Un peu de lumière sur l’enquête qui a mené à l’incarcération de la compagnonne arrêtée le 13 avril
Une brève note de presse diffusée par le corps des Mossos d’Esquadra [police autonome catalane] annonçait le 13 avril dernier l’opération policière au cours de laquelle a été arrêtée à Barcelone la compagnonne actuellement incarcérée à Cologne (Allemagne), accusée d’avoir expropriée une agence bancaire dans la ville de Aachen [Aix-la-Chapelle].
Selon cette note, l’opération répondait à une commission rogatoire internationale lancée à la demande du Parquet de Aachen (Allemagne), qui avait signé deux jours auparavant un mandat d’arrêt au nom de la militante anarchiste de Barcelone. Ce qui n’était pas expliqué dans cette note et qui jusqu’à présent n’avait pas été rendu public, c’est que l’arrestation et les perquisitions effectuées par le CME (Cuerpo de Mossos d’Esquadra) dans les quartiers barcelonais de Gràcia et el Carmel n’ont pas été que la simple exécution d’une demande internationale, mais le point culminant d’une longue et étroite collaboration entre les appareils policiers et judiciaires des Etats allemand et espagnol, avec la participation active de la police autonome catalane. L’implication des Mossos d’Esquadra dans cette affaire remonte à bien avant avril dernier et, comme cela a été démontré, va bien plus loin qu’un rôle passif et simplement exécutoire.

La soirée de ce samedi 9 juillet en solidarité avec les maisons occupées et les squats de la Rigaerstrasse (et notamment avec le 
Les attaques se poursuivent à Berlin comme partout en Allemagne en solidarité avec la Rigaer94 qui, le 22 juin dernier, s’est fait expulser et détruire son espace de vie.
Cela fait maintenant plus d’une semaine que nos portes ont été découpées et que les flics et agents de sécurité ont envahi nos espaces de vie autogérés, s’installant dans les escaliers et dans nos espaces collectifs. Dès lors, l’expulsion et la destruction du rez-de-chaussée de notre maison
Dans la matinée du 22 juin 2016 aux environs de 7h30, environ 300 flics, vigiles de sécurité et ouvriers du bâtiment ont débarqué au 94 de la Rigaerstraße. D’abord, les ouvriers ont découpé et enlevé la porte d’entrée. Après avoir sécurisé leur place dans la maison, flics, ouvriers et agents de sécurité ont pris place dans le jardin, dans la cour et sur le toit, ainsi que dans les escaliers. Flics et ouvriers se sont mis ensemble à inspecter le mobilier qu’ils pourraient trouver dans la cour (vélos, abris à vélo, réfrigérateurs, caravanes, etc… Nos portes ont été enlevées et leurs cadres démontés, téléphone et connexions à internet coupés. C’est seulement après que nos avocats aient pu accéder à la maison que nous avons été informés des raisons de l’intervention de la police.
Comme l’ont signalé quelques textes d’explication, le groupe de BTP ‘Vinci’ est critiqué en France en raison de son implication dans des projets comme ceux de l’aéroport sur le territoire de la ZAD, de construction de centrales nucléaires et de prisons. Parfois, des véhicules de ‘Vinci’ brûlent là-bas.
Nous sommes actuellement face aux conséquences de la normalité des conditions existantes : fuites de masse, provoquées par la guerre, par l’exploitation et par l’ordre de ce monde. Des gens sont contraints d’endurer des conditions de vies hallucinantes, des trajets et la fatigue. Puis subir ici même le nationalisme et le patriotisme, la peur de tout perdre caractérisée par le racisme, qui se solde par des centaines d’attaques et d’agressions contre les migrants et centres pour demandeurs d’asile. L’État se présente comme le bon sauveur des sans-défense et s’en vante vis-à-vis des autres États, quant au nombre de personnes qu’il « accueille », alors que dans le même temps de nouvelles lois et restrictions concernant l’accès au droit d’asile sont en train de passer. De nouveaux pays d’origine « sûrs » sont décrétés, c’est-à-dire que des gens de ces pays se font contester la légitimité à fuir, puisque c’est prétendument sûr. Dans le même temps, les hébergements restent temporaires ou bien précaires autant que possible. Ainsi, des personnes sont obligées de vivre dans des campements, bien qu’il y ait des logements vacants en masse. Ou également isolé en province plutôt que dans n’importe quel endroit où ce serait plus facile de nouer des liens, de s’agiter davantage de manière auto-déterminée.