Archives par étiquette : ACAB

[Besançon] Agitation incendiaire à Planoise la veille de la visite de Cazeneuve – 5 juin 2015

Besançon : nouvelles dégradations dans un quartier sensible

Alors que le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve est venu annoncer vendredi la création de sept postes de gardiens de la paix et de cinq postes d’adjoints de sécurité après des violences urbaines récurrentes à Besançon (Doubs), de nouvelles dégradations ont été commises, quelques heures plus tôt, dans le quartier sensible de Planoise.

Dans la nuit du 4 au 5 juin, vers 1 h 40, les sapeurs-pompiers ont requis le soutien des services de police alors qu’ils intervenaient sur des feux de poubelles. Les soldats du feu ont essuyé plusieurs jets de pierres, sans être touchés. Trois voitures ont également été volontairement incendiées tandis que l’éclairage de la rue dans laquelle elle se trouvait avait été saboté.

«La République ne peut tolérer aucune zone de non-droit»

Ce nouvel épisode de dégradations fait suite à une longue série de faits similaires enregistrée depuis de longues semaines dans les quartiers dits des 408 et de Planoise. Depuis la mise en place à l’été 2014 d’un système de vidéosurveillance entravant le trafic de stupéfiants dans le quartier des 408, les caméras sont régulièrement dégradées et les violences urbaines se multiplient.

Bernard Cazeneuve a dénoncé «des agressions, des heurts et des violences inacceptables», soulignant que «la République ne peut tolérer aucune zone de non-droit».

Un parpaing projeté sur une voiture de police en mai

De son côté, le syndicat Unité-SGP Police FO a réclamé encore «davantage de policiers», affirmant que «30 fonctionnaires font défaut au service depuis des années» à Besançon. Dans le contexte du «plan Vigipirate renforcé, les policiers bisontins sont au bord de la crise de nerfs, ont d’immenses difficultés à assurer à minima leurs missions de service public, et ne se sentent plus en sécurité», soutient le syndicat.

Le 22 mai dernier, un parpaing avait même été projeté sur une voiture de police en patrouille, boulevard Salvador-Allende, au sein du quartier Planoise. Les policiers à l’intérieur du véhicule n’avaient pas été blessés mais de nombreux renforts avaient été dépêchés sur place. Plusieurs adolescents, âgés de 13 à 15 ans, soupçonnés de ces violences ont aussi été interpellés au cours de ces dernières semaines.

La patrouille de retour au comico

Leur presse – leparisien.fr, 06 juin 2015

[Belgique] Le constructeur de taules BAM continue de crâmer… et les flics d’Anvers rentrent à pied…

Bruxelles – Le chantier Greenbizz effectué par BAM, constructeur de prison, part en fumée

BRUXELLES – Dans la nuit de jeudi 11 juin à vendredi 12 juin 2015, un incendie a fait rage sur le chantier de Greenbizz, un centre d’entreprises destiné au secteur de la dite « technologie verte ». Les dégâts sont très importants. Au moins deux foyers ont été découverts et fait conclure qu’il s’agit d’un incendie criminel. L’incendie a été découvert vers minuit, mais les pompiers y ont passé tout le vendredi.

Le projet ambitieux, financé par l’Union Européenne et effectué par l’entreprise de construction BAM, notoire constructeur de prison, subira certainement des retard.

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Anvers – Sabotage de voitures de flics

Anvers – Sur les parkings de la caserne de la police d’Anvers au Noorderlaan, cinq combis et cinq voitures personnelles de policiers ont été sabotés. Des clous avaient été placés sur les pneus des combis pour que les pneus se dégonflent en roulant. Les voitures privées des flics avaient été sabotées en enlevant les boulons des pneus.

En conduisant sa voiture, un policier a remarqué le sabotage (avant de faire un accident) et a averti ses collègues.

Le(s) saboteur(s) ont pénétrés sur ce terrain bien surveillé en esquivant la vidéosurveillance et en coupant un trou dans le grillage.

