Archives par étiquette : attaque contre la police

[Besançon] La ville-prison se perfectionne…

En visite à Besançon ce vendredi 5 juin 2015, le premier flic de France Cazeneuve a fait un rapide passage par le quartier Brûlard (les « 408 ») où il a tenu à rassurer les syndicats de flics en annonçant l’embauche de 12 flics nationaux pour septembre prochain. Pour venir à bout des révoltes urbaines, il a également annoncé la création d’une unité spéciale d’intervention qui sera formée dans la ville. Toute cette merde vient s’ajouter au 26 postes de flics municipaux supplémentaires, à la prolifération du système de vidéo-surveillance, etc…

Ci-dessous un article d’un journal reprenant la dépêche AFP:

Besançon Bernard Cazeneuve annonce la création de douze postes de policiers

Le ministre de l’Intérieur a annoncé, ce vendredi, à Besançon la création de sept postes de gardiens de la paix et de cinq postes d’adjoints de sécurité après des violences urbaines dans un quartier sensible de la ville. En déplacement dans le quartier dit des 408 à Besançon, le ministre a également fait part de la création d’une «Unité départementale d’intervention» dont la vocation sera d’intervenir en zone police dans les cas de violences urbaines.

Depuis la mise en place à l’été 2014 d’un système de vidéosurveillance entravant le trafic de stupéfiants dans le quartier des 408, les caméras sont régulièrement dégradées et les violences urbaines se multiplient. Début mai, trois hommes ont été interpellés et condamnés à des peines de prison ferme pour avoir jeté des projectiles sur des policiers et mis le feu à des poubelles au pied des immeubles du quartier.

M. Cazeneuve a dénoncé «des agressions, des heurts et des violences inacceptables», soulignant que «la République ne peut tolérer aucune zone de non-droit».

Le syndicat Unité-SGP Police FO a réclamé, dans un communiqué, encore «davantage de policiers», affirmant que «30 fonctionnaires font défaut au service depuis des années» à Besançon. Dans le contexte du «plan Vigipirate renforcé, les policiers bisontins sont au bord de la crise de nerfs, ont d’immenses difficultés à assurer à minima leurs missions de service public, et ne se sentent plus en sécurité», dit le syndicat.

Leur presse – l’alsace.fr, 05/06/2015 à 23h16

[Tourcoing] Emeute contre la police dans le quartier de la Bourgogne – 1er juin 2015

799771543_B975696521Z.1_20150602134042_000_GJQ4JS689.1-0.jpgUne partie du quartier de la Bourgogne à Tourcoing a connu un coup de chaud, la nuit dernière. Une dizaine de voitures ont été incendiées. Deux véhicules de police ont été visés par des jets de pierres et des cocktails molotov. Deux personnes âgées de 18 et 19 ans ont été interpellées.

Poubelles incendiées, détritus en flammes posés au milieu de la chaussée et qui obligent les automobilistes à slalomer, « check-point » improvisés, une dizaine de feux de voiture, un… une partie du quartier de la Bourgogne, à Tourcoing, a connu une nuit mouvementée. Une réaction « épidermique » en lien avec l’accident qui a coûté la vie au passager d’un véhicule après un refus d’obtempérer ? Pour l’instant, les autorités ne souhaitent pas relier les deux événements entre eux même si le drame reste, bien entendu, dans toutes les têtes.

Une voiture de police visée par des pierres et des engins incendiaires

Tout a débuté vers 22 heures, lundi soir, avec la tentative de contrôle d’un automobiliste par un équipage de CRS circulant en voiture sérigraphiée. L’homme prend la fuite avant d’être finalement interpellé rue Vandendriessche, à Tourcoing (Bourgogne). L’automobiliste contrôlé ameute des habitants. Une vingtaine d’individus apparaissent alors pour défendre les occupants du véhicule contrôlé, et lancent des projectiles sur les policiers. Insultes, jets de pierres, jets d’engins incendiaires. Plusieurs impacts ont été répertoriés sur le véhicule de service. Les forces de l’ordre sont obligées de battre en retraite. Si personne n’est blessé, personne n’est interpellé.

