrontent à ce monde autoritaire.

Ce qui est renvoyé devant le tribunal, c’est donc toute une mosaïque de luttes, de révoltes, d’idées, d’actions directes, de critiques, d’imaginaires révolutionnaires, d’agitations qui ont, pendant des années, cherché à s’attaquer à la domination. En cela, l’éventuel procès concerne non seulement les compagnons inculpés, mais aussi tout individu, tout anarchiste, tout révolutionnaire, tout réfractaire à l’ordre, tout insoumis à l’autorité qui ne veut pas rester les bras croisés devant l’exploitation et l’oppression. Ce qui est visé, c’est la recherche de l’autonomie dans l’action, l’auto-organisation dans la lutte, l’action directe dans toute sa diversité, le choix de défendre et de diffuser des idées anarchistes et révolutionnaires, de participer ensemble avec d’autres révoltés à des combats auto-organisés et autonomes. Et finalement, sans doute, une approche combative de l’anarchisme qui part de l’individu, de l’affinité, de l’informalité.

Il serait étrange de séparer la répression qui vise aujourd’hui quelques anarchistes et anti-autoritaires de l’ensemble de la répression qui cherche à mater (souvent préventivement) toute critique de l’ordre établi et la révolte. A coups de « menaces terroristes », de crise de réfugiés, de lutte contre la criminalité et de guerres bien réelles, la répression étatique passe aujourd’hui à la vitesse supérieure. Dans une période où les changements et les restructurations viennent toujours plus rapidement modifier les terrains de la conflictualité sociale, neutraliser ceux qui dérangent par leur pensée et leurs actes fait partie d’un ensemble qui cible les exploités et les opprimés : le durcissement des conditions de survie, la militarisation des frontières, l’imposition d’un contrôle technologique massif, la construction de nouveaux camps de détention,…

Se défendre contre ce coup répressif qui veut renvoyer des compagnons devant un tribunal sous des accusations de terrorisme, c’est défendre la possibilité et l’espace de l’agir anarchiste et anti-autoritaire. Et, par la solidarité avec les compagnons inculpés, faire face à la répression étatique qui vise à paralyser toute action subversive.

Si se battre pour la liberté est un crime, l’innocence serait vraiment le pire de tout.

avril 2016.

[Tract A5 recto-verso au format PDF]

P.-S.

Plus d’infos et contact…

La Lime
Caisse de solidarité bruxelloise
lalime[at]riseup.net
http://lalime.noblogs.org
Réunion chaque premier lundi du mois à 19h30 à Acrata

Acrata
bibliothèque anarchiste
acrata@post.com
https://acratabxl.wordpress.com/
Rue de la Grande Ile 32 – Bruxelles

[Reçu par mail]

 

[Paris] La CGT perd ses vitres – 24 mars 2016

Depuis toujours les syndicats ont un rôle de courroie entre les exploiteurs et les exploités – pour perpetuer l’exploitation.

Jeudi dernier, à Montparnasse le SO de la CGT qui voulait encore une fois avoir le contrôle de la manifestation a tabassé, gazé et donné aux flics des manifestants.

Voilà ce que sont les syndicats : des amis utiles des patrons et des flics. Nos ennemis.

C’est pourquoi dans la soirée de ce même jeudi on a brisé les vitres du local de la CGT, rue Pierre Bonnard dans le 20ème.

Une pensée pour les arrêtés du 24 mars.

Liberté pour tous !

Que crèvent les exploiteurs et leur laquais.

Des travailleurs de la nuit (non-syndiqués)

[Pulié sur indymedia nantes, 27 mars 2016]