Archives de catégorie : Feu aux prisons

[Paris] Solidarité incendiaire avec les prisonniers anarchistes en Grèce – 16 juillet 2015

[Paris] Solidarité

16/07/2015. RUE MELINGUE – 19EME. VOITURE VINCI EN FEU. CONSTRUIT DES PRISONS. SOLIDARITE AVEC LES PRISONNIERS ANARCHISTES EN GRECE. STOP.

Publié sur indymedia nantes, 20 juillet 2015 à 23h11

[Foix] S’évader de l’enfer carcéral, mode d’emploi – 20 juillet 2015

Evasion à la maison d’arrêt de Foix : un détenu toujours en fuite

renardCe lundi matin, vers 5h15, deux détenus ont tenté de se faire la belle de la maison d’arrêt de Foix en Ariège. L’un a réussi à s’échapper, l’autre a été rattrapé.

Le scénario est digne d’un film. Deux détenus de la maison d’arrêt de Foix avaient planifié de se faire la belle ce lundi matin.
Les deux hommes ont réussi à s’extraire de leur cellule en descellant des pierres du mur au-dessus de la fenêtre. Ils sont ensuite passés par les combles puis le toit de la prison. Utilisant des draps noués, ils ont ensuite escaladé un mur pour atteindre la porte d’entrée, et l’un des deux s’est servi d’un matelas pour franchir la clôture électrique. Un seul d’entre eux a réussi à franchir le mur d’enceinte et à s’échapper, il s’agit d’un homme de 45 ans. L’autre homme, âgé de 27 ans n’a pas pu monter et a été interpellé par les surveillants de nuit.

Deux détenus condamnés à des courtes peines

Le détenu en cavale avait été condamné à quelques mois de prison pour un vol. Il devait être libéré en novembre 2015. Il avait été incarcéré à Perpignan avant d’être transféré à Foix. Le second, originaire de Nîmes, avait été lui aussi condamné à « de petites peines pour vol, outrage, violence« , selon Laurent Maffre, délégué régional de l’Ufap-Unsa, syndicat majoritaire de l’administration pénitentiaire.

L’alarme n’a pas fonctionné​

Cette évasion pose de nombreuses questions et notamment celle de l’alarme. Celle-ci ne s’est pas déclenchée pendant tout le temps qu’a duré l’évasion. A Foix ou dans « d’autres établissements, on a des défaillances, des alarmes qui se déclenchent parfois intempestivement, ou au contraire qui ne se déclenchent pas, c’est pas faute d’avoir alerté« , a réagi Laurent Maffre, soulignant qu’il fallait « se poser la question des alarmes sur cet établissement. »
Autre question qu’il faudra se poser, celle de la présence de téléphones portables dans l’établissement. C’est en effet un autre détenu qui a donné l’alarme en appelant le commissariat avec un téléphone portable, objet en principe interdit en prison.

La prison de Foix compte actuellement 103 détenus pour 66 places, selon Laurent Maffre, qui estime cependant qu’elle fait partie « des établissements les mieux tenus de la région. »

Leur presse – france 3 midi-pyrénées (AFP), 20/07/2015 à 20h32

[Brême, Allemagne] Attaque des bureaux du service à l’immigration

Revendication des dommages au bureau du sénat à l’intérieur à Brême

scheiben-kaputt100_v-panoramaPlus de 20,000 personnes mortes qui se sont noyées dans la méditerranée au cours de leur fuite, plusieurs kilomètres de clôtures de haute-sécurité, des lager (camps de rétention pour migrants en voie d’expulsion) surpeuplés, des rejets militarisés ciblés de réfugiés. Nous connaissons tou-te-s ces images des médias. Les naufrages qui sont provoqués par la politique d’expulsion suivent les déclarations des responsables politiques, qui suintent uniquement le faux-désarroi.