9/06/2015

[Publié sur la cavale]

[Olympia, USA] Contre la police et les fascistes qui la soutiennent : une préface à la bataille du 30 mai 2015

Mercredi 20 mai:

Deux jeunes hommes noirs, Bryson Chaplin et André Thompson se font tirer dessus dans la nuit. Le tireur, un flic blanc nommé Ryan Donald se dit être un ancien agent de prévention des sinistres, officier pensionnaire de patrouille, et un soldat américain. Il portait probablement de la haine et une vision militariste du monde apprise via un engagement antérieur en tant que force d’occupation étrangère, et un homme de main national d’un apartheid raciste dans le Sud-Ouest. Dans les premières heures de cette matinée, il déploie cette logique sur un terrain plus local.

La violence de la contre-insurrection est chirurgicalement appliquée sur le front intérieur, dans l’intérêt de la protection de la propriété et de facto le règne du statu quo des suprémacistes blancs. Deux jeunes rebelles, frères, skaters, hommes noirs, apparemment pas encore anéantis par le mythe de la paix sociale, ne se sont pas totalement inféodés à la doctrine selon laquelle la propriété est sacrée, se font tirer dessus, poursuivre et une nouvelle fois tirer dessus, une fois sur Thompson, cinq fois sur Chaplin. Les deux sont hospitalisés, l’un dans un état grave et l’autre dans un état critique. Les deux seront probablement en vie, mais il semble que Chaplin sera laissé paralysé.

La police a affirmé qu’ils essayaient de voler des bières et attaqué l’officier avec des skateboards. L’avocat représentant les deux hommes prétend qu’ « Ils ont effectivement été abattus à plusieurs reprises par derrière » et qu’ « Il est évident qu’ils n’étaient pas en train d’attaquer l’officier de police au moment où ils se sont retournés ». Peut-être qu’ils ont résisté. S’il en est ainsi, nous les soutenons encore plus.

Jeudi 21 mai 2015 :

Le mot se répand rapidement. Le dégoût se répand à travers la petite ville. Les politiciens et les responsables libéraux appellent à la retenue. « Nous devons déterminer si la bière a en réalité plus de valeurs que deux vies noires avant que nous réagissions imprudemment. » est le récit réactionnaire de base. Mais la première manif est quasi-immédiate, un petit rassemblement converge au centre-ville pour montrer l’opposition au silence devant la terreur policière. Plus tard dans la journée, une manifestation de plusieurs centaines de personnes apportent du nombre dans les rues d’Olympia, ce qui n’a pas été vu depuis des années. « Nous apprécions la protestation pacifique » s’exclame rapidement et sincèrement le service de police, tentant de se positionner du côté du dialogue et de la réconciliation (ou prenant soin de manière importante d’éviter le conflit). Désormais cette nuit a lieu une troisième manif et cette fois le message est contre la réconciliation et la police en général. Il y a eu quelques dizaines de participants, plusieurs en noir, qui parcourent les rues en chantant « Cela [Les violences policières, NdT] ne s’arrêtera que lorsque le dernier flic mourra » en admettant de manière tranchée que la violence policière ne cessera que lorsque la police cessera d’exister.

Il y a plusieurs plusieurs altercations de ci-de-là avec des patrons de bar racistes, de façon que la police garde largement leur distance jusqu’à ce qu’un affrontement se produise entre les manifestants anti-police et les soutiens pro-police à l’extérieur de la mairie. Un ordre de dispersion est donné et est ignoré tandis que les grenades de déflagration sont déployées dans les rues de la petite capitale. Les gens restent rebelles et des pierres sont lancées sur les officiers. Lorsque la foule se disperse, c’est uniquement pour se rassembler de nouveau derrière la police. Dans une dernière démonstration de mépris, la foule bloque la rue avec des poubelles et lance des flyers anti-police en l’air et puis se disperse de manière coordonnée.

Pendant le week-end et jusqu’à la semaine d’après :

Il y a plusieurs manifs et contre-manifs. Le lundi, un petit groupe d’individus – la plupart en noir – organise une autre marche improvisée contre la police. Il y a des petites échauffourées avec des racistes des environs et une fenêtre de la devanture de la ‘Olympia Downtown Association’ [Association du centre-ville d’Olympia, NdT], une force de l’embourgeoisement qui déclare qu’ils veulent « un centre-ville vibrant où une communauté diversifiée fleurira avec des options de shopping unique. » est détruite. Bien sûr, ça signifie une politique de réévaluation pour rendre le centre-ville attractif pour les yuppies qui feront ce « shopping unique ».

