Archives de catégorie : Répression

[Paris] Un compagnon en garde à vue pour refus de prélèvement ADN

Dimanche 26 février vers 18h à hauteur de La Villette (19e), deux personnes se font contrôler dans la rue par la BST (Brigade de surveillance du territoire qui ratisse les zones « sensibles ») au prétexte d’avoir traversé… au rouge. Au quotidien comme en ces temps où l’air hivernal se réchauffe un peu plus que de coutume sur Paname, les schmitts ne résistent pas à afficher leur morgue pour réaffirmer le pouvoir de l’Etat sur toutes et tous.

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[Gênes, Italie] Incendie de trois camionnettes de la machine expulser

« LADISA spa [entreprise de restauration collective] s’enrichit sur la peau des sans papiers en collaborant avec les centres de rétention (CIE). Gênes, la nuit du 16/02, 3 camionnettes de l’entreprise LADISA ont été incendiés contre le nouveau plan de rafles du Viminale [siège du ministère de l’Intérieur] et les accords Italie-Lybie et Italie-Nigéria pour les expulsions et les internements dans les camps des pays d’origine. Solidarité avec les anarchistes enfermés en AS2 [section de Hauté Sécurité où plusieurs compagnons sont incarcérés]. Vengeance pour les hommes et les femmes assassinés par les frontières. »

[Traduit de l’italien de informa-azione par cettesemaine, Sab, 25/02/2017 – 14:40]

[Paris] Arrestation d’une compagnonne pour la manif du 7 février

Lundi 20 février au petit matin les flics de la sûreté territoriale ont débarqué chez une compagnonne et l’ont arrêtée pour des dégradations commises (un DAB de la BNP) lors de la manifestation du 7 février à Ménilmontant en solidarité avec Théo, violé par la police.

Après avoir procédé à une perquisition de sa chambre (ils cherchaient des vêtements et autres objets pouvant « l’incriminer »), elle a été placée en garde-à-vue. Elle a ensuite été déférée au TGI de Paris afin de passer en comparution immédiate le lendemain. 
Même si pour d’autres délits cette pratique existait déjà, il est important de souligner que c’est en revanche nouveau (au moins à Paris…) que pour des actions politiques ou militantes, des personnes arrêtées plusieurs jours voire plusieurs semaines après les faits soient jugés en comparution immédiate.
Cela était déjà arrivé à Damien, arrêté en novembre [décembre, NdCNE] dernier pour des dégradations commises lors d’une manif’ sauvage au printemps dernier. D’habitude cette procédure est appliquée lorsqu’une personne est arrêtée en flagrant délit.

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[Berne, Suisse] Un vent de révolte souffle

Un vent de révolte souffle sur la capitale. Un bâtiment occupée à été évacué dans la journée du mercredi 22 février et un autre a reçu un avis d’expulsion pour ce jeudi midi. Autant de raisons qui ont poussé des personnes à sortir le soir du mercredi pour se lancer dans une courte émeute. D’autres manifestations sont prévues ce vendredi et samedi soir.

Ce mercredi matin une maison occupée depuis décembre 2016 à la Effingerstrasse et menacée d’évacuation depuis plusieurs semaines à été évacuée. L’évacuation a duré 7 heures, 19 personnes ont été arrêtées dans la maison (partiellement relachées le mercredi soir), une centaine d’agent-e-s de police accompagné-e-s d’un canon à eau ont été mobilisé-e-s et la moitié du quartier bouclé. Les personnes à l’intérieur se sont défendues avec des feux d’artifices et moultes barricades.

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[Marseille] Distributeur de billets de banque cramé en solidarité

Le DAB de la poste situé rue Lacédémone (6è) à Marseille a été cramé en fin de semaine dernière.

Un salut plein de chaleur à toutes les personnes qui sont descendues dans les rues ces dernières semaines (et avant!) pour s’attaquer à la police, à la justice, et à ce qui leur pourrit la vie de façon plus générale

et parmi elles, aux anarchistes incarcérés à Paris et ailleurs… Une pensée particulière à Krem et Kara¹, placées en préventive (accusées toutes deux de l’incendie d’une voiture de keuf en mai dernier).

Liberté pour tous et toutes

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[Berlin, Allemagne] Feu à la police judiciaire – Contre le congrès de la police et le sommet du G20 !