Le rejet militaire des personnes dans la misère, – c’est globalement l’objectif poursuivi et souhaité de la politique d’asile allemande et européenne à l’égard des réfugiés. Mais tout cela ne se déroule pas seulement aux frontières et routes maritimes du sud et de l’est de l’Europe. La guerre contre les réfugiés a lieu aussi au milieu de l’Allemagne. Que ce soient le harcèlement des autorités de l’immigration, le manque de thunes, l’isolement, la criminalisation, les contrôles racistes des flics et de la douane. Ou comme l’aggravation actuelle de la loi allemande sur le droit d’asile adoptée par le parlement. Ce que l’Etat n’obtient pas ici, des mobilisations de citoyens furieux avec des revendications et discours haineux l’accomplissent après avec encore plus d’aggravation et de durcissement pénal. Les néonazis commettent de plus en plus d’attaques incendiaires contre des établissements pour demandeurs d’asile.*
Le sénateur à l’intérieur** et son institution soutiennent ses conditions et la politique qui va avec et les appliquent de leur plein gré.

Pour cette raison, nous avons causé avec nos modestes moyens plus de 10,000 euros de dégâts matériels*** à l’autorité à l’immigration dans la nuit du 18 juillet 2015, qui met si volontiers en scène le sénateur à l’intérieur Mäurer comme chef de la politique brêmoise. L’attaque le visait aussi bien personnellement que son bureau.

Nous n’agissons pas dans l’espoir que la politique dominante puisse s’arrêter mais nous savons parfaitement où siègent les décideurs Considérez cela comme une petite manifestation de notre haine – contre vos prisons, vos frontières, vos flics et votre autorité de merde.

Nous prenons les nuits et vous dormez.

Groupe autonome.

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Traduit de l’allemand de linksunten indymedia, Samstag 18. Juli 2015

NdT:
*Depuis décembre dernier, il y a eu au moins 10 centres d’hébergement pour migrants qui ont été détruits par incendie.Il n’y a fort heureusement, jusqu’à l’heure actuelle, pas eu de blessés.

**équivalent en France du ministère de l’intérieur. Ulrich Mäurer est un social-démocrate du parti SPD.

***La presse a relayé cette attaque dans les journaux du lendemain, évoquant une quinzaine d’individus masqués qui ont attaqué le bâtiment aux alentours d’1h45 avec des pierres et des boules de peinture. Cet assaut a fait cinq vitres pétées et un pot de fleurs de luxe détruit devant l’entrée. Malgré l’appel rapide à la police de la part de jeunes lycéens morts de trouille qui revenaient d’un voyage scolaire, les flics arrivés trois minutes après n’ont heureusement pu mettre le grappin sur personne.

Concernant la réaction du pouvoir à la suite de cette attaque destructrice, elle a été immédiate: le porte-parole de la police a affirmé que le bâtiment sera dès à présent protégé par des patrouilles qui stationneront la nuit devant le bâtiment. Les flics ajoutent qu’ils ont ouvezrt une enquête et qu’ils analyseront les images des caméras de surveillance.

[Chili] Diffusons l’attaque contre le Pouvoir et tout le corps policier

Le 24 novembre 2014, des personnes masquées ont attaqué avec des cocktails Molotov la Brigade Criminelle de la Police Judiciaire rue Condell, en face de l’Académie d’Humanisme Chrétien, dans la commune de Providencia [à Santiago, NdT]. Au cours de l’attaque incendiaire, deux voitures des misérables policiers ont été brûlées et, selon la presse mercenaire, quelques flics ont été blessés durant l’action.

La réponse du Pouvoir et de son bras policier et propagandiste a été de vociférer des menaces et de promettre vengeance contre les combattant-e-s ayant ciblé l’action et attaqué de front la misérable institution de la PJ. Dans ces moments difficiles pour la pratique insurrectionnelle, ce fut un beau geste de violence révolutionnaire qui remplit d’air et de moral nos cœurs sincères et anarchistes.

Prévenant les jours précédents à travers la presse [i], la police a concrétisé ses menaces, et le jeudi 2 juillet elle a arrêté 5 compagnon-ne-s supposément impliqué-e-s dans l’attaque. Nous refusons catégoriquement toute position victimisante qui parlerait de montages et de criminalisation de la contestation sociale ou du mouvement étudiant. Les demandes de réformes ne nous intéressent pas, nous n’en faisons pas partie, mais nous nous infiltrons dans ses carnavals et ses marches avec notre artillerie antiautoritaire et une attitude de combat permanent cherchant à rompre à tout moment la normalité et la paix sociale.