Pendant cette période, « All lives mater » [Toutes les vies sont importantes, NdT [1]], des soutiens de la police, commencent à rendre leurs présences plus manifestes. Ces racistes de facto commencent à apparaître aux alentours de la ville de manière semi-organisée, qui sont habituellement surpassés en nombre par les anti-racistes. Parmi les défenseurs de la violence policière raciste, une foule appelée ‘Black Top Demon’ s’est révélée être l’un des segments organisés les plus grands et plus importants. Ils ont un groupe qui semble se constituer principalement en tant que club de voitures et semble se réunir autour d’une bande de rock merdique aussi appelée ‘Black Top Demon’. Un sac à merde local nommé Joe Ty en est apparemment le leader.

Mardi 26 mai 2015:

« Il y a des nazis à l’extérieur de la mairie ». Le mot se répand dans une ambiance de panique parmi une poignée d’antifascistes qui se trouvaient en ville. Des amis sont contactés, des gens entrent dans les bars pour alerter de la menace et leur demander de se préparer pour s’opposer aux nazis. Quelques personnes lancent un appel d’avertissement que la plupart ignore, soit par indifférence, par lacheté ou par complicité. Il y a un temps d’arrêt aux bords opposés du carrefour tandis que des insultes sont échangées. « Dégagez de notre ville espèces de nazis de merde » est le cri du rassemblement mais une confrontation physique semble malavisé à ce moment-là. C’est indiqué par leur tenue et les symboles qu’ils exhibent sur leurs vêtements et un grand drapeau « life-rune » que ce sont des skinheads néonazis pour la plupart probablement associés aux gangs de prisonniers de la mouvance White-power [‘pouvoir blanc’, NdT] tels que le ‘Volksfront‘. Ils sont 11 au début, mais leur bord grimpe finalement à environs 15 nazis. Ils sont en fin de compte surpassés en nombre par 30 anti-fascistes.

Il y a des photos prises dans un effort de les identifier. Des véhicules associés et les numéros de plaques d’immatriculation sont aussi documentés. Il est noté qu’un chauffeur de taxi local connu sous le nom de Matthew Craney montre son soutien et s’engage dans des relations amicales avec les fascistes. Les membres du ‘Black Top Demon’ font une démonstration coordonnée de soutien en vue de renforcer les rangs des néonazis, en montrant plusieurs voitures, garant en nombre leurs bagnoles, les saluant de manière visible, secouant leurs mains et les applaudissant. Lorsqu’il a été interpellé à haute-voix pour s’affilier avec les nazis, Joe Ty a répondu « J’ai un batteur noir » et a déclaré son désir de collaborer avec n’importe quel événement pro-police. Il fait également partie des amis de plusieurs skinheads racistes sur facebook.

Samedi 30 mai:

L’appel est fait « Envahissons les rues. Chassons les nazis ». Les anti-fascistes commencent à se préparer au combat. Le média local a fait circuler une rumeur selon laquelle cette manifestation était une contre-manif à un rassemblement nazi prévu. C’est faux. Il n’y avait aucun rassemblement nazi prévu pour la soirée de samedi, ou un quelconque lieu, autant que nous savons. Les nazis se sont montrés en réponse à la manifestation anti-fasciste. La nuit de samedi a été une action défensive dans la mesure où ça a été de manière spécifique une démonstration de force militante contre la présence des nazis, mais pro-active vu que c’était contre la violence raciste en général,y compris la violence policière.

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On doit admettre, que comme dans plusieurs régions de ce pays, le Pacific Northwest a un problème avec les nazis. La population blanche en surnombre dans la région constitue un testament direct pour le fonctionnement brutal du génocide contre les personnes natives de cette région. Pourtant telle une mise au jours absurde de ce qui est véritablement dégueulasse et qui est sans cesse appelé la nature du racisme blanc, les néo-nazis ont sans cesse appelé à une  « nation blanche indépendante et souveraine dans le nord ouest du pacifique ». Avec une ignorance apparement totale (et que certains présumeraient intentionnelle) de leurs statuts de colons, ou embrassant ouvertement le privilège colonial, ces ordures dénigrent sans ironie les autres immigrés (non blancs) pour empiéter sur ce qu’ils considèrent comme leur droit de naissance.