Station de métro fermée et bus visée par des pierres

C’est le début de trois heures de tension, sur un périmètre assez restreint, autour de la place de la Bourgogne et des rues du Maréchal-Juin et du docteur-Schweitzer. À 22 h 30, rue du docteur-Schweitzer, un bus Transpole est visé par des jets de pierres : une vitre est brisée sans faire de blessé. La ligne de bus a été déviée jusqu’au matin. La station de métro « Bourgogne » est restée fermée durant les événements.

Une cinquantaine de jeunes viennent en découdre au poste de police

Un peu plus tard, vers 0h30, à proximité d’un poste de police du quartier, des policiers qui revenaient pour s‘équiper contre les « violences urbaines » sont une nouvelle fois visés par des jets de pierre. Une cinquantaine de jeunes viennent alors au contact des policiers, mais ils sont repoussés par les CRS venus en renfort.

Deux jeunes de 18 et 19 ans interpellés en flagrant délit

D’importantes forces de police ont été mobilisées pour tenter de ramener le calme. Celui est revenu aux alentours de 1h30. La Bac départementale, en planque près d’un parc, a interpellé deux individus âgés de 18 et 19 ans qui venaient de briser les vitres d’une voiture en stationnement sur un parking avant d’y mettre le feu. Ils ont été placés en garde à vue dans les locaux du commissariat central de Tourcoing. Un autre a été arrêté pour outrage. Il est également en garde à vue.

Selon la DDSP, on évoque « officiellement » deux voitures brûlées rue du Monseigneur Leclerc et rue de Bottrop. Une tentative d’incendie de véhicule rue Charles-Quint. Officieusement, on évoque une dizaine de voitures incendiées durant toute la soirée, sur le secteur de la Bourgogne. La DDSP recense également sept containers poubelles brûlés rue Schweitzer et rue du Caporal-Delroeux.

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La voix des flics du nord (Vincent Depecker), 02/06/2015 à 13h41

[Münster, Allemagne] Incendie d’un véhicule de la police fédérale – 27 mai 2015

Mercredi 27 mai 2015, tôt dans la matinée.

Nous avons incendié un véhicule de police devant le bâtiment de la police fédérale à Münster.

Pourquoi?

L’Allemagne est un acteur d’une politique raciste envers les réfugiés. Les conséquences de tout cela sont entre autre plusieurs milliers de morts aux frontières extérieures de l’Union Européenne. La police (fédérale) est l’organe qui exécute cette politique. Elle impose les expulsions, mène des contrôles racistes (« profilage racial ») et se fait remarquer par les mauvais traitements à l’égard des réfugiés à l’intérieur de l’Allemagne.

Les dégâts matériels que nous avons causé avec cette action est sans commune mesure avec la violence que cette institution exerce chaque jour. Néanmoins, nous ne voulons pas laisser cette violence sans réponse.

La police détruit des vies par les expulsions, nous détruisons leurs véhicules.

Traduit de l’allemand de linksunten, 01/06/2015 à 18h58

[Gorleben, Allemagne] Emeute contre le nucléaire et son monde – 23 mai 2015

AntiNuke1Vendredi 22 et samedi 23 mai 2015, des organisations anti-nucléaires et partis de gauche ont réuni près de 2000 personnes à « un festival culturel de résistance  » contre le transport des déchets nucléaires.

Mais cette mobilisation pacifiste devant le désastre de ce monde nucléarisé n’a heureusement pas été de tout repos pour les larbins armés de l’Etat et les organisateurs de ce festival citoyen.

Près de 300 manifestant-es cagoulé-es se sont affronté-e-s à la nuit tombée avec les flics à l’aide de feux d’artifice. Un bleu a été blessé à un oeil par un lancé de bombe de peinture. Des équipements techniques et installations ferroviaires ont été incendiés. Les émeutiers ont sérieusement endommagé une clôture de 150 mètres de long, détruit des véhicules de police…

Sans surprise, les organisateurs de l’évènement n’ont pas tardé à se dissocier clairement des opposants qui ont opté pour l’attaque contre les infrastructures de l’énergie atomique et de ses défenseurs. Cela juste après que le ministre de l’intérieur de Basse-Saxe Boris Pistorius (SPD) ait condamné les violences en déclarant – sans blague – que « cela a été une pure haine de la police et un vandalisme aveugle sans tenir compte des dégâts« .