L’action révolutionnaire se défend en radicalisant nos irréconciliables tensions et convictions de Guerre. L’action révolutionnaire n’est pas un montage, c’est un coup offensif, la réponse du Pouvoir n’est pas un montage, c’est la réponse répressive contre ceux qui attaquent ses structures et entonnent des chants de Guerre.

Aujourd’hui, le Pouvoir, ayant les compagnon-ne-s entre ses griffes, annonce déjà de lourdes condamnations et une vengeance sournoise, devant ce pronostic et ce scénario répressif nous ne devons pas perdre le moral, il faut s’élever ensemble avec la conflictualité et les gestes solidaires avec chacun-e des compagnon-ne-s en affinité enfermé-e-s entre les murs des prisons. Nous faisons un appel ouvert à la solidarité combative, et à serrer les rangs face aux positions victimisantes qui continuent chaque fois que le Pouvoir frappe et enferme des proches.

Solidarité active et insurrectionnelle avec les inculpé-e-s de l’attaque contre la caserne de la PJ ! Solidarité active et insurrectionnelle avec les prisonnier-e-s de la guerre sociale !

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Note:

[i] El Mercurio, édition du 16/06/15, page 5 : « Des pistes émergent sur l’attaque de la Brigade des Homicides ». De la même manière, La Segunda publie en page 15 le même jour que l’arrestation d’Enrique Guzmán : « Un quatrième identifié dans l’attaque à la bombe de l’Ecole Militaire ».

[Traduit de l’espagnol de Contrainfo par Non-Fides]

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En novembre 2014, un groupe de personnes cagoulées cadenasse les portes de la Brigade Criminelle de la Police judiciaire pour lancer ensuite un grand nombre de cocktails Molotov contre le repaire policier, en plus d’incendier la voiture d’un flic [voir ici en espagnol, NdT]. Rapidement, les personnes masquées se retirent sans que les misérables policiers ne parviennent à sortir de leur surprise et à répondre. La journée s’achève sans aucune arrestation et l’orgueil des policiers est piétiné et calciné.

L’autoproclamée Unité de Force de Mission pour les Délits Complexes de la Police Judiciaire formée spécialement pour enquêter sur des attaques incendiaires et explosives, s’empare de l’affaire pour retrouver les auteurs de l’attaque. Après 7 mois d’« investigations », la police vient arrêter 5 compagnon-ne-s en les accusant de participation à l’attaque incendiaire.

Víctor Quijada, Felipe Román, Manuel Espinoza, Natalia Alvarado et María Paz Vera sont arrêté-e-s au matin du 2 juin dans différents domiciles de Santiago pour être mené-e-s sur l’autel de la justice.

Les compagnon-ne-s sont accusé-e-s de port d’arme (cocktails Molotov) ainsi que d’incendie d’un lieu habité, de plus on aurait signalé la présence d’un engin explosif dans la maison d’un des compagnons. Le 8e tribunal a envoyé les compagnon-ne-s en détention préventive. Les compagnonnes sont à la prison de San Miguel, tandis qu’on espère que les compagnons seront envoyés à la prison/usine Santiago 1. Le tribunal a fixé un délai de 45 jours pour les enquêtes.

En dehors du tribunal, des ami-e-s et proches se sont affronté-e-s avec les maton-ne-s et les journalistes, soutenant directement leurs ami-e-s et enfants incarcéré-e-s.

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La police a affirmé être arrivée à eux grâce à une emprunte digitale trouvée sur un sac plastique laissé par les personnes masquées à l’intérieur de l’université avec les vêtements utilisés pour l’attaque, puis avec cette donnée et l’identification supposée d’un des participants, ils auraient fait des écoutes téléphoniques qui, à leurs oreilles et après réinterprétation policière, leur auraient permis de retrouver les 4 autres personnes arrêtées. Les flics qui gardaient les 5 compagnon-ne-s ont commencé à collecter des mégots de cigarettes et des emballages de nourriture qu’ils laissaient pour comparer leur ADN avec celui trouvé sur les vêtements, et avec cette comparaison ils auraient décidé de les inculper. Cette information est celle donnée par la police et le parquet.