Bien sûr des plans grandioses tels que l’établissement d’une « patrie aryenne » peut sembler outrageant mais l’intention détestable derrière un tel positionnement est réel. Si quelqu’un doute du sérieux de la menace que représente ces extrémistes racistes, nous rappelerons à chacun qu’en 1992, un jeune américain d’origine asiatique, Robert Buchanan Jr. , a été frappé à mort à Olympia par deux skinheads nazis. Dans ce contexte, les antifascistes prennent au sérieux la menace d’une présence nazie organisée et en conséquence se préparent pour samedi.
C’est prévu que les nazis se montreront, mais le moment et le nombre est moins certain. Il y a des bruits qui courent sur les forums fascistes en ligne au sujet de la manif mais personne ne sait exactement à quoi s’attendre. Cependant, il semble que ce soit compris par tous que les gens doivent être prêts à se défendre eux-mêmes et les uns les autres. Après 9 heures, environ 200 antifascistes s’assemblent, beaucoup vêtus de noir, masqués et portant des armes au grand jour y compris des battes de baseball et des bares de fer. La taille du groupe, d’un point de vue militant et de diversité, est une surprise plaisante même pour les plus optimistes d’entre nous. Ce ne sera pas une bagarre entre deux groupes sectaires. Ce sera une communauté entière qui se rassemblera pour neutraliser ensemble physiquement une menace collective.

La foule commence à bouger de manière hésitante mais avec l’indignation construite d’une mobilisation en colère. Tandis que les gens traversent la rue principale dans le centre-ville, le chant « nazis hors de Oly! Prenons les rues ! » gagne un puissant dynamisme. Les fusées éclairantes brûlent pou refléter une lumière rouge au-dessus d’une foule portant des drapeaux, des battes et des marteaux au-dessus de leurs têtes. Quiconque passant par là qui n’est pas d’accord sur le fait que « les vies des noirs sont importantes » [Black lives matter] sont dissuadés d’exprimer leur opinion ce soir.

La marche vont d’un côté du centre-ville à l’autre, passant par la mairie où certains s’attendaient à ce que les nazis fassent un contre-rassemblement. Ils n’y étaient pas jusqu’à ce que la manifestation fasse un second passage à travers la ville et que les gens à la fin de la marche repèrent les nazis. Il y avait seulement une dizaine d’entre eux, s’attardant du côté sombre d’une rue, semblant incertains si oui ou non ils voulaient se battre contre une foule puissante d’antifascistes. Une fois qu’ils sont repérés de toute façon, la balle n’est plus dans leurs camps. Une confrontation commence immédiatement. Un extincteur est vidé en pleine face des nazis tandis que des projectiles commencent à les atteindre. D’abord, le combat débute alors que la plupart du black bloc arrive tranquillement de la tête de la marche. L’affrontement est intense mais les fascistes sont vite acculés et commencent à courir comme s’ils croyaient que leurs vies étaient en danger. La foule entière les chasse de leurs véhicules à quelques pâtés de maison. Tandis qu’ils se désintègrent, leurs voitures et camions sont violemment attaqués. De multiples fenêtres sont détruites alors qu’ils essaient de s’échapper. Un sourire de joie émerge de la foule entière avec une sincérité et une joie collective que même les plus aguerris parmi nous n’ont jamais expérimenté auparavant. Le chant « à qui sont les rues ? A nous ! » n’a jamais été autant approprié. Nous avons gagné.

Une des nombreuses batailles à venir:

Il est évident en soi que les nazis ont désespérément perdu le contact avec la réalité. Ils croient qu’il y a une conspiration internationale contre les blancs. Ils croient que la presse est contrôlée par les communistes. Et nous étant bénéfiques, ils semblent croire que tous les antifascistes sont des hippies-pacifistes faibles. C’est clair de manière écrasante par le fait qu’ils ont même montré leurs tronches ce samedi soir et qu’ils n’avaient pas anticipé une telle mobilisation massive et militante. Il n’y avait aucun moyen pour qu’ils puissent gagner cette confrontation. La chose la plus magnifique que les fascistes puissent faire pour nous est de sous-estimer notre violente haine à leur encontre, notre nombre et notre détermination à détruire le monde qu’ils représentent. De la même manière que nous devrions également être prudents à ne pas les sous-estimer et également leur habilité à tirer des enseignements des confrontations de rue. Nous avons gagné cette bataille, difficile, mais ce ne sera pas la dernière. Malheureusement, les gens sont en lutte contre ces saloperies depuis des générations.