Reformulé de la presse allemande, 24 mai 2015

[Prague, République Tchèque] Revendication de l’incendie d’une voiture de police – 15 mai 2015

pragueLe vendredi 15 mai 2015, nous avons incendié une voiture de police garée en face du poste de police de la rue Hostivařská à Prague. Cela a été le résultat d’un acte de sabotage mené par le M.A.P. Nous avons décidé de transformer notre rage en attaque directe et d’agir dans le cadre du réseau des cellules révolutionnaires.

Nous avons été longtemps tourmentés par la peur et l’indécision puis le 28 avril la percée est arrivée: la police a lancé une attaque contre le mouvement anarchiste dans le pays où nous vivons et ceci a finalement facilité notre décision d’agir. Nous pensons que d’autres prendront également des décisions de ce type.

L’incendie d’une voiture de police est peut-être seulement un petit pas en direction de ce qui doit être fait pour mettre fin au capitalisme mais cette étape ouvre de nouvelles possibilités. Auparavant, une telle démarche était inaccessible pour nous car nous étions incapables d’aller au-delà des limites de protestation – aboyant beaucoup mais ne mordant jamais nos ennemis. Mais maintenant nous avons brisé les chaînes de la moralité bourgeoise. Pour l’Etat et le capital, nous ne sommes désormais plus des charlatans inoffensifs. Nous devenons une menace parce que nous avons commencé à détruire ce qui nous détruit.

C’est juste le début, la lutte continue !

Cellule M.A.P / Réseau des Cellules Révolutionnaires

Traduit de l’anglais d’anarchist news

[Iquique, Chili] Deux compagnonnes arrêtées pour l’attaque incendiaire de l’intendance – 28 avril 2015

iquiqueeeeeeeeeeDans la matinée du 28 avril 2015, des encapuchadxs ont lancé quatre cocktails molotov contre les bureaux de l’intendance de Tarapaca* à Iquique.

Selon la police, un chauffeur de taxi qui a pu observer ce qui est arrivé et qui a décidé de poursuivre les auteurs présumés a ensuite appelé la police pour leur dire comment ils étaient habillés et par quelles rues ils avaient fui.

Rapidement, les forces répressives réussissent à arrêter Camila de Pompeya Sanhueza Olivares (21 ans) et une autre compagnonne de 17 ans. Les deux compagnonnes sont poursuivies par la loi des armes et explosifs.

La compagnonne Camila reste en prison préventive, alors que la compagnonne mineure est placée en arrestation domiciliaire pour un délai de 60 jours pendant la durée de l’enquête.

Après les arrestations, des membres de l’OS-9 ont mené une série de perquisitions sans écarter un quelconque lien avec l’attaque incendiaire antérieure d’un commissariat de police**.

Solidarité avec les compagnonnes détenues !

Depuis Publicacion Refractario, 8 mayo 2015

NdT:

*Chaque région chilienne (au nombre de 15 au total) est gouvernée par un intendant. La ville d’Iquique possède donc le siège du pouvoir régional.

** L’attaque incendiaire du comico s’est déroulée fin mars 2015 dans cette même ville du nord du pays (région de Tarapacá). Une revendication de cette attaque aux cocktails molotov, en « solidarité active avec Nataly Casanova, Juan flores Riquelme, Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, Juan Aliste, Mónica Caballero, Tamara Sol Farias, Francisco Solar ».a été publiée sur Ediciones Aukan et traduite par Camotazo.

[Zürich] Quand les chiens de garde de l’Etat dorment …

leurs niches s’enflamment.

Chaque jour, des personnes sont exposées à la face répressive de l’Etat, souvent mortelle. Ca fait 16 jours que plus de 950 réfugiés ont été entrainés vers la mort dans la mer méditerranée par les frontières militarisées de l’Europe. La compassion hypocrite des politiciens a été du théatre amateur inégalé. Car ce sont eux qui contraignent structurellement les gens à fuir leurs pays d’origine et à mettre leur vie en jeu pour les pressions capitalistes. La lutte annoncée contre les groupes de passeurs est une autre farce humanitaire hypocrite qui logiquement n’amorce pas la racine du problème qu’est le pouvoir.