Les 21 et 22 février se tiendra à Berlin le congrès européen de la police pour la vingtième fois. A cette occasion, des va-t-en-guerre, des chasseurs d’humains et des fanatiques de la sécurité se rencontreront au « Berlin Congress Center (BCC) » pour propager leurs machineries méprisant la dignité humaine.

En plus de Thomas de Maizière, le ministre de l’intérieur, Hans-Georg Maaßen, le président du bureau fédéral pour la protection de la constitution, des agents et des gardiens de l’État de tous poils sont soutenus par ‘Europol’, ‘Frontex’, ‘BKA’ [1], ‘LKA’ [2] et tant d’autres institutions. Mais aussi des membres de lobbys, des chefs d’entreprise et des profiteurs de guerres comme les géants de l’armement ‘Heckler & Koch’, ‘Taser’, ‘Rheinmetall’, ainsi que des concepteurs de logiciels de surveillance et de technologies de communication tels que ‘SAP’, ‘IBM’ et ‘Vodafone’ y assisteront également.

Sous le slogan « Europe sans frontières ? Liberté, mobilité, sécurité », les lignes de lutte à venir à travers lesquelles la domination se concrétise vont être discutées et dans le même temps technologies et armements seront mises sur la table.

Mais des mots tels que « sans frontières, liberté et mobilité » signifie avant tout ici la coopération transnationale des organes répressifs européens, l’échange de données et de connaissances, la militarisation de l’Europe et de ses frontières extérieures.

Nous trouvons qu’il y a une telle insolence dans cette rencontre et nous pensons : « ces porcs n’ont pas à faire ça !….Non », pas moins que pour le sommet du G20 qui aura lieu à Hambourg cet été.

Les défenseurs de l’existant et les responsables de cette misère qui règne n’ont mérité aucune estrade. C’est pourquoi nous avons conspiré contre le système de frontières et de contrôle et attaqué le siège de la police judiciaire de la direction 6 avec deux engins incendiaires et un pneu.

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[Solidarité avec les prisonniers de la guerre sociale] De l’oseille pour Kalimero !

Cliquer sur l’image pour voir le tract en PDF

Ces derniers mois dans différentes villes, y compris lors de déambulations sauvages ou d’émeutes, nous sommes nombreux/ses à nous être réjoui.e.s de la multiplication d’actes offensifs dans la rue. Des affrontements avec les chiens de garde de l’Etat et de la propriété jusqu’à la destruction incendiaire de leur outil de travail, des vitres brisées de commerces jusqu’au pillage de leur contenu, des attaques de journaflics jusqu’au débordement des pacificateurs de service, tout cela est venu bousculer l’arrogance des puissants. Dans toutes les formes de lutte -qui ne se limitent pas au « mouvement social »-, l’auto-organisation et l’action directe sont indispensables pour rompre avec la pacification par la marchandise et avec le terrorisme d’Etat. Car prétendre qu’il est inconcevable que des individus s’opposent directement à l’ordre existant, cela revient à dire à demi-mot qu’il n’y a tout simplement pas de révolte sociale possible.

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[Bâle, Suisse] Attaque de deux banques en réponse à la condamnation de quatre participants à l’émeute du 18 septembre 2015 contre l’exercice de l’armée « Conex15 »

Nous avons entendu parler des quatre personnes [1] qui ont été condamnées jeudi dernier (9 février 2017) pour avoir participé à la manif « No Border – No Nation – No CONEX » contre l’exercice militaire Conex15 et avons ressenti le besoin de ne pas en rester là.

C’est pourquoi nous avons récemment endommagé plusieurs vitres de la ‘Basler Kontonalbank’ (« Banque cantonale de Bâle ») de la ‘Wiesenplatz’ et une vitre de l’agence UBS de la ‘Marktplatz’ à Bâle. Malheureusement, les vitres n’ont pas été complètement brisées (et nous n’avons pas voulu nous éterniser à cet endroit en faisant autant de bruit). Cependant : les dégâts sont là et les vitres doivent être remplacées.

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[Aachen, Allemagne] Récits des audiences du procès contre les compagnon.nes pour braquage de banque

Résumé des audiences des 9, 13 et 14 février du procès de Aix-la-Chapelle :

Les 3 journées ont été essentiellement dédiées aux interrogatoires de témoins de l’accusation  : tout d’abord deux femmes de ménages de la banque et une passante qui, voyant des personnes au comportement « suspect » dans les parages de la banque, avait averti la police.