Nous devons reconnaître également une des fonctions clés que les fascistes représentent dans leurs efforts. Par la tentative d’avoir une présence publique, ils détournent l’énergie de combattre les racistes qui sont en réalité au pouvoir. Les nazis posent une menace violente réelle, mais c’était un officier de police d’Olympia qui a tiré des coups de feu sur deux hommes noirs il y a moins de trois semaines. Les nazis doivent être combattus à chaque endroit où ils émergent, mais nous devons comprendre que cette fanfaronnade de la vigilance-blanche est simplement l’arme de crise de la suprématie blanche. Là où la violence de la police est limitée par le besoin de l’Etat de maintenir l’illusion de la légitimité et du rôle de la loi, les fascistes s’interposent pour défendre la même structure du pouvoir. C’est pourquoi la lutte contre la police et la lutte contre les fascistes sont une seule et même chose. Et nous continuerons jusqu’à ce que les deux soient détruits.

Contre la suprématie blanche et toute hiérarchie. Pour la liberté totale.

Des anarchistes d’Olympia

Notes de Traduction:

[1] Une volonté des racistes de contre-carrer le slogan inverse « Black lives matter » qui est né lors des récentes manifs contre les violences policières visant des jeunes noirs, et ainsi nier le caractère raciste des forces de l’ordre à travers la violence qu’elles exercent quotidiennement.

Traduit de l’anglais d’anarchist news, 5 June 2015

Un autre récit de ces événements à lire en anglais :

[Besançon] La ville-prison se perfectionne…

En visite à Besançon ce vendredi 5 juin 2015, le premier flic de France Cazeneuve a fait un rapide passage par le quartier Brûlard (les « 408 ») où il a tenu à rassurer les syndicats de flics en annonçant l’embauche de 12 flics nationaux pour septembre prochain. Pour venir à bout des révoltes urbaines, il a également annoncé la création d’une unité spéciale d’intervention qui sera formée dans la ville. Toute cette merde vient s’ajouter au 26 postes de flics municipaux supplémentaires, à la prolifération du système de vidéo-surveillance, etc…

Ci-dessous un article d’un journal reprenant la dépêche AFP:

Besançon Bernard Cazeneuve annonce la création de douze postes de policiers

Le ministre de l’Intérieur a annoncé, ce vendredi, à Besançon la création de sept postes de gardiens de la paix et de cinq postes d’adjoints de sécurité après des violences urbaines dans un quartier sensible de la ville. En déplacement dans le quartier dit des 408 à Besançon, le ministre a également fait part de la création d’une «Unité départementale d’intervention» dont la vocation sera d’intervenir en zone police dans les cas de violences urbaines.

Depuis la mise en place à l’été 2014 d’un système de vidéosurveillance entravant le trafic de stupéfiants dans le quartier des 408, les caméras sont régulièrement dégradées et les violences urbaines se multiplient. Début mai, trois hommes ont été interpellés et condamnés à des peines de prison ferme pour avoir jeté des projectiles sur des policiers et mis le feu à des poubelles au pied des immeubles du quartier.

M. Cazeneuve a dénoncé «des agressions, des heurts et des violences inacceptables», soulignant que «la République ne peut tolérer aucune zone de non-droit».

Le syndicat Unité-SGP Police FO a réclamé, dans un communiqué, encore «davantage de policiers», affirmant que «30 fonctionnaires font défaut au service depuis des années» à Besançon. Dans le contexte du «plan Vigipirate renforcé, les policiers bisontins sont au bord de la crise de nerfs, ont d’immenses difficultés à assurer à minima leurs missions de service public, et ne se sentent plus en sécurité», dit le syndicat.

Leur presse – l’alsace.fr, 05/06/2015 à 23h16

[Tourcoing] Emeute contre la police dans le quartier de la Bourgogne – 1er juin 2015

799771543_B975696521Z.1_20150602134042_000_GJQ4JS689.1-0.jpgUne partie du quartier de la Bourgogne à Tourcoing a connu un coup de chaud, la nuit dernière. Une dizaine de voitures ont été incendiées. Deux véhicules de police ont été visés par des jets de pierres et des cocktails molotov. Deux personnes âgées de 18 et 19 ans ont été interpellées.