Cette cause n’est pas simplement abstraite, elle saute aux yeux chaque jour dans toutes les parties du monde à travers l’exploitation et l’oppression de la nature, de l’animal et de l’individu. Pour imposer ce pouvoir, l’Etat a besoin de ceusx qui exécutent la violence, qui contôlent, surveillent, humilient, enferment. Concrètement, ce sont les flics, les , les entreprises de sécurité privée, les contrôleurs de tickets, les gardes-frontières, FRONTEX , les militaires, etc…
Ils sont les chiens de garde de l’Etat et responsables des noyades en mer méditerranée, des suicides en prison, comme fin avril à l’aéroport de Zürich ou il y a quelques jours à Zürich. Des quartiers entiers sont militarisés le 1er mai [1], de sorte que l’absurdité perdure chaque jour.

Il est donc important de désigner ces bâtards d’autoritaires et mettre fin à leurs activités ! Le 4 mai, le feu a été bouté au comico de la 6ème circonscrition à Zürich, afin de les toucher quand ils ne s’y attendent pas.

Solidarité avec les réfugiés, pour que les frontières de l’Europe soient abattues !

Solidarité avec les prisonniers, pour que les murs soit définitivement détruits !

Traduit d’indymedia switzerland

NdT:
[1] En marge du cortège officiel du premier mai, une manifestation s’est tenue à Helvetiaplatz. Les 200 manifestantEs ont été encercléEs dés le départ par un immense contingent de flics anti- émeute, les empêchant de déambuler dans les rues du centre-ville. Les keufs se sont faits bombardés de peaux de banane, de pétards et de bouteilles. 58 personnes ont été détenues brièvement le temps d’un contrôle d’identité.

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Deux agences bancaires attaquées à la peinture lors de la manif du 1er mai à Zürich

[Besançon] Solidarité incendiaire contre l’occupation policière dans 7 quartiers – 3, 5 et 9 mai 2015

[Le 3 mai, les CRS qui occupent depuis des mois le quartier des « 408 », notamment en réaction aux sabotages continues contre le système de vidéo-surveillance du secteur, se sont une nouvelle fois reçus de plein fouet la rage provoquée par leur travail quotidien. Lors de cette soirée de rébellion, un jeune de 17 ans s’est fait interpeller et a été immédiatemment incarcéré pour avoir filé un coup de tête à un keuf. Deux nuits plus tard, la solidarité s’exprimait par des caillassages et des incendies de multiples bâtiments et véhicules représentant la pacification sociale et l’Etat (dont ‘Habitat Développement Local’ dans le centre Jean Jaurès qui appartient à la communauté d’agglomération du Grand Besançon; un centre-médico social; une école), ainsi que des entreprises telles que celle de transport Ginko et de location de véhicules ‘Hertz’ : les dégâts matériels sont nombreux.

Dans la nuit du 4 au 5 mai, plusieurs poubelles ont été incendiées dans le quartiers de Palente et des Vaîtes. Peu de temps avant, un poteau d’éclairage public avait été mis hors-service, plongeant le secteur de la rue Chopin (Palente) dans le noir.

Même si les flics sont toujours à la recherche des incendiaires présumés dans quatre quartiers différents (St-Ferjeux, Planoise, Saint-Claude, Tilleroyes), la réponse de l’Etat n’a pas tardé et quatre autre émeutiers présumés des « 408 » ont été interpellés lors d’un guet-apens montés par 30 porcs en uniforme ce mercredi 6 mai 2015. Vendredi, ils ont tous été placés en détention provisoire, à l’exception d’un jeune de 15 ans qui a été relâché sous contrôle judiciaire. Ils passeront en comparution immédiate au tribunal de Besançon ce lundi 11 mai 2015.

Dans la soirée de samedi 9 mai 2015 à Planoise, les keufs ont essuyé plusieurs jets de projectiles divers:

  • vers 20h rue de Bruxelles, les CRS sont visés par des tirs de mortier, malheureusement sans les atteindre… Le tireur est identifiée par les bleus et placé en GAV. Il dit avoir voulu se venger de s’être fait contrôler quelques heures auparavant.
  • A une heure d’intervalle (à 22h avenue Ile-de-France et à 23h rue de Bruxelles), les CRS ont de nouveau essuyé des tirs… de cocktails molotov cette fois-ci. Le premier visait un de leur camion et l’autre un groupe de quelques bleus. Malheureusement, ces deux lancés n’ont pas atteint leurs cibles. Ce n’est que partie remise.