En général la version des faits des deux femmes de ménage a été assez différente, voire parfois contradictoire, comme par exemple sur le nombre de personnes ayant participé au braquage (variant de 3 à 6) ou à la description d’une femme qui aurait été présente (portant une perruque rouge, ou simplement blonde). Quant à la troisième témoin, elle affirme avoir vu un groupe de 5 ou 6 personnes, dont deux femmes, l’une aux cheveux longs et noirs et l’autre blonde, l’ensemble du groupe ayant l’air d’étudiant-e-s.

Le procureur et le juge ont demandé à l’ensemble des témoins si elles reconnaissaient de possibles participant-e-s au braquage, parmi les personnes présentes dans la salle, ce à quoi toutes ont répondu par la négative.

Un flic en civil en charge de l’enquête se trouvait aussi dans le public, prenant des notes et observant tout le monde, dans et hors de la salle. Sur l’interpellation de l’avocate, il a dû reconnaitre qu’il fait partie du LKA (Landeskriminalamt) et la procureur a justifié sa présence par le fait que l’enquête est encore ouverte.

La troisième session s’est centrée sur le témoignage technique de l’expert en ADN du LKA qui a analysé les traces trouvées sur quelques vêtements et objets et décrit les méthodes utilisées pour déterminer la coïncidence avec les relevés faits sur nos compagnon-ne-s lors d’un faux contrôle d’alcoolémie pour l’un et sur une canette de bière pour l’autre.
L’expert a répondu aux questions du tribunal et des avocats en reconnaissant qu’il n’est pas possible de déterminer depuis combien de temps une trace Adn se trouve sur un objet et que la “qualité” de la trace varie entre autre en fonction de la sorte de matériel (métal rugueux ou lisse, tissu, matériel poreux, etc.) ou des habitudes d’hygiène.

La quatrième session a suivi à peu près le même scénario avec d’autres témoins : les 2 employés de la banque qui avaient les clefs du coffre-fort et qui sont descendus au sous-sol avec 2 braqueurs.
Le premier se rappelait une femme avec une perruque platine et trois autres personnes ayant toutes entre 20 et 30 ans. Il n’a pas reconnu les objets que le juge lui a montrés sur des photos.
Le second (sous-directeur de l’agence) se souvenait de trois ou quatre personnes. Une femme portant une perruque noire ou marron foncé et avec un pistolet. Face aux photos, il a indiqué que le sac et la perruque pourraient coïncider avec ce qu’il se rappelait.
Aucun des témoins n’a reconnu une personne présente dans la salle comme ayant fait partie de l’équipe.
A la fin de chaque témoignage, les vidéos prises par 3 cameras du sous-sol de la banque (où se trouve le coffre-fort) ont été revisionnées pour voir si les témoins se souvenaient d’autre chose, ce qui n’a pas été le cas.

A chaque fois, les accusé-e-s ont pu compter sur le soutien de compagnon-ne-s solidaires présent-e-s dans la salle. La prochaine séance aura lieu jeudi 16 février partir de 9h.

[Résumé à partir de l’espagnol de solidaritatrebel par cette semaine, 2017/02/15]

[Publication] Dans toutes les directions

A propos de frontières, de forteresses et de liberté

Le concept de frontière signifie généralement une séparation géographique délimitant un territoire étatique ou municipal par rapport à un autre. Parfois, ces zones sont délimitées à travers des « obstacles » naturels comme des rivières ou des montagnes, et dans d’autres occasions elles sont tracées à la règle de manière coloniale. Mais dans tous les cas, les frontières déterminent un territoire dominé et administré autoritairement et devant être protégé et défendu contre l’extérieur. Ainsi, la sécurisation des frontières avec des systèmes (murs, grilles, etc.) et du personnel (police, armée, etc.) de protection ne date pas des « derniers » mouvements migratoires déclenchés par la catastrophe planétaire. De la même manière, les guerres menées pour des conflits frontaliers et des visées de pouvoir territoriales font partie des horreurs trop connues de toute domination.
A l’intérieur même de toute frontière, d’autres méthodes de contrôle et de domination des humains rentrent en jeu, en apparence moins directement agressives, mais cela ne change rien au but permanent de maintien et de développement des rapports de pouvoir existants dans le cadre de la construction nationale.

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