Poubelles incendiées, détritus en flammes posés au milieu de la chaussée et qui obligent les automobilistes à slalomer, « check-point » improvisés, une dizaine de feux de voiture, un… une partie du quartier de la Bourgogne, à Tourcoing, a connu une nuit mouvementée. Une réaction « épidermique » en lien avec l’accident qui a coûté la vie au passager d’un véhicule après un refus d’obtempérer ? Pour l’instant, les autorités ne souhaitent pas relier les deux événements entre eux même si le drame reste, bien entendu, dans toutes les têtes.

Une voiture de police visée par des pierres et des engins incendiaires

Tout a débuté vers 22 heures, lundi soir, avec la tentative de contrôle d’un automobiliste par un équipage de CRS circulant en voiture sérigraphiée. L’homme prend la fuite avant d’être finalement interpellé rue Vandendriessche, à Tourcoing (Bourgogne). L’automobiliste contrôlé ameute des habitants. Une vingtaine d’individus apparaissent alors pour défendre les occupants du véhicule contrôlé, et lancent des projectiles sur les policiers. Insultes, jets de pierres, jets d’engins incendiaires. Plusieurs impacts ont été répertoriés sur le véhicule de service. Les forces de l’ordre sont obligées de battre en retraite. Si personne n’est blessé, personne n’est interpellé.

Station de métro fermée et bus visée par des pierres

C’est le début de trois heures de tension, sur un périmètre assez restreint, autour de la place de la Bourgogne et des rues du Maréchal-Juin et du docteur-Schweitzer. À 22 h 30, rue du docteur-Schweitzer, un bus Transpole est visé par des jets de pierres : une vitre est brisée sans faire de blessé. La ligne de bus a été déviée jusqu’au matin. La station de métro « Bourgogne » est restée fermée durant les événements.

Une cinquantaine de jeunes viennent en découdre au poste de police

Un peu plus tard, vers 0h30, à proximité d’un poste de police du quartier, des policiers qui revenaient pour s‘équiper contre les « violences urbaines » sont une nouvelle fois visés par des jets de pierre. Une cinquantaine de jeunes viennent alors au contact des policiers, mais ils sont repoussés par les CRS venus en renfort.

Deux jeunes de 18 et 19 ans interpellés en flagrant délit

D’importantes forces de police ont été mobilisées pour tenter de ramener le calme. Celui est revenu aux alentours de 1h30. La Bac départementale, en planque près d’un parc, a interpellé deux individus âgés de 18 et 19 ans qui venaient de briser les vitres d’une voiture en stationnement sur un parking avant d’y mettre le feu. Ils ont été placés en garde à vue dans les locaux du commissariat central de Tourcoing. Un autre a été arrêté pour outrage. Il est également en garde à vue.

Selon la DDSP, on évoque « officiellement » deux voitures brûlées rue du Monseigneur Leclerc et rue de Bottrop. Une tentative d’incendie de véhicule rue Charles-Quint. Officieusement, on évoque une dizaine de voitures incendiées durant toute la soirée, sur le secteur de la Bourgogne. La DDSP recense également sept containers poubelles brûlés rue Schweitzer et rue du Caporal-Delroeux.

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La voix des flics du nord (Vincent Depecker), 02/06/2015 à 13h41

[Münster, Allemagne] Incendie d’un véhicule de la police fédérale – 27 mai 2015

Mercredi 27 mai 2015, tôt dans la matinée.

Nous avons incendié un véhicule de police devant le bâtiment de la police fédérale à Münster.

Pourquoi?

L’Allemagne est un acteur d’une politique raciste envers les réfugiés. Les conséquences de tout cela sont entre autre plusieurs milliers de morts aux frontières extérieures de l’Union Européenne. La police (fédérale) est l’organe qui exécute cette politique. Elle impose les expulsions, mène des contrôles racistes (« profilage racial ») et se fait remarquer par les mauvais traitements à l’égard des réfugiés à l’intérieur de l’Allemagne.

Les dégâts matériels que nous avons causé avec cette action est sans commune mesure avec la violence que cette institution exerce chaque jour. Néanmoins, nous ne voulons pas laisser cette violence sans réponse.

La police détruit des vies par les expulsions, nous détruisons leurs véhicules.

Traduit de l’allemand de linksunten, 01/06/2015 à 18h58

[Paris] Programme de juin 2015 à la bibliothèque ‘La Discordia’

Permanences tous les lundis de 16h à 20h.