 La conflictualité contre la police atteint actuellement un nouveau stade à Besançon: celle-ci s’intensifie par l’intervention pérenne des nombreuses compagnies de CRS dans les divers quartiers à la demande de la mairie, notamment là où la population ne se résigne pas devant leur présence oppressive. Le travail policier nécessite des réactions appropriées, comme celles des dernières nuits qui ont ciblé le capital et divers institutions étatiques de contrôle, de domestication et de pacification…

Solidarité offensive contre la police et tout ce qu’elle défend !

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Besançon : quatre interpellations après des violences et plusieurs séries d’incendies

Quatre hommes ont été interpellés mercredi 6 mai 2015 dans le quartier « des 408 » à Besançon après des agressions contre des policiers et plusieurs séries d’incendies volontaires, a-t-on appris auprès du parquet qui évoque des « incidents très graves ».

Ces incidents ont eu lieu dans cinq quartiers de Besançon, a indiqué la procureure Edwige Roux-Morizot.
Mardi soir 5 mai 2015, cinq voitures ont été incendiées rue du Caporal Peugeot dans la quartier Saint-Ferjeux. L’incendie s’est propagé à l’immeuble abritant les locaux de HDL (Habitat développement local) et du centre médico-social de Saint-Ferjeux. Quelque 65 pompiers, avec huit véhicules d’intervention, ont été mobilisés sur la durée de l’intervention.

Habitat Développement Local du centre Jaurès et les véhicules du département

Habitat Développement Local du centre Jaurès et les véhicules du département

Neuf minibus de l’agence de location de véhicules Hertz dans le quartier des Tilleroyes et un conteneur à poubelle adossé à une école dans le quartier Saint-Claude ont également été incendiés. À Planoise, une haie de thuyas a aussi été incendiée et des pierres ont été jetées sur un bus de transports publics.

Dans la même soirée, de puissants pétards ont été lancés en direction de CRS patrouillant dans le quartier sensible dit des « 408« , où ont été interpellés les quatre suspects.

« On peut légitimement s’interroger sur le lien de causalité entre la multiplicité de ces très graves incidents et le placement en détention mardi d’un jeune de 17 ans à la suite déjà d’agressions contre des policiers« , a déclaré la procureure.

Dimanche soir 3 mai 2015, des CRS déployés dans le quartier des « 408 » ont été la cible de jets de projectiles. Un mineur de 17 ans qui avait donné un coup de tête à l’un des policiers avait été interpellé et des poubelles incendiées quelques minutes après cette interpellation. Le suspect a été placé en détention mardi pour « outrage, rébellion et violences sur un dépositaire de l’autorité publique« .

Depuis plusieurs mois, le nouveau système de vidéosurveillance installé dans ce quartier est régulièrement dégradé, probablement par des trafiquants de drogues dont l’activité est gênée par les caméras, supposent les enquêteurs.

 La presse d’Etat – AFP via macommune.info, 6 mai 2015

Besançon : Une nuit bien agitée pour les pompiers

Cette nuit, les pompiers de Besançon ont dû intervenir trois fois pour éteindre des incendies. 

Il est à peine 19h30, la soirée vient de débuter lorsque les pompiers sont appelés pour éteindre un feu de benne à ordures rue Jean Wyrsch. Le conteneur est accolé à l’école maternelle Saint-Claude de Besançon. L’incendie est vite maîtrisé.

Incendie à Saint Ferjeux
Une heure plus tard, c’est un autre incendie qui se déclare rue Jules Guesde. Dans le quartier de Saint Ferjeux, 5 véhicules stationnés sur le parking ont été volontairement incendiés. Le feu s’est ensuite propagé à un bâtiment attenant. Il s’agit de l’espace Jean Jaurès.

Près d’une trentaine de pompiers sont intervenus toute la nuit pour maîtriser le feu et tenter de sauver l’ancienne école maternelle de Saint Fergeux mais en vain. La toiture de l’immeuble est parti en fumée. Les locaux accueillaient depuis plusieurs années une association qui propose des prestations d’aide au logement et à l’habitat. Une trentaine de salariés y travaillent.

« ce qui nous arrive est quand même une catastrophe sérieuse, parce qu’on avait 300 appels jour, de gens qui nous demandaient où en étaient les dossiers. Et une des salariée vient de me dire que ça fait 16 ans de son activité qui sont partis en fumée cette nuit », confie André Péquignot, président de l’Association développement habitat local.