Loin de prétendre à la culpabilité ou à l’innocence des compagnon-ne-s nous souhaitons éloigner la peur et la paranoïa que construisent les discours des puissants et en particulier la Police Judiciaire qui se vante de ses moyens techniques et scientifiques et ses brigades spécialisées. Ses griffes et ses scientifiques parapoliciers ne pourront pas freiner le combat irréductible et contagieux, nous ne laisserons pas la peur et leur prétendue omniprésence freiner la solidarité avec les compagnon-ne-s inculpé-e-s et la haine des flics.

Nous faisons un appel ouvert à la solidarité avec les compagnon-ne-s !

Nous espérons que toute information, de solidarité, sur la situation carcérale ou informative puisse être envoyée pour pouvoir être plus précis dans l’information.

Toute notre solidarité avec les inculpé-e-s !

Traduit de Publicacion Refractario par non-fides

[Publication] ‘Ricochets’ n°8 – Juillet 2015

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Tous les numéros de ‘Ricochets’ sont accessibles sur la cavale

[Münich, Allemagne] Feu à ‘Stadelheim’

[Texte d’une affiche apparue dans les rues de ‘Giesing’]

FeuAuxPrisonsLe 7 avril 2015, un prisonnier de 22 ans incendie son matelas dans une cellule de la prison de Stadelheim. Les dégâts s’élèvent à 10 000 euros, deux geôliers et lui-même sont blessés et pour le moment plus personne ne peut être enfermé dans la cellule. L’homme de 22 ans avait été séparé de ses amis par le transfert forcé d’Hambourg à Münich et a voulu protester par le feu contre la séparation de l’isolement. Etre enfermé signifie être livré entièrement à une institution qui, grâce au consentement tacite des larges masses, a le moyen d’exercer une violence physique et psychique totale. Cette neutralisation de l’individu, le fait de nier une propre volonté et le fait de menacer avec un isolement permanent n’est pas seulement pensé pour les enfermés mais est un avertissement, une menace contre ceux qui sont dehors, de ne pas se moquer des règles du maintien de l’ordre d’oppression et d’exploitation. La taule est donc valable pour tout le monde.

Pour faire face à la privation de liberté par l’incarcération en prison, ainsi qu’à l’extérieur des murs, avec dignité et non pas avec acceptation vile des conditions d’oppression, il est nécessaire de renoncer aux moyens démocratiques, qui sont uniquement une perpétuation cynique de notre privation de liberté et de notre domestication, et d’exprimer directement sa rage. Mettre le feu à sa cellule est un acte de révolte avec des moyens limités qui sont à la disposition de chacun lorsqu’on est en captivité. Nous pouvons depuis l’extérieur ignorer de manière silencieuse et abandonner les commentaires aux flics et à la presse de ce geste d’un homme qui dans une situation le sépare de toute dignité humaine, s’est fait enlever les dernières personnes qui lui sont proches, qui le comprennent et auxquelles on fait confiance.
Ou nous nous rendons compte de la multitude des possibilités d’agir, de surmonter la séparation réciproque et nous nous resaisissons finalement pour mettre le feu au cœur de la métropole sans communiquer à travers les moyens et voies de l’Etat et pour se rebeller ensemble.