Pour rappel, la dernière discussion de mai aura lieu ce dimanche 31 mai 2015 à 19h, avec pour thème : « Mixité sociale, rénovation urbaine et guerre aux pauvres… Trouver des pistes pour combattre la gentrification ».

Au plaisir de vous retrouver pour partager des discussions, débats et lectures.

PS: Nous avons grand besoin d’argent pour rendre ce lieu pérenne, et votre soutien (à l’apéritif de soutien ou ailleurs) sera grandement apprécié.


Petite histoire de la George Jackson Brigade

Jeudi 11 juin 2015 – 19h

A l’occasion de la sortie de Petite histoire de la George Jackson Brigade (Aviv Etrebilal, Ravage Editions, mars 2015), retour sur le parcours de ce groupe et discussion autour des luttes anticarcerales et des dominations sexistes à travers les Etats-Unis des années 70 (Le livre est disponible à La Discordia ou auprès de Ravage Editions).

L’histoire de la GJB, groupe armé révolutionnaire et anti-autoritaire, est une histoire belle et sulfureuse, un récit de courage et de détermination méconnu et passionnant. Mais il ne serait pas intéressant d’en livrer un tableau hagiographique parfait, qui sonnerait bien faux. Nous explorerons l’histoire de ce groupe armé qui a opéré dans la région de Seattle au milieu des années 70, contre le système carcéral d’abord, mais aussi contre le capitalisme et la domination en général. Nous en profiterons également, à travers les parcours atypiques de ses membres, pour explorer quelques expériences rares de gangs de prisonniers homosexuels et transgenres, composés d’anarchistes et autres rebelles contre le sexisme, l’homophobie, les pratiques et la culture du viol et de l’esclavage sexuel dans le milieu carcéral, ainsi que contre toutes les prisons.


Apéritif de soutien

Dimanche 21 juin 2015 – 19h

Voir la page Nous soutenir.


Hors de nos vi(ll)es : Lutter contre la police

Jeudi 25 juin 2015 – 19h

L’occupation policière des villes se montre de plus en plus pour ce qu’elle est : un acte de guerre contre les pauvres et les indésirables. La police réprime et tue celles et ceux qui ne sont pas utilisables par le pouvoir, celles et ceux qui se rebellent. Demander une police plus démocratique, demander vérité et justice pour ses victimes revient à reconnaître la nécessité de son existence. Mais une autre possibilité existe, des rues de Baltimore à celles de Ferguson, de Tel Aviv ou de Besançon : la révolte. 

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On trouvera des conseils de lecture sur les discussions à la bibliothèque et sur son site. Pour être tenus au courant des activités de La Discordia envoyez « Inscription » à ladiscordia [at] riseup.net

[Paris] Deux soirées de discussion à venir à la bibliothèque ‘Libertad’ – Juin 2015

MERCREDI 3 juin 2015, 15h
Ni vérité ni justice !

La justice est à la fois une valeur et un rapport social. C’est celle des codes religieux et étatiques, et en même temps ce qui s’opposerait à l’injustice. Et qui pourrait bien être favorable à l’injustice ?

Par exemple, les réactions face à des assassinats policiers s’expriment souvent par un mélange ambigu, qui porte aussi bien la révolte sociale que des revendications de justice et donc de prison. Or, si pour nous les prisons sont à détruire parce qu’elles ne sont jamais une solution mais toujours un problème, pourquoi en serait-il autrement lorsqu’il s’agit de nos pires ennemis ?

Si l’on refuse le jeu de l’Etat avec ses notions de culpabilité et d’innocence, de peines et de réparations, comment déplacer le terrain de l’affrontement ? Quelles propositions imaginer, dans des situations comme les émeutes de novembre 2005 ou de Baltimore plus récemment, qui partent de la révolte contre certains aspects de l’existant ? Et comment y porter quelque chose de complètement différent ? Quelque chose comme un bouleversement complet des rapports sociaux, plutôt qu’une meilleure justice.

(Propositions de lecture :
* Chroniques sur les révoltes anti-police dans le Missouri et à travers les Etats-Unis (Août 2014/Mars 2015)
* La révolte incendiaire de novembre 2005 en France et l’hypothèse insurrectionnelle (2010)
* Pour régler les comptes (2000)

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JEUDI 18 juin 2015, 20h
Une histoire émeutière de l’Angleterre

Des luddites jusqu’aux émeutes de 2011, en passant par l’effervescence sociale des années 80 (gréve des mineurs, émeutes de Bristol, oppositions à la Poll Tax), l’histoire de l’Angleterre n’a pas été marquée que par l’avancée du capital, mais aussi par des révoltes sociales.