Le centre médico-social (CMS) de Besançon Saint-Ferjeux a lui aussi été victime d’un incendie. Les flammes qui ont ravagé les véhicules du siège d’Habitat et développement local (HDL) se sont répandus à d’autres véhicules ainsi qu’aux locaux d’HDL et du CMS. Trois véhicules du Département ont été détruits et les locaux du CMS sont endommagés.

Le Département s’engage à maintenir la continuité du service public. C’est pourquoi, le CMS Bacchus se tient à la disposition du public en attendant la réouverture du site de Saint-Ferjeux, souhaitée pour lundi.

Des véhicules de locations détruits

22h35, un feu est signalé rue Thomas Edison, dans le quartier des Tilleroyes. Un feu de camionnette s’est propagé à huit autres véhicules utilitaires appartenant à la société de location de voiture Hertz. Le préjudice avoisinerait 20 000 euros par véhicule.

Plusieurs enquêtes sont cours pour retrouver les auteurs de ces incendies.

hertz

Leur presse – france3.fr, 06/05/2015

« Bibi, fais attention, Baltimore arrive en Israël ! »

Avec les juifs éthiopiens de Tel Aviv

Protesters, whom are mainly Israeli Jews of Ethiopian origin, run away as a policeman on a horse tries to disperse them during a demonstration against what they say is police racism and brutalityVous êtes arrivés en Israël au milieu des années 1980, et pour l’heure, 38,5 % des familles venues d’Ethiopie vivent en dessous du seuil de pauvreté, contre une moyenne de 14,3 % pour l’ensemble des juifs israéliens. Vous n’êtes que 2 % de la population israélienne, et pourtant vous êtes 40 % des détenus. On vous appelle péjorativement les « Falashas ». Depuis votre petite enfance, vous subissez les railleries, les coups et la violence morale parce que votre couleur de peau n’est pas la même. Parce que vous seriez de « mauvais israéliens » et de « mauvais juifs ». Mais ces derniers jours, vous n’êtes plus de simples dommages collatéraux des vieux rêves du mouvement de « libération nationale » sioniste ou des expansionnistes de la droite israélienne d’aujourd’hui, vous n’êtes plus des victimes, vous avez blessé une cinquantaine de flics, attaqué la mairie avec des pierres, malgré le fait que la police montée tirait des grenades assourdissantes pour vous disperser et protéger la mairie de Tel-Aviv, vous avez bloqué l’une des autoroutes principales du pays. Ce ne sont pas tant les gestes qui comptent, mais votre détermination à sortir du silence dans lequel vous maintiennent les nationalismes, le capitalisme et ses déterminismes divers.

Le ministre de l’intérieur (Yitzhak Aharonovitch), a expliqué que disperser les « émeutiers » était compliqué, car il n’y avait pas de chef à qui s’adresser, et c’est là toute votre force et votre courage. Les gauchistes vous ont déjà abandonnés avant même de vous avoir soutenu [1] comme dans tous les cas de révoltes sans chef à travers le monde. Il y a bien quelques chefs auto-proclamés de la communauté juive éthiopienne pour condamner les émeutes et parler d’une conspiration des « anarchistes » [2].

C’est une vidéo [3] qui a mis le feu aux poudres et vous a jetés dans les rues par milliers, on y voit un soldat israélien d’origine éthiopienne se faire tabasser sans raison (et sans se laisser faire) en pleine rue par deux policiers racistes testant leur Krav Maga. Des images qui ont enflammé la rue comme d’autres ont enflammé les rues américaines ces derniers mois. Des images qui renvoient à un quotidien de racisme et d’exploitation que subissent aussi de nombreux non-juifs : arabes israéliens, migrants d’Asie et d’Afrique subsaharienne.

Comme à Ferguson et Baltimore récemment, vous avez décidé d’arrêter de subir en silence et dans la honte. Munis de votre courage vous avez affronté la police du régime qui vous opprime après vous avoir « accueilli », vous avez affronté la honte dans laquelle ils voudraient que vous vous noyiez. Comme à Ferguson et Baltimore récemment, vous avez tenté de récupérer votre dignité, avec rage et nous l’espérons, avec espoir.

