[Berne, Suisse] Un vent de révolte souffle

Un vent de révolte souffle sur la capitale. Un bâtiment occupée à été évacué dans la journée du mercredi 22 février et un autre a reçu un avis d’expulsion pour ce jeudi midi. Autant de raisons qui ont poussé des personnes à sortir le soir du mercredi pour se lancer dans une courte émeute. D’autres manifestations sont prévues ce vendredi et samedi soir.

Ce mercredi matin une maison occupée depuis décembre 2016 à la Effingerstrasse et menacée d’évacuation depuis plusieurs semaines à été évacuée. L’évacuation a duré 7 heures, 19 personnes ont été arrêtées dans la maison (partiellement relachées le mercredi soir), une centaine d’agent-e-s de police accompagné-e-s d’un canon à eau ont été mobilisé-e-s et la moitié du quartier bouclé. Les personnes à l’intérieur se sont défendues avec des feux d’artifices et moultes barricades.

Tout autour de la maison, une cinquantaine de personnes se sont relayées pour soutenir les personnes résistants à l’intérieur, de la nourriture a été amenée ainsi que de la musique. Puis autour des 15 heures, une première petite manifestation spontanée à parcouru la ville. 

Le soir même vers 21 heures, un cortège d’environ 400 personnes en colère s’est lancé dans les rues du quartier étudiant de Berne. Après une heure d’émeute, la manifestation s’est terminée devant les portes de la Reitschule.

Le même jour une annonce d’évacuation à été signifiée à un autre collectif occupant une vielle scierie depuis ce dimanche, la Fabrikool. Ultimatum jeudi 23 février, midi. Tout comme pour la Effi29, le propriaitaire est le canton.

En réaction à cela et pour donner suite à la dynamique naissante, deux prochains rendez-vous ont été fixés.

Visite devant la prison pour faire entendre notre solidarité avec tou-te-s les détenu-e-s vendredi 24.02 à 20 heures devant la Reitschule

Grande manif en soutien aux espaces occupés et contre toutes les évacuations Samedi 25.02 à 20 heures devant la Reitschule

Pour que fleurisse un monde sans propriété privée où les maisons seraient l’affaire de ceux et celles qui y vivent.

[Publié sur Renverse.co, jeudi 23 février 2017]


Evacuation de squatters: des dégâts importants

La manifestation qui a suivi l’évacuation mercredi d’un immeuble bernois illégalement occupé par des squatters a causé d’importants dégâts. Les dommages se montent à plusieurs dizaines de milliers de francs. D’abord tolérée par la police bernoise, la manifestation a été stoppée dans la Länggasse, à proximité de la gare. Environ 300 personnes se sont réunies en soirée. La police a constaté d’importants dégâts: sprayages, vitrine, bancomats, voiture ou arrêts de bus détruits. Plusieurs personnes ont été contrôlées, indique jeudi la police cantonale.

Le déclencheur de la manifestation a été l’évacuation d’un bâtiment, propriété de la Confédération. La police cantonale bernoise a dû tirer des balles en caoutchouc pour déloger le collectif. Cinq policiers ont dû se soumettre à un contrôle médical après avoir été blessés par les squatters. «La brutalité avec laquelle les squatters ont attaqué les policiers est absolument inacceptable» selon Johanna Bundi Ryser, présidente de la Fédération suisse des fonctionnaires de police (FSFP). La commission juridique du Conseil des Etats a soutenu une demande pour un durcissement du cadre pénal lors de violence et de menaces contre les fonctionnaires. La balle est actuellement dans le camp de la commission du Conseil national, rappelle la FSFP. (ats/nxp)

[Repris de leur presse – TdG, 23/02/2017 à 17h07]

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Heurts lors de l’évacuation par la force de squatters

La Police cantonale bernoise a dû tirer des balles en caoutchouc, mercredi, pour déloger un collectif qui occupait illégalement un immeuble de la capitale. Après plusieurs heures d’affrontements, tous les occupants ont été évacués. Au total, 19 personnes ont été emmenées dans les locaux de la police pour y être entendues, a indiqué un porte-parole des forces de l’ordre. Celles-ci avaient déployé, dans la matinée, un imposant dispositif pour procéder à l’évacuation du bâtiment.

Mais les occupants ont opposé une vive résistance. Retranchés dans les étages supérieurs de l’immeuble, ils ont lancé des pétards, des pots de peinture ainsi que du mobilier pour freiner la progression des unités anti-émeutes. Les policiers ont répliqué à coups de balles en caoutchouc. Cinq policiers ont dû se soumettre à un contrôle médical, notamment pour des troubles à l’ouïe. Un des occupants de l’immeuble a lui été blessé à la main, selon la police cantonale bernoise.

La police a engagé à titre préventif un canon à eau pour éviter de nouveaux incidents, en raison de la présence de sympathisants des squatters à proximité de l’immeuble. Les banderoles comme les drapeaux accrochés aux fenêtres ont été enlevés. De nombreux curieux massés derrière les cordons de sécurité ont suivi l’opération de la police. L’évacuation musclée de l’immeuble faisait suite au dépôt d’une plainte pour violation de domicile et de dommage à la propriété. Elle s’appuyait aussi sur une décision d’un tribunal civil. Le bâtiment était occupé illégalement depuis le mois de décembre.

Le bâtiment est la propriété de la Confédération, a indiqué l’Office fédéral des constructions et de la logistique (OFCL), confirmant des informations de différents médias. Il est inoccupé depuis l’été dernier.

Des travaux de rénovation ont cependant été entrepris au sous-sol et au rez-de-chaussée. L’assainissement des appartements situés aux autres étages est prévu au cours de cette année. Ces locaux seront ensuite mis à disposition de l’administration fédérale. La Confédération a cherché le dialogue avec les squatters peu après leur arrivée dans l’immeuble. Mais les discussions n’ont pas abouti et les occupants ont refusé de quitter le bâtiment qu’ils occupaient illégalement, a précisé l’OFFCL. (ats/nxp)

[Repris de leur presse – TdG, 22/02/2017 à 13h46]