Discussion autour de diverses expériences et de ce qu’elles peuvent nous inspirer, aujourd’hui encore, avec un compagnon de passage.

(Propositions de lecture :
* We want to riot not to work (Brixton, 1981)
* Comme un été avec mille juillets (Manchester/Liverpool/Londres 1982)
* Nothing to lose (Bristol, 1986)
* Now war is declared, sur les émeutes anglaises d’août 2011 chez Ravages éditions, 48 p.

Sans titre-1bibliothequelibertad.noblogs.org

[Etats-Unis] Réponse à un meurtre policier à Portland (Oregon)

googcopMichael Harrison, un homme en détresse qui a utilisé un couteau de cuisine pour se mutiler, a été tué par balles par les officiers de police de Portland dans la soirée de dimanche 17 mai 2015.

Ceci a toujours été la réponse du bureau de police de Portland et de la police du monde entier pour harceler, blesser et assassiner les personnes rencontrant des problèmes de santé mentale.

Partout, des flics tuent des gens de couleur, les pauvres, ceux qui font face à des crises de santé mentale et d’autres marginalisés dans la société. Le message est clair que, pour servir un petit nombre, beaucoup sont entièrement superflus.

Un groupe de 15-20 personnes est descendu dans les rues lundi soir après avoir eu vent de ce récent assassinat policier à Portland. La petite manifestation a pris toutes les ruelles de Broadway allant vers l’ouest de la 10ème. La marche a commencé avec des chants de « flics, porcs, assassins » et « tous les flics sont des bâtards ». Il semble que l’occasion a été saisie pour casser les fenêtres d’un Starbucks et d’une baque à proximité. Le groupe a tenu la rue pendant quelques temps soutenu par les coups de klaxon et les poings levés des passants.

Des cônes régulant le trafic et de l’équipement de chantier ont été traînés dans la rue pour ralentir la circulation. La police s’est montrée en masse à l’angle de la Williams Avenue, peut-être 8 à 10 véhicules au total. […] La marche est retournée vers l’est et le groupe a décidé de se disperser quand il s’est senti en sûreté, tandis que les flics sont restés dans la zone encore quelques temps. Ceci a été un petit geste pour Michael Harrison, Aaron Campbell, James Chasse, Jack Collins et tous les autres abattus par la police […] Pour toutes les personnes dont les vies ont été enlevées par la police, pour nous-mêmes, nous continuerons à lutter pour un monde sans police.

ACAB.

Traduit de pugetsoundanarchists, 21 May 2015

[Prague, République Tchèque] Revendication de l’incendie d’une voiture de police – 15 mai 2015

pragueLe vendredi 15 mai 2015, nous avons incendié une voiture de police garée en face du poste de police de la rue Hostivařská à Prague. Cela a été le résultat d’un acte de sabotage mené par le M.A.P. Nous avons décidé de transformer notre rage en attaque directe et d’agir dans le cadre du réseau des cellules révolutionnaires.

Nous avons été longtemps tourmentés par la peur et l’indécision puis le 28 avril la percée est arrivée: la police a lancé une attaque contre le mouvement anarchiste dans le pays où nous vivons et ceci a finalement facilité notre décision d’agir. Nous pensons que d’autres prendront également des décisions de ce type.

L’incendie d’une voiture de police est peut-être seulement un petit pas en direction de ce qui doit être fait pour mettre fin au capitalisme mais cette étape ouvre de nouvelles possibilités. Auparavant, une telle démarche était inaccessible pour nous car nous étions incapables d’aller au-delà des limites de protestation – aboyant beaucoup mais ne mordant jamais nos ennemis. Mais maintenant nous avons brisé les chaînes de la moralité bourgeoise. Pour l’Etat et le capital, nous ne sommes désormais plus des charlatans inoffensifs. Nous devenons une menace parce que nous avons commencé à détruire ce qui nous détruit.

C’est juste le début, la lutte continue !

Cellule M.A.P / Réseau des Cellules Révolutionnaires

Traduit de l’anglais d’anarchist news