Chaque cellule détruite est une cellule en moins pour pouvoir enterrer des gens vivants. Nous pourrons être libres dès lors que la menace de la prison ne pèsera plus sur personne…

[Übersetzt von dem Anarchistische Strassenzeitung ‘Fernweh’14, Juni 2015]

[Paris] Discussion sur le mouvement anarchiste grec avec des compagnon-nes venu-es d’Athènes – 12 juillet 2015

Grèce : réformisme ou anarchie ?

disco-grece-213x300Après l’arrivée au pouvoir de Syriza, le mouvement anarchiste grec est dans une phase de recherche et de reconstruction. L’arrivée de la gauche au pouvoir marquant le retour en force des idées démocratiques et réformistes, quelles sont les forces et les limites de ce mouvement dans une période où l’ennemi au pouvoir change de forme, de visage et de manière de gérer le pouvoir ? Quelles réflexions pouvons nous en tirer et approfondir dans une perspective révolutionnaire ? Nous essayerons de réfléchir à ces questions en présence de compagnon/nes anarchistes venus d’Athènes. L’argent récolté lors de ce débat ira à la Caisse de Soutien des Combattants Emprisonnés en Grèce (Tameio).

Dimanche 12 juillet 2015 – 19h à la bibliothèque ‘La Discordia’

[Mexique] Harcèlement policier envers des compagnon-nes de la Croix Noire Anarchiste

Au cours des dernières années, nous avons vu l’escalade de la répression s’intensifier à l’encontre du mouvement libertaire et anarchiste par les stratégies utilisées ici à Mexico: en fixant des cautions très élevées et en appliquant le même paquet d’accusations, toujours aggravées, sans donner trop d’importance à la situation spécifique, mais plutôt à ce que l’Etat dicte. Persécution et désignations médiatiques comme éléments fondamentaux des coups montés: noter les noms des groupes (existants ou non) de gens, des lieux, établir des relations qui n’existent pas vraiment, comparer chacun et tout le monde d’un point de vue vertical, en essayant d’établir un leadership, montrer en effet une profonde ignorance et/ou un profond mépris pour les idées anarchistes qui ont rien à voir avec cette logique hiérarchique.

D’autre part, il y a l’intention du gouvernement fédéral de qualifier l’anarchisme ou la « conduite anarchiste » sous la classification juridique de terrorisme, d’appliquer de lourdes accusations et d’opérer avec des paramètres de sécurité maximale pour les retirer plus tard avec l’argument qu’il n’y a pas de preuves suffisantes tout en laissant la menace ouverteque « les enquêtes continuent ». Des enquêtes absurdes, remplies de références arbitraires aux groupes et individus de différents milieux.

Tout ceci va de pair avec la surveillance policière et la surveillance de certains individus dans la tentative de les intimider, aussi bien que des provocations à l’encontre de certains espaces autonomes.

Encadrés par cette stratégie, et aussi comme beaucoup d’autres compagnons, groupes et collectifs, le nom de la Croix Noire Anarchiste de Mexico est ressorti des notes, des « investigations » et déclarations de politiciens et de policiers.

Nous considérons qu’il est important de rendre public que, durant les dernières semaines, des individus qui semblent faire partie du service « investigation » de la police de la ville de Mexico se sont montrés à l’extérieur de certaines de nos maisons et lieux de travail, menaçant nos voisins et nos membres de familles et arguant qu’ils effectuent un travail de sécurité et de surveillance.

Au-delà d’appeler à mettre fin à cete persécution, nous faisons ce rapport public comme un appel à se réveiller: nous savons que la répression est intrinsèque à l’Etat que nous avons déclaré comme notre ennemi. Nous savons que ses prisons et sa police sont à la base de son pouvoir et de sa domination. Et nous savons que notre travail autour de la pensée anti-carcérale, de soutien et d’accompagnement des compagnons incarcérés est en contradiction directe avec ce pouvoir et cette domination.

Mais nous savons aussi que la solidarité entre anarchistes n’est pas seulement des mots sur le papier !

Dans ce contexte, nous demandons aux individus, collectifs et groupes d’affinité et aux compagnons avec qui nous avons travaillé ces dernières années d’être attentifs et de continuer à fournir la même solidarité que nous avons reçu jusqu’à présent.

A bas les murs des prisons !

Liberté pour tous !

Traduit de l’espagnol/anglais de contrainfo, 16 juin 2015

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Indianapolis, USA: action de solidarité devant le consulat mexicain

Le 3 juillet 2015, il y a eu une manifestation de solidarité contre la répression à Mexico, organisée à l’extérieur du consulat mexicain à Indianapolis. Un tract a été distribué.