Pour une fois qu’en Israël on imite les États-Unis pour autre chose que pour la connerie flagrante de ses dirigeants (et de leur militarisme démocratique) et d’une bonne partie de la population… Il y a de quoi se réjouir, il y a de quoi trouver encore un peu d’espoir, que l’on pourra ajouter à l’espoir que représentent chaque jour celles et ceux qui refusent de servir dans Tsahal [4], celles et ceux qui chaque jour, individuellement, se révoltent contre le régime militariste et colonialiste israélien ainsi que contre l’autorité palestinienne depuis l’intérieur.

Comme nous le disons souvent, nos révoltes font nos solidarités, et nos solidarités font nos révoltes. Nos cœurs sont avec vous, loin des leurs. Contre toute autorité, pour la propagation des révoltes.

6 mai 2015,
Des anarchistes.

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Notes

[1] Le NIF, par exemple, organisation plutôt ultra-gauche a sorti un immonde communiqué (en anglais) pour nier sa participation…

[2] En Israël est considéré comme anarchiste tout ce qui est israélien, antisioniste et non arabe, notamment en raison de l’existence du groupe de gauche extra-parlementaire, les autoproclamés « anarchistes contre le mur », plus sociaux-démocrates qu’autre chose…

[3] Que l’on pourra regarder ici.

[4] On pourra lire par exemple la déclaration de désertion d’un jeune israélien que nous avions traduit ici : « j’appelle les soldats de base et les réservistes à refuser les ordres et à ne pas participer au massacre ».

 

[Publication] Chroniques sur les révoltes anti-police dans le Missouri et à travers les Etats-Unis (Août 2014/Mars 2015)

Beaucoup d’entre nous ont pu entendre parler de la révolte incendiaire d’août 2014 à Ferguson dans le Missouri, à travers les articles de presse, médias sociaux ou autre. La plupart du temps à travers des gros titres tels que « Emeutes raciales à Ferguson, petite banlieue de Saint-Louis ». Evidemment, les médias ont tenté de réduire cette révolte en des affrontements communautaires, en une irruption de rage marginale limitée à une petite localité.

Il s’agit pourtant bel et bien d’un climat insurrectionnel qui a émergé des rues de Ferguson et de Saint-Louis (Missouri) en ce mois d’août 2014 pour s’étendre à de nombreuses localités des Etats-Unis durant les 6 mois qui ont suivi. Les textes de cette brochure, dont une partie sont des résumés des articles de la presse US, sont pour la grande majorité écrits par des anarchistes de Saint-Louis présent-e-s dans les rues et retracent la chronologie des événements à Ferguson, des critiques contre la demande de justice, contre l’innocentisme et des réflexions au sujet des raisons qui poussent les gens à descendre (ou pas) dans la rue après certains assassinats policiers…

Aux Etats-Unis (comme sous le joug de tout Etat), la liste des morts sous les coups (de feux) de la police s’allongent chaque jour, et pour la plupart du temps passent comme un fait d’une sinistre banalité auprès de la population. Et souvent, personne ne réagit, ou alors par une marche blanche qui relève davantage d’une commémoration funèbre que d’une protestation contre des agents protecteurs d’une société basée sur l’oppression et l’exploitation.
Bien sûr, il existe toujours l’imprévu d’une situation (si la personne tuée est connue/aimée du quartier, si la scène du meurtre est filmée et/ou assistée par des témoins…) Mais ces multiples meurtres aux Etats-Unis ne sont pas le fruit d’exceptions ou d’un mauvais travail de la part de la police: c’est l’une des faces violentes de ce système d’oppression et de domination.

Selon des compagnon-nes anarchistes outre-atlantique, une telle explosion de rage insurrectionnelle comme celle vécue dans les rues de Ferguson en ce mois d’août 2014 n’avait pas été expérimentée aux Etats-Unis depuis les émeutes des années 70.
Cependant, toutes ces révoltes anti-police ne surgissent pas de nulle part et sont aussi la suite logique de l’agitation anarchiste qui a été menée depuis plusieurs années dans certaines régions (Oakland et la baie de San Francisco, Seattle, Durham…).

A l’heure où une révolte de grande ampleur éclate à Baltimore faisant suite à un énième meurtre policier, il est important de retracer cette conflictualité croissante contre la police, qui n’attend rien de la justice mais qui vit le présent par l’expropriation de la marchandise, par l’attaque contre les milices des riches et de l’Etat, ainsi que contre ses pacificateurs.

Cette brochure a pour objectif d’apporter des éléments afin d’approfondir la critique sur la nécessité d’en finir avec la police et son monde.

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