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Dans ce tract sont mentionnés entre autre:

[Grèce] Contre SYRIZA et son monde – Contre toute autorité

Depuis les élections législatives du 25 janvier 2015, Syriza est le premier parti au Parlement grec avec 149 députés sur 300. Aléxis Tsípras est donc nommé Premier ministre du pays le lendemain. Syriza trouve ses origines dans une coalition de partis de gauche et d’extrême gauche fondée en 2004. Celle-ci comprenait un large spectre de formations politiques (treize au total) et de politiciens indépendants, comme des communistes pro-européens (eurocommunisme), des écologistes, des socialistes et des eurosceptiques. Aléxis Tsípras, ancien président de Synaspismós, le mouvement le plus important de la coalition, en est le président depuis 2009. Transformée en parti en 2013, Syriza prend donc le pouvoir en Grèce.

Certainement plus radicalement social-démocrate que la plupart des partis d’extrême-gauche d’Europe, les louanges du parti ont même séduit quelques radicaux, en Grèce comme ailleurs, au grand désespoir de l’anti-électoralisme et de l’anti-parlementarisme séculaire des mouvements révolutionnaires et anarchistes. Dans cette chronologie, on constatera que le consensus n’est pas toujours respecté, encore heureux. Par exemple, lors de la récente lutte des prisonniers révolutionnaires en grève de la faim pour l’abolition des prisons de Type C [1], Syriza a été attaqué à de nombreuses reprises. Voici quelques éclats divers :

• 24-25 janvier – Petrálona (quartier d’Athènes) : Quelques jours avant les élections, de nombreuses banderoles et publicités de partis politiques ont été détruites ou taguées. Des tags sont tracés sur les murs du quartier, un local de Syriza et un bureau de vote. Une banderole anti-électorale est également déployée.

• 26 février – Athènes : Des émeutes éclatent à la sortie de l’école polytechnique, au cœur du quartier à forte implantation anarchiste historique et actuelle, Exarchia, à Athènes. Les manifestants lancent des pierres et des cocktails molotov, plusieurs voitures ont été brûlées. Pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir de Syriza, les flics ont utilisé des lacrymos, répondant aux pressions de la droite pour réprimer les « forces obscures de l’anomie ».

• 8 mars – Athènes : Occupation du quartier général de Syriza, banderoles déployées et tracts jetés par les fenêtres en solidarité avec les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim.

• 23 mars – Athènes : Incendie des locaux de Syriza à Patisia, en solidarité avec les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim, et le jour du premier déploiement de la police de proximité. Les locaux sont dévastés (revendiqué par « Patrouille nihiliste – Incendiaires de proximité »).

• 23 mars – Athènes : Occupation de la radio « Kokkino 105.5 », porte-voix de Syriza. Les ondes sont piratées pour diffuser des messages de solidarité avec les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim.

• 30 mars – Chaniá (Crète) : Un engin incendiaire est placé contre le local de Syriza, le communiqué appelle « les anarchistes de praxis à entrer en conflit total avec l’autorité de gauche ».

• 2 avril – Éleusis (à 20 kilomètres d’Athènes dans l’Attique) : Les locaux de Syriza sont caillassés et les vitres défoncées par un groupe d’anarchistes en solidarité avec les prisonniers anarchistes en grève de la faim.

• 2-3 avril – Athènes : En solidarité avec les prisonniers anarchistes en grève de la faim, un distributeur de billet est incendié le 2 avril. Le lendemain les vitres d’un supermarché « Bazaar » (qui fournit la prison de Korydallos) sont détruites et de la peinture est projetée contre la façade, cinquante mètres plus loin, c’est un local de Syriza qui subit le même sort (revendiqué par « Rues sombres »)

• 3 avril – Athènes : Un engin incendiaire est placé, après avoir brisé une vitre, dans les locaux de Syriza à Exarchia en solidarité avec les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim (revendiqué par « Compagnons pour l’internationale noire »).

• 6 avril – Ioannina : Attaques à la peinture contre la façade et slogans écrits à l’intérieur du bâtiment qui abrite les bureaux du parti et des députés de Syriza en solidarité avec les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim (revendiqué par « Anarchistes » [féminin/masculin]).

• 8 avril – Athènes : Un engin incendiaire est balancé contre un local des jeunes de Syriza à Kessariani, à proximité du poste de police. Le communiqué fustige tous ceux qui du Pasok hier à Syriza aujourd’hui n’ont cessé de trouver des justifications toujours plus foireuses pour voter (revendiqué par la « FAI – Cellule Solidarité et Vengeance »).

• Juin – Athènes : Attaque incendiaire des locaux de Syriza à Kypseli, et d’un véhicule diplomatique à Ano Pefki, en solidarité avec Nikos Romanos (qui a vu ses permissions scolaires refusées) et Evi Statiri, compagne incarcérée de Gerasimos Tsakalos de la Conspiration des Cellules de Feu (revendiqué par la « FAI-FRI – Anarchie Combative »).


Extrait d’un Quatre-page de la bibliothèque anarchiste La Discordia à l’occasion d’une discussion publique à Paris, le Dimanche 12 juillet 2015 à 19h : « Grèce : réformisme ou anarchie ? ».

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Note:

[1] On pourra consulter sur le sujet, « Toutes les valeurs de cette société sont des prisons de haute sécurité ». Recueil de textes et communiqués a propos de la lutte contre les prisons de type C en Grèce – 68 pages – février-avril 2015 – Ravage Éditions (disponible à La Discordia).

[Publié sur non-fides]

 

[Melbourne, Australie] Révolte à la prison de Ravenhall – 30 juin et 1er juillet

Melbourne, Australie, 01.07.2015. Des centaines de prisonniers au centre de détention préventive à Ravenhall [1] se sont révoltés à la suite d’une interdiction de fumer introduite dans toutes les prisons de l’Etat de Victoria (à ‘Ravenhall’ depuis mardi, jour marquant le début de la révolte).

Les prisonniers, le visage masqué pour la plupart, ont attaqué les matons, allumé des feux, enfoncé une issue de secours, incendié des véhicules de la prison, détruit des fenêtres et du mobilier à l’aide de bâtons et pris d’assaut une salle de contrôle au cours de ce que les flics ont décrit comme l’une des plus grosses émeutes de l’histoire récente du pays. Des poubelles ont également été incendiéses à l’extérieur de la prison. Tout le personnel de la prison a été évacué (environ 200 pers.) et des escadrons de flics lourdement armés sont entrés dans la prison en déployant du gaz lacrymo avec l’espoir de mettre un terme à la révolte. L’émeute a commencé le 30 juin vers 12h20 et s’est poursuivie jusqu’au 1er juillet vers 3h00 du matin lorsque les flics sont finalement parvenus à mater la rébellion. Dans les médias de merde du pouvoir, on apprend qu’au moins cinq prisonniers ont été blessés et que trois matons souffrent de blessures légères. A la suite de l’émeute, le système entier de la prison à Victoria est maintenant complètement verrouillé et les flics ont établi un large périmètre de sécurité tout autour de la prison. Les ministres de Victoria évoquent déjà des dégâts s’élèvant à près de 10 millions de dollars au cours de ces 15 heures de révolte. Ces mesures de sécurité n’ont pas pour autant calmé la rage à l’intérieur, puisque jeudi 2 juillet vers 12h00 un feu de cellule a nécessité l’intervention des pompiers.

Feu à toutes les prisons ! Détruisons la société carcérale !

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Graffiti en solidarité avec les émeutiers à proximité des murs de la prison de Ravenhall

Graffiti en solidarité avec les émeutiers à proximité des murs de la prison de Ravenhall

Localisation de la prison de Ravenhall

Localisation de la prison de Ravenhall

[Reformulé de la presse et d’insurrectionnewsworldwide.blogspot.com.au]

NdT:

 [1] La prison de ‘Ravenhall’, située à environ 20 km à l’ouest de Melbourne, enferme près de 700 détenus depuis avril